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Un Manoir au loin dans la forêt

Chaos
le narrateur du Clan a écrit:
Note préliminaire

Historiquement, le Manoir du Clan de la Main Noire est situé dans la forêt impénétrable non loin de Carcassonne. La route pour y accéder n’est connue que par ses membres. Or survient un événement inattendu qui rend le Manoir repérable de loin. Ce qui ne veut pas dire pour autant qu’il en devient facilement accessible ni que toute personne qui s’en approchera sera la bienvenue. D’autant que des loups semi domestiqués rodent dans l’enceinte et que certaines de ces charmantes bestioles ont trouvé une faille dans le mur d’enceinte et peuvent partir en goguette sans crier gare.

Mais revenons un peu sur le Clan lui-même. Constitué de brigand sans loi et encore moins de foi, il est dirigé par un psychopathe, inquisiteur défroqué qui se fait appeler Maître et auxquels les membres vouent une obéissance absolue. Ceux qui ont eu la mauvaise idée de lui tenir tête ne sont plus là pour le raconter ou alors très faiblement, leur voix couverte par les couinements des rats qui peuplent les geôles du Manoir.

Les membres du Clan de la Main Noire sont des PNJ, donc ne plongez pas dans le lavabo la tête la première, gardez vos souris éloignées des boutons « défendre le pouvoir » ou « mettre en procès », leur raison d’être est RP et uniquement RP. Enfin normalement…

Le Clan, a fait parler de lui essentiellement dans le Languedoc il y a quelque temps. Vous pourrez vous faire une idée de ses hauts faits en en lisant la narration dans la bibliothèque du Manoir qui est ouverte à tous, en ce qui concerne les missions à l’extérieur du Manoir.

Le RP qui va suivre est ouvert à presque tous. En effet nous demandons la plus grande cohérence dans les actions de vos personnages, les super héros, sorciers et autres seront reconduit vers bisounoursland avec l’aide des censeurs de ce forum. Il est également demandé d’accorder un soin particulier à la rédaction, un minimum de 5 lignes est demandé, suffit d’un peu de description de ce que voit votre perso, quelques pensées éventuelles et bien sur de la parole, histoire que les autres personnages puissent réagir si nécessaire) et à l’orthographe. Point d’élitisme dans tout ca, juste l’envie du beau, du cohérent, de l’amusant. En cas de doute, n’hésitez pas à contacter l’un ou l’autre protagoniste de ce rp.

Et comme dirait l’autre, maintenant que vogue le RP


Il a froid, il a chaud, il est ankylosé… Sa couche est anormalement inconfortable, ses paupières collent, sa capuche lui couvre le visage…
Etrange sentiment que ce réveil endolori. Sans ouvrir les yeux, mais tous les autres sens en éveil, le Maître tente de cerner la situation qui de toute évidence lui a échappé. Lors de sa ronde vespérale, le Manoir était endormi, calme, étrangement calme. Même les geoles étaient demeurées silencieuses. Il s’était promis de descendre voir le lendemain si les deux prisonniers restant étaient toujours en vie. Il avait toujours ce grand projet à mener et qui trainait trop, beaucoup trop…

Une odeur acre lui agressait l’odorat, des crépitements sourds et une lumière dansant à travers ses paupières lui permirent de peu à peu mieux comprendre ce qui se passait. Au moins partiellement. Le Feu, tendre allié des maints interrogatoires qu’il avait pu mener avant sa rencontre avec le Fondateur, ce Feu semblait s’être retourné contre lui.

Quelques bruits de pas précipités, mais pas un cri, pas un cri humain. Non loin de là les loups jappaient de manière inquiétante témoignant par là même d’une grande agitation, d’une sourde angoisse animale.

Une autre évidence apparut rapidement à Chaos, il n’y avait pas de combat en cours, ils n’avaient donc pas subi d’attaque, comment aurait-il pu en être autrement d’ailleurs. Le Manoir était soigneusement caché dans la forêt, et bien peu connaissait le chemin tortueux et semé d’embûches qui y menait.

Le Maître, totalement conscient désormais se releva en grimaçant et resta assis, ouvrant lentement les paupières, s’étant assuré que personne ne pourrait voir son visage.

Un bruit terrifiant le hérissa et un milliard de pensées s’entrechoquèrent dans son esprit torve. La toiture, de laquelle jaillissaient des flammes sans fin venait de s’écrouler, anéantissant en un instant le deuxième étage du majestueux édifice.

Ses appartements…son Trésor… Infa…

Tout se bousculait à une vitesse effreinée. Déstabilisé, il ne cernait plus les priorités, même les loups semblaient sortis de ses pensées, au péril peut être de sa vie.

Le vent violent qui attisait encore plus le sinistre, dissipa l’espace d’un instant l’épaisse fumée qui obstruait la vue de la porte d’entrée. Il était impossible, tout simplement inconcevable qu’il soit l’unique survivant. Il en tenait pour preuve le simple fait d’être sorti de l’inconscience à même le sol rocailleux de la Cour d’honneur.

Il se leva en titubant, ajusta sa capuche et se dirigea vers l’entrée principale du bâtiment. Il devait savoir…

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Cellene
La chaleur fut grande et engloba le manoir, le feu s’embrasa, la fumée s’échappa des fenêtres. Une pièce a prit feu, comment ? Accidentel ? Volontaire ? Le feu mordilla le bois, les tapisseries, les meubles, les lits, très vite une deuxième pièce fut emportée par les flammes, puis une troisième, puis une quatrième. Les flammes eurent faim, elles se nourrissaient de tout ce qu’elle pouvait trouver, même des corps humains… Un feu amenait toujours des cris, des larmes, mais là, le Manoir était calme, presque silencieux… Trop silencieux… Qui vivaient encore là ? Qui était encore présents ? Le maître le savait peut être…

Un réveil en sursaut… Les joues rouges, les perles de sueurs glissèrent sur son front. Il faisait chaud, si chaud. Combien de temps dormait-elle ? Elle posa ses pieds sur le sol bouillant de sa chambre. Sa chambre ? Comment était-elle arrivée jusqu’ici ? Trop de questions à la fois, trop d’incertitude. Elle se leva, mais sa jambe lui fit mal. Une douleur tira sa cuisse et la fit crier, puis la fit retomber sur le bord de son lit, une main fut déposée sur ce qui semblait être une plaie plus ou moins profonde. Elle releva sa jupe et put voir un bandage tacheté de sang. Blessée ? Mais pourquoi ? Elle devait changer de vêtement et vite, elle avait besoin d’air. Mais pourquoi donc étouffe-t-elle d’un coup ? L’Azurée se leva à nouveau en boitant et en serrant les dents. Elle prit son pantalon de cuir, puis avec du mal, elle enleva sa jupe. Elle serra le bandage, bien que le sang était séché depuis longtemps. Elle s’assit sur une chaise près de l’armoire et enfila son pantalon. Lorsqu’elle se leva et referma son vêtement, elle put voir de la fumée s’échapper de dessus sa porte. Elle fronça les sourcils.


C’est quoi c’te fumée encore !!

Elle sursauta légèrement à sa propre voix, elle était différente, étouffée. Sa gorge commençait à lui brûler fortement, alors qu’elle s’avança vers le lit ou elle prit son épée et sa cape qu’elle enfila rapidement. Il devait faire froid dehors, peut être ou pas ? Elle ne savait même plus quand elle était sortit pour la dernière fois, ni même pourquoi sa cuisse était blessée. Elle ne s’en souvenait plus, elle ne comprenait plus. Une fois presque prête, elle prit ses dagues qu’elle cacha sur elle, comme à son habitude. Lentement, elle s’avança vers la porte et la toucha. Elle était chaude, brûlante presque, elle n’arrivait même pas à garder sa main placée dessus s’en était à la limite de l’insupportable. Pourtant, elle ouvrit la porte et là…

Chaleur, feu, luminosité extrême. Ses yeux se fermèrent, ils étaient habitués à la pénombre. Cellene tenta d’ouvrir les yeux, mais elle n’y arriva pas. Elle glissa son bras au niveau de son visage. Le feu, le feu s’était déclaré au manoir. Vite… il fallait sortir, mais comment ? Elle tourna la tête vers la fenêtre. Sauter ? Non ! Trop haut… Tenter de passer outre les flammes ? Possible. Une idée lui vint. Elle boita jusque vers le lit et pris la première couverture qu’elle trouva, puis elle avança jusqu’à la salle d’eau ou elle plongea sa couverture dans la baignoire pleine d’eau. Elle était chaude, presque brûlante, le feu devait être présent depuis un moment. Elle prit la couverture et la plaça sur sa tête, dès qu’elle fut près de sa porte. Elle devait sortir de là et rapidement. Même si elle était seule ? Possible. En s’engageant dans le couloir, elle se retourna et vit que le feu s’approchait d’elle, mais que devant elle, il n’y avait que de la fumée. Ce serait donc par là, qu’elle pourrait essayer de sauver sa vie. Elle tenta de frapper sur les portes qui se trouvaient sur son chemin. On ne savait jamais, peut être que quelqu’un était encore dans le manoir.

Personne ne semblait répondre, ou peut être qu’elle n’entendait pas les portes s’ouvrir. Le feu faisait un bruit désagréable, plusieurs pièces semblaient même s’effondrer, pourtant, elle songea qu’elle avait des amis ici, surtout un… Ou était Seamus ? Que faisait-il au juste ? Il fallait peut être qu’elle le cherche ? Ou peut être qu’il était déjà dehors ? Elle devait en avoir le cœur net…

Elle continua d’avancer, lentement, la fumée prenait sa gorge, ses poumons. Elle commença a toussoter, pourtant elle devait sortir de là rapidement. Enfin, elle voyait les escaliers, qu’elle prit. Seul endroit, il y avait pas beaucoup de fumée, pourtant elle ne voyait rien d’autre tout le long de sa descente. Ce fut si long, qu’elle eut l’impression de descendre aux enfers, pourtant elle arriva dans le hall, ou elle vit des ombres, deux, trois, quatre ? Sa vue lui faisait à nouveau des misères ? Elle délirait à nouveau ? Ses yeux azurs n’arrivaient pas à distingués ce qu’il se passait devant elle.

Ses jambes ne pouvaient plus avancer, elle toussait de plus en plus, ses yeux la brûlait. Mais elle se sentit soulevée à son côté droit, puis tirée… ou ? dehors? la lumière lui brûla la rétine, elle dut fermé les yeux et se laisser emporter…

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Loreleï
Comme souvent depuis que l’été avait fait son apparition, Loreleï venait le soir dans le chenil des loups, sa relation avec eux s’était amélioré au fil du temps et rester en leur compagnie lui procurait un plaisir que peu d’humains serait capable de comprendre en ce bas monde.
Après avoir joué avec les derniers nés du printemps, elle les avait pris contre elle et s’était installé sur une paillasse propre et la fraicheur de la nuit l’avait emporté dans les méandres de ces rêves quand elle se sentit réveillé par des coups de langues de louveteaux sur la joue et le nez.

Agacée, elle se redressa sur elle-même et vit que seuls les louveteaux se tenaient sous l’abri fabriqué un peu plus tôt dans l’année. Une certaine agitation l’emporta, en été, aucun loup ne se sauvaient, elle se posait la question quand une douce odeur de feu lui pris les narines.
Les premières secondes lui apportèrent une satisfaction intérieure de cette odeur quand les loups se mirent à hurler à la mort. Elle se leva alors prestement et se dirigea à pas rapide vers la meute qui s’énervait en direction du Manoir.

Très rapidement, le visage de Loreleï se tourna et une épaisse fumée contra l’apaisante, sans savoir comment, elle crut comprendre.


« -Non non non non non non non non non non non non NON NON NON NON NON NOOOOOOONNNNN »

En prononçant ce même mot, elle s’était ruée vers la porte du chenil, l’ouvrant avec difficulté et la tira derrière elle, ne voulant pas perdre ses loups dans la panique.
Elle commença à courir en direction du manoir, trébuchant, tombant, se relevant sans cesse et en hurlant des non à tue tête.
Pas encore…
Elle arracha les pans de sa jupe à l’aide de sa dague qui ne la quittait jamais, appelant ceux qui vivaient à ses cotes dans le manoir :


« -Cellene ! Seamus ! Meli ! Chaos….Non…Pas encore ! NOOOONNNNN »

Pas d’eau à portée de mains, il fallait qu’elle entre…
Elle se remit à courir en direction des portes quand une silhouette se profila face à elle, une bure…
Cette bure…
Son Maître…
Il était vivant ! Donc cela signifiait que les autres l’étaient aussi !
Elle se rapprocha de lui, le regarda


« -Maître ?!? Vous vous sentez bien ? »

Sans chercher à comprendre, elle siffla, elle savait que la meute avait gardé sa petite sortie si souvent rebouché par des amas de terre, mais sortait toujours par le même endroit, et rentrait lorsqu’ils en avaient envie. Son sifflement ferait venir les loups, elle leur hurla :

« - Emmenez-le loin d’ici ! »

Elle ne savait pas si l’ordre serait comprit en voyant apparaître les loups, mais elle en avait cure, elle se tourna vers le Maître qui titubait trop pour rentrer de nouveau dans le Manoir

« -Partez, allez vous mettre à l’abri… »

En se retournant face aux portes, elle donna un coup de pied violent, elle poussa l’une des portes et l’horreur lui fit face, une fumée aussi épaisse que l’entrée de l’enfer l’accueillait, elle se mit à tousser, manquant d’air tout à coup, surprise par cette épaisse fumée. Elle mit l’un de ces pans de robes déchiré sur son visage, la couleur rougeoyante des flammes se trouvant pas très loin, et s’avança dans son antre.

Les quintes de toux se tenaient aussi rapproché qu’une respiration normale, ses yeux pleuraient, la piquait, la brulait quand elle aperçut une silhouette ou peut-être était-ce un semblant de silhouette, instinctivement, elle se rapprocha tout de même de ce qu’elle pensait être une silhouette.
En s’approchant de la silhouette, elle sourit


« -Papa, papa aides moi…papa j’ai peur… »

Le passé et le présent se mélangeaient dans son esprit, son père était mort des années auparavant, ainsi que tout le reste de sa famille dans le feu de leur Manoir…Son esprit troublé ne savait plus à quel moment de sa vie elle se trouvait...
Sa main toucha un bras, ses yeux la brûlaient tellement qu’elle ne vit pas qui c’était mais en voyant que la personne s’affaissait, se trouvant certainement à genoux, Loreleï n’arrivait pas à décerner sa position, elle la soutint alors et essaya de la porter.


« -Non, je n’y arriverais pas, continue, poursuis, on est presque dehors… »

La personne que Loreleï avait à ses cotés ne pouvait plus lutter, elle prit sur elle de la traîner dehors comme elle le pouvait, à reculons, en toussant, pleurant forçant son esprit à poursuivre.
Ses pas la menèrent lentement hors des murs du Manoir, ou enfin un peu d’air se fit sentir, il fallait qu’elle l’éloigne, pas de beaucoup, juste de quelques pas…

Ses poumons se mirent à siffler quand ils entrèrent en contact avec l’air respirable, ils la brulaient et essayaient d’évacuer cette fumée qui s’était immiscé en elle avec volupté, elle posa le corps qu’elle avait traîné et vit des cheveux qu’elle reconnaissait…Cellene…Loreleï la mit sur le dos et essaya de voir si elle respirait.
Un des loups se dirigea vers elle et attrapa son bras, voulant la tirer loin de cet enfer mais Loreleï s’arracha à lui avec violence, il s’assit alors et la regarda


« -Restes... ici avec elle,..... surveille là ! »

Elle se rendit compte que son ordre était d’un ridicule affreux mais elle se releva et chercha du regard le Maître, elle ne savait pas ou il était…
Son regard se tourna alors vers le manoir, les autres, il fallait qu’elle y retourne, se reprenant, elle prit un autre bout de pans de sa robe et le plaqua sur son visage, se dirigea de nouveau vers le Manoir ou la fumée sortait et ou les flammes venait lécher les fondations, en rentrant de nouveau dans cet enfer, et sous son masque improvisé, elle hurla en regardant le Ciel

« - Tu ne les aura pas eux ! Tu m’as déjà volé ! Je ne te laisserais pas faire ! »

La voix était rauque, abîmé par la fumée, la douleur intérieur était au maximum, tout la brulait, elle toussait sans arrêt et sur ces derniers mots, elle entra de nouveau dans son antre…

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Le narrateur
--Aristide a écrit:


Aristide, servant de Majda, portait la livrée de Couffoulens. Sa maîtresse lui avait bien dit de ne jamais sous aucun prétexte fallacieux aller dans une certaine partie de la forêt de Carcassonne. Les premières fois qu'il avait chercher à comprendre, il avait reçu des coups de pieds dans le fondement et l'ordre d'aller voir à Montpellier si sa jeune maîtresse y était. Il y était donc allé mais ne l'avait pas trouvée, et était revenu prévenir icelle à Exat où elle demeurait avec ses parents. Il n'avait pas compris pourquoi Majda avait alors levé les yeux au ciel, demandant quelque chose comme :

Mais que vous ai-je fait Aristote ?

Qu'il l'admirait sa maîtresse ! Elle était un peu étrange, et trop foncée de peau, mais elle n'arrêtait pas de courir dans tous les sens, et il trouvait ça drôle. Majda lui avait alors comté une histoire des plus étranges, à vous donner des frissons dans le dos et vous empêcher de dormir pendant des semaines. Comment pouvait-elle cotoyer des gens si méchants, et continuer à sourire ? Les yeux posés sur Majda, il la dévorait du regard. Elle ne le regardait qu'à peine lorsqu'il montait l'eau de son bain. Mais lui ! Ah s'il était plus riche ...






Majda_eulalie a écrit:




Aristide l'embêtait encore une fois à demander pourquoi la forêt de Carcassonne, était si dense à un endroit, et pourquoi il n'avait pas le droit d'y aller. Elle avait remarqué que depuis quelques temps, il la regardait étrangement, et donc avait embauché une chambrière.

Elle plante son regard de jade dans celui de son serviteur.

Aristide, je t'ai dit "non", et ce à moults reprises. Dans cette forêt, il existe un manoir. J'ai reçu lorsque j'étais maire, la visite du... de ...

Elle cherche ses mots, sachant que le pauvre naïf tomberait raide de trouille s'il savait la moitié de ce qu'elle sait.

de leur seigneur. Je t'interdis d'aller dans cette partie de la forêt, ce n'est pas un ordre compliqué ça ! J'ai passé un accord oral : il laisse Carcassonne tranquille, si on le laisse tranquille. A chacun ses terres, et tout ira bien.

Tu m'as bien comprise ? Interdiction formelle de s'approcher du Manoir de la Forêt !


Et défection ! Elle en avait trop dit, parler du manoir, c'est attiser la curiosité de son serviteur. Elle se souvient de ce court entretien qu'elle avait eu. Elle était jeune maire, et y avait songer longtemps. En parler à l'Ost ? A ses parents ? Faire raser ce manoir où devait régner une sale engeance de brigands et de filles de joie ?

Se levant, elle s'approche de la fenêtre de son bureau, et remarque une étrange fumée au loin. Elle esquisse un sourire. Cette fumée provient du manoir. Serait-ce la fin de cette saleté ? Les filles de joie pourraient augmenter les effectifs du futur bordel de Carcassonne dont Donà Mamba allait être la taulière, et les brigands permettraient d'avoir enfin un peu de spectacles s'ils entraient en ville. Ils n'ont pas le droit d'y venir. C'est l'accord passé, il y a longtemps entre elle et ce goujat dont elle n'avait même pas pu voir le visage. Elle avait compris qu'elle avait de la chance d'être encore en vie, mais allait tout faire pour que l'accord soit respecté.

Les geôles d'Exat n'avaient pas servi depuis longtemps. Celles du Comté étaient pleines. Si elle en voyait dans l'enceinte de la cité, elle les ferait ferrer et transférer à Exat. Une petite pendaison, ou mieux une éviscération ? Quoique l'écartèlement aussi, ce n'était pas si mal... Un sourire en coin à l'idée de réjouissances et de spectacle pour les habitants de Carcassonne.

Elle retourne travailler, non sans demander à Aristide :


Ouvre la fenêtre, l'été rend ce bureau telle une fournaise. Et j'ai l'impression qu'un incendie s'est déclaré dans la forêt. Va prévenir mon Père. Il est loin pour le moment, mais il ne faudrait pas que la ville brûle.

Se saisissant d'un parchemin, sans accorder un regard de plus à Aristide, elle se remet au travail.







--Aristide a écrit:


Il écoute les explications et hoche la tête. Oh oui, il y avait un manoir, et un beau ! Il s'était égaré la veille en allant porter une missive, et avait aperçu de la lumière. Lorsqu'il s'était approché, il avait entendu des cris, des hurlements et toutes sortes de choses propres à vous glacer le sang.

Oui, Damoiselle Majda.

Ce n'est pas le moment de lui dire qu'il a du faire un feu, et passer la nuit près de cet endroit qui doit appartenir au Sans-Nom... Elle a l'air plutôt énervée la jeune maure ce matin.

Il s'approche de la fenêtre pour l'ouvrir et écarquille les yeux. Ce serait pas son feu quand même ? Bon, il n'avait plus d'eau et s'était contenté d'uriner dessus pour essayer de l'éteindre, mais des braises auraient-elles pu faire ça ? Il sursaute en entendant qu'il doit en plus aller prévenir le baron !

Arf, ça va mal et ça dure là ! Il risque sa place au bas-mot. La tête basse, rentrée dans les épaules, il sort en fermant la porte doucement, après avoir acquiescé en direction de la Dame de Confolenç, et s'approche après un frisson du bureau du Baron de Portes. Il frappe alors à la porte du terrible maure, en tremblant, livide, toujours aussi impressionné alors que sa jeune maîtresse n'arrête pas de lui dire que le baron n'est pas méchant. Sans doute la carrure, à moins que ce ne soit la couleur de peau, ou sa voix qu'on entend jusqu'à l'autre bout du royaume ? Qui sait...


Senher Bar ? C'est Aristide. Votre fille m'envoie vous porter quelques nouvelles.
Versus
Un mal de tête, une odeur nauséabonde lui chatouilla les narines, il était entrain de dormir mais bizarrement sa couche était plus dur qu’à l’accoutumée. Le silence qui régnait à son habitude n’était plus là. Les yeux s’ouvrirent, la lumière fut désagréable, les prunelles mirent du temps à s’habituer. La tête se redressa lentement, suivie de corps tout en entier. Il se trouva assis, dans l’herbe… Dans l’herbe ? Ses yeux flamboyants restèrent accrochés à la nappe verte du sol. Un haussement de sourcil d’incompréhension, le soir couché dans un lit, le matin réveillé dans l’herbe. Un épisode manqué pour le Ténèbre.

Un grand vacarme surgit, les yeux de Versus se levèrent. Le Manoir était en feu et la toiture s’effondra, très vite, il comprit ce qu’il s’était passé. Pourquoi il était dehors et non dans sa chambre. Mais qui avait bien pu le faire sortir de là ? Il regarda autour de lui, qui était donc présent ? Il avait beaucoup de peine à le voir, la fumée avait englobé une bonne partie de la cour d’honneur.

Il se redressa d’un coup et se mit sur ses pieds. Il fallait peut être aidé à sortir les gens de là ? Quoi que… il ne les connaissait pas, pourquoi ferait-il un élan de gentillesse ? Le Ténèbre secoua la tête de chaque côté, il ne perdait pas grand-chose. Pourtant, il leva rapidement la main pour toucher son dos. Il soupira de soulagement, sa lame était là, tout contre lui. Son mantel aussi, faut dire qu’il s’était endormit tout habillé, quel chance, ou un pressentiment… Une pensée lui vint d’un coup, pour la petite peste. Il secoua la tête, il ne devait pas s’amouraché d’une saleté pareil. Quelle tronche elle pouvait avoir, il avait déjà eu le cœur serré quand il avait entrevue sa Perle. Au moins, il la savait en vie et espérait brusquement, qu’elle ne se trouvait pas au Manoir pendant l’incendie.

Il vit une ombre sortir du Manoir, près du Hall. Non… deux ombres, l’une d’elle portait une couverture sur la tête, l’autre semblait la soutenir. Ses yeux flamboyants furent mis à rude épreuve, il essaya de trouver âme qui vive près de l’entrée du Manoir. Une ombre un peu plus grosse se dessina au loin, il put deviner le Maître. Le tortueux était donc encore en vie. Versus s’avança et se surpris à avoir de la peine à marcher droit. Il s’approcha de Chaos, alors que la fumée devenait de plus en plus dense. Il songea d’un coup, qu’un manoir caché dans la forêt et en feu, n’était plus une cachette sûre. Il allait falloir rassembler les personnes vivantes et vite se tirer… A peine avait-il eu une seconde d'inattention que le Maître avait disparu! Peut être était-il rentré dans le brasier.

Versus s’approcha de la porte d’entrée, lentement et plissa les yeux. Il vit Loreleï y entrer, il tourna la tête sur le côté pour voir un corps gisant au sol, un loup près de lui, en s’en approchant il reconnut l’Azurée qui semblait reprendre petit à petit ses esprits. Un soupire, puis un deuxième, qu’allait-il faire au juste ? Rester planté là, ou y aller. Après tout, la jeune femme qui s’occupait à merveille des loups, y était. Que cela ne tienne !! Versus avança d’un pas rapide, passa les lourdes en porte et vit à la rencontre de Loreleï en plaçant un bras sur son nez, qu’il ôta pour la éler.

Loreleï !! Attend !! Séparons-nous… reste en bas, je monte voir s’il y a du monde en haut !

Elle n’avait que quelques pièces à faire, lui plusieurs… Mais il verrait au moment ou il serait en haut l’étendu des dégâts, mais peut être qu’il ne serait pas utile de faire toutes les pièces. Dans la fumée si épaisse, il lui sembla voir une ombre venant des escaliers, mais sans doute que le feu lui jouait des tours. Versus ne put s’empêcher de tousser, la chaleur du Manoir était presque insupportable, il n’attendit pas l’accord de la jeune femme et s’avança droit devant lui, tentant de chercher les escaliers menant à l’étage…

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Cellene
Une béquille humaine l’amena dehors, cette fois-ci l’Azurée en était certaine, même si l’odeur de la fumée lui prenait à la gorge, elle pouvait sentir l’odeur que la personne qui la tenait émanait. Elle était certaine à la taille que ce n’était pas Seamus, ni même un homme… mais bien une femme. Etait-ce vraiment important ? Sans doute oui… Cellene ne savait pas qui était dehors, qui était encore en vie. La lumière du jour ne pouvait que lui faire du mal, elle ne pouvait pas ouvrir les yeux. Elle ne pouvait que se laisser aller, se laisser emporter en dehors de cet enfer. Enfer était le mot juste, Cellene ne savait même pas si elle était encore en vie, ou si elle était morte. Peut être avait-elle atteint les enfers ? C’était la seule chose qu’elle méritait de récolté… l’enfer…

Mais ce n’était pas possible, car personne ne l’aurait aidé, si elle était vraiment au plus profond des entrailles de la terre. Mais là, elle sentit le sol se dérober sur ses pieds, avant d’être allongée dans l’herbe. Elle lâcha la couverture qu’elle tenait dans ses mains. Une main se glissa sur son front pour dégager une de ses mèches noires de ses cheveux. Ses paupières s’ouvrirent lentement, mais se refermèrent encore plus vite. C’était trop difficile d’ouvrir les yeux. Elle sentit une autre présence à ses côtés, mais pas celle d’humain, la respiration était trop calme pour que ce soit un homme ou une femme.


« -Restes... ici avec elle,..... surveille là ! »

Une voix, cette voix… Elle la reconnaît, c’est une voix de femme, c’est la voix de Loreleï. Cette fois, les yeux saphirs s’ouvrirent, il lui fallut quelques minutes pour que sa rétine s’habitue à la luminosité du jour. Ils restèrent fixés en l’air, ne bougeaient plus, quelques clignements des yeux. Cellene n’osa pas bouger, mais mentalement elle fit le compte de ses mouvements. Une main bougea, puis l’autre… un pied puis le deuxième suivit de sa tête… Brusquement son nez se mit à froncer, une truffe s’était placé sur son oreille. L’animal à ses côtés, le loup essaya de la réveillé, mais elle ne dormait pas, elle était bien réveillée.

Lève toi… Bouge toi petite sotte…

Qui parle ? qui est là ? murmura-t-elle… Qui pouvait bien lui parler de cette manière, elle mit un certain temps pour réaliser, lorsque cette voix se mit à parler à nouveau.

Bouge ton cul… lève toi… t’es pas encore morte…

Cel’ debout ! Aller ma belle, lève toi ! Vis…

Deux voix ? une douce, l’autre plus dur et sèche. Doucement, mais péniblement, Cellene se redressa et s’assit. Elle plaça ses deux mains sur son visage et soupira. L’air pur lui arracha les bronches et en toussa fortement, elle prit une nouvelle respiration avant de redresser totalement la tête pour regarder autour d’elle. Personne, personne n’était là, enfin presque. Un des loups était près d’elle, mais il ne semblait pas lui vouloir du mal. Mais qui avait parler ? Devenait-elle folle ? Un peu plus encore ? Autant, elle avait à peu près accepté ses absences et le voile de ses deux ombres qui ne faisaient que flotter devant elle, autant si elle devait faire face maintenant à deux voix qui raisonnait dans sa tête ne serait pas une mince à faire.

Bon… tu te bouges oui ? Lève tes grosses miches !


Oh ! Calme toi ! Me parle pas ainsi ! Cellene sursauta, elle avait parler tout haut. Rapidement, elle tourna la tête de droite à gauche. Elle vit Versus qui avançait vers la porte d’entrée. Il était donc encore en vie. Mais ou était Lupia ? Il était censé être avec elle, ou non ? Elle n’en souvenait plus.

Arrête de te poser des questions et lève-toi, sale gourde !

Un mouvement de tête, surprise. Cette fois, elle parla plus doucement, presque en un murmure.

Mais qui… qui es-tu ?

Toi bécasse… En pire !

Et moi, suis là… Cel’ lève toi ma douce…

Cellene soupira lourdement, elle secoua la tête.

Laissez-moi tranquille…

Impossible… on est toi !! Répondit les deux voix en même temps…

Cellene soupira, elle comprit qu’elle ne pourrait pas s’en débarrasser ainsi. Elle observa à nouveau autour d’elle, pour être sûre que personne ne l’ai entendu parler toute seule. Les yeux saphirs furent attirés par des ombres à l’entrée du Manoir, des gens semblaient encore en sortir. Elle se rendit compte que Versus avait disparu, il n’était quand même pas entré dans le Manoir… Sans doute, il était assez fou pour le faire...

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Loreleï
Passé…Présent…Présent…Passé…
Présent..Présent…Non passé…Passé
Passé Présent Présent Passé
Présent Passé Présent Passé

Loreleï ne savait plus…Ses pas l’entraînaient dans le Manoir, le crépitement des flammes faisait son bruit singulier quand elle entendit une voix l’appeler


Citation:
Loreleï !! Attend !! Séparons-nous… reste en bas, je monte voir s’il y a du monde en haut !


« -Papa ? Ou es tu ? J’ai peur…Attends moi ! »

Elle trébuche sur un corps et se met à hurler, elle se baisse et crois reconnaitre sa nourrice

« -Mariette ? » Elle la secoue dans tout les sens « -Mariette réveilles toi, le château est en feu ! Mariette, papa il dit qu’il faut restez en bas et qu’il monte…Mariette ! » Elle secoue le corps un peu plus quand le présent revint brusquement dans son esprit.

La noirceur de la fumée l’empêche de voir qui elle secoue ainsi mais le corps a l’air totalement asphyxié, ne répondant aucunement à ses secousses intempestives. Elle tousse, essaye de filtrer comme elle le peut l’air qu’elle inspire, se frotte les yeux et reprend sa progression dans le hall et ses différentes pièces.

Ses jambes flageolent et la font tomber, elle continue un court moment à quatre pattes, ses cheveux se collent sur son visage en sueur, sa main libre longe le mur quand elle retombe sur un corps. Est-ce le même ?
Tourne t’elle en rond ? Sa main libre se pose sur le corps qu’elle se met à secouer de façon qu’elle pense frénétique, elle penche son visage vers le corps, son front se trouve sur le haut du torse du corps.
Elle ne sait pas, elle ne sait plus et ferme les yeux se concentrant sur ce corps.

Quand elle les rouvre, elle ne voie que des flammes l’entourant, elle est redevenue une petite fille richement vêtue, elle voit le corps de sa nourrice et de son frère Louis à ses cotés, elle le secoue.


« -Louis, réveilles toi, Louis, le château est en feu…Louis !!! »

Pourquoi ne répond-il pas ? elle se rue sur sa nourrice et la secoue elle aussi, ne bougeant pas plus que son frère…Un peu plus loin, la dernière génération, sa petite sœur est là elle aussi, avec ses poupées qui brûlent, elle se met à pleurer, se recroquevillant sur elle-même. Ils l’ont tous abandonner ! Comment va-t-elle faire ? Un regard se pose alors sur elle, des yeux d’un jaune inoubliable, elle a peur, elle se relève et veut se sauver, mais les flammes lèchent ses petites jambes. La mâchoire s’ouvre alors et dans un cri elle se réveille de nouveau…

Dans le présent…

Sa tête est posé sur un corps, sa respiration se fait saccadé, l’air ne vient plus jusqu’à elle, dans son pan de robe la cachant de la fumée, elle respire doucement, filtrant ainsi la fumée, secoue de nouveau le corps et décide de le ramener vers la porte du Manoir.
Elle glissa ses mains sous les épaules du corps et commença à le tirer ainsi, reculant en direction des portes du Manoir.
Les yeux brulaient de plus en plus ils pleuraient en suivant un simple battement de cil, ses poumons hurlent de douleur, son sang la glace, mais en compagnie des loups, elle avait apprit que l’esprit pouvait faire faire à son corps plus que ce qu’on attendait de lui.

Aucune pensée, rien que l’effort pour sortir d’ici en laissant le corps se défendre contre la fumée et la chaleur, elle savait que plus vite elle serait à l’entrée, plus vite elle respirerait car là il lui fallait de l’air et vite…
Derrière elle, elle savait que la porte était là, encore un petit effort, ses jambes ressemblent à des cotons, n’obéissant que lorsqu’elles en avaient envie, l’épuisement était à son comble, ses toux se rapprochaient de plus en plus, ses tempes cognaient en elle comme le marteau de Thor, sa vue se brouillait, et son sang se figeait quand elle sentit soudain dans son dos de l’air un peu plus frais.

Illusion ou réalité ?

Elle n’en fut sure que lorsque ses poumons se remplir de nouveau de cet air dont il était en manque, elle respirait en haletant, chaque inspiration la faisant souffrir, mais elle se trouvait hors du Manoir et pu alors lâcher le corps et s’effondrer à terre à son tour.

L’un des loups vint à elle et se mit à lui lécher les mains et les joues, ce qui la fit sourire quand elle se souvint de la voix qu’elle avait entendu en entrant la seconde fois dans le Manoir, qui lui avait parlé au juste ?

Elle se redressa et regarda autour d’elle mais ne put voir qu’une Penny endormi pour toujours à ses cotés…

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Seamus
Un aboiement plaintif, un jappement et puis plus rien. Voilà ce qui sortit Seamus du sommeil agité qui était le sien. Vu la proximité de la plainte, il ne pouvait s’agir que du gardien de la Flamboyante, les autres loups étaient cantonnés à l’extérieur du Manoir, enfin normalement.

Une sourde angoisse fit se lever précipitamment le Taciturne, quelque chose clochait il en était sur. Si sa maitresse avait été en danger, l’animal aurait réagit à son habitude, simplement, efficacement, définitivement mais en silence.

Une odeur acre sauta littéralement au nez de Seamus. Bien que ca chambre soit intacte il comprit de suite le drame qui était en train de se jouer. Sans plus attendre il empoigna sa lourde épée et se rua à l’extérieur de son repère. Le couloir était presque totalement obstrué par un mur de flammes et de fumée empêchant toute progression vers l’aile est qu’il n’avait aucunement l’intention de prendre.

Baissant la tête, se protégeant le visage de l’avant bras il progressa difficilement jusqu’à la porte de la chambre de Xandrya dont les boiseries étaient déjà salement entamées par les flammes. Inconscient du danger ou plutôt le considérant comme plus que secondaire il l’enfonça d’un violent coup d’épaule et trébucha sur une masse informe étendue en travers de l’ouverture. Son sang, son esprit, son âme même ne firent qu’un tour jusqu’à ce qu’il se rende compte que c’était sur le cadavre du loup qu’il venait de buter.

Il détacha sans peine son regard de la dépouille de celui qui fut le Protecteur de son aimée pour le diriger dans la direction de la couche de celle-ci.
C’est à ce moment précis que le temps s’arrêta, que la spirale infernale de la douleur insurmontable lui ouvrit à nouveau ses bras infernalement accueillants.

Xandrya était étendue sur son lit, superbe, les flammes de l’incendie se reflétant sur sa peau diaphane, lui conférant définitivement son surnom de Flamboyante. La vie l’avait quitté sans bruit, durant son sommeil, sans doute asphyxiée par les fumées tenaces que les fenêtres trop étroites n’avaient pu évacuer.

Seamus, terrassé de douleur ne pouvait détacher son regard de ce visage enfin apaisé. Il fallut qu’un pan de plafond embrasé vienne s’effondrer sur le lit pour qu’il reprenne pied dans la réalité, suffisamment pour qu’il s’écarte tandis que la chambre toute entière disparaissait dans la sarabande infernale du chaos. Pétrifié il continua à contempler le désastre fascinant de son âme qui partait en fumée jusqu’à ce que la chaleur et la douleur soient insupportables et le forcent à quitter l’enfer pour en rejoindre un autre duquel il ne pourrait s’échapper.

Retournant dans le couloir, plié en deux il progressa avec d’énormes difficultés, butant tel un automate sur chaque obstacle, s’écorchant, se brulant, se coupant sans pour autant réagir.
Un râle attira son attention. Un des récents arrivés gisait à même le sol, bloquant le passage salvateur vers les escaliers qui commençaient eux aussi à lentement se consumer dans un crépitement sinistre.

C’est avec d’énormes difficultés qu’il parvint à trainer l’homme inconscient jusqu’aux étages inférieurs et à le faire sortir de la fournaise. Ce n’est qu’une fois dehors que Seamus s’effondra à son tour, conscient, trop conscient. Tel un mourant il du subir le défilé des images, heureuses ou non qui avaient été celle de sa nouvelle vie, avec ce visage récurent, obnubilant, celui de Xandy… Lorsque ce surnom surgit à son esprit, il fut immédiatement suivi d’un autre, la Puce… Elle lui avait confié, il devait veiller sur elle et ce n’est pas la mort qui le libérerait de ce serment.

Des ombres entraient et sortaient par du Manoir dans une agitation indescriptible. Lorsqu’il voulut lui aussi pénétrer dans le Manoir un craquement sinistre retentit dans tout le bâtiment, l’escalier monumental n’avait pas résisté au matériaux de toute sorte qui étaient venus s’effondrer peu à peu sur lui l’emportant finalement dans un tourbillon de poussière, de flammes et de fumées.

Le Taciturne eut à peine le temps de voir celui qui se faisait appeler Maître disparaitre dans un étroit passage, sans doute une des nombreux souterrains dont il connaissait le secret. Il se tourna vers ceux qui étaient encore dans le hall

…Fini…
…Pouvons plus rien…


Sans un mot de plus il sortit dans la Cour d’honneur. Une autre vie l’attendait, si tant est que vivant serait un qualificatif qui lui conviendrait encore.

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Ivy
Hrp: Ivy n'étant pas au Languedoc encore, sous peu cependant, quelqu'un a eu la bonté de mettre Ivy en PNJ pour attendre mon retour, je le remercie de mettre mes posts en citation sur la gargotte

La nuit était fraiche, la lune brillait de mille éclats, si ronde, si pure qu’elle en était éblouissante.Elle avait un petit quelque chose à vous faire frémir de peur ce soir, comme une impression de puissance, de force mystérieuse. Elle était encore plus fascinante que jamais. Le boisée dans lequel la cavalière entrait en ce moment ne lui était pas inconnue. Il y avait plus d’une année déjà qu’elle l’avait quitté. Pourtant, chaque recoin, chaque hululement des oiseaux de proies lui était si réel encore dans sa mémoire, tout comme l’épaisse brume qui léchait la base des arbres et dans laquelle elle s’était souvent perdue à la contemplation du haut de sa chambre. A peine quelques coups de sabot de sa sublime jument que le hurlement habituellement des loups se fit entendre…. Malgré la bure qui la recouvrait par cette nuit plus fraiche qu’habituellement pour un mois de Juillet, le capuchon masquant en partie le visage de cette jeune femme, un divin sourire s’éternisait sur ses lèvres. Il est si bon de rentrer chez soi songea-t’elle….

Enfin, chez soi… c’est toujours ainsi qu’elle avait vu le Manoir qui l’avait accueillit. Cette immense maison cachée dans les bas fond de Carcassonne, inconnue de la majorité des Languedociens. Dans ses lieux habitait sa famille ! Du moins celle qui avait été la sienne plusieurs années durant jusqu’à ce qu’elle parte à la recherche de réponses dont elle ne pouvait plus espérer faire taire ce besoin à cet époque.

Le chemin sillonnant par sa monture, elle revécue tout ce qui lui était arrivé pendant son année d’absence auprès des siens, ceux de la même race qu’elle endormi à quelques lieux d’elle en ce moment même. Elle avait pris la route pour trouver Lazard, sa quête s’avérant sans succès. Les réponses qu’elle avait cherché, elles les avaient trouvé mais, pas où elle l’avait espéré finalement. Elle avait beaucoup changé durant ses longs mois. Repenser à tout cela était trop éprouvant pour continuer à voir les évènements défiler dans sa mémoire silencieusement. Elle chassa les images qui s’étaient succédées derrière ses grands yeux de cristal.

Rentrer chez elle avait été son idéologie depuis qu’elle avait comprit. Elle avait fait de mauvaise et de belles rencontres durant ses voyages qui l’avaient mené sur ce chemin. Dequerne n’était plus qu’un souvenir et fort heureusement. Poly, quant à lui, l’attendait au Puy. Elle avait pris la route seule vers Carcassonne. La cavalière mystérieuse ne savait pas trop comment elle serait reçue à son retour. Comme une des leurs ou tous simplement comme une traitresse, une déserteuse ? Les deux étaient possibles et elle ne voulait pas mettre son ami dans un piège mortel aussitôt revenu dans le Languedoc. S’il advenait qu’elle meurt à son retour, elle serait la seule, l’épargnant. Il lui avait paru plus judicieux de le faire attendre là-bas sans lui donner trop de renseignements. L’art de parler de toute manière avec elle, c’était surtout par le langage du corps depuis toujours, Poly le savait… il l’acceptait… du moins, d’une certaine façon …. Quant à Ethan… valait mieux ne pas y songer pour ne pas s’attrister plus que de raison….

Elle approchait du lieu maudit pour les curieux, de sa maison pour elle. Une drôle de senteur qui lui était déconcertante venait jusqu’à ses narines, la chatouiller cruellement. Le cri des loups semblait beaucoup plus persistant qu’à leur habitude aussi au fil qu’elle avançait vers son lieu de prédilection. Elle leva la tête, cherchant à comprendre ce que le vent tentait de faire découvrir à la visiteuse, lui apportant une énigme à déchiffrer. C’est là qu’elle aperçue, par delà les grands chênes qui ornaient l’endroit, une danse fumée qui coupait le ciel en deux en deux partie distinct. Cela n’avait rien à voir avec l’écume de brume qui dévasrait toujours le sol de ce bois fantomatiques. La fumée venait d’un feu, quelque chose brulait ? !!!

Elle comprit rapidement que ce qui crépitait ainsi, ce n’était pas le vent qui faisait bruisser les feuilles mais sa demeure qui passait au four d'incinération. Elle accéléra la cadence d’un coup d’éperon sur sa jument. Elle allait revenir sur des cendres. C’était bien sa vaine. Une tombe pour un caveau.... Sa vie n’était qu’un tas de regrets, de remords et elle en aurait un autre sur la conscience, n’étant pas arrivé à tant…A tant pourquoi d’ailleurs ?! Seule elle, connaissait cette réponse….

Les arbres défilait à côté d’elle si rapidement qu’il lui donnait le vertige. Heureusement, elle était presque arrivée. Elle passa les herses pour se retrouver dans la cour d’honneur en un rien de temps, tirant ensuite les rênes de son cheval, la terre se soulevant par les fers de ses sabots qui maitrisaient son galop pour s’arrêter aussi abruptement. En quelques secondes elle était déjà les pieds sur la terre ferme et courrait vers la porte du Manoir. La chaleur était si intense qu’elle en suffoqua, ne pouvant pas réellement approcher d’avantage. L’air était chargé de lourdeur, la fraicheur de la nuit s’était dissipée dans ce repaire des enfers qui brulait.

La belle s’arrêta, hypnotisée par l’endroit qui se consumait, la rougeur des flammes dansant dans ses yeux qui pourtant observait une jeune femme sortir avec une autre sur les bras et s’écrasant au sol non loin d’elle. Il y avait des survivants mais, sur une vingtaine à l’époque, combien en resterait-il ? Seamus, Xandrya ? Kaerven, Raven, Cellene, Lupia…. Et tous les autres… ses amis, sa famille, ils étaient tous en train de mourir carbonisés ou s’en étaient-ils sortis ? Un cri de terreur foudroya la nuit à vous glacer le sang. Quelqu’un était en train de bruler vif, elle pouvait le ressentir à ce simple égarement vocal. Son cœur se serra dans sa poitrine, impuissante pour cette âme égarée. Les larmes s’obstruèrent dans ses yeux, ne voulant pas imaginer qui cela pouvait être et se dirigea vers la jeune femme toujours au sol.

Un loup l’avait rejoint et grogna à son approche. Elle hésita mais reconnu la dompteuse rapidement. Elle l’avait une fois rapidement rencontrée avant son départ, ne se souvenant pas véritablement de son prénom cependant. Le nouveau Maitre avait eu tellement de recrues qu’elle ne les avait pas tous côtoyées, celle étendue au côté de l’autre non plus d’ailleurs. Elle tendit une gourde d’eau à la jeune femme qui toussotait légèrement en retirant son capuchon pour découvrir celle qu’elle était.

Ivy, alias le Poison se tenait maintenant accroupi devant un loup qui serrait les dents, prêt à se jeter sur elle pour défendre sa maitresse, une simple offrande tendue vers la demoiselle pour la soulager.

Où sont les autres, encore à l’intérieur ?

Sa voix était calme malgré le fait qu’elle était inquiète d’entendre la réponse. Un des nombreux traits du Poison qui avait changé, masquant encore plus ses sentiments qu’avant. Elle observait la femme qui prit le temps de réaliser que quelqu’un lui parlait, la transperçant de ses yeux aussi brillant que la lune en cet instant.

Elle venait à peine de demander qu’un bruit venant de la porte attira son attention. Elle leva la tête pour voir une ombre, suivi de plusieurs autres sortant à leur tour de cette fournaise. La première s’éclaircit tranquillement, la lueur du feu qui n’était pas ce;;e d’un feu de joie cette fois-ci, illumina Seamus, son ami, son confident. Il était en vie !!! Un soupire silencieux l’étreignit. Sans même réellement entendre la réponse de la jeune femme à-demi asphyxiée, elle couru vers la Taciturne, laissant l’eau salvatrice en réconfort bénin pour la demoiselle.

Seamus ?!! Oh mon dieu…C’est bien toi ?

Le visage de son ami transmutait la mort, la suie dissimulait ses traits qu’elle appréciait tant, lui donnant le sentiment qu’il était plus sombre qu’auparavant sans en connaitre la véritable raison encore.

Tu vas bien ? Bordel mais qu’est-ce qui se passe ici ?

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Versus
La fumée devenait insupportable, pourtant le Ténèbre monta les escaliers qui menait à l’étage, son bras sur son nez pour se protéger. Sa respiration fut lente, il faisait un gros effort pour ne pas inspirer l’air nauséabond du brasier. Arrivé dans le couloir du premier, il prit le temps d’ouvrir les portes qu’il pouvait, certaines étaient fermés, d’autres les pièces étaient vides. La flamme léchèrent les murs, à certaines portes il ne pouvait même pas s’en approché. Il voulut faire le tour des chambres, mais l’une des ailes était totalement impraticable. Il voulu hurler, se faire entendre, mais ses poumons ne supportaient plus cette fumée. Versus se mit à tousser, presque plié en deux. Il ne pouvait plus rien faire, il ne tenta même de continuer son avancée, c’était impossible d’aller plus loin. Un lourd bruit se fit entendre, tout commençait à s’effondrer.

Sort de là… avant de te faire cramer !!


Versus fit demi tour, ses yeux plissés par la fumée qui lui brûlait les prunelles. Il s’avança jusqu’aux escaliers, lorsqu’il vit un corps allongé sur le sol près des escaliers menant au deuxième étage. Il s’en approcha difficilement et posa sa tête sur le buste pour voir s’il y avait une respiration ou non. Il n’arrivait pas à déceler si la vie était encore présente, aussi, il décida de porter le corps et se rendit compte que c’était une femme, aux cheveux blonds. Il se leva difficilement et la prit sur son épaule. Il éprouvait de la peine, pourtant elle n’était pas si lourde que ça. Ses forces semblaient diminuer, comme si les flammes les lui avaient enlevés.

Avec plus ou moins de difficulté, il descendit les escaliers, jusqu’à ce qu’il entende un lourd grognement. Il sentait que les escaliers allaient s’effondré, ce n’était qu’une question de temps. Il pressa le pas, jusqu’à être arrivé dans le hall. La fumée lui brulait les poumons, il ne pouvait que tousser. Il vit les lourdes portes grandes ouvertes, il était presque arrivé dehors. Il crut voir des ombres sortir du brasier, d’autres entré pour tenter de sortir les âmes qui vivaient encore. Versus ne s’arrêta pas, il devait sortir de là et ses forces diminuaient encore.

Dehors, il était dehors mais avança encore un peu, jusqu’à la cour d’honneur. Il fit tomber le corps de la jeune femme au sol. Elle avait une blessure au ventre, qui semblait se cicatriser. Elle était à moitié vêtue, elle ne portait qu'une chemise. A genoux devant la jeune femme, Versus écouta son cœur, avec son oreille déposée sur son torse. Elle était morte, son cœur ne battait plus, mais il lui était impossible de savoir comment elle s’appelait. Il ne la connaissait pas.

Lentement, il se redressa tentant de respirer plus calmement. Il regarda Cellene qui semblait vraiment ailleurs un peu plus loin. Il décida de s’approcher d’elle et de l’aider à se lever en lui tendant la main. Allait-elle la prendre ou le repousser, il ne le savait pas. Lorsqu’il tourna la tête pour regarder l’entrée du Manoir, il put voir Seamus accompagné d’Ivy. Le beau poison était donc de retour. Il se souvint de la première fois qu’il l’avait vu. Un joli round s’était déroulé entre eux deux, dans la cuisine... Il sourit intérieurement, puis regarda l’Azurée qui semblait hésiter.

Vient… lève toi !

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Le narrateur
Majda_eulalie a écrit:



[Bureau de la douane à Carcassonne, le 1er août]

La jeune maure s'était rendue au bureau de la douane. Elle et son adjoint s'étaient arrangé, et il ne pouvait être là cette fin de semaine. Elle pas trop non plus, mais du coup, elle avait décidé de passer rapidement. Comme à son habitude, elle vient voir les gardes sur les remparts, prend note de ce qu'ils ont vu pendant la nuit, et va s'installer dans son bureau pour écrire son rapport.

Tout en parcourant des des missives distraitement, elle marche vers son bureau. Il faut dire qu'elle connaît les marches et les dalles des remparts par coeur depuis le temps ! Un regard vers la forêt, se demandant s'il y aura des rescapés, et souhaitant que cette engeance ne s'approche pas de la ville. Ce n'est pour le moment pas le cas, ou alors, ils se sont fait discrets ! Elle sourit se disant qu'ils comptent plutôt leurs morts ou leurs blessés si tant est qu'il y ait des survivants.

Prenant ses parchemins, elle rédige rapidement ses rapports. Tout en sablant afin de sécher l'encre, elle cherche le moyen de décider son père à se rendre au Puy rapidement. Plus vite ils partiront voir les reliques de Saint-Louis, plus vite elle pourra revoir Quirin, et aller trouver son amie Laurine aussi. Déjà, elle a obtenu qu'ils y aillent, c'est un premier pas. Et elle est aussi têtue que lui, elle va donc insister, mais il lui faut les bons arguments...

Hum... Qu'il rencontre son éventuel futur gendre ? Pas mal ça ! A part quelques rencontres et échanges formels et emplis de protocoles, ils ne se connaissent pas si ? Elle réfléchit et se demande si en fait Quirin ne débutait pas à l'Ost quand son père la quittait ? Bah, ce serait quand même bien qu'ils se croisent dans un environnement plus convivial non ? Voir Djahen en taverne est rare, même pour sa fille. Mais il y a quelques jours, elle l'avait vu. Sa mère l'avait sorti manu militari de son bureau il faut croire. Un sourire rieur aux lèvres, elle se dit qu'il est mal barré le baron... Elle va mettre sa mère dans le coup. A deux contre un, il finira par céder !

Et puis elle a une autre idée, celle d'aller voir les robes à la dernière mode à Montpellier, la capitale, en passant. Ca, il pourra pas dire non, la voir en robe n'est pas chose courante, et son père ne pourra pas résister à cet argument. Persuadée d'avoir trouvé, elle prend ses rapports, les roule et cherche Aristide. Arf, elle l'a envoyé voir son père justement. Plus qu'à attendre qu'il revienne. En attendant, elle va prendre l'air sur les remparts, admirant le paysage, les rues de la cité d'un côté, les champs et la nature de l'autre. Cette ville est merveilleuse.






--Conrad_mac_leod a écrit:


Le voyage en provenance du nord avait prit quelques semaines, en effet les forets traversées avaient offert à Conrad l’occasion de continuer à se tenir en forme, son épée avait encore frappé aux travers de corps de brigands, mais il n'était pas invincible et sa blessure à l’épaule le faisait souffrir énormément, effectivement à chaque fois elle commençait a se cicatriser, mais un nouveau combat la faisait se rouvrir. Il avait eut la chance à son arrivée à Montpellier de pouvoir se faire soigner par une sorte d’herboriste, mais il la soupçonnait d’être une sorcière, mais une bonne sorcière, car il n’avait aperçut aucune sorte de produit faisant penser à la magie noire.

Après quelques jours de repos, il s’était mis en route vers les villes frontières d’avec l’Espagne. La blessure à ce moment la était presque guérie, mais un nouvel affrontement avec un groupe de trois brigands, réouvrit la plaie, les coups assénés avait eut raisons des points de suture, que la bonne guérisseuse avait fait cela avec art, on aurait dit une tisserand.

C’est les traits tirés et la chemise ensanglantée que l’Ecossais arriva devant les remparts de la ville de Carcassonne. Déjà le soleil brillait dans le ciel, la chaleur n’était pas encore étouffante, mais l’on pouvait deviner que lorsque l’astre serait au zénith, il ne ferait pas bon rester sous ses rayons. Il arriva en face du grand portail, arrêta son cheval, leva la tête et héla d’une voix forte le garde qu’il aperçut.


Holà, l’ami, je m’appelle Conrad Mac Leod je viens de très loin et je souhaiterais trouver un endroit calme pour me reposer et faire venir un médecin ou au pire un guérisseur pour ma blessure. Vos forets ne sont pas remplies que de gentils lapins. Si cela vous intéresse je compte rester ici quelques jours, en effet je suis envoyé par le Roi Jacques d’Ecosse pour une petite enquête sur certains de vos concitoyens d'origine des Highlands qui auraient signé un pacte avec le sans nom et serait devenu de sombres mécréants, qui hantent la foret

Conrad, attendit patiemment que l’on lui réponde et lui ouvre l’énorme porte qui garantissait la sécurité et la quiétude de la ville. On lui avait parle des remparts de cette ville, mais il ne s’attendait pas à une si grand ouvrage. L’architecte qui avait les plans devait être un génie, et les maîtres maçons des artistes


Cellene
Elles étaient elle… Elles étaient ses deux moitiés… Les yeux saphirs se fixèrent devant elle… Deux ombres étaient là… Elles bougeaient de droite à gauche, et de gauche à droite… Les yeux les suivirent. Son délire était à nouveau là, elle ne était plus maîtresse d’elle-même, plus maîtresse de ses pensées ou de son corps. Ses deux voix l’avait totalement hypnotisée, elle n’osait bouger, elle n’osait s’imaginé vivre avec ses ombres et ses voix.

Bon tu bouges ton cul oui !! Tu devras t’y faire, cocotte !

Un lourd soupire s’échappa des lèvres de Cellene. Ses insultes la mettaient en colère, l’énervait comme rarement elle ne pouvait l’être.

Ne soupire pas… C’est ainsi, ma belle !

Arrêtez de me parler… vous m’énervez !

Cette fois, elle le faisait en pensée, peu de chance que quelqu’un puisse lire en elle. Si elle devait se mettre à parler à haute voix, on la prendrait pour une barge. Bien qu’elle le fût déjà, ce n’était pas non plus la peine d’en rajouter.

Vient… lève toi !


L’Azurée sursauta, cette fois, ce n’était pas une voix dans sa tête. L’intonnation était différente et c’était la voix d’un homme. Elle secoua légèrement la tête pour reprendre ses esprits. Elle vit une ombre devant, ou plutôt un corps assez grands et fort. Une main s’était placée devant elle. La tête se leva un peu plus pour regarder le visage. Versus !?!? Là, elle en fut surprise, vraiment surprise.
Il lui tendait la main ? Etrange venant de sa part. Pourquoi un tel élan de solidarité tout d’un coup ? Elle hésita un instant, même un long moment.

Accepte son aide… et lève toi, vu que tu ne sais pas bouger ton cul toute seule ! En plus, il est canon !

Ne l’écoute pas et prend cette main ma petite Cel’ ! Il la tendra pas une deuxième fois…

Chuuuuuttt !!

Un murmure qui la fit sursauter à nouveau. Ce qu’elles pouvaient être agaçantes ses deux voix. Versus la regardait bizarre, du moins c’est l’impression qu’elle avait. Elle glissa sa main dans la sienne et avec son aide se redressa sur ses deux pieds. Elle eut l’impression de tomber, elle n’arrivait pas à tenir debout correctement, mais elle essaya de ne rien démontrer. Elle sentit un bras se glisser sous le sien. Pas un mot ou presque fut prononcé. Il lui fallut quelques minutes pour se reprendre et se tenir droite. Elle avança lentement droit devant elle, la main sous son bras se retira progressivement. Elle pouvait marché seule. Son cœur se sentit soulagé d’un coup, quand ses yeux saphirs virent un ami devant elle. Seamus était en vie… Et… Ivy ?!? de retour ? Fallait croire. Elle se plaça aux côtés d’Ivy, elle aurait voulu sourire, mais impossible. Ses lèvres ne bougèrent presque pas, sauf pour sortir quelques mots au poison.

Hey ! Ivy ! T’es là ! Contente de te revoir, le Poison !

Les yeux de Cellene se tournèrent vers Seamus qui semblait lui aussi totalement ailleurs. Il avait l’air blessé ou enfermer dans un cocoon de douleur. Son visage semblait tiré, Cellene déposa une main sur son bras très délicatement. Autant éviter de le brusquer et se retrouver par terre en un rien de temps.

Seamus ?!? T’a rien ?

Elle regarda Ivy interrogative, puis se tourna vers Seamus. Peut être allait-il réagir. Cellene soupira et observa Loreleï qui lui avait sauver la vie. La jeune femme dompteuse des loups semblait bien fatiguée. Combien de personnes avait-elle sauvé au juste ? L’Azurée regarda autour d’elle, en attendant la réponse de Seamus. Elle vit deux corps, deux corps de femme… Depuis l’endroit ou elle se trouvait, elle reconnut la peste, mais par contre l’autre femme au cheveux dorés, lui était totalement inconnue. Elle observa ensuite l’entrée du manoir.

Le Maître… toujours en vie ?


Pourquoi elle s’en inquiétait au juste ? Sa phrase semblait même la surprendre.

Qu’est-ce que tu en as à fouttre ?


Oh ! Elle peut bien poser la question… elle est humaine avant tout !


Ferme la !!

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Le narrateur
--Sophitia a écrit:



Sophitia était une guerrière née, elle n’ait jamais vécu dans la chaleur dans foyer, sa vie se composait de quête auprès des églises pour se nourrir. Un jour un forgeron l’avait prit en pitier et lui avait offert une épée et un de ses boucliers. Elle n’avait jamais connu l’amour de personne, ni d’un membre de sa famille, ni d’un étranger.

En cette fin juillet 1457, elle décida de se nettoyer un peu de cette crasse qui l’entourée. Elle alla à l’église chercher de nouveau vêtement ce qui lui fut donné par le curé d’une petite église.

Elle ôta donc ses vêtements et décida d’entrer dans le lac, mais son attention fut attiré par une drôle d’odeur, elle tourna brusquement la tête ce qui la fit tomber nue dans l’eau. Sa tête heurta les cailloux qui entouraient le lac.

Elle se réveilla quelques heures plus tard avec une belle bosse sur la tête et une amnésie complète. Elle sortit de l’eau en se demanda se qu’elle faisait là. Elle chercha désespérément de quoi se vêtir.


Je ne vais quand même pas rester ainsi, est ce que quelqu’un peu m’aider ?

C’est alors qu’un rayon de soleil illumina son tas de vêtement, son épée, et son bouclier, la lumière se refléta et l’éblouie un instant. Elle s’avança vers cette lumière et remercia le soleil de l’avoir guidé.

Elle en était certaine, elle devait être une envoyée des dieux, mais pourquoi, alors qu’elle n’avait demandé que de quoi se vêtir un peu lui avait-on donné une épée et un bouclier.


Le narrateur
--Un_garde_de_carcassonne a écrit:
V'là t-il pas qu'un homme s'avançait. Un étranger en plus ! Il soupire. Pas possible de casser une croûte tranquille ? Déjà qu'il avait la p'tite maure sur le dos dès l'matin, maint'nant, y pouvait même plus se bouffer un saucisson et un morceau d'pain sans être dérangé.

Il avale alors sa bouchée et répond d'une voix un peu rugueuse à c't'homme v'nu du nord. Un sourire en coin, sûr de tenir sa vengeance et de quoi occuper la donzelle pendant qu'il roupille tranquille, le garde se dit qu'il va l'envoyer voir Majda.


B'jorn. V'nez voir la douanière. L'est là dans son bureau. Elle connait tout l'monde à Carcassonne ou presque. J'parie une chope qu'elle pourra vous aider.

Il descend lui ouvrir la porte et le mener dans le bureau des douanes, où Majda doit être occupée à noircir encore des parchemins. C'qu'elle peut écrire celle-là !





--Conrad_Mac_Leod a écrit:


L’attente commençait à faire monter la moutarde au nez de l’Ecossais, son épaule le faisait souffrir terriblement, et le soleil commençait à taper dur sur son visage. Les bruits venant de la cité se faisaient de plus en plus intense. Il allait hurler une seconde fois pour indiquer sa présence quand un garde arriva enfin et lui désigna la douanière comme interlocuteur privilégier pour sa requête. Le temps de réfléchir à ce qu’il allait dire à cette personne qui devait sûrement être une vieille douairière, coincée qui ne pensait qu’à son travail et à protéger le diamant qu’elle avait entre les cuisses, que le garde arriva à sa hauteur.

Bonjour à vous mon ami, je vous remercie de votre diligence, et je vous serais gré de me conduire vers le bureau de cette douanière en question, qui sait tout sur tout, du moins je l’espère

Il entra dans la cité, et descendit de cheval, car l’homme lui désignait des escaliers abruptes

J’espère que mon cheval ne risque rien, enfin je n’ai pas trop peur pour lui mais pour celui qui tenterait un truc idiot.

Les deux hommes montèrent les marches et une fois sur les hauteurs des remparts avancèrent vers le bureau en question, Conrad en profita pour admirer la vue qu’il avait de la ville, à cette hauteur on pouvait tout voir des clochers de la cathédrales, au marché sur la place, en passant par un immeuble qui devait sûrement abriter les bureaux de la mairie.

Ils arrivèrent enfin devant les bureaux de la douane. L’Ecossais remercia le garde, frappa à la porte pour faire savoir sa présence et entra. Ses yeux firent le tour de la pièce, mais à part la douce senteur d’un parfum féminin rien dans la pièce ne prouvait que quelqu’un y soit actuellement. Seul la porte fenêtre qui donnait sur les remparts était ouverte.

Il se racla la gorge et se présenta d’une voix assez forte pour être entendue dans les alentours, mais pas trop forte pour éviter d’effrayer la dame, si elle avait l’âge qu’il croyait elle devait avoir le cœur fragile


Bonjour, je me nomme Conrad Mac Leod, et je souhaiterais m’entretenir avec la douanière de cette ville.

Il attendit patiemment que l’on lui réponde, il avait déjà remarqué que dans cette ville il fallait être patient


Le narrateur


Majda_eulalie a écrit:
Des parchemins sous un bras, une pêche qu'elle grignote dans l'autre, Majda entre dans son bureau, poussant la porte de son genou, et manque de tout laisser choir en y découvrant un homme d'une stature impressionnante. Rassemblant ses idées, mâchant et déglutissant son morceau de fruit rapidement, elle le contourne pour se mettre debout derrière son bureau et y déposer les documents qu'elle portait, tout en évitant de les tâcher de jus de fruit.

Bonjour Sieur. Je m'appelle Majda_eulalie Shaggash, Dame de Confolenç, et si vous cherchez la douanière de Carcassonne, vous l'avez trouvée.

Du haut de ses 14 ans, la jeune maure le regarde, essayant de juger de la dangerosité éventuelle de l'individu. Etant donné qu'il est dans son bureau, elle ne voit pas trop qui d'autre il pourrait bien chercher.

A vue de nez, il pourrait bien venir du même endroit qu'un carcassonnais de sa connaissance qu'elle considère comme un vieil ours mal léché. Au souvenir de soirées mémorables, elle esquisse un sourire, et l'invite à s'asseoir.


Que puis-je pour vous Sieur ?


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