[RP] Taverne du Poney qui Tousse...

[Domaine de la Casa Aussonà, Bureau d’une Comtesse]

Regarder une nouvelle fois sa robe, prête pour le mariage mais le regard qui brillait encore d’incompréhension. Si sa vie se résumait à entendre des rumeurs, peut être fondées, sur la vie de son futur époux, à ne le voir que rarement, à le savoir loin… ne valait-il pas mieux partir ? Voilà qu’elle entendait ses sœurs Dames Blanches parler de séquestration… mais cela ne sera point possible, à moins de s’y mettre à plusieurs.
Déjà, elle avait bien crue qu’elle allait avoir quelque chose durant l’entrainement qu’elle avait concocté pour les Blanches. Entrainement de quatre jours qui avait bien failli lui coûté une partie de son visage. En effet, une belle cicatrice se dessinait sur sa joue gauche, de son nez jusqu’à l’oreille.

Revenue de ses quatre jours épuisée, la Brune pris les missives que lui tendait l’une des servantes et montait dans son bureau. Refermant bien la porte derrière elle, elle allait s’installer à son bureau, déposant missive sur le bureau tout d’abord, se servant un verre de vin rouge ensuite.
Première missive entre les mains, une réponse du Grand Maréchal du Logis, soit.
Deuxième missive, une réponse pour une demande.
Troisième missive… un sceau qu’elle reconnaissait, qui certes n’était pas le bon, mais elle le connaissait.

Une hésitation avant de l’ouvrir, était-est-ce une bonne ou une mauvaise nouvelle ? Une respiration suivie d’une forte expiration. Après ces quatre derniers jours, que pourrait-il arriver de pire ?

[Suite]

GAAAAAAAAAAAAARRRRDDDDDDDEEE !!!!!!!!!! Je veux voir tous les vassaux et amis de la famille au "Poney qui tousse" et tout de suite ! Allez prévenir les intéressés et ce, au plus vite !

La Brune s’était d’abord assise en lisant les missives. Elle n’en avait cru un mot avant de relire une deuxième fois. Voici donc la raison de son retard… et de sa non-réponse à sa missive…
- Grrr… pourquoi ça n’arrive qu’à lui !
- Il vaut mieux, ma dame, que cela arrive à lui plutôt qu’à vous, répondait un valet.
- Et Sept Mille Ecus… je pensais qu’il valait bien plus que cela.
- Il faut croire que non ma Dame…
- Je vais de ce pas au Poney, si l’on me cherche je ne suis point disponible.
- Bien ma Dame, à vos ordres ma Dame.

Un arrêt pour se changer, enlever ses habits sales de guerrière pour les remplacer à ces habits moins pratiques de Comtesse…
Le bruit du tissu sur le sol émettait un léger bruit. L’on pouvait entendre chacun de ses mouvements.
La mâchoire était crispée, non elle ne pleurait point, elle n’avait de larme que pour la mort, or là, il ne l’était point. Elle était juste énervée… à une semaine du mariage en plus….

[Casa – Poney…]

Quelle idée de se faire avoir comme un enfant… et quelle idée de partir aussi proche d’un mariage ! grommelait-elle entre ses dents tout le long du voyage…
Son cheval arrêté devant la taverne, la Brune descendait sans difficulté, puis elle entrait dans la taverne encore vide. Elle était arrivée bien avant les autres apparemment, il ne lui restait plus qu’attendre, lisant une énième fois la missive.
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Faire les cents pas... à vrai dire, il ne lui restait plus que cela à faire : les cents pas.
L'attente lui semblait être une éternité. Les gardes avaient mit du temps à chercher les personnes demandées, certainement. Chacun se trouvant de part et d'autre du Comté et elle qui demande à les voir... Point simple.

Et pourtant, elle ne s'étonnait pas de son comportement. Habituée à plus de travail sur elle-même par rapport à des cas comme celui-ci, le fait que ce soit son fiancé qui soit enlevé...
Après tout, elle se doutait qu'un jour ou l'autre il arriverait une telle chose, certes elle ne s'attendait pas à une semaine du mariage recevoir une missive la prévenant de cet enlèvement... Ainsi jamais ils n'arriveront à se marier... Serait-ce un signe ?
En réalité, l'on pouvait imaginer tellement de chose par rapport à ceci... Et puis, il était un fait que Flex était convoité, attendu par beaucoup de brigands.

En donnant rendez-vous ici, elle savait qu'ils seraient tout de même tranquilles. Le Poney était bien fréquenté, mais à certaines heures il n'y avait que peu de monde. Et rien ne serait des plus confidentiels. De plus, seuls ceux présents sauraient ce qu'ils se serraient dit.

Dos à la porte, elle se retourna lorsqu'elle avait entendu son grincement. A la vue du jeune seigneur de Saint-Laurent, son visage s'essayait à un sourire. Moment néanmoins difficile pour sourire.
Une inclinaison de la tête, les mains jointes sur sa robe, elle l'écouta.
Le mouvement de sa tête lui signifiant qu'elle n'était pas vraiment d'accord sur ce qu'il disait.

Seigneur de Saint-Laurent, ravie de vous voir... Et point la peine de vous excuser... Je suis sûre que vous avez tout fait pour empêcher cet enlèvement... Était-il avec vous lorsque... ceci c'est passé ? Non... que s'est-il passé pour qu'il se soit fait prendre... ?

Beaucoup de questions sans réponses trottaient dans sa tête. Ce qui semblait tout à fait normal.
La Brune s'avançait en direction du jeune seigneur tandis que celui-ci lui transmettait une missive.
Elle reconnaissait le sceau, bien que brisé, du fait qu'elle avait déjà vu cet forme de blason ainsi qu'un tel sceau dans les archives de Sigillant & Estampes.

Les premières lettres qu'elle lisait...
En même temps... Elle vous était adressée... Vous pouviez prendre toutes les libertés que vous vouliez avec cette missive...
Continuation de la lecture... Soit, la nouvelle était des plus plaisantes mais ne suffisait pas à la Brune.
Bien... si eux au moins participent à l'enquête... c'est une bonne chose.
Et n'avez-vous point reçu d'autres informations ?...

Comment ceci a t-il pu arriver....
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La Comtesse se montra compréhensive, l'adolescent se sentit un plus soulagé, il ne le serait surement pas autant devant le Vicomte, il en devenait presque anxieux -ce qui se voyait sur son visage cerné- les nuits blanches se faisait plus fréquentes, l'image du Vicomte le hantait.
Il imaginait son sauvetage, mais malheureusement qui se terminait mal.
Le jeune seigneur espérait que tout se déroule bien, il faisait du mieux qu'il pouvait pour aider.

Mais Finute posa la question qui faisait rechigner l'adolescent.

Je pense que faire le récit quand tout le monde sera la serait plus progitable.

C'est à ce moment que Vonafred arriva, l'adolescent se tourna vers lui, encore un à qui il devrait surement faire des escuses.
Il rendit son salut à Pringonrieux, et l'écouta, celui-ci était toujours aussi direct, c'est un des côté qu'il aimait chez les militaires, la franchise...
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Wolf, les sens en alerte repéra très vite la jeune femme qui s'approchait timidement...Elle devait avoir 15 ou 16 ans et son air angélique ne l'impressionna point.
Une Damoiselle qu'il connaissait parfaitement pour l'avoir vue à Prigonrieux la rejoignit et semblait la connaitre.
Une main sur la garde de son épée, l'autre dans le dos serrant une dague effilée, le soudard les observa un instant, bien décidé à obéir à son Seigneur.

Azura avançait doucement vers la porte. Elle ne savait pas bien ce qu'elle devait faire. Un tel homme devant le passage pouvait signifier que personne ne devait entrer... Mais bon, elle devait le faire; Qui sait si demain sa décision d'enfin savoir ne se serait pas envolée ? Il fallait mieux agir maintenant. mais elle ne savait as quoi dire ! Tout juste avait-elle idée de ce qu'il pouvait se passer devant Flex... mais présenter la situation devant un illustre inconnu était plus que gênant. Le rouge lui venait aux joues quand elle songeait à la discussion qui risquait d'avoir lieu... Comment pourrait-il la croire ?

Alors qu'elle était presque arrivée devant lui, une jeune femme surgit à ses côté et l'aborda avec effusion comme si elle se connaissait de longue date. La jeune fille eût un mouvement de recul devant cette approche soudaine d'une parfaite inconnue, laissant échappé un petit cris de surprise. Elle faillit dire à son assaillante qu'elle devait la prendre pour quelqu'un d'autre quand celle-ci, se penchant comme pour lui faire la bise, lui glissa à l'oreille :

"Je ne vous veux pas de mal. L'homme devant la porte n'est pas un tendre et il a sorti une lame. A moins que vous n'ayez de très bonnes raisons d'entrer dans cette taverne et d'être sûre de vous, je vous conseille de faire demi-tour."

De nouveau, l'incrédulité parut sur sa face. Elle avait failli se mettre dans une belle galère... Mais il fallait quand même qu'elle rentre... Elle devait savoir... cependant, elle n'eût pas le temps de répondre que déjà la jeune femme lui ayant sauté dessus continuait son discours, lui rappelant une rencontre en taverne qui ne disait absolument rien à Azura. Cependant, elle acquiesça de la tête, l'air toujours aussi dubitative. Finalement, elle releva sa figure encore un peu enfantine vers son interlocutrice et, les yeux plein d'espoir bien qu ses joues soient d'une belle couleur écarlate :

"Je... Heu... J'aurais vraiment besoin de rentrer... S'il vous plaît..."

La discussion entre la Comtesse et Pringorieux avait un air de déjà entendu pour l'adolescent. Celui-ci faisait les cent-pas dans la taverne, il était fatigué, angoissé, mais même plus, pour la première fois de sa vie il goutait à la peur, la vrai...Celle qui tient les entrailles, qui empêche toute action, qui nous cisaile jusqu'au dénouement, bon ou mauvais...
Lorsqu'il frôla la porte il lui sembla entendre du bruit, il se doutait que l'aide de Vonafred devait garder l'entrer, bah il n'était pas le maitre du soldat.

La discussion entre Finute et Vonafred semblait maintenant s'orienter vers le voyage de secours, il lui sembla bon d'intervenir.
De plus la Comtesse avait vraiment l'air de vouloir partir.

Pringonrieux, si vous vous rendez à Bordeaux, permettez-moi de vous accompagner, je voulais y aller personellement de toute manière autant faire la route ensemble, de plus...la Comtesse serait sans doute mieux protégé.

Le militaire ne dirait surement pas non à ça, mais le jeune seigneur ne lui laissa pas le temps de répondre et enchaina, en se tournant vers Finute.

Comtesse, je pense qu'il serait bon que les personnes à l'extérieur, si elles sont celles que je pense, entre; pour que je puisse faire mon réçit.
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C'était prévisible, il fallu que ça tombe sur lui comme toujours...

Elle lui faisait face, déterminée à entrer...Lui faisant menace.
Le Reitre ne se démonta pas, devant le dilemme...Lâchant sa dague, il lui fit signe de reculer.

Le solide ruffian aurait aimé la percer de sa forte lame du Bayern , un mauvais sourire aux lèvres il se délecta à cette lumineuse idée.
Mais et il y avait un mais de taille...Prigonrieux le tuerai certainement...Aussi opta-t’ il pour la sagesse toute militaire du Teuton devant une femme...Il céda...
-Che vais demander inztruczions à mon Seigneur adendez là Damoiselle.

Le temps s'écoula, seulement interrompu par ses battements de paupières, son regard toujours vrillé sur le garde.

-Che vais demander inztruczions à mon Seigneur adendez là Damoiselle.

Faites donc. Il se retourna et entra, Gadzelle s'adressa à la jeune inconnue derrière elle. Suivons-le, il est hors de question que cet homme dicte ma conduite.
C'est ainsi que la brune entra dans le Poney qui Tousse et s'éloigna rapidement de Wolf, prenant la jeune fille sous son aile et vérifiant qu'elle ne soit pas restée près de lui. Ioz assis, la Comtesse et le Baron en train de discuter à voix basse, elle se permit de prendre la parole.

Il faisait froid dehors, nous sommes entrées.
J'ai vu vos gardes toutes la journée, avez vous plus de renseignements? Le conseil stagne... J'ai rencontré une jeune fille en chemin, il lui semblait vital d'entrer.

Un pas en arrière, une main réconfortante sur l'épaule de la demoiselle, elle ne pouvait rien faire de plus pour l'aider sans savoir la raison de sa venue.
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A la phrase d'Azura, la jeune femme qui l'avait si bizarrement abordée sembla hésiter quelques instants. La jeune prêtresse se demanda si elle n'avait pas dit le mots de trop. Depuis qu'elle était arrivée dans cette ville, elle ne savait pas bien où se mettre, elle avait toujours l'impression de trop en faire, ou pas assez... Mais alors qu'elle faisait un mouvement vers la jeune femme pour s'excuser d'avoir fait une demande si déplacée, celle-ci fit un signe de tête vers la porte et parti dans la direction indiquée. La jeune fille marqua un temps, puis parti vite se remettre à hauteur de la jeune femme. Tant mieux si elle pouvait la faire entrer avec le moins de problèmes possible.

Mais cette espoir fut bien vite réduit au rang de rêve... En effet, son "aide" s'adressa directement au garde comme à un vieil ennemi... Et cela ne s'arrangea pas quand elle passa aux menaces. Azura ne savait pas à quoi elle jouait, mais elle savait bien, malgré son jeune âge, que ce n'était pas ainsi que l'on s'adressait au garde d'un lieu dans lequel on voulait entrer... Elle avait fait un pas en avant pour s'excuser devant l'impolitesse de son "amie" quand, à son grand étonnement, le militaire leur répondit avec un fort accent germanique qu'elle avait déjà entendu chez les Chevalier Teutonique qu'il allait demander à son maître. la jeune fille resta pour ainsi dire bouche-bée.

Et son étonnement ne fit que croître quand elle entendit sa compagne lui dire de profiter de l'absence du garde pour entrer... Cela rompait pour ainsi dire avec toutes les formes de politesses qu'elle connaissait. Elle allait refuser, dire à la jeune femme de rester attendre le retour du garde, mais c'était trop tard elle était déjà rentrée... D'un pas encore plus hésitant que celui avec lequel elle avançait dehors, elle pénétra dans la taverne.

A l'intérieur se tenait une jeune femme brune, ainsi que deux hommes qui semblaient habitués au port des armes. Elle reconnu en l'un d'eux Louis Vonafred de Dublith, l'homme qu'elle avait rencontré aux allégeances. Elle lui adressa un petit salut de la tête. Sa compagne, d'un air bravache, entama un vainc discours pour tenter d'expliquer sa présence en ce lieu, passant un bras autour des épaules de la jeune fille, qui semblaient tenter de cacher au mieux sa gêne derrière sa frange... Mais, à sa, une fois n'est pas coutume, nouvelle surprise, la femme brune leurs dit qu'elles avaient bien fait. Sous la surprise, Azura releva les yeux. Leur interlocutrice lui fit un signe de tête qu'elle lui rendit.

Cette dernière se tourna vers Louis Vonafred et lui dit quelques mots sur un futur départ... Puis elle se tourna à nouveau vers la jeune fille et s'adressa directement à elle :

"Vous souhaitiez quelque chose ? D'après le Baron de Segonzac vous seriez... liée au vicomte de Mussidan ?"

Azura se réfugia de nouveau derrière sa frange en répondant :

"Je... Heu... Je n'ai pas de certitudes... mais j'en recherche..."

Elle releva soudain des yeux pleins d'espoirs et débita sans même respirer :

"Est-ce que F... Heu... le baron du Flex est ici ?"

Camulus avait fait quérir cavaliers et escortes dès que possible. Ceci voulait dire qu'il était lui-même, son maître d'armes, Chico l'arabe et un de ses Gardes sur le Chemin de la Taverne du Poney qui tousse.
Il avait eu réponse à la missive qu'il avait envoyé de Montcaret, mais visiblement les coursiers s'étaient emmêlés les pinceaux. Peu importe, arrivée tardive mais arrivée tout de même. Il fît signe à son escorte d'attendre au dehors pour le moment, les autorisant à aller se rafraichir dans une autre Taverne... Voilà qu'il devenait tendu, presque anxieux, au point de douter de ses propres hommes.

Ouvrant d'un élan vif la porte de la taverne, il reconnu immédiatement Dame Ela et Sieur Vonafred. Il s'avance vers eux et incline son double mètre passé afin de s'excuser.

Je ne puis m'expliquer pourquoi les coursiers ont fait fausse route mais c'est le pigeon de Vonafred qui m'a guidé jusqu'ici. Mes hommages à vous dame Ela, Mes respects ami Vonafred.

Il salua le reste de l'assemblée d'un hochement de tête rapide, l'air déconfit,

Avons-nous des nouvelles?
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"Non. Le vicomte de Mussidan est... absent. Mais je suis sa....."

Il y eût un moment de flottement

"...fiancée. Que lui vouliez-vous ? Et qui êtes-vous ?"

Le sang de la jeune fille ne fit qu'un tour. Sa FIANCEE ? Alors... est-ce que cela voulait qu'elle aurait été une enfant hors-mariage ? Non, non elle ne voulait pas penser cela. Ce ne pouvait être... Puis son regard se posa sur Louis Vonafred et elle se rappelle ce qu'il lui avait dit : "Je crois, enfin on dit qu'il aurait eu une fille d'un premier mariage." Un poids s'ôta du coeur de la jeune prêtresse.Il avait bel et bien était marié... Elle n'était pas née hors de la loi de Dieu...

Mais cependant, il allait se remarier... Que devait-elle dire à sa future épouse ? Un enfant qui arrive ainsi, ce ne pouvait pas être une bonne chose. la meilleure solution semblait être de ne rien dire... Mais un rapide coup d'oeil au baron de Segonzac lui fit comprendre qu'il était trop tard pour cette option. Elle en avait déjà trop parler autour d'elle...Elle ne pouvait plus faire comme si de rien n'était. Son regard se reporta sur la jeune femme qui lui avait parlé. Mais fallait-il pour autant risquer de gâcher un mariage sur de simples soupçons ? Elle devait bien savoir qu'il avait été marié... Elle serait même sûrement la plus à même de la renseigner.

"Je suis Azura Xiloscient, curé d'Angoulême, répondit-elle d'une voix timide... Mais je ne pense pas que ça soit vraiment important. Sinon... Heu... Ce que je voulais dire au vicomte du Flex..."

Elle jeta un rapide coup d'oeil à la ronde, embrassant toute la salle, comme si elle avait peur d'être espionnée.

"Je préférerais que... nous en parlions seule, continua-t'elle... Si ça ne vous dérange pas..."

La jeune femme se tenait droite, noble devant la jeune fille. Elle se sentait toute petite, intimidée par cette présence écrasante...

"Je préfèrerais que tous reste. Nous sommes tous des proches de Mussidan, famille, amis, vassaux, et tout se saura tôt ou tard. Donc navrée, mais... tout le monde reste."

La jeune prêtresse fit la moue. Ce que disait la femme était vrai mais... si jamais elle se trompait, qu'allaient-ils pensaient d'elle ? Enfin, si elle se trompait, elle n'allait surement plus jamais les revoir... De toute manière, elle n'avait pas vraiment le choix... Elle devait savoir, et elle n'aurait peut-être jamais d'autres occasions de savoir. Alors... et ben, il fallait qu'elle se lance...

Il sembla qu'elle chercha quelques instants les mots à dire. Elle tentait au maximum de ne pas fixer la femme du regard.

"Et bien... Je... Heu... Je..."

Relevant les yeux, elle les fixa soudainement droit dans ceux de son interlocutrice, l'air décidé, sûre d'elle.

"Mademoiselle, je crois que je suis la fille du vicomte du Mussidan."

Elle baissa ensuite la tête, comme si elle voulait se cacher derrière sa frange, les joue plus rouge que jamais.

Le visage de jeune femme en face d'Azura passa par tout un panel d'expression aussi diverse que variée avant de s'arrêter sur l'incrédulité. Elle le regarda quelque peu froidement de la tête au pied avant de dire :

"Comment pouvez-vous insinuer telle chose. Auriez-vous des preuves de ce que vous avancez ? Croire est une chose, être sûre en est une autre.

- Des preuves ? demanda Azura ne se retenant qu'à grand peine de le crier sous l'étonnement"

Elle avait relevé les yeux et regardait maintenant son interlocutrice droit dans les yeux avec un mélange d'incrédulité et de colère, bien que celle-ci, encore très contenue, prenait peu à peu le dessus.

"Est-ce que vous pensez que je serais là ainsi si j'avais des preuves ? Vous croyez vraiment que je ne vous les aurez pas présenté tout de suite ?"

Se reprenant, elle passa rapidement une main sur son visage et continua :

"Ecoutez, tout ce qu'il me reste de mon père est un bout de papier avec le nom "Enguerrand Louis Perceval" et une savonnette... Je doute de pouvoir trouver la moindre preuve la dedans. Si je suis venue ici, c'est bien parce que j'ai besoin de preuve ! Je suis aussi perdue que vous ! Je veux des réponses ! enchaîna-t-elle alors que ses yeux semblaient commencer à s'humidifier. Ce... cet homme est tout sauf ce que je souhaiterais avoir pour père ! Il faut que je sache !"

La jeune femme sembla un peu surprise par la réponse de la prêtresse. Celle-ci, s'étant un peu remis de sa première émotion, sentait le rouge lui revenir au joue. Son interlocutrice, se remettant plus que rapidement, fronça tout de même les sourcils, ce qui ne fit qu'accentuer la gêne de la jeune fille. Sur un ton autoritaire, comme prendrait une mère pour gronder sa fille qui aurait fait un sottise, elle dit :

"Premièrement, parlez sur un autre ton s'il vous plait.
Deuxièmement, je sais qu'Enguerrand avait eu une fille de l'un de ses précédents mariages. Il n'y a pas dix milles Enguerrand Louis Perceval dans le Royaume... quant à la savonnette...

- Pardonnez moi, répondit Azura d'une petite voix. Je me suis laissée emporter."

Elle ne su si son interlocutrice ne l'avait pas entendu ou si elle ne l'avait tout simplement pas écouté, mais toujours fut-il qu'elle n'eût aucune réaction à ses paroles et continua son discours :

"Je sais très bien ce que vous ressentez, mais sachez que je n'ai plus entendu parlé de Luna, car c'est ainsi que pour moi elle s'appelait, depuis des années.
Le seul qui pourrait apporter la réponse serait effectivement Mussidan. Mais... il aura du mal à venir jusqu'ici pour le moment.
Et puis.... Enguerrand ne pourrait pas être un aussi mauvais père... il ne faut pas croire.

- Vous n'avez pas reçu de lettre de menace de sa part, vous, maugréa la jeune fille d'un ton boudeur. Mais... continua-t'elle en relevant la tête affichant une curiosité à peine dissimulée, je pourrais savoir qu'est-ce qui occupe autant le vicomte du Mussidan loin de chez lui ?"