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Discussion mère/fille...qui tourne à l'imprévu

Soap
- Je ne te voulais pas de mal Caro, pas plus qu'à ta fille. C'est comme ça quand on a des affaires à régler, ce sont les innocents qui prennent. Clemence, Karine, Adria, toi, vous n'aviez rien à voir dans l'histoire et vous avez pourtant été emporté dedans.

Soap fit silence. Il n'avait pas bougé de sa place, un mince filet d'eau, dégoulinant du mur, venait creuser des rigoles sur sa peau crasseuse. Les cernes qui ornaient son regard et le rose qui bariolait ses yeux montraient à quel point il était épuisé. Avoir veillé toute la nuit après de Karine n'était finalement pas une bonne idée.
Avec précaution, l'homme déplaça sa jambe blessée en grimaçant pour trouver une position un peu plus confortable. Il débuta alors un long récit, se détachant de la réalité pour sombrer dans des souvenirs peu agréables.

- Il y a quelques mois, j'ai été recruté pour un seul contrat. La mission consistait à s'infiltrer dans le manoir d'un type véreux, le genre à faire fortune sur la misère des gens. Le recruteur se présentait comme le prévôt du comté où je me trouvais, je n'ai pas pu vérifier cette information mais il payait particulièrement bien. Apparemment, ma cible tenait un livre de compte qui recensait tous les pots de vin et dessous de table. Il y avait dedans de quoi le faire plonger.
La mission a été un succès, je suis parvenu à ramener ce bouquin. Seulement, on m'a tendu une embuscade au point de rendez-vous, je n'ai pas pu retrouver le prévôt. J'ai donc contacté l'un de ses lieutenants, un homme mystérieux qui dissimulait son passé. Celui-ci m'a promis de mettre le livre en lieu sur en attendant que son supérieur revienne. Je n'avais pas vraiment confiance et puisque je n'avais pas d'autre choix, je me suis exécuté.


Léger silence avant de reprendre avec nostalgie.

- Je suis rentré chez moi. J'habitais dans une petite cabane de chasseur avec ma femme, une récompense d'un de mes clients satisfaits. Tous les soirs nous faisions l'amour devant un feu de bois, on s'aimait farouchement. Ce soir-là, Adria m'avait avoué qu'elle sentait son enfant bouger dans son ventre, j'étais heureux...Nous l'étions tous les deux.
Seulement, les hommes de mains de ma cible nous ont retrouvés, je ne sais pas comment ils ont fait. Terriblement contrarié, le salaud avait dressé un contrat sur ma tête et celle de ma famille, en précisant de me faire souffrir. Ils s'en sont donné à coeur joie. Adria a été battue sous mes yeux, violée, puis finalement éventré. Mon enfant criait un peu lorsqu'il s'est senti à l'air libre, ils n'ont eu aucune pitié et l'ont achevé à coup de botte.


Dans la pénombre, les flammes éclairèrent le visage de Soap, une larme s'échappant discrètement de ses yeux.

- Ils m'ont laissé pour mort, cette cicatrice témoigne du coup que j'ai reçu. Lorsque je suis revenu à moi, des chasseurs m'avaient accueilli et soigné. Pour éviter qu'on ne viole les sépultures de ma famille, ils ont enterré leur corps dans un lieu tenu secret. Mille fois j'ai songé à les rejoindre mais finalement, la vengeance a pris le dessus. Puisqu'on me pensait mort et que le responsable de ces meurtres ne m'avaient jamais vu, je me suis débrouillé pour travailler pour lui. Plus le temps passait et plus je me rapprochais de lui.

Soap fixa alors Caro, plongeant son regard dans le sien.

- Récupérer ce bouquin est la dernière mission qui me sépare de ma vengeance. Pour le retrouver, il a d'abord fallu que je choppe le lieutenant...Il s'appelait Jerome, Jerome Maledent de Feytiat. Je l'ai fait parler. Il m'a annoncé qu'il l'avait caché dans le domaine, dans un endroit que tu étais seule à pouvoir accéder. Je me suis alors intéressé à toi Caro, je t'ai suivi et étudié sous toutes les coutures. Quand tu étais comtesse, quand tu es partie en provence. Ton retour ici sonnait pour moi comme l'occasion à ne pas manquer.
Puisque je savais que tu n'accepterais jamais de me livrer cette preuve, j'ai tenté de t'atteindre par ta seule faille : ta famille. Je comptais séquestré quelqu'un, Clémence en particulier mais rien ne s'est déroulé comme prévu. Je visais ton cheval lorsque la petite s'est placé au mauvais endroit...Au mauvais moment. Je ne voulais blesser personne mais il était maintenant trop tard...Alors j'ai poursuivis mon plan.
La suite, je crois que tu la connais...
caro
Attentivement j'écoutais ce qu'il avait à me dire et ce sans l'interrompre. Soupirant de temps à autre à certaines de ses remarques et surtout à l'évocation de sa femme et de sa fille. Que de moments difficiles n'avait-il pas vécu mais malgré tout j'avais un peu de mal à croire tout ce qu'il pouvait me raconter sur mon fils.

Certes Jérôme n'avait pas été un ange, certes il avait causé du tort autour de lui et était parti on ne sait où en reniant mère et soeur pour une histoire qui ne tenait pas la route. Mais tel était son choix et à ce jour plus aucune nouvelle à son sujet ne m'était parvenue. Bien qu'un temps j'avais appris qu'il s'était adonné au brigandage.

Cependant j'avais du mal à saisir les intentions de l'homme qui se trouvait en face de moi. Je le dévisageais cherchant à savoir si ce qu'il disait était vrai ou faux. Méfiante, oui j'étais méfiante et sur un ton qui ne révélait rien de ce que je venais de penser, le fixais à mon tour.


Je vous ai écouté sans rien dire, je vous ai laissé parler... ce que vous me dites pourrait tenir la route... mais qui me dit que vous êtes sincère ? qui me dit que ce n'est pas encore un plan que vous venez d'ériger ?

Vous étiez prêt à me laisser mourir et jamais vous n'auriez revu ce soit disant livre... donc que dois-je en penser ? et que vient faire Karine là dedans ? que lui avez vous fait ?

Voyez non pas que je ne veuille pas vous croire, mais comment être certaine de ce que vous avancez ? et pourquoi vous donnerai-je ce livre quand bien même je le retrouverai ou je saurai où le trouver ?

Je me savais défiante une fois de plus, mais n'aurait-il pas été plus simple de venir me voir discrètement et de m'en parler s'il me connaissait si bien que ça ? Si tel était vraiment le cas, il aurait su que j'ai moi-même eu des moments dans ma vie où je cachais des choses à tout le monde, que j'ai fait des choses pas très recommandables non plus. Donc pourquoi avoir monté toute cette histoire ? Non il aurait été bien plus simple de venir m'en parler

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Soap
La fierté indétrônable des Maledents...

Même avec une fille à moitié morte entre ses bras, la jeune femme trouvait encore assez de force pour s'estimer en position de force. La laissant poser toutes ses questions, Soap ne pût s'empêcher de grimacer quand elle lui demanda ce qu'il était advenu de Karine. Peut-être aurait-il du prendre le temps nécessaire pour réfléchir et répondre à toutes ses questions mais il préféra s'enterrer dans un mutisme profond, plongeant la pièce dans un silence brutal et froid. A ce moment là, seul le feu de camp crépitait en dévorant les buches de bois.
Les yeux dans les yeux, l'homme commença par un bref moment d'hésitation avant de se redresser. Boitant atrocement en direction du feu, il récupéra les affaires désormais sèche et s'approcha ensuite de Caro. Il n'imaginait même pas la surprise qu'elle aurait de découvrir sa propre veste entre les mains et de se rendre compte qu'elle était toujours en petite tenue. En poussant un long soupir, il se laissa choir à coté d'elle et fixa d'un air songeur les flammes dansantes. Le dos contre le mur, les mains croisés et en appui sur les genoux, il parla d'une voix calme.

- Si Clémence avait été morte et que je m'étais enfui, te serais-tu contentée de me laisser en liberté ? Ou de me traquer de n'importe qu'elle manière, du moment que tu puisses assouvir ta vengeance ?

Il se tourna vers elle et observa son regard haineux. Il n'y eût pas un mot.

- C'est bien ce que je pensais...Raconte moi, tu as déjà soutenu le regard de l'être le plus cher à ton cœur ? Lui dire que ça va aller alors que ça ne peut qu'empirer ? Assister au viol de l'être aimer en restant complétement impuissant ? Entendre les premiers cris d'une vie que tu as crée et que l'on détruit sous tes yeux ?

Ce fût au tour de Soap d'avoir un regard noir.

- Toutes tes questions et ta méfiance représente justement ce pourquoi je ne suis pas venu simplement te voir. Tu aurais refusé de livrer à un parfait inconnu une preuve pareille « madame la juge ». MA FEMME ET MON ENFANT ONT ETE ASSASSINE ! Personne ne m'empêchera de faire vengeance et il me faut ce bouquin, avec ou sans ton consentement !
Pour la cachette, tu es sa mère. En fouillant dans ta mémoire, tu trouveras bien une piste.


Il lui plaqua alors ses vêtements dans les bras avant de s'éloigner et de lancer d'un ton ironique :
- En attendant habille-toi ! Je te rappelle que je suis un homme ! Ce n'est pas évident de parler a une femme en tenue légère !
clemence
Une étreinte, avant de se sentir balloté et éloigné de cette source rassurante et réconfortante. Clémence cherche à protester, mais son corps ne dégage rien, trop exténué. Une voix douce, dont les mots sont quasi incompréhensible, mais le son de sa voix suffit à lui faire cesser toute envie d'être rapproché de sa mère pour le moment.
Elle sens les mains, ses mains reconnaissable entre toute, sur son corps et cette chose étrangère qui coule. Sa plaie, elle ne la sens plus, ni le reste de ses douleurs dû à la « confrontation »...seul la toute première qui revient de temps à autre, s'ajoutant à celle de ses muscles endoloris.
La présence s'éloigne un instant. N'ayant plus la notion du temps, cela lui semble interminable. La peur et la panique s'empare de son esprit. Sa mère finit par revenir et la voix s'exprime à nouveau, calmant de suite la jeune fille, qui sent bien vite son esprit sombrer.
Clémence tente de combattre, souhaitant rester consciente paniquant à l'idée d'être encore éloigné de sa mère. Mais son combat finit par devenir cauchemar dans son sommeil.
Toujours ce vieux cauchemar, mais cette fois ci il est plus inquiétant, plus effrayant encore...envi de crier, de courir, d'appeler à l'aide, de se battre, mais elle est toujours aussi impuissante. Panique et désespoir l'envahisse, alors qu'elle veux se réveiller, mais ne peut pas, comme si elle l'était déjà.
Seul ses yeux bougeant rapidement sous ses paupières et les larmes qui commencent à en sortir, trahissent le mauvais rêve qu'elle subit. Son corps et son esprit bien trop fatiguée pour réussir à revenir dans la « vrai » réalité, loin des démons qui la hante en secret.

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Brune comme son Papa! Yeux bleu comme sa Maman!
12 ans
caro
Rien je n'avais rien dit laissant Soap déblatérer ce qu'il avait à dire et lorsqu'il me mettait les habits entre les bras et usant d'un ton ironique la remarque ne se faisait pas attendre

Homme ou pas rien à faire, fallait pas me déshabiller et jouer à présent à l'offusqué ou celui qui pourrait être attiré. Tout cela est facile à présent, et votre ton ironique tout comme le tutoyement vous vous le gardez...

Commençant à me rhabiller je continuais sur lancée.

De plus si Clémence était morte, croyez bien oui que je vous aurai rendu la vie infernale, non pas en vous faisant mourir, la mort aurait été sanction bien trop douce... non je vous aurai pourri la vie.

Me relevant pour enfiler à présent mes braies...

Quant à voir une personne qu'on apprécie fort mourir sous ses yeux alors qu'on hurlait de ne pas le faire oui je l'ai vécu, oui j'ai eu à fermer les yeux à jamais à une personne chère au coeur alors qu'elle poussait son dernier souffle devant moi...


Sentant la colère s'emparer de moi, de vouloir me faire passer pour celle qui n'aurait jamais rien vécu de sa vie


Hé oui je l'ai vécu et........ être violée aussi .........alors oui Messire je sais tout sur ma personne, pas la peine de me regarder de la sorte, par la peine de jouer ainsi avec moi et ce n'est pas parce que je suis la mère reniée de Jérôme que je sais et savais tout de mon fils ! Apparemment vous êtes loin très loin de tout savoir sur moi

Terminant de m'habiller je remettais à présent mes cuissardes qui étaient posées juste à côté du feu

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Soap
Soap affichait un léger sourire alors qu'il s'emparait de la dague laissée dans un coin. La louve avait repris du poil de la bête, c'était une bonne chose. Comme d'une provocation supplémentaire, tandis qu'elle lui disait poliment d'aller se faire voir avec ses manières, l'homme dégusta les courbes de la jeune femme en la regardant s'habiller. Mais intérieurement, il se mit à réfléchir. Peut-être avait-elle raison sur le fait qu'elle ne savait pas où Jerome aurait pu cacher ce bouquin. Toujours est-il qu'il le lui fallait et que la haine que nourrissait Caro à son égard n'allait pas lui permettre de coopérer ensemble. Alors que fallait-il faire ? S'excuser ? Tenter de se racheter ?
Rien de ce qu'il ferait maintenant ne lui permettrait de faire marche arrière, c'était trop tard. C'était à se demander si, quelque part, il n'aurait pas mieux valu être un salaud en les tuant toutes les deux, afin de s'en sortir plus facilement. Toutefois, savoir qu'elle avait subit la même chose lui pinça le coeur car à présent tous deux ne pouvait nier la terrible douleur que ce type de blessure engendrait. Il s'apprêtait à lui répondre quelque chose qu'elle réfuterait très vite lorsque le cheval à l'entrée poussa un hennissement. Sachant qu'on ne l'avait pas entendu lors de l'averse, quelque chose avait dû le déranger et Soap devint brutalement méfiant. Rapidement, il fit signe à Caro de se taire et se rapprocha de la paroi, se positionnant juste à coté du couloir de pierre qui débouchait sur l'entrée. Son regard inquiet se posa sur Caro lorsqu'un nouveau bruit s'éleva, celui d'un caillou percutant le sol. Quelqu'un approchait, ça ne faisait pas l'ombre d'un doute. A priori, Soap aurait pu penser que c'était des membres de la famille Maledent, partit à la recherche de Caro qui mettait trop de temps à revenir. Seulement, ça ne collait pas. Il fallait beaucoup plus de temps pour venir jusqu'ici.

Dos au mur de pierre, Soap empoigna la dague et se concentra sur les bruits que faisait l'inconnu en s'approchant.
Brutalement, un homme déboula de la galerie avec une épée en main. Lorsque Soap reconnut sur son bras le V inversé, marque de son employeur pour ses disciples les plus méritants, il comprit tout de suite qu'il n'avait pas affaire à des amis de Caro, mais à des ennemis qui ne feraient pas de détail. Cette pensée lui traversa l'esprit à la vitesse de l'éclair. Le regard de cet homme sur Caro fût comme un coup de feu qui annonça le départ, son entrée en scène. Se jetant sur lui, il lui attrapa le poignet de sa main armée et le poignarda sans ménagement. La pointe de la dague pénétra entre ses côtes et lui creva un poumon, lui faisant lâcher un cri de douleur mêlé à la surprise. Alors que son adversaire s'affaissait en chassant l'air de ses poumons, une ombre sur la droite attira son attention. Il y en avait un deuxième ! Un deuxième qui levait son arc en direction de la jeune femme avec la ferme intention de la tuer.
Dans un enchaînement tendu, Soap lâcha l'arme qui été resté planté dans le corps de l'épéiste et s'élança sur sa seconde cible. Durant le dixième de seconde qu'il lui fallut pour l'atteindre, il pria pour que la flèche ne parte pas et agrippa l'arc de ses deux mains. Le tir fut dévié, la flèche s'envolant directement vers le fond de la grotte. Alors qu'une lutte débutait entre les deux hommes, Soap se demanda ce que pouvaient faire ici des agents de son employeur. Il était le seul à devoir récupérer le bouquin et il était censé avoir la confiance du baron...Censé...parce qu'il s'il avait été démasqué, ça expliquerait forcément pourquoi des hommes en combinaison noire débarquaient dans sa planque. Connaissant la façon de procéder du patron, il ne fallait pas aller chercher loin pour comprendre qu'il leur avait ordonné de raser littéralement le domaine, et donc de tuer tout le monde. Cette réflexion fût rapide, il estima que ces deux-là devaient surement être les éclaireurs d'un groupe plus important, un groupe de mercenaire spécialiste en infiltration et embuscade. La situation était critique. Non seulement Soap ne pourrait appliquer sa vengeance mais il allait surement avoir la destruction de toute une famille sur la conscience. Il devait empêcher un tel massacre de se produire.

Alors que son ennemi le plaquait contre un mur, l'agrippant par les épaules, leurs cris se mêlaient sous l'effort de la lutte. Soap ne parvenait pas à se défaire de l'emprise. Il écrasa donc le genou de l'ennemi d'un coup de botte afin de le surprendre puis lui fracassa la tête contre le mur. À ce moment-là il ne savait pas vraiment ce que Caro faisait. Une chose était sûre cependant, il allait devoir s'entendre s'ils voulaient survivre à cette attaque. Les ennemis ne devaient pas être loin.
Rapidement, alors qu'il tentait de retrouver son souffle, il agrippa l'épée du cadavre et la lança à Caro. Habituée et entrainée au combat, elle n'eut aucun mal à rattraper l'arme alors qu'il s'équipait de l'arc et des flèches.
En jetant brièvement un regard derrière lui, il fouilla dans la sacoche d'un des corps et s'empara d'un bandage. Il fît un rapide pansement à sa jambe tout en exposant son hypothèse, espérant qu'elle serait assez intelligente pour éviter de perdre du temps à lui faire la morale.

- J'ai dû être démasqué ! Ils vont attaquer la grotte dans trés peu de temps, ils ont vu le cheval et savent qu'on est ici !

Léger silence.

- Ces types-là ne font pas de prisonniers Caro. Ils te tueront toi et Clémence. Il y a une sortie à l'arrière de cette grotte, si on se serre les coudes, on pourrait y arriver...
caro
Khépris ... mon cheval venait de pousser un hennissement. La dernière fois qu'elle l'avait entendu hennir de la sorte c'était en Provence lorsqu'il avait senti venir le danger.

Mon regard croisait rapidement celui de Soap et le geste de me taire n'augurait donc rien de bon et encore moins lorsqu'un autre bruit à l'entrée de la grotte retentissait. Machinalement je me reculais pour aller vers Clémence afin de la protéger si besoin... Mais comment ?

Malin oui, je n'avais plus d'épée ni même ma dague qui était à présent entre les mains de Soap. S'ils étaient plusieurs nous allions être pris comme des rats et au pire nous faire tuer sans que même je ne puisse me défendre. Décidément ce n'était pas mon jour...et c'est à ce moment là qu'un homme déboulait et qu'un combat entre lui et Soap se déroulait sous mes yeux et ensuite tout s'enchainait à grande vitesse et j'étais là à observer la scène à ne rien pouvoir faire si ce n'est emmitoufler ma fille dans une peau avec ses vêtements et de la prendre contre moi et de chercher du regard autour de moi...

Là... là une pierre et de repenser au géant à Ste Ménéhould que j'avais réussit à assommer en visant sa nuque. De même, j'aurai à en faire de même s'il le fallait et de ne surtout pas manquer ma cible si je ne voulais pas que ma fille et moi-même mourrions en cet endroit.

La pierre bien en main je reposais ma fille et me relevais prête à agir à ma façon lorsque je voyais Soap extirper l'épée et me la lancer. Le signal, c'était un signal qui pour moi voulait dire... "on en a pas terminé, va falloir se battre".

Lachant la pierre qui tombait à mes pieds, je rattrapais l'épée et retournais vers ma fille alors qu'il me donnait explication de ce qui venait de se passer. Tout en l'écoutant les remarques fusaient dans ma teste : "Démasquer ? manquait plus que cela.... pas de prisonniers ? tient donc .... après le champ de bataille d'Aix me voilà sur un autre champ de bataille" De remballer les affaires dans ma sacoche au plus vite, de la mettre en bandoulière....


Vous avez vraiment décidé que tout se passe au mieux je vois.... donc oui faut sortir de là et au plus vite, mais je ne pourrai pas porter Clémence, prenez là allez-y... je ferme la marche.. pas le choix... allez bougez-vous !

Tout en parlant je regardais vers l'avant de la grotte prête à en découdre si quelqu'un arrivait à nouveau et qui sait ... peut-être même que Khépris me donnerait le signal.

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Soap
Là-dehors, l'averse avait cessé. Un sol boueux, une végétation pratiquement noyée. L'atmosphère s'était rafraichit, faisant croire par les nuages encore épais que nous étions de bon matin. Prés de l'entrée de la grotte se tenait Kephrys qui, sage et fidèle, n'avait pas bougé d'un pouce. Ne songeant qu'à revoir son maitre pour enfin retourner à l'abri et devant un bon tas d'avoine, il avait annoncer la venue de ces étranges hommes en noir.
Lorsqu'un cavalier expérimenté possède son cheval, un puissant lien se créer, comme charmant et Clémence. Il serait mal aisé de penser que cet animal n'a que peu d'intelligence. Sa capacité à protéger son maitre, à se sacrifier pour celui qui le monte, prouve combien il est doté de sensibilité. Contrairement aux hommes, les chevaux à eux seuls représentent une race de courage et d'honneur. Alors qu'une dizaine d'inconnus jaillissent des fourrés, eux aussi trempés jusqu'aux os, en s'approchant lentement de l'entrée. Le canasson ne peut que pousser de multiples hennissement innocents pour alerter son maitre.

A l'intérieur de la grotte, Soap s'était relevé et s'attelait à éteindre le feu. La colère de Caro se sentait facilement dans sa voix. Un calme qui cachait une tornade dévastatrice, telle était son impression et il fallait avouer que ce contraste était impressionnant. Pressé, il passa la corde de l'arc sur sa poitrine afin de se libérer les mains. Toujours torse nu – Car Caro portait toujours sa veste et ne semblait pas s'en être aperçue – il avala les quelques mètres le séparant de la gamine qui reposait au sol, ficelé dans des peaux afin de ne pas prendre froid. Qu'elle vive représentait déjà un miracle, il fallait maintenant prier pour que le voyage ne l'achève pas une deuxième fois. Alors qu'il la recueillait dans ses bras, il grimaça sous l'élan de douleur qui irradia dans son mollet. Il avança alors en direction de la sortie et, lorsqu'il fût à la hauteur de la jeune femme, il lui annonça d'une voix plate et détachée :

- Tu as raison, je n'avais pas prévu que ces types débarquent aussi vite. Mais peut-être que si tu avais su ravaler ta fierté, nous n'en serions pas arrivé là.

Au fond de lui, Soap commençait à s'impatienter. Il aurait passé une demi-heure à lui rappeler qu'il avait reçu l'ordre de les tuer et qu'il ne l'avait pas fait. Qu'il aurait put laisser Clémence sous cette flotte et elle, agonisant sous l'effet du poison. Il avait tant à dire qu'il aurait stupide de le faire. Soap n'avait pas l'intention de se racheter mais il n'allait pas laisser ces fous détruire des vies qu'il avait lui-même décidé d'épargner. La fillette dans les bras, il assura sa prise puis fit un mouvement de tête en direction de la deuxième sortie. Il sentait l'urgence, surtout lorsqu'un un nouveau hennissement résonna dans la grotte.

- Par ici !
caro
Ah ben voilà on y était, bientôt il allait tout me mettre sur mon dos. Facile à présent de dire que c'est ma fierté qui est en cause... S'il n'avait pas usé de sa flèche nous n'en serions pas là non plus. Commençait sérieusement à me courir celui-là et il avait une chance que des hommes étaient prêts à nous tuer et qu'il fallait sortir de là au plus vite, sinon....

Pas un mot de ma part, juste un regard sombre qui devrait lui faire comprendre ce que je pensais mais le moment n'était guère à se balancer toutes les insanités que nous pouvions penser l'un de l'autre. Dire que je devais maintenant sauver une fois de plus ma vie et celle de ma fille aux costés de celui qui avait voulu me l'ôter il y a peu en me faisant avaler un poison. Une chose était certaine, il allait encore entendre parler de moi un bon moment et si l'occasion devait se présenter, je ne manquerai pas de lui dire ma façon de penser. Je t'en donnerai moi "si tu avais su ravaler ta fierté, nous n'en serions pas arrivé là."

Je le regardais passer par l'arrière de la grotte et de s'engouffrer dans le noir avec ma fille dans ses bras, avant de reporter mon regard vers l'entrée. Khépris venait de hennir une fois de plus et bien plus fort que la première fois. J'en avais presque le sang qui se glaçait, le danger était des plus grands.

A mon tour à présent d'y aller et de le suivre mais de rester des plus vigilante. Le passage devenait de plus en plus étroit et sombre. De temps en temps je marchais sur je ne sais quoi, mais qui donnait une drôle d'impression et puis soudain je manquais de hurler sentant quelque chose me passer entre les pieds. Me mordant la lèvre, je respirais un grand coup. Ce devait être un rat ou une souris et c'est ainsi que presque à tatons j'avançais, me fiant au bruit des pas de Soap pour me diriger et de lui chuchoter sur un ton d'agacement.


C'est encore loin votre sortie ? car à ce rythme là ...

Je préférais me taire, sentant une fois de plus la colère reprendre le dessus, au vu de la situation

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