Kartouche
le 22 mars, sur son journal précieusement conservé sous chemise, kartouche le magnifique a écrit:
Aujourd'hui, Odoacre débarque à Montauban pour l'enquête sur Kindjal et Bardieu. C'est une affaire qui va faire du bruit, et il doit être possible de s'y positionner avantageusement. Je me demande d'ailleurs si je ne vais pas lui proposer d'installer ses quartiers dans mon entrepôt. Il refusera, naturellement, car il connait mes antécédents mieux que les gens du village.
Hier, j'ai obtenu une entrevue de Verty, l'archevêque de Bourges. Ses déclarations sont intéressantes et devraient répondre aux interrogations des braves du village et de Guyenne. En partie, du moins. Et en attendant les conclusions de l'inquisiteur.
Aujourd'hui, le chateau des ducs du Berry est tombé. C'est une noire série, après la chute du Mans hier. La princesse a fermement condamné cette dernière attaque ; mais à propos de Bourges, rien du tout. Si l'on sait que l'assaut manceau était mené par l'angevin Finam, ceux qui sont derrière le Berry sont plus mystérieux. Quelques questions se posent.
Hier, j'ai beaucoup réfléchi à l'avenir proche du royaume de France. Mon avis est que les choses se présentent très mal pour le parti lévanide. Et la princesse, justement, sera la première à faire les frais de la crise qui s'annonce dans les 3 prochains mois. Car le ciel de Paris s'assombrit, et Armoria n'est plus en odeur de sainteté : sa gouvernance dure depuis de nombreuses années, ses choix stratégiques sont âprement critiqués et elle semble papillonner sans raison, s'embourbant en Provence. La Provence, justement, est la pierre d'achoppement majeure. Et lorsque je réfléchis aux prémices qui ont mené à cette guerre provençale, je reste songeur.
Aujourd'hui, je me demande ce qu'il restera du pouvoir royal dans trois mois. Tous les éléments sont réunis pour qu'une fronde d'envergure ne soit menée contre le parricide. Ce dernier a répondu à la Bretagne d'une manière qui a certainement déplu aux bretons. Et qui déplait aussi certainement aux gens du Ponant. Si les bretons manoeuvrent bien, ils peuvent pousser la moitié du royaume contre Lévan. Il ne leur manque qu'un vassal du roi pour fédérer les mécontentements, s'ils ne l'ont pas déjà trouvé. Car l'hostilité envers le roi n'est pas négligeable. Il faut compter les provinces du Ponant : Anjou, Poitou, Guyenne, Artois et la Bretagne. Il faut ajouter le Languedoc, frustré de l'ingérence parisienne il y a quelques mois, et le Berry, royalement défait. Sans oublier les nombreuses provinces et autres grands seigneurs qui en ont assez d'être soumis corps et âme à leur suzerain. Si quelque chose se passe, tout sautera.
Aujourd'hui, Odoacre débarque à Montauban pour l'enquête sur Kindjal et Bardieu. C'est une affaire qui va faire du bruit, et il doit être possible de s'y positionner avantageusement. Je me demande d'ailleurs si je ne vais pas lui proposer d'installer ses quartiers dans mon entrepôt. Il refusera, naturellement, car il connait mes antécédents mieux que les gens du village.
Hier, j'ai obtenu une entrevue de Verty, l'archevêque de Bourges. Ses déclarations sont intéressantes et devraient répondre aux interrogations des braves du village et de Guyenne. En partie, du moins. Et en attendant les conclusions de l'inquisiteur.
Aujourd'hui, le chateau des ducs du Berry est tombé. C'est une noire série, après la chute du Mans hier. La princesse a fermement condamné cette dernière attaque ; mais à propos de Bourges, rien du tout. Si l'on sait que l'assaut manceau était mené par l'angevin Finam, ceux qui sont derrière le Berry sont plus mystérieux. Quelques questions se posent.
Hier, j'ai beaucoup réfléchi à l'avenir proche du royaume de France. Mon avis est que les choses se présentent très mal pour le parti lévanide. Et la princesse, justement, sera la première à faire les frais de la crise qui s'annonce dans les 3 prochains mois. Car le ciel de Paris s'assombrit, et Armoria n'est plus en odeur de sainteté : sa gouvernance dure depuis de nombreuses années, ses choix stratégiques sont âprement critiqués et elle semble papillonner sans raison, s'embourbant en Provence. La Provence, justement, est la pierre d'achoppement majeure. Et lorsque je réfléchis aux prémices qui ont mené à cette guerre provençale, je reste songeur.
Aujourd'hui, je me demande ce qu'il restera du pouvoir royal dans trois mois. Tous les éléments sont réunis pour qu'une fronde d'envergure ne soit menée contre le parricide. Ce dernier a répondu à la Bretagne d'une manière qui a certainement déplu aux bretons. Et qui déplait aussi certainement aux gens du Ponant. Si les bretons manoeuvrent bien, ils peuvent pousser la moitié du royaume contre Lévan. Il ne leur manque qu'un vassal du roi pour fédérer les mécontentements, s'ils ne l'ont pas déjà trouvé. Car l'hostilité envers le roi n'est pas négligeable. Il faut compter les provinces du Ponant : Anjou, Poitou, Guyenne, Artois et la Bretagne. Il faut ajouter le Languedoc, frustré de l'ingérence parisienne il y a quelques mois, et le Berry, royalement défait. Sans oublier les nombreuses provinces et autres grands seigneurs qui en ont assez d'être soumis corps et âme à leur suzerain. Si quelque chose se passe, tout sautera.