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Un p'tit passage chez les Lorrains.

[RP] Une guirlande de marmots et.. Quelques adultes.

Kar1
[Du haut de son quadrupède.]


Une charrette, deux charrettes, dix charrettes! Quand on escorte une Alterac ça ne rigole plus pour un sou. En comptant tout ceux qui se sont incrustés au voyage ça fait cinq adultes et.. Six gosses, Six! De quoi en faire râler plus d’un. Môme ou adulte, même topo. Tout ce qui est à noter, c'est que c'est une ribambelle comme on en a encore jamais vu. Incroyable mais vrai. Et la Lorraine aux frontières fermées pour cause de loi martiale, ça fait plus classe. Dans un sens comme dans l'autre. Ouep, que nenni qu’elle pense la blonde. Passer coute que coute parce que c’est son leitmotiv où qu’elle aille. Et puis, à part faire couler leur propre sang pour un pacte où les adultes ne sont même pas conviés, la blonde les voit mal attaquer une mairie ou un château, quoique l'idée lui ait traversé l'esprit bien sur. Alors on trace, on galope quand une armée est dans le coin et on s’arrête en ville parce que.. Même pas peur. En même temps, ce que la blonde saura plus tard, c’est que cette jolie troupe possède un laisser passer en bonne et due forme.

Une charrette en tête, un Canasson plus que de mauvaise humeur à cause de rênes trop tendues. Ce ne sont pas les mains douces et habituelles de la blonde qui le mène vers un empire cette fois, mais bien celles d’un Gaspard insistant. Du haut de l’étalon, Paillasse ne peut s’empêcher de lui rappeler les rudiments d’une bonne conduite, et ce ravie de le remettre de temps en temps à sa place un léger sourire s’esquissant au coin des lèvres.


« Les pouces vers le haut que j’te dis Gaspard.. »
Ou encore un.
« J'te vois, tu pionces! »

Et de relever le menton parce que c’est agréable de refiler son savoir. Et ouai, faut bien qu’elle se pavane un chouille la blonde. Manquerait plus qu’on la prenne pour exemple et que les gosses ne puissent plus se passer d’elle. Elle rêve, mais que c’est bon de rêver. Pas qu’elle aime ces zozos, loin de là, ou un peu quand même mais c’est une secret, juste que c’est vachement bien d’étendre un caractère de blondine insupportable à travers le Royaume. Si ça peut les faire hériter d’un ou deux trucs de la blonde pourquoi pas. Faut bien trouver une succession en bonne et due forme pense-t-elle. Pis c’est plutôt con, mais ça lui rappelle ses voyages avec la Louise aussi. A lui parler d’une peau Noir, à lui expliquer que ça existe, ou encore lui montrer comment les adultes s’emboitent.

D’ailleurs, attentive comme elle est, mère sous toutes coutures ya pas à dire, Karine avait décrété que toute cette bande de marioles avait l’âge requis pour en savoir autant sur l’accouplement des humains que sa fille. Sauf que.. A part la plus vieille qui pourrait maintenant se marier, les autres, certainement pas, ou peu. Mais Paillasse y va gaiement avec toute la motivation requise pour ce genre de moment affriolant. Et que je te donne des détails, et que je fais de grands gestes pour être sur que les gosses aux yeux de merlans fris y comprennent quelque chose.

La Rouquine avait décrété que ce n’était pas le rôle de la blonde de s’aventurer dans une description aussi.. Aussi détaillée. Sa mère, Marie avait même trouvé que c’était surtout de mauvais gout sans pareille. La blonde n’était absolument pas de cet avis pensant qu’il est plus qu’idiot de leur faire croire que les enfants naissaient dans les choux. Et puis, elle avait sincèrement pensé lui avoir enlevé un poids dans l'éducation des milliers de marmots qui l'entourent.

Et puis, Burrich’ avait repris le flambeau, ne prenant même pas en considération ce que la mère lui avait pourtant insinué clairement. Ravi d'avoir cette conversation avec les mômes, il clamait haut et fort que le meilleur moyen de s’entrainer pour un homme était d’aller fourrer son nez dans les maisons clauses et plus si affinité, pour le dit nez.

Pas un pour rattraper l’autre, c’est déjà dit.

Mais ensuite, du sang, un mort, une baston en taverne, la perte d’un père trop peu connu sonnèrent le carillon des cloches du départ. Les affaires, le campement et ainsi que tout le reste, comme la bouffe ou encore les peaux servant de couverture, furent installés dans la charrette quelques jours plus tôt que prévu. Précipitation de mise vers Dijon. Leur faire prendre l'air. Et de l'attente longue et ennuyeuse dans la Capitale en est née une bien plus bruyante troupe qu'imaginable s'embarquant sur les terres empiriques de la Lorraine.

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Maeve.
[En passant par la Lorraine...]

Les paysages avaient défilé, comme un gout de déjà vu… Faut dire que ce n’est pas la première fois qu’elle prend ainsi la route vers la Lorraine. Des années plus tôt, la Flamme avait brulé ces chemins, impatiente et excitée à l’idée de vivre en Empire, sur les terres de celui qui était son chevalier. Alors fillette d’une douzaine d’années, elle allait vivre ce qu’elle croyait être une grande aventure. Se débrouiller seuls, se loger, s’occuper de Leandre, et des angevines. S’investir dans un duché dont elle ignorait tout.
Le temps alors était à l’automne et l’ocre et le rouge se taillaient la part belle dans les forêts denses de Lorraine. Elle se souvient, Maeve, de la boue sur les chemins, des ornières creusées, de l’appréhension qui l’étreignait alors, quand elle avait aperçu pour la première fois les fortifications d’Epinal, les arcades de la place principale, ces bâtiments rosés, en pierre de taille, en grès des Vosges… L’installation à Vaudémont s’était faite dans les rires, la rénovation de la ferme qu’elle avait achetée aussi…

Avant que l’ennui ne s’installe, lentement mais surement, venant scléroser le plaisir qu’elle avait à se trouver avec le jeune Valfrey. Absent, Leandre avait laissé livrée à elle-même la petite rouquine. Maeve, française, avait eu du mal à s’intéresser au fonctionnement de l’Empire. Quelques visages qu’elle avait appris à reconnaitre… L’Ost où elle avait tenté de s’intégrer, l’attitude un peu paternaliste de Crusader et son enseignement, les sourires de Jo et Zahra, les discussions avec Caoimhim… Nayenna, Calyce, Clélie, qui s’étaient échappées vers d’autres horizons, et la Flamme avait vacillé, l’envie de rentrer chez elle.
Ce qu’elle avait fait, il y a maintenant de longs mois. Elle avait grandi, vécu ce qu’elle avait à vivre, et même plus que sa dose. Majeure, encore plus responsable qu’à son départ de Lorraine, ce n’est pas sans nostalgie qu’elle voit se profiler les contours bien connus qui la rapprochent de Vaudémont.

La jeune Alterac avait envisagé un trajet avec le Club des Cinq, elle s’était retrouvée escortée par une dizaine de personnes finalement. Dont certaines qu’elle ne connaissait même pas, ou si peu, quelques éclats de voix dans les campements qu’ils dressent à la va-vite sur le bord des chemins. Maeve a décrété que de toute façon, Karyl ne pouvait pas dormir à cheval, que ‘Cianne, Cassian, Gaspard, le blondinet sus-cité et elle avaient besoin de vrais repas pour bien grandir, et que donc feu de camp il y aurait. Qui dit feu de camp dit camp. Qui dit camp dit tente. Et toc.
Et c’est ainsi qu’ils se retrouvent, dans la campagne lorraine, à rire et râler, rassemblés autour des flammes dansantes qui réchauffent le repas. Le plus drole reste quand même de faire grogner Burrich. Faut dire que c’est assez simple au final. Un clin d’œil claqué au club des Cinq, une question innocemment posée… et rapidement, une série de restrictions à l’activité parascolaire proposée par le Brun. Trop simple…


Karine ? pourquoi Burrich veut il absolument nous emmener au bordel ?
En fait, c’est peut-être lui qui a besoin d’un prétexte pour y aller tu crois pas ?


Il croit quoi le Brun ? que y’a que lui pour taquiner et poser les questions qui plaisent pas ? Et la Rouquine de décrocher un laaaaaaarge sourire à Burrich avant de se tourner naïvement vers la Blonde. Limite on la verrait papillonner des cils là, un vrai p’tit ange, cette adolescente.
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Au revoir, Fab.
Gaspard.
Fier comme un matador le Gaspard qui tient les rennes de la charrette. Un Prince sur son étalon n'eut pas eu plus fier allure que le jeune brun. Hop, un coup a gauche de la route, hop un coup a droite; voila des manœuvres qui ne semblaient pourtant pas ravir la blonde qui le regardait d'un air médusée assise a coté de lui. Malgré ses conseils Gaspard continuait fièrement sa conduite, faisant tout de même attention de ne pas trop tirer sur le mord du pauvre canasson qui en avait deja plein les pattes de trainer la charrette et son équipage.

Les lieux défilent sous le bruit sourd des sabot du cheval sur la terre poussiéreuse de ce début de printemps et les ronflements énergiques de Burr', Messire Burrich corrigerait il, rythme le trajet d'une façon fort peu conventionnelle mais néanmoins très musicale. Avec un sourire il repense a la flasque de gnôle goulument ponctionné d'une partie de son contenue et de l'histoire pas crédible du tout qu'il avait monté avec Karine. Qu'est ce qu'il ne fallait pas inventer pour boire un coup quand meme. Malgré tout le jeu restait plus amusant que la gnole, que Gaspard n'aimait pas particulièrement, lui préférant des breuvages plus fins et surtout moins forts.
D'un oeil distrait il regarde souvent le petit groupe qui traine a droite et a gauche de la charrette, préférant amplement sa place sur le banc et les remarques de Karine. Elle l'empêchait d'ailleurs de roupiller en paix, le réveillant a chaque fois que les roues commençaient a mordre un peu le bas coté. Pourtant le canasson devait connaitre le principe d'une route... Mais celui ci était a coup sur nourri a la gnôle et cela se ressentait sur l'intellect du pauvre mais néanmoins bien brave animal.

Puis vint cette soirée ou l'évocation d'un tour au bordel prit le pas sur tout autre sujet de conversation. Le grand brun roupilleur avait proposé une petite viré dans un lieu de plaisir et de débauche, proposition fort peu appréciée par la rouquine et le brun qui ne se voyait pas du tout dans ce genre d'endroit, a l'inverse semblait il de Cassian. Bien le fils de son pere celui la!


Karine ? pourquoi Burrich veut il absolument nous emmener au bordel ?
En fait, c’est peut-être lui qui a besoin d’un prétexte pour y aller tu crois pas ?


Grand sourire de connivence, Maeve avait semble t'il mit le doigt sur un point sensible.

excellente question oui... Moi je pense que c'est pour lui qui souhaite y aller. Sinon il ne mettrait pas autant de zèle a vouloir préparer sa petite escapade. A mon avis tu as du soucis a te faire Karine.
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Burrich
[Rira bien qui rira le dernier.]


Des levants, des couchants elle en a vu la Barrique à travers le petit interstice de la bâche arrière de la carriole. A part le temps, il vous causerait aussi de tous ces mouflets montés sur poneys qui galopent à proximité de sa planque. Interdite aux gosses la barque-mobile Ces bestiaux là sont bons qu'à étaler leur morve partout et à brailler qu'ils savent tout faire comme les grands. Surtout ceux là, de l'engeance de sang bleu couvée dans la dentelle, une cuillère d'argent au bec. A se demander ce qu'il fiche ici le soudard... Ah oui, c'est vrai, les quiches! Il est venu se faire péter la panse en quiches lorraines. Les fameuses que le camarade Sancte lui avait décrites lorsqu'il avait eu la folle idée de rejoindre un vieil ami dans ce duché. A mi-chemin, une guerre en Berry et l'aventure en Lorraine avait été paumée au fin fond de son méchoui cérébrale. Puis c'est à ce moment qu'il a rencontré la blonde décérébrée à l'avant de la charrette qui guide le...

Gérard!! T'vas arrêter un peu d'faire l'con et conduire droit bordel!

On en revient toujours aux même. Que ce soit de la marmaille boutonneuse en pleine mue ou de la marmaille rampante édentée, même topo, font tout pour le faire braire le soudard alcoolique... Comme si ça les amusait d'emmerder un brave Gascon loin de son sud ouest adoré, luttant contre le froid polaire de la région sous d'imposantes peaux de bêtes. Pour ça qu'il vide les réserves gnôlées de sa Blonde... Quand il fait chaud il s'hydrate, quand il caille c'est pour pas perdre un orteil. Picole utile le Burrich!

Un arrêt, encore un. A cette allure on fêtera la Noël autour d'une quiche. Pas endurants pour un kopeck ces moutards. Et que ça piaille ui plus est...

Une trogne avinée sort de sa tanière, mettant fin à son idylle passionnée avec le goulot d'une bouteille de tord-boyaux. Les mirettes plissées, il observe les deux enamourachés prêter de fourbes motifs à sa noble initiative pendant que lui dormait du sommeil bruyant du Juste.


Bandes de mauvaises langues.. *hips*

Si j'voulais aller m'taper une catin j'emmènerai pas d'témoin hein... Va falloir que j'vous apprenne à être plus tordus qu'ça les minots.

Et dire que c'est destiné à faire de grandes choses. Savent déjà pas faire les petites... D'où le cours d'éducation sexuelle donné par lui et sa blondeur. Maintenant qu'ils ont intégré la théorie, leur faut bien passer à la pratique. D'où l'excursion en milieu professionnel. Le stage en bordel quoi. Le Brun aura au moins la satisfaction d'avoir participé à l'éducation des mioches. Les pauvres choux ont même pas pu observer les cochons se grimper dessus, non mais c't'un comble! Voilà ce que c'est de mener la vie de château. Comment seront ils heureux si on ne leur apprend pas dès maintenant à désaper une servante pour la tringler sur le buffet? Ce qu'il va leur apporter, c'est du bonheur sur un plateau d'argent. Le sel qui manque à leurs vies de jeunes puceaux effarouchés. Finalement, il s'agit pour lui d'une façon comme autre de leur montrer son attachement. Après tout, il a accepté d'aller se peler les jumelles dans le grand nord sans pognon en échange. Il a même pas essayé de les vendre, c'est dire...

La fille de Karine a déjà eu le tour de la part du Burrich. Lui expliquer qu'un lupanar n'a pas grandes différences avec une maison de poupée grandeur nature n'avait réussit qu'à lui insuffler l'irrépressible envie d'aller s'amuser avec les poupées catins. Mais elle n'est pas là alors c'est eux qui vont prendre. Arrivés à Vaudemont, ils écumeront les taudis de bacchanales. Entre le pas trop crade et le pas trop péteux. Leur faut un établissement à débutants. Un passage en revue des troupes s'impose.... Gérard et la Rouquine c'est mort. Reste.. arf, ils se ressemblent tous avec leurs grands yeux de merlans frits et leur dégaine de freluquets. Ah si, le Cassian. Son petit préféré, lui va goûter aux joies de la débauches. Paraît que son père est un habitué alors l'aura peut être même pas besoin de payer le môme si le vieux a traîné ses chausses jusque dans ce trou. Une passe offert par la maison et pour lui... conso gratos au bar! Burrich en salive d'avance, reprenant tranquillement le cours de sa boutanche.

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Kar1
[Aller hop, on y va.. En route pour l'aventuuure, cawabanga!]


La relève est prise, le Burrich’ se charge d’en faire baver au conducteur novice. Parfait, la blonde peut alors se concentrer sur un paysage dont elle n’est que peu familière. Flâner, c’est sa plus grande passion, et pour une fois qu’elle n’a pas les yeux rivés sur la route, la voilà qui en profite toutes narines dehors, et j’en passe. Même qu’elle sourirait presque en regardant les bourgeons d’un chêne prendre forme alors qu’on est dans le grand nord pour certains et que le printemps n’est même pas officiellement arrivé pour tous les autres. Mais ya que les cons qui ne changent pas d’avis, et Dame Nature n’en est pas une donc tout va bien. Le printemps avant l’heure, c’est possible.

Et puis, levage intensif d’yeux cendrés au ciel lorsque la Rouquine prend les choses en main pour monter ce que l’on peut appeler un camp de mini pouces. Avec des haches à la taille lilliputienne, des poneys, je vous parle même pas de la hauteur de leur garrot, à tel point que la blonde n’est pas sure d’avoir déjà vu ces trucs de poche ambulants. Et n'oublions pas le plus important pour son homme, un gosier bien trop étroit pour dégobiller la gnôle après l'avoir ingurgitée. Nuls, nuls et encore nuls qu’ils sont. Remonter le niveau et illico.

Alors, faut quand même avouer que la blonde est légèrement trop flexible avec ces gosses. Par exemple, le Gaspard lui demande un truc, elle refuse pour la forme mais fini toujours pas lui refiler ce pourquoi il est là en faisant un de ses plus beaux sourires. Seule satisfaction peut être, en rendre une Maeve plus que jalouse. Rien que pour ça en même temps, ça vaut le détour. Il a même fallut qu’elle en oublie la flasque piquée à l’origine à la barrique dans la besace de ce gamin anciennement combattant officiel des dragons en tout genre. Et puis Burrich’ se rendit compte avec peu de difficulté la tendance à la blonde de se mettre un peu trop du coté des gosses. Il lui avait donc clairement dit en conclusion qu’il fallait définitivement qu’elle rejoigne son camp à lui avant qu’il ne décide définitivement à la faire chier autant que la marmaille. Enfin, elle aurait toujours pu essayer de le menacer de couper court à toute partie de jambes en l’air, malheureusement, c’est elle qui n’aurait pas pu résister bien longtemps, l’insatiable. Au moins une chose qu’elle reconnait. Après moults explications, Karine avait finalement capitulé pensant qu’il était dans le droit le plus total de demander telle chose. Cela nous mène donc à.


« Maeve, s’t’es si futée.. Accompagne donc l’Burr’ pour le surveiller pendant qu’il montre les bienfaits d’un lupanar au Canard d’Aquitaine.. »
Un regard vers le Nerra.
« Pis Gaspard, t’vas pas laisser la pauvrette toute seule dans c’genre d’endroit n’est-c’pas? »

Elle sourit, c’est vrai. Mais c’est pas pour autant que secrètement, tout au fond d’elle-même, là, à droite, la blonde ne l’a pas mauvaise. Pas vraiment pour le bordel puisque Paillasse n’a aucun doute sur sa capacité à fatiguer un homme et éviter qu'il aille visiter des gambettes, mais plutôt parce que la réputation que la Rouquine et toute la bande de marmots sont en train de faire de sa poche, l’agace éperdument.

Parait qu’il y a une blonde au loin. Enfin parait, Karine en est certaine. Lucie lui fait du gringue et ce con ne voit rien, aveugle comme il est. De nature peu jalouse, elle en est quand même venue à faire la tronche deux trois fois. D’abord, des chamailleries à en chambouler une chèvre en rut, et puis des mains qui se baladent éperdument près de celle du concerné. Elle pourrait se faire des films à rallonge, l’aime bien se prendre la tête. Mais là, avec l’intuition féminine en prime, elle le sent et elle le sait. Alors discrètement, entre deux caresses le sujet est abordé. Des paroles rassurantes ponctuent toute sorte de doute. Elle le croit quitte à finalement lui faire une confiance inébranlable.

Karine sourit donc, c’est simple. Pendant ce temps là, les mirettes se baladent pour réussir à avoir le Cassian en ligne de mire, le principal concerné par cette aventure, et de beugler comme une baleine parce qu’elle ne le voit pas. Les pieds dans le plat, elle s'exprime avec délicatesse. Maeve notera l'absence de noms d'oiseaux.


« Pas la peine de t’faire beau l’Canard, prends d’quoi les sustenter d’quelques pièces d’or et l’tour sera joué. »
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Fraxie
[Ici ou ailleurs]

La voûte plantaire qui se met à gratouiller, pas que les pinous soient pas proprets, même si ils avaient plus de masseur attitré faut pas se laisser aller, mais soudaine envie de bouger qui démange les chausses et le regard qui sature de faire le tour du même coin de pré de Sémur où il ne restait que deux roulottes, des horizons quelque peu divergents ayant éparpillés les autres…..Choix d’une blonde qui convenait pas à tout le monde…bah tant pis…..Elle va où elle? Virée en Lorraine ? Bouge pô j’en suis…..

Résultat, fouette cocher, cahin-cahan tournent les roues des chariotes , reconversion inattendue en gardiens….. d’un troupeau de marmaille……
S’attendait pas à ça la Fraxie….Hormis l’jeune paon agaçant, et sa soeurette croisée vite fait, pouvait pas dire qu’elle connaissait grand monde en plus….
Elle avait bien compris qu’il y avait eu comme du grabuge sanglant juste avant et que ces gosses là, ben y’en avait déjà de presque trop grands, pas l’style accrochés aux jupons de môman…..juste certains vantant d’trop la gloriole des braies du papô……mais faut bien avouer que le passé de la plupart lui échappait un peu…..impression de tomber des nues, sur la partie la plus charnue de son individu, qui l’était guère en plus, charnue, et écoutilles ouvertes d’tenter de comprendre un peu au hasard des escales, où tout ce petit monde bougeait, courait, piaillait, messebassitisait….mais sans excès de curiosité...le passé, bah…..l’ présent l’occupait bien assez…

Du coup elle s’était faite limite discrète la Fraxie, cogitant en menant sa roulotte à quelques courriers reçus de pigeons à tête trop bien chercheuses…..
Le traître se mourrait…..il ne pouvait en être autrement… c’est elle même qui avait fourni le fatal poison…. mais ça lui en mettait une au moral…..elle avait de bonnes raisons d’aider à faire passer de vie à trépas « l’ami »…ce qui c’était passé cette nuit là, au monastère…elle en causerait pas, elle se garderait sa douleur…..oeil pour œil, dent pour dent…n’empêche qu’un amant comme ça…fallait bien lui reconnaître son don certain…..et qu’il se passerait longtemps avant d’en retrouver un qui lui fasse fouler de tels champs de délices…qui finirent en supplice…..oublie Fraxotte…vengeance est faite….je te retrouverais en enfer l’Judas….... y’aura plus de rancune dans la chaleur infernale…..et j’compte bien y profiter encore un peu de tes anatomiques et damnés arguments….

En parallèle presque risible, si y’avait pas un goût de mélancolie digne d’un grand écart, la capitaine de l’Ost qui lui demandait avis sur sa succession à l’hôpital, et pour y mettre la pire faignasse qu’elle ai jamais connu….coureur de titres et de fonctions …le reste…du vent…..l’avait vu à l’œuvre en Chancellier…et de prés….savait de quoi elle causait la Fraxie……une âme bien née, ça fait pas tout…. à elle on lui avait demandé la sueur du labeur...à lui étrangement les meilleures portes s’ouvraient, même pas un soupçon d'auréole sous les bras…ah oui pardon … l’avait un titre…à la gueuse qu’elle était de faire le boulot…bah ….apparemment c’était ça ou l’hôpital mourait…et alors ?... oui mais bon…c’était son bébé…..arf….promesse faite sans engagement temporel, faut pas déconner, de prendre un peu de temps pour leur gratouiller de nouveaux cours…..elle en était où déjà ? ah oui….hématomes et autres entorses…..bizarre de conseiller des soldats pour des plaies que peut être ben ce serait elle, va savoir, qui leur infligerait….Elle tomberait de haut la Ludi si elle savait avec qui elle se traînait maintenant…elle rerangerait dard dard ses meilleures salutations à la belle Fraxie…m’enfin ça lui permettrait d’réviser à elle aussi …. au pire ses nouveaux compagnons en aurait p’être besoin et bien avant ceux de la paisible, si paisible, armée de « son » Duché…

Enfin bref, la gueuse, hormis une soudaine exclamation de joie face à un carré de violettes découvertes au hasard d’un campement et qui avait donné lieu à bonne cueillette et sourire gourmand en prévision des liqueurs et autres bonbons soudain possibles, hormis quelques grimaces des mioches, mais pas que, face à la pourtant si bonne et revigorante soupe de jeune pousses d’orties servie obstinément chaque soir, elle était là sans y être dans l’inconnue Lorraine..

Mais voilà que ça cause lupanard et initiation au plaisir……sourire en coin
Entendre gueuler la blonde

Et répondre un peu plus fort encore, cause distance de la roulotte

Si t’as des écus jeune paon, j’te connais bonne adresse…..risque de te surprendre ma copine….pis même de te changer une certaine vision du monde…….

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Soyons désinvoltes, n'ayons l'air de rien....
Kar1
[Un bout d'homme.. et un avenir]


Une tête chercheuse et le tour est joué. Cassian est à porté des yeux de la blonde. Elle va pouvoir allègrement profiter de la teneur de sa réaction allongée tel un cachalot échoué en plein sevrage. Idiote quoi, comme elle aime à l’être dans ces moments là. Le bras en guise d’accoudoir, la tête retournée parce que Raoul Canard est en fin de compte derrière elle. Taquine ce soir, Karine le fixe pour le déstabiliser plus qu’il ne l’est déjà. Mais, étant bien le fils de son père, rouge pivoine quand même parce qu’il ne faut pas charrier, il s’exprime avec assurance, ou presque.

« Alors déjà je en suis pas un canard et puis, j'ai jamais dit que je voulais y aller, hein... En plus je me faisais même pas beau, je parlais juste avec 'Cianne en plus...
Mais sinon si Burrich veut y passer, moi je veux bien mais juste pour voir comment c'est... »


Enfin un gosse digne de ce nom. Un qui n’a pas peur de voir pour le croire, un qui ne se laisse pas démonter par les remontrances des autres. Quoi, serait-elle en train de lui faire des éloges dans sa tête de blonde? Ouep, t’être.. Parce qu’elle l’aime beaucoup le Paon. Il a soif d’aventure et cela se voit. Alors après, ya peut être autre chose. C’est peut être aussi parce qu’il avale tout ce que leur dit Burrich’ et Paillasse. C’est surement une bonne raison même. Et puis qu’est ce que le couple n’irait pas inventer pour lui faire faire bon nombre de conneries, et ce, à l’abri des regards de la Rouquine. Ils le valent tous bien.

Et la blonde suggère, c’est alors que le sourire du Paon s'étire. Il devient taquin à son tour, tentant de reporter l’attention sur quelqu'un d'autre en s'engouffrant dans la brèche ouverte par Karine. Bref son regard se pose sur Maeve et il lance avec encore plus d’assurance que précédemment.


« Et puis si tu ne crois pas qu'on va juste visiter, tu n'as qu'à venir c'est vrai. Comme ça tu verras bien que je ne fais rien.
Et si c'est ça qui te fait peur je ne pense pas que ton Gérard sera plus intéressé que moi par les catins, hein... Mais bon si vous avez les frousses d'y aller... »


Il comprend vite. Le Burrich’ n’a pas tort lorsqu’il parle de vouloir les rendre un peu plus tordus. C’est d’ailleurs ce que la blonde souhaite secrètement. Dévergonder c’est son dada, si on ne compte pas Canasson bien sur. Le Cassian semble se diriger dans la bonne voie pour le bonheur des deux adultes. De plus une autre voix s’élève, celle de Fraxie encore plus loin dans les fourrés. Elle aussi n’en rate pas une ce qui permet au sourire de la blonde de s’étendre plus au coin de ses lèvres. Karine tend l’oreille, ne voulant en rater une miette. Le gamin lui, a les yeux qui se posent sur Fraxie. Regard incrédule, il répond alors perdant toute contenance.

« Me changer une certaine vision du monde? Comment ça? »
Avant de se reprendre.
« Enfin je ne veux pas moi hein... »

Serait-il en train de jouer la comédie pour que les autres gosses ne le soupçonnent de rien. En tout cas, c’est un bon menteur, et il en faut dans ce bas monde. Parce qu’une vie raplapa sans saveur ni couleur, ça ne ressemble pas à un Paon. Va juste falloir lui parler des priorités.

Rouge passion.
Rouge carmin.




Dialogue donné par ljd Cassian bien sur.. Dans la joie et la bonne humeur!

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