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[RP] Là où les épées se croisent, tout près d'Aix.

Gmat
[Entre Aix et Arles un soir de 31 mars]

Après la prise d’Arles par ses services et ceux de ses hommes, le vieux voleur avait déserté la ville pour aller se balader au coeur de la Provence...
Le soleil était haut dans le ciel, les corbeaux grignotaient les restes de dépouilles gisant sur les chemins après le passage de ces journées bâtardes... Piétinant les terres brulées du Sud.
Du haut de Bûbuche, son fidèle âne, portant autour de son encolure le pendentif de sa Grâce Alcyone, récupéré lors de leur dernière rencontre... Il avançait... Humant cette douce odeur macabre, qui l’avait accompagnée toute sa vie... Poisseux, crasseux et sordide, il était tel et ne changerait visiblement jamais...

Puis, son regard s’arrêta sur le jeune visage d’un soldat, portant un blason Provençale, la vie visiblement brisée par une lame royale... Il n’arrivera finalement pas à sa majorité.
Le vieil homme sauta alors de son âne par un moment de nostalgie... « euh... que dis-je ?! Gmat nostalgique ?!... rho ces vieux... ils nous surprendront toujours... »

Une terrible sensation vient à lui. Un royaume tout entier était venu pour terrasser quelques bouts de terres... Sa troupe s’arrêta et le vit entreprendre un monologue, restant pensif et évasif...



Ô France ! France ! France ! Créature faible et décevante !... nul animal créé ne peut manquer à son instinct : le tien est-il donc de tromper ?... Je ne pense... serait-il alors de tomber ? Vous êtes sur la bonne voix. Pourquoi cela ? Simplement par un égo beaucoup trop prononcé.... Notre Royale terre désire montrer toute sa puissance en se jeter sur une parcelle Provençale ? Simples....simples hommes êtes-vous... incapables de gouverner, de mener à bien vos batailles... Vous saccagez des terres que vous comblez de vos corps meurtris par la suite... Est-ce là toutes vos capacités ?
Je m’en dégoûte de voir à quel point l’acte royal est banale, simpliste et incompétente...
Moi, Gmat, fils de voleur, élevé dans leurs moeurs, me trouve en ces terres, entre le Royaume de France et la Provence... n’ayant ni aide ni soutien, simplement un objectif qui n’est plus pour cause d’une certaine incompétence du concerné...

Que faire ? Que dire ? Que choisir ?
Homme inconnu en Provence, détester en France... Mais où en est mon rang ? Où sont-elles ? Mes Dames ? Mes Femmes ? Jeunes pucelles qui me sont offertes ?
Moi, vieux sénile que je suis, vieil impudent n’ayant plus l’âge pour cet art ! Venez parsemer mon corps de salives, de postillons et de calomnies ! Mais que dis-je ? La folie me prend... J’en perds la tête !...

La mort se rapproche de plus en plus du vieil homme frileux que je suis... Dois-je faire un dernier coup d’éclats ? Nous verrons ce qui pourra me satisfaire.... Avant de donner ma tête à la couronne et mon corps aux jeunes louves...



A l’entendre, il devrait finir auprès d’Aristote...
Il avait pillé, saccagé, volé, brigandé, racketter, tuer pour un honneur ou une idée à défendre... Mais jamais venir tuer pour un Roy qui ne prend la peine de se déplacer, pour une raison que la plupart ignorent, pour la volonté de certains de s’approprier des titres... Une bande d’agneaux qui suivent leur berger perdu dans des contrées lointaines, allant s’en égarer et perdre la majorité de son bétail...

Cette guerre n’était pas la sienne, le but pas le sien... Allons voir du côté des blessés, pourrait-on trouver de quoi se divertir un peu...

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A notre ami Fablitos.... LIBERTAD pour lui ! A bientôt petit Andalou
@ooo(]============> Aristote pardonne.....Moi non
Debrinska
Entre Aix et Arles le même soir

Le soleil commence à descendre légèrement sur l’horizon, il y a dans l’air, des effluves de thym, de pierres chaudes, de garrigues, typiques à ce coin de paradis.

Une certaine douceur...fin d’après-midi en Provence !
Ce moment si étrange ou les pierres blanches et le sable blond prennent des lumières bleutées ! Moment fait pour parler d’amour à son amourous ouso calignaire

On ne dirait pas que la guerre est venue par ici…et pourtant la faible brise apporte aux narines de Debrinska les odeurs fétides qui viennent des champs de bataille voisins..



« C’est abject de vivre avec ces relents de puanteur. Il faut faire quelque chose avant que vienne les grosses chaleurs si l’on ne veut pas que des épidémies se déclarent,
pense-t-.elle, en parler à Gmat !*

Essayer de ne plus penser à ceux qu’elle a vu tomber, à sa petite sœur d’arme qui souffre de graves blessures, à tous ceux qui ont disparus pour protéger ce coin de paradis.

Elle étrille Braque avec acharnement trouvant en l’occupation de ses mains un dérivatif à son humeur, son frison commence à briller dans les rais de soleil … du velours noir….Elle devrai suggérer à Mylord de monter son destrier pour mener la charge ...ils auraient fière allure tout deux. Un Prince Noir montant un prince noir ! Cette idée lui rend le sourire. Reste à le convaincre !

Ses jades se portent vers les écuries ! La porte ouverte laisse voir la stalle de Buchette vide. Regard vers les collines…il est la.bas, elle en est sur… Déjà ce matin.il lui avait semblé si triste, vraiment différent…. Comme si il portait le poids de la guerre sur ses épaules… on lui aurait donné 20 ans de plus. Il n’est pas à l’automne de sa vie…loin s’en faut ! Mais depuis quelques jours, il lui semble las , désabusé!.


La jeune femme enfourche Braque, pique des deux vers la puanteur..
A force de recherche, elle le trouve, penché sur un cadavre… en train de soliloquer avec la mort !

Face à face impudent de l’homme viril, en pleine possession de ses moyens et du gamin couché dans son uniforme lardé de coups d’épée…Deb se tait, observe la scène. Le Prince noir ne l’a pas entendue arriver pris qu’il est par ses démons….Il parle, apostrophe le mort, la Mort…

Les corbeaux tournent en rond sur le charnier, mais il n’en a cure, il continue perdu dans ses pensées, comme si il parlait à l’ankou lui-même ! Plus terrible comme si il se parlait, comme si il se prenait pour le messager de la nuit éternelle !

Elle prend peur… elle en a déjà vu comme cela…le moment où ils prennent conscience de l’inutilité des sacrifices consentis, moment crucial ou tout se crée, mais aussi ou tout peut basculer en une fraction de seconde. Fragilité de l’être humain !

Il est en train de se remettre en question, il est en train de nier ce qu’il est, ce qu’il a accompli jusqu'à ce jour ! Ne pas le laisser faire, elle ne peut lui permettre de baisser les bras ! Il a trop de valeur pour cela….c’est un homme un vrai… il a encore de tellement de choses à accomplir. que la tâche doit lui paraître insurmontable.

Elle saute de son destrier, et se précipite vers lui !
Mylord…Seigneur, revenez. Ne vous laissez pas prendre… Mylord… GMATTT !

L’entoure de ses bras, ses jades se plantent dans les yeux de l’homme et le défiant du regard …. elle pose ses lèvres sur sa bouche en murmurant : Souvenez- vous de votre promesse, mon Prince !

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[Signature hors normes retirée par Bottée Féline]
--Olaf_le_garde_de_la_nn
Bvero62 a écrit:
[b][DEVANT TOULON DANS LA NUIT DU 30 AU 31 MARS][/b]

Un embaumeur? c est quoi ça? j connais pas! Mais ce qui est sûr c est que si cela pouvait permettre d enterrer le sénéchal sur sa terre bien aimée l'Helvétie! je suis prête a vous aider!

Et il est hors de question de laisser sa dépouille ainsi sur le champ de bataille!

Olaf? vous savez ou trouver cet embaumeur? existe t il seulement?


Véro regardait olaf et se demandait si celui-ci savait vraiement de quoi il parlait


Ah Dame Véro, je ne connais aucun spinoziste
Je veux bien vous aider, mais je pense que le vieux se foutait de savoir où il serait mis en terre.

Il m'a plutôt confié une sorte de recueil avec son testament politique à diffuser en Helvétie.

Il y a une partie pour des gens bien précis, amis ou ennemis.
Il y a une partie pour la ville de Fribourg
Il y a une partie pour la confédération et ...
Il y a une partie pour la Noblesse Noire.

Mais je sais à peine lire, Madame et je dois tout déchiffrer encore ...


Tout en parlant Olaf avait pris le corps du vieux sur son épaule et tel un sac de farine il le convaya vers la charette où les morts étaient amassés avant d'être mis en fosse commune.

Vous savez, son âme importe plus que son corp, j'espère pour lui qu'il a atteint le soleil qu'il voulait mériter pour rejoindre sa bien-aimée.

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Olaf Chien de garde de la Noblesse Noire

Armoria
[Dites, ce serait pas plus mal si les combats se relataient dans ce post et pas chacun de son côté... Jouer ensemble, quoi. ]


Veillée d'armes studieuse et tendre, auprès de sa fille, le nez dans les parchemins. Ecrire, répondre, communiquer. Repas frugal, pour ne pas perdre de temps sur un court sommeil. Longue prière, la fraîche main de Loreleï dans la sienne, se terminant par des requêtes :

Seigneur, si ma cause est juste à Tes yeux, que je frappe fort mais sans colère. Soumets-moi aux tentations, que j'y puisse résister. Si parfois j'y succombe, que ce soit pour me souvenir de rester humble et que rien n'est jamais acquis dans mon chemin vers Toi. Protège ma fille, protége mes amis, protège tous ceux qui sont à nos côtés, tout comme ceux qui sont au loin. Permets à nos hommes de garder la Foy, même si ici ceux qui disent Te servir ont oublié Ton message.

Au matin, Seigneur, Tu décideras que faire de moi, et je m'y soumettrai avec humilité et reconnaissance, parce que Tes décisions sont toujours les meilleures.

Premières lueurs de l'aube... Les armées avançaient dans le silence tout relatif de nombreuses troupes en marche. Aix se devinait au loin, et devant les murailles, deux campements. Le signal d'attaque fut donné, et elle leva haut son épée, poussant fort et clair son cri de guerre.

MONTJOIE SAINCT BYNARR ! QUI M'AIME ME SUIVE !

Sa section suivit, charge rythmée par le bruit des sabots et des pieds heurtant le sol, les cliquetis des armes sortant des fourreaux, les cris des hommes et des femmes. La cohue.

Sa section engagée sur le flanc droit de leur armée, sa fille juste derrière elle, engagea le combat. Les armées adverses se rapprochaient : l'une des deux disparut soudain à leurs yeux, provoquant un instant de flottement au sein de leurs troupes (*). Nombreux furent ceux qui se signèrent.

Sorcellerie ! La sorcellerie est à l'oeuvre ! Pour la gloire du Très-Haut, à bas les sorciers !

Les deux armées se scindèrent pour frapper de chaque côté de celle qui demeurait.

Elle eut tout juste le temps de voir que c'était un homme qu'elle avait frappé : sa lame pénétra les chairs avec ce bruit caractéristique qui l'horrifiait et la motivait tout à la fois. Peut-être mort... Les combats faisaient rage autour d'elle, et elle vit sa fille échanger des coups, sans blesser, sans être touchée. Elle vit tomber deux personnes de sa section : les autres s'en chargèrent, et le cheval de sa fille accueillit la femme tandis que le sien porta celui de l'homme. Les cors retentirent, donnant le signal du rassemblement.


Repliez-vous en bon ordre !

Elle laissa sa section partir avant elle, et resta à couvrir leurs arrières : ils devaient encore donner quelques coups avant de repasser, et ainsi couvrir ceux des leurs venus les rejoindre depuis Tolon ou Forcalquier. De retour au camp, les blessés furent renvoyés tout droit vers Arles.

Citation:
04-04-2010 04:07 : Vous avez engagé le combat contre l'armée "La Tuadouiro " dirigée par Axle_x.
04-04-2010 04:07 : Vous avez frappé Jc2503. Ce coup l'a probablement tué.
04-04-2010 04:07 : Vous avez engagé le combat contre l'armée "La Tuadouiro " dirigée par Axle_x.


(* Traduction capillotractée du fait que scorpion n'a pas été combattu, et que son chef en est loin depuis un bail. Le fameux coup de l'armée fantôme... Mais ça peut être aussi une hallucination, mon post ne se veut pas la vérité vraie, juste une interprétation.)
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Vous pouvez utiliser mes lettres RP.Héraldique
Maelie
[Entre Arles et Aix, le 3 avril 1458]

Hardi, soldats ! En route !

Elle ignorait d'où venait l'ordre, mais sur les consignes du Lieutenant Hirisar de Montpellier, elle se mit en route. A ses côtés, son compagnon de caserne, Howpe, avec lequel elle échangeait quelques mots, parfois des plaisanteries, et surtout des souvenirs communs du Languedoc et de leur ville, des amis qu'ils avaient laissés en Languedoc et qui leur manquaient.
Howpe était arrivé à Arles pendant la convalescence de Maëlie, lui apportant des nouvelles qui lui réchauffèrent le coeur et l'inquiètèrent en même temps. Elle avait vraiment hâte que cette guerre finisse et lui laisse enfin le loisir de savoir ce qu'il advenait de sa patrie.

Discuter avec Howpe avait également l'avantage de l'obliger à penser à autre chose qu'à ce qu'elle laissait derrière elle, à Arles. Adrien, encore en convalescence, dont la tête ne finissait pas de Le faire souffrir. Penser à Lui était à la foi source d'émerveillement et de douleurs, et la soldate ne savait jamais totalement où elle en était. Une chose était venue accroître son trouble : il lui avait semblé appercevoir Liloie - la Baronne Liloie de la Voulte, désormais - à Arles. Etait-ce possible ? La fille d'Adrien et de feue Esme. Un frisson involontaire de culpabilité l'avait saisie : jusqu'alors, elle avait réussi à repousser ce fantôme de ses pensées, de même que celui de son parrain. Mais cette apparition avait fragilisé ses défenses illusoires et fait sauter la bulle de ses rêves, de son petit univers onirique où l'isolement d'Arles permettait de croire à n'importe quoi.

Elle repoussa résolument ces pensées, tandis qu'on leur ordonnait d'installer le campement pour la nuit et de préparer leur armement. L'attaque serait pour l'aube, disait-on. Les discussions se faisaient désormais en sourdines, chacun se plongeant dans ses pensées, ses souvenirs, se concentrant sur le combat à venir ou sur une prière, qui sait.

Maëlie observa la lame vierge de sa nouvelle épée et s'y contempla pendant de longues minutes, en silence...
Demain, elle irait au combat. Pour eux. Pour Lui.


[Un peu avant Aix, le matin du 4 avril 1458]

Maëlie enrageait. Sa main crispée sur le pommeau de son épée était blanchie aux articulation, ses lèvres pincées surmontées d'un regard de jade glacial.

Devant elle, le combat se déroulait sans qu'elle ne puisse faire quoique ce soit.


Désolé, soldat. J'ai mes ordres. Vous restez dans l'arrière garde et vous n'intervenez que si nous devons faire retraite. Rejoignez les rangs ! lui avait-on dit, quelques heures avant.
Et depuis, elle fulminait, elle pestait, elle bouillait silencieusement de rage en voyant se dérouler devant elle une bataille qui lui était interdite. Et pourtant, par les Saints, elle en avait besoin de cette bataille ! Besoin de se défouler, besoin d'être à la hauteur, besoin de se battre enfin. Mais non, ultime frustration, même cela lui était refusé.
Avec un grognement furieux, elle laissa tomber sa main directrice sur son côté, son épée frappant rudement ses mollets.

Soudain, un cri lui fit relever la tête en sursautant.

Le Général est à terre ! On se replie, immédiatement !

Son sang se glaça.
Le Général est tombé ! Non, reprend-toi, ce n'est pas Adrien cette fois. Allez, bouge-toi !

Ce fut comme si les ressorts de ses muscles étaient soudainement relâchés, et Maëlie s'élança pour aller à la rencontre du Général blessé, porté par plusieurs soldats. Ce n'était pas tout à fait une retraite, mais elle voudrait bien voir celui qui l'empêcherait de se battre pour le couvrir, cette-fois !

Plusieurs heures plus tard, de retour au campement Français, Maëlie observait pensivement les flammes du feu. Le Général était blessé, son second avait pris la suite. Les troupes étaient silencieuses, des rumeurs inquiètes circulaient entre les soldats. Ca et là, on entendait ronronner la même question.

Et maintenant...?

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PC HS !
De l'art de recevoir...
Occitania per totjorn !
Enored
Il est vrai que tous ensembles sur le même post c'est mieux ... j'aime bien la capillotractation de l'interprétation du ... bref ... je suis ...


Quand l'attente prend fin ... les combats commencent.

Ils avaient enfin quitté Arles. L'impatience grandissait chez chacun, entre ordres, contre ordres, rumeurs de départs, départ annulé ... Et puis, l'ordre était tombé. Les deux armées s'étaient mises en ordre de marche.

Silence presque pesant dans les rangs. Seul le cliquetis des armes, le pas des montures semblaient parler. Avignon, sa campagne et puis Aix fut en vue. Pause non loin des remparts, mise en place du campement, récapitulatif des ordres du jour, des tactiques pour le lendemain ... Suite à quoi l'Irlandaise se dirigea vers le petit coin où se trouvaient ses hommes pour leur expliquer ce qui les attendait le lendemain. Groupement de tentes sous la bannière sable et or. Rassemblés autour d'un feu de camps, ils devisaient à voix basse. Elles les observa un long moment avant de prendre la parole. Derniers mots d'encouragement et le capitaine des loyalistes les encouragea à aller dormir un peu.

Elle savait que ce n'était pas évident de trouver le sommeil la veille d'une bataille. Certains dormiraient peu, d'autres pas du tout ... elle s'isola dans sa tente, s'installa sur un coffre, posant un parchemin sur ses genoux. Elle chercha ses mots mais ne les trouva pas. Pas la peine d'insister. Bougie soufflée, repos plus que nécessaire, elle s'installa sur sa couche espérant grappiller une ou deux heures de repos ...

Au petit matin ... rapide toilette avant d'enfiler ses vêtements, lacer pourpoint et brassards de cuir. Epée au côté, elle sortit de sa tente. Dehors certains attendaient déjà. D'autres quittaient leurs tentes. La fébrilité était palpable.

Ensembles, ils gagèrent la position qui leur avait été attribuée. Coup d'oeil vers les filles. Kahhlan et Istanga. Léger sourire ... attente ... épée sortie du fourreau ... et ... début du combat.


SUIVEZ MOI ! EN AVANT !

Le capitaine se lança dans la bataille suivie par ceux de sa section. Les combats furent rudes. Taille, estoc, feinte. Sans bouclier pour la protéger elle devait ruser. Cependant, elle se sentait plus à l'aise, elle avait toujours combattu ainsi et préférait ne pas s'encombrer d'une chose si encombrante.

Ses compagnons à ses côtés, furieuse, la rouquine reconnu Agadir ... elle voulu se porter contre lui, mais ce qui se passa devant eux la surprit et elle laissa le vicomte s'occuper de son cas.

La rouquine se cru un instant victime d'une illusion. Elle était persuadée que lorsqu'ils avaient engagé le combat il y avait bien deux ... armées ... face à eux plus qu'une seule. Elle ne fut pas la seule déstabilisée ... réussit à se reprendre rapidement. Mais à ses côtés, Istanga, Rougeours, le comte de Belfort ... blessés ... Il était temps d'organiser le replis. Retourner au campement, protéger les blessés et leur porter les premiers soins avant de les rapatrier sur Arles.


Patrice, Kahhlan, Harding ! Vite les blessés ! Ramenez les au campement ! on se replie ! Hors de question qu'ils tombent entre leurs mains ! On protège votre retraite !

Ce n'est que lorsqu'elle fut certaine qu'ils avaient prit suffisamment d'avance qu'elle regagna le campement accompagnée de Natale. La fatigue était là, mais l'inquiétude plus forte ... elle se prit des renseignement quand au sort des trois blessés avant d'aller faire le point avec les autres chefs de section. Ses compagnons étaient dans un état grave. Pour eux il faudrait tenir ... pour lui il faudrait tenir ...

En fin d'après midi, elle rejoignit ce de ses hommes qui restaient ... s'installant avec eux en silence. Plus tard tout serait à recommencer, nouveaux assauts, nouveaux combats ... mais pour l'instant, un moment de paix toute relative sous une bannière sable et or flottant fièrement au vent.

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Kehl
[Le 4 avril]

Les combats duraient depuis longtemps. Trop longtemps pour que ce soit normal, d'ailleurs. A part un éclaireur rebelle isolé, envoyé faire son rapport à Aix en petits morceaux, la compagnie n'avait vu personne depuis son départ d'Arles, et là, d'un coup, il y avait eu au moins cent rebelles. Ils avaient du recevoir des renforts, et beaucoup en plus. Certainement des tas d'anti-français qui venaient s'occuper des affaires de l'empereur juste pour gêner le roi de France. L'alliance avec le roi n'apportait pas que de bonnes choses, décidément. Il y avait probablement dans les cent soixante-dix combattants, en comptant les deux camps. On a beau s'y attendre, ça impressionne toujours, un tel nombre. Himmelkreuz ! Les médecins doivent être contents, ça leur fait du travail. Quoique pour le moment ils doivent être un peu débordés.

Trop enthousiaste, le savoyard avait brisé sa masse d'armes sur un rebelle qui portait un casque. La force du coup avait suffi pour fracasser aussi le crâne sous le casque, mais il avait désormais les mains vides. C'était désespérant, du matériel d'aussi mauvaise qualité. Quand il repasserait en Dauphiné l'artisan qui lui avait vendu ça allait l'entendre. Alors qu'il retournait au camp en maudissant les armuriers voleurs, Kehl eut un haut le cœur en reconnaissant un des corps, à quelques pas. L'aumônier de la compagnie baignait dans son sang, son épée brisée gisant dans l'herbe. Précipitation. Son cœur bat encore. Il vit. Pour le moment en tout cas. Kehl prend alors le corps du vieil homme dans ses bras et repart vers le camp le plus vite possible, tournant le dos aux combats qui font encore rage.


Infirmiers ?! Quelqu'un ?! J'ai un combattants aux portes de la mort, ici, à l'aide ! Vite !

L'aumônier fut rapidement pris en charge, mais avant de quitter l'infirmerie, peu à l'aise avec les blessures en grand nombre, Kehl put voir combien de blessés étaient déjà là. Brrr. Savoyards, Provençaux, Français, et même quelques gardes impériaux. En face c'est sûrement pareil, mais ça n'était pas très rassurant pour autant. Toute sa vie le soldat avait combattu le mal par le mal, et à chaque bataille sa motivation, loin de baisser, augmentait plutôt. Mais une guerre ne se gagne pas en sous-nombre, et quand on est en surnombre à un endroit c'est qu'on est en sous-nombre ailleurs. Or c'est là où l'ennemi est faible qu'il faut l'attaquer.

Mhhh, pourvu que les officiers arrivent à la même conclusion. D'ailleurs, comme il avait vu le baron dans l'infirmerie, tout occupé à écrire des lettres par dizaines, mais cloué au lit par une vilaine blessure, Kehl entra à nouveau dans la tente, et alla essayer de convaincre le premier compagnon de Saint Maurice.
Angelotti
[Aix, ou non loin]

L'armée était rangée en ordre de bataille. Ou plutôt, les armées. D'un côté, les Braves de France, de l'autre, les Compagnons de Saint Maurice. En face, les félons.

La route depuis Arles et par Avignon s'était déroulée sans encombre. Le camp avait été établi une fois les remparts d'Aix en vue, puis tout s'était déroulé très vite. La nuit avait filé, les soldats vérifiant une dernière fois leurs armes et armures avant la bataille qu'ils allaient livrer le lendemain, tandis que les officiers réglaient les derniers détails sur la stratégie à appliquer. Les hommes s'étaient rassemblés pour la nuit selon leur appartenance aux différentes lances et échangeaient dans le silence quelques paroles, déliant autant que faire se peu les noeuds qui tordaient les tripes. D'aucuns ne survivraient pas à la journée du lendemain. Même parmi les Lames.

Les Lames, justement, étaient positionnées près du centre de la ligne de bataille. Depuis le temps qu'elles attendaient ce moment, un étrange sentiment flottait sur la Garde Impériale, mélange d'excitation et d'impatience. De peur aussi. Le Chancelier exhorta une dernière fois les hommes d'armes, louant leur courage et leur héroïsme, leur sens du devoir et de l'honneur, remettant leur sort entre les mains du Très-Haut. Puis ce fut au tour du Sénéchal de donner les dernières consignes. Charge frontale, faucher la piétaille. Le reste était du détail.

Un signal et tout autour s'élèvent les cris de guerre. La Garde ne s'embarrasse pas de détail, pour eux un simple "Chargez !". Et ils chargèrent. Les épées furent tirées des fourreaux et le sol trembla sous les pas des soldats fonçant sur les lignes ennemies.

Pas d'épée cependant pour Angelotti, juste un bâton ferré. Plus léger, l'arme était tout autant meurtrière lorsqu'elle était maniée avec habileté. Tandis que les traits des visages des félons commençaient à être discernables, une brève pensée s'envola vers la Franche-Comté, pour ceux que l'écuyer ne reverrait peut-être jamais, si la mort devait l'emporter aujourd'hui.

Puisse Aristote m'en préserver. Pour l'Empire, pour l'Empereur !

Et ce fut le choc. D'un puissant moulinet de son bâton, il envoya valdinguer un premier adversaire et, sans se soucier de savoir s'il se relevait, s'enfonça plus avant parmi les ennemis. Tant bien que mal, il frappait, esquivait ou bloquait dans cette marée de coups de taille et d'estoc. Les combattants des deux camps montraient la même férocité, la même rage de vaincre. Angelotti se retrouva alors face à un jeune homme, à peine sorti de l'adolescence, et désarmé. Avait-il perdu son épée dans la violence des combats, ou le Marquisat envoyait-il des innocents à la mort sans même leur donner la moindre chance de survie ? Lorsque leurs regards se croisèrent, l'écuyer y lut la peur, une peur que lui aussi ressentait à ce moment. Le gamin lui sauta dessus. Le bâton décrivit un demi-cercle. Son extrémité métallique se teinta de rouge, tandis qu'un sinistre craquement retentit. Fragilisé par les coups précédemment porté et reçu, le bois de l'arme céda également sous le choc. Jetant l'une des moitiés de son défunt bâton, conservant l'autre avec l'espoir de pouvoir s'en servir comme d'une masse d'armes, la Lame se retourna juste à temps pour voir un coup d'épée lui arriver droit dessus. Il tenta de le parer, mais de plat de la lame, déviée, lui frappa en pleine poitrine, le projetant au sol, les poumons vidés de tout air.

Combien de temps les combats durèrent-ils jusqu'à ce que, parmi les cris de douleurs des blessés et des mourants, parmi le fracas des armes contre les boucliers, parmi les ordres de replis qui se multipliaient, Angelotti reconnut une voix, celle du Sénéchal. Il se releva avec peine, luttant pour conserver son équilibre. Heureusement, le gros des combats s'était déplacé, et aucun ennemi ne vint lui chercher des noises. Il repéra alors la position du Sénéchal, agenouillé auprès du corps sans vie du Chancelier. Sans vie ? Peut-être pas ! Il s'y précipita et aida son supérieur à ramener le blessé au campement, où il serait confié aux soins de la guérisseuse. Déjà, les tentes se remplissaient de blessés. D'autres avaient été épargnés en ce jour. Il reconnut Enored, la mercenaire irlandaise, et Kehl, le Savoyard, et fut heureux de les savoir indemnes. Pour aujourd'hui du moins...


Citation:
04-04-2010 04:07 : Sushi vous a porté un coup d'épée. Vous avez été secoué, mais vous n'êtes pas blessé.
04-04-2010 04:07 : Vous avez engagé le combat contre l'armée "La Tuadouiro " dirigée par Axle_x.
04-04-2010 04:07 : Votre arme a été détruite.
04-04-2010 04:07 : Vous avez frappé Grumh. Ce coup l'a probablement tué.
04-04-2010 04:07 : Vous avez engagé le combat contre l'armée "La Tuadouiro " dirigée par Axle_x.

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Kahhlan


Nuit du 2 au 3 quelque part entre Arles et Aix ...


Nuit du départ ..
Son fils en retrait et en sécurité, c'est silencieuse qu'elle s'équipait pour la marche nocturne ..
Elle porterait l'épée héritée de Oba, elle ne l'avait pas sorti se son fourreau depuis cet héritage et elle prit grand soin de la nettoyer pour finir en un parfait affûtage.

Les consignes avaient été données le jour , elle en avait écouté chaque mot les imprégnant pour les jours à venir …
Ne plus penser, enfiler ce masque froid et laissant seulement Aristote décider de sa main pour elle … peu importe la finalité, lui seul désormais jugerait de la cause …
Ne plus songer au passé ni à l'avenir seul le présent comptait... Ses promenades des veilles, ses retraits volontaires l'avaient préparé mentalement et elle avait puisé sa force lors de la naissance de son fils … il n'aurait pas à rougir de sa mère car là aussi elle donnerait le meilleur d'elle même …

Au petit matin, alors qu'elle se préparait à rentrer, un homme apparemment isolé déboulait devant elle, pas le temps de se demander ce qu'il voulait … épées qui se croisent , gestes retrouvés la plongeant dans un passé qu'elle pensait avoir oublier, défendre sa vie … lui ou elle … le sort en a tranché, lame qui s'échappe de la main de l'homme et la sienne faisant mouche … le corps s'effondre … elle se penche … l'homme vivrait certainement ..


Citation:
03-04-2010 04:07 : Vous avez engagé le combat contre xxxx.
03-04-2010 04:07 : Vous avez frappé xxxx Ce coup l'a probablement tué.


Une voix derrière la ramenait à la réalité …
Eno de lui dire .. Rentres te reposer ...




Nuit du 03 au 04 quelques lieues plus loin …


Le silence régnait sur le camp ou tout les corps d'armes s'apprêtaient à partir ..
Tous savaient que la nuit serait rude et que certains ne seraient plus, que d'autres seront confiés aux soins des médicastres et que d'autres encore continueront …
Elle avait pu prendre du repos auprès de son trésor et de dame Olympe qui apparemment connaissait bien les retours de bataille et les états d'âmes qui en découlent ..
Cette femme lui était précieuse l'obligeant à une toilette rigoureuse, à se nourrir correctement et la remettant sur la voie concernant les gestes maternels qu'elle devait prodiguer à son enfant ..
Nettoyée des souillures de la nuit , elle pût prendre plaisir à s'occuper de son petit bout fermant les yeux, se retrouvant femme et mère ordinaire chassant pour la journée son contraire …

Le soir venu, avec ses camarades consignes encore furent écoutés auprès de la Rouquine son amie, elle savait quelle place tenir et le clin d'oeil rassurant la sortit de son mutisme volontaire .. Un sourire rendu signe qu'elle avait bien compris et elle enfourcha sa belle Faënora pour suivre sa section ..

Un cri de la part de la Rouquine et tout s'enchaina très vite .. bruits de fers s'entrechoquant , esquivant à tour de bras , continuant d'avancer sans quitter les siens du regard, boucliers qui la protégeait au mieux , se débattre plus que de se battre dans cette furie de cris … des corps tombent, elle continue sans ciller … mirage d'une armée qui disparût .. et voir trois des leurs s'écrouler .. reconnaître Istanga et trembler … aller à sa rencontre …
La voix de la Rouquine se fit plus forte …
Sauter de sa monture, se pencher sur Istanga et le temps que la Rouquine couvrait ses gestes .. la porter sur sa jument , la jeune femme lui semblait légère ou c'est sa force alors qui lui semblait plus forte … ou bien la peur tout simplement …
Grimper à son tour sur la belle .. maintenir Istanga , laissant le soin à Patrice et Harding de s'occuper des deux hommes ..
Un signe à Enored et elle fit volte face, une main sur les rênes tout en maintenant le corps de la jeune femme, bouclier au dos cette fois et épée qui force le passage pour se replier vers le camp.

Istanga emmenée sous la tente des blessés, elle resta auprès d'elle le temps d'être rassurée sur son état …
Retour sous sa tente ..
Epuisée elle s'affalait sur sa couche … dame Olympe ne lui posant aucune question …
fermer les yeux et ne plus penser ..

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Istanga
Falbalas, salaisons et autres fadaises

De Arles à Aix - Du 2 au 4 avril

Après avoir oeuvré pour un rapprochement culturel entre soldat impérial et raseuse patentée, je me suis senti des ailes, et ça tombait bien : j'ai engagé un combat. Je ne sais pas contre qui, je ne suis pas allée plus loin, mais j'ai engagé un combat.

Puis je l'ai vu, le type, ouvrir des yeux effrayés. Je me suis dit : chic! Rien que ma vue l'effraie. Après plus rien, juste un tas de soldats qui lui pétaient la tronche. Ce devait être un méchant brigand, ou bien un vilain sorcier tout pas beau.

En tout cas, il a eu son compte. Après que les laminoirs lui soient passés dessus, je l'ai examiné de près. Pas beau à voir, l'était tout sanguinolent le gars, mâchoire explosée, tête enfoncée. Je lui ai craché dessus, histoire de participer à cette grande victoire, et j'ai rejoint tout le monde au campement.

J'ai vaguement dormi, je ne sais plus trop. En tout cas, Darius est arrivé de Aix. Je ne comprends pas comment il fait pour ne jamais se faire prendre. A vrai dire, ce n'est qu'un gosse, mais chez les écorcheurs d'en face, on peut s'attendre à tout.

Bref, mon faire valoir est près de moi, et me donne des nouvelles de Robert Arctor.


- Il dit que le travail que tu lui as confié avance doucement, que le temps de guerre n'est pas propice à la réflexion, que tu dois écouter les ordres de tes supérieurs et porter des protections.

- Ah oui? tu lui diras que je n'ai pas de supérieurs, que je n'écoute que moi et que s'il continue de se mêler de ma vie intime et de mes... euh... périodes, je lui donnerai l'envie de porter une coquille! C'est clair?

- Clair? Oui, comme toujours. Il me sourit, mon gamin. On se comprend, tous les deux.
- Oh! Istanga! Une boutique vient d'ouvrir à Aix : on y fait des vêtements sur mesure. C'est une certaine Prunille... Ciao...Cianfarano qui a ouvert.

- Oh! de la famille du précédent marquis... et, accessoirement, du roquet brignolais... Hmmm...blablablabla.
Mots chuchotés à l'oreille du gamin, j'écris un billet rapidement, le lui glisse dans la poche.

- File! et prends soin de toi!

Journée se passe, lentement. Je m'ennuie. Mais la nuit vient. Sortie de la tente, je rejoins Kahhlan. Petit sourire de Enored : je subodore une légère moquerie. Pourtant, je me suis vaguement préparée à l'assaut : enturbannée de mauve, n'apparaissent plus que mes yeux, tandis qu'une tunique, mauve elle aussi, descend à mi-cuisse sur un sarouel blanc. Libre... de mes mouvements. J'ai gardé mes bottes rouges, parce qu'elles sont rouges, peut-être que le sang se verra moins dessus...
Mes armes : une masse, quelques dagues, un lacet qui s'avèrera inutile. Basta.

Juchée sur ma souris du désert, je suis le mouvement et on prend position. De quoi? je n'en sais rien, mais on prend.

Eno se met à gueuler :


SUIVEZ MOI ! EN AVANT !

Du coup, je la suis. D'ailleurs je ne vois pas quoi faire d'autre.

Et voila, un premier inconscient qui se jette dans mes pattes. Bang! Un coup de masse dans la tronche, ça te fera réfléchir. Pas le temps de le terminer, Angelotti est déjà dessus et l'achève.

Je passe au suivant mais pas de bol, ma masse casse, c'est ballot. Je descends de cheval pour la ramasser tandis que l'autre est occupé avec mes camarades de jeu.


A peine le temps de me relever, prise d'un vertige, je vois fondre sur moi une créature hybride, mi-femme, mi-truie. J'ai le temps de la reconnaître, bien que les cochons l'aient envahie. C'est vrai, à toujours parler des cochons, on ne peut s'en dédire. Bref, troublée par la peau rose, -presque humaine, comme dirait Delta- je me laisse percer d'une épée et tombe à terre, non sans avoir poussé un cri d'agonie en accord avec ce que ces gens-là disent de nous, parce que j'ai la diplomatie dans le sang :

Grouiiiiiiiiik !

et retenant de mes mains pressées sur mon ventre les tripes fumantes qui voulaient s'en échapper et finir à la mode de Caen. Bon, j'exagère, mes tripes ne sortent pas, un trou d'épée c'est pas suffisant, c'était juste pour la beauté de l'image.

Bref, rétamée et dans le cirage, je me suis laissée porter sur un petit nuage qui sentait bon. Une odeur de lait... On m'a couchée. Je crois. Mais avant de perdre totalement connaissance, j'ai le temps de dire ma dernière volonté.

- Il me faut une nouvelle robe.

Puis le noir.
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C'est toute l'histoire de ma vie.
Tchantches
Nuit du 30 au 31 mars devant le siège de Toulon

Tchantchès, comme à son habitude avait exécuté les ordres reçus.

Le peu d'Helvètes encore présents dans l'armée de Hersende le suivait avec quelques miliciens et volontaires.

D'autres étaient dans l'armée de Lila ou bien encore en convalescence dans les "hôpitaux" d'Aix.


- Olaf ?

- Oui maître ?

- Je vais te dire mon brave, je sais que je me répète mais cette fois, la lassitude est plus grande que d'habitude. J'en viens même à penser qu'après cette bataille je renournerai à Fribourg pour m'y reposer et y attendre la mort.

Tu vois tout me lasse, y compris la politique, je pense que j'ai fait mon temps et puisque le très haut refuse de me donner la mort au conbat, je vais terminer ma vie dans ma masure en y priant jusqu'à l'heure de ma délivrance.


- Ah bon, et bien Messire Tchantchès, je vous le dit, je n'en crois pas un mot. Vous avez toujours ressasé les mêmes histoires et à chaque fois vous combattez comme un lion et pourfendez l'ennemi ou le faite fuir de terreur. Vous ne changerez pas, vous n'aurez pas le courage de vous reposer.

- Olaf ! je comprends ce que tu me dit et j'apprécie ta franchise, pourtant, ma lassitude, cette fois est bien plus immense encore, elle n'est pas que morale, mais elle est physique aussi. Ma lourde épée est chaque fois plus difficile à lever et je ralenti dans mes gestes.

Rappelle-toi la lutte avec cette princesse Armoria, comment elle a failli me vaincre si facilement. Par le passé lma force de mon épée l'aurait écrasée oui coupé en deux sans combat.


- Oui maître, les forces ennemies s'écartait devant vous, ce qui ne s'écartait pas était broyé par la force de votre attaque. Il est vrai que maintenant, vous jouez plus de la stratégie que de votre force et c'est bien naturel.

- Trèves de bavardage, voici venir Toulon et en face, les armées ennemies.
Rassemble les hommes, nous avons le flanc droit ce soir.


- Oui maître
Caline
Fallait bien que cela lui arrive un jour…bon c’était normal que ça lui arrive un jour ou l’autre, pourtant elle rechignait la bretonne, elle faisait sa tête de lard… blessée, elle était blessée bon légèrement, mais blessée…en y repensant, c’était arrivée de manière tellement bête et stupide aussi…dire qu’elle avait affronté les armées à Forcalquier, avait voyagé jusqu’à Arles sans aucun soucis et voilà qu’elle ….

Gast*, fallait que ça m’arrive de cette manière en plus !

Elle ne perd pas la tête la bretonne, oh que non, mais elle jure toute seule tout en rentrant, la démarche claudiquante, au campement, se remémorant ce qui venait de se passer…le combat avait pourtant bien commencé, parade, coups d’épée, chocs des lames, bref elle était toujours en vie – ben oui sinon pas possible de donner le moindre coups – en forme et vaillante au combat…même si elle n’aimait pas aller blesser, tuer…mais ça s’était un cas de conscience qui n’avait rien à voir avec ce qui venait de se dérouler… et puis…et puis…

Gast, de gast ….

…elle était tombé sur cet adversaire, les épées s’étaient croisées, entrechoquées…ils semblaient d’égale force, l’un ne prenant pas l’avantage sur l’autre… et puis allez savoir le comment du pourquoi, elle avait fait un écart pour échapper à la lame de son adversaire, lame qui au demeurant lui avait tout de même tailladé le bras, et voilà qu’elle s’était retrouvée allongée le nez dans l’herbe à chercher les trèfles à quatre feuilles…parait que ça porte chance…

Gast !

…son adversaire était toujours là, elle se voyait encore se retourner, les fesses toujours au sol, l’épée dirigée vers son adversaire pour éviter de se faire embrocher par le fil de sa lame…et puis les ordres de replis avait été donnés…son adversaire, galant pour un adversaire, avait légèrement incliné la tête vers elle, avant de faire demi tour, la laissant là assise comme une imbécile au milieu des trèfles rougis…

Et les trèfles, ca devrait être connu pourtant, c’est traitre…ben oui quoi de plus traitre qu’un trèfle sinon qu’une bande de trèfles…elle s’était relevée et avait glissée lamentablement sur ceux-ci, s’étalant de tout son long dans un grand « Aiiiieee »…en tant qu’infirmière elle avait vite diagnostiqué son problème…une belle entorse à la cheville droite….du à une bande de traitres de trèfles…


Gasttttt !

Elle rentrait en claudiquant la bretonne, elle rentrait en ralant de s’être blessée de façon aussi stupide…sa blessure au bras n’était rien, mais celle à la cheville, à coup sur on lui dirait… « 1 journée de repos, obligatoire ! »…mais elle tenterait d’y échapper fois de bretonne…à moins de trouver plus têtue qu’elle, la journée de repos elle y échapperait !

(*juron breton)
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Debrinska
jeudi soir et lundi entre les champs de batailles d’Arles-Aix- Montélimar et Aix
Départ :

Gmat a réagit à l’appel, il est sorti comme d’un mauvais rêve...lui a sourit, pris sa coude et ensemble ils sont revenus vers Braque et Buchette. Côte à côte, ils sont rentrés au campement.

Des paroles qu’ils ont échangées en rentrant, Deb comprend qu’il va manquer de nourriture pour les hommes. Montelimar, le village où elle à son champs n’est pas loin, deux jours de cheval aller, une bagatelle.

Citation:
« Dépêchez-vous, vous attendez quoi…. Mais faites attention à vous, revenez entière ! »
Dernières phrases échangées, le pied à l’étriller, Kori à ses côté. Ils vont tracer la route pour être de retour avant l’assaut. Kori, lui a du pain à ramener, elle, le maïs…cela devrait permettre à Mylord de distribuer les rations des hommes.

Elle échange un long regard avec Gmat…plus que des paroles, les yeux parlent.

Le voyage :

Citation:
« In the road again. Again »


« Tannées, je dois avoir les fesses tannées, je passe bientôt plus de temps sur le dos de Braque que dans un lit ! »

Tourne la tête vers Kori.il doit penser la même chose qu’elle … se réjouir d’arriver !

Les souvenirs affluents….elle a quitté Montélimar par amour se jurant de ne plus y remettre les pieds sauf pour brûler sa propriété ! Un autre amour est arrivé différent, mais aussi intense et c’est pour lui qu’elle rompt la promesse qu’elle s’était faite.

Il est temps de prendre un peu de repos, les chevaux n’en peuvent plus ! Ils s’enroulent dans leurs capes et somnolent une heure, deux…puis repartent dans le petit matin de printemps.

La deuxième journée se déroule pareille, si ce n’est l’odeur des charniers qui s’estompe… juste avant de passer la frontière ,ils s’accordent un peu de repos,,,ferment les yeux et c’est a ce moment qu’ils se font dévaliser. Les petits truands ni sont pas allés de main morte, profitant de l’instant ou la nature a repris ses droits pour les assommer et les dévaliser.
Montélimar


Y a.t.il encore une sonnette de Montélimar, qu’elle n’ait tiré ce jour là. Par tous les moyens Deb a essayé de faire arrêter les « Escot de barnecs ». Elle a obtenu que s’ils se réfugiaient en Lyonnais Dauphiné, ils soient poutrés ! Mais d’épée de rechange point, que 100 diables leurs sautent au corps, Enondu !


Il ne reste qu’à rentrer les fontes pleines…. Mais les fourreaux vides et la queue entre les jambes de s’être fait avoir comme des bleus. Espérer passer entre les lignes et avant l’affrontement !

Aix :

Ils se rapprochent de la ville… elle dresse l’oreille. D’abord sourd, puis de plus en plus grandissant le rythme des tambours de marche se fait entendre…

« Kori...ils sont entrain de donner l’assaut..

.elle pique des deux vers les remparts. Son ami la rejoint se saisit des rênes de Braque …Ils n’ont plus d’armes… à moins que les pierres soient maintenant de vigueur sur les champs de bataille ...ils n’ont rien pour se défendre et encore moins pour attaquer.

Avec mille précautions, ils arrivent à passer les lignes et à pénétrer dans la ville par une poterne dérobée.

Deb saute à bas de son frison, et s' élance vers les remparts….

Où est GMAT ?????? où est.il ?

.elle court de droite, de gauche. Questionne, demande, supplie…. Qui l’a vu ?... elle est prête à se précipiter hors de la ville pour aller à sa recherche dans les infirmeries de campagnes, chez l’ennemi ou dans les charniers. Son cœur bat la chamade…il ne peut pas être tombé en son absence, elle le saurait, elle l’aurait senti !
[/i]
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[Signature hors normes retirée par Bottée Féline]
Tchantches
Nuit du 30 au 31 mars devant le siège de Toulon

Très vite les provençaux avaient forcés leur aventage et une brèche dans les défenses de Toulon avait pu être opérée.

Les combats n'étaient pourtant pas encore terminé et l'issue restait encore incertaine quands Tchantchès enfin put mettre pied sur les remparts de la ville.

Il avança en tournoyant de l'épée ce qui, comme souvent provoqua un mouvement de recul chez l'ennemi avec deux effets immédiats.

Les arches français, baissant la tête ne canardaient plus les échelles du mur de contre escarpe et les premiers provençaux sur les remparts purent arrimer le haut de deux autres échelles.

Tout à coup, Tchantchès ressenti comme une crampe dans le bras gauche et il dut baisser son épée. Une faiblesse venait de le saisir à un très mauvais moment.

Cette hésitation redonna courrage à ses adversaires et alors qu'il commençait à forcer de toute son âme pour relever son épée une vive brûlure vint lui percer la poitrine du bas vers le haut.

Il vit un peu en contrebas, un jeune homme tout blond le regarder lui même étonné et sa vue se brouilla un instant.

Le jeune homme avait profité à bon escient de la non protection du flanc de Tchantchès et s'était courageusement approché du chevalier.
Plus petit que le Grand Tchantchès, une marche en dessous, la fureur du chevalier lui avait caché la vue de cet ennemi. Le jeune homme plein de courage avait alors donné un coup d'estoc vers le haut, passant dans une ouverture de l'armue, vielle et suée et mal serrée et perforant une cotte de maille dont les mailles se relâchaient.

Les dégâts à l'intérieur furent terrible, estomac et poumon perforé.

Tchantchès sentit le sang envahir sa bouche, c'était un goût qu'il connaissant, vu le nombre de dents qu'on lui avait fracassé déjà, mais là le sang venait à gros bouillons.

Il regarda le jeune homme dans les yeux.
Il lâcha son épée et saisit celle du jeune homme à deux mains.
Le temps avait l'air d'avoir été suspendu.
Lr français et même les provençaux proches semblèrent faire une pause pour regarder l'étrange scène.


- Com.., comment t te nommes-tu ?

Le jeune homme lui répondit.

- Plombette.

- Plom, Plombette ? répondit Tchantchès d'un air incrédule.

- Oui, c'est ainsi que je me nomme.

- Ah ? Bon, après tout, ça , ça n'a pas d'importance.
Alors Plombette ...


Tchantchès laissa couler une larme et il souria presque paternellement au jeune homme.

- Plom, Pombette, merci.

Tchantchès tomba sur un genou, et ce faisant il s'enfonça l'épée du jeune soldat plus profondément.

Enfin le grand homme s'écroula de tout son poid, faisant ainsi lâcher son épée au jeune homme, dont nul ne sut ce qu'il advint juste après.


Le dernier souffle d'un vieux chevalier liégeois, devenu citoyen Helvète avait été soufflé sur les remparts dun' ville provençale. C'était un fait, Tchantchès était resté en rade à Toulon.
Plombette
Plomb resta immobile devant la scène
le sang sortais de la bouche de l homme et avec un dernier souffle lui dit merci avant de tomber a terre
dans un silence plomb retira sa lame et recula de quelque pas , des soldat arrivai autour du corps a terre.


Plomb compris qu'il avait tué un grand homme .
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