Kartouche
[Montauban, le 10 mars 1458]
Une vieille bicoque -elle fut jadis un entrepôt, aux dires de Sancte- au bord du Tarn. Les murs gonflés par l'humidité constante qui règne sur les berges, le toit auquel manquent des briques, la porte vermoulue. Malheureusement, il ne pouvait se permettre plus, sous peine de griller ses maigres économies dans une entreprise dont il ne savait pas si elle en valait la peine. Il avait du travail en perspective, pour rendre la masure habitable, mais il se contenterait de peu. En attendant, il se contenterait d'un nettoyage cosmétique, pour faire bonne figure, dans la pièce principale, qui servait à la fois de salle à manger, de cuisine, de bureau et de salle de réception. Car il avait l'intention d'ouvrir une agence locale pour l'AAP, et il lui était indispensable d'avoir un lieu où accueillir les porteurs de doléances ou de nouvelles fraîches, les seconds étant préférés aux premiers.
Le matin, après qu'il avait obtenu du cadastre de Montauban le droit d'habiter ce manoir, il s'était attelé à la lourde de tâche. Qui, finalement, ne s'était pas avérée si inhumaine que cela (il n'y avait pas de tapis ou de tentures à battre, et pas plus de meubles luxueux à polir où à cirer, et les rats avaient fait long feu dans une maison dépourvue de toute denrée comestible depuis des lustres : il lui avait suffi de vider une certaine quantité de poussière (on eût dit de la terre tant elle était compacte) et de passer une couche de chaux sur les murs pour rendre son séjour présentable. Seule subsistait une odeur de moisi, qui finirait par s'évacuer au bout de quelques jours), de sorte qu'en début d'après-midi, il avait pu s'installer à son bureau -en réalité, une planche posée sur deux billots de bois- et écrire quelques papelards. Et particulièrement l'annonce de l'ouverture de l'agence.
Une vieille bicoque -elle fut jadis un entrepôt, aux dires de Sancte- au bord du Tarn. Les murs gonflés par l'humidité constante qui règne sur les berges, le toit auquel manquent des briques, la porte vermoulue. Malheureusement, il ne pouvait se permettre plus, sous peine de griller ses maigres économies dans une entreprise dont il ne savait pas si elle en valait la peine. Il avait du travail en perspective, pour rendre la masure habitable, mais il se contenterait de peu. En attendant, il se contenterait d'un nettoyage cosmétique, pour faire bonne figure, dans la pièce principale, qui servait à la fois de salle à manger, de cuisine, de bureau et de salle de réception. Car il avait l'intention d'ouvrir une agence locale pour l'AAP, et il lui était indispensable d'avoir un lieu où accueillir les porteurs de doléances ou de nouvelles fraîches, les seconds étant préférés aux premiers.
Le matin, après qu'il avait obtenu du cadastre de Montauban le droit d'habiter ce manoir, il s'était attelé à la lourde de tâche. Qui, finalement, ne s'était pas avérée si inhumaine que cela (il n'y avait pas de tapis ou de tentures à battre, et pas plus de meubles luxueux à polir où à cirer, et les rats avaient fait long feu dans une maison dépourvue de toute denrée comestible depuis des lustres : il lui avait suffi de vider une certaine quantité de poussière (on eût dit de la terre tant elle était compacte) et de passer une couche de chaux sur les murs pour rendre son séjour présentable. Seule subsistait une odeur de moisi, qui finirait par s'évacuer au bout de quelques jours), de sorte qu'en début d'après-midi, il avait pu s'installer à son bureau -en réalité, une planche posée sur deux billots de bois- et écrire quelques papelards. Et particulièrement l'annonce de l'ouverture de l'agence.
Citation:
Parce que l'information, c'est le pouvoir, et parce qu'il est un point fondamental de notre programme d'offrir le pouvoir à tous nos braves combourgeois, le pouvoir au peuple,
Parce que, ces derniers mois, les dépêches et articles de l'Agence Acilion Presse (AAP) peinent à parvenir à ceux à qui elles sont premièrement destinées, aux citoyens du Roaumes de France,
Parce que, finalement, il est du devoir d'un rédacteur digne de ce nom que de se mettre à la disposition de ses lecteurs, de sorte à ce qu'ils puissent lui exprimer leurs doléances ou lui faire part des dernières nouvelles, derniers potins relatifs au gratin de Bordeaux ou fraîches nouvelles de la Rochelle assiégée.
Une agence permanente de l'AAP est ouverte dès ce jour à Montauban, non loin des docks, sur la berge droite du Tarn, sous la responsabilité de Kartouche, rédacteur auprès de l'agence précitée.
Chacun y est bienvenu, sauf les pyromanes -ce qui n'est de toute manière pas très grave vu la teneur en eau des murs- ou les groupies du chapeau blanc.
L'agence nouvellement ouverte a vocation à servir toute la Guyenne en informations objectives et impartiales, en attendant l'ouverture d'une succursale à bordelaise.
Montauban, le 10 mars 1458.
Parce que, ces derniers mois, les dépêches et articles de l'Agence Acilion Presse (AAP) peinent à parvenir à ceux à qui elles sont premièrement destinées, aux citoyens du Roaumes de France,
Parce que, finalement, il est du devoir d'un rédacteur digne de ce nom que de se mettre à la disposition de ses lecteurs, de sorte à ce qu'ils puissent lui exprimer leurs doléances ou lui faire part des dernières nouvelles, derniers potins relatifs au gratin de Bordeaux ou fraîches nouvelles de la Rochelle assiégée.
Une agence permanente de l'AAP est ouverte dès ce jour à Montauban, non loin des docks, sur la berge droite du Tarn, sous la responsabilité de Kartouche, rédacteur auprès de l'agence précitée.
Chacun y est bienvenu, sauf les pyromanes -ce qui n'est de toute manière pas très grave vu la teneur en eau des murs- ou les groupies du chapeau blanc.
L'agence nouvellement ouverte a vocation à servir toute la Guyenne en informations objectives et impartiales, en attendant l'ouverture d'une succursale à bordelaise.
Montauban, le 10 mars 1458.
Il contempla son texte avec l'esprit d'un homme satisfait de son travail, pour ne pas dire imbu de lui-même, et s'attela ensuite à calligraphier quelques copies, qu'il ferait afficher dans toutes les municipalités de Guyenne. Il ne lui restait désormais plus qu'à bricoler un pannonceau pour signaler sa nouvelle installation. Ce qu'il eût tôt fait de faire, écrivant à la chaux quelques mots sur une planche pas trop pourrie -mais suffisamment foncée. Écriteau qu'il accrocha à côté de la porte.
- Agence AAP
Kartouche Rédacteur
Durée du sondage modifiée par mes soins.
{Lilou}
[Exlude :
Ce sujet est une sorte de pot-pourri. On y trouve autant les articles publiés par l'AAP, que le courrier de Kartouche ou son "journal intime", le tout dans l'idée d'offrir des potentialités ludiques à moyen-long terme. Je ne peux donc qu'enjoindre les joueurs à faire bien attention à la nature de ce qu'ils lisent, histoire d'éviter les quiproquos.]