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[RP] Le siège de Brignoles

Neottie
[ Ost Orléanais - Sur le champ de bataille]

Un coup d'épée assenée, un écart d'Empereur et la lame la frole, elle riposte brutalement et il tombe, son adversaire. Elle n'a même pas eu le temps de voir son visage.
Elle frappe, frappe pour ne pas voir le visage exsangue de son époux, tombé avec tant d'autres. Elle frappe, frappe pour expurger sa peine. Le duchesse se bat avec violence et férocité, elle ne craint pas sa mort, elle craint sa survie. Pourtant, elle fait quand même attention, il a besoin d'elle, besoin d'elle en vie. Sa grande peur à Neottie est de tombée loin de lui, dans un autre champs de bataille. peur d'être dans une autre ville.


- AAAAH ! Tiens !!!

Une tête roule par terre. Femme ? Homme ? Qu'importe ! C'est la guerre et la duchesse, femme de guerre depuis si longtemps n'a pas d'état d'âme. L'EX-Sénéchal de son ost sait qu'il ne faut pas réfléchir quand on se bat pourtant....Pourtant le visage de Laclemanus dansait devant elle, alors elle frappe encore plus fort. Pour lui. Pour elle.
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Quarbonne14
[Ost Orléanais entre Brignolles et Aix]

Me voila partit pour mon deuxième jour de bataille. Et ce que je serais encore vivant à la fin de cette journée ci ?

Il s'était levé au point du jour, Il s'activa rapidement n'aimant pas rester immobile trop longtemps. après avoir s'être habillé, il regarda son matériel. La journée d'hier ne les avaient pas abîmé, seul l'épée avait besoin d'être affuté peu. Il s'occupa d'elle ainsi qu'à d'autre tache nécessaire au fonctionnement du camp.

Le combat de doit reprendre , tout le monde doit se rassembler et partir, il mit ces armures et armes et suivit jusqu'au champs de bataille. au son du cor, tout recommença comme hier.

Frapper de son épée, esquiver, parer avec le bouclier, riposter... tout s'enchaîna dans ordre aléatoire et au fil du temps qui dura et dura. Un moment, il sentit une arme le toucha sur le flanc gauche. Il ne sut pas si l'arme était usée ou si sa brigandine avait était efficace et a arrêté le coup mais il était toujours en vie. Pas de blessure, tout du moins ouverture, ce qui était une des pires chose qui puissent arrivé.

Le retraite sonnée, il achemina les blesser sous la tente d'infirmerie et partie poser ces armures et son arme. Il inspecta sa brigandine a l'endroit toucher, le tissu était légèrement déchiré mais rien de grave. Quarbonne était encore bon et près pour continuer.
Iskander
[Jour de guerre ... deuxième dit-on ... s'il y a jamais eu d'interruption dans l'enfer]

Iskander avait retrouvé Vero ... et l'avait emmenée.

Il avait retrouvé Alidor.

Il en avait retrouvé tant d'autres, vivants, morts, amis ...

Il y avait tant de blessés qu'il n'y avait pas encore eu de temps pour enterrer les morts ...

Puis les cloches d'Aix avaient retenti, encore ... l'ennemi ! L'ennemi revenait à l'assaut !

L'ennemi, terrible, inhumain ...

Les marseillais s'étaient regroupés près leurs bannières, sur les remparts.

Iskander avait joué du fifre, rythmant leurs efforts...

Trois fois ! Ils étaient revenus par trois fois ! Comme quatre marées terribles, s'échouant chaque fois sur le mur des marseillais, les éclaboussant de gouttes vermeilles ..., avançant chaque fois un peu plus loin.

Le fifre a joué tout du long cette fois. Il a joué pour les siens, amis, soeurs, frères, il a joué pour tenir leur coeur ...

Le tambour était crevé. Il n'y avait plus que lui.

Le fifre de Marseille joua alors, pour deux, pour tous, encore et encore.

Il joua pour couvrir les cris de guerre de l'ennemi.

Il joua pour soutenir les âmes et les corps.

ll joua, jusqu'à avoir les lèvres en sang, le souffle sec, et joua encore, au delà.

Après le troisième reflux, l'ennemi est revenu, une quatrième fois.

Leur ardeur était pleine.

Les marseillais fatiguaient.

Leur ligne se tendit ... puis fléchit et semblait prête à rompre.

Le fifre joua encore alors, malgré le sang.

Il joua l'invocation des dernières forces ... l'appel à cet effort ultime, à cette force, presqu'impie, pour repousser l'adversaire abominable.

Il joua pour appeler les esprits ... les anciens, les armées Phocéennes ...

Les ombres se mêlèrent aux marseillais. Des ombres qu'il ne connaissait pas.

Les rangs ont cessé de fléchir. Les rangs se sont redressés.

Puis la marée s'est retirée, une quatrième fois. … et ne revint pas.

Le fifre a cessé de jouer.

Le bruit est revenu : le râle des blessés, les ordres beuglés, les incendies faisant rage ...

Il est tombé sur son séant, épuisé.

La journée était gagnée ...
Linexiv
[Aix-Brignoles, Crepi Coroni round 1, 23 janvier 1458]


Dire que quelques temps avant, elles ironisaient toutes ensembles sur la perspective de porter brigandines, et autres pièces d’armure sans dessous…

Même plus la peine d’y penser ou de se poser la question, maintenant, les choses sérieuses débutaient et il allait falloir tenir. Se redressant sur son cheval, Line observa ses compagnons prendre leur position derrière l’étendard du Val de Loire et celui de la Touraine. Donotach, les yeux rivés sur sa section, Robin, le môme qui avait bien fier allure. Heureusement qu’il ne les accompagnerait pas. Il était beaucoup trop jeune pour une bataille rangée. Loutte la volontaire, Ellana qui tout en portant l’étendard de Montlouis discourait à voix basse avec son époux Mumbly. Dire qu’il s’était engagé par amour pour elle. Preuve magnifique qu’elle n’espérait ne pas voir se rompre dans le sang. C’était, à vrai dire, la première bataille de Mumbly, première fois qu’ils allaient affronter directement l’ennemi.

Pour elle aussi, c’était un peu nouveau, pas de sortie des remparts pour surprendre un adversaire cette fois-ci. Ils étaient déjà là, en face, régiments alignés pour mieux impressionner. Line resserra ses doigts sur la hampe de la bannière d’Azay. Oui, c’était bien ça le plus important, première fois qu’elle avait l’honneur de porter l’étendard de son suzerain sur le champ de bataille.

Autrement dit, après l’avoir trainée à travers le royaume de France jusque dans les montagnes suisses, elle allait avoir le privilège de l’utiliser comme bouclier. Et franchement, ça faisait plus cible qu’autre chose quand même. En gros, elle ne pourrait correctement se défendre qu’une fois la bannière plantée, ce qui signifierait combattre au sol et lorsqu’ils en seraient à cette extrémité…

Line secoua la tête pour chasser les pensées néfastes qui s’y installaient. C’était un affrontement comme un autre point. Il y en aurait d’autres. Elle eut une pensée pour la Dame de Thuisseau qui luttait contre l’hérésie en Béarn. Deux frères sur le même champ de bataille, pourvu qu’ils ne leur arrivent rien, elle ne voulait pas avoir à lui envoyer un pigeon. Un mouvement devant elle la ramena sur terre. Les dernières discussions stratégiques étaient terminées, Montlouis venait de transmettre les derniers ordres à son frère Azay qui reprenait sa place. Elle avança son cheval pour être juste derrière lui.

Le Capitaine s’avança à son tour. Dernières paroles avant l’assaut. Par bravade, il avait ressorti son cimier arborant des plumes jaunes et noires, souvenirs des corbeaux berrichons et du célèbre poussin plumé quelques mois auparavant. Or et sable. Les couleurs du Val de Loire également. Il avait l’air calme, sachant pourtant que vu les forces en face, cela n’allait pas être une gentille promenade mais devant ses hommes, si inquiétude il y avait, il se devait de ne rien montrer. Chef de guerre point. Il entama son discours, quelques mots non préparés à l’avance, comme à son habitude. Line ne put s’empêcher de sourire en voyant la joie, la rage, l’impatience du carnage à venir teinter au fur et à mesure chaque parole prononcée. L’emportement se rependit dans les rangs.

Combattre. Oui, c’étaient ceux d’en face qui ne se relèveraient pas. Chef de guerre. Elle redressa son étendard en même temps qu’Ellana et à l’unisson avec les autres, elle répéta le serment prononcé autrefois.



Si j'avance suivez-moi ! Si je meurs vengez-moi ! Si je recule tuez-moi !

Il rabattit sa visière et tout alla très vite.

L’assaut. Garder la bannière haute. Éviter les flèches. Rester sur ce foutu canasson. Impossible de regarder autour d’elle, suivre Barbe, un coup de pied qui repoussa un assaillant. Fracas. Des chevaux qui s’écroulent. Le sien qui résiste. Dono ? L’étendard de Montlouis est toujours debout. Trop d’ennemis autour d’elle. Azay a mis pied à terre. Protéger son suzerain. Elle se laissa glisser de son cheval et planta la bannière tout en tirant à son tour son épée. Trop de gens. Elle ne le voit plus, impossible de se frayer un passage. Quelques moulinets. L’étendard. Ne pas abandonner l’étendard.


Tout retomba. Elle n’avait rien. Elle essuya la sueur sur son front. C’était fini ? Machinalement et parce qu’en définitive elle finissait par y être liée à ce foutu bout de tissu, elle attrapa la hampe et commença à déambuler à l’aveugle. L’oriflamme n’avait rien et il y avait des cadavres partout. Un pas, un autre et lentement le brouillard se dissipa. Les autres ? Regard à gauche, à droite. Le Capitaine était vivant. Soulagement. Un autre. Ellana lui fit signe avant de désigner du doigt une silhouette semble-t-il au chevet d’une autre. Mumbly était indemne. Où était Dono ? C’était son cheval qu’elle avait vu tomber. L’inquiétude s’insinua lentement.

Ce fut l’armure qu’elle reconnut d’abord, forcément, c’est qu’à force de veiller dessus, on finit par s’en souvenir… Elle stoppa net. Cette armure là. Impossible. Elle se précipita. Barbe. Un suzerain, un lieutenant, ce n’était pas immortel ? Dans sa stupeur, elle laissa échapper la bannière qui tomba sur le corps.
Corbeaunoir
[Sur le champ de bataille, entre Brignoles et Aix]

La première chose qui vint aux oreilles de Corbeaunoir fût un cri d'homme. Corbeaunoir était pourtant persuadé que la mort était venue le chercher. Aussi se demanda-t'il s'il était arrivé en enfer et de ce fait, il n'osa pas ouvrir les yeux de suite. Prêtant plus attention aux bruits environnants, ceux-ci devinrent de plus en plus reconnaissables. Ils correspondaient à ceux d'une bataille.

Il ouvrit les yeux, et, à sa plus grande surprise, put apercevoir le ciel. Il se releva alors d'un seul bond, ce qui déplut très fortement à son ventre, qui lui fit émettre un cri de douleur. Regardant sa plaie qui saignait encore, il se demanda combien de temps il était resté ainsi allongé sur le sol. La bataille qui se déroulait était-elle une autre bataille que celle à laquelle il s'était battu ? Était-ce la même bataille qui ne s'était jamais interrompue et qui n'était point terminée ?

Une seule chose était sure, la mort n'avait apparemment pas voulue de lui. Le coup qu'il avait reçu aurait pourtant très bien pu l'envoyer dans l'au-delà. Titubant, il essaya de marcher, mais la douleur le faisant horriblement souffrir, il n'avançait que d'un pas horriblement lent et très boiteux.
Ainsi mourant, il chercha tout d'abord dans ce dédale de mort de quel côté se trouvait les amis des ennemis. Priant pour ne pas être atteint par un coup d'épée ou quel qu'autre arme que ce soit, il tituba dans une direction qui lui semblait être celle du camp allié. La première chose à laquelle il pensa fût alors ses amis. Aussi, puisant dans des forces dont il ignorait la provenance, il se mit à appeler, les larmes aux yeux.


Aaaactaaaaariuuuus ! Naaaneeelleee ! Insaaaniiuuuusss ! Dame Hildegaaarde !

Il ne put crier plus. Sa douleur au ventre revint, plus forte. Il regarda plus en détail la plaie, dont il était difficile de voir les contour à cause du sang qui en sortait. Mais il lui sembla que celle-ci était plus profonde que large.

Boitant ainsi, il continua sa lente marche vers un camp qu'il escomptait sien, tout en répétant de temps en temps le nom de ses amis, et priant pour que ceux-ci soient encore en vie.

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(En cours de reconstruction...)
Alix_de_kerenoc
[Armée Normande "In Phooka Memoriam" Deuxième jour de combat... 24 janvier 1458 ]

Son hongre noir piétinait depuis un moment... elle le retenait encore.
Elle regardait les cavaliers normands qui comme elle, attendaient le moment venu pour charger... leurs destriers secouaient leur crinière et raclaient le sol d'impatience et de nervosité...

Les couleuvrines propulsèrent leurs matières de mort dans un vacarme assourdissant ouvrant une brèche dans la ligne ennemie des piétailles qui s'avançaient.

Aux hurlements qui avaient suivis les tirs, les montures sous la pression des cavaliers à leurs flancs, avaient bondi vers l'avant et galopaient dans un nuage de poussière... fonçant vers la brèche...
Alix avança sa main et pressant ses talons au ventre de son cheval le propulsa en avant à la suite des autres...
Les sabots martelaient le sol projetant des pierres qui ricochaient en retombant... les naseaux dilatés sous l'effort brusque qu'elle lui demandait, le vieux hongre soufflait... mais gardait le train des autres...

Encore quelques foulées et ça serait le choc...

Elle serra plus fort la poignée de son épée, se préparant à frapper, mais les roues d'un chariot éventré l'obligea à ralentir et s'écarter un peu.
Elle abaissa son bras et entailla à l'épaule la combattante ennemie qui tentait de s'accrocher à sa jambe pour la faire choir au sol... au sang qui gicla, la blessure devait être grave...

Talonnant sa monture, elle la poussa dans un groupe de Provençaux, espérant pouvoir entailler encore... mais elle dût faire plus court et plus rapide pour ne pas perdre l'équilibre..
Coups d'estoc sur coups d'estoc... toujours poussant aux flancs... elle se sentit encerclée... et pour dégager et se faire une brèche pour rejoindre les cavaliers normands qui se regroupaient... de toutes ses forces, elle frappa de son bouclier, l'homme qui hurlait avec un accent bourguignon... le projetant lourdement au sol...
Il manqua d'un rien qu'il fut piétiner par sa monture... il allait bien s'en prendre pour quelques jours...

Elle se retourna alors qu'elle dégageait... et cria...


Un Bourguignon... félon... !!!
Sang de bouc... un du royaume de France qui fait avec ceux de Provence...


Au galop, elle rejoignit les troupes Normandes qui se regroupaient...
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Bourguignon
Départ vers les remparts d'Aix

Le Maréchal avait été rappelé de Draguignan pour rejoindre de nouveau Brignoles, les routes étaient sécurisées et le peu de renforts que pouvait recevoir la Provence d'Italie avait été mis en déroute ou du moins retardé ce qui laissait aux armées françaises tout le temps nécéssaire pour marcher sur Aix, une dernière vérification auprès de la tente de commandement puis on sonna le rassemblement des troupes.
Le départ était imminent, le Baron se mit à la tête de son armée aux côtés de son Duc, les hommes étaient tendus car tout le monde savait que des féroces combats allaient se dérouler, au petit matin les remparts d'Aix se dévoilèrent et au fur et à mesure que Bourguignon avançait il appercevait les troupes ennemi leur faisant fasse...


Devant Aix premier assaut

Les trois bataillons de provence c'étaient alignés le long des murailles de la cité faisant barrage à la progression des armées françaises, un plan de bataille fut rapidement élaboré puis une estafette arriva pour donner les dernières consignes aux troupes orléanaise, Bourguignon et Lexhor allaient devoir s'occuper du flan droit des armées françaises... le Maréchal laissa son Duc prendre la parole pour motiver les hommes qui avaient suivit sa bannière, puis lorsque les hommes furent pret à livrer bataille la charge fut donnée, au côté des autres armées, les cavaliers orléanais s'élançèrent pour briser la ligne provençale suivit de pres par l'infanterie, la charge eut un effet modéré et lorsque l'infanterie entra dans la mélée les cavaliers démontèrent et un violent corps à corps s'engagea, Bourguignon frappait à tout va regardant autour de lui par si par la pour voir comment se comportaient ses camarades... des amis tombèrent bléssés ce qui donna plus de rage au baron qui frappait de plus en plus fort laissant ses adversaires inanimés sur le sol, puis soudain Lexfor fut en difficulté, un violent coup lui fut porté...

Protégez le Duc !
Protégez le Duc !


Hurla le noble en essayant de se frayer un chemin pour rejoindre son ami, heureusement les soldats de l'Ost avait répondu présent et entourèrent le Duc d'Orléans, arrivant un peu plus tard le baron le releva et l'appuya sur son épaule...

Ils t'ont pas louppé on dirait ...

Bourguignon commença à rebrousser chemin pour mettre Lexhor en sureté mais le vaillant Duc avait du recevoir un coup sur la tête en plus de sa blessure car il voulait retourner instinctivement sur le champ de bataille, cependant le baron aidé par les soldats ne le laissa pas filer et on entendit le cor sonner annonçant le repli des troupes, la bataille avait fait des dégats de chaque coté et tout le monde le savait des le départ, le combat était terminé l'heure était à soigner les bléssés et compter les morts.

Retour au campement

En revenant sur Brignoles le Maréchal et le reste de ses hommes croisèrent les bléssés des autres armées françaises, les pertes étaient proportionnelles à ce qui avait été prévu mais le Baron fut surpris en voyant Alcalnn et Patsy bléssés, deux bons combattants avaient été touché dans cette bataille mais le plus inquietant pour Bourguignon était l'état de santé de Lexhor sérieusement touché...
Il ne peut prendre de suite de ses nouvelles, ni même d'autres personnes tombés durant la bataille car une réunion fut de suite organisée pour préparer le second assaut, on y parla de nouveau de charge de cavalerie, d'armée de soutien, de renforts puis quand tout fut établis le maréchal demanda à Marc de rassembler tous les hommes valident pour se mettre de nouveau en route, lui pendant se temps irait prendre des nouvelles des bléssés, heureusement il n'y avait en fait que très peu de pertes à déclarer et le Duc d'Orléans lui était juste immobilisé pour quelques temps...


Aix bis le second assaut

Avant de repartir au combat, il avait été décidé d'accorder un peu de repos aux soldats car l'opération qui c'était montée allait être décisive, c'était un tournant dans cette campagne. Au lendemain du premier assaut les troupes françaises se présentèrent de nouveau devant les félons de Provence.

Les trois armées françaises formèrent une ligne de cavalerie dont le but était toujours le même, éclater les troupes rebelles, Bourguignon était cette fois ci au centre tandis que l'armée tourangelle était sur sa gauche et l'armée normande. Le charge fut sonnée et contrairement à la veille transperça la ligne provençale, cependant les dégats ne furent pas à la hauteur de leur attente et la deuxième vague n'eut pas de succès, il restait un dernier atout aux français la venue de l'armée d'Oli en renfort qui prendrait à revers l'armée provençale.

Malheureusement les troupes de la Rose noire n'étaient pas assez nombreuse et un nouveau corps à corps meurtrier s'engagea, le Maréchal reçu un coup dans son casque sans pour autant être bléssé, il répondit à son agresseur en lui envoyant un coup d'épée qui le fit tomber à terre puis le lançant à l'agonie il continua sa progression dans la mélée frappant à gauche et à droite jusqu'à la fin des combats...

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Sepro
[Nuit du 23 au 24 janvier MCDLVIII, champ de bataille au sein de l'armée de la Rose Noire...]

Depuis plusieurs jours, les combats faisaient rage... Les petites escarmouches des débuts s'étaient muées en véritables batailles armées...

Au sein de la Rose Noire, hommes et femmes s'étaient toujours sentis en sécurité, protégés par cette organisation propre à leurs meneurs : chacun savait ce qu'il avait à faire et chacun était employé en fonction de ses meilleures capacités.

Toutefois, depuis hier, cette belle organisation avait volé en éclat et, ayant perdu quelques membres suite aux blessures de compagnons d'armes, la Rose Noire avait revu, contrainte et forcée, son fonctionnement. Chacun devait dorénavant, outre ses habituelles attributions, assumer la part du travail délaissée à leur grand dam par ceux et celles qui étaient tombés la veille.

C'est dans cette ambiance particulière que Sepro s'était mis en route, ce soir-là, accompagnant comme depuis de longues semaines déjà l'armée qui l'avait arraché à sa si chère Lourdes. Aux côtés de sa tendre Kessy, épouse aimante et fidèle, il se sentait néanmoins vaillant et courageux. Outre ses prérogatives militaires, il lui importait par dessus tout d'assurer sa sécurité et son bien-être, tant que faire se pouvait en pareilles circonstances.

Le regard plongé dans celui de sa bien-aimée, la réalité guerrière avait disparu le temps d'un instant, laissant les deux regards émeraude se perdre l'un dans l'autre quand les premiers bruits de la bataille les sortirent de leurs pensées amoureuses pour les ramener à l'instant présent. Des pièces d'artillerie au maniement hasardeux laissaient entendre leurs grondements sourds et effrayants, des sabots martelaient le sol à des lieues aux alentours, donnant écho aux pas des fantassins, des lames s'entrechoquaient dans un cliquetis infernal... Au fur et à mesure que leurs pas les rapprochaient, tout ce décor sonore se faisait de plus en plus présent, de plus en plus prenant, fixant et remémorant mille images enfouies aux fins fonds de leur mémoire...

En quelques minutes, il se retrouvèrent à portée des flèches ennemies. Boucliers levés pour se protéger de la pluie mortelle, ils continuèrent leur progression pour engager le combat au corps-à-corps.


Kessy, mon cœur, mon Amour, le moment est venu de nous montrer braves! Tant que possible, reste à mes côtés...

Je t'aime!


Sepro lui lâcha la main et fondit sur les combattants qui se tenaient devant eux. Tenant toujours Kessy à sa droite, il tenta vaille que vaille de repousser plusieurs adversaires. Tout semblait se dérouler à la perfection, les gestes appris dans son enfance et aiguisés lors de ses récentes batailles autour de Lourdes et de ses entraînements au campement de la Rose Noire refaisant surface avec naturel et efficacité.

Soudain, une femme perça la défense et se rua sur Kessy. Plaçant son bouclier en opposition, le Lourdais se jeta au devant de sa tendre épouse. La violence du choc fut telle que le bouclier vola en éclat.


Citation:
24-01-2010 04:07 : Votre bouclier a été détruit.


Relevant sa garde pour se protéger comme il le pouvait, Sepro, au sol, poursuivit le combat avec rage. Mais, sur ses deux pieds, l'assaillante profita de son avantage évident pour désarmer l'infortuné Lourdais qui, dans un dernier souffle de lucidité vit son Enigmata se briser avant de ressentir une brûlure glaciale lui imprégner les chairs...

Citation:
24-01-2010 04:07 : Votre arme a été détruite.
24-01-2010 04:07 : Karalium vous a porté un coup d'épée. Vous êtes mort au combat.


Dans la seconde qui le vit s'affaler, sa dernière pensée se tourna vers son épouse, redoutant de la voir, elle aussi, touchée :

Kessyyyyyy !!!...

Ensuite, le froid, la terre... le silence... puis, plus rien...
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Doch
Aix, la Mistrale, du 22 au 23

Cette fois ça y était, il avait été demandé à tous de prendre son poste, les armées françaises avaient été repérées en approche, des affrontements risquaient d'avoir lieu dans la nuit.
Elle avait rejoint la Mistrale et les hommes venus depuis Fayence. Positionnés dans les premiers groupes, tous fourbissaient leurs armes une dernière fois, vérifiaient leur équipement et s'apprêtaient aux combats à venir.

En position, signal donné et mouvement des armées qui s'initie, s'amplifie jusqu'à atteindre son summum, avant l'inévitable choc frontal. Des armées, des hommes et des armes qui s'entrechoquent. Son épée qui s'abaisse, se relève et s'abaisse à nouveau, on est bien loin ici des joutes amicales auxquelles elle avait pu participer. Des adversaires, inconnus ceux-ci, qui se présentent, l'un après l'autre. Esquiver, parer, frapper, mouvements qui s'enchainent, rythme qui l'emporte, pensées qui s'envolent vers les cieux...

Et la lame qui soudain rencontre une moindre résistance. Un corps qui s'effondre devant elle, se faire emporter dans son élan et, déséquilibrée... sentir soudain un trait de feu lui traverser de part en part le bras tenant cet écu. Revenir sur terre, vaciller, laisser choir un écu, douleur, vive, aigüe, lancinante bientôt, le moment venu.

Quelques coups encore de son épée, manquant de vigueur, plus très efficaces, jusqu'à se sentir trop faible pour continuer. Bras qui s'abaisse, pour ne pas se relever cette fois; l’autre pendant à son côté. A nouveau elle recule, scénario qui se répète. Quoique, cette fois, ce n’est pas contre un mur qu’elle risque de s’effondrer, c’est directement à terre. Serrer les dents, se rendre compte confusément qu’autour d’elle les combats s’apaisent peu à peu, les hommes reculent et rejoignent leurs rangs.

Fin des affrontements pour ce jour, toujours vivante mais pas intacte. Le sol, qui semble instable, monte un peu plus vers elle à chaque instant. Blessée, affaiblie, elle se rend à peine compte que soudain on la soutient, on la porte même et dirige vers les tentes de l’infirmerie…


(oui, en retard, je sais ^^)
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Maistre d'Armes du MAO
Latenebreuse
Premier jour de bataille, enfin de l'action apres toute cette route parcourue avec ennui. Elle avait décidé de combattre en cavaliere plutot qu'a pieds, pour une simple raison, son destier et elle étaient complices depuis des années, un couple idéal pour semer la terreur.
Promesse datant d'un délire a Orleans, elle se poste derrière lui afin de proteger comme il se doit son seant. Depart au galop, la tenebreuse fonce dans le tas sans perdre de vue son prince qui se bat comme un chef. C'est alors qu'elle voit son frere de coeur se faire transpercer de tous les côtés par des guerriers ennemis... Dileme, aller le secourir ou continuer de proteger son fiancé qui semble se debrouiller fort bien?
Moment de reflexion visiblement trop long car un bougre en profite pour lui entailler les chaires profondes de son bras. Aie le con!!!

Son inquietude pour Zab ne lui fait pas trop réaliser la gravité de sa blessure. Dernier regard sur son ange, elle bat en retraite, allonge Zab tant bien que mal sur la croupe de son cheval, remonte en selle et a la vitesse de l'eclair rejoins brignoles le coeur déchiré de devoir abandonner Chris au combat, aussi doué soit il.
Sur place elle se soigne elle même son entaille mais mène son meneur de toujours chez les moines où des soins plus appropriés lui seront fournis. Jamais elle n'a connu de journée aussi longue que celle qui s'en suivit. Tourner en rond des heures, maudissant le destin d'etre loin de lui, relisant sans cesse le petit mot de reconfort qu'il lui a envoyé au matin pour s'inquieter de son etat. Etonamment, elle se surprend a prier.. l'amour transforme vraiment les gens il n'y a pas à dire.

Dimanche enfin!! la trève de ce jour devrait lui permettre de le retrouver, esperons!!
Son bras ne lui fait plus mal, impatiente, elle guette l'arrivée de ses compagnons au devant des remparts de Brignoles où bizaremment on la laisse passer sans encombre. Apercevant au loin le drapeau de l'armée de Bourguignon, elle s'avance a toute vitesse cherchant du regard celui dont jamais elle ne pourra se séparer.
Des corps meurtris rapatriés par les siens, des plaintes sourdes pour certaines et assourdissantes pour d'autres, une fanfare de cris de douleur et de pleurs mêlée au chant des sabots des fideles montures. Premier reflexe, son regard vert intense dévisage un à un les blessés grave sur les brancards transportés par de courageux soldats. Aucun d'entre eux ne lui correspondent. Instant de doute.. serait il resté au combat?? Impossible... ils leur restaient trop de belles choses à vivre pour que ça se termine si vite et de cette manière si macabre..

Insistante, elle croise avec grand espoir la bannière de la Cosse de Gênet, portée fierement par celui qui la rendue folle toute la nuit durant, différemment de d'habitude où la folie laisse place a la passion, là c'était la passion qui avait laissé place à la folie.
Soulagée, souriante, amoureuse... elle grimpe a l'arriere de son canasson malgré la petitesse de l'animal, l'enlace a la taille, rapprochant son corps contre le sien pour le sentir, bien vivant, finissant par lui murmurer à l'oreille a quel point il lui a manqué.

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Waldi41
après avoir été laissé pour mort le troll ce glissa dans une marre de boue pour se cicatriser les plaies des coups d'épée de l'ennemi qui avait du lui tomber de haut pour arriver a le bléser car il n'était pas de ceux que l'on peux abattre d'un simple coup d'épée ,il avaient du employer une arme bien plus redoutable pour le mettre a terre lui le lanceur de menhirs , il en avait fracasser pas mal avant de finir par tomber a son tour ,plus un avait fini aplati sous un bloc de pied leur tombe était sellé pour l'éternité ,il avait bien entendu quelque folle ailé(feu-faulet) lui dire qu'elle se vengerait mais lui ne croyait pas en ses sombres sottes .
Le troll s'était rapidement remis de ses bléssures. Il n'était pas de ceux a rester a rien faire pendant que ses compagnons d'armes se battaient a rester a rien faire ,il alla donc dans le verger le plus proche afin de dévorer un maximun de pommes !après quelques bonne heures de massération dans son estomac la guerre des pets aller pouvoir commencer !

dés qu'un ennemi passer a proximité ,il lui lachait un gaz a vous faire vomir un rat . Laissant le temps a ses compagnons le temps de se réorganiser pour remprendre position dans la bataille !^^
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Galahad*
Les Normands avait retraité en bon ordre sur la ville de Brignoles. Seuls, les ordres avaient eu raison de leur obstination à rester sur le terrain. Aucune arme, aucun corps n'était resté sur la garrigue où les odeurs de thym se disputaient à celles de la lavande. Quelques chariots emmenaient les plus atteints, les autres soutenus par leurs camarades ou portés par leurs chevaux suivaient lentement. A l'arrière-garde, Galahad veillait à ce que personne ne reste en arrière.

Il était soucieux, soucieux du silence de Janturkbey à propos du drapeau de "In Phooka Mémoriam". Personne n'était venu se proposer ou personne
n'avait été désigné pour le porter. Les soldats ne voyaient pas d'un très bon oeil les couleurs abandonnées. Galahad désigna de lui-même des cavaliers qui répondaient au péril de leur vie s'ils venaient à être enlevé. Menant la colonne, ces hommes , au regard sévère s'étaient serrés contre le porte-drapeau, véritable muraille humaine.

Parallèlement, les troupes de Touraine et Orléanaise suivaient la même direction avec le même mot d'ordre, ne rien laisser aux Provençaux. Il valait mieux reculer pour mieux avancer plus tard. Aucun pessimisme ne gangrénait les rangs, même si certains commençaient à se sentir isolés, loin de Rouen, Tours et Orléans.

Tels des chiens reniflant une proie, les Provençaux envoyaient des cavaliers flairer les défenses des colonnes. Mais le sifflement de flêches
les laissaient à bonne distance à chaque fois. Galahad faisait presser le pas, il ne voulait pas que l'obscurité les surprenne. Enfin, des éclaireurs
annoncèrent les remparts de Brignoles.

Chose inouïe, les moins blessés délaissèrent le soutien de leurs compagnons, les cavaliers blessés redressaient leur buste et c'est en passant sous la porte Saint-François que les villageois virent des Normands fiers dont les pansements rougis laissaient des marques d'héroïsme.
Les soldats de garde regardaient leurs compatriotes entrer dans la ville avec respect. Chacun allait prendre ses quartiers et un repos bien mérité.
Galahad regarda derrière lui, il était le dernier des Normands, mission accomplie, aucun retardataire n'avait été abandonné.

Remontant les contingents, il parvint au porte-drapeau et à son escorte.


Suivez-moi, nous devons hisser cet emblème !

Les cavaliers suivirent Galahad et arrivèrent à la tour de Cavaillon où Alcalnn, Patsy et Foulque s'étaient établis. Ce dernier accueillit
Galahad et lui fit une accolade lorsqu'il descendit de son fidèle Zéphyr.


- Te revoilà sain et sauf mon ami, j'en suis heureux !

- Je rapporte le drapeau de "In Phoka Mémoriam", je crois que sa place, pour l'instant, est au sommet de cette tour !

Les hommes montèrent à l'endroit désigné. Galahad salua le Duc et le Vicomte.

Tous les Normands sont rentrés ! Je suis heureux de vous revoir, vos blessures glorieuses m'avaient donné souci. Les chirurgiens ont fait du bon boulot. Je bois à votre santé ! Je suis prêt à recevoir vos ordres.
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Iskander
Aurore d'hivers.

Des nappes de brume au dessus des terres froides et humides ...

Une lumière hésitante.

Le calme.

Une corneille passe.

Pas un souffle.

De la buée piquante sortant par la bouche.

Le son spongieux de pas distraits dans la boue.

L'attente.

Cette certitude ... elle va revenir. Elle est là, toute proche, tapie ... jouant avec espoir et désespérance ... cette guerre monstrueuse.

Deux jours de combat passés...

Le champ de bataille a été dégagé ... comme pour ranger les jouets brisés de gamins violents.

Il reste ça et là une relique oubliée des hommes, proie de charognards imprudents.

Un cheval renâcle, s'ébroue ... remontrance chuchotée du cavalier ...

Un filet de brume coule dans la lumière de l'Astre du jour.

Je vous prie, esprits de la Terre, esprits des eaux et de l'air, lumière, âmes des plantes et des bêtes, je vous prie encore une fois ce jour qu'il m'est donné de vivre.

Je vous prie, fées des brumes.

Je vous prie, esprits des morts.

Je vous rends à tous hommage, une dernière fois encore.

Un lourd galop de héraut qui fend la brume. Il vient se régaler de nos bannières, les comptant pour voir qui vient mourir séant.

Pas un son, troupe peu loquace ... il reviendra après la bataille.

L'aurore se lève, magnifique ...

L'armée ennemie viendra ce matin, soleil d'hivers dans le dos, fendant la brume ...

La brume ondule. Mais d'ennemi, toujours pas.

L'attente se poursuit.

La guerre joue les hôtesses plantureuses.

Comme des convives ont déjà goûté à la noce par deux fois, l'appétit n'est plus là.

Les mets sont connus ... même s'ils ont un goût sale.

La première fois a surpris. La deuxième a construit.

... la troisième coupe.

Elle va se goberger, une fois encore...

Qu'importe.

Maintenant, c'est la paix.

Mille hommes et femmes scrutent à travers cette brume...

Jeux d'ombres trompeurs ...

La brume tremble.

Puis revient en place.

Maintenant, c'est la paix ... encore un peu.
Actarius




A l'aube du XXIIIe jour de janvier


Le phénix flottait haut dans le ciel. Depuis de longs instants il avait abandonné l'olivier, quitté la compagnie des lions et laissé dans son sillage la pointe argentée. Ténébreux Immortel, trônant de sa majesté sur la troupe des courageux Tournelois qui avaient accompagné leur Seigneur jusque dans les abîmes helvétiques, jusque dans les abysses provençales. Le Vicomte se tenait perché sur sa monture, le regard glissé dans le blafard de l'horizon où se dessinait les ombres indépendantes. Les sombres silhouettes se multipliaient et ce moment qu'il avait tant attendu se profilait sous les faibles traits de l'astre roi.

Dans ce grand déploiement, le temps s'était figé petit à petit, les images se succédaient sans réelle cohérence, dans un impressionnisme inquiétant, vague, lointain. Le temps d'une oeillade à son épouse, son aimée, le temps de quelques paroles d'encouragement, le temps d'un cry "Auristre"... Le phénix s'abattit sur les ennemis dans les échos assourdissant de la multitude des sabots. Puis, le tonnerre métallique au coeur d'une charge contenue, la lance brisée, l'acier d'une épée ensanglantée. Et le sang, le rouge honni de son éternelle suzeraine, la sueur et les gémissements.

Dans cet invraisemblable chaos, dans ce magma de chair en mouvement, le phénix tint bon, la tempête, l'auristre occitane demeura en selle, seule dans sa fureur, dans sa soif inexorable d'écarlate. Le monstre reprenait vie, celui qui, sans merci, avait conduit à la désolation lunaire Charlaine. Il ruisselait de cet orgueilleux et futile sentiment d'invincibilité, martelant les plaques, les anneaux, les cuirs épais dans une frénésie redoutable.

Hors du temps, hors de la réalité, il avait navigué et ce ne fut que lorsque s'estompa le brouhaha macabre, que l'homme reprit forme, épuisé, meurtri, mais encore fièrement installé sur son palefroi. L'annonce ne tarda pas, les combats avaient été meurtriers. Son épouse blessée au bras, Salesses grièvement touché, son ami lodévois à terre, son Pair de parrain guère moins épargné. Pour chacun, il consacra du temps et eut un mot de soutien, avant leur départ pour le camp de Brignoles où ils pourraient bénéficier de soins et de calme. Mais les affrontements commençaient à peine.



A l'aube du XXIVe jour de janvier

Le phénix flottait toujours. L'âme noircie du Vicomte se tenait prête à déclencher une nouvelle tempête sur les lignes adverses. "Auristre" résonna encore, le sol trembla à nouveau, le funeste ballet reprenait ses droits. Le choc fut moins intense, mais la cohue se livrait âpre bataille. Dans ce marasme informe et puant, il résista offrant estoc aux assaillants, taille aux plus insistants. Le tourbillon infernal lui fut une seconde fois favorable. Il se maintint au prix de terribles efforts devenus douloureux. Las, anéanti de fatigue, maculé de sève vitale, le phénix n'en retrouva pas moins son nid. L'aigle savoyard avait lui aussi connu un vol clément.

Le jour du Seigneur fut bercé de râles rauques, de soupirs, teinté de mort, de noir et de rouge. Ce fut le temps du repos, le temps de panser les nouvelles blessures, de saluer une dernière fois les victimes. Puis, il devint ombre du soir, repli sur Brignoles.



Au XXVe jour de janvier

Les armées françoyses s'étaient repliées sur Brignoles. Les sourires, rires des retrouvailles se firent entendre. Son épouse avait recouvré ses forces et ses légères plaies cicatrisaient déjà. Un baiser ouvrit le bal du retour. Le Vicomte se rendit au chevet de ses proches, son parrain tout d'abord dont l'état demeurait encore énigmatique malgré la reprise de conscience, son vassal et ami douloureusement privé de deux doigts, puis son ami, le futur Seigneur de Chambonnet, que les combat n'avaient guère épargné, mais qui se remettait petit à petit.

Le Mendois se montra rassurant et encourageant. Il souligna avec une attitude presque paternelle envers son cadet Lodévois, le comportement exemplaire et le courage de celui qui serait récompensé bientôt. Il veilla surtout à ce que personne manquât de rien, aidé en cela par son aimée, une des plus fameuses médicastres du collège de médecine languedocien. Et la journée s'écoula, quelques missives furent rédigées, deux hommes de main envoyés vers Montpellier. Elle se dissipa si vite que les incertitudes liées au vague de la situation ne survinrent qu'aux premières ombres du soir.

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Mumbly
Mumbly avait rejoint les rang du Val de Loire.Aux cotés de sa douce épouse,il lui parlait du futur,de leur prochain enfant et de leur demeure à Loches.
Tout à coup,l'ordre de l'assaut vu donné.Il marchait avec sa section,juste devant Donotach juché sur son cheval.
Puis ,il fut au contact de l'ennemi.Brandissant son épée,parant les coups de son bouclier,il fit de l'espace.Les assaillants tombaient sous ses coups d'épée.
Il ne voyait plus rien,seul la victoire importait.Son épée portait les traces des blessures infligées.Sa chemise et ses braies étaient éclaboussées du sang de l'ennemi.Il fit les ennemis reculer,puis battre en retraite.Il était exténué;il ressentait maintenant la fatigue.Se retournant,il fit un nombre incalculable de corps étendus;des morts et des blessés gémissants jonchaient le sol.Il aperçut le cheval de Dono,mais point de cavalier.Ellana était absente aussi.Il eut peur et cria de toutes ses forces.ELLANA,OU ES TU?
Point de réponse.Puis il aperçut Dono allongé,une vilaine blessure l'avait terrassé.Line arriva près de lui et constata le décès du lieutenant.Barbe gisait un peu plus loin.Mais point d'Ellana.Puis il perçut un râle.C'était Robin.Il s'agenouilla près de lui.Une longue balafre sur la joue et une vilaine blessure sous la clavicule le faisait souffrir.
Je vais te sortir de là.Serre les dents,je vais te porter vers l'arrière,un chariot attend là-bas.
Il l'attrapa par son bras valide et passa un bras entre ses jambes et le porta sur le dos.Bon sang,qu'il était lourd.
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Préservez moi de mes ennemis,je me charge de mes amis.
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