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[RP] Le siège de Brignoles

Linexiv
[Crepi Coronia, 23 janvier fin….]

Se calmer. Se calmer. Ce n’était absolument pas le moment de craquer. Line se baissa pour constater les dégâts et souleva doucement la bannière qui semblait faire office de linceul. Ou d’arme du crime. Au choix. Dans une grimace, Line s’aperçut que dans sa maladresse, la hampe avait légèrement fracassé l’arcade sourcilière du Lieutenant. Achever son suzerain, sûr que c’était de l’inédit ça.

Se concentrer. Vérifier. Attrapant sa dague, elle la disposa devant le visage de Barbe en s’efforçant de ne pas trembler. Pitié. Qu’il soit encore vivant. Un filet de fumée se posa sur la lame. Elle laissa échapper un soupir de soulagement en rangeant sa dague, pas la peine de risquer de le défigurer pour cause de tremblement intempestif. Car si encore la première gaffe pouvait passer pour un coup ennemi ou bien un essai d’anesthésie…

Se bouger. Pas de dégâts apparents au premier abord. Sauf que la boue dans laquelle elle était sensée être agenouillée ne pouvait en aucun cas être chaude. Misère, difficile de faire plus débile. Où était Dono, ou Ella ? Eux ils avaient toujours la tête sur les épaules. Elle fit basculer le corps sur le côté. Bingo. Ou plutôt, le massacre. L’armure avait été transpercée. De l’aide. Elle releva la tête et aperçut Mumbly qui après un regard sur le lieutenant qu’il croyait apparemment mort passa son chemin à la recherche des survivants. Alors qu’elle s’apprêtait à l’appeler, elle le vit se précipiter vers un tas de corps et dégager semble-t-il Robin. Il semblait sérieusement touché mais au moins en vie. Observant Mumbly le transporter, elle croisa le regard d’Ellana qui lui faisait signe. Elle venait d’hisser un corps sur un cheval pour l’évacuer au plus vite. Ses yeux fixèrent la personne machinalement. Encore un de plus qui, peut-être, ne s’en sortirait pas. Elle tressaillit brutalement. Cette silhouette. Dono. Impossible. Lui aussi était tombé ? Son ami, sans doute l’un des meilleurs
soldats de leur compagnie, impossible. De rage, elle serra le poing et l’abattit vers le sol pour l’arrêter à quelques centimètres du Lieutenant. défection. Pleurer, le reste, ça serait pour plus tard. Maintenant, il allait vraiment falloir songer à être efficace.

Défaire l’armure ? Non pas déjà. Elle devait encore appuyer sur la blessure. Par contre, le rembourrage devait être imbibé. Rajouter une couche pour augmenter la compression. Mais avec quoi ? Ses yeux se portèrent sur la bannière. Le duc était tombé. Cela ne pouvait pas être pire. Line rattrapa l’étendard et découpa l’aigle à l’aide de sa dague avant de soulever la plaque et de placer les bouts de tissus comme elle le pouvait. De toute façon, elle ne pouvait pas faire mieux.

Maintenant, il allait falloir l’évacuer, et ça…
Un bruit de pas, métallique. Line se retourna. Le Capitaine. Pierre. Une famille de guerriers, tous en première ligne, tous sur les champs de bataille, dans la gloire au Berry, dans le malheur aujourd’hui. Dire quelque chose.


Il… Il… respire Pierre.

Le laissant constater par lui-même l’état de son frère, Line s’empressa de récupérer un cheval égaré. Le capitaine y installa le blessé et ils allèrent rejoindre les tentes de soin où une autre mauvaise surprise attendait le vicomte de Montlouis : malgré les ordres, le môme s’était joint à l’assaut et paraissait également dans un sale état.

Légèrement dans les vapes, Line s’installa dans un coin et observa Robin contempler sa nouvelle balafre. Et il trouvait le moyen de plaisanter ! Elle sentit ses épaules se mettre à tressauter tandis qu’un rire nerveux s’échappait de ses lèvres. Trop de tension d’un coup.

La voix d’Ellana s’éleva alors, l’appelant. Elle obtempéra par habitude à celle qui avait été si longtemps son sergent-chef et la rejoignit sous une tente. Pas suffisamment de médecins. Il allait falloir improviser et étant donné que Line avait eu la chance de voir son sergent-chef se faire recoudre, elle se retrouvait être celle avec le plus d’expérience des deux. Autrement dit, ce n’était pas gagné et il allait falloir qu’Aristote s’en mêle.

Voyons, Dono était un bon croyant donc ça devrait le faire ? Non ?

Enfin, il était surtout résistant et heureusement inconscient lorsqu’aidée d’Ellana, elle retira la brigandine et passa au travail de couture. Et toujours vivant à la fin de l’opération, inconscient certes mais vivant. La suite dépendait de lui à présent.

Maintenant ne restait qu’à attendre des nouvelles des autres blessés, combien de morts encore ? Et se reposer, jusqu’au prochain assaut, jusqu’au jour où se serait à elle de passer par l’atelier raccommodage ou pire...
Angelique.
[Brignoles le 31 janvier 1458, Armée "In Phooka Memoriam"]

Les derniers temps furent très dure, les combats faisaient rage sans arrêt, pratiquement à toute les nuits…la jeune baronne était effondré de fatigue, elle avait vous la plupart des normands tombés au combat. Son cousin et son oncle faisaient partie du lot de blessé.

Il n’y avait que la foi en la cause et la fierté de combattre pour son roi qui poussait la tiote à se battre chaque nuit comme une vrai furie, défiant les coups avec la rage au ventre. Bon nombre d’ennemis avaient péri sous sa lame et celle des valeureux normands qui combattaient à ses côtés. L’esprit de camaraderie était présent et ça lui réchauffait le cœur.

Mais cette nuit fut horrible en tout sens…Jehan venait de tomber au combat et avec lui, le symbole de l’armée "In Phooka Memoriam". Après Conches, voila que lui aussi s’écroula sous les coups ennemis, elle n’avait rien pu faire étant prise avec trois femmes qui l’encerclaient. L’instinct guida son bras…tuant deux d’entre elles…les laissant pour morte…elle réussit à s’éloigner en vitesse de la troisième femme, cherchant désespérement Jehan. Elle ne savait pas s'il était grièvement blessé ou non mais déjà quelqu'un arrivait pour le soigner. Elle lui fit un sourire encourageant et récupéra la bannière de l'armée qu'il lui tendait afin de afin de poursuivre ce qu'il venait de commencer.

Elle la brandit haut dans les airs en signe de ralliement, montrant à tous les survivants normands que cette guerre n’était pas terminée et qu’il y avait encore de l’espoir…

Dans la noirceur, elle quitta la bataille avec les normands indemnes des combats de la nuit, deux guerres et la voila une nouvelle fois à la tête d’une armée…ne sachant pas si elle devait en être fière ou en pleurer.

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Maximus
[Brignoles le 31 janvier : Armée ost orléanais]

Depuis le début des combats il avait eu la chance de ne pas être blessé même si son épée avait été brisée par un ennemi farouche. Sa compagne et beaucoup de ses amis étaient blessés et nombre de ses frères et soeurs de l'ordre de la cosse de genêt étaient tombés. Tous les hommes et femmes valides des armées françaises prenaient néanmoins les armes chaque nuit et combattaient avec courage et honneur. Lui se battait pour son roy, pour son ordre, mais aussi maintenant pour tous les autres soldats français blessés ou disparus. Et ils se battaient valeureusement toutes les nuits, sans lâcher la moindre parcelle de terrain à l'ennemi. Essayant de s'entraider dans les combats féroces et ne laissant jamais un français sur le champs de bataille. Chaque français qui tombait sous les coups d'épée provençale entrainait pour l'ennemi des pertes non négligeables.

Mais cette nouvelle nuit de bataille avait eu son lot de nouveauté. Après avoir été embrassé vulya qui retrouvait peu à peu ses forces, il avait salué tous ses camarades blessés à l'infirmerie. Tous étaient prêts à reprendre le combat aussitôt que leurs blessures le leur permettrait et lui, le vieux soldat, s'était senti fier de combattre à leurs côtés. Il avait pris un peu de temps ensuite pour passer au ravitaillement et grignoter un morceau de viande à la hâte. De fatigue il s'écroula à même le sol et ne fut réveillé que par les cors sonnant à nouveau.

Il se précipita sur son épée et rejoignit sa section. Il fût surpris de constater que les provençaux avaient pu regrouper leurs forces et l'armée qui se retrouvait face à eux était plus qu'imposante. Le combat risquait de tourner cette fois en faveur de l'ennemi mais il ne rejoindrait pas aristote sans emmener avec lui quelques soldats de l'armée d'en face.Il serra son épée de toute ses forces comme pour se donner du courage et attendit que les ordres soient donnés. La charge de l'ennemi fut rude et chacun fut vite débordé par le nombre des assaillants. Mais quelque chose le surpris...
Ces cris, ces bannières... Ce n'était point les provençaux qui venaient à leur rencontre en cette nuit. Mais des gênois...
Les cris, les coups à nouveau comme chaque nuit puis un hurlement...


C'est des génois renvoyez ces bêtes infâmes dans les abysses

Et c'est ce qu'il fit comme tous ses camarades. Défendant sa vie avec encore plus d'ardeur et de courage que la veille, l'avant veille et la nuit d'avant... La mort les accompagnait depuis si longtemps maintenant qu'elle faisait partie d'eux. Les génois tombaient autour de lui et autour de ses compagnons. Ils avaient fière allure dans leurs beaux habits colorés mais étaient de bien piètres combattants qui ne possédaient pas la fougue et le courage des hommes d'armes et chevaliers français. Les combats cessèrent enfin et l'ennemi infâme regagna ses positions précaires.
Il se retourna, planta son épée dans la terre pour la nettoyer puis la remis dans son fourreau. Le temps était venu à nouveau d'aider les blessés à rejoindre brignoles.

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Iskander
[Journée de guerre ... lasse ... 29 janvier]

...

Le mort se dressa.

Iskander frappa un grand coup de pelle ... de peur ... par réflexe.

Le mort s'avachit.

...

Il allait le recouvrir de terre quand il entendit une voix grave le héler.

Torchesac ... et ses compains ... envoyés en ballade de fossoyeurs.

Ils portaient des corps ... mon trou n'était pas assez grand pour tous ... il lui fallait l'élargir.

Iskander passa ainsi le reste de la journée à creuser vaillamment la terre gelée, tandis que Torchesac, Cassetrogen, Gibulle et Bavard rapportaient corps et morceaux de corps.

Point de linceul ... les vivants avaient froid.

Ils étaient tous là dans leur nudité originelle ... mutilés, navrés, souillés.

Un homme velu... un autre plus fluet. Un gros, avec un bras en moins.

Un autre qu'on avait sans doute cassé pour le retirer de son armure.

Une dame au joli minois ... la poitrine gelée ... le ventre à l'air ... et la vulve humide.

Iskander se retourna vers Torchesac.

Ce dernier haussa les épaules ... faut bien prendre son plaisir où on le trouve ... non, mais que peux-tu y faire maintenant ... creuse donc ...

...

Les corps et morceaux divers étaient maintenant entassés au fonde de la fosse.

Iskander parla ...


Il faudrait dire quelque chose. Une prière.

Torchesac répondit.

T'as qu'a trouver un curé.

Il n'y en a point sur ces mornes plaines ... vous ne vous souvenez pas des paroles qu'il faut dire ?

Dénégation.

C'étaient sans doute de fidèles aristotéliciens ...

Iskander tenta de retrouver les belles paroles latines ...


Introibo ad altare aristotelicii...

La suite ... il ne savait pas. Il aurait préféré prier les esprits ... mais cela ne conviendrait sans doute pas à ces esprits là ... puis Torchesac et les autres semblaient se recueillir derrière lui ... ses propres prières lui vaudraient le bûcher ...

Il tenta de se remémorer encore .


Requiem æternam dona eis, Domine, et lux perpetua luceat eis...

Sans curé pour donner les réponds ... tout se perdait.

Les autres murmuraient dans son dos.

Les cadavres étaient là, pêle-mêle ... ils ne semblaient pas écouter non plus.


Vous ne vous souvenez vraiment pas d'un chant en bon latin de messe pour le repos des âmes aristotéliciennes ?

Torchesac répondit

On peut toujours essayer ...

Ils le regardèrent, interloqués.

Puis il entonna d'une belle voix de baryton, reprise aussitôt en chœur complice par la basse de Gibulle et le ténor de Cassetrogne.




Gaudeamus igitur
Juvenes dum sumus
Post jucundum juventutem
Post molestam senectutem
Nos habebit humus.


Du beau latin, à ne pas en doute ... si ce n'est qu'ils étaient tous jeunes ... et pas vieux ...

Les trois compères poursuivirent, inspirés…




Ubi sunt qui ante nos
In mundo fuere?
Vadite ad superos
Transite in inferos
Hos si vis videre.


Evidemment ... si les ennemis se retrouvaient aux enfers ...

Cassetrogne partit en solo, d'une voix forte et sentencieuse, sous le regard de tous, admiratifs.




Vita nostra brevis est
Brevi finietur.
Venit mors velociter
Rapit nos atrociter
Nemini parcetur.


On ne pouvait pas dire mieux ... leur vie a même été abrégée ... on ne pouvait que leur souhaiter d'en avoir profité ...

Les trois reprirent en chœur, graves et solennels.





Vivat academia
Vivant professores
Vivat membrum quodlibet
Vivat membra quaelibet
Semper sint in flore.


Iskander ne voyait pas ce que cela venait faire ici, mais les trois compères inspirés poursuivirent de plus belle encore, avec force gestes pour souligner leur propos.



Vivant omnes virgines
Faciles, formosae.
Vivant et mulieres
Tenerae amabiles
Bonae laboriosae.


Pour du beau latin d'église, c'était du beau latin d'église. Iskander n'avait pas tout compris, mais le ton et la mesure étaient parfaits ... peut-être un peu enthousiaste pour des morts, mais ... il fallait bien faire avec ceux qu'il avait.



Vivant et republica
et qui illam regit.
Vivat nostra civitas,
Maecenatum caritas
Quae nos hic protegit.


Oui, la cité ... c'était essentiel. Ils étaient tous morts pour la Provence. c'était sans doute de circonstance.

Le chant se ralentit, devint plus profond et majestueux.





Pereat tristitia,
Pereant osores.
Pereat diabolus,
Quivis antiburschius
Atque irrisores.



Les trois étaient en larmes, se tenaient à peine, sans doute inspirés par leur chant. Même Bavard, encore que le muet n'eut rien chanté !

Iskander ne savait que dire.


Merci. je suis sûr que cela a fait du bien à leur âme.

Cassetrogne pouffa, se retourna et toussa. Torchesac lui donna un violent coup dans le dos et répondit.

Ca, pour sûr ...

Il ne parvint pas à aller plus loin... se retint... puis arriva à articuler.

Bon, on va te laisser reboucher tout cela.

Puis il s'enfuit avec ses compains, pliés ...

Pourquoi donc ?

Iskander haussa les épaules en les regardant partir.

On les surnommait "goliards" ... pourquoi ? Il n'en savait rien.

...

Il n'était pas sûr que les esprits des morts aient retrouvé le repos.

Les cadavres n'avaient pas bougé.

Ils puaient...

Iskander serait-il donc seul à les enterrer ?

C'étaient les fleurs du mal semé par les nobles de Provence ... la récolte de la guerre.

Et pas un prêtre pour eux ... personne ...


Dame Hersende ... Dame Flore ... Dame LedZeppelin ... vous tous ... vos morts sont ici à recevoir une sépulture indigne ... mais une sépulture au moins.

Iskander s'assit.

Il ne les recouvrirait pas tout de suite ... bien que cela ne soit pas très aristotélicien ... il prît son fifre et se mit à jouer pour le repos des esprits ...

Des notes claires, pures ... cristallines.

Iskander joua pour eux ... il joua pour ceux qui n'étaient pas venus ... pour ceux qui étaient déjà morts depuis longtemps ... pour ceux qui mourraient demain.


.../...

[HRP : l'invitation reste, à tout qui serait intéressé de participer à ceci, sur un coin de champ, avant la prochaine bataille ...]
Quarbonne14
[Ost Orléanais entre Brignolles et Aix]

De tous ces compagnons venu depuis le comté Toulouse avec lui, ils n'étaient plus que 2 non blessé. Il allait entamer cette journée avec cette pensée. Il avait réussi à se préserver jusque la. Il se voyait plus à aise sur un champs de bataille. Il arrivait à trouver des failles chez l'ennemi et ces coups porter mieux.

Dans le camp de l'ost Orléanais, il continua à faire ces taches quotidiennes. Il continuait à vérifier, à réparer son arme et ces armures, car avec les batailles qui s'enchainaient, elles pouvaient s'user rapidement et s'abimer. Il n'aie pas bon se retrouver avec une arme émoussé ou une armure abimé, ces chances de survit s'en trouvant réduit.

En Parlant de bataille, une armé nous attaqua. Le temps de prendre ces affaires et de rejoindre sa section pour la bataille. L'ennemi fut rapide et était presque sur lui. Le choc des armes, bouclier, armure... Les assauts de l'ennemi l'obligea à parer plus que d'attaquer. Il se retrouva isolé de sa section mais pas le temps de la retrouver. Un ennemi attaqua avec un mouvement ample mais puissant. Il s'empressa de l'esquiver et d'enchainait un coup puis un deuxième, le voyant tomber à terre et le croyant mort. Le bataille continua...

Le temps passa et la fatigue venu, un nouvelle ennemi voulu l'occire, pas de chance pour lui, l' épée de quarbonne14 s'enfonça profondément dans le ventre avant que l'ennemi n'aie porter son premier coup. Le corps tomba sur le sol inanimé.
Juste le temps de retirer son épée, qu'une femme ait lancé un coup sur lui. Un réflexe lui permit d'esquiver à moitié le coup mais la lame avait réussi à pénétrer la brigandine au niveau du bras et fit une légère entaille.
Un léger déséquilibre profita à la femme pour enchainait un coup puissant, parait avec le bouclier, qui finit par le projeter au sol.
Tombant sur l'épaule droite. l'épaule tapant violemment sur une pierre au sol de façon à déboiter l'épaule. Une douleur assailli son épaule et cri de douleur se fit entendre. la femme s'acharna à vouloir en finir mais le bouclier para et tenu le coup. Un compagnon venu à son aide et s'attaqua à elle pendant qu'il se releva tant bien que mal. Il rebroussa chemin en évitant les ennemis le plus possible.

La douleur lancinante rapide et très douloureux l'empêchait de lancer des coup d'épée, Il pouvait à peine paré avec et encore... Le combat était finit pour lui aujourd'hui...

Revenu au camp, il se dirigea vers la tente de l'infirmerie. Le diagnostic fut rapide, remettre l'épaule aussi. Son épaule lui faisait moins mal d'un coup. On lui préconisa un jour de repos. Cela tomba pile sur le jour dominical ou aucune attaque ne devais être mené. Aristote le suivait peut être dans ces combats...
Alcalnn


[Brignoles, le XXX Janvier MIIIICLVIII, assaut Génois]

Le Chat avait récupéré. Du moins, a défaut de se battre, soutenait il les lignes. Il avait pu revêtir son harnois blanc, évitant juste de passer une spalière à son épaule qui le faisait souffrir. Il arpentait sur le dos de son palefroi le derrière des lignes Françaises, exhortant les hommes à se surpasser.

Ils avaient depuis longtemps fortifié leurs position. Rangées de pieux, de fossés, de talus, palissades, épineux, rien n'avait été laissé au hasard et bien malchanceux seraient les Génois qui tenteraient l'assaut. Les couleverines, serpentines et autres bombardes avaient été mis en batterie sur les flancs du camp de siège français, pour justement prévenir ce genre de débordement. C'était là que ce jouerait la journée.

Homme d'arme, archers, coustillers, artilleurs, tous étaient prêts, résolus.


-Gens d'arme de France! lança l'Amiral avant le début du combat, aujourd'hui est un beau jour pour mourir. Mais c'est aussi un beau jour pour faire partager la mort à autrui! Ne la craignons pas, cette vielle compagne qui nous suit depuis des jours! Nous sommes sous les yeux du monde entier! De Venise à Modène, en passant par la Bourgogne et le Languedoc, des renforts arrivent! Alors tenez vos positions et envoyez ces suppôts du Sans Nom dans les limbes!

Il se tourna vers les artilleurs et fit un signe de la main. De toute la ligne, alors que les redoutables arbalétriers Génois commençaient à s'approcher, les servants mirent le feu à la mèche et les chefs artilleurs hurlèrent:


-Bouche à feu!

Puis ce fut comme si l'Apocalypse se déchainait au dessus de leur tête, un épais brouillard blanc entoura les positions françaises pendant que de l'autre coté, des crys déchirant de ceux fauchés en pleine course, raisonnaient férocement aux oreilles des Français, dont les clameurs signifiaient qu'ils ne lâcheraient rien.



-Alors, Doge de mon cul, tu la sens la griffe du Chat? murmura le Duc de Mortain à lui même, pendant qu'il galvanisait les troupes à repousser les Liguriens....

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Joey21
[Brignoles, le XXX Janvier MIIIICLVIII, Avant la Bataille]

Bléssé, Joey ne l'est plus, d'ailleur cela tombe a pique car selon quelques rumeurs les Gênois seraient prés de Draguignan et se dirrigeraient vers Brignole et les compagnie d'Ordonnance Française.
Aprés avoir quitté les hopitaux de fortune monté en ville Joey se rendit aux barricades montés aux files des jours pour parrait a d'éventuel assault. Il chercha les soldats de la Crepi Coronia. Il trouva le Capitaine "P3", ce dernier l'affecta dans une unité avec l'autre Bourguignone présente : Esmeraalda. Deux Bourgignons , ils n'etaient que deux a se battre dans les armées françoises sur le sol Provençal. Et ils se retrouvaient dans la même lance.

Plus tard dans la journée , plus précisement au crepuscule, on anonça l'arrivé du contingent Gênois en formation d'attaque a même pas un demi lieux du bastion français.
Joey alla s'armer et se placer avec le reste de la Crepi Coronia , prés a recevoir les Italiens félons.


[Brignoles, le XXX Janvier MIIIICLVIII, assaut Génois]

La tension etait à son paroxisme. Les Français attendaient simplement le début de la bataille qui serait donné par les Gênois.

Le Fier Bourguignon entendit alors non loin de leur position , une voix resonner parmis les troupes prêtes a se battre.


Gens d'arme de France ...

La Bourgogne ... La Bourgogne , sa patrie, avait le regard posé sur lui. Snas compter tout ces compagnons d'arme. Il ne les connaissait pas avant Genéve puis c'est avec eux qu'il avait developpé une forte amitié au gré des batailles et des coups dure , ainsi que dans la victoire. Pour eux il devait se battre et tenir.

Le Bourguignon entendit hurler un ordre
-Bouche à feu! C'est alors qu'un bruit assourdissant assoma les troupes française. Mais cela ne devait être rien comparrait à l'assomoire que prennait les Gênois sur la tête. Depuis ces dernieres semaine de campagne Joey avait apprit a connaître la puissance de l'artillerie Normande. Rien n'etait plus devastateur ...

La large fumé qui enveloppait les retranchés se dissipa peu a peu. Joey posa son regard sur un groupe de Gênois menant une charge a pieds en direction de la Crepi et de leur section.

Joey empoigna fermemant sa lame et attendit de pouvoir fendre l'enemi. Les premiers choque se firent sentir. Il donna coups d'estoc sur coups d'estoc touchant , bouclier ou lame mais sans blessé ces aderversaires.
Sa blessure au bras des derniers combats devant Aix l'empechant encore d'être au sommet de sa forme.
Le Fier Bourguignon regarda au tour de lui, Esmeraalda sa soeur de terre etait toujours là et ne semblait pas bléssé.
Joey vit alors un Gênois s'approcher rapidement de lui. Le Bourguigon le fixa du regard et chargea a sa rencontre. Pour se donner du courage il hurla la devise de sa terre , la Bourgogne:


-Montjoie St Bynarr !!!

Les deux hommes s'entrechoquérent, le Gênois frappa le Bourguignon au visage. Joey fur sonné mais aucune blessure n'etait à déplorer.
Le Gênois , etait en faite une Gênoise , cette derniere aussi sonné par le choque fit retraire.
La Bataille continué et faisait rage au tour de lui...


31-01-2010 04:07 : Saphiraa vous a porté un coup d'épée. Vous avez été secoué, mais vous n'êtes pas blessé.

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Une pensée pour la famille de Hennfield, Adieu Gaborn ...
Maitredarck
[Brignoles, 28 janvier 1458…Après la bataille…]

Le soldat agenouiller auprès de ses compagnons, tenais de sa main gauche, fortement la main du bras déboîté de Alix. Il plaça sa main gauche sur le coude de la jeune femme.
Messire coulis ne la lâché pas, lui dit darck tout en tirant un coup très fort et sec sur le bras d’Alix. Un claquement à l’épaule indiqua la remise en place du membre.
L’homme replia délicatement le bras et le posa sur le ventre de la soldate.

Le sang se trouvais partout sur ses deux corps, pourrons nous les sauver se demanda Darck.

Encore un effort mes amis…
D’autres soldats de Normandie, arrivent

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Mumbly
Depuis le début de la soirée Mumbly avait un pressentiment.L'inquiétude s'installait en lui.Il ne savait pas pourquoi,mais la bataille à venir l'inquiétait.Il en avait parlé avec ses amis.Jeune recrue qu'il était,il ne laissait personne combattre pour lui.Mais depuis le début de la campagne,il était passé à coté de la mort,cela ne pouvait durer et il le savait.
Puis les cornes se firent entendre.L'heure de partir au combat avait sonné.
Il prit sa place dans sa section.Il en était le chef depuis le deuxième jour,quand Dono était tombé.Mais il tenait la place qui était sienne;devant ,le premier à combattre .
Les armées se rapprochaient l'une de l'autre ,puis l'assaut fut donné.Au premier choc,un Gênois s'écroula,victime de son épée.Puis des autres,le combat faisait rage;un deuxième et un troisième plièrent sous ses coups.
La fatigue se faisait sentir,un ennemi vint vers lui et engagea le combat.Mumbly devait faire face,mais ses coups devenaient désordonnés,ne portaient plus avec autant d'efficacité et ce qui devait arriver eut lieu.Un coup venu de nulle part lui transperça le flanc gauche.Il tomba à genoux et s'évanouit.
_________________
Préservez moi de mes ennemis,je me charge de mes amis.
Lordaltair
[BRIGNOLES LES 30 JANVIER 1458 - Armée Genois "Semper Fidelis" ]


La fumée de la bataille, les derniers cris des morts et les hurlement des blessés assiégèrent l'esprit d'Altair, mais au lieu de lui inspirer crainte, ils lui apportaient force et volonté de survie. Né pour se battre, entrainés depuis l'enfance pour devenir guerrier, l'homme avait appris à vivre au côté de la peur, de faiblesse la transformant en une arme précieuse. Une leçon apprise après bien des sacrifices, à tenter de remporter la bataille sur la terrifiante idée de la mort et sur ses propres limites.

Après tout, s'il tombait ce jour lors de la bataille, il avait la certitude que de l'autre coté du voil se tiendraient devant lui pour l'accueillir et le préparer à une autre existence.
Le son d'un cor résonna dans les airs, exhortant tous les soldats républicains à la charge. Les lignes de l'ennemi semblaient brisées et le temps était venu de clore ce combat en une fin glorieuse pour les génois.

Entouré de ses frères d'armes, Altair avança dans la trouée pour se retrouver en face d'une nouvelle ennemie. Une femme, dont le tabard imprégné de sang était aux couleurs de l'aigle impérial, l'accompagnant dans sa tristesse de voir tomber autant d'enfant de leur Royaume.

De longs cheveux roux, un visage fin et délicat, si similaire à celui de Sai, la jeune femme que Maximilian avait prêté assistance, et qui désormais était devenue sa vassale.

Malgré le sang, la sueur et les circonstances, il pouvait percevoir en elle les réminiscence de la femme qu'elle avait dissimulé derrière l'image du soldat.
Le génois laissa naitre un sourire sur ses lèvres et arrangea ses cheveux noisette de manière instinctive... sa fierté... Geste qui pourrait paraître stupide dans une situation comme celle-ci. La seule pensée qui lui traversa l'esprit fut que si cette splendide créature devait mourir ce jour, le combat serait fascinant.

Altair avait déjà croisé l'épée avec des dames, ennemies comme alliées, sa mère, la femme qui l'avait élevé, une combattante aguerrie.

Leur force résidait dans leur agilité et la fluidité de leur mouvement en totale contradiction avec la force brute qu'on leur destinait. Il devait agir de la même façon, et compter sur sa rapidité, sa dextérité et la plus grande envergure de son bras.

Levant son épée en signe de défi le guerrier génois commença sa danse macabre, voyant avec satisfaction dès les premiers coups que la Dame agissait comme il l'avait prédit.
Elle dansa autour d'Altair, tentant de le tenir hors de sa portée et de le toucher lorsqu'il lui offrait une ouverture.

Malheureusement la bataille avait commencé depuis des heures, et bien que la Dame Française fut aussi épuisée qu'Altair, elle commit l'erreur qui lui offrit la possibilité de porter un coup d'estoc, qui se voulait mortel, en espérant qu'elle n'aurait pas profité de l'occasion pour faire de même.

Après de nombreux assauts, la chance finit par sourire à Altair. Le dernier coup porté par le Génois sur la lame de son adversaire lui fit perdre l'équilibre - peut-être par fatigue ou simplement parce qu'elle avait glissé sur le sol maculé de sang - et elle tomba à genoux devant lui, lui offrant une voie royale pour brises ses défenses.

La lame d'Altair n'eut aucune hésitation, et s'abattit implacablement sur la fine ouverture de l'armure juste au dessus du cou. Mais la fortune sembla avoir décidé qu'elle ne mourrait pas sous les coups du Génois.

Il crut ouïr un appel invisible, et se trouva distrait pendant un court instant, offrant à la soldat la chance de réagir.

L'intensité du coup fut le même, mais au lieu de pénétrer dans la chair délicate de son cou, la lame s'enfonça dans l'acier de son armure pour lui causer une blessure profonde au niveau de l'épaule.

"Valpanu";... Altair prononça-t-il ce nom? Etait-ce quelqu'un d'important pour lui? Peut être quelqu'un qui se battait au même endroit... Etait-ce l'appel qu'il entendit?

Jetant un dernier regard à la Dame, considérant qu'elle était devenue inoffensive, il tourna les talons, disparaissant comme il était venu, dans les denses volutes de fumées, un ennemi comme une autre, un homme comme un autre...

Hildegarde était à nouveau seule, blessée, et dans les mains des si changeantes vagues du destin.
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hildegarde.


[Brignoles, le trentième jour du mois de Janvier 1457 - In Phooka Memoriam]



Pépin l'avait aidé à endosser son armure... et magistralement ajusté les aiguillettes... Le corps de la moelleuse Hildegarde semblait protégé de toute attaque ennemie... La toile d'araignée qui constellait le miroir, brisé lors de la colère qui l'avait prise en apprenant la blessure de son aimé, renvoya une image bien sensuelle de la Donà... Malgré ses traits tirés, le diaphane de sa chair, et cest éclat qui semblait avoir disparu de son regard.

Il ne s'éveillait pas, Insanius restait prisonnier des limbes... Malgré sa présence, malgré ces paroles parfois sensuelles qu'elle lui susurrait à l'oreille, malgré tout cest amour qu'elle lui portait... Le médicastre semblait de plus en plus pessimiste, et la veille il lui avait délicatement suggéré que peut-estre l'esprit de son aimé avait déjà quitté son enveloppe charnelle pour s'élever auprès du Très-Haut... L'imbécile... S'il est bien un endroit ou il ne serait allé pour rien au monde, c'est bien dans ce Paradis fade et insipide ou rien n'exacerbait les passions... Ses yeux avaient lancé mille éclairs sur le visage du pauvre homme s'estait tu.. et avait pris la poudre d'escampette pour se consacrer à un austre malade...

Au sortir de la tente, L'Impériale Hildegarde balaya du regard les hommes valides qui s'estaient préparés au combat... Aussi épuisés qu'elle l'estait, mais fiers en tant que maigres représentants de l'Empire de prendre part aux batailles qui émoussaient leurs effectifs à mesure que le temps passait. Beaucoup exprimaient leur mécontentement, le soir, à la veillée, de ne voir que peu d'Impériaux... Qu'aurait-elle pu dire? Sans doute en représailles lorsque les armées s'estaient désolidarisés de Rome...

- Ma Dame, votre monture est apprêtée...

Un sourire au vaillant jeune homme dont la carrure lui rappelait étrangement celle de son doux compagnon tressé...

- En selle cavaliers, nous avons maille à partir avec nos "amis" Gesnois!

Les deux étendards prirent place dans les rangs de l'armée In Phooka Memoriam... Puis la Donà laissa glisser au dessus de son armure son tabard impérial... Françoise et Impériale de par sa noblesse.... Les cors sonnèrent l'assaut, chacun avança selon l'ordre establi, puis la cavalerie chargea... La Donà respira longuement, lentement, tentant d'apaiser l'angoisse qui lui broyait le ventre. Chaque jour à se battre la rapprochait de la mort, chaque jour à se battre amincissait l'espoir un jour de pouvoir à nouveau se fondre dans le regard du Tressé, de sentir sur son corps les délicates arabesques qu'il dessinait du bout des doigts... Un choc, puis une chute fit sortir la Donà de la resverie dans laquelle elle s'estait perdue.... Eos, tel un des chevaux de l'apocalypse, avait franchi bien des obstacles, mais n'avait pu esviter le pieu qu'un manant avait monté à son passage... La beste ne succomba pas de suite, et c'est au son des hennissements de douleur de la beste qu'Hildegarde, sans sourciller, trancha la teste du maudit gueux. Sans aucun remords.. Une vie pour une vie... La guerre estait ainsi. La Donà s'en revint à la Palomino qui agonisait dans son sang... La belle s'agenouilla auprès de l'animal et après l'avoir rassurée en prononçant d'apaisantes paroles au creux de son oreilles, caressé sa robe blonde devenue écarlate, lui porta un coup létal afin d'abréger ses souffrances.

Ses yeux emplis de larmes se frayèrent un chemin parmi les volutes de fumées qui rendait l'avancée périlleuse... La douleur d'avoir perdu sa compagne de toujours, le mutisme de son aimé, et ceste lassitude... Et ceste maudite barbute qu'elle avait encore perdue, offrant une fois encore à la vue des assaillants le cuivré de ses boucles... Sa vie n'estait pas de faire couler le sang... Mais de boire liqueur sur liqueur et de dépenser sa fortune en futilités... De faire enrager le Tressé... De courir dans les champs en sa compagnie, de n'avoir cure de ce que son statut impliquait... Allait-il donc enfin s'éveiller?

Pensez à votre vie et oubliez-moi si je tombais sur le champ de bataille. Tu vas mourir ma jolie si tu continues ainsi... Hildegarde eut un sursaut de conscience et comprit pleinement en un instant les paroles d'Insanius... Ne pas se laisser terrasser par la douleur... Non pas l'oublier mais s'abreuver de la force de leurs sentiments... La Donà accueillait en son sein l'ultime illumination lorsqu'une silhouette se destacha de la pénombre dans laquelle ils évoluaient...

Un homme, en tenue d'apparat... Un gesnois... L'oeil aguerri de la sensuelle Hildegarde eut tost fait d'évaluer la qualité de la marchandise... Massif, un visage que la Donà aurait en d'autres circonstances laissé s'approcher du sien. Moment de trouble, de silence... Le malicieux d'un sourire resplendit sur ses lesvres alors qu'il rajustait sa coiffure... L'homme n'oubliait pas ses belles manières mesme devant un soldat. Amusée, elle répondit à son défi en imitant son geste, et prend position pour le combat... Ils se jaugèrent en une ronde funèbre...
Bien loin d'estre une brute épaisse, l'homme semblait agile, et esquivait les tentatives de coup d'estoc de la Donà en dansant à la manière des dames. Fûté que celui là.... Les coups d'épée s'abattirent telles les gouttes de pluie, la belle para, attaqua, mais ne réussit point à toucher le guerrier gesnois. Chaque nouveau coup lui demandait plus de force, chaque attaque du gesnois la faisait reculer de quelques pas... Et pourtant la belle voltait, tentait par tout moyen d'utiliser sa force physique pour en faire sienne... La dernière estocade fut fatale.... Le sol se déroba sous ses pieds et la belle finit à genoux, le tabard souillé, à mirer l'aigle Impérial de son écu... Hildegarde leva la teste et soutint le regard de son assaillant alors que la lame plongeait en direction de son cou...

C'est alors que le destin sembla changer la ligne de vie de la Donà... Un moment d'hésitation, une seconde peut-estre, la rouquine ne réfléchit point un instant et bascula vers la droite de manière instinctive... "Protéger le bras qui frappe..." La lame s'enfonça certes, mais point pour faire couler le sang de sa jugulaire... Mais celui de son épaule gauche... Le temps sembla se figer... La Donà perdit le souffle lorsque l'armure qui la protégeait la trahit... Offrant à son assaillant la vue de l'écarlate liqueur couler le long de son tabard, se meslant à celui de ceux à qui elle avait osté la vie. Le teint livide, tout son corps se révolta contre la présence estrangère elle porta la main à l'espée pour l'enlever... Effort bien inutile... Ce fut lorsqu'il osta la lame que la souffrance se rappela à elle... Elle poussa un hurlement de douleur et posa la main sur son épaule tuméfiée... Toute force semblait l'avoir abandonnée...

La succube gisait là, genoux dans la boue, maculée de sang... attendant que la faucheuse ne fasse son oeuvre... Mais l'hosme n'estait point là pour tuer... Tournant les talons, il l'abandonna... Hildegarde se laissa glisser sur le sol... Le temps de reprendre son souffle... Salvateur évanouissement... Pour ne point estre chair à pasté pour les anges de la mort qui pourraient passer.

Combien de temps resta-elle allongée là? Des minutes, des heures? Elle n'en avait aucune idée... D'austres estaient tombés, et gisaient à ses costés... Hommes, animaux... La mort s'abreuvait du divin souffle de vie, qu'importe l'origine. La belle s'appuya sur son bras droit pour se relever... Et prendre son espée... Les combats n'avaient cessé, il estait donc encore l'après-midi... L'épaule gauche affaissée, la belle n'avait plus rien à perdre désormais. Certitude lui estait qu'elle ne reverrait plus le Tressé, alors autant que son trépas ne vienne vite, pour ne point se trouver dans une paillasse de fortune sans pouvoir un jour s'éveiller à nouveau.

Son flanc gauche n'estait que douleur, mais elle ne faiblirait pas. Hildegarde put tuer quelques manants bien moins armés qu'elle, mais complication vint lorsque son espée rencontra celle d'une Donà qui semblait avoir grand art au combat. Un visage doux, serein... Une femme de noblesse... Preuve en estait la qualité de l'étoffe dont estait fait ses habits... Et Gaia sait que la Donà estait experte en ce genre de colifichet.
Elle se sentait si vide, si lasse, si fatiguée... Et pourtant il fallait lutter... Dans un sursaut de courage la Donà tenta de faire bonne figure, et tint la Dame à une certaine distance de sa personne. Puis leurs épées tintèrent, la femme soldat meslait ruse et force, au grand dam d'Hildegarde qui parait plus qu'elle n'attaquait...
Consciente de la blessure, son assaillante lui assena un coup à l'épaule lors d'une volte, le corps d'Hildegarde se voyant alors transpercé d'une d'une onde de douleur qui la fit persifler de rage. Impuissante, la Donà se fit bousculer une fois encore, jusqu'à se retrouver à terre, hors d'haleine.
Moment fatal ou la Génoise enfonça le tranchant de sa lame dans le flanc droit de la Donà, puis remonta à lui en casser une cote... ou deux... Plaie béante au sortir de laquelle une myriade de rubis étincelèrent... Les yeux d'Hildegarde roulèrent et elle perdit l'esprit, perdue elle aussi dans les limbes... Les bruits de la bataille devinrent sont étouffés, elle avait froid, si froid... Le voile de la mort se posait-il sur sa dépouille? Parait-il que l'on voit sa vie défiler lorsque le trépas vient...

Hildegarde, quant à elle, ne vit que les rivages du Styx... Au loin une gondole, menée par un Tressé au cheveux bruns... Et au bout de l'embarcation son hoste, un borgne fou... enroulé dans une toge noire... son unique oeil gris se fondant dans le regard céruléen de la rouquine aux hanches si charmantes et généreuses.

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Be My Valentine...
Alix_de_kerenoc
[Brignoles, 28 janvier 1458…Après la bataille…]


Alix relâchait le bras du compagnon militaire qui lui venait en aide et qu'elle avait agrippé et secoué et se laissa gagner par la torpeur... et glissa dans un ailleurs qui lui permettait de ne plus sentir.
Un cauchemar... peuplé de hurlements, de douleurs et de nuit... avec cette voix grave pourtant qui disait son nom.... et une autre encore qu'elle connaissait...
Dans un demie conscience... elle se concentra sur son corps qui lui envoyait des signaux de partout.... cette violente douleur au côté gauche de son crâne, qui se dispersait un peu partout dans sa tête..... elle bougea un peu son bras droit... que des courbatures à tous ses muscles... la cuisse droite lui tira une petite grimace aux tiraillements à sa chair en travers sur l'extérieur...
Son autre... comme des colonnes de petites bestioles lui remontaient et le genou qu'elle sentait si gonflé...
Elle tenta d'écarter son bras gauche de son corps...impossible.... elle força et gémissement rauque lui ouvrit la bouche....
Ouvrir les yeux.
Lentement elle releva les paupières lourdes et gonflées... une pénombre floue... des sortes de formes qui se déplaçaient, des bruits de raclement au sol... des cris étouffés... où elle était là... ?

Le souvenir de la chaleur de Coulis dans son dos lui revint... la respiration ... sa main droite toucha sa poitrine... plus de harnois... pour ça qu'elle respirait mieux...
Un nom si important lui jaillit de la bouche....

.. COULIS.... ???
Une sorte de frayeur l'envahit... la peur de plus voir... la peur que sa jambe soit pleine de bestioles.... et son vieux hongre...
... ahhh...
Elle se rappelle tout d'un coup... l'éclat de la lame... le bouclier emporté par la pique du cavalier... une douleur si violente à l'épaule.... Stoirm arrêté en plein galop... la chute... le choc à sa tête ... et puis plus rien... Coulis... sa petite vie qu'elle savait qui l'habitait depuis quelques jours...
Ses yeux que la marée envahit.... elle pleura doucement...

Avant de sombrer à nouveau... elle comprit que le soldat Normand la contournait et s'agenouillait à côté d'elle et elle le sentit lui prendre sa main gauche et la serrer fortement.... disant à l'ancien lieutenant de la tenir fermement...

Quand elle revint à elle... sa main serrait celles de Coulis... l'horrible douleur à son épaules s'était atténuée... laissant le pas à sa tête... où un liquide tiède poisseux lui collait à la nuque
Encore la voix de l'ami Darck... sonnait à ses oreilles...

On allait venir les ramasser...

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Margab




Margab était arrêté sur la colline et il regardait vers Brignolès...
Il avait encore le souvenir du bruit des épées et des boucliers dans la bataille de deux jours d'abord...
Il avait secourt personnellement les blessés et avait enterré les morts...
Il ne connaissait pas les hommes qui ètaient là bas, il était là seulement pour faire son devoir de soldat et pour sa fidélité à MAO...il regarda encore une fois l'etoille marquisale donnez-lui du vieux Marquis..son vieil ami Lordfear...presque un an d'abord...

Il regarda ses soldats...avec un sourire....
Il les embrassa un à un en donnant des fortes tapes sur les épaules...

Ensuite il dit...:

"Pour Genes… pour la Provence… pour le Marquisat....muahahhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhh..... "


Une autre longue nuit les attendait….


Excusè moi pour mon mauvais francais...

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Annina



Avant le départ Annina avait prit le temps de saluer son compagnon Babj, porté les couleurs des cavaliers de l'Ordre de San Maurizio et monté sur sa jument Mya, puis avait rejoint son régiment.

Il arrivèrent finalement en vue de la ville de Brignoles et des armées qui l'assiégaient. L'armée s'arrêta quelques instant à la lisière de la forêt, puis le général Margab leur donna l'ordre d'attaquer et ils partirent au galop.

Les soldats des armées adverses furent un instant surpris, puis ils empoignèrent leurs épées et se préparèrent à l'affrontement.

Annina rencontra un soldat qui marchait de manière hésitante et descendit de cheval. Surprise, elle se trouva devant une Dame à l'air fier et combatif; elle avait trouvé une digne adversaire. Le début du combat... fut en fait l'étude de l'autre, et Annina remarqua que son adversaire était déjà blessée, mais elle ne pouvait s'autoriser à éprouver une quelconque compassion et se mit à faire reculer la Dame sans qu'elle ne puisse lui causer une quelconque blessure.... Puis vint la faille, et elle glissa son épée dans un interstice de son armure pour en faire jaillir un jet de sang qui coula le long de son tabard.

Il fait encore jour... La bataille était finie... Annina dans son geste étreignit le corps de celle contre laquelle elle avait combattu. Elle regarda le corps inerte un instant, puis remonta à cheval, obéissant à l'ordre de retraite.

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Firma in meditazione e restauro.
Coulis
[Brignoles, 28 janvier 1458…Après la bataille…]

Ses mains…comme dans un rêve sirupeux…il les glissa au dos d'Alix…tâtonnant et hésitant…si lentement…à la recherche des liens de cuir…La force au bout de ses doigts…si peu suffisante pour délacer le harnois qui la serrait et l’étouffait…Comme tous les gestes, même les plus simples, devenaient pénibles…Comme si battre des paupières exigeait de se surpasser…

La plaque de métal glissa sur le coté…Au cris désespéré qui l’appelait ensuite, il répondit par un souffle qui portait son nom…
Il la maintint à l’injonction de Maitredarck…Et plus rien…Il sentit juste qu’il flottait vers un ailleurs, emporté, soutenu et assisté...Et la voix du compagnon Normand d’Honfleur qui l'accompagnait…
Les odeurs de mort qui s’estompaient et le vent à son visage…
Le silence…jamais…toujours les bruits…les gémissements autour…

[Brignoles, 28 janvier 1458…Après la bataille…Tente Infirmerie armée Normande...]

Puis une ambiance lourde…mêmes cris, étouffés cette fois…prisonniers de murs invisibles…et l’odeur rance qui reprend au cœur…
La douleur des plaies qu’on fouille et qu’on raccommode dans les cris…
Enfin le calme de souffrance…la paillasse dure…l’attente…de la mort ou de la vie…
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