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Enfin... depuis le temps !

Maeve.
Des années ? Non… Sa vie qu’elle attendait ce moment. A se demander si son premier mot n’avait pas été « Licorne » au lieu de « Maman »… En tout cas ce n’ était pas très loin. A quatre ans déjà elle affirmait dans les tavernes dieppoises sa ferme volonté de devenir un chevalier… et avant ça, un membre de l’ordre royal de la licorne…
Toute sa vie avait été menée tambour battant par ce rêve… Quelques bêtises d’enfant, mais déjà dans les prunelles le sérieux de celle qui sait où elle va. A huit ans, elle avait commencé l’apprentissage des armes. Appliquée, elle avait perfectionné son art…

Et puis il y avait eu cette clairière… une aube comme une autre…. Une gamine comme tant d’autres… de l’herbe, des fougères, et un coquillard… Les cris, la confrontation avec le Mal, la lame, le sang, les marques, les sauveurs… elle les avait à peine entendus… elle avait senti les mains, reconnu la chevelure, appris le nom de l’autre, avait été soignée… des Licorneux, bien sur….
Bien sur ! qui d’autre… Sa mère, son père, sont membres de la licorne. Son oncle en a été grand maitre. Ce sont les défenseurs des opprimés, les sauveurs des agressés, les chevaliers des temps modernes, les combattants de la justice, la Licorne ! En l’occurrence, une chevelure de feu, un ténébreux…

Ils n’avaient fait qu’ancrer en elle un désir déjà profond. Mais elle avait patienté, la Flamme… Brulant de mille feux, et pourtant attendant… D’abord d’avoir l’âge, et puis… et puis d’être capable. Maeve s’est choisi un maitre d’armes. Comment se présenter sans avoir travaillé ? Comment même l’imaginer ? Non… Elle s’est entrainée. Puis… elle L’a attendu. Son frère, son amoureux, son promis.
Parce que comme elle, il partage ce rêve, cette envie. Chevalier, un jour ils seront chevaliers. Elle sait, la Flamme, que le chemin sera long, très long… Que peut-être, surement, elle mourra avant d’atteindre son but, mais cela ne l’empêche pas de marcher vers cet objectif. Un pas après l’autre, sans faillir…

Il était temps… C’était maintenant ou jamais. Pourquoi ? La raison est simple… Maeve Alterac, quatorze ans, vient de tuer son premier homme… Dans une taverne bourguignonne, elle avait poignardé de sa dague un zokoiste qui menaçait un blondinet qu’elle considère comme son frère. Il était mort. Et la Flamme de vaciller… Soit elle devient une femme au regard aussi vide et dur que ces mercenaires qui n’avaient pas relevé ni soigné l'un des leurs… Soit elle persévérait dans son rêve. Il lui fallait rejoindre Ryes, ou elle était perdue…

Alors ils en avaient parlé, pendant des heures. Et finalement… Ils avaient emprunté le long chemin jusqu’à Ryes. Arrivés au village, ils avaient pris le temps de passer une nuit dans l’auberge du vieux François. Deux chambres, bien entendu. Ils ont beau s’aimer, ils ne sont pas mariés ces deux là, alors chacun son lit, chacun sa toilette, chacun sa chambre.

Avant l’aube elle se lève, comme tous les jours depuis maintenant six ans, et trouve un endroit où s’entrainer. Bandant l’arc, elle tire dans les cibles improvisées, à des tas d’empans de distance. Sans relâche, jusqu’à épuisement de son bras. Alors, elle ramasse sa hache, et reprend les mouvements appris par Snell, méthodiquement, l’un après l’autre. Enfin, pour se reposer, elle cherche l’arbre le plus haut, et en gagne la cime. Nonchalamment, sans se presser, branche après branche, en habituée de la grimpette. De là haut, elle cherche le cours d’eau et l’avait suivi du regard. Ce n’est qu’apaisée et fatiguée qu’elle regagne sa chambre.
La toilette rapidement expédiée, elle rejoint Gaspard. Ensemble, ils graviront à cheval la longue pente jusqu’à la Citadelle qui surplombe Ryes. La caillasse roule sous les sabots des chevaux, elle encourage Fernand d’une flatterie sur l’encolure. De même, elle offre un sourire à Gaspard, qui mérite autant qu’elle d’entrer dans la citadelle… Enfin le chemin s’ouvre et ils atteignent le poste de garde… Poliment, la jeune Alterac descend de son cheval, qu’elle garde à dextre. Entrainant Gaspard à sa suite, elle avance vers le poste de garde, avisant l’homme d’armes qui tient la herse baissée. Derrière, surement, ses parents, son oncle, Cerrid, Ethan et tant d’autres… Mais pour autant, son entrée n’est pas gagnée.


Bonjour à vous. Je m’appelle Maeve Alterac, et voici Gaspard de Nerra. Nous venons postuler au titre d’écuyers personnels… Pourriez-vous remettre ces missives au Haut Conseil, s’il vous plait ?

Polie, sans faille… elle présenterait parfaitement bien si sa coiffure n’avait pas décidé de libérer quelques boucles rebelles, si ses pommettes n’avaient pas été rougies par le froid, si sa main gourde n’avait pas tremblé alors qu’elle tendait sa missive, encourageant son promis à faire de même.

Spoiler:
 

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Gaspard.
Voilà longtemps déjà qu'ils parlaient de la Licorne, ce rêve qu'ils avaient en commun revenait de plus en plus souvent au cours des conversation et l'un comme l'autre ne voyaient pas leur avenir en dehors de l'ordre. Nul lien de sang n'unissait Gaspard a l'ordre au contraire de Maeve, mais il avait néanmoins été bercé des le plus jeune age par la chevalerie. Comment le filleul de Marie Alice aurait il pu grandir dans un autre cadre? Le jeune Nerra avait donc fini par se laisser convaincre qu'il était temps de postuler. Les circonstances particulières ne lui avaient pas laissé le temps en plus dont il aurait bien eu besoin pour assoir des bases plus solides en terme de maniement des armes. Il n'avait comme seul bagage en ce domaine que les leçon d'Erik dont il avait été écuyer durant son séjour au sein de l'armée de Snell.

Mais Maeve avait besoin de venir ici et il n'avait pas été question d'attendre plus longtemps avant de prendre la route vers le Nord et la Normandie. Aurait il postulé si Maeve ne l'avait pas fait? A cette question nulle réponse ne lui vint tant leurs destins étaient intimement liés et ce depuis toujours. Bien que n'ayant pas souffert le quart de ce que la Flamme avait enduré, il avait été la, patient, l'aimant d'un amour fraternel alors qu'elle surmontait les trop nombreux obstacles qui se dressaient sur sa route. Et le dernier accident avec Jules avait été celui de trop pour la rouquine. Il fallu très peu de temps à Maeve pour se décider a partir. Elle avait prévenu le jeune Nerra de préparer ses affaires au plus vite et qu'ils partiraient dès que tous deux seraient prêts.

Avec la plus grande méticulosité il avait alors préparé ses affaires à la demande de sa douce et ils s'étaient mis en route. Le paquetage était bien maigre, quelques morceaux de pain juste au cas où, des atours propres pour le moment où ils se présenteraient a Ryes et l'épée dont Gaspard ne se défaisait plus, fut ce pour le plus petit trajet. Et passé dans se ceinture, on pouvait apercevoir le fourreau d'une dague dont seul la poignait ornée d'un saphir était visible. Arme qu'il priait ne jamais avoir à utiliser mais dont il savait qu'il ne pourrait jamais se défaire tant elle importait a ses yeux. L'ultime présent de sa mère ne le quitterait jamais.

Enfin ils aperçurent le village et décidèrent d'y passer la nuit. Idée qui fit le plus grand bien à Gaspard, ses rêves depuis leur départ ne se portaient plus que sur de bons lits chauds, du gruau fumant et de la bière. Et une bonne nuit de sommeil ne serait pas de trop pour aborder plus sereinement la longue journée qui les attendait sans doute le lendemain. Préférant ne pas veiller tard dans la salle commune il rejoignit assez tôt sa chambre. La fatigue se faisait pesante après le voyage et il ne serait pas de bon ton que l'on pense le jeune brun amateur des veillées nocturnes de taverne. Les nouvelles allaient toujours très vite dans ces petits villages... Aussi laissa t'il la bière de coté au profit d'un sommeil réparateur qui l'emporta peu de temps après que sa tête a touché l'oreiller.
Le lendemain il ouvrit un œil en entendant des pas dans le couloir alors que le soleil n'était pas encore levé. Sans une hésitation il reconnut le pas leste de Maeve et sourit en se rendormant. Il n'avait aucune envie de la rejoindre dans le froid et il n'avait pas plus envie de la priver de son seul moment de solitude de la journée.

Quelques temps plus tard, habillé de frais, il descendit engloutir un morceau de pain frais en attendant Maeve qui ne tarda pas a se présenter puis ils prirent ensemble la direction du lieu qui marquerait le terme de leur périple jusqu'en Normandie. Le chemin sinueux monte en pente douce vers la citadelle de Ryes et les chevaux peinent un peu apres le long trajet deja effectué. Mais bien vite ils arrivent enfin au poste de garde de l'ordre de la Licorne ou ils mettent pied a terre, menant les bêtes par la bride. Puis comme a l'accoutumée le jeune brun laisse La Flamme s'occuper des présentations, inclinant la tete quand son nom est prononcé. Avançant d'un pas il tendit la missive qu'il avait préparée pour l'ordre.


Voilà ce que j'aimerais que vous remettiez au Haut Conseil pour moi. Je vous remercie d'avance Messire.


Spoiler:
 

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Breccan
Deux semaines...deux semaines que le Gallois se gelait les miches dans ce conduit intra-hersos hautement concentré en courant d'air réfrigérant. Fort heureusement cette petite quinzaine de jour fut plus que fourni niveau arrivée, ce qui permettait à Breccan de s'évader quelque peu en pensant à autre chose et de se réchauffer par le biais de la parlote. Du moins en ce qui concerne les zygomatiques et autres muscles de la mâchoire. Voila, Brec se réchauffait la mâchoire. C'est déjà ça. Les deux semaines ,qui se sont écoulées étonnement vite soit dit en passant, ne signifiaient qu'une seule chose...roulement de tambour et roulement de poste surtout. Fini la herse et coucou bonjour le poste de garde. Il y fait un peu plus chaud, on est nettement moins exposé à la rigueur du froid polaire qui frappe Ryes et...c'est déjà ça. Oui je l'ai déjà dit, et alors?!? Cependant avant de profiter de ce luxe certain, il fallait bien terminer la journée ainsi que l'accueil des éventuels arrivants.

D'ailleurs en parlant d'arrivée...

...en voila une groupée dis donc. Deux pour le prix d'une mais attendez un peu. Breccan se demanda soudainement si le blizzard ne lui jouait pas des tours en modifiant tel le désert farceur, la silhouette des deux courageux qui s'aventuraient dans cette lointaine contrée Normande. Le Gallois avait beau plisser des yeux ou autre contraire les ouvrir bien grand..rien à faire...ces derniers paraissaient toujours aussi petit. Bien évidemment ils n'avaient rien à voir ces curiosités modèle réduits que l'on peut trouver dans certain marché ou foire. Puis au fur et à mesure de leur sinueuse ascension vers la herse, la réponse se fit aussi claire que le cristal. Des enfants. C'est bien la première fois depuis qu'il bosse à la garde de la forteresse..ce qui avoisine la bonne flopée de mois, que Breccan se retrouve face à des enfants. Faut dire que la plupart du temps, les mioches ne s'aventurent pas jusqu'ici, préférant sans doute la sécurité plus que relative des villes plutôt que le vide et la solitude des routes de campagnes. Et son lot de mauvaises rencontres. Ne pas les oublier celles là.
Breccan esquissa un fin sourire en voyant le jeune garçon et la jeune fille qui lui rappelait franchement quelqu'un. Les présentations ne firent que confirmer ce qu'il présumait déjà. La fille de Marie Alice et du Gardon, Flaiche. Sa présence ici devant l'antre de la Licorne ne l'étonne guère...avec des parents comme les siens, elle pourrait même être née à Ryes. Trêve de monologue mental Brec! Occupe toi d'eux. Il leur souhaita la bienvenue et s'empara de leurs missives avant de les mettre en sécurité dans la poche intérieure de son mantel.


Maeve Alterac, Gaspard de Nerra.
Soyez assuré que vos lettres seront portées au Haut Conseil dans les plus brefs délais.
Parole de Licorneux.

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Maeve.
Les mains débarrassées des missives rédigées avec application par le jeune couple se retrouvent et s’enserrent, tant par réflexe que pour se soutenir. Si Gaspard a pour son âge une taille peu commune, promettant de devenir rapidement aussi grand que sa mère, voire atteindre la hauteur de son colosse d’oncle, la Flamme quant à elle reste malgré les entrainements et les repas gargantuesques qu’elle s’enfile sans honte aucune trois à quatre fois par jour d’une stature plutôt petite et mince. Si bien que même plus agée que son promis, elle lui arrive difficilement à l’épaule, même si elle peut combattre avec lui à armes égales, grâce à un entrainement très poussé.
Sur la selle oscille encore sa hache, cadeau de son oncle. Taillée à sa taille, forgée par un Enguerrand minutieux qui y avait gravé quelques surprises à seule fin de faire sourire sa nièce, elle ne demande qu’à être utilisée à bon escient. Sur la cuisse de la rouquine, la dague aux armes Alterac offerte par sa mère quelques temps après son agression…

Cette attaque dans une forêt limousine à laquelle elle repense alors qu’elle dévisage sans vergogne l’écuyer licorneux qui leur promet de transmettre leurs lettres de candidature. Poli même s’il omet de se présenter, le nez rougi par le froid, l’attitude légèrement condescendante de l’adulte face aux enfants, il enfourne les parchemins sans autre formalité.
Elle ne s’offusque pas du regard complaisant, après tout, elle en a l’habitude. Qui peut savoir que sous les boucles rousses, les saphirs qu’elle fixe sur Breccan ont vu plus que bien des personnes âgées ? Une fois l’examen terminé, elle détourne légèrement les yeux, détaillant la herse, la double enceinte, les hautes pierres, et les remparts qu’elle ne peut que deviner, tout là haut…
Derrière ces murs… se trouvent ses sauveurs. Une Rousse Pivoine et un Blond Ténébreux qui l’avaient sorties des canines d’un ange déchu duquel elle avait hérité de la balafre qui parcourt sa joue droite. Un instant, un courant d’air, et elle sent de nouveau le froid piquant de la lame qui avait entaillé la peau, faisant couler le sang, sur le minois jusqu’alors angélique de la jeune Alterac, sur ses cuisses, ensuite. Elle avait revu Cerrid, à quelques reprises. Dans sa malle à Sémur repose encore le lit de poupées, désormais inutilisé, que la licorneuse lui avait fabriqué. Mais sa route n’avait pas encore recroisé celle d’Ethan.

Elle hésite, la Flamme, jetant un coup œil vers Gaspard. Maeve s’éclaircit la gorge, et attirant l’attention de l’Ecuyer, elle ose poser la question qui lui brule les lèvres… Non, non, elle ne demandera pas ses parents. Rien que d’imaginer la tête de Marie si elle osait réclamer sa maman à l’entrée de la citadelle suffit à oublier ne serait-ce que l’idée. Mais…


Dites Zut c'est quoi son nom ? Sieur… Sauriez-vous, s’il vous plait, si peut-être Ethan Newton et Cerridween de Vergy … enfin s’ils sont présents à Ryes actuellement ?
Serait-il possible de leur demander s’ils voudraient venir à notre rencontre ? Ou peut-être nous rejoindre à l’Auberge du village pour partager un verre de Bourgogne que j’ai amené de chez moi ?
Ou nous glisser un autogra… un petit mot ? Ou…


Beaucoup de mots pour une si petite demande après tout. Juste voir s’il est possible, pendant que le Haut Conseil prend connaissance de leurs candidatures, de capturer deux de leurs chevaliers afin de donner des nouvelles, en prendre d’Ethan, enfin le remercier à sa juste mesure… Et vérifier ce qu’elle a entendu sur Cerrid en papillonnant au milieu de la Zoko, avant de tuer l’un des leurs. Peut-être apprendre cette nouvelle à la Pivoine aussi, et recueillir ses conseils sur l’attitude à adopter dans des cas comme ceux-là.
Les doigts menus serrent de plus belle la main du jeune Nerra. Il ne connait ni l’un ni l’autre lui, et elle a hâte, aussi, de lui présenter ceux dont elle lui a tant parlé à Louhans… les chevaliers grâce auxquels elle peut se tenir là ce jour, postulant pour peut-être dans de nombreuses années graver son nom en bas de cette liste si prestigieuse.

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Gaspard.
Et voila, le long trajet voyait la première partie de son but remplie. Les lettres étaient remises en main propre et Gaspard ne put s'empêcher de grimacer un peu a la seule pensé qu'il ne maitrisait désormais plus rien. Lui qui aimait avoir le contrôle sur ce qui l'entourait se retrouvait dans une situation détestable, a savoir l'attente fébrile de l'accord d'un tiers; ou de plusieurs en l'occurrence. Mais comme si la Flamme lisait les secrètes pensés qui s'agitaient dans la caboche du jeune brun elle vint se nicher contre lui et chassa ses doutes et l'impatience qui le gagnait deja alors que l'homme de garde n'avait toujours pas fait un pas en direction du haut conseil.
Si jamais Gaspard était pris son maitre aurait deja ca a lui apprendre: la patience. La seule personne qui pouvait tempérer ce trait de caractère était a coté de lui mais les jeunes gens seraient sans doute séparés si jamais ils venaient a etre acceptés tout deux. Cette nouvelle pensé vint ternir un peu le tableau mais Gaspard savait qu'il était désormais engagé et qu'il se devait d'être un homme bon pour lui même et pour sa douce. Et ca il le trouverait ici semblait il.

Presque avec stupeur il s'aperçut qu'il baissait désormais les yeux pour les plonger dans ceux de Maeve. Le frêle gamin commençait a grandir, a s'étoffer, et bien que n'ayant nullement la carrure d'un bretteur ou d'un guerrier on sentait qu'il avait le potentiel pour devenir fort. Rien ne permettait de juger si cette force serait bien utilisée ou meme si il serait un jour digne d'intégrer l'ordre mais en lui se dessinait au moins le physique d'un combattant.
Le regard indéchiffrable et le torse bombé il ne montra presque aucun signe de surprise, en dehors d'un haussement de sourcil imperceptible, lorsque Maeve posa la question au garde. Ethan et Ceridween... les noms évoquaient quelque chose a Gaspard, comme un souvenir qui flottait aux limites de sa mémoire mais dont il ne pouvait déterminer l'origine. Mais Maeve semblait les connaitre et bien qu'il trouva sa demande un peu osée il ne put retenir cette fois ci un sourire a l'attention du garde.

Et la rouquine avait apporté du vin! détail qu'elle avait omis de préciser sans quoi le précieux breuvage ne serait pas arrivé intact au terme du voyage. Dire qu'ils avaient bu de l'eau les soirs les plus froids et ou la fatigue se faisait la plus intense. Il penserait a prendre ses propres dispositions la prochaines fois et investirait au plus vite dans une solide flasque pour les longues soirées qui se profilaient deja. Peut être même a l'auberge trouverait il son bonheur.

Gaspard a son tour hésita puis jeta un regard en coin a Maeve. Si elle avait osé après tout lui aussi pouvait.


Excusez moi Messire mais je n'ai pas entendu votre nom et j'avoue que cela me perturbe un peu. Sans doute ai je manqué d'attention mais j'aimerais beaucoup savoir le nom de celui qui nous fait si bon accueil. Apres tout vous êtes la première personne de l'ordre que nous rencontrons disons... officiellement.


Les formes étaient mises, la demande était polie, le jeune brun ne pouvait pas faire mieux pour paraitre avenant. On lui avait toujours apprit a se présenter et bien que Maeve s'en soit occuper pour lui cette fois la, le garde connaissait ses interlocuteurs. Gaspard espérait toutefois ne pas avoir deja commis un impaire qui lui vaudrait une réflexion désobligeante mais la curiosité du jeune homme surpassé son appréhension.

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Cerridween
[Du haut des remparts...]


… elle contemple la campagne.
Chaudement emmitouflée dans une cape noire, licorne battant doucement sa frêle silhouette au grès du vent, elle regarde l'horizon et les terres.
C'est son refuge. Peu le connaissent à la Licorne. Elle se balade sans bruit comme une ombre le long du chemin de ronde. On y voit sans être vu, on observe, on s'informe. On regarde à loisir, les entrainements, les va et vient. Le temps. Le temps qui passe à Ryes, les saisons, les champs qui se couvrent de blé ou d'orge, les arbres qui flambent avec l'automne, les nuages qui arrivent du large. Oiseau de proie et louve, elle guette, du haut des longs murs qui protègent la citadelle. Toujours là, sans y être, silencieuse...

Aujourd'hui il n'y a rien de bien mouvementé. Elle regarde la routine des lieux sans bouger sur le rempart proche du poste de garde. Les marchands recommencent à prendre les routes, les paysans sortent pour aller commencer à labourer la terre gorgée d'eau. L'odeur de l'iode vient chatouiller ses narines, annonçant de la pluie pour bientôt. Un soupir passe doucement sur les lèvres de la Pivoine noire. La matinée a été occupée dans la salle d'arme à désapprendre. Désapprendre à se battre à deux lames. Désapprendre à bouger son bras droit. Oublier les réflexes acquis pendant de nombreuses années, des cours de son frère jusqu'à la salle d'arme de Ryes, en passant par les guerres et les duels. Le corps se rebelle et ne veut pas céder. Il faudra du temps... la main gauche passe doucement sur l'épaule maintenue par le tissu de lin noir. Mais le temps ne cicatrisera pas tout cette fois...

Soudain les émeraudes se plissent et regardent la route d'accès. Deux cavaliers s'approchent. La Pivoine lentement se déplace pour se déporter au dessus de la porte. La main se pose sur le granit d'un des créneaux et elle regarde. Ils sont jeunes. A force de voir passer près de Ryes ou en son sein voyageurs et visiteurs ses yeux savent détecter, soupeser, définir. La force de l'expérience qui se lit sur les ridules au coin de ses yeux, sur son allure froide et au plus profond des sinoples qui ne cillent que rarement. Au fur et à mesure que les silhouettes avancent la surprise se lit doucement sur les traits. Ses boucles rousses... les yeux papillonnent. Sa vue doit la trahir. Non. De gueule et de sable. Un sourire se peint lentement à la commissure droite de la lèvre de la Capitaine.

La silhouette noir a disparue quand ils atteignent la herse.
Elle a lentement descendu les escaliers et fait le tour pour regarder dans un coin l'entrée.

Maeve Alterac.
Elle a grandit. Les yeux détaillent. Breccan a des missives dans les mains. Elle sourit. Un jeune garçon a sa droite. Il lui tient la main. Elle ne distingue rien de plus pour l'instant. Le sourire s'éteint lentement. Le masque retombe lentement pour qu'elle redevienne le Capitaine qu'il sied, la main écarte légèrement la cape et elle s'avance.

La herse !

La voix est posée mais forte. Les cliquetis des rouages se fait entendre quelques instants après et le chevalier s'approche vers le petit groupe. Un signe de tête vers Breccan, une lueur dans les yeux. Elle s'approche de la petite rousse et la regarde avec bienveillance.

Maeve... cela faisait longtemps...


Elle fait un baiser sur son front et passe une main contre la joue qui garde la marque de leur dernière rencontre. Elle sourit doucement.

Qui est ce jeune homme que je n'ai pas le plaisir de connaître ?

La roussette hoche doucement la tête, sentant fleurir un sourire entre joie des retrouvailles et gratitude sur ses lèvres, avant de tourner un regard amoureux vers le jeune brun au bout de son bras et de revenir dans les émeraudes de la Capitaine.

Bonjour Chevalier... ravie de te revoir. Et je te présente Gaspard de Nerra, le pupille de Maman, et mon promis. Il souhaite comme moi intégrer l'Ordre.

Les émeraudes dévisagent le jeune homme qui se tient là. L'écho d'une glace qui se brise et d'un long cri vient un instant résonner au creux de son oreille. Lentement sa main valide vient lever le menton du brun et elle plonge ses yeux dans le reflet des yeux d'une autre. Rien ne passe sur le teint d'albâtre ni dans ses yeux. Pas même cette perplexité qui s'installe en coin. Un instant elle sonde, avant qu'elle le relâche doucement.

Gaspard de Nerra... comme vous avez grandi...


Elle se tourne vers Breccan sans irrespect mais sans cérémonie.

Je me charge de les mener à Ryes et de leur trouver un toit. Je vous charge de porter les lettres à Ethan... le Haut Conseil les examinera bientôt. Faites vous remplacer le temps de votre départ * en murmurant * il y a une bouteille de Bordeaux qui vous attend au poste également... et celle là n'est pas sur un piquet...

Elle refait face aux deux... gamins... ils ne sont encore que des gamins... elle aura temps d'évaluer ce qu'ils ont dans le ventre.

En chemin, jeunes gens...

Elle les invite d'un geste de la main à faire chemin inverse.

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Cerridween de Vergy
"Pourquoi faire simple, quand on peut faire chier le monde" (Cerrid by Bralic)
Maeve.
Alors qu’elle attendait une réponse de l’Ecuyer, c’est le grincement caractéristique de la herse qui lui répond… Le roulement et le crissement des cordes et poulies, sans compter la silhouette qui se dessine au fur et à mesure que la porte trouée de Ryes se lève… Un sourire se glisse sans pouvoir être réprimé sur les lèvres de l’Alterac. Certes, elle n’a pas revu Cerrid depuis des années, mais en elle restent ancrés ces moments sacrés dans les tavernes de Limoges, et surtout… Cet instant, où la Pivoine l’avait tirée par les épaules loin de l’ange déchu qui tachait de la tuer à coup de dague acérée…
Pour autant, tout en sachant précisément quel nom poser sur la Rousse qui s’avance, elle ne reconnait que difficilement la silhouette. C’est blessée qu’elle l’avait vue à Limoges… C’est mal en point qu’elle la voit maintenant. Les saphirs tiquent sur le bras en écharpe, sur la démarche un peu plus lente qu’il y a quelques années… elle a grandi, Cerridween a vieilli…

Mais la Rousse garde sur la rouquine l’expérience et le grade, Maeve la voit s’avancer, l’œil écarquillé mais la mine sérieuse. Ils postulent à la Licorne hein, pas chez les hospis. Y’a un moment où il faut savoir rester sérieux. Du coup la jeune Alterac se tient bien et droite, sans pouvoir pour autant délier ses doigts de la main de son promis.
« ça faisait longtemps »… Oh oui… Trop ? La Flamme n’oserait pas le dire, mais pour autant ça frole ses lèvres… Le baiser sur son front sonne comme des retrouvailles et rassure la rousse sur ce qu’elle avait entendu sur son homologue… Cerrid va bien, Cerrid est en vie, elle pourra le dire à Karyl. Léger, très léger soupir de satisfaction.


Qui est ce jeune homme que je n'ai pas le plaisir de connaître ?

Maeve hoche doucement la tête, sentant fleurir un sourire entre joie des retrouvailles et gratitude sur ses lèvres, avant de tourner un regard amoureux vers le jeune brun au bout de son bras et de revenir dans les émeraudes de la Capitaine.

Bonjour Chevalier... ravie de te revoir.
Et je te présente Gaspard de Nerra, le pupille de Maman, et mon promis.
Il souhaite comme moi intégrer l'Ordre.


La jeune Alterac de ne rien savoir… et de s’interroger sur la remarque de Cerrid à Gaspard… Comment peut-elle savoir qu’il a grandi, si elle ne l’a jamais vu ? Cependant, ce sera une question à poser à l’auberge. D’un mouvement autoritaire Cerridween entraine les deux postulants vers le chemin qu’ils viennent de grimper… Obligée, la Flamme lâche la main de Gaspard et s’intéresse à Fernand qu’elle doit guider à la main derrière la Pivoine…
Redescendre ce chemin escarpé, retrouver l’auberge, son feu, ses tables, penser à ses bouteilles de bourgogne et le cad… stopper le convoi.


Mais.. Cerrid ? Dis… euh.. j’aurais aimé voir Ethan … tu sais pourquoi… tu crois qu’il peut nous rejoindre ?

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Ethan NEWTON
De l’air, de l’air, de l’air … C’était de cela dont il avait besoin le Capitaine qui en avait plus qu’assez de demeurer cloitré au milieu de ce fourbi de paperasses poussiéreuses. Des rapports émanant des quatre coins du Royaume, des recensements sur des troupes de brigands de toutes sortes, des candidatures des plus intéressantes aux plus farfelues, des nouvelles des fronts Provençaux, sans compter les affaires bien plus secrètes dont il ne pouvait faire état à personne.
De l’oxygène dans ses poumons, de la brise dans ses cheveux, de la bruine printanière sur son visage, des odeurs d’humus dans les narines, toutes ces choses qui réveillaient ses sens et qui le faisaient renaître. Il avait besoin de tout ceci pour ce sentir vivre, exister et ne pas se laisser aller à cette étrange sensation de n’être autre chose qu’un simple greffier. Jamais il n’aurait imaginé avoir un jour à passer plus de temps à user des plumes qu’à briser des lames.
Il avait besoin de renouveau, tels les arbres patientant après les premiers rayons du soleil pour laisser leurs bourgeons éclore, tels les bulbes enfouis en terre profitant des premières chaleurs pour libérer jonquilles et narcisses. L’hiver avait été glacial et long, austère et rigoureux, les corps en avaient souffert tout autant que les esprits.

Il se savait avoir vu le jour une veille de printemps, seule l’année lui étant méconnue. Au-delà des âges, le corps et l’esprit vieillissaient indépendamment l’un de l’autre. On avait l’âge de ses artères disaient certains, celui de ses os disaient d’autres, et enfin celui que l’on voulait se donner pour les derniers. Son âge lui importait peu à vrai dire, seul l’intéressait de pouvoir vivre suffisamment longtemps pour mener à bien sa quête. Celle pour laquelle il avait prêté ce serment dont seule la faucheuse pourrait le délivrer.

Il avait donc demandé à un homme d’armes de lui préparer Storm pour aller profiter des prémices de ce nouveau jour annonciateur d’un printemps tant attendu. Se dirigeant vers les écuries, il s’imaginait déjà chevauchant sur l’une des interminables plages de sable blanc délimitant l’espace entre la terre et la mer. Cette mer d’un bleu virant du gris sombre à l’azur selon le temps et les saisons. Celle-là même qu’il n’avait jamais affrontée, mais qui l’avait toujours attiré. Était-ce le fait de son signe zodiacal, toujours était-il qu’il aimait à se prélasser dans les ondes fraîches des ruisseaux ou dans les vagues venant mourir sur les rivages. Mais il faisait encore bien trop frais pour cela, alors il se contenterait d’aller l’apprécier de la vue.

Le fier étalon était fin prêt quand Ethan vint le quérir. Il n’avait plus la fougue de ses premiers printemps non plus, le frison. Il savait désormais, semblait-il au Licorneux, distinguer une simple promenade d’une longue mission. Un coup d’œil averti au harnachement, une dernière vérification sur les sangles, et la bride fut prise en main afin de se diriger calmement vers la herse. Herse qui était levée et devant laquelle se tenait un petit attroupement …
Breccan, fidèle à son poste, était un peu en retrait et lui tendit deux missives après l’avoir salué. Missives qui furent rangées dans l’une des poches du Capitaine sans qu’il n’y ait jeté un seul regard. Plus en avant, Cerridween et deux jeunes gens qu’il ne se souvenait pas avoir jamais vus, s’apprêtaient à descendre vers le village. Le regard du Capitaine se fit inquisiteur tandis qu’il s’approchait de sa sœur. Tous semblaient calmes, voire même souriants. Il ne s’agissait donc pas là d’une réprimande de la Capitaine envers deux gamins turbulents qui auraient assouvi un quelconque désir d’assaillir la citadelle, comme cela arrivait quelque fois. Jouerait-elle à la nounou la sœurette ? Vous me direz qu’à force de s’occuper des Licorneux, cela pouvait être une reconversion des plus reposantes. Ils avaient des chevaux, ainsi que de l’armement les mômes … Ils n’étaient donc apparemment pas des hères perdus. Et même que la p’tite portait des armoiries, auxquelles il ne prêta aucune attention parce qu’il n’y connaissait rien le Capitaine et qu’en plus cela ne l’intéressait nullement. Que voulaient-ils donc les jeunes nobliots ? Étaient-ils perdus ou bien cherchaient-ils refuge ?

Sans aucun commentaire, il se pencha vers le visage de sa petite sœur, comme il aimait à le dire, pour venir déposer un léger baiser sur sa joue droite. On avait beau être chevalier, cela n’interdisait nullement d’avoir de l’affection. Ce faisant, et toujours silencieux, il jeta un regard à la gamine aux cheveux de feu et à la cicatrice qui ornait sa joue droite. Un léger frisson lui parcourut l’échine, de ceux inexplicables mais qui vous replongeaient dans un passé oublié … Il était certain de l’avoir déjà rencontrée, mais il ne parvenait pas à se remémorer ni quand, ni où … Elle le regardait fixement avec ses grands saphirs la petite, comme si elle attendait un mot de sa part. Que pouvait-elle bien attendre la gamine si ce n’était un salut ? Bon, d’accord il était arrivé le dernier et la bienséance voulait qu’il s’en formalisa, chose qu’il fit de la manière la plus simple.

Le bon jour, jeunes gens.

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Breccan
Les deux lettres étaient à présent données mais visiblement elles n'étaient pas la seule raison de la présence de Maeve et Gaspard à la forteresse de Ryes. Dans la quelques poignées de seconde qui suivirent, deux noms parvinrent aux esgourdes du Gallois. Ethan. Cerridween. Bourgogne...non pas Bourgogne, il est de trop celui là. Une question se pose maintenant, sont ils là ou pas. Concernant la tyrannique petite rousse, sur qu'elle était là mais où? C'est une autre histoire. Nulle doute qu'elle devait connaitre la forteresse comme sa poche et si elle voulait ne pas être importunée par d'éventuels brise noisettes, elle pouvait aisément se dégoter un coin tranquille. Quant à Ethan, il devait certainement se trouver dans la tour réservée au Haut Conseil..mais vu qu'il n'y a pas accès, cela risque d'être un peu difficile de répondre à Maeve. Le voila légèrement ennuyé le Breccan. Lui qui d'habitude trouve toujours réponse aux questions des personnes qu'il accueille à la herse. Avant qu'il n'eut le temps de répondre à la fille du Gardon et de Marie Alice, le jeune homme prénommé Gaspard prit à son tour la parole. Il cherchait à connaitre l'identité du Gallois. Cachu1! Il ne s'était donc pas présenté?!? La réponse coulait de source...Non Breccan tu ne t'es pas présenté. Rappelles toi. Il y eut d'abord la surprise d'avoir affaire à des enfants ou du moins à une jeune fille et un jeune homme. Chose peu courante dans le coin il faut bien l'avouer. Ensuite la présentation des deux arrivants, un gallois toujours silencieusement attentif, la remise des missives suivie de salutation en bonne et due forme. Jusque là pas la moindre trace d'un "Hey! Je suis Breccan, ecuyer responsable du poste de garde" le tout conclu par un clin d'oeil et un claquement de la langue pour accompagner. Bon, bon...vu de cette manière ça parait un peu beaucoup et ça ne sonne pas franchement comme l'accueil type d'un ordre royal de chevalerie. Pour ne rien te cacher, ne pas se présenter ne figure pas non plus dans l'accueil type de l'ordre de la Licorne. Rien de bien grave après tout, suffit juste de trouver le bon créneau et répondre en une seule fois aux nombreuses interrogations de nos jeunes arrivants et l'affaire et dans le sac. Le petit chien est sur la pente fatale2.

Du moins c'est ce que Breccan aurait fait si le bruit Ô combien caractéristique d'une paire de herse qui s'ouvre ne se faisait pas entendre dans son dos. Le Gallois se retourne et tombe nez à nez avec Cerridween, le bourreau de Ryes. Ca fout les miquettes n'est ce pas? Oui? Et bien non! Cerrid elle n'est pas qu'une tyrannique et bourreautique rousse maistre d'armes doublé d'un capitaine, c'est une être humaine aussi. Devriez avoir honte de vous. Brec salua sa sœur comme il se doit et avant qu'il n'eut le temps d'ajouter autre chose, son créneau était passé. Une conversation entre Cerridween et Maeve ayant débuté, il ne s'autorisera pas l'impolitesse de la couper afin de répondre aux questions de cette dernière, d'autant plus qu'elle trouvera surement réponse à ses questions auprès du capitaine. Cependant Gaspard de Nerra n'y avait pas encore prit part et du coup le Gallois avait un coup à jouer. Ne foire pas cette occasion là mon bon, qui sait quand est ce qu'une pareille aubaine se représentera. Allez fonce! Il quitta un instant des yeux les deux femmes pour porter son attention sur le jeune homme.


Vous n'avez fait preuve d'aucune inattention quant à mon nom...
Effectivement je ne me suis pas présenté mais laissez moi réparer cette oubli.
Je me nomme Breccan, ecuyer et responsable du poste de garde.
Mon prénom original est bien plus long mais imprononçable pour un grand nombre des habitants du Royaume.
Par conséquent je vous l'épargne en vous donnant la version courte. Cela facilitera bien des choses.


Sa présentation tout juste effectuée, la conversation de Cerrid d'avec Maeve se porta sur Gaspard. Pfiou, c'était moins une..ou moins deux. Breccan n'a jamais été très au point avec la lecture de l'heure par le biais du soleil et puis de toute façon ce n'est pas une science exacte puisque selon l'heure à laquelle on est, ça reporte. De ce fait il naviguait souvent dans l'a peu près le plus vague mais fort heureusement il ne manquait pas de chance de ce côté là et se retrouvait la plupart du temps au bon endroit, au bon moment. Même si parfois cela lui apportait des ennuis, il aurait peut être préféré être au bon moment mais dans un autre endroit. M'enfin...c'est la vie de Licorneux, la sienne à présent et pour rien au monde il en changerait. Un peu à l'écart, Brec continuait de tenir son poste jusqu'à ce que Cerrid lui adresse un petit mot concernant la suite des événements ainsi qu'un supplément chuchoté faisant mention d'une...z'êtes bien curieux vous, je ne dirais rien du tout, pas un mot. Si la rouquine a prit la peine de le chuchoter c'est pour une raison non? Bon...sujet clos. Breccan esquissa un fin sourire en guise de réponse suivi d'un merci. Puis il reprit d'un ton un peu plus élevé:

Très bien Cerrid, je m'occupe de ça tout de suite. Je vais demander à Camulus de me remplacer le temps que...

Visiblement tout cela semble plus qu'inutile car à peine s'était il retourner pour contacter Ethan, que ce dernier s'avançait déjà vers lui. Quelle efficacité. Chapeau la Licorne...quelle mécanique bien huilée. De quoi en restait cul bée, complètement sur la bouche. Y a pas d'autre mot, faut appeler un chat un chat. Après qu'on trouve ça stupide comme nom pour un chat..ça, chacun ses gouts. Le Gallois tendit les lettres à Ethan et reprit sa place à la herse. Il demandera à se faire remplacer d'ici peu pour partager ou non sa bout..euh j'ai rien dit.


1:Mot gallois vulgaire se rapprochant de notre "Merde!" national.
2: Code peut usité voulant dire: " Mission accomplie"

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Gaspard.
Et d'une. Alors que la herse s'ouvrait dans un bruit qui semblait sinistre aux oreilles de Gaspard il aperçut une dame s'avancer que la rouquine ne tarda pas de saluer en invoquant son statut de chevalier. Voila donc un chevalier de l'ordre qui n'était ni sa tutrice ni quelqu'un de sa "presque" famille. Dévisageant Cerridween, c'est ainsi que Maeve l'avait appelé, il s'attarda un moment sur ses cheveux de la même couleur flamme que sa douce et observa avec attention la scène qui se déroulait sous ses yeux. Il s'attendait a un accueil froid, protocolaire et ennuyeux et voila qu'ils étaient deja face a un chevalier. Le pauvre Gaspard avait deja hate de rentrer dans le confort et la sécurité relative de l'auberge, n'aimant pas être au centre de l'attention en présence de tant d'inconnus.

Enfin inconnu... Désormais il connaissait au moins le nom du garde: Breccan. Il nota cette information dans un coin de sa mémoire afin de ne pas oublier de saluer l'homme par son nom quand ils se croiseraient a nouveau... si toutefois cela devait arriver
C'est alors que commence une intéressante contemplation de ses chausses, entendant a peine l'echo des paroles que Maeve échange avec celle qu'elle semble connaitre. Comme d'habitude elle fait les présentations et alors que le jeune brun est en pleine rêverie il sent le contact d'une main qui redresse son visage en le tirant brutalement de sa léthargie.

Un regard émeraude planté les saphirs du jeune homme, un examen attentif qui ne fait qu'accentuer l'inconfort du brun. Était il en train de passer son premier test? Sans doute jugeait elle de son potentiel ou de ses qualités; ou encore avait elle l'intention de lui faire remarquer qu'il était malséant de ne point écouter un chevalier parler. Mais alors que les questions et les théories se bousculent arrive une phrase qui laisse Gaspard comme figé: Gaspard de Nerra... comme vous avez grandi...

Alors certes il avait grandi, il grandissait même de manière plutôt régulière et ininterrompu depuis quelques années mais pourquoi la rousse lui disait elle cela? Elle semblait lire en lui et faire remonter de vieux souvenirs. Gaspard l'avait il rencontré avec Maeve? Peu probable, il s'en serait sans doute souvenue. Alors que l'effort pour se souvenir lui fait froncer les sourcils il dut a nouveau mettre un terme a ses réflexions pour suivre Maeve et Cerrid qui s'éloignaient deja en direction de l'auberge et de Ryes. S'inclinant avec toute la grâce qui lui était permis après la longue chevauché il prit congé du garde, lui dédiant tout de même un sourire.

Rattrapant le petit groupe il hésita longuement a poser la question qui lui brulait les lèvres. Il avait une nouvelle fois l'impression que la situation lui échappait et qu'il laissait passer un détail important mais plus il cherchait et moins il arrivait a se souvenir du chevalier. Devait il se sentir honteux de ne point se souvenir de cette rencontre passée? Devait il faire comme si il n'avait rien entendu, esperant que la situation se clarifierait d'elle meme d'ici peu?
Prenant son courage a deux main il se décida a desceller ses lèvres pour enfin dissiper les doutes... Accélérant a peine l'allure de manière a se trouver juste devant Cerrid et Maeve il s'arrêta, les y invitant, les bloquant plus précisément, et planta son regard dans celui du chevalier.


Excusez moi... Mais je réfléchis depuis que vous m'avez parlé et je n'arrive pas a retrouver a quand remonte notre rencontre. Je n'ai pas une excellente mémoire mais je pense que celle ci m'aurait tout de même marqué. Auriez vous l'amabilité de m'éclairer Chevalier?

Il avait débité tout cela d'un ton empreint de curiosité et d'impatience. C'est le moment que choisit un nouvel arrivant pour saluer Cerrid, arrivant que Gaspard ne remarqua qu'a peine et salua d'un bref signe de tete poli, le regard toujours rivé dans celui de Cerrid, attendant sa réponse.

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Maeve.
Elle attendait une réponse de Cerrid, elle attendait quelques mots pour excuser l’absence d’Ethan... Deux chevaliers d'un coup, petite, tu demandes trop ! La Rousse est devant toi, pourquoi demandes-tu toujours plus que ce que tu as ? Pourquoi ne peux-tu pas t'en contenter ? La réponse est simple... Parce que c'est Maeve, et qu'elle a compris depuis longtemps que si l'on n'a pas tout ce que l'on demande, on est au moins de ne pas avoir ce que l'on ne demande pas. Alors elle ose, la rouquine. Poser une question ne cout après qu'un petit effort.

Mais elle n'a pas le temps d'attendre la réponse que déjà un Blond ténébreux s'en vient claquer d'une bise la joue du chevalier, le collier visible, l'allure reconnaissable. Elle sait qui Il est. Lui manifestement ne la remet pas. Pourtant elle remarque le regard qui tique sur la cicatrice, comme tellement...
Ce qu'elle en a souffert, la Flamme, de ces regards tantôt inquisiteurs, tantôt curieux, toujours dégoutés au final... "Vous devriez sortir de l’auberge, vous empêchez les gens de manger avec votre tête" avait-elle même entendu une fois... Plissement de nez... Elle l'assume, oh oui... Grâce à deux femmes, en plus de sa mère et du jeune brun qui s’avance maintenant au devant de Cerridween. Deux autres femmes qui pourtant n’avaient rien à lui apporter, croyait-elle à l’époque.

Elle se souviendra toujours de ce jour dans une taverne de Joinville. Des années plus tôt. Une Feline, une Blonde. Une barrette en argent. Et Lucie avait attaché les boucles rousses de Maeve sur sa nuque avec le cadeau à l’emblème de la Zoko offert par Felina. Barrette que la jeune fille porte toujours, l’argent maintenant même en ce jour solennel la tignasse à peu près correctement. Parce que ce jour, Maeve avait appris que le respect valait tout l’or du monde, que les méchants pouvaient être gentils, que les bons pouvaient être sadiques, et qu’au final ne comptaient que ses propres convictions, sans qu’on ait besoin de juger ceux qui ne les partagent pas.
Ce jour-là, la Flamme avait repris vie et avait osé montrer son minois mutilé à la face du monde. Aussi, sous le regard d’Ethan, elle ne cille pas. Elle bloque le pas, laissant la Pivoine embarquer son promis plus bas sur la route, de toute façon, ils ont l’air d’avoir à parler. Pour sa part, elle se tient face à celui qu’elle a reconnu, elle. Bien sûr.


Bonjour, Chevalier Ethan.

Ce visage et ce nom depuis des années hantent la mémoire d’une fillette morte dans une clairière de Limoges pour laisser place à une jeune balafrée plus mature. Les traits n’ont rien de brouillés quand elle y repense, et ils sont à peine vieillis maintenant. A peine s’esquisse le sourire qu’elle arborait tout à l’heure alors qu’elle demandait s’il était présent. Non pas qu’elle soit vexée qu’il ne se souvienne pas d’elle… Nombreux sont ceux qui ont du mal à voir en la jeune fille droite comme la justice la gamine souriante qu’elle était. Alors un homme qui ne l’a vue que maculée de sang, choquée et dépenaillée, à peine quelques minutes…
Et puis, sur ce chemin escarpé qui mène à la Citadelle dans laquelle elle espère accomplir son destin, dans cette bulle créée autour du Ténébreux et de la Flamme, Maeve s’arrache de son regard un instant, un bref instant, et s’en va piocher dans ses sacoches accrochées à la selle un paquet. Des années maintenant qu’elle l’a confectionné. A la lueur d’un feu lorrain, s’écorchant les doigts, s’entrainant, elle avait fini par réussir. Enfin était venu le jour de l’offrir. Et presque solennellement, à bout de bras, sans mesurer à quel point la scène peut paraitre étrange, elle tend son cadeau à son sauveur.


C’est pour vous. J’espère que… cela vous siéra. Pour vous remercier, avec beaucoup de retard.

Un souffle d’air vient secouer quelques boucles, l’obligeant à remettre une mèche derrière son oreille. Plus rien n’existe que ce présent, modeste, par rapport à la vie que cet homme avait sauvée. Mais tellement important pour la rouquine.

Oh… et je m’appelle Maeve. Grâce à vous, cette balafre n’est qu’une balafre.

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Cerridween
Les yeux observent en coin la petite rousse qui regarde le chevalier qui lui sert de frère, de frère au delà des armes, comme un géant, un héros d'un autre monde.

Elle sourit doucement...
Elle connaissait ce regard. Elle se voit un instant dans un miroir, des années plus tôt. Elle revoit ces même yeux, contemplant un lieutenant commandeur aux cheveux de soleil, grand comme deux hommes, fort comme cent.

La question du jeune Nerra lui est cependant restée en tête.

Excusez moi... Mais je réfléchis depuis que vous m'avez parlé et je n'arrive pas a retrouver a quand remonte notre rencontre. Je n'ai pas une excellente mémoire mais je pense que celle ci m'aurait tout de même marqué. Auriez vous l'amabilité de m'éclairer Chevalier?

Il ne sait donc rien...
Elle se retourne vers lui, avec ce sourire imperceptible sur le coin droit de la lèvre. Elle avance sa main valide vers son dos doucement, exerce un légère pression, l'invitant d'une voix calme mais avec cette autorité que confèrent les ans, l'exercice du pouvoir de commandement et … les heurs aussi.


Viens marchons...

Elle avance dans le chemin qui serpente vers le village de Ryes. Elle laisse Maeve et son sauveur à quelques mètres en arrière. Elle a beaucoup à lui dire. Elle l'a vu dans le regard toute la gratitude et les questions muettes qu'elle va lui poser bientôt. La Pivoine Noire reporte son attention vers le jeune Nerra.

Tu as ses yeux... tu as les traits de son visage... cette volonté aussi dans le regard enfouie...

Elle regarde vers le lointain. Un instant de silence... il faudra bien lui expliquer...


Il est normal que tu ne te rappelles de rien, jeune homme... car notre seule et unique rencontre date du jour où tu es venu au monde.

Elle a vu les pupilles s'écarquiller... le monde est petit mon garçon, tant que tu n'as pas idée...

Je t'ai aidé à voir le jour... comme j'ai échoué à sauver ta mère. Je ne l'ai pas connue. Sauf ce jour là. Elle avait rendu un service à l'ordre, nous avions promis notre aide en retour. C'est moi qu'on a appelé... Elle avait besoin d'un médicastre. Je le fus le temps d'une nuit interminable.

Le vent vient faire passer les mèches feux devant ses yeux, alors que les souvenirs jouent dans sa tête.

C'était... une tête de bourrique, une guerrière. Elle avait dans ces yeux deux azurs qui brillaient de détermination même au beau milieu de la fièvre. Cette détermination qui a fait qu'elle ne s'est pas ménagé assez pendant la fin de sa grossesse et que l'accouchement a été une trop dure épreuve pour elle...

Elle s'arrête lentement sur le chemin.


Ainsi je te connais... si peu... je ne sais si tu as son sang dans les veines mais pour vouloir emprunter la voie de la chevalerie, c'est que tu as un peu de sa droiture...


Elle le jauge un instant...

Pourquoi venir en ces murs alors que tu n'y trouveras que sacrifices, sueur, sang et surement mort ?

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Cerridween de Vergy
"Pourquoi faire simple, quand on peut faire chier le monde" (Cerrid by Bralic)
Gaspard.
Un début et une fin, ainsi elle avait participé a cet évènement hors du commun qui avait marqué la fin d'une vie et l'avènement d'une nouvelle. Le premier contact qu'avait ressenti Gaspard en venant au monde etait celui des mains d'un chevalier. Ainsi son destin se trouvait scellé des son premier jour. Un chevalier l'avait mis au monde et c'est un chevalier qui allait l'aider a devenir homme. Le destin réserve parfois bien des surprises. Elle avait assisté a l'agonie et la mort de sa mère... Etrangement il n'avait même pas envie de savoir comment cela c'était passé. Parler de la mort n'était jamais de bonne augure surtout pour une première, seconde plutôt, rencontre.

Trop de réflexions de bousculent dans la caboche du jeune homme pour qu'il puisse réagir. Et encore une allusion a son regard et a sa mère. Encore une fois il se voyait avancer dans l'ombre d'Apolonie. Il était le fils d'Apo et non Gaspard. Cette comparaison il la vivait depuis deja bien longtemps, il la subissait silencieusement ignorant si il en était de même pour tout les autres "fils et fille de". Il entendait plus parler de sa mère que si elle avait été vivante. Il plongea son regard azur dans celui de son chaperon a l'évocation de ce fameux "service". Ainsi sa mère avait rendu service a l'ordre... Encore quelqu'un qui lui devait quelque chose semblait il. Elle avait rendu service a beaucoup de monde... Des personnes différentes, issues de milieu différents, mais qui avaient tous une dette envers sa mere. Secouant la tete doucement en essayant d'assimiler ce qui se passait il écoutait, silencieux, la description faite d'Apo par le chevalier. Une énième version de la même personne. Elle avait un visage différents chaque jour apparemment...

Et voila que vient le moment ou elle lui parle de l'engagement qu'il s'apprête a prendre ad vitam eternam envers la Licorne. Beaucoup de questions et deja d'autres qui viennent. Chassant ce qui concerne sa mere de son esprit il essaye de réfléchir a ce qu'il va pouvoir dire. Il n'avait jamais vraiment mit de mots sur ses envies et ses aspirations a devenir chevalier. Il savait qu'il le devait, que cette voie etait la sienne, mais jamais encore il n'avait clairement exprimer ce qui le poussait a agir. D'une voix posée, calme et franche descella enfin les levres


Je suis ici pour servir mon Roy et son Royaume. Je pense que le sacrifice d'Hommes est un des risques qu'il faut savoir prendre pour défendre un idéal. On attend toujours que les autres agissent sans vouloir soi même prendre le moindre risque; je ne suis pas de ces gens la. Je sais ce que je désire, ce qu'il va m'en couter et je suis préparé pour l'affronter du mieux que je peux. De plus je ne considère pas comme une perte ou un effort de lier son âme et son corps a une cause et a ses défenseurs. Je me prépare a prendre part a un tout. La chevalerie n'est pas une somme d'individus mais bien une entité aux multiples facettes qui vivent et agissent en harmonie comme un seul homme.
Je suis prêt a mettre de coté quelques uns des plaisirs futiles en echange d'une famille lié par quelque chose de plus grand et plus fort que les liens du sang. Le royaume a besoin d'un bras armé au service de la population et de la justice; je veux etre de ceux qui tiennent l'épée pour une cause juste et qui réfléchissent avant de la mettre au clair. Si cela est un sacrifice pour quelqu'un alors c'est qu'il n'est pas fait pour ca. Il s'agit avant tout de se fixer un certain nombres de priorités et de faire passé l'intérêt collectif avant notre intérêt propre. Si ma vision correspond a ce que vous attendez de vos soeurs et frères alors je pense y avoir ma place. Du moins je veux essayer de la gagner.


Essouflé mais la voix vibrante d'émotion il avait tenté d'expliquer ce qui l'avait poussé a entreprendre le long et fastidieux chemin du service d'autrui. Alors qu'il parlait il s'était arrêté de marcher et avait essayé de déchiffrer le regard et les attitudes de son interlocutrice mais il ne la connaissait pas encore suffisamment pour tirer un conclusion fiable. Quoi qu'il en soit il avait parlé avec autant de justesse que possible, désignant pour lui ce que devrait etre son avenir et comment il l'envisageait. Il avait peur toutefois que ses mots ne trouvent pas l'echo souhaité et qu'il se soit fourvoyé sur la chevalerie. Si il en etait ainsi alors sans doute n'avait il pas sa place a la Licorne; mais il espérait et priait intérieurement pour que ce ne fut pas le cas.

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