--Jean_le_cocher
[Pendant ce temps, chez la guérisseuse]
- Il te suffira de soigner cet homme Tressé, disait le vieux Jean à la guérisseuse qui lui faisait face.
- Mais pourquoi as-tu besoin de cette fiole ? répondit la femme, dun ton suspicieux.
- Ça ne te regarde pas, je te lai déjà dit ! Tu mdonnes cette fiole et tu te contentes daller soigner cet homme. Le reste, jen fais mon affaire et ne me regarde pas comme ça, sorcière !
La guérisseuse le mettait mal à laise. Ses yeux froids dun bleu limpide atteints dun léger strabisme inquiétaient souvent les personnes qui sadressaient à elle. Son long visage aux traits durs et dune pâleur extrême témoignait de son caractère impassible voire cruel.
Elle le jaugea et répliqua sèchement :
- Ne me parle pas sur ce ton arrogant! Tu risquerais fort de le regretter.
Le vieux poltron baissa les yeux et marmonna :
- Je peux te faire brûler vive, et tu le sais très bien. Sil marrive malheur, des gens qui ont le bras long te mèneront au bûcher. Jai assez de preuves, dailleurs, pour ty mener de suite. Les gens naiment pas les faiseuses danges, par ici Ce ne sera pas difficile de les convaincre.
La bouche fine et rosée de la guérisseuse se mit à frémir et de fureur, elle cracha son venin :
- Pffff .tu nes quun couard, Jean le cocher ! Tu nas jamais été quun pleutre ! Et si tu crois que tes amis hauts placés me font peur tu te fourvoies bel et bien !
Puis elle ajouta, sur le même ton acide :
Mais après tout, tu as bien raison, cela ne me regarde en rien ! Tu peux bien faire ce que tu veux de cette fiole
Elle se détourna et quitta la pièce. Quelques instants après, elle revint avec une besace bien pleine. Puis elle sortit de lescarcelle qui pendait à sa ceinture un petit flacon contenant un liquide translucide et le tendit au vieil homme :
- Tiens. Je te suis, maintenant. Mène-moi à ce françoys.
- Il te suffira de soigner cet homme Tressé, disait le vieux Jean à la guérisseuse qui lui faisait face.
- Mais pourquoi as-tu besoin de cette fiole ? répondit la femme, dun ton suspicieux.
- Ça ne te regarde pas, je te lai déjà dit ! Tu mdonnes cette fiole et tu te contentes daller soigner cet homme. Le reste, jen fais mon affaire et ne me regarde pas comme ça, sorcière !
La guérisseuse le mettait mal à laise. Ses yeux froids dun bleu limpide atteints dun léger strabisme inquiétaient souvent les personnes qui sadressaient à elle. Son long visage aux traits durs et dune pâleur extrême témoignait de son caractère impassible voire cruel.
Elle le jaugea et répliqua sèchement :
- Ne me parle pas sur ce ton arrogant! Tu risquerais fort de le regretter.
Le vieux poltron baissa les yeux et marmonna :
- Je peux te faire brûler vive, et tu le sais très bien. Sil marrive malheur, des gens qui ont le bras long te mèneront au bûcher. Jai assez de preuves, dailleurs, pour ty mener de suite. Les gens naiment pas les faiseuses danges, par ici Ce ne sera pas difficile de les convaincre.
La bouche fine et rosée de la guérisseuse se mit à frémir et de fureur, elle cracha son venin :
- Pffff .tu nes quun couard, Jean le cocher ! Tu nas jamais été quun pleutre ! Et si tu crois que tes amis hauts placés me font peur tu te fourvoies bel et bien !
Puis elle ajouta, sur le même ton acide :
Mais après tout, tu as bien raison, cela ne me regarde en rien ! Tu peux bien faire ce que tu veux de cette fiole
Elle se détourna et quitta la pièce. Quelques instants après, elle revint avec une besace bien pleine. Puis elle sortit de lescarcelle qui pendait à sa ceinture un petit flacon contenant un liquide translucide et le tendit au vieil homme :
- Tiens. Je te suis, maintenant. Mène-moi à ce françoys.