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[RP] Le retour des Morts Vivants

Madnight
Citation:
RP OUVERT A TOUS LES MORTS, LES BLESSES,
A TOUS CEUX QUI NE PEUVENT PLUS SE BATTRE MAIS A QUI PERSONNE NE FERA JAMAIS FERMER LEUR GUEULE ...



Mad avait fait sa première et dernière bataille, lorsque l'envahisseur avait attaqué par traitrise la capitale.
Elle s'était battue comme un lion, mais son inexpérience l'avait hélas trahie, et elle était tombée, transpercée par l'épée d'un français.
Ramenée à l'infirmerie de sa garnison, laissée pour morte, elle avait lutté tant et si bien, qu'Aristote l'avait prise en pitié, et ramenée parmi les siens.
Depuis, convalescente, elle trainait sa souffrance dans les rues d'Aix
.

Mais tu vas te remuer à la fin ? As tu fini de geindre et te plaindre ?
T'es pas morte ! Aristote sait reconnaitre les siens ! Ressaisis toi !
Je t ai connue plus combattante, plus forte et plus déterminée.
C est quoi cette lassitude ? allez ouste ! réveille toi ... réveille toi ...


Mad se réveilla en sursaut. Elle frotta ses yeux encore lourds de sommeil tourmenté. Puis se leva d'un bond, excitée.
Marie Madeleine, la sainte, lui avait parlé ! Comment était elle sortie de sa grotte de la Sainte Baume avec tous les teutons, elle ne cherchait pas à le savoir vraiment. Mais elle était venue jusqu'à elle cette nuit ! Pourquoi ? Au fond de son coeur, Mad le devinait...

Elle s'habilla à la hâte, sortit dans la rue, et se mêla à la population.
Regards vite jetés, avec tristesse, fierté bafouée.
Des hommes en braies avec des fourches, des batons, des femmes, des enfants, des mendiants, des blessés désoeuvrés, toute une armada en guenilles. Les hommes et femmes valides étaient tous enrolés pour combattre l'ennemi.


Le Mistral soufflait fort. Sa jupe gonflait sous les rafales, et elle se sentait pousser en avant. Elle avisa une vieille charette abandonnée dans un coin.
Elle retroussa un peu sa jupe et monta sur le marche pied.


PROVENCAUX ! PROVENCALES ! APPROCHEZ ! PAYSANS, ARTISANS, NOBLES DE PROVENCE !

Vous êtes meurtris, blessés dans votre chair et votre coeur !
L'ennemi nous agresse et nous bafoue.
Les rats sont arrivés nombreux, rejoints par d'autres qui avaient pourtant déserté le navire à une époque.
Ils sont gras et dodus. Ils ont ramené quantité de vivre et d'armes, alors que nous avons faim et que nous sommes pour eux une proie facile.
Ils fanfaronnent dans leurs campements, surs de leur victoire.
Ils sont venus chercher la guerre alors que nous vivions en paix, pour nous apporter justement la paix !!
Ricanements.

PROVENCAUX ! CETTE TERRE EST LA NOTRE !

Nos parents et nos familles reposent sous nos pieds.
Nous avons choisi de vivre libre ! De quel droit viennent ils nous imposer leurs lois ?
Voulez vous voir vos enfants vivre et devenir les pions de l'empire ?
Non ? NON NON et NON !


RELEVONS LA TETE ET BATTONS NOUS CONTRE L ENVAHISSEUR !

Pas avec des armes, mais avec des mots, nos mots à nous !!!
Sentez vous le Mistral ? C'est notre souffle de vie, c est lui qui nous pousse quand on a plus la force d'avancer ! Et il souffle fort en ce moment !
Ils se moquent de nos cigales, et ne savent pas ce que c'est. Peuchère !
Savez vous que nous sommes les seuls, les vrais provençaux, à les entendre lorsque justement elles s'arretent de chanter ?
Fait on attention au sang qui coule dans nos veines ? C est lorsqu il s'échappe de notre corps, qu'on ressent la blessure.

ALORS APPROCHEZ ! VENEZ DIRE NON A LA FRANCE ! NON A L EMPIRE ! MAIS OUI A LA PROVENCE LIBRE ET INDEPENDANTE !
OUI A NOTRE MARQUISAT !


AU PLUS NOUS SERONS NOMBREUX AU PLUS L ENNEMI PLIERA ET S AVOUERA VAINCU

NE NOUS LAISSONS PAS MUSELER

ILS PEUVENT FAIRE LES MARIOLES BRULER NOS VILLES MAIS NOTRE COEUR BAT POUR LA PROVENCE ET ILS NE POURRONT JAMAIS ARRETER SES BATTEMENTS
ON N ARRETE PAS LE MISTRAL EN PROVENCE !


NON ! NOUS NE SOMMES PAS MORTS ! LA PROVENCE NE PEUT PAS MOURIR ! LA PROVENCE NE DOIT PAS MOURIR !

Puis MAD accompagné de tous les gens qui s'étaient rassemblés nombreux, entama la chanson de la Provence :

AUX ARMES ! AUX ARMES !
NOUS SOMMES LES PROVENCAUX
ET NOUS ALLONS GAGNER !
AUX ARMES ! AUX ARMES !


HRP sur un petit air de l'OM

Les visages épanouis de fierté retrouvée lui souriaient.
Des fourches, des batons et des bras valides se levaient, et tous chantaient
.

VIVE LA PROVENCE LIBRE
Siegfried.le.preux
Siegfried se trouvait à Aix et était encore en vie, un petit miracle en somme.

Le petit Français qui avait découvert la Provence par hasard en arrivant à Arles était tombé sous le charme aussitôt et projetait de s'y installer avant que la guerre n'éclate. S'en était suivi les combats, son départ pour la capitale avec l'Arlésienne et un sentiment de plus en plus profond de vouloir sauvegarder la Provence Libre.

Au petit matin, profitant d'une courte permission, il avait rejoint le centre de la ville et arpentait les rues lorsqu'une femme s'était mis à héler les passants et avait retenu toute son attention. Sans l'ombre d'une hésitation, il se joignit à elle et ajouta quelques mots avant de reprendre en coeur le refrain.

Ils nous disent vouloir libèrer la Provence, mais ils l'enchaînent !!!

Ils nous disent qu'ils font cela pour notre Père, l'Empereur !!! Mais un père incapable de venir s'occuper lui même de ses enfants et qui envoye son cousin pour les assassiner est il digne d' être reconnu comme tel par eux ??!!!

Notre destin est entre nos mains Provençaux !! Ne laissons pas l'ennemi en décider pour nous !!


AUX ARMES ! AUX ARMES !
NOUS SOMMES LES PROVENCAUX
ET NOUS ALLONS GAGNER !
AUX ARMES ! AUX ARMES !
Don_salustre
Oui oui libérons la Provence ! Et rouvrez les universités !

Edition : Le Flood c'est mal ! surtout sur un RP ! Merci de faire un minimum de RP dans vos intervention sinon vous m'aurez sur le dos ! ha ... et ... même pas la peine de reposter pour critiquer : critique, mots doux, tout ça par MP ! que je ne vous y reprenne plus ! Si vous ne savez ce qu'est un RP allez donc vois au bureau des censeurs c'est tout bien expliqué, sinon bah prenez l'exemple de ceux qui ont posté juste avant vous. {Poulpiket}
Madnight
La foule était grande, et les gens motivés, chantaient tous ensemble.
La jeune femme reprit la parole, et demanda d'une voix plus douce


Mes amis, aimez vous les belles histoires ? Je vais vous en conter une, qui pourrait être celle de votre servante

C'est l'histoire de Mad la fantomette.


Un silence respectueux se fit dans l'assistance. Tous écoutaient Mad.

Avant, d'etre une fantomette, Mad était une jeune fille impétueuse. Elle partit un jour à la guerre, un brin de lavande au bout de son épée. Elle allait se battre pour ses idées, pour la liberté de son pays.
Hélas, son inexpérience, fit qu'au premier combat, couic, elle fut tuée par l'ennemi. Quand la lame la transperça, elle ferma les yeux et tomba.
Puis, soudain, elle les rouvrit.
Elle se vit flotter au dessus de son corps gisant dans l'herbe.
Elle fut terrifiée bien sur, ne comprenant pas ce qui se passait.
Elle tourna la tete de tous les cotés, et vit qu'elle n'était pas la seule.
Plein d'autres "choses" comme elle, flottaient au dessus des corps des
provençaux tués au combat.
Elle comprit soudain. Elle était devenue un fantome, un ectoplasme !
Horreur, se dit elle, affolée.
Tous avaient l'air désorientée comme elle.
Puis arriva un groupe de fantomes plus anciens. Ils demandaient aux nouveaux arrivants de les suivre, de se joindre à eux.
Mad obtempéra et suivit le groupe.
Les anciens lui apprirent que son travail sur terre n'était pas terminé.
Le but était de continuer le combat, mais à leur façon bien entendu.
De quelle façon un fantome pouvait il aider à vaincre l'ennemi, me direz vous ? he bien en faisant peur !!!

Mad fit collection de superbes paires de draps bien blanc, elle repéra un beau boulet, qu'elle astiqua et enchaina à son pied.
Elle se regarda dans un miroir, et se trouva seyante en fantome !!
rires.

Donc la mission était simple. Le soir, avec tous ses amis, ils erraient dans les rues de Aix, trainant leurs chaines qui cliquetaient, et poussant des BOUHHHH BOUHHH terrifiants.
Ils s'introduisaient dans les maisons et campements ennemis, faisant dresser les cheveux de l'envahisseur, droit sur sa tete.
Parfois, ils se réunissaient tous la nuit sur les remparts.
Et la, remuant leurs bras comme de grands oiseaux, c'était à celui qui ferait le plus horrible BOUHHHHH BOUHHHH !


Bref, Mad la fantomette prenait son travail au sérieux et était meme une des meilleures fantomette de son age.

Pourtant, la quarantaine se termina, et l'heure était venue du rendez vous avec Aristote pour décider de leur sort. Une grand procession eut lieu. Arrivée dans la demeure d'Aristote, Fantomette Mad, attendit patiemment que le saint homme la reçoive.
A chaque fois, la meme question était posée.
Que veux tu devenir ? et à chaque fois, la meme réponse : Je veux redevenir moi meme, retrouver ma famille et mes amis, et retourner au combat contre l'envahisseur !
Et Aristote, exauçait le voeux.
Le tour de Fantomette Mad arriva.
Que veux tu devenir mon enfant ?
Et à la surprise du Saint homme, Mad répondit : Une chanson !
Il haussa les sourcils, recula un peu et regarda Mad dans les yeux.
Mais enfin, pourquoi une chanson ?
Je n'ai pas de famille, donc je ne manquerais à personne, et mon inexpérience des armes, fera que je mourrais rapidement au combat.
Et la vie de fantome bien qu'excitante, ne me convient plus réellement.
Par contre, en chanson, je serais toujours dans le coeur de mes amis et sur leurs lèvres à chaque fois qu'ils la chanteront !
J'ai compris dit Aristote.
Et quelle chanson veux tu être ? Chante mon enfant !
Et Mad chanta de tout son coeur

AUX ARMES AUX ARMES
NOUS SOMMES LES PROVENCAUX
ET NOUS ALLONS GAGNER
AUX ARMES AUX ARMES

Aristote sourit. Et Mad se transforma
en notes de musique.
Belissende_de_biel
Elle tournait comme un lion en cage dans la chambre de l'auberge depuis maintenant 4 jours .
Son etat de santé etant satisfaisant les soeurs de l'hôpital l'avaient autorisé à rejoindre son epoux .
C'est donc le sourire aux lèvres qu'elle avait rejoint celui çi dans la chambre d'auberge qu'ils avaient loué dans la Capitale Provençale .

Fulminant , Beli alla se poster devant la fenêtre , de là elle avait une vue imprenable sur la place et le marché d'Aix .
Elle pouvait voir les rares paysans et artisans venir exposer leur maigre recolte ou marchandise , esperant gagner 4 sous pour essayer de se nourrir.

Les mendiants etaient de plus en plus nombreux et ils erraient entre les etals demandant la charité aux nobles qui deambulaient dans les allées du marché .
Ceux çi passaient leur chemin se contentant de lorgner sur les bonnes affaires qu'ils pourraient faire, au detriment des vendeurs , salivant dejà devant les ecus qu'ils pourraient se mettre dans la poche en speculant .


Marre de çà !! Se dit 'elle
Il faut agir ! Ca ne peut plus continuer comme çà !!!

Attrapant sa cape et une petite bourse d'ecus , elle se rua dans la rue pour distribuer quelques sous aux pauvres hères qu'elle croisait .
Ce n'etait pas beaucoup , elle n'avait malheureusement pas grande fortune , mais elle ne pouvait decemment voir tant de misère autour d'elle sans rien faire .
Plus les jours passaient et plus le desespoir des gens etait palpable , il devenait impossible de manger à sa faim et ce serait bientôt la disette dans la Capitale , ainsi que dans tout le Comté ...

Passant devant la mairie , son regard fut attiré par la file d'attente qui se pressait devant la porte d'entrée .
Tous ces pauvres gens , paysans , blessés , enfants , qui esperaient trouver un travail occasionnel afin de pouvoir subvenir , pour la plupart , aux besoins de leur famille .
Certains plus vigoureux et rusés que d'autres , forçaient le passage , bousculant , se faufilant dans la file pour arriver premier devant le bureau d'emploi , prenant de ce fait l'offre d'emploi au nez de la personne qui attendait depuis des heures dans le froid et le vent .

Grimaçant de degoût face à cette façon de faire , Beli continua son chemin , profitant que son epoux soit occupé à defendre la ville sur les remparts de celle çi .
Elle arpenta donc les rues de la Capitale , tout en vidant sa bourse .
Approchant du cloître , elle entendit soudain des clameurs .....


AUX ARMES AUX ARMES
NOUS SOMMES LES PROVENCAUX
ET NOUS ALLONS GAGNER
AUX ARMES AUX ARMES


Pressant le pas , curieuse de connaitre l'origine de tout ce tintamarre , elle aperçu , au detour d'une ruelle , Madnight haranguant les personnes massées devant elle .
Un attroupement s'etait formé devant la charette sur laquelle son amie etait juchée , à ses côtés un Messire reprenait avec vigueur le chant que Mad avait entonné quelques minutes auparavant .

S'approchant , elle ecouta ensuite son amie raconter une charmante petite histoire et sourit en se disant que tout n'etait pas perdu en ce bas monde .
Certaines personnes , comme son amie , pouvaient encore porter fierement les couleurs de la Provence , il suffisait d'y croire et d'esperer .
Elle applaudit alors avec un grand sourire aux lèvres et entonna avec vigueur elle aussi le fameux chant


AUX ARMES AUX ARMES
NOUS SOMMES LES PROVENCAUX
ET NOUS ALLONS GAGNER
AUX ARMES AUX ARMES

_________________

Epouse du tendre et merveilleux Al1 de Koenigs
Al1
Du haut des remparts, Al1 entendit ce qui lui semblait être une clameur, inquiet il observa la scène.
Un sourire se dessina sur ses lèvres


Ce chant
Ces voix


De sa voix puissante

AUX ARMES AUX ARMES
NOUS SOMMES LES PROVENCAUX
ET NOUS ALLONS GAGNER
AUX ARMES AUX ARMES

Tous les gardes reprenaient mantenant ce chant si cher à leur coeur


AUX ARMES AUX ARMES
NOUS SOMMES LES PROVENCAUX
ET NOUS ALLONS GAGNER
AUX ARMES AUX ARMES


Toute la ville vibrait
_________________

Epoux comblé de la belle et tendre Belissende
Madnight
AIX EN LONG EN LARGE ET EN TRAVERS le 10 MARS


Celà faisait presque deux mois, que la jeune Mad, était coincée dans la capitale, toujours assiégée par l'envahisseur.
Et elle n'avait toujours pas la possibilité de quitter la ville saine et sauve, bien que complètement rétablie de ses blessures. L'ennemi était aux aguets et il valait mieux ne pas prendre de risque. Elle s'armait donc de patience, en attendant le moment propice ou elle pourrait rentrer chez elle à Forcalquier.

Rien qu'en songeant à son cher village, menacé lui aussi par ces barbares, les larmes lui montaient aux yeux. Elle renifla doucement pour ravaler sa peine.

Elle avait trainé sa hargne, sa fougue et ses chausses, dans toutes les rues d'Aix. Le marché, les places, l'église,les remparts n'avaient pratiquement plus de secret pour elle.
La preuve, elle pouvait prendre la direction de la taverne les yeux fermés !

Faut pas croire qu'elle faisait du tourisme la jeune paysanne !
Pas qu'elle n'aurait pas apprécié. Elle rêvait depuis toujours de voyages et de grandes aventures.
Faut croire qu'Aristote l'avait entendu mais n'avait pas su vraiment interprêter les prières de Mad !
Depuis elle hésitait à s'adresser à Lui, craignant un autre cataclysme.

Elle s'était battue, avait cotoyé la misère, la mort et la souffrance. Elle se dévouait corps et âme à l'infirmerie, et n'hésitait pas à se mettre en avant pour clouer leurs becs à tous ces prétentieux personnages, faux libérateurs et vrais barbares.

Mais qu'aurait il pu arriver de pire ? dit Mad en soupirant.
La guerre est chez nous et l'ennemi tel un bouledogue ne lache pas le morceau...

Elle en était là de ses réflexions à voix haute, tout en arpentant pour la énième fois la sempiternelle ruelle qui la ramenait chez elle. Chemin obligé, après avoir pris une chopine en taverne avec ses amis, petit havre de paix relative,
quand elle découvrit sur les murs des maisons de nouvelles affiches de propagande pro impérialistes, annonces de loyalistes provençaux, etc etc ...

Elle lut les affiches et parla à son nouvel ami, un vieux clébard tout pouilleux qu'elle avait pris en affection, et qui commençait à la suivre de partout ou elle allait.

T'as vu çà le chien ? Toujours les mêmes litanies bien entendu, où la haine du marquisat, et l'ambition refoulée de certains nobles qui se sentent brimés, étaient mis en évidence. Quel drame, ne pas avoir son blason à l'hérauderie impériale !!
J'admire l'écriture vicieuse de ces loyalistes pro empire, qui ont l'art de changer les faits et les retourner en leur faveur.
Ils se veulent paternels, protecteur du pauvre peuple provençal, aveugle et soumis. Leurs mots mielleux sonnent tellement faux, qu'ils frisent le ridicule.

Loyalistes à qui et à quoi d'abord ? Déjà, faudrait peut etre que la loyauté se fasse au sein de leur famille. Amants, maitresses, cousins et enfants, le tout évoluant sans honneur et sans gêne ! Les beaux loyalistes que voila !
Traitres à eux mêmes, traitres à leur région, traitre au marquisat élu, et pourquoi pas envisager un jour traitre à l'empereur !

Et tous ces français ? Mercenaires et sanguinaires. Qu'importe pour eux que la provence soit ou pas sous l'empire ou le marquisat. Ce qu'ils voulaient c'était une victoire à accrocher à leur tableau de guerre, vivre une conquête tout simplement, ou bien faire un pied de nez à l'empereur !
Qui sait ? Et tout celà sans se soucier du sang versé et des pertes en vies humaines.


Elle vit une annonce concernant l'attaque de la Savoie et elle ne put s'empêcher de sourire. Elle continua à converser avec le clébard qui commençait à la regarder bizarement semblait il.

Les français et quelques renégats alliés à eux, trouvent une légitimité à attaquer la Provence, mais ils hurlent au loup, contre l'attaque de la savoie, région d'empire ? Mais au fait, les pro empire ne déclarent ils pas que l'empire garantit la paix dans ses régions ? Contradiction comique ou triste à pleurer sur la bétise humaine.

Le mistral soufflait. Il faisait froid et la plupart des villageois étaient restés chez eux, se réchauffant devant leur âtre. Mad frissonna et resserra machinalement son châle de laine sur ses frêles épaules.

Bon, j'ai beau être affamée, et si je ne crache pas sur un pigeon, j'en suis pas encore réduite à manger une affiche.
Par contre, tout ce papier perdu peut faire de superbes boulettes pour mon foyer.


Pas de petites économies. Mad décloua une à une les affiches, les froissa et les mit dans sa besace qui bientot se trouva gonflée de tout ce beau carburant.

Ils se plaignent d'être injuriés et brutalisés et leurs affiches arrachées ?
Ce sera le seul point sur lequel nous serons tous d'accord.


Mad, satisfaite, sifflota en tapotant sa besace, et reprit le chemin de son meublé.


AUX ARMES AUX ARMES
NOUS SOMMES LES PROVENCAUX
ET NOUS ALLONS GAGNER
AUX ARMES AUX ARMES


hrp et toujours sur l'air de l'OM !
--Ermetton


Ermetton n'avait plus vu Flore depuis leur visite du chantier naval de la famille. Quelques courriers échangés, c'est tout et la rumeur.
Aux dernières nouvelles, elle allait plutôt bien malgré son implication jusqu'au cou dans cette guerre. Il la connaissait assez pour savoir qu'elle n'aurait pas opté pour le camp de l'opposition sans être convaincue de la cause. Il savait également qu'elle n'abandonnait jamais.
C'était surtout ça qui l'inquiétait.

Lui était resté à Aix. Flore lui avait cédé son appartement, à durée indéterminée. Elle ne savait pas si elle y reviendrait un jour. Ermetton ne savait pas si cette phrase écrite à la fin de sa missive signifiait qu'elle craignait pour sa vie, ou si elle avait seulement des envies de voyages.
Il revenait de ses emplettes sur le marché d'Aix quand il aperçut une jeune dame en grande conversation avec ... son chien. Un sourire s'afficha sur son visage, puis voilé par un soupire lorsqu'il entendit d'étranges allégations. Il fallait intervenir ou appeler les protecteurs des animaux. Ce pauvre chien, de pauvre condition au vu de son aspect, méritait d'entendre les deux sons de cloches.

S'adresse au canidé :


Coucou, mon beau. La vie des humains, c'est compliqué et la politique ... pfiouuuuu je ne te dis pas. Chacun interprète comme il veut les événements, et quand les gens ont un profond désaccord de principe, tous les coups sont permis.

Sourit à la dame.

Voila, j'espère que vous ne m'en voudrez pas d'avoir participé à l'éducation de votre compagnon à quatre pattes.
Je me nomme Ermetton, homme à tout faire de Dame Flore, quand elle ne participe pas à des plans révolutionnaires.

J'aimerais vous apporter des précisions sur plusieurs points.

Savez-vous que parmi les loyalistes, seul Dahut est noble ? Et il tient son titre du Vicomte de Marignane, noble légitime de Provence bien avant l'émergence des loyalistes.
Le Seigneur de Vitrolles, Samuel de Trévière, aurait de toutes façons été noble, loyaliste ou pas.
Les accusations de "frustrations", "nobles brimés", ne tiennent pas devant les faits.
Je sais que c'est un discours récurrent des marquisaux, effrayés de perdre leur pouvoir illégitime. Quoi de plus facile, quand on n'a pas d'argument à faire valoir, que de dénigrer son adversaire ?
N'écoutez pas ces interprétations. Il s'agit de procès d'intention infondés qui décrédibilisent ceux qui les avancent. Cela n'apporte rien aux débats, et c'est bien là le but des marquisaux : que rien ne bouge.

L'affiche que vous avez parcourue se base sur des faits objectifs, incontestés et prouvés.
Les nier revient à se mettre la tête dans le sable comme les autruches.
Les loyalistes tentent de retirer précisément cette tête provençale de son inconfortable position. C'est toutefois un droit. Mes paroles n'ont pour seule ambition que de vous donner un autre son de cloche. Le rejet est une option. Etrange choix mais possible.

Par contre, je connais bien la famille de Trévière et je ne comprends pas ceci :

Madnight a écrit:
Déjà, faudrait peut etre que la loyauté se fasse au sein de leur famille. Amants, maitresses, cousins et enfants, le tout évoluant sans honneur et sans gêne ! Les beaux loyalistes que voila !
Traitres à eux mêmes, traitres à leur région, traitre au marquisat élu, et pourquoi pas envisager un jour traitre à l'empereur !


Certes, Samuel aime les femmes. Comme beaucoup d'hommes et lors de ses écarts, il a toujours reconnu ses enfants. Mon amie, Flore, lui a souvent dit que son penchant le perdrait ... Et sa soeur Istanga serait plus du genre à régler la question ... radicalement.
Semble horrifé et met machinalement la main sur son entrejambe.

J'ai eu l'occasion de les fréquenter et croyez bien qu'elle et sa soeur Istanga ont des moeurs très respectueuses de la morale aristotélicienne. Je conçois que vous les detestiez, pour ce qu'elles sont ou défendent mais ce ne sont certainement pas des dépravées.

Pour votre question première, ils sont loyalistes dans le sens loyaux à l'Ordre Etabli et donc défenseurs de la souveraineté sur la Provence de Sa Majesté Long John Silver.

Quant à la Savoie, le château est tombé par l'action des génois venus aider le marquisat. Ce n'est pas parce qu'un duché se fait surprendre qu'il ne peut garantir la sécurité sur son territoire. Les savoyards ont d'ailleurs repris le château maintenant.
Par contre, l'acte de guerre est venu des génois, félons comme les marquisaux.
Leurs revendications sont illégitimes. Ils ne peuvent, en aucun cas, être comparés aux armées de la coalition Empire/France présentes en Provence.
Ne confondez pas brigands et soldats de l'ordre naturel des Royaumes.


Observe la dame et le sort qu'elle reserve aux publications.

Oh les affiches. Je gage qu'ils en ont d'autres. Si celle ci peut vous être utile, servez-vous. Essayez un loyaliste, ou un de ses produits dérivés, c'est un peu l'adopter.


Rit doucement

Le chien, lui, avait tout compris et bien loin de cet échange d'opinions, partit se soulager au pied d'un arbre.
Madnight
Mad avait déjà fait quelques pas lorsqu'elle vit un individu apparemment de bonne mise, s'adresser au sac à puces qui continuait à la suivre, et puis enfin se présenta à elle.

Messire Ermetton, ravie de faire votre connaissance.
Nul doute que mon chien et moi même saurons certainement faire profit de vos explications
.

Mad tourne la tête et regarde le clébard lever la patte contre un mur et sourit, moqueuse et agaçante comme la peste qu'elle peut parfois devenir lorsque quelque chose ou quelqu'un la dérange.

Je crois hélas, que certaines de vos vérités lui ont déjà fait de l'effet.

J'ai déjà eu l'occasion de croiser Dame Flore et Dame Istanga, et nous avons échangé quelques ... opinions, de façon assez houleuse.
J'apprécie votre sollicitude, mais je n'en ai nul besoin.
Nos idéaux et nos valeurs sont très différents des votres.
Je n'ai jamais essayé de convaincre qui que soit du bien fondé de mes idées et je n'ai jamais voulu les imposer. Je ne fais que répondre à des attaques.
Vos maitres n'hésitent pas à user de la force ou de la trahison pour faire reconnaitre et imposer aux provençaux leurs propres idées que nous rejetons.
C'est d'ailleurs ce qu'ils reprochent au marquisat : imposer !
Mais le marquisat est élu. Les dernières élections prouvent la confiance des provençaux envers la comtesse, la marquise et le système en place.


Nous n' allons pas refaire le monde ce soir, vous, le chien et moi !
Il fait très froid, et je vous remercie de ne pas me tenir rigueur d'avoir mis vos affiches en boulette.
Par contre j'ai déjà pratiquement adopté Sac à Puces, un loyaliste en plus à la maison ça ferait désordre !
Je vous souhaite une bonne nuit messire Ermetton.


Et rajustant son chale, Mad s'éloigna et se remit à chantonner
Ermetton tontaine tonton ....
--Ermetton


Oh, elles ne sont pas si mauvaises que ça.

Rit

Malheureusement, Dame, le marquisat n'a jamais été élu de façon crédible, contrairement aux élections comtales.
Ce serait le cas si toute la population provençale venait en gargote, lieu où l'election s'est faite, or il est de notoriété publique que ce n'est pas le cas.

En outre, la marquise est élue par ban (poids du vote différent selon la classe sociale), ce qui crée une inégalité entre les votants.
Si vous avez dans votre poche la noblesse provençale, vous aurez forcément la majorité.
Cette noblesse n'est reconnue nulle part, sauf dans le marquisat. Ces personnes ont donc tout intérêt à soutenir le gouvernement félon, et mettre sur le trône une personne conservatrice. L'immobilisme est intrinsèque au faux marquisat ca il n'a aucun avenir, aucun potentiel. C'est une institution morte née, maintenue en vie artificiellement dans un comté sciemment isolé du reste des Royaumes par un groupe d'usurpateurs avides de pouvoir, qu'ils n'auront jamais ailleurs.

Pour terminer, ensuite je ne vous embête plus, le marquisat en lui-même n'a jamais été décidé par la population. Il a été imposé par moins de dix personnes, qui ont profité intelligemment, je le concède, du manque d'organisation du SRING.
Alors, dire que vous n'êtes pas d'accord avec les idées, soit, c'est votre droit. Mais parler de marquisat et de marquise élus par le peuple, cela ne tient pas devant les faits.


Lui sourit

Je vous souhaite une bonne fin de soirée, Dame.

Se retire après une dernière caresse au chien.
Siegfried.le.preux
Siegfried encore convalescent, arpentait en boitant bas les rues de la Capitale. Rester allongé à ne rien faire sur un lit de fortune à l'infirmerie, très peu pour lui, il avait besoin de sortir, rencontrer du monde et se changer les idées qui se voulaient assez sombres depuis sa blessure.

Passant non loin, il avait assisté à la scène et entendu l'échange verbal qui venait d'avoir lieu. C'est avec un sourire non dissimulé qu'il avait apprécié les répliques de la jeune femme puis qu'il s'était avancé vers l'homme caressant le chien.

Prenez garde Sire !! à dire de telles sottises vous allez finir par vous faire mordre...
"jetant un regard compatissant vers l'animal avant de poursuivre" ... les parasites qui le harcèlent sont identiques à ceux qui ont envahi la Provence et ne la quittent plus, il se pourrait que l'envie de s'en débarrasser prenne la pauvre bête tout comme les Provençaux ont levés les armes devant les nuisibles envahisseurs.

Se retient de rire et poursuit son chemin...

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