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[RP] Duel : Zazanilli contre le Fol

Atikatikatik
Voilà...

C'était fait...

Elle regarda la natte, honte et fierté... Un drôle de mélange... La surprise aussi.. Une touche de tout ça verrouillait sa bouche en mode sourire crispé.
Atik' se baissa pour ramasser ce qu'il lui avait envoyé... Un trophée, un cadeau... Depuis le temps qu'elle voulait la lui couper...
Un soupir la força à desserrer les lèvres mais pas les dents.. Qu'allait elle faire de cette chose devenue hideuse... L'était jolie sur elle mais là... C'tait juste le truc en plus.. En moins..

Bon...

Le mot la mit en marche, couette tressée en main, elle décida de s'approcher un peu...
Puis, elle renonça à se mêler à l'attroupement. Elle salua d'un sourire les membres de sa clique et quitta l'endroit. Elle jettera la natte de la petite dans un coin...

_________________
Lerias
Le Fol s'était immobilisé, sa victime encore sur les épaules, et se tenait à présent devant le mâle de Zazanilli. Les paroles de celui-ci étaient justes, mais Lerias le soupçonnait de chercher à écarter sa femelle pour qu'elle puisse échapper à son sort... et bientôt, Loewie vint le soutenir de sa petite voix encore enfantine. Le brigand émit un grognement, hésitant, extrêmement tenté de refuser cela. 'Comptait pas s'faire lourder comme le plus naïf des rustauds.

"
Je reviendrai pour ce que je te dois. La Vérole n'est pas du genre à déplaire aux dieux, et les dieux l'ont voulu. "

Longuement, le brigand resta silencieux, ses prunelles plongées dans celles du mâle qu'il défiait du regard. Et pourtant, il finit par céder, mais de mauvaise grâce... c'était leur accord. De toute manière, la nuit tomberait bientôt. Pis comme le disait Loeva, la vaincue se devait de reprendre des forces avant ses futures "épreuves"... il eut un léger ricanement, et relâcha sa captive qui alla s'écraser sans ménagement sur le sol.

"
Je viendrai te chercher au temple à la tombée de la nuit, Zazanouilloui. Ne fais pas défaut à la volonté divine. "

Dernier regard pour Loewie, puis Luny, et il s'en alla vers la hutte à pulque la plus proche...


_________________
Lerias le Fol, fier brigand.
Zazanilli
Ne pas relever le "Zazanouilloui", mais se relever, soi. Et éviter de fondre en larmes, aussi, de préférence.
Donc elle se redresse, puis ramène la main droite sur son avant-bras gauche meurtri.
J'ai mal.
Lui est passée par la tête l'idée d'aller envoyer un grand coup de pied dans l'entrejambe du Fol et crier "Mouhaha, tu n'm'auras jamaiiiiis !" avant de s'barrer en courant. Puis elle a abandonné le projet, se disant qu'elle n'avait certainement pas la forme physique pour soutenir un marathon poursuivie par un Fol'dingue.

Et maintenant ?
Dieux, il lui reste si peu de temps !
Et je suis quoi, déjà ? Que ne m'a-t-on pas encore fait, que ne me fera-t-on pas encore ?
Elle a besoin de temps pour se reconstruire, la Zãzanilli. Les évènements de la journée ont malmené la jeune fille. Qu'elle soit blessée, elle n'y fait pas attention, à peine. Ce qui est bien plus douloureux par contre, ce sont les cheveux qui lui frôlent les épaules, et cette peau, sa peau qui fut touchée par l'autre. La sensation d'avoir comme été violée la saisit à la gorge. Elle déglutit, inspire lentement.

Ignore, Zãzanilli.

C'est donc cet élan de self-control que Papalotl brise d'un gazouillement joyeux. La Vérole, là, n'ignore pas, et claque la joue poupine de la main droite. Besoin d'expliquer que le remord la submergea aussitôt ?
Il n'empêche qu'elle releva un visage déconfit vers le porteur de la môme, et bafouilla un :

Je te fais trop de soucis.

Main qui cherche la natte, mais qui ne la trouve pas, qui ne la trouve désespérément pas. La jeune fille réprime une grimace, et se détourne d'Atl, pour prendre la direction du centre du clan.
Bordel, qu'est ce qu'il m'arrive ?
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Atl
Les yeux de Zãzanilli. Noirs. Que les dieux l’aient voulu… y croit ? n'y croit pas ? aucun moyen d’être sûr.
Et ceux de l’autre, défiants, soupçonneux – et bien sûr, que le soupçon est fondé. Mais laisser planer le doute. Soutenir ces yeux là. C’est facile, tellement facile.

Même que ça marche. Ô miracle.
Plutôt grâce au soutien inespéré d'une gamine, au fait. Déjà vue quelque part, la dite… et pourquoi… Atl balaie les questions de son esprit. Chacun ses raisons. Tant que ça marche.

Temps de s'inquiéter du reste.
Moins facile.
Il ne veut rien dire, pas avec des témoins. Aurait peut-être dû. Parce que Papalotl l'a fait à sa place, avec tout l'à-propos dont sont capables les gamins d'avant la conscience : elle babille. Atl n'a même pas le temps de former la pensée que c'est une mauvaise idée.

Claquement.
Rire sectionné comme on tranche une liane d’un coup sec. Papalotl cligne des yeux, l’espace d’un instant, saisie par la soudaineté du geste – puis, brûlure, et des vagissements qui ne font que commencer.

Au temps pour la discrétion, se surprend-il à penser.

Je te fais trop de soucis.

Et c’est pas prêt de s’arrêter – la réplique naît dans sa tête, et ne descend même pas jusqu’à ses lèvres, trop consciente d'elle-même. Ça me regarde.
Atl plaque la mioche contre sa poitrine, vagissements étouffés, applique une main froide contre la joue brûlante, murmure à sa petite oreille des mots sans suite, peut-être même pas des mots, le son fait sens, ou inversement, pour apaiser, pour la faire taire, c’est important, ça ne sera rien, tu dois comprendre, petite fille, mon papillon, tout ira… tout ira ; et emboîte le pas à Zãzanilli.
Le temps presse.
Le prendre est un luxe.

Le couteau resté dans les langes. La tête travaille plus que jamais. Du coin de l’œil, s’assure si la petite brigande, et l’autre, la femme, les suivent.
Zazanilli
Elle avance d'un pas rapide, la Vérole. Elle ne tient pas spécialement à se se faire rattraper par Atl, qui se trouve toujours, encore là. N'a pas envie de parler, pour une fois, pour l'instant.
Objectifs qui s'inscrivent dans l'ordre dans sa caboche ? Arranger sa coupe de cheveux, trouver une astuce pour échapper au Fol, aller faire soigner son bras et son cou. Zãzanilli n'a certainement pas l'intention d'aller se jeter dans les bras de l'ignoble tout à l'heure, et évite le problème posé par le vouloir des dieux, s'en défait à l'aide de la sournoise coupe de natte, qui était déloyale, franchement déloyale. Aucune raison qu'elle le soit, donc.
Un gamin la dépasse en courant, pour aller rejoindre une petite bande de son âge. Caboche de l'ex-nattée qui flaire une piste, tourne l'idée dans tous les sens, chamboule un peu plus -n'avait-on pas dit que l'on s'occupait de ses ch'veux, d'abord ?- et finit par trouver une hypothétique idée. Fragile, très fragile.
Bifurque donc pour rejoindre les enfants.


- Eh, les gosses ! J'suis Zãzanilli, et j'donne cinq quachtlis à celui qui m'amène Atik' à ma hutte.
Petite description de la femme en question, et de l'emplacement de la "hutte", avant de quitter les gamins, qui déjà s'éparpillent en criant, pour se diriger justement vers l'abri qu'elle occupe.


La jeune fille s'y glisse avec plaisir, dans son petit coin à elle, entourée de son petit souk d'objets, elle s'assied. Enfin disparaître des regards, ne pas montrer l'abominable création -qui se voulait artistique ?- du Fol en matière de coiffure. Elle se tire sur ces mèches, comme pour les allonger, comme pour tout arranger. Et le bras gauche toujours contre son ventre qui irradie la douleur, mais c'est une souffrance plus simple, plus facile à contenir et ignorer. Une main attrape le couteau, puis elle réalise qu'elle ne pourra pas le faire seule : se couper les cheveux d'une main n'est pas dans le réalisable. Et pourtant il faut raccourcir ces mèches là, aligner la longueur des cheveux de devant, plus longs, avec ceux de derrière.
Finit donc par lever les yeux vers le jeune homme, encore, toujours là, et ouvrir la bouche.


- Tu pourrais m'aider ? S'il te plait.
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Lunran
Ses pas se firent hésitants, et elle finit par s'arrêter. Tournant la tête dans la direction du Fol, puis par celle prise par Zazanilli. La jeune femme jeta un coup d'œil vers Loeva et lui glissa à l'oreille, trouvant sa solution.

Tu les files, voir s'ils nous prépareraient pas des représailles. Fais toi discrète. Lerias a trop confiance en lui, on jouera la prudence à sa place. J'aimerai le garder en vie si possible.
On se retrouve devant le temple au coucher du soleil.


Inquiète, elle l'était Lunran. Quelle idiotie ce défi. Quelle bêtise que de se mettre les gens à dos. Tout ça pour dominer une femme ! Elle eut un soupir navré et salua sa p'tiote de la main, avant de courir dans l'autre direction pour rattraper le Fol. Et quel Fol celui-là. Elle oscillait entre lui foutre une bonne baffe pour ses conneries ou l'embrasser pour le féliciter de sa victoire. Elle choisit l'intermédiaire, et ralentit l'allure une fois à sa hauteur. Un sourire étira ses lèvres quand deux mots sortirent de sa bouche.

Fol imbécile.

L'exaspération finit par gagner sur l'amusement.

Tu t'rends compte qu'un jour ou l'autre, elle va te tomber dessus cette fille-là et t'écarteler vif ?
Dis moi qu'il peut rien t'arriver parce que t'es divin et j't'assomme.


Elle chipa une tortilla au passage, profitant de l'inattention d'un commerçant, avant de la fourger dans son sac. Toujours au travail Lunran.

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Atl
De temps en temps, la moindre remarque serait toxique. Alors, s’abstenir.
Bien entendu, Papalotl, du haut de ses dix mois, ne saurait saisir les subtilités de cette raisonnable vision des choses. Les sanglots qu’elle hoquetait encore sur la poitrine du jeune homme regagnent en volume dès qu'il s’avise de la poser par terre.

S’agenouille auprès, va chercher le couteau
– nettement plus affûté que la chose dénichée on ne sait où… à toutes fins utiles… – dans la main valide de Zãzanilli, approche les doigts des mèches douloureuses. Non que son sens esthétique fût particulièrement chatouilleux en matière de coiffure ; mais.
Alors que les cheveux lui glissent sur les doigts, il s’avise qu’il n’y avait jamais touché.
En même temps, pourquoi l’aurait-il fait, hein ?

Atl n’a jamais coupé les cheveux de qui que ce soit. Enfin, les siens, vous vous doutez, mais c'est différent.
Précis, soigneux, il fait glisser la lame, vers l’oreille, la joue, le coin des lèvres, les mèches noires dévoilant à mesure le profil de la mâchoire.
Glisser derrière elle, et pour déjouer le silence, lancer sans conviction :


- Mieux comme ça.

Ce qui n’est pas exactement faux, nonobstant le fait indéniable que c’eût difficilement été pire.
Puis répéter l’opération.

A la fin, il ne sait plus trop s'il doit regarder le profil de la jeune fille, ou pas. En tout cas, il la regarde.
En trame de fond, un chapelet de petits cris plaintifs – la bande son commence à fatiguer.
Paume ouverte, il soupèse le couteau, ou l’idée de ce qu’il faut en faire… jusqu’à l’enfermer à nouveau entre les doigts de la jeune fille. Sait-on jamais.

Une bonne chose de faite, en tout cas. C'est bien aussi, les étapes rondement menées.

Atl détourne enfin la tête, glisse sur le sol, pour lui faire face. Sa main, de son propre chef, vient se poser sur la tête de Papalotl.


- Une idée pour la suite ?

La question lui laisse en bouche un vague goût de déjà-dit.
Loeva
C'est avec un soupire exaspérée que Loeva accueilli les ordres de Lunran. Suivre Zaza et son ami, juste pour protéger Lerias d'une vengeance cent fois méritée, c'était pas un travail pour une petite voleuse! Mais, malgré tout, elle obéit tout de même a sa grande sœur, curieuse de connaître le dénouement de cette histoire. Ainsi, elle prit en filature la Vérole et son male. Discrète, elle les suivit jusqu'a leur hutte et alla se mettre à l'affût un peu plus loin, attendant de les voir sortir.

Assise à l'ombre d'un arbre, la jeune fille se mit à réfléchir sur les options qui s'offrait à elle. Si Zaza décidait de s'enfuir, que ferait-elle? Irait-elle prévenir les autres, la laisserait-elle s'enfuir ou l'aiderait-elle carrément? Les agissements du Fol lui tapaient sur les nerfs et elle aurait adoré voir son air hautain se transformer en grimace de dépit. De plus, elle éprouvait une sincère sympathie pour Zazanilli et était désolée du sort qui l'attendait. Mais d'un autre coté, elle avait relevé le défi et perdue. Le Fol avait gagné " honnêtement" le droit de la faire sienne. Toutes ces questions se bousculaient dans la tête de la gamine tandis qu'elle patientait les yeux rivés sur la porte de la hutte.

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Atikatikatik
Une petite main lui prit le poignet et la tirait, pas assez pour l'entrainer, la petite chose était bien trop frêle pour ça. Le contact cependant la fit réagir, elle stoppa son pas portant décidé, et posa ses yeux sur ce qui s'avérait être un gamin.

Tu m'veux quoi toi ?

L'enfant ne semblait pas intimidé, et répondit du tac au tac...

Viens on veut te voir !

La main de l'enfant se faisait insistante.. Il tirait toujours, Atik' s'enracinait, amusée. Il était mignon, mais elle ne le remarqua pas, rien n'était vraiment remarquable selon elle. Et, de son ton le plus détaché...

On ?

Elle avait une vague idée du "ON" en question... Et elle appréciait qu'"ON" veuille la voir, ça la gonflait d'orgueil. Elle desserra ses orteils décidée finalement à suivre l'enfant. Les huttes défilaient sous ses yeux, puis ils s'arrétèrent devant celle de Zaza... Atik' poussa le petit homme d'un mouvement sec.

Elle t'a promis quelque chose j'imagine... Passe en premier je te suis.
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Zazanilli
Quelques cheveux coupés glissent dans son dos. Se force à tenir la position, et ne pas s'énerver des pleurs de Papalotl. Et elle y arrive plutôt bien. En se concentrant exclusivement sur ces doigts qui passent dans ses cheveux, et, délicatement, font tomber les bouts de cheveux. Qui arrangent tout. Car tout va s'arranger, n'est-ce pas ?
Oui, c'est déjà mieux, Atl le dit.
Le couteau finit par retourner dans sa main, et elle lève les yeux vers ceux du jeune homme. Clairs. Si clairs, et pourtant...


- Une idée pour la suite ?


- Ne pas faire ce que je suis sensée faire. Zãzanilli, depuis quand parles-tu comme ça ? Nommer les choses par ce qu'elles sont, tu l'as toujours dit. Pas l'intention de me laisser faire violer par le Fol. Mieux.

Coup d'oeil par l'ouverture de leur abri de fortune, froncement de sourcils.


- On est surveillés. Haussement d'épaules qui déclenche une explosion de douleur dans son bras et un tiraillement du côté de la morsure. Elle reporte les yeux sur Atl.Enfin... Mettre le plus de choses de mon côté. En commençant par l'affreuse qui a demandé ma natte.

Elle n'en dit pas plus, parce qu'à cet instant, elle n'en sait trop rien. Tend alors une main vers Papalotl, lui appuie légèrement le nez, c'est amusant.


- Merci, pour tout à l'heure. J'crois que j'aurais laissé faire, si... Voilà.

Croise furtivement son regard, avant de diriger le sien vers une voix, au dehors. Un gamin fait son apparition, et elle cherche rapidement un peu d'argent dans ses affaires. Un, deux, trois... Et, voilà, quatre cinq. Tend les quachtlis au petit, sans un mot, et regarde Atik' entrer. Pas très chaleureusement, d'ailleurs, au contraire.
Elle fait signe au gamin de filer, ce qu'il exécute non sans avoir promené des yeux curieux sur la scène.


- Atik... Quelle joie de te voir ici. Oh, et on la sent, cette joie, qui palpite à travers la voix, c'est fou.
Bon. Trêve de lamasseries. Je t'ai entendue. Elle n'a pas l'intention de se laisser couper la parole, la Zãzanilli, et continue aussitôt.
La Natte. Ta faute. Donc, comme tu peux l'imaginer... Je suis très très ennuyée. Garde le contrôle. Je ne sais pas ce qu'il t'a pris... C'était une erreur, une grosse erreur. Il m'avait semblé pourtant qu'on s'entendait pas si mal que ça, vois-tu, je ne te détestais pas. Et, bordel, on avait coupé de l'aztèque ensemble ! Hum.

Tu peux te racheter.
Maintenant, ou je me vengerai, plus tard. Et les dieux savent que je suis prête à faire beaucoup pour venger ma natte, oui. J'ai entendu dire à la Calli Coyote...
Qu'avait-elle été faire là-bas ? "Emprunter" une lance et un bouclier, pardi. Et avait surpris quelques voix... Que tu en étais. Petite Coyote... Je suis très très fière de toi. Aussi, si tu me décevais encore maintenant, je serai forcée d'aller parler aux coyotes. Leur dire que tu n'es pas digne d'en faire partie, par exemple ?
Tu sais que mon père étais le plus Grand des coyotes. C'est même lui qui les a rassemblés, il me semble. J'ai, je peux avoir beaucoup d'influence.


Laisse un instant les paroles en suspend, puis reprend.

- C'est terrible, ce que tu as fait. Sais-tu que je pourrais en parler à Loeva et Lunran ? Ta Clique, hum, c'est ça ? Le coup de la natte, c'est traître. Je ne t'avais rien fait. Même qu'on avait coupé de l'aztèque ensemble, bordel ! Me faire ça, c'est lâche. Et traître. Qui sait si tu ne profiterais pas encore de la faiblesse de d'autres ? Même tes plus proches... Hum.
Cette Clique... Elle peut disparaître si facilement...

Et le sérieux, toujours, qui contient froidement la colère. La femme en face d'elle n'est que l'horrible garce responsable de cette nouvelle coupe de cheveux.


- Et je peux faire ainsi douter tout ceux qui ont, avaient confiance en toi. Je peux faire beaucoup.
Tu peux te racheter, mais ce ne sera pas simple, évidement. Mais surement beaucoup plus que refuser. Accepter, c'est suivre ce que je te dirai, et retrouver après ta petite Clique, les coyotes, et même que moi après je n't'insulterai pas.
Refuser, c'est prendre le risque que ta vie, ton entourage s'écroule peu à peu autour de toi. Et seule, on est jamais bien grand chose.


Se tait, enfin. Suée froide qui remonte le long de son échine. Seule, Zãzanilli, tu n'es pas bien grand chose. Toutefois elle ne l'est pas, même qu'elle n'a pas une si terrible coiffure.
Mal au bras, mal aux côtes, mal au cou, mais paraître parfaitement sure d'elle. Comme si elle savait ce qu'elle faisait. Pour le coup, c'est plutôt réussi, en partie grâce au regard méprisant qu'elle pose sur Atik. Elle la hait, 'faut dire.

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Lerias
La tête haute et le torse bombé, le Fol marchait à fières enjambées, bousculant les badauds et flattant de ses yeux les croupes féminines qui osaient parfois se tenir à proximité de sa méprisable personne. Lunran l'accompagnait, sa silhouette bien moins haute marchant à ses côtés. Sûr, l'orgueil du brigand était au mieux de sa forme. Il eut un sourire sous les paroles de la femelle, et lui répondit :

"
Ma belle, il faut avoir un peu plus confiance en nos dieux. 'Me soutiennent depuis toujours, et le feront encore. Zazanouilloui ne peut me nuire. "

Non, bien au contraire. Elle allait plutôt le subir. Il se savait divin. Il était un Fol. Ainsi gonflé de confiance et d'estime envers lui-même, il fit le tour du clan sans but précis, tenant toujours le couteau d'obsidienne qu'il avait offert à TikTak... vint alors une envie plutôt pressante de soulager sa vessie, et il laissa s'écouler librement son urine sous les yeux de Lunran, nullement gêné car incapable de ressentir la moindre pudeur. Son besoin terminé, il lui glissa :

"
Viens. Allons rejoindre mon trophée à sa hutte. "

Oui, il était encore tôt. Mais son instinct lui soufflait de ne pas s'attarder trop loin de son adversaire vaincue. Car il y tenait, à sa récompense. Ses grandes enjambées le menèrent bientôt devant le chez-soi - d'ailleurs, était-ce vraiment le leur ?- de Zazanilli et de son mâle. Loeva attendait devant, pas emballée le moins du monde par sa nouvelle fonction de garde. Un clin d'oeil pour la jeune brigande, et le Fol passa devant elle pour se planter devant la hutte, les bras croisés, le membre toujours ballant, patient. Son regard était rivé sur l'entrée.

Son visage, quant à lui, irradiait une satisfaction intensément mauvaise. Sa voix s'éleva alors, pour aller titiller les oreilles qui se tenaient à l'intérieur du petit bâtiment, comme pour annoncer qu'il était loin d'avoir oublié son dû.

"
Je suis là, belle femelle, et n'attend plus que toi ! "
_________________
Lerias le Fol, fier brigand.
Zazanilli
Au cri, elle ferme les yeux, blêmit légèrement. Le temps, le temps...
Elle se penche vers Atik', et, à son oreille :


- Sois, ce soir, à l'entrée de la hutte de Lerias. A côté de l'entrée, cachée. Quand le soleil se couche.

Puis, suppliante : S'il te plait...

Se redresse, remarque le couteau, qu'elle tient toujours. Le temps, le temps...
Regarde Atl. Et ne sait pas quoi dire. Que c'était décidément une énorme connerie ? C'est évident, bien trop évident. Donc se tait, et sort de la hutte.


- Oh, c'est toi ?
Joue, Zãzanilli, joue, tu as déjà perdu... Je ne t'attendais pas de sitôt. Et elle se vengera, le Fol.
Le "trophée" brandit le couteau de la main droite, tandis que son bras gauche reste toujours replié contre son ventre.

J'instaure quelques règles, Choupinou. La voix tremble. Choupinou. Elle déteste ces surnoms. Elle déteste aussi l'homme en question.
Je vais finir de me faire belle... En m'trouvant d'quoi m'faire une attelle. Puis j'te suis.
Et, jusqu'à la nuit venue, je garde le couteau. Et coupe tout ce qui me touche.

La jeune fille grimace un sourire, se veut espiègle -aguicheuse ? n'y a jamais songé- alors qu'intérieurement, elle se maudit d'avoir perdu du temps avec Atik. Pourtant, ne voit pas d'autre échappatoire.
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Atl
Ne pas laisser faire. Un léger sourire a tiraillé sa mâchoire, au moment de l'entendre dire - Zãzanilli, même sans natte, reste Zãzanilli.
Et les dieux, dans tout ça, demandez-vous ? Les dieux ne président pas aux combats contre les fauves, eût répondu Atl, s'il vous avait entendu ; z'ont autre chose à faire. Puis, il a gagné, et après ? Il en a déjà trop pris. Et pour finir, les dieux n'ont jamais prôné le fatalisme et le laisser-faire.
En réalité, Atl n'a même pas besoin de penser à tout cela. Trop évident.

Sans mot dire, il assiste à l'arrivée du gamin, suivit de peu par Atik ; l'envie de trancher une gorge lui saisit le corps, comme un instinct, remontant tout droit des muscles pour s'imposer derrière son front, image claire et tentatrice, n'attendant qu'une impulsion électrique pour...
... reprendre, calmement, Papalotl dans ses bras.
Et attendre. Regard exclusivement, désespérément bleu, vissé sur... l'autre, là.

Lorsque la voix de Lerias retentit à l'extérieur de la hutte, il ne frissonne même pas, tant la détermination raidit ses muscles. Au fait... il n'est même pas certain qu'il eût tiqué en temps normal. Passons. Les yeux noirs attirent un moment les siens - pas besoin d'y lire quoi que ce soit, même pas de deviner, c'est bien trop évident.
C'était décidément une énorme connerie.
Et tandis qu'elle sort, il se glisse à sa suite, caché dans l'embrasure. Sa main se referme, à l'intérieur du drap à l'odeur d'enfant, sur le manche du couteau émoussé.


- Oh, c'est toi ? Je ne t'attendais pas de sitôt. Moi non plus.
J'instaure quelques règles, Choupinou. Un sourcil s'arque sous l'effet de l'étrange surnom. Réflexe. Jamais compris qu'on puisse appeler qui que ce soit comme ça. Je vais finir de me faire belle... S'il était possible, sa mâchoire se serait encore raidie. En m'trouvant d'quoi m'faire une attelle. Puis j'te suis. De mieux en mieux. Et, jusqu'à la nuit venue, je garde le couteau. Et coupe tout ce qui me touche.
Atikatikatik
C'était là.. Elle suivait l'enfant.. Elle poussa ce qui servait de porte, tourna un brin la tête pour apprécier la couleur du ciel, le jour se faisait soir...
Le gamin prit son dû et se sauva, quelques toiles et mèches brunes s'élevèrent dans le courant d'air.. Puis tout retomba.



Atik... Quelle joie de te voir ici.

La joie.. C'était bien le mot vu sa trogne à ce moment là.. Pi son mâle pareil.. Ouai en joie...

A Atik', sur le ton de la bonne humeur...

Ayyo ! J'étais sûre que les cheveux courts te mettraient en valeur.. Ça te donne un côté plus mature.. Avec l'enfant que tu trimballes, ça fait mieux je trouve.
Atik' prit une longue inspiration, puis tendit une main... Zieute un ongle.. Et sinon, à part ça ? Tu voulais m'voir ?


blabla...La Natte. Ta faute.

La belle la regardait songeuse... Ma faute... C'est pas moi qui suis allée au casse pipe.. T'y es allée toute seule hein.. Sérieux ça lui va bien.. Raa elle va pas nous faire un cadran solaire pour une natte... Re-soupir.. Ongle suivant...


Blabla... C'était une erreur, une grosse erreur. Il m'avait semblé pourtant qu'on s'entendait pas si mal que ça, vois-tu, je ne te détestais pas. Et, bordel, on avait coupé de l'aztèque ensemble ! Hum.

Cet ongle est pas loin de se casser.. C'est ennuyeux.. Disgracieux... On s'entendait pas si mal.. Ouai.. L'aztèque.. Mince on l'a laissé en plan lui.. C'est quoi ça.. Mon ventre gargouille ? Rhô.. J'ai faim...

Blabla... Tu peux te racheter...

Atik' relève son regard et le pose sur Zaza, intriguée... C'était donc ça...

Blabla...C'est terrible, ce que tu as fait... C'est traître... Qui sait si tu ne profiterais pas encore de la faiblesse de d'autres ? Même tes plus proches...

Ses proches.. Atik' n'a pas de proches...

Cette Clique... Elle peut disparaître si facilement...blabla...

Sa clique.. Pas touch' à sa clique... V'là autre chose... J'ai faim ou j'ai soif ? Raa ces deux sensations qui se mélangent...

Blabla... Accepter, c'est suivre ce que je te dirai, et retrouver après ta petite Clique, les coyotes, et même que moi après je n't'insulterai pas.
Refuser, c'est prendre le risque que ta vie, ton entourage s'écroule peu à peu autour de toi. Et seule, on est jamais bien grand chose.


Zaza arrête de parler, elle doit avoir terminé.
Atik' se pince le haut du nez puis laisse glisser ses doigts vers son front, sa main repousse ensuite une mèche brune, à elle de prendre la parole.


Si tu en avais eut l'occasion.. Tu l'aurais humilié comment Lérias ? L'est bien la peste, la vérole... On dirait que tu ne sais pas apprécier ces qualités chez les autres... Bref..

Large sourire, menton et nez qui se redresse, la regarder de plus haut, Atik' poursuit...

J'aime jouer.. C'est pour ça que je vais accepter de faire ce que tu me demandes...

Je suis là, belle femelle, et n'attend plus que toi !

Lérias.. c'est le jour où il coupe...

Atik' interrompue, roule des yeux. Et la petite qui se penche vers elle pour ajouter tout doucement.

Sois, ce soir, à l'entrée de la hutte de Lerias... Quand le soleil se couche... S'il te plait...

Ce plan en confidence la fit pouffer de rire discrètement, mais elle acquiesça, et quitta la hutte en silence. Au passage elle récupéra son couteau dans le pagne du Fol sans rien dire, juste un sourire aux membres de sa clique...

Elle ira se planquer au lieu indiqué... Mais en attendant lui fallait soigner un ongle, boire et manger...

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Zazanilli
Et si, et si Atik mentait ? Si elle ne venait pas... Et quand bien même elle viendrait, suffisait qu'elle n'arrive pas à retenir le Fol jusqu'à ce que... Ou encore qu'il réalise... Non, ça, il n'était pas assez fin. Qu'elle parle ! Bordel, si elle parle... Il faudrait que...
Au mieux, elle avait sa vengeance, complète, sans représailles du Fol. Oui, c'était ça l'idée, se venger "tout en douceur". Mais il y avait tant de suppositions, tant d'incertitudes que la Vérole gardait à l'esprit qu'un peu de temps pour fuir lui serait déjà convenable.

On parle de fuite ? La voilà qui part. Elle aurait dû tourner la tête, regarder Papalotl, lui chuchoter des paroles rassurantes, et puis demander à Atl d'être là, toujours, tout à l'heure, ou demain. Mais elle n'en a rien fait, et elle avance droit devant elle, sans même un regard vers l'arrière. Qui l'aime la suive !
Ou plutôt, que ceux qui la veulent ne la laissent pas seule. Elle pourrait -très mystérieusement- disparaître.

Et elle flâne entre les huttes. Attrape ici un bout de bois, là un autre, chope un vêtement qui sèche sur un mur -simple emprunt bien sûr- et entreprend de le découper en bandes. Couteau dans main droite, tissu tenu entre les dents, elle n'a pas bien l'air fine. Finit par s'arrêter pour enrouler ces bandes autour de son poignet blessé, maintenu entre les deux bouts de bois. Serre le tout de deux noeuds en l'accompagnant d'une grimace de douleur.
Pas très soigné, mais ça fera l'affaire.

Et puis relève le nez, alertée par le soleil qui se couche derrière ces huttes-ci.


- C'est par où, chez toi ?

Lancé en l'air, mais elle sait qu'il est là. A lorgner son derrière ?


Edit : Rajouté des p'tites choses, et p'is orthographe.
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