Kehl
[Aux portes d'Aix, 13 mars]
Les combats s'étaient arrêtés quelques heures, devant cette maudite capitale rebelle. Le temps d'évacuer les blessés, et ça reprendrait. Jusqu'à ce qu'il n'y ait plus personne pour manier une arme, sans doute : c'était la seule fin possible. Les premiers blessés étaient déjà repartis pour Arles. Ceux qui tenaient debout escortaient ceux qui ne pouvaient qu'être transportés. Beaucoup reviendraient très vite, à moins que les officiers décident de les envoyer ailleurs. Kehl soufflait, éprouvé par les combats, mais sans une égratignure, pour le moment. Ce n'était que son premier combat depuis son arrivée en Provence, la dernière fois c'était en Helvétie, mais les détails se mélangeaient. Était-ce ici, était-ce là-bas ? Tout était si ressemblant. Il aurait même juré voir des Helvètes. Peut-être qu'il avait pris un coup sur la tête sans s'en rendre compte, finalement.
Quel Savoyard cèderait le moindre pouce de terrain à ceux qui ont envahi son pays ? La compagnie Saint Maurice avait tenu bon dans les combats, et elle continuerait dans les jours à venir. Avant la perfidie gênoise, ils se contentaient tous de servir l'empire. C'était simplement de la justice : une réaction à des années d'hostilité et au vol de deux provinces. Un service naturel de son empereur, aussi. Maintenant ça allait plus loin que ça. Les Gênois avaient réussi à faire accuser les Savoyards présents en Provence de haute trahison. Belle idée, ce coup à la tête pour aveugler l'adversaire et le forcer à rentrer, mais les brigands ne les avaient pas tout-à-fait aveuglés. Et ça se retournait maintenant contre les seuls responsables. Quelle stupidité a bien pu faire croire aux rebelles qu'ils avaient intérêt à monter les Savoyards contre eux ? Ah ils ont bien ri quand on a perdu Chambéry. A notre tour de rire, en prenant Aix.
Les combats s'étaient arrêtés quelques heures, devant cette maudite capitale rebelle. Le temps d'évacuer les blessés, et ça reprendrait. Jusqu'à ce qu'il n'y ait plus personne pour manier une arme, sans doute : c'était la seule fin possible. Les premiers blessés étaient déjà repartis pour Arles. Ceux qui tenaient debout escortaient ceux qui ne pouvaient qu'être transportés. Beaucoup reviendraient très vite, à moins que les officiers décident de les envoyer ailleurs. Kehl soufflait, éprouvé par les combats, mais sans une égratignure, pour le moment. Ce n'était que son premier combat depuis son arrivée en Provence, la dernière fois c'était en Helvétie, mais les détails se mélangeaient. Était-ce ici, était-ce là-bas ? Tout était si ressemblant. Il aurait même juré voir des Helvètes. Peut-être qu'il avait pris un coup sur la tête sans s'en rendre compte, finalement.
Quel Savoyard cèderait le moindre pouce de terrain à ceux qui ont envahi son pays ? La compagnie Saint Maurice avait tenu bon dans les combats, et elle continuerait dans les jours à venir. Avant la perfidie gênoise, ils se contentaient tous de servir l'empire. C'était simplement de la justice : une réaction à des années d'hostilité et au vol de deux provinces. Un service naturel de son empereur, aussi. Maintenant ça allait plus loin que ça. Les Gênois avaient réussi à faire accuser les Savoyards présents en Provence de haute trahison. Belle idée, ce coup à la tête pour aveugler l'adversaire et le forcer à rentrer, mais les brigands ne les avaient pas tout-à-fait aveuglés. Et ça se retournait maintenant contre les seuls responsables. Quelle stupidité a bien pu faire croire aux rebelles qu'ils avaient intérêt à monter les Savoyards contre eux ? Ah ils ont bien ri quand on a perdu Chambéry. A notre tour de rire, en prenant Aix.