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[RP] Là où les épées se croisent, tout près d'Aix.

--Cristopho
Le barbu se battait en première ligne aux cotés de ses compagnons. Deux d'entre eux étaient déjà touchés... foutu guerre... le moindre coup pardonnait pas. Pauvre Diego... L'avait survécu aux Maures, à des batailles monstrueuses, pour crever la, si bêtement... Si loin d'son pays. Mais l'heure n'était pas aux sentiments. Les français venaient de découvrir une couleuvrine... Et un ou deux arquebusiers entraient dans la danse.

_En avant, avancez! Collez-les, pour éviter les boulets! En avant, en avant!


Il avait gueulé l'ordre à ses Aigles. Les français, bien qu'étaient en train de succomber sous le nombre, pouvaient faire de gros dégâts avec leurs armes à poudre... Cristopho avait aucune envie de perdre des hommes alors que la victoire était quasiment sure. Il se débarrassa de son adversaire d'un coup de bouclier et passa au suivant. L'homme était armé d'un bâton et d'un bouclier... Pas de protections à part sa... Le mercenaire se fendit et l'atteignit à l'épaule, bloquant le coup de bâton de son adversaire gràce à son bouclier. La chemise se déchiras et laissas paraitre l'entaille que le coup du mercenaire avait taillé dans l'épaule de l'homme. Celui-ci laissa tomber son bâton, plié en deux de souffrances. Cristopho se fendit et enfonças son arme jusqu'à la garde dans le torse du soldat. Les lèvres de celui-ci s'ouvrirent sur un dernier cri inarticulé et il s'effondra dans une mare de sang. Le mercenaire dégagea son épée du corps et profitas d'un instant de répit pour observer les alentours du champ de bataille. La couleuvrine des français fauchait nombres de Provençaux qui n'avaient pas eu l'idée de se rapprocher au maximum des lignes françaises. Le barbu avisa soudain un de ses guerriers près de lui, une épée rougie de sang à la main. Une partie de son corps était éclaboussé de sang et son bouclier était cabossé, mais il paraissait indemne. Cristopho le saisit par l'épaule et hurla pour se faire entendre parmi les hurlements des blessés.

_Diego, prends 4 hommes avec toi, prenez les destriers et détruisez-moi cette fichue couleuvrine!

Diego hocha la tète et disparut vers la ville, en prenant avec lui les hommes indiqués par son supérieur. Ils s'éloignèrent vers les destriers. Cristopho les regardas partir avec inquiétude.

_Pourvus qu'ils réussissent...

Puis, ramassant la hache d'un moribond, il repartir vers le cœur de la bataille.
Nanou33
Petit à petit, Nanou reprit conscience. Elle réussit à ouvrir les yeux. Enfin ! Sa vue mit quelques secondes avant de n’être plus floue ou plus tout à fait.

Elle était dans un lit, mais pas chez elle. Elle ne connaissait pas cet endroit. Instinctivement, elle porta sa main à l’épaule. Aussitôt, elle ressentit une vive douleur, tout cela n’avait donc pas été un cauchemar. Elle avait bel et bien été attaquée en quittant la ville, puis avait été soignée, mais ne s’en souvenait pas vraiment. Combien de temps était-elle restée inconsciente, elle l’ignorait. Mais, elle avait survécu et c’était là le plus important.

Quand elle tourna la tête pour essayer de voir où elle pouvait être, elle vit qu’elle n’était pas seule. Elle eu un mouvement de recul mais réalisa aussitôt que c’était un homme d’Eglise et se ressaisit. Elle prit ce qu’il lui tendait, une médication à priori, c’était bien la première fois qu’elle voyait cela.

Bon… Bonjour… Où suis-je !? Que s’est-il passé ?

Elle l’écouta… enlevés… Pingouin… Que c’était-il passé encore ? Qu’avait-elle fait pour mériter tout cela ? Elle avait déjà croisé des personnes qui s’étaient faites attaquer par ce Pingouin, mais personne ne lui avait parlé d’enlèvement. Pourquoi il fallait que cela tombe sur elle ?

Mon père ? Mais…

Ecrire à son père ? Elle ignorait où il se trouvait actuellement… Comment pouvoir lui écrire ? Mais en même temps il fallait bien trouver une solution pour l’informer et lui dire qu’elle était toujours vivante, pour le moment… Le fait de penser à ses parents lui fit monter les larmes aux yeux. Elle commençait à avoir peur de ne plus les revoir. Comment allaient-ils réagir en lisant ce courrier ? Sa mère allait être effondrée…

C’est d’accord… je vais le faire… mais… j’ignore où il se trouve actuellement…

Elle essayait de contenir ses larmes mais avait de plus en plus de mal. Elle voulait que tout cela se termine et rentrer chez elle.
Adrian.
[Forcalquier entre le 6 et 7 Mars...]


Le jour commençait à se lever alors que Daemon toujours sous les draps près d'elle l'observait avec amour. Il avait quitté momentanément les combats pour la rejoindre. Désormais ils s'étaient retrouvés, qui aurait pu le croire. Mais il y avait une ombre au tableau, des armées les empêchaient de rentrer chez eux à Aix. Se levant sans la réveiller, il se dirigea vers la fenêtre de cette auberge cossue de Forcalquier. Poussant le volet il s'aperçu que les deux armées étaient enfin arrivées.

Il était temps pour lui de reprendre le combat et de porter l'épée bien haute, une garde à l'italienne, audessus de la tête, pas comme ces paysans qui la tiennent basse. Son coeur était tiraillé entre calmer ces provençaux et les battre par la force. Deux villes perdues, des mois de combat et cette traîtrise gênoise qui venait de s'emparer du castel Savoyard. Non le Marquisat ne défendait malheureusement plus aucunes valeurs hormis la protection envers et contre tout du pouvoir d'une poignée et des alliances douteuses les liant aux brigands...

Le félon avait toute une journée pour se préparer et peut être s'ils le décidaient pour s'attaquer aux défenseurs forcalquériens. Son village natal, bastion de la liberté provençale fournissait autrefois les plus vigoureux soldats provençaux, maintenant c'était un village désert à l'économie mauribonde, un simple cul de sac.

Les heures filèrent et on lui fit signifier qu'il devrait rejoindre l'armée : "Pro Rege saepe ; Pro Patria Semper". Dire que sa révolte fictive avait fait remonter, du moins le soupçonnait t'il une armée provençale. Bientot l'étendart de Ceyreste orné d'un aigle impérial flotterait sur le champ de bataille, ils verraient. Une pression se fit ressentir, en face, ils n'attendaient que de le voir massacré, abattre ce traître loyaliste pour qu'ils continuent à se gausser dans leur fange.


Le matin du 7 Mars

La soirée avait été calme, nul combat n'aurait lieu. Les défenseurs avaient perdu ou gagné une journée au choix, on était dimanche, la trêve dominicale opèrerait laissant les hommes patienter encore, en vu des prochains corps à corps...
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Dressez vous sans relâche, jusqu'à ce que les agneaux deviennent des lions.
Sofio
portes de Aix entre deux

cracccccc

C'est tout son corps qui s'est tendu, au bruit du craquement,un son lourd qui a chargé le silence de sa présence, en grimaçant elle retire son pied de la branche traitresse, et cherche du regard un endroit plus touffu.

D'arbres en arbres, collée en son tronc, adossée, elle réfléchit, tous ses pigeons sur Arles sont revenus vains, personne ne l'a appercu ni recueillit son corps blessé,tombé aux porte de Aix, il ne peut être que quelque part par la, elle s'imagine le pire, fermant les yeux un instant, mais tout son être sait que quelque part il est encore vivant, et qu'elle se doit de le retrouver, et d'être a ses cotés.


Elle se décolle de l'arbre, et avance encore un peu vers le campement, voir sans être vue, cela ne s'apprend pas en académie, plus le risque augmente, plus elle pense a lui, entre deux fourrés appercoit un bout de campement, une toile de tente qui flotte, des couleurs portées, elle ne reconnait pas l'étendard, cherche ce qui pourrait être une tente médicalisée, et s'avance encore......
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--Torchesac
[Aix ... et alentours ... autours ... vautours ... matin du 26 février]

Nanou33 a écrit:
C’est d’accord… je vais le faire… mais… j’ignore où il se trouve actuellement…


Torchesac jubila de voir les propos de la jouvencelle confirmés des larmes qu’elle retenait à grande peine.

Il lui tendit un mouchoir propre et lui tapota la main d’un geste paternel, un air soulagé et compatissant imprimé sur le visage.


Allons, mon enfant, tout espoir n’est pas perdu. Vous avez fait le bon choix.

Votre père est un seigneur influent. Il saura nous sauver.


Il prît son écritoire.

Je vais écrire sous votre dictée les mots que vous voudrez envoyer à vos parents pour les rassurer sur votre état.

Il ne serait point bon de faire quelque geste imprudent qui pourrait rouvrir vos blessures.


Devant son air désemparé.

Ne vous en faites pas, ma fille. Vous savoir en bonne santé ne pourra que les réconforter. Quant aux exigences de ce coquin … je les décrirai moi-même. Il me les a dites une fois … et il est assez terrible pour qu’on les retienne.

Mais ne vous en faites pas, vos parents nous sauverons. … oui, ce coquin de Pingouin a décidé de lier mon sort au vôtre. Il m’a promis de me réserver le même traitement qu’à vous, avec la primeur.

Votre décision me soulage donc doublement.


Il prit son écritoire et y inscrivit



A l’attention de Monseigneur Samuel Alexandre de Trévière,
Au lieu de sa résidence actuelle, où qu’elle se trouve,

Ecrit par frère Baldwin de Louvain, sous la dictée de Damoiselle Nanou.



Par quoi voulez-vous commencer, ma fille ?
Caline
Emeraudes dans ses Azurs, un simple merci, un hochement de tête, les amies se quittent, le temps, le lieu n’est propice à aucune discussion, elles n’en n’ont aucunement envie de toute manière, l’une à les pensées tournées vers Arles, l’autre vers les blessés qui l’attendent.

Nettoyer les plaies, les recoudre, les pensées, répondre aux blessés, journée fatigante autant que la nuit, routine qui s’installerait presque…


[Nuit du 4 au 5 ]

Repos de courte durée encore et de nouveau combat, épées qui s’entrechoquent, qui se croisent pour ôter la vie…La bretonne n’a encore jamais ôté la vie, prenant toujours soin de blesser plus que de ne tuer… éloigner pour longtemps des combats les ennemis…mais ce soir, les lames s’entrechoquent, le combattant qui lui fait face semble empli de rage meurtrière, contraste avec la façon dont elle-même se bat, calme et détachée…et la bretonne pour sauver la sienne prend sa première vie. Choc de voir son épée s’enfoncée, de voir le corps s’effondrer sans vie, d’en être responsable. Arrêt des combats, elle retourne au campement accompagné de ses compagnons, enjambant sans les voir les combattants morts, ne se rappelant que les yeux de celui dont elle vient de prendre la vie au moment ou sa lame s’enfonce et qui semblent vouloir ne pas la quitter.

Pas envie d’y penser, pas le temps, elle pose ses affaires dans sa tente, et part à celle des blessés…routine qui s’est installée, masque d’insensibilité qui ne la quitte désormais plus, interdiction qu’elle se fait de craquer. Faire ce pourquoi elle est là : soigner et retourner au combat.


[Nuit du 5 au 6]

Nouvelle nuit…nouveaux combats, nouveaux blessés…et là encore prise d’une nouvelle vie…arrive-t-on à s’y faire, à ne plus y penser, à ne plus songer au fait qu’on vient de briser une famille, que l’on vient de tuer. Elle retourne au campement toujours vivante, accompagnée de cette pensée qui ne la quitte plus, accompagnée des fantômes des âmes qu’elle a prise et dont elle a l’impression de sentir le poids sur elle...
La fatigue se fait sentir, elle a besoin de dormir, passage rapide dans la tente des blessés, elle les soigne avec l’aide des autres mais sans un mot, elle n’en a pas la force, pas l’envie, et plus les combats font rage et plus elle se renferme sur elle, sur la solitude qui est la sienne.

Retour à sa tente, elle s’allonge enfin s’effondre de fatigue sur son lit de camp, avant de sombrer pour un repos sans rêves…

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Lothem
[Aix - les combats - 4 mars 1458 - groupe des Helvètes]

Le coup reçu la veille n'empêcha pas le jeune homme de reprendre part aux combats du lendemain.

Il était de nouveau face aux français mais avec un peu plus d'assurance que la veille. Après tout, n'avait-il pas réussi à blesser la femme du général ennemi ? Guerrière éprouvée si il en est ?
Bon certes elle était enceinte et il avait quelque peu profité de cette faiblesse. Mais lui même n'avait aucunes connaissances de la guerre avant hier, il fallait bien qu'il compense.

Citation:

03-03-2010 04:08 : Vous avez frappé Alcyone. Vous l'avez grièvement blessé.


Il se trouvait donc aux cotés du reste des provençaux aptes au combat face à l'ennemi.
Le lieutenant général de l'armée fribourgeoise, volontaire pour le sud lui aussi, avait proposé un jeu. Le but était de ramener le plus de casques ou autres pièces d'armures des guerriers d'en face.

Lothem regardait ses compagnons. On percevait la même tension que la veille avant le combat.

En Avant !

L'ordre avait été donné.
Plutôt que de regarder les autres s'élancer, Lothem bondit en avant immédiatement, plus sûr de lui, en criant son cri désormais célèbre dans le groupe helvète.
Très vite, les hommes se rentrèrent dedans.
Très vite, les premiers corps s'affalèrent sur le sol.
Lothem était de ceux la. Son assurance lui avait joué un mauvais tour.
Il avait foncé sur une espèce de montagne de muscle tout de fer vêtu.
En deux coups, il avait été jeté à terre, son bouclier fracassée et épée brisée.
Le français qui lui faisait face lui donnait de gros coups que le rouquin tentait tant qu'il pouvait d'éviter. Mais plusieurs parvinrent quand même à leur but.
Au finale il s'effondra, sonné par un coup de massue, au milieu des combats qui faisaient rages.

Citation:

04-03-2010 04:09 : Votre bouclier a été détruit.
04-03-2010 04:09 : Votre arme a été détruite.
04-03-2010 04:09 : Aedes vous a porté un coup d'épée. Vous avez été sérieusement blessé.
Tchantches
[Aix aux alentours de la Ville, juste après la bataille de la nuit du 03 au 04 mars]

Tchantchès vit finalement une jeune guerrière, probablement française, qui tentait de se faufiler vers leur propre camp.

Que faisait ici cette petite marraude ?

Il n'en savait rien.

Espionnait-elle ?
Espérait elle occire un capitaine ?
Etait-elle seule ?

Il se décida à la suivre le plus discrètement possible pour l'obeserver un peu.
Le bruit qu'il avait provoqué ne la ramena pas vers lui, au contraire elle semblait de plus en plus attiré par le campement Helvètes aux pieds des murailles.

Il resta donc caché afin de voir ce qu'elle cherchait à faire.

Un sourire vainqueur s'afficha sur son visage édenté, il savait déjà ce qu'il lui ferait subir s'il mettait la main sur elle.

Le vieux guerrier pris le pas des loups des forêts fribourgeoises et c'est dans un silence religieux qui la suivit à distance.
Sofio
pied des murailles de AIX

Qu'importe le temps et les combats sans lui, elle devait savoir , le voir pour encore y croire, plus elle s'approchait du campement et plus son instinct la nourrissait d'espoir, il était forcement la quelque part, inconscient ou retenu, qu'importe, pourvu qu'il en vive, alors elle posa son sac au sol, pour l'ouvrir et sortir le linge blanc emprunté, petit sourire en repensant a ninon qui l'avait regardé éberlué prendre de la terre au sol, déplia son fichu en essayant de le lisser, et chercha autour d'elle ce qui pouvait ressembler a une branche, il la fallait droite et longue, pour être vue, celle qu'elle trouva de l'olivier était parfaite.

Elle enroula son fichu autour,et s'assura d'une main que sa dague dans son corsage était bien en place, penser a lui un instant le revoir debout et souriant, elle aimait cet homme comme jamais elle n'avait aimé et vivre sans lui n'avait plus de sens, elle s'aventura hors des bois pour marcher d'un pas tranquille jusqu'au campement.


faites qu'il soit la......
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--Cristopho
Les catalans aiguisaient leurs armes et s'exerçaient pendant la période de calme. Pt'ètre que les français en avaient eu assez... Eux aussi. Les entrainements, sa allait bien cinq minutes... Cristopho se levas.

_Compagnons, on organise un raid sur Arles demain... Prenez pour 3 jours de vivres, et équipez-vous légèrement. La bas, on s'ras accueillis par des partisans. J'veux tout le monde près à la tombée de la nuit... Z'avez qu'a laisser les tentes, elles trouveront bien des utilisateurs auprès des français ou helvètes...

Les mercenaires levèrent leurs armes joyeusement. Enfin de l'action... En quelques instants tous furent partis sous leurs tentes et rassemblèrent leurs maigres effets pour le raid. Des armes, des pièces d'armures et des vivres principalement...
Nanou33
[Aix et alentours matin du 26 février]

Nanou prit le mouchoir qu’il lui tendait et s’essuya les yeux. Elle avait de plus en plus de mal à contenir ses larmes, larmes qui n’étaient pas seulement du à la peur ou à la douleur due au combat, même si cela aurait pu être suffisant, mais aussi à la fatigue et à la peine qu’elle allait infliger à ses parents dès qu’ils auraient reçu la missive qu’elle devait écrire.

Je l’espère…

Elle baissa les yeux. Il valait sans doute mieux, en effet, qu’elle n’écrire pas. Pas qu’elle préfère faire attention à son épaule, mais son écriture serait sans doute beaucoup trop tremblante et du coup illisible et vu les circonstances, il valait mieux que son père puisse déchiffrer sans problème la missive.

Vous avez sans doute raison, il vaut mieux que vous écriviez… Laissez-moi juste quelques minutes pour remettre un peu d’ordre dans mes idées. Je… J’ai besoin de réfléchir…

Aussitôt, elle regarda de l’autre côté et essaya d’imaginer ce que pouvait faire son père actuellement. Il devait déjà être en train de s’inquiéter. Que pouvait-elle lui dire pour le rassurer sur son état et en même temps lui expliquer qu’elle était retenue captive ? En revenant à elle, elle pensait être sauvée et finalement son cauchemar se poursuivait…

Au bout de quelques minutes, qui finalement ne lui firent aucun bien loin de là, elle commença à dicter ce qui lui venait à l’esprit.

Très cher père, j’espère que cette missive te trouvera en bonne santé. En voulant quitter la ville, je me suis faite attaquer et j’ai été blessée. Je te rassure dès maintenant, j’ai été soignée et même si mes blessures me lancent je me sens en forme, ou en tout cas autant qu’on puisse l’être dans des moments comme ça.

Elle marqua une pause…

Mais, si je t’envoie cette missive ca n’est pas uniquement pour te rassurer sur mon état. Je ne peux pas te donner tous les détails ne les connaissant pas moi-même, mais le frère Baldwin et moi-même avons été enlevés par Pingouin qui nous retient prisonniers je ne sais pas où. Je suis vraiment désolée de te causer de tels tracas.

Elle s'essuya à nouveau les yeux, des larmes recommençant à couler.

Dites lui surtout que je l'embrasse et que j'espère pouvoir les serrer dans mes bras très vite...

Pour le reste, je vous laisse faire...


Quand cet instant là pourra avoir lieu à nouveau et surtout les reverra-t-elle?
Guyhom


[ aube du 8 mars 1458, près des remparts de Aix]

Guyhom s'était réveillé tôt...trop tôt...il était dans le campement de l'armée comme volontaire et c'était à lui que revenait le tour de garde le plus dur...mais aussi le plus dangereux...le dernier, celui où le soldat dort profondément et où l'ennemi aimait en profiter pour le surprendre. Guyhom était frais...malgré la tension, l'attente, il n'avait pas encore cette fatigue empreinte de lassitude des vétérans de cette guerre...épée au côté, son chien PPK le suivait silencieusement pendant qu'il veillait sur la partie du camp qui lui avait été attribuée. Il sourit lorsqu'il reconnu une silhouette féminine accompagnée elle aussi d'un chien...ces deux derniers coururent se retrouver tandis que lui se rapprochait de la femme...la lune les éclairait de sa pâle clarté tandis que le ciel commençait à s'éclaircir prévenant l'arrivée du soleil matinal, et il sourit à sa fiancée.
Il parla à mi voix, faisant confiance à leurs compagnons à quatre pattes pour les prévenir de toute présence étrangère...


alors?...toi aussi de corvée?

sans attendre de réponse, il l'embrassa furtivement et d'un sourire moqueur et tendre la regarda...

dommage qu'on soit de garde non? l'ambiance est tellement...romantique...


il rit silencieusement en la regardant...

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Pascale.
Elle est partie la première à la tombée du jour, se séparant de de ses amies pour continuer leur route...
Maintes recommandations leur ont été faites, et elles voulaient les appliquer à la règle..

Les saluant d un geste,la blonde se met en selle et prend le chemin direction Aix...
Surtout éviter la ville, se faire le plus discrète possible, la jeune femme a toute confiance.
Elle n est pas là en ennemie, souhaite juste rejoindre ses compagnons...
Petit sourire gai, un tout particulièrement....

Au fur et à mesure du chemin , Pascale se fait plus prudente dans la nuit...
Les murailles d Aix se font à peine visibles, mais les flambeaux et autres feux de camps des armées sont eux fort repérables dans cette noirceur qui l entoure.
Elle tapote l encolure du camarguais...Se penche à son oreille.."chuuttt..tranquille...tout va bien se passer..."
Besoin de croire que c est l animal qu elle rassure...
Léger appui sur les rênes,pour s éloigner... Elle est encore près...bien trop près...

Une angoisse sourde l étreint...
Et si ils ne respectaient pas la trêve de tout croyant...
Et si ils la voyaient comme une espionne...
Et si ils pensaient mal...Tout simplement....

Il lui faut contourner l interminable camp, mais ne pas perdre de vue le chemin qui la ramène vers les siens...
C est que la blonde n a pas trop le sens de cette orientation qui semble innée chez le sexe opposé...
Bien capable à force de faire tours et détours de se retrouver dans le mauvais sens...
Elle laisse aller sa monture, qui sans nul doute connait surement mieux la route...

Un doux assoupissement commence à l envahir...Bercée par l allure de l animal, elle ne perçoit pas le bruissement dans les fourrés, ni les murmures qui l accompagnent...

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--Torchesac
[Aix ... et alentours ... autours ... vautours ... matin du 26 février]

Torchesac écouta la jeune femme … touché par sa sincérité … troublé par son émotion … un moment, très bref, puis se reprit … l’émotion ne nourrissait pas son homme. Les Florins bien…

Il transcrivit scrupuleusement les paroles de la jouvencelle, déliant ses lettres à la manière d’un copiste … ses années de calvaire à recopier des gloses insipides … et à les comprendre, pour ce qu’elles étaient, à la différence des autres copistes ... un autre temps. Il était jeune et « prometteur » à l’époque. Et la vocation nourrissait son homme.

Il compléta les paroles de Nanou par les revendications de ce « Pingouin ».

Puis il relit le tout in petto.





A l’attention de Monseigneur Samuel Alexandre de Trévière,
Au lieu de sa résidence actuelle, où qu’elle se trouve,

Ecrit par frère Baldwin de Louvain, sous la dictée de Damoiselle Nanou.

Très cher père, j’espère que cette missive te trouvera en bonne santé. En voulant quitter la ville, je me suis faite attaquer et j’ai été blessée. Je te rassure dès maintenant, j’ai été soignée et même si mes blessures me lancent je me sens en forme, ou en tout cas autant qu’on puisse l’être dans des moments comme ça.

Mais, si je t’envoie cette missive ca n’est pas uniquement pour te rassurer sur mon état. Je ne peux pas te donner tous les détails ne les connaissant pas moi-même, mais le frère Baldwin et moi-même avons été enlevés par Pingouin qui nous retient prisonniers je ne sais pas où. Je suis vraiment désolée de te causer de tels tracas.

Je vous embrasse et que j'espère pouvoir vous serrer dans mes bras très vite...

Ainsi s'achève le message de Damoiselle Nanou.

Frère Baldwin complète.

Monseigneur,

Je suis contraint de compléter ceci par les exigences de notre ravisseur, le tristement célèbre Pingouin.

Il exige que lui soient remis 1000 Florins d’or, ou une somme équivalente en écus de bon aloi, fors ceux de Provence dont le cours a nettement diminué dernièrement pour les causes qu'il connait.

Il a précisé que cette somme devra être déposée au calvaire sis au croisement des routes d’Aix, d’Arles et de France, le 9 mars de cette année, juste avant vêpres. Un innocent viendra chercher cette rançon pour lui ramener. Cet innocent ne devra ni être arrêté, ni suivi, ni aucunement empêché de le rejoindre avec la rançon.

Il a également précisé que si ces exigences n’étaient pas respectées, il prendrait la vie de votre fille après l’avoir tourmentée. Il a également précisé que je subirai le même sort qu’elle, de manière anticipée et qu’il me revenait d’échapper à ce sort en vous convainquant du sérieux de sa demande.

Monseigneur, ma vie est entre les mains de mon Seigneur. Je ne demande rien pour moi. Mais je vous implore pour votre fille. Cet homme s’est montré très disert sur le traitement qu’il nous réserverait au cas où vous vous montreriez déraisonnable. Ce n’est pas tant le détail de ces tourments, fort impressionnant au demeurant, mais la manière dont il l’a énoncé : il n’y avait ni haine, ni passion, ni jubilation, ni vantardise, ni cruauté dans son ton, mais juste l’énonciation froide d’actes qu’il accomplira pour tirer de nous toute la douleur du monde.

Aussi, pour toute la bonté d’Aristote, je vous implore de tout mettre en œuvre pour que cela n’arrive pas.

Je vous prie de croire, Monseigneur, en l’assurance de mon dévouement total.

Frère Baldwin de Louvain


Torchesac relut son écrit, déposa la poudre siccative puis la souffla et roula le tout avant de le sceller.

Je vais remettre ceci à ce bandit de Pingouin avant de revenir près de vous, ma fille, si vous le voulez bien ... et si tel est son bon plaisir.

Torchesac salua et se retira … toujours bien de ménager la chèvre et le choux.

Il « pria » Bavard de garder la fille. Personne ne devait rentrer, sauf la veuve. Et personne ne devait lui parler, même la veuve. Il pria la veuve de l’excuser, de lui pardonner … l’assurant qu’il reviendrait vite pour elle.

Il se rhabilla en soudard puis retourna en ville avec la catin … pour qu’elle lui présente d’autres catins … qui connaissaient les catins qui fréquentaient les nobles de toutes nations : il y a toujours un noble à vouloir foutre son dard dans une fente accueillante à louer, comme des non nobles ..., sauf qu’un noble se tait rarement sur son nom. De catin en catin, elles trouveraient vite sire Dahut ou quelque besogneux de sa suite … étrange comme un message peut voyager à la vitesse d’une rumeur.

Puis il revint au mas, avec la catin, appâtée par la promesse d’un jaunet, prête à commercer avec toute la bande pour quelques autres. En chemin, au détour d’un muret, il lui asséna un grand coup de bâton sur le crâne et l’assomma. Puis il lui enserra le cou de ses mains jusqu’à ce qu’elle ne respire plus … et quelques temps en plus. Puis il la traina hors du chemin. Personne ne se soucierait d’une catin. Et elle n’ira rien dire : les morts ne parlent pas.

Il revint au mas d’un bon pas. La journée était froide et claire. Pour commencer, il ferait son affaire à la veuve. Puis il se refera frère et ira parler des Vertus à la jouvencelle. Pendant ce temps, son message arriverait à sire Dahut … tout allait pour le mieux.
Adrian.
[Aix entre le 12 et 13 Mars...]


C'était le jour J, les combats allaient commencer. Encore une fois les provençaux qui avaient rallié la Marquise se comportaient tels des pleutres à attendre leur soit disant ennemi devant la capitale. Ils avaient manqué d'audace, incapacles de venir bouter leur adversaire hors du comté tout en continuant à vociférer des idioties.

Les deux armées fondirent sur Aix par le Nord. Lance de tête, le félon tant attendu qu'on disait caché aborrait désormais l'étendart de Ceyreste bien haut. Ils voulaient sa tête pour remonter leur moral, voir un homme tomber, ce traître échouer...

Il fit garder à sa monture une formation serrée, et regardant de toute part il sourit en voyant sur son flanc l'armée de Namay avec les autres loyalistes.


Loué soit l'empereur !

L'armée de la Princesse de France avait aussi fait le déplacement. Laissant temporairement Arles en proie aux révoltes. Il fallait bien faire tomber la capitale ! Son regard chercha l'escorte de la princesse qu'il pu apercevoir de loin avec un sourire en coin. Une belle façon que de la rencontrer en chair et en os.

Dites moi où est la Marquise, c'est elle qui faut abattre, où est cette usurpatrice ?

Je ne sais pas seigneur, attention sur votre droite des archers provençaux !

Le fidèle page n'eut pas tôt fait de l'alerter que déjà les flèches sifflaient à ses oreilles, courbé sur son destrier, gagnant encore en vitesse, il n'eut par chance aucune blessure. Il tomba alors sur une provençale, peut être de l'Ost ou pas, l'ex capitaine de Provence n'avait pas vraiment fait attention. Une provençale à l'allure et quelques coups bien placés plus tard, juste ce qu'il fallait pour libérer le passage, la pauvrette s'échoua sur le sol.

Moins une ! Celle ci pourra dire qu'elle a vu le félon de près la rosser, AHAHAHAHAHA !

Mais il n'était pourtant pas si heureux que de faire couler le sang de son propre peuple, cela lui coutait que de lever la main sur eux. Mais ils se fourvoyaient et l'avaient contraint à ne plus éprouver grande pitié. Il ne s'acharna pas sur la demoiselle, elle avait surement eu son compte.

Il s'était éloigné de la lance de tête et la regagna prestement. Le temps avait passé, il fallait se repositionner pour les assauts suivants. Il ne le remarqua pas dessuite, mais du sang tâchait sa tenue, le sang de la culpabilité d'avoir commis un geste immonde pour une cause juste, du moins de son point de vu.

Il prierait pour la provneçale en espérant que les autres quittent enfin les combats pour regagner leur champs...



13-03-2010 04:08 : Vous avez frappé Elfaline. Ce coup l'a probablement tué.
13-03-2010 04:08 : Vous avez engagé le combat contre l'armée "L'Arlesienne" dirigée par Lila, l'armée "La Mistrale" dirigée par Hersende, et l'armée "La Cigale Furtive" dirigée par Steiphens.

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Dressez vous sans relâche, jusqu'à ce que les agneaux deviennent des lions.
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