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[RP]Bataille à Forcalquier?

ulrich
[nuit du 5 au 6 mars, en vue de Forcalquier, avec les Français]


edit: je sais pas pour la couleur, il faudrait une réponse nette de la régul: je trouve personnellement le rouge plus adéquat pour les assaillants, mais si les provençaux la veulent, qu'ils la prennent; je voudrais juste un truc certain et officiel!

Les ordres avaient semblé hésitants, mais ils étaient tombés, c'était ça l'important...
Sus à Forcalquier donc!
L'éclaireur, était loin devant, et un peu seul, il ne savait toujours pas avec qui il devait chevaucher, et qui était son donneur d'ordre sur le terrain...

Quoi qu'il en fût, il savait l'essentiel, s'il entendait le clairon, il devait charger... Et s'il l'entendait une deuxième fois, il devait aller lui tordre le cou, car pour lui, ce bruit était agaçant, et qu'il ne servait qu'à charger, jamais à annoncer la retraite, inutile selon lui...

Nuit claire, Ulrich sifflotait un air guilleret qui finissait en tuerie, et que lui avait appris un vieux soudard, qui lui avait raconté que les françoys, alors en guerre contre les Bretons en avaient fait leur hymne...

Des images pleines de combat dans la tête, il descendit de son destrier en voyant les remparts de la ville se dessiner au loin...
Il fit un croquis rapide, qu'il donnerait plus tard à ses chefs, afin que ces derniers décident de l'emplacement du camp...

Il commençait à se faire tard, les français ne donneraient probablement pas l'assaut ce soir... D'autant que les troupes et les chevaux devaient être fourbus...

Le jeune Lasteyrie planta son étendard dans la terre sèche, et l'admira claquer sous le mistral...




Il pensa tout haut...


L'étendard sans gland est levé!

Ce qui n'était déjà pas faux, le sien étant recouvert d'hermines, et le gland étant réservé aux religieux...

Un bruit derrière lui le fit cesser sa réflexion...


RP ouvert évidemment, qui a l'ambition de réunir tous les combats sous Forcalquier, si combats il y a...
Je n'ai rien prévu comme suite au "bruit derrière Ulrich" donc si quelqu'un veut l'agresser, le frapper, l'embrasser, causer un brin, lui offrire une chope, ou que sais-je encore, il est le bienvenu, provençal, français, ou autre chose
Pensez à baliser le lieu, l'endroit, et le camp dans lequel vous êtes!


Edit: pardon à ljd Muad
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Al1
[matin du 8 mars, sur les remparts de Forc]

C'est sans surprise que deux jours plus tôt, il avait vu deux armées ennemies approcher de Forc et installer leur campement.
La défense fut rapidement organisée, même si le village n'avait pas été directement menacé, ils s'étaient longuement préparés.
Chacun savait ce qu'il avait à faire et prenait sa place, les tours de garde étaient programmés, tout se passait dans le silence.
Al1 lisait de la colère sur les visages, de la peur parfois, il réconfortait ses hommes du mieux qu'il le pouvait.

Deux nuits venaient de s'écouler sans qu'il ne se passe rien, la tension était palpable, quelques hommes somnolaient, il décida de les laisser prendre un peu de repos se chargeant de scruter le camp adverse.

Il se souvint du premier jour, quand un éclaireur s'était approché du village, la tentation avait été forte d'aller le provoquer mais donner l'alerte lui avait semblé bien plus important ; il serait toujours temps d'en découdre.
Tout en épiant le moindre mouvement, Al1 songeait à sa Bretagne natale, à toutes ces guerres qui le poursuivaient jusqu'ici, il se battrait donc encore.
Des paroles qu'il ne pensait ne jamais à avoir à prononcer encore sortirent de sa bouche


La mort plutôt que la souillure

Les hommes à ses côtés reprirent, puis les suivants, elle fit le tour des remparts, donnant de la force et de la volonté à chacun.

Nous sommes prêts songeât-il avec un léger sourire.
_________________

Epoux comblé de la belle et tendre Belissende
Adrian.
[Forcalquier : 8 mars 1458...]


Le seigneur de Ceyreste était reclu dans un coin du campement français. Il pouvait aller et venir à sa guise entre le camp et la ville qui l'avait vu naître. Il restait encore quelques personnes pour l'aider. La trêve s'était bien passée, Forcalquier avait été épargné, attaquer et massacrer des innocents ou continuer vers leur véritable objectif, le choix avait été fait...

Soudain le silence fut brisé avec l'arrivée du page provençal.


Seigneur, seigneur ! Deux françaises, celles qui avaient pris le risque de partir pour leurs affaires sont tombées.

Regard dans le vide avant de se poser sur l'homme et un léger sourire en coin vint sertir les traits de son visage.

Ce que je trouve étrange, c'est que les armées provençales ne fauchent pas, même si je n'ai pas toujours apprécié cela, je leur reconnaissais là une grande détermination et pureté d'âme. Mais avec le bataillon gênois qui pille un duché impérial et cette attaque sur deux femmes.

Ont ils tous les noms des français pour les identifier avec tant de facilité ? Vers quel sbire du Sans Nom se sont ils ligués pour parvenir à un tel résultat ? Ne savent ils pas que le jour du Très Haut on abaisse les armes ?

Non le Marquisat a perdu son âme le jour où la future Marquise Hersende baffoua les textes pour gagner des élections qu'elle était sûr de remporter. La peur, la cupidité, l'avidité et cette addiction au pouvoir plonge notre joyeux comté dans les ténèbres...


Il n'avait pu se retenir, le coeur parlait.

Ils vont vous tuer, vous devriez remettre votre maille. Leurs archers sont vicieux, abattre le félon leur remontera le moral.

Oui, ils sont aveuglés, cela sert nos intérêts autant qu'il m'en coutera, ma vie surement. S'ils pensent que me tuer changera la situation ils se trompent lourdement. Regardes ces français que l'ont traite de pilleurs, seraient ils restés ici si ça avait été le cas ?

Encore une fois les autorités ont menti au peuple pour le dresser bien gentiment, ah je leur reconnais bien là un certain talent. L'illustre qui est la plus grande hypocrite de Provence laisse la Justice provençale à son crétin de mari. Est ce là, la raison qui l'a poussé à mettre un tel ignorant à ce poste qui demande recul et impartialité ?


Ils leur fallaient bien un bourreau pour accomplir leur sale besogne, ils ont les mains propres seigneur mais leurs actes sont aussi bas que les vostres.

Ah ça, je suis coupable de révolte, d'avoir mis en danger les provençaux, de renseigner les français et j'en passe. Pour moi nulle rédemption mais je le savais avant de me lancer.

Vois tu, aujourd'hui je me sens libre, libre de pouvoir dire loué soit l'empereur, libre d'avoir pu choisir cette voie après un long cheminement semé de désillusions, le mal est fait pour eux, des provençaux se sont enfin rebellés !


Ils discutaient alors que les heures filaient, les combats se faisaient attendre et en même temps qui serait assez fou pour courir vers la Mort ?
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Dressez vous sans relâche, jusqu'à ce que les agneaux deviennent des lions.
ulrich
[Sous les murs de Forcalquier, 8 mars 1458, aux côtés des troupes françaises]

La rumeur commençait à courir dans le camp: La trêve dominicale n'avait pas été respectée par les provençaux qui avaient massacré deux XLV...
Ulrich laissait trainer ses oreilles, pour en apprendre le plus possible, sans avoir à se mêler pour autant de la conversation, et à avoir à donner son opinion...

Du reste, il n'en avait pas à ce sujet: si ces hommes n'avaient pas quitté leur poste, tout cela ne serait pas arrivé selon lui... Et puisqu'ils avaient pris congé, leur sort n'intéressait pas outre mesure Ulrich...

Il claqua des doigts pour faire venir un page...

Vas faire savoir à mère que je m'associe à l'indignation générale concernant la violation de la trêve; dis lui aussi que j'espère que les XLV ne laisseront pas cet acte impuni, en vengeant leurs blessés, et en chevauchant à nos côtés, pas pour les mesmes raisons, certes, mais dans un objectif identique...

Puis il alla préparer son paquetage, en espérant que demain matin, il pourrait gouter aux charmes de l'intérieur de Forcalquier...
L'inaction le pesait de plus en plus...

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Al1
[sur les remparts de Forc au soir du 08 mars 1458]

La colère se lisait sur les visages, la trêve rompue, encore une fois, des bruits de combat à Toulon, deux espions à Aix, ils ne respectaient rien.
Al1 arpentait les remparts, nul encouragement n'était nécessaire, tous attendait l'affrontement.

Le doute s'installait parfois en lui,
Que défendait-il ?
Le marquisanat ?
La Provence ?
Sa liberté de choisir ?

Secouant la tête


La mort plutôt que la souillure

De sa voix puissante, du haut des remparts

AUX ARMES..

Tous reprirent en coeur

AUX ARMES...
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Epoux comblé de la belle et tendre Belissende
Al1
[sur les remparts de Forc au matin du 10 mars 1458]

Voila déjà deux jours et deux nuits qu'ils veillaient, rien ni personne n'avait bougé.
Al avait bien remarqué des mouvements dans le camp ennemi, il lui semblait avoir vu une troupe s'éloigner, un piége, un repli ?
Mais que faisaient alors tous ces hommes devant Forc ?
Il ne savait que penser, les nouvelles d'Aix et de Provence ne lui parvenaient que rarement.
Al arpentait sans relache les remparts, calmant certains, en remotivant d'autres, la journée serait encore longue, la nuit encore plus.

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Epoux comblé de la belle et tendre Belissende
Adrian.
[Forcalquier : 10 mars 1458...]


Arpentant le camp de l'unique armée encore stationnée à Forcalquier, tractations et soucis dans une dernière ligne droite aussi longue que dangereuse.

Au armes, aux armes !

Des cris et le signal avait été lancé, il était plus que temps de prendre les armes. Le félon assisté par son page aprêtait avec flegme sa maille.

Et ma bannière où est elle ?

Ici, ici seigneur, voilà !

Il s'en manquerait qu'on ne puisse me reconnaître. Avec un peu de chance elle transpercera la Marquise. Le plus petit des seigneurs dressés contre la plus élevée et puissante autorité de la noblesse provençale usurpatrice...

Large sourire et petit ricannement comme pour lutter contre cette peur de tomber lamentablement. Il grimpa sur sa monture avant de rendre la bannière à son fidèle page.

Il me reste encore du temps à passer avec elle, je reviendrais ce soir. Attends moi ici et termines de tout ranger.

Je ferais comme vous le désirez seigneur.

L'homme et la bête quittèrent le camp pour se fondre dans le patelin, seul le désir de s'étendre à ses cotés guidant Daemon. Une victoire, l'aboutissement d'une juste cause, la fin de la tyrannie déguisée, tout cela passait après elle. Car il n'avait qu'une vie et que celle ci se devait d'être vécue à fond. Il rejoidrait l'auberge esquivant comme il le pourrait les assauts mordant de ce froid montagnard et profiterait de sa chaleur passionnée...
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Dressez vous sans relâche, jusqu'à ce que les agneaux deviennent des lions.
Belissende_de_biel
[Quelques jours avant .. Couvent d'Aix ]


Les nouvelles avaient penetré les murs du couvent plus vite qu'un boulet de canon .
Son village etait assailli par les François , non seulement un traitre s'y cachait depuis des semaines mais .... il avait réussi a faire venir ses amis afin de prendre Forcalquier .
Elle ne pouvait pas rester dans sa petite cellule sans rien faire , même si ses blessures etaient encore douloureuses , elle ne pouvait laisser son village se perdre sans réagir .
C'est donc au petit matin du 7 mars qu'elle mit fin à sa retraite ...
Après avoir remercié les soeurs pour leur accueil elle leur dit au revoir , ainsi qu' à la Mère Superieure et parti rejoindre son epoux et son doux village
Rampant dans les fourrés et les fossés , elle s'etait faufilée dans la forêt par des petits chemins connus des seuls bucherons du village , afin d'echapper aux armées ennemies et aux guetteurs et patrouilleurs ....

Une fois arrivée au village , elle avait filé à la forge et s'etait preparée pour rejoindre son epoux sur les remparts , se doutant bien que celui çi ne l'accueillerait pas à bras ouverts , trop inquiet de la voir revenir et se battre ...



[Matin du 10 mars , remparts de Forc ]

Ses journées etaient rythmées par les gardes sur les remparts , l'approvisionnement des valeureux guerriers du village , l'alimentation du feu de camp , le nettoyage des armes ....
Les heures defilaient ... La fatigue etait presente mais personne ne flechissait , les tours de garde s'enchainaient , chacun vaquant a sa tâche avec ferveur .

Beli avait prit place dans un petit renfoncement du rempart , de la meurtriere elle pouvait voir les allées venues des soldats ennemis . Leurs deplacements , elle avait aperçu l'agitation lors du depart d'une des deux armées au pied du village , avait ecouté le bruit des sabots des chevaux decroitre dans la nuit , ainsi que le pas des archets et des fantassins ...

Fronçant les sourcils elle s'etait demandé si celà etait une stategie, surement qu'ils allaient revenir prochainement , ils etaient là quelque part entre Aix et Forc attendant leur heure .
Mais c'etait sans compter sur le courage et l'abnegation des habitants de Forc ...

Son accuité visuelle fut soudain attirée par un mouvement près des remparts ...Un homme se deplaçait a cheval , se faufilant discretement , esperant ne pas être aperçu , essayant de s'infiltrer dans le village .

Son regard fixa l'homme emmitouflé dans sa cape et le visage en partie caché sous son châpeau , mais son allure , la forme de son nez , ses yeux , le pommeau de son épée , Beli enregistra tous ces elements et une evidence se fit jour dans son esprit ...


Daemon .. murmura t'elle .. Il essaye de rentrer dans le village
Il faut que j'alerte les autres !


D'un bond elle se leva et couru rejoindre son epoux et les soldats presents sur les remparts afin de les alerter de cette intrusion .

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Epouse du tendre et merveilleux Al1 de Koenigs
Eralypse
Une paire de braies dans Forcalquier.

Qu'est ce que ça m'énerve...

Une paire de braies énervées dans Forcalquier.

...No rosto o desgosto, é um pouco sozinho...

Une paire de braies à poches,en plus.


M'énerve...

Poches accueillant deux mains lovées dans le tissu.

Sao as águas de março fechando o verao...

Des mains pleines de doigts.


M'énerveeee...

Doigts trépignant,pour illustrer le courroux des braies.

♫♪...É a promessa de vida no teu coraçao ♪♫

Braies qui n'en peuvent plus d'entendre la mémoire se souvenir en râlant.


RHAAAAA!

Arrêt sur image.
Le son continue d'onduler contre les tympans.

Immobile,la paire observe,guette,se méfie.

Passage près du lavoir.

Elle se souvient...

Des mains la lavant avec amour,un peu trop de zèle d'ailleurs,aux côtés de cette pimbêche de chemise....Ah c'était le bon temps.

Le proprio' était soigneux à l'époque. Pas comme maintenant,la laissant maculée de la poussière de ses déambulations stériles à travers le pays.
Elles ne se plaignent pas trop pourtant,ces braies,préférant encore leur sort à celui des pauvres chausses élimées,bouffant de la terre et hurlant sous les graviers tout le jour. Et puis,elles,au moins,un petit coup d'eau mousseuse et puis c'est fini,sont comme neuves,recouvrant leur unité d'ébène parfaite. Alors que les deux martyrs du bas ont la peau si griffée par les protubérances du sol que question rattrapage...

L'étoffe doit subir les aléas d'une protubérance aussi,ceci dit,mais elle à l'air nettement moins cruelle.

Quoique...

[...]




[Forcalquier,matin du onzième jour du troisième mois de la mille quatre cent cinquante-huitième année.

Quelques heures auparavant]


Petit fredonnement dans les airs,léger,anodin,presque agréable.

Sourire charmeur aux quelques guerrières aperçues en chemin,histoire de.

Regard par dessus les remparts.


L'homme,ses braies,et ses épaules voutées par le mistral traversaient les lignes françaises et impériales,d'un pas calme,savourant la piqure prenante du vent fouettant ses joues. Parfois un regard étonné ou un geste somme toute belliqueux tranchait le silence,pourtant le pélerin continua.
Mouvements lents.
Esprit vif.
Sens à l'affut,du moindre souffle,du murmure lointain de l'eau,des cailloux roulant sous un pas imprudent.
Tout semblait être un rêve,un écho indistinct,une course effrenée où l'on entends plus rien.Plus rien que la brise vrillant les écoutilles.

Pas vraiment conscient,pourtant tellement là, à gouter l'air et tâter la terre.

Puis l'état de sommeil éveillé se dissipa,le mécanisme des pensées se mei en branle alors que la carcasse glacée se tenait debout devant les portes.


Possible de me laisser rentrer?

Non.

S'il vous plaît?

Non.

J'ai des écus.

Non.

J'ai de la bière.

Non.

Du pastis?

...

On le laisse entrer?

Oué,mais prends lui son pastaga,hein!


...

Bon...D'accord.


Les portes grincèrent,crièrent,protestèrent et pivotèrent finalement,s'écartant l'une de l'autre juste assez pour que la silhouette s'y glisse dans un silence de mort tintinnabulant à ses tympans.

Mentalement une promesse confuse se formule,il est arrivé.


Pas un post guerrier mais a possiblement sa place au vue de la traversée et de l'entrée en ville.
Si réclamations ou si vous pensez que les élucubrations du Era cornichesque n'ont pas sa place dans ce Rp,bha...
Mp,Mp,Mp
Mpez,Mpez moiiii
Mpez,Mpez,Mpeeez,
Aristote vous l'rendra...Ou pas

_________________
Adrian.
[Forcalquier : 11 mars 1458...]


Un jour de plus et le calme plat. Le seigneur riait comme un faquin en admirant les maréchaux tourner en rond pour rien. Ce n'était pas l'heure encore, il fallait faire montre de patience dans une guerre et surtout ménager ses forces. Une nouvelle fois son page arriva avec cette fois ci le sourire aux lèvres.

Seigneur, il est arrivé sain et sauf, le libre passage a été accordé.

Tant mieux, tous les provençaux qui désireront quitter les combats et rentrer chez eux ne seront pas attaqués par les français. Ce ne sont pas des barbares même si l'illustre, sainte femme hypocrite veut bien le faire croire.

Faites apporter le foin pour ma monture, le ravitaillement est arrivé !


Large sourire, les choses allaient bon train. La halte à Forcalquier avait été d'un bienfait tel qu'il n'aurait pu l'imaginer dans ses rêves les plus fous. Etrangement le félon était serein, le plus dur l'attendait mais le Très Haut avait été si généreux avec lui alors pourquoi cela devait il cesser ?
Il luttait pour rétablir la souveraineté d'un élu divin, la marquise élue passait pour une simple mortelle assez arrogante pour défier l'Eglise. Politique, religion, on aimait à les séparer alors qu'ils étaient intimement liés, de connivence, copain comme cochon...


Ce soir on vire le maire ?

Hum..je ne sais pas, vu l'état pitoyable du marché, il préfère remplir ses caisses que se bouger à négocier un passage pour le ravitaillement, ce serait pas un mal pour le village. Mais les paysans ont semble t'il une affection à voir les jeunes crever de faim; tout ça pour les protéger d'un soit disant envahisseur.

Cinglant, arrogant et infecte, le félon n'avait aucune pitié. Eux aussi causaient du tort à la Provence, c'était même leur but second que d'affaiblir les moutons pour enfin remettre de l'ordre dans le comté.

Votre tente est désormais défaite, je pense que vous dormirez encore une nuit à l'auberge ?

Moue dubitative de Daemon, il revint à la question posée.

Nous verrons, une nuit avec elle est si délectable.

Ah, trouvez moi un javelot, au pire faites le fabriquer. J'en aurais besoin bientot.


Sourire en coin à la limite du sadisme, il enfourcha sa monture pour une nouvelle fois arpenter les rues du village aussi ouvert qu'un moulin...
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Dressez vous sans relâche, jusqu'à ce que les agneaux deviennent des lions.
--Lpere_alphonse
[ Forcalquier 11 mars au matin ]

L'etot pas sorti d'sin lit l'matin
Qui fila drô ach poulailler
Et v'la t'y pas qu'l'coq etot toudi là
Mais qu'el poule y etot pu !!

Nom di diou , d'nom dii diou , d'nom diii diou !!!
Y'en etot sûr !
L'avot intindu du bruit l'aut'soir
Pi asteur l'avot biau compter l'y manquo in'poule

Vin diou , d'vin diou !!!
L'reflechit l'viu bougre d'Alphonse
Pis l'idée li vint qu'à d'vait bé ête un tour d'ché françouais!

Fallo ête culoté mais z'étote capab'tout ché demons là !

Mais ô l'étote pas dit qu'l'allo stopper là c't'affair
Foi d'viu !
Aussi v'là qui s'met a reflechir l'Alphonse
O dura bé dé heures
L'reflechissait pô vit , etot pu d'son âche d'faire aller ses neur'ones

Cré vin diou !!
Z' alote vouérre
I s'dirigea vers l'sortie d'eche villache aussi vite qu'ses pauv'guiboles
pouvotent aller
L'longeant ché r'uelles tout t' in maugréant
I's'dirigea drô vers l'camp'ment d'ché françouais

Arrivé au milieu d'ché demons min'jeux d'poule
I fit semblant dé rien , fi mi'ne d' ramasser dé pétis morciaux d'bios
I j'ta in coup d'oeul d'traviol à ch'ti broucouille qui fésot l'gué
Pers'one avot l'air d's'occuper d'li , z'étote trop occupés à picoler
Venot d'avoir un ravit'allement d'bibine et d'pastaga
I l'continua donc d'avancher vers l'tente qui simblot ch'elle d'éch Chef

I s'approcha d'el porte m'ine dé rin
Pi l'passa in n'oeul juste derrie' re l'tenture
Fallot qui verifie si l'poule étote là !

L'état pu in lap'reau d'l'année mais l'avot encor du flair
Aussi quand 't' y vi s'poule qui étote re't'nue d'in in cach
Y' s' faufila à l'interieur d'el tente et s'dépecha d'piquer l'cach
L'etot pas bin lourde , l'avot maigri l'poule avec toutes ché émochions

Bin fier d'li , l'sorti vite fait et l'disparu avé l'poule sous sin bras
Li du serrer les gincifes pour n'pas rire content qu'l'étot d'avoir réussit a intrer din ch'camp comme d'in un moulin
Pis aussi parc'qu'avot pu d'dins à serrer l'viu bougre .....
Adrian.
[Forcalquier : Nuit du 11 mars au 12 1458...]


Près du village, à quelques mètres de s'y engouffrer la monture se mit à hennir et se cambrer. Elle manqua de mettre à bas son cavalier avant qu'in extremis il se rattrape et flatte l'encolorure de l'animal.

Tout doux mon beau, que se passe t'il ? Tu crois que si j'entre j'aurais droit à une embuscade ?

Et alors qu'il se reprennait, un cri et de grands gestes derrière lui se firent entendre et voir.

Seigneur, seigneur, il faut partir, manoeuvres ! Revenez !

Un regard sur la ville qui abritait son tendre amour et déjà il rejoignait son fidèle page.

Vous partez sur le champs, lance de tête...

Dans ce cas ne les faisons pas attendre, Forcalquier pourra patienter !

Ils rejoignirent le camp où il ne restait que des traces de ce siège qui n'en avait pas été vraiment un. Sous la protection du Très Haut ces derniers jours, ils avaient été plus que vulnérable, par chance ils s'en sortirent sans heurts.

Torches allumées, Daemon s'empressa de rejoindre le cortège pour assister cette fois ci aux premières loges à l'action. Il était passé d'espion à sappeur et maintenant noble combattant pour une juste cause. Cause qui coûtait cher : aux français et encore plus aux provençaux...

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Dressez vous sans relâche, jusqu'à ce que les agneaux deviennent des lions.
Al1
[ Forcalquier 11 mars au matin ]

Debout sur les remparts, Al1 écarquillait les yeux

Mais c'est pas vrai

Il poussa un juron en voyant Lpere Alphonse arriver à la porte, une poule sous le bras, l'air satisfait de lui, à moitié hilare.
Il se depecha d'ouvrir tout en se disant qu'il n'allait pas être facile de discuter avec lui, entre son mauvais caractère et sa prononciation.


Cré vin diou lpere Alhonse
Vs'éte malad o quo ?
Fo po spromné com cé
Sont cor pli mchant qui bete lbas
Pis fsiez quo lbas ?
Vo pvez po rsté ici
?

Al1 le regardait sévèrement, le rire pas loin
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Epoux comblé de la belle et tendre Belissende
--Lpere_alphonse
[Forcalquier : fin de matinée du 11 mars 1458 ]



O !! l'etote content l'père Alphonse , l'avote recuperé l'poule et y venote de passer l'porte d' la ville .
Soudain !! V'la t'y pas qu'in ostrogot vin l'y faire la mora"l


Cré vin diou !!!!

L'Alphonse l'toisa c'te grand escrogrif , s'prenote pour qui ?
Qui s'occup d'onc dé s'donzelle !
Foi d'Alphonse va y dire d's'meler d'ses affair's


A ! l'chango d'l'aute broucouille d'avant tiens
L'etote bin li , même qui v'note in cachet'te li porter qu'ques bout'elles
Pi lo discutote insem'pe pendant qué l' greluche tapot su ses fers
Bé domache l'etote parti un biau jour pi l'etote pu r'vénu

Pi v'là qu'in biau jour l'etote arrivé l'gaillard avé s't'espece dé jupe su ses fesses
In kilt qui appelote chà din ché contrées sauva'ches
Et d'puis c'etote des mamours par chi
Des mamours par là !!
A!! l'meno v'raiment par l'bout du nez l'drolesse !



Di diou !!
Mé v'la te l'inringé l'ote là !!


Marmonnant en'tre sé dents l'père Alphonse s' dressa d'vant l' breton

Cré nom dé nom !!!
Z'étote chi avant toyé min fiou
Pi g' conno l'ville comme m'poche
Ché pas toyé qui va m'dire c'que j' doué faire
Nan mé oh!!!

T'fré miu t'occuper d'te drolesse , l'avote toudi l'fu aux fesses
Changote d'homme comme d'quemiche , pi d'puis qulé là su reveillé par l'bruit d'ses outils
Pis l'fumée m'inpeche d'faire e' m'editation ^^
Cré nom de diou !!!
Va falloir l'dresser t'femelle m'in fiou
In s'demande qui porte l'pintalon dans t'maison !!!


Plantant là un Al , completement sideré , l'père Alphonse continua son chemin en rigolant comme un bossu , bien heureux d'avoir cloué le bec du breton ....
--Lpere_alphonse
[ Forcalquier ... qu'ques jours plus tard]



Ses s' yues s'ouvrirent grand comme des soucoupes et l' lorgna l' donzelle s' pavanant a demi nue d'vant li

L'etote vénu vire si ché remparts etotent bin defindu , fallot s'm'efier avé c'te bande d'incapa'pes
Pis là l'avote l'vue su l'riviere in contrebas d'ché remparts

Cré vin diou !!!
C'té pon permit d'vire un morciau d'fille comme cha et d'pon pouv'ouère y faire s'n'affaire


Li salivot l'père Alphonse
Mais l'etote pas bête non pus , s'avote bin qué c'etote un'française
Les avotes vu r'vénir d'vant l'village et planter d'nouviau lu tentes d'vant ché remparts .

S'demandot si l'pouvote pas aider tiens du coup

Va m'faire espion , va m'infiltrer din ch' camp in faisant semblant dé rien ....
p'téte que j'l' y plairo à l'drolesse , s'avote incore y faire malgré m' n' ache, pis lé 's'rote pas malheureuse avé mi .
L'avote une belle masure , pis un biau lit , pis l'avote aussi un biau poulailler , pis l'etote c'ore in forme s' stouquette ....


S'intot l'fu monter l'père Alphonse in voyant ché attributs d'elle donzelle
Deux biaux monts pigeonnants , pis in croupe a faire palir l'pouliche du coin ....
S'intot pu ses gam'pes , y cavalot comme in etalon l'viu bougre

Y devala l'rue ménant au pont l'vis , pis y passa d'vant ché gardes medusés de l' vire si agile
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