Madnight
Citation:
RP OUVERT A TOUS LES MORTS, LES BLESSES,
A TOUS CEUX QUI NE PEUVENT PLUS SE BATTRE MAIS A QUI PERSONNE NE FERA JAMAIS FERMER LEUR GUEULE ...
A TOUS CEUX QUI NE PEUVENT PLUS SE BATTRE MAIS A QUI PERSONNE NE FERA JAMAIS FERMER LEUR GUEULE ...
Mad avait fait sa première et dernière bataille, lorsque l'envahisseur avait attaqué par traitrise la capitale.
Elle s'était battue comme un lion, mais son inexpérience l'avait hélas trahie, et elle était tombée, transpercée par l'épée d'un français.
Ramenée à l'infirmerie de sa garnison, laissée pour morte, elle avait lutté tant et si bien, qu'Aristote l'avait prise en pitié, et ramenée parmi les siens.
Depuis, convalescente, elle trainait sa souffrance dans les rues d'Aix.
Mais tu vas te remuer à la fin ? As tu fini de geindre et te plaindre ?
T'es pas morte ! Aristote sait reconnaitre les siens ! Ressaisis toi !
Je t ai connue plus combattante, plus forte et plus déterminée.
C est quoi cette lassitude ? allez ouste ! réveille toi ... réveille toi ...
Mad se réveilla en sursaut. Elle frotta ses yeux encore lourds de sommeil tourmenté. Puis se leva d'un bond, excitée.
Marie Madeleine, la sainte, lui avait parlé ! Comment était elle sortie de sa grotte de la Sainte Baume avec tous les teutons, elle ne cherchait pas à le savoir vraiment. Mais elle était venue jusqu'à elle cette nuit ! Pourquoi ? Au fond de son coeur, Mad le devinait...
Elle s'habilla à la hâte, sortit dans la rue, et se mêla à la population.
Regards vite jetés, avec tristesse, fierté bafouée.
Des hommes en braies avec des fourches, des batons, des femmes, des enfants, des mendiants, des blessés désoeuvrés, toute une armada en guenilles. Les hommes et femmes valides étaient tous enrolés pour combattre l'ennemi.
Le Mistral soufflait fort. Sa jupe gonflait sous les rafales, et elle se sentait pousser en avant. Elle avisa une vieille charette abandonnée dans un coin.
Elle retroussa un peu sa jupe et monta sur le marche pied.
PROVENCAUX ! PROVENCALES ! APPROCHEZ ! PAYSANS, ARTISANS, NOBLES DE PROVENCE !
Vous êtes meurtris, blessés dans votre chair et votre coeur !
L'ennemi nous agresse et nous bafoue.
Les rats sont arrivés nombreux, rejoints par d'autres qui avaient pourtant déserté le navire à une époque.
Ils sont gras et dodus. Ils ont ramené quantité de vivre et d'armes, alors que nous avons faim et que nous sommes pour eux une proie facile.
Ils fanfaronnent dans leurs campements, surs de leur victoire.
Ils sont venus chercher la guerre alors que nous vivions en paix, pour nous apporter justement la paix !! Ricanements.
PROVENCAUX ! CETTE TERRE EST LA NOTRE !
Nos parents et nos familles reposent sous nos pieds.
Nous avons choisi de vivre libre ! De quel droit viennent ils nous imposer leurs lois ?
Voulez vous voir vos enfants vivre et devenir les pions de l'empire ?
Non ? NON NON et NON !
RELEVONS LA TETE ET BATTONS NOUS CONTRE L ENVAHISSEUR !
Pas avec des armes, mais avec des mots, nos mots à nous !!!
Sentez vous le Mistral ? C'est notre souffle de vie, c est lui qui nous pousse quand on a plus la force d'avancer ! Et il souffle fort en ce moment !
Ils se moquent de nos cigales, et ne savent pas ce que c'est. Peuchère !
Savez vous que nous sommes les seuls, les vrais provençaux, à les entendre lorsque justement elles s'arretent de chanter ?
Fait on attention au sang qui coule dans nos veines ? C est lorsqu il s'échappe de notre corps, qu'on ressent la blessure.
ALORS APPROCHEZ ! VENEZ DIRE NON A LA FRANCE ! NON A L EMPIRE ! MAIS OUI A LA PROVENCE LIBRE ET INDEPENDANTE !
OUI A NOTRE MARQUISAT !
AU PLUS NOUS SERONS NOMBREUX AU PLUS L ENNEMI PLIERA ET S AVOUERA VAINCU
NE NOUS LAISSONS PAS MUSELER
ILS PEUVENT FAIRE LES MARIOLES BRULER NOS VILLES MAIS NOTRE COEUR BAT POUR LA PROVENCE ET ILS NE POURRONT JAMAIS ARRETER SES BATTEMENTS
ON N ARRETE PAS LE MISTRAL EN PROVENCE !
NON ! NOUS NE SOMMES PAS MORTS ! LA PROVENCE NE PEUT PAS MOURIR ! LA PROVENCE NE DOIT PAS MOURIR !
Puis MAD accompagné de tous les gens qui s'étaient rassemblés nombreux, entama la chanson de la Provence :
AUX ARMES ! AUX ARMES !
NOUS SOMMES LES PROVENCAUX
ET NOUS ALLONS GAGNER !
AUX ARMES ! AUX ARMES !
HRP sur un petit air de l'OM
Les visages épanouis de fierté retrouvée lui souriaient.
Des fourches, des batons et des bras valides se levaient, et tous chantaient.
VIVE LA PROVENCE LIBRE