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[RP] Agence AAP : The Kartouche Group Bureau

Kartouche
le 22 mars, sur son journal précieusement conservé sous chemise, kartouche le magnifique a écrit:

Aujourd'hui, Odoacre débarque à Montauban pour l'enquête sur Kindjal et Bardieu. C'est une affaire qui va faire du bruit, et il doit être possible de s'y positionner avantageusement. Je me demande d'ailleurs si je ne vais pas lui proposer d'installer ses quartiers dans mon entrepôt. Il refusera, naturellement, car il connait mes antécédents mieux que les gens du village.

Hier, j'ai obtenu une entrevue de Verty, l'archevêque de Bourges. Ses déclarations sont intéressantes et devraient répondre aux interrogations des braves du village et de Guyenne. En partie, du moins. Et en attendant les conclusions de l'inquisiteur.

Aujourd'hui, le chateau des ducs du Berry est tombé. C'est une noire série, après la chute du Mans hier. La princesse a fermement condamné cette dernière attaque ; mais à propos de Bourges, rien du tout. Si l'on sait que l'assaut manceau était mené par l'angevin Finam, ceux qui sont derrière le Berry sont plus mystérieux. Quelques questions se posent.

Hier, j'ai beaucoup réfléchi à l'avenir proche du royaume de France. Mon avis est que les choses se présentent très mal pour le parti lévanide. Et la princesse, justement, sera la première à faire les frais de la crise qui s'annonce dans les 3 prochains mois. Car le ciel de Paris s'assombrit, et Armoria n'est plus en odeur de sainteté : sa gouvernance dure depuis de nombreuses années, ses choix stratégiques sont âprement critiqués et elle semble papillonner sans raison, s'embourbant en Provence. La Provence, justement, est la pierre d'achoppement majeure. Et lorsque je réfléchis aux prémices qui ont mené à cette guerre provençale, je reste songeur.

Aujourd'hui, je me demande ce qu'il restera du pouvoir royal dans trois mois. Tous les éléments sont réunis pour qu'une fronde d'envergure ne soit menée contre le parricide. Ce dernier a répondu à la Bretagne d'une manière qui a certainement déplu aux bretons. Et qui déplait aussi certainement aux gens du Ponant. Si les bretons manoeuvrent bien, ils peuvent pousser la moitié du royaume contre Lévan. Il ne leur manque qu'un vassal du roi pour fédérer les mécontentements, s'ils ne l'ont pas déjà trouvé. Car l'hostilité envers le roi n'est pas négligeable. Il faut compter les provinces du Ponant : Anjou, Poitou, Guyenne, Artois et la Bretagne. Il faut ajouter le Languedoc, frustré de l'ingérence parisienne il y a quelques mois, et le Berry, royalement défait. Sans oublier les nombreuses provinces et autres grands seigneurs qui en ont assez d'être soumis corps et âme à leur suzerain. Si quelque chose se passe, tout sautera.
Kartouche
Et vlan, ça n'avait pas tardé. Rome dépêchait un inquisiteur pour faire la lumière sur l'affaire Kindjal. Et cela ne se ferait sûrement pas sans bruit. L'amusé Kartouche prit un parchemin, qu'il posa quelque part au milieu de sa table de travail, entre deux dossiers qui attendraient, et écrivit :

Citation:
De Montauban, le 23 mars.

Au Corinthien, Odoacre, évêque de Périgueux,

Salut !

Monseigneur, comme vous en avez peut-être eu vent, je suis rédacteur à l'AAP, et je m'intéresse d'assez près aux affaires entourant Montauban, qu'il s'agisse de tribun, de maire ou de curé. Seriez-vous d'accord de répondre à quelques questions pour le compte de l'agence ? Il me paraît important d'expliquer à nos lecteurs en détail les différentes parties de la procédure à venir, et l'état précis de l'affaire à l'heure actuelle, tel que le public peut le connaître. Car, vous l'aurez sûrement constaté, les fidèles de la région -et en particulier de Montauban- ne savent guère quoi penser de tout cela. J'imagine qu'il ne serait pas inutile que quelqu'un d'habilité ne clarifie la situation pour nos lecteurs.

Mes hommages fraternels,

Kartouche, rédacteur à l'AAP

P.-S. Pour répondre à votre recherche de quartiers, sachez que je dispose d'un vieil entrepôt qui sert de bureau pour l'agence. Je serais littéralement ravi de mettre ces humbles locaux à la disposition de la très sainte Inquisition. Mais je ne sais pas si le confort sommaire des lieux conviendrait à Monseigneur.
Kartouche
Publication AAP a écrit:
BOURGES (AAP) - Suite à la déclaration de l'évêque de Cahors, Bardieu, déclarant l'appartenance de Kindjal (mairesse de Montauban) à l'organisation Advocatus Diaboli et constatant l'excommunication «latae sententiae» de cette dernière en vertu d'un texte du cardinal Clodeweck, son Éminence Verty, archevêque de Bourges, a bien voulu répondre à quelques questions afin de clarifier la situation.


AAP - Monseigneur Verty, bonjour. Merci de nous accorder cette entrevue et de prendre le temps de nous donner quelques explications. Tout d'abord, en tant que supérieure hiérarchique de monseigneur de Bardieu, étiez-vous au courant de son intention de prononcer l'excommunication de Kindjal ?

Verty - Pas du tout. Et je rappelle qu'un évêque n'a pas le droit de prononcer une excommunication. Et je précise que je ne suis cardinal que depuis deux jours. Je viens d'être nommée, le 19 mars. Donc, à la date ou il a prononcé l'excommunication, même si j'avais été prévenue je n'aurais pas pu la prononcer moi-même.

AAP - Ah... je n'étais même pas au courant de votre nomination. Toutes mes félicitations, votre Éminence. Cela étant, c'est bien parce que vous êtes archevêque de Bourges, et par conséquent, directement au-dessus de monseigneur Bardieu, que vos éclaircissements sont dignes d'intérêt.

Verty - Tout à fait.

AAP - Vous confirmez que monseigneur Bardieu ne pouvait pas prononcer cette excommunication ? Pourtant, il pourrait arguer sur l'appartenance de Kindjal à l'Advocatus Diaboli, et invoquer la déclaration de son éminence Clodeweck du 15 octobre, dans laquelle tous les membres de l'organisation Advocatus Diaboli sont excommuniée latae sententiae ? C'est d'ailleurs ce qu'il fait.

Verty - Je n'ai pas le jugement de son éminence Clodeweck sous la main, mais ce que je peux confirmer, c'est que seuls les cardinaux peuvent prononcer une excommunication.

[Son éminence Verty prend connaissance de la déclaration de son éminence Clodeweck du 15 octobre 1457, en vertu de laquelle les membres de l'organisation Advocatus Diaboli sont excommuniés « latae sententiae ».]

Verty - Dans ce cas, je suppose qu'il s'agit d'une excommunication "latae sententiae", que Kindjal encoure si elle est convaincue d'appartenir à l'Advocatus Diaboli. Il faut par contre que la personne passe devant l'officialité épiscopale et que cela soit prouvé en jugement. Il peut s'appuyer sur ce texte mais n'a pas le droit de prononcer lui même l'excommunication. Une excommunication «latae sententiae» n'est pas prononcée justement.

AAP - Vous dites que monseigneur Bardieu contrevient au droit canon. Des sanctions sont-elles envisagées à son encontre ?

Verty - Pour le moment je n'ai encore rien envisagé, ça date du 18 mars. Une enquête de la Congrégation de la Sainte Inquisition est en cours.

AAP - Et savez-vous quand une décision pourrait être rendue ?

Verty - Assez vite.

AAP - Est-ce que vous voyez un point que nous aurions oublié ? Avez-vous un commentaire à ajouter ?

Verty - Oui. Il faut définir ce qu'est une excommunication «latae sententiae»

AAP - Peut-être que ce n'est pas très clair pour tout le monde, en effet. Une excommunication «latae sententiae» est une condamnation qui découle automatiquement de la transgression d'une règle, sans qu'un verdict explicite ne soit nécessairement prononcé, c'est cela ? Ce qui fait que si Kindjal se réclame de l'Advocatus Diaboli, elle est de facto excommuniée.

Verty - Oui, mais son appartenance à l'advocatus diaboli, doit être incontestable, et dans ce cas il n'est pas nécessaire de prononcer une excommunication.

AAP - Et en attendant, que doivent penser les fidèles de cette constatation d'excommunication ? Faut-il qu'ils considèrent la mairesse de Montauban comme excommuniée, ou bien doivent-ils ignorer, pour l'instant, la déclaration de monseigneur Bardieu ? Beaucoup se sentent perdus.

Verty - Hélas je ne suis pas à Montauban, je ne connais pas la mairesse.
Il y a effectivement deux cas de figures.
- Elle est membre de l'advocatis diaboli, elle est donc excommuniée latae sententiae.
- Elle n'est pas membre, et elle n'est donc frappée d'aucun interdit.

AAP - Votre Éminence, merci de nous avoir accordé cet entretien.


Propos recueillis par Kartouche, pour l'AAP

[/quote]
Kartouche
Publication AAP a écrit:
26-03-2010 : Guyenne : promulgation d'un code maritime

BORDEAUX (AAP) - Le conseil a récemment promulgué le «Code maritime et portuaire du duché de Guyenne». Le texte, à peine publié, a déjà été critiqué par plusieurs notables et fait l'objet de nombreuses discussions, notamment dans le cadre de la campagne pour les élections ducales qui auront lieu dans six jours.

Le texte, daté du 18 mars et publié le 21, statue sur de nombreux points inhérents à la navigation. Il précise la composition de l'amirauté de Guyenne, chargée de contrôler l'application de ce code, qui comprend entre autres le commissaire au commerce, les chefs de port, le capitaine et le commissaire aux mines et aux grands travaux. Ce dernier est par ailleurs le seul habilité à donner à un navire étranger l'autorisation de relâcher dans un port guyennois. Le texte institue aussi la possibilité pour le duché de Guyenne de faire appel à un bâtiment privé pour faire la guerre, en lui octroyant une «lettre de course». Il définit aussi les prétentions territoriales maritimes de la Guyenne. Ces dernières s'étendent sur les eaux atteignables en deux jours de navigation depuis la côte guyennoise. Pour pouvoir y naviguer, tout bâtiment devra avoir été accrédité par le duché de Guyenne ou par une province alliée.

Ce code fait toutefois l'objet de nombreuses critiques, notamment au comptoir du porte-parole. Alexandre*, vicomte de Neyrac, reproche au texte d'être très mal rédigé, d'un peu tout mélanger et de ne créer que des obligations et aucun droit. Il constate ainsi qu'il est fait mention de règles touchant tantôt les bateaux guyennois, tantot les navires non guyennois, sans qu'il ne soit précisé ce qui s'applique dans un cas similaire aux navires étrangers respectivement autochtones. Il s'étonne aussi de ce que les chefs de port ne puissent donner eux-même l'autorisation de mouillage à un navire, et que seul le commissaire aux mines puisse le faire : il craint que les délais ne soient alors très long et que la navigation en Guyenne ne soit rendue inattrayante.

Maître Betoval, avocat au barreau de Guyenne, a lui aussi fait entendre quelques critiques à l'encontre de ce texte, reprenant en partie l'argumentation d'Alexandre*. Il s'étonne lui aussi que les chefs de port ne puissent autoriser eux-même le mouillage et explique que cette loi est un frein au commerce. Il énumère les diverses formalités administratives à remplir et autorisations à obtenir, estimant qu'elles sont très dissuasives et qu'il faut oublier «les rêves d'une Guyenne plaque tournante du commerce mondial entre l'Atlantique et la Méditerranée».

Elianor_de_Vergy, ancienne duchesse de Guyenne, s'élève elle aussi contre ce texte. Elle pointe l'inapplicabilité de la loi, conseillant d'ailleurs aux conseillers de se renseigner avant de légiférer sur un domaine aussi complexe. Elle explique ainsi qu'il est impossible de fouiller la cale d'un navire, d'en confisquer les biens ou bien d'en assigner le capitaine en justice, sanctions pourtant prévues par le code. Elle s'étonne aussi de la définition des «eaux océanes guyennoises», rappelant que le nombre de lieues parcourues en deux jours par un navire en haute mer est très variable.

Il faut noter par contre qu'aucune réaction favorable à ce code ne s'est fait entendre en public. Ce sera sans doute un des sujets majeurs de débats au conseil dans les semaines à venir, d'autant plus que la question a aussi été soulevée par Alexandre* dans la campagne pour les élections ducales pour laquelle trois listes concourent.

Kartouche, pour l'AAP

_________________
Une lettre envoyée par Kartouche est utilisable librement dans vos narrations. Naturellement, je considère qu'une lettre reçue par Kartouche l'est aussi (si en tant que joueur vous n'êtes pas d'accord, merci de me le faire savoir).
Egradas.
Comme convenu, la veille en taverne, Egradas, communément appelé Eg, ...depuis son arrivée à Montauban, se présenta au local du sieur Kartouche. La porte étant grande ouverte sans doute pour laisser l’air circuler, et les nouvelles, ...Eg prit la décision de taper à celle-ci, tout en jetant un cout d’œil sur l’intérieur depuis le palier.

L’endroit semblait propre et bien rangé. Tout çà, montrait un homme bien organisé, dans ses papiers et son métier.

Le sieur Kartouche, journaliste de son état, cherchait un assistant, afin de l’aider sans doute dans sa tâche. Pas simple de couvrir toute la Guyenne à lui tout seul malgré tout son talent, ...et son réseau de connaissances. Eg, ...pour sa part, ...pensa tout simplement que c’était une occasion pour lui d’apprendre sur beaucoup de choses et de personnes et de mettre en perspective, ce qui se passait actuellement dans le duché.

Pourquoi laisser une telle occasion, ...même si il ne savait pas trop ce qu’il allait devoir faire ?

Il tapa donc à la porte !

Boum boum boum!

Messire Ka? Êtes-vous dans votre antre ?
Kartouche
Le très occupé Kartouche était plongé dans sa correspondance, en ce samedi matin, lorsqu'on frappa à sa porte. Si l'épaisseur de la porte, qu'il avait dû la changer et qu'il avait donc prise bien grosse pour pouvoir travailler en paix -les mauvaises langues diront "pour se prémunir des gredins"- il aurait reconnu le nom caractéristique que ses nouveaux amis montalbanais lui donnaient. Ce n'était pas le cas, mais il cria quand même d'entrer, sans lever le nez de son parchemin.

Kartouche, à Odoacre, le 27 mars, a écrit:
Père très exécré,

N'eussiez-vous eu l'admirable idée de commencer votre enquête en convoquant cet inconnaissant de Bardieu, je serais volontiers venu vous botter l'arrière-train à coups de rapière.

Cependant, comme vous ne semblez pas être de ces prélats hypocrites se vautrant dans l'or des pauvres et mentant allègrement à leurs paroissiens, je me vois empêché de venir vous trouver pour vous renvoyer à Rome, les pieds en avant. Ceci n'enlève rien à l'aveuglement congénital qui touche les pauvres prêtes romains.

Priant Deos de vous ouvrir les yeux, je vous accorde mes bonnes grâces,

Kartouche de Genève


Au moment où entrera l'homme qui frappait, le très relaté Kartouche sera en train de signer ce courrier, assurément. Qui était réponse à une réponse, sur un mode quelque peu analogue.

Odoacre, à Kartouche, le 25 mars, a écrit:
Très cher fils,

Eussiez-vous été d'autre religion qu'une très fausse et très médiocre, j'aurais répondu avec grand plaisir à votre demande.

Cependant, comme vous n'êtes qu'un autre de ces immondes bâtards de pseudo-porte lame au service de la toute aussi pseudo réforme de la très Sainte Eglise, je me vois dans l'obligation de vous envoyer voir à Corinthe si j'y suis ou de me venir voir comme pénitent et à genoux pour abjurer votre notoire déviance spirituelle.

Priant Dieu vous donner longue vie bonne santé, je me recommande à votre bonne grâce,

Odoacre de Corinthe, Inquisiteur de la Foy.


Lorsqu'Egradas aura refermé la porte, le prévoyant Kartouche se lèvera pour le saluer chaleureusement, et lui proposera quelque rasade d'Armagnac. Le péché mignon du Magnifique, comme le savent tous ceux qui suivent ses inénarrables aventures.
Egradas.
Après avoir entendu le mot « entrer », Eg décida d’entrée en toute logique. Sans s’arrêter d’observer le lieu où travaillait le célèbre Kartouche. On peut dire, que son antre était l’expression d’un homme méticuleux et patient, à elle toute seule. Pour Eg il ne faisait pas de doute que cela représentait une « chance » de travailler pour l’illustrissime Ka, car en dehors de son côté très sympathique et doux, on lui prêtait une réputation de grand professionnel du journalisme. D’ailleurs, de-ci de-là, on entendait déjà certains, …commençaient à s’inquiéter, car un tel journaliste en Guyenne était l’assurance, que les "faits" et seulement les "faits" seraient bien rapportés à la population, sans que pour autant une quelconque passion vienne envahir et polluer son scrupuleux travail.

Bonjour Messire Ka, comment allez-vous, plongé dans votre paperasse quotidienne ?

Vous donnez l’impression de bientôt vous endormir sur votre bureau.. Etes-vous en train de nous réaliser un nouvel article, dont vous êtes seul, à connaître le secret ?

Bon, …je viens pour cette fameuse place d’assistant, dont on m’a parlé, je suis très intéressé par le poste. J’espère que je pourrai faire l’affaire, car je connais votre expérience et votre grande exigence professionnelle. Et je dois dire, …que c’est bien cela qui me plait chez vous. Enfin un journalisme de qualité, …cela ne pourra pas nous faire trop de mal. Quant on entend ce que l’on entend, et qu’on lit ce qu’on lit….


Eg, se retourna pour fermer la porte.

Voila la porte étant à présent bien fermée, …nous allons pouvoir échanger en toute confidentialité…
Kartouche
Effectivement, au moment où Egradas entra, le précis Kartouche était en train de signer sa réponse. Il la plia en deux et la posa, avec le premier courrier, sur un coin de son bureau encombré.

«Messer Egradas, quelle bonne surprise ! Vous n'avez pas changé d'avis depuis hier soir ? Le journalisme vous intéresse donc toujours, même après avoir lu la charte...»

Adressant un sourire à Egradas, il se lève et ouvre son coffre -le deuxième meuble de son entrepôt. Il en sort un flacon et deux petits verres, qu'il pose sur sa table de travail. Il montre à Egradas une deuxième chaise, qui se trouve appuyée contre un mur.

«Prenez donc place, et causons un peu autour d'un godet d'Armagnac.»

Il sert deux verres et rebouche le flacon, qui est bientôt vide. Il tend le premier à Egradas et approche l'autre de son nez, pour le humer.

«Bien, bien... Je pense qu'on ne va pas trop tergiverser, vous me semblez intelligent, lettré et parfaitement à même d'écrire une dépêche ou un article. Avez-vous réfléchi à un sujet que vous souhaiteriez traiter ?»[/i]
Egradas.
Il saisit la chaise en bois se tenant là, …contre le mur. Un peu bancale, car les jointures ne tenaient plus. Il se rapprocha de la table de travail et s’installa aussi confortablement qu’il put.

Le « magnifique » lui tendit un verre d’Armagnac, qu’il regarda légèrement avec une forme de grâce indolente. Car, …il était plus porté sur les femmes que l’alcool. Hum, le magnifique, …à force de travailler prenait des habitudes de vieux garçons. Il planquait des fonds de bouteilles d’Armagnac à moitiés vides dans son coffre.

Merci à vous messire Kartouche, je vais boire pour fêter notre rencontre.

Il avala alors tout d’un coup et toussa aussitôt.
Puis, …il revient sur l’objet de sa présence dans les locaux.


Oui, cher Ka, …vous permettez que je vous appelle ainsi ?

Je suis fort intéressé par le métier de journalisme, et, je l’avoue modestement, …la lecture de vos articles n’y est pas pour rien. Vous avez fait jaillir une vocation en moi, celle de chercher à comprendre le monde dans lequel nous vivons… Et rapporter les « faits » au public.

Bien entendu, je suis sur que votre fréquentation, va beaucoup m’apprendre.

J’ai commencé à étudier la charte de l’AAP qui en effet et un exemple d’exigence en matière de journalisme. Il est impossible de faire n’importe quoi !

Et, en fonction de mes capacités du moment, j’ai donc trouvé un sujet que je compte rédiger par un petit article à propos de la « revu des effectifs de fin de mandat ». Le sujet a l’air de concerner tous les guyennois, et je crois que ce capitaine Archybald, a fait un travail exceptionnel dans le poste qu’il a tenu lors du précédent conseil. C’est en tout cas, ceux que disent les militaires que j’ai croisé.

Par ailleurs, et à titre d’observateur, j’aimerai également avoir la possibilité de vous accompagner sur les sujets que vous allez couvrir vous-même.

Je suis en particulier très intéressé par deux événements marquants de l’histoire de la Guyenne qui se déroulent actuellement. Deux événements …deux procès.

Le premier, le procès "d’intentions" qui c’est ouvert, contre Dame Kindjal par une certaine Demoiselle, inventrice et utilisatrice de lois comme existantes nulle part ailleurs que dans son esprit. La plus connu de celles-ci, étant la "censive". Ce procés, qui est arrivé en fin de mandat, ressemble plus à une lutte personnelle et désespérée contre « l’hérésie – imaginaire », qu'à une véritable démarche d'utilitée publique, ...c'est en tout cas mon premier sentiment.

Le second, le procès menait par son Eminence Odoacre au tribunal inquisitorial de Montauban, qui c’est ouvert à l’encontre de l’évêque Bardieu. Si toutefois ce dernier ne se tient pas à « huis-clos ».Qui me semble va marquer notre époque au sujet des dérives d’un "certain clergé", plus attaché à faire la morale aux autres que se l’appliquer à eux même.

Vous en pensez quoi Ka ?
Kartouche
Le choqué Kartouche regarda Egradas s'enfiler l'entier du gobelet d'un seul coup. Que, sacrilège ! Ce n'était pas demain la veille qu'il lui reproposerait un coup d'Armagnac.

«Comprendre, rapporter. Le second ne va pas sans le premier. Le second exclut aussi le premier, dans un certain sens ; lorsque l'on rapporte les faits et qu'on prétend à l'objectivité, il serait illégitime que d'essayer de faire passer auprès de ses lecteurs sa propre compréhension du monde. Ceux-ci sont à même -nous l'espérons- de comprendre par eux-même ce qui se passe. Notre rôle se borne à sélectionner l'information, à la propose, par ordre d'importance ; c'est uniquement à cela que notre compréhension sert. Malheureusement, beaucoup -journaliste ou non- tendent à l'oublier aujourd'hui. C'est toujours un oubli très intéressé, malheureusement.»

«Tenez, par exemple rédacteur à l'AAP n'écrira pas : «Aujourd'hui encore, Istar.333 se fourvoie dans son interprétation juridique.» ou alors «Nous pouvons nous poser quelques questions quant à l'opportunisme de cette mise en accusation, alors que Kindjal a nommé Sancte il y a près d'un mois.» On écrira plutôt : «Plusieurs voix critiques, en particulier deux avocats du barreau de Guyenne, se sont faites entendre à l'égard de l'interprétation faite de la loi par Istar.» ou bien «Près d'un mois après la nomination de Sancte -que le duc avait pourtant interdite- Kindjal a été mise en procès.» Voyez-vous ce que je veux dire ? »

Le très subtil Kartouche esquisse un sourire on ne peu plus machiavélique. Après tout, n'est-ce pas ce qu'il fait depuis quelques mois déjà ?

«Bien, venons-en aux faits, je vous vois pressé d'en découdre. Je n'ai pas d'objections quant au sujet. Prenez garde, simplement, à ne pas sombrer dans une éloge dithyrambique. Si vous choisissez l'option d'un long article suivi avec des opinions de personnes plutôt qu'une brève dépêche factuelle, efforcez-vous de trouver quelqu'un qui est plus critique à l'égard de son travail. Autrement, on vous taxera de journaliste partial, de propagandiste de bas étage. Et vu le handicap avec lequel vous partez en travaillant avec moi -même si personne ne devrait le savoir- il vaut mieux essayer de ne pas aggraver la situation. Tenez, si vous ne savez pas par où commencer, pourquoi ne pas contacter Istar.333 : c'est vers elle qu'on se tourne en général lorsque l'on souhaite se plaindre de quelqu'un...»

Le sourire tout à l'heure machiavélique se fait soudain mystérieux.

«Pour le reste, on verra ce que je ferai moi-même. Le procès à l'encontre de Kindjal ne tournera en eau de boudin : le juge sera un de ces gens du GPS, et *on* lui dira d'acquitter la mairesse. L'autre affaire sera plus intéressante à traiter, mais je ne sais pas vraiment ce qu'on en saura à l'extérieur. Je ne pense pas que les interrogatoires menés par le vieux grec seront ouverts à tous : il n'aime pas trop la publicité, sauf quand ça l'arrange. Par exemple pour enfoncer le clou sur l'ami Bardieu... M'est avis que le procès ne sera pas contre les hérétiques de Guyenne, mais contre les ecclésiastiques déplaisant à Odoacre en s'octroyant trop de droits.»

L'essoufflé Kartouche termine son verre et regarde un instant Egradas, avant de reprendre.

«On a beaucoup parlé aujourd'hui, il est temps de se mettre au travail, si vous êtes d'accord, avant que vous ne contactiez Istar, je souhaiterais lire votre lettre...us n'avez plus de questions. Et si vous avez besoin d'aide pour écrire à Istar, dites-le moi : il faut veiller à rester subtil et diplomatique. Et puis, rappelez-vous : on ne la contacterait pas pour lui demander si elle à quelque chose à redire d'Archybald, mais pour savoir si elle a reçu des plaintes à son encontre...»
Egradas.
Après la démonstration magistral, Eg senti l’utilité de montrer au « magnifique », qui avait bien compris les subtilités de langage. Comprendre et rapporter, voilà l’activité que devait exercer un journaliste dans la plus grande impartialité.

Vous avez bien fait cher Ka, de m’indiquer et de m’informer les erreurs à ne pas commettre.

Il se mit rapidement au travail afin de rédiger un courrier.


Citation:

Lundi 29 mars 1458

Bonjour, Demoiselle le Procureur Istar333.

Je suis journaliste pour L’AAP et je réalise actuellement un article au sujet de la« revu des effectifs de fin de mandat », qu’à eu l’initiative de faire le Capitaine Archybald, membre du conseil de Guyenne où vous êtes actuellement en exercice, jusqu’à demain.

En effet l’AAP couvre cette manifestation, qui est un événement marquant se déroulant en Guyenne. Comme nous réalisons notre travail de la manière la plus objective qui soit, il nous a semblez important de vérifier auprès de vous, si nos informations était justes et bien fondées.

Un grand nombre de militaire s’accordent à dire que le travail de ce Capitaine fût exceptionnel et marquera l’histoire de l’Ost de Guyenne. Est- ce que de vôtre côté, vous pensez la même chose, et, avez-vous reçu des plaintes lors de son exercice ?

Vous remerciant par avance de la réponse que vous me ferez afin d’avoir un tour d’horizon, je vous prie de recevoir Demoiselle l’expression de mes sentiments les plus distingués
Egradas. Pour l’AAP


Voilà, vous en pensez quoi ? Je peux envoyer?
Kartouche
L'abasourdi Kartouche prend connaissance du courrier. Bigre ! c'est qu'il travaille vite, le nouveau.

«Vous avez très bien compris ce que je voulais dire par rapport au fond. Par contre, sur la forme, je me permettrais quelques remarques... Hormis quelques erreurs d'écriture, il y a deux points dont j'aimerais parler. Tout d'abord, l'adresse : je la trouve un peu trop familière et, paradoxalement, désuète, "demoiselle le procureur", vous savez... J'écrirais plutôt, par exemple : "Au procureur de Guyenne, Dona Istar.333, salut !". Il faudra changer en conséquence la formule de salutations, naturellement. L'autre chose, c'est sur la raison du contact. Il me semble qu'on peut insister un peu plus sur le fait que vous la contactez parce qu'elle est procureur. Et pas comme ça au bol. Qu'elle comprenne bien qu'on l'interroge pour l'objectivité, et pas pour qu'elle nous donne elle son avis sur Archybald (ce qui n'aurait sans doute pas raison d'être, d'ailleurs). Par exemple, dans l'avant-dernier paragraphe, préciser : «Est-ce qu'en tant que procureur, les éléments en votre possession laissent penser la même chose, ou bien avez-vous reçu des plaintes à l'encontre d'Archybald au cours de votre mandat ?»

«Si vous le permettez, je vais aussi corriger quelques petits détails.»

Prenant la feuille et sa plume, et sans attendre de réponse, il commence à modifier le brouillon.

Citation:
Lundi 29 mars 1458

Bonjour, Demoiselle le Procureur Istar333. [à réfléchir]

Je suis journaliste pour L’AAP et je réalise actuellement un article au sujet de la « revue des effectifs de fin de mandat », organisée par le capitaine Archybald, membre du conseil de Guyenne, où vous êtes actuellement en exercice en tant que procureur. Nous en avons profité pour recueillir quelques opinions à propos d'Archybald.

En effet l’AAP couvre cette manifestation, qui est un événement marquant de ces derniers jours en Guyenne. Comme nous réalisons notre travail de la manière la plus objective qui soit, il nous a semblé important de vérifier auprès de vous, si nos informations était justes et bien fondées.

Un grand nombre de militaires s’accordent à dire que le travail de ce Capitaine fut exceptionnel et marquera l’histoire de l’Ost de Guyenne. Est-ce que de vôtre côté, vous pensez la même chose, ou avez-vous reçu des plaintes lors de son exercice ?

Vous remerciant par avance de la réponse que vous me ferez qui me permettra d'avoir une vue plus globale, je vous prie de recevoir, Demoiselle, l’expression de mes sentiments les plus distingués. [à réfléchir]

Egradas. Pour l’AAP


Il tend la feuille à Egradas.

«C'est un exemple comme un autre, mais je pense qu'il y avait quelques petits détails à modifier. Du moins les aurais-je modifié si c'est moi qui écrivais la lettre.»
Francois_noel
Citation:
Messer Journaliste,

Je vous invite à la première conférence publique de l'Académie Royale de France pour y assister à l'Allocution de messire Constant Corteis , Sujet Guyennois, directeur du département d'Ontologie de l'institut des belles lettres de l'Académie ainsi que de Messire Castello, copiste au même institut.
La dite conférerence aura lieu dans nostre antenne du centre-ville (Forum 2 - Ville de paris -Royale Académie)
En espérant que l'évènement vous inspirera le coup de plume facile et didactique.
Je pense qu'il y a là l'occasion de donner une image positive de la Guyenne dans le Royaume.


Ci-joint, Le Programme

Bien Cordialement

Membre du Collège des Académiciens Royaux de France


Citation:


Les Art et les Lettres : l'élévation de l'esprit dernier
Pro Patria et Libertate

1ere partie:
-Ouverture : Dame Sindanarie, Grand Académicien Royal de France
-Les idées (Castello)
-"La vertu comme condition d'accès à une téléologie complète." ( Corteis)
2eme partie :
- Ouverture sur les choses de Plautus : l'Élévation comique ou la vis comica ( Mimmome)
- Petit passage sur les choses de Terence : l’Humanitas et la tragédie : Nihil humano alienum puto (Mimmome)
- Tenter d'élever son esprit, chose vaine ou chose naturelle? ( Mimmome)
- "αταραξια comme idéal littéraire" (Corteis)
3eme partie :
-Questions au conférenciers
-Cloture: Dame Sindanarie, Grand Académicien Royal de France

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En savoir plus:
FNdV : Savie, Son œuvre
Kartouche
Un jour plus tard, ou deux peut-être, le Magnifique reçut un courrier. Un rictus amusé s'afficha sur son visage à mesure qu'il en prenait connaissance. Autant parce que ce qu'il avait entendu jusque-là de cette Académie royale n'avait rien de très élogieux, autant parce qu'il savait qu'en partant maintenant, il lui serait difficile d'arriver à Paris avant le début de la conférence. Autant, ajouta-t-il mentalement, parce que ces imbuvables académiciens semblaient avoir bien besoin d'un journaliste pour voir leurs affaires prendre une tournure plus... publique. Mais qu'importait, cette invitation était pour li l'occasion de recueillir quelques informations, voire contacts, qui -qui sait ?- pourraient un jour lui être utiles. Il releva la tête et regarda Egradas, qui travaillait sur un coin de la table ; l'ordonné Kartouche avait dû pour cela lui faire un peu de place, ce qui n'avait pas été sans mal.

«Mon collègue, je viens de recevoir un petit papier m'invitant à aller à Paris, et je pense que je vais en profiter. Je vous confie la Guyenne en mon absence. Prenez-en soin, ne ratez rien et n'hésitez pas à me contacter si nécessaire... je serais à l'Académie royale.»

Sans attendre de réponse, parce que le temps courait, il se leva, laissant là presque toutes ses affaires, mit son manteau et son chapeau, et s'en alla vers la porte.
Egradas.
[Lendemain...]


Par une fraîche matinée à l’heure de l’aube blanche, il se leva de bonne humeur et se dirigea vers son lieu de travail. Le ciel faisait deviner, que ce serait sans doute une journée de pluie de fin d’autonome. Il en profita pour sentir sur ses joues, la vivacité que produisait la température du matin dans son esprit. Sa réveille…

Arrivée donc, de bonne heure à l’entrepôt, une réponse l’attendait. En effet, pendant la nuit son courrier avait été lu par Demoiselle l’Ex Procureur de Guyenne Istar.333. Et, … avait fait l’objet d’une réponse précise, sans aucune circonspection. A la lecture de la missive, …Eg. ne fut pas surpris de la réponse, …son esprit réaliste se doutait bien que çà serai de cet ordre.

Citation:
Bonjour Messire Egradas.

J'ai un très grand respect pour les soldats de l'OST et en ce qui concerne le travail de messire Archybald, il a fait son travail de capitaine mais pas de là a dire que c'était un travail exceptionelle et qui se démarque de tous les autres capitaines que l'histoire de l'OST.

Pour répondre à votre question, j'ai reçu aucune plainte concernant l'OST.

Bien à vous

Istar.333
Procureur de Guyenne



Après la lecture de la réponse, il laissa sur la table de travail le document afin que le « magnifique » Ka découvre ce dernier. Ce courrier ferait office de balance, dans l’article qu’il s’apprêtait à rédiger. Car, il avait à présent recueilli assez de témoignage pour boucler de manière impartiale, son article. Il se demanda toute fois si l’avis d’un Ex Capitaine de l’Ost n’aurait pas été plus utile, pour juger des compétences, du Capitaine Archybald ?

Tout en préparant un coin de bureau dans l’entrepôt il remarqua qu’une invitation avait été adressée à « the Kartouche group bureau ». Le « magnifique » déjà au travail depuis un moment, était en train de se préparer pour justement allé rapidement sur place afin de faire ce pour quoi il était payé, c'est-à-dire du journalisme. S’adressant à Eg se dernier lui dit sur un ton pressé :

Citation:
«Mon collègue, je viens de recevoir un petit papier m'invitant à aller à Paris, et je pense que je vais en profiter. Je vous confie la Guyenne en mon absence. Prenez-en soin, ne ratez rien et n'hésitez pas à me contacter si nécessaire... je serais à l'Académie royale.»


Eg sourit, tout en regardant à qui s’adressait l’invitation…

Bonjour, cher Ka, …comment allez- vous, …avez-vous passé une bonne nuit ?

Ce n’est pas adressé aux « journalistes », ce que vous lisez là ? Mais, j’ai de quoi faire pour la journée, rassurez-vous, …bonne ballade !


Pas le temps d'une réponse ce dernier était déjà dans les escaliers...
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