[RP] Taverne du Poney qui Tousse...

Ela avait beau être convaincante à souhait...
-Comtesse, un émissaire est déjà sur place, le Procureur et Escuyer du Vicomte Messire Lotx. Même à vous je ne puis en dire plus.
Sachez que la discrétion est de mise en cette affaire...A trop vouloir nous allons mettre la vie du Fleix en danger.
Se tournant vers Saint Laurent
- Avez-vous d'autres informations ?
La porte de l'établissement raisonna d'un fort et brutal martelement, répété trois fois...
Sans mot dire, le Baron reconnu la un signe convenu...Wolf avait un problème.
Se retournant vers Ela...
-Avec votre permission...
Le Capitaine entrebâilla la lourde porte ferrée échangea quelques paroles inintelligibles avec le spadassin
-Donnerwetter ...Warte...Ein Moment.
Revenant vers Ela et Saint Laurent
-Deux personnes souhaitent entrer...Dame Gadzelle et une jeune fille.
Murmurant à la blanche et surmontant une certaine...émotion, plutôt inhabituelle pour le Baron...
-Cette jeune femme m'a raconté une bien étrange affaire, il pourrait s'agir de...Il se peut que...Diantre, Comtesse elle est sans doute liée à Mussidan.
_________________
CANA,au service du Périgord Angoumois.

Le temps s'écoula, seulement interrompu par ses battements de paupières, son regard toujours vrillé sur le garde.

-Che vais demander inztruczions à mon Seigneur adendez là Damoiselle.

Faites donc. Il se retourna et entra, Gadzelle s'adressa à la jeune inconnue derrière elle. Suivons-le, il est hors de question que cet homme dicte ma conduite.
C'est ainsi que la brune entra dans le Poney qui Tousse et s'éloigna rapidement de Wolf, prenant la jeune fille sous son aile et vérifiant qu'elle ne soit pas restée près de lui. Ioz assis, la Comtesse et le Baron en train de discuter à voix basse, elle se permit de prendre la parole.

Il faisait froid dehors, nous sommes entrées.
J'ai vu vos gardes toutes la journée, avez vous plus de renseignements? Le conseil stagne... J'ai rencontré une jeune fille en chemin, il lui semblait vital d'entrer.

Un pas en arrière, une main réconfortante sur l'épaule de la demoiselle, elle ne pouvait rien faire de plus pour l'aider sans savoir la raison de sa venue.
_________________

La Brune ne pouvait quitter des yeux le Baron à présent. Elle eut une moue dubitative en l'écoutant. Elle n'avait point sa réponse.
Pas le temps de répliquer, une chance, qu'il lui demandait permission, qu'elle accepta bien entendu d'un signe de tête... Faites...

Mais voilà que les choses allaient encore plus se compliquer. Une jeune femme qu'elle ne connaissait pas accompagnait Gadzelle. Et d'après la mine et le murmure de Louis-Vonafred cette personne serait lié à Enguerrand.
Sourcils qui s'arquent d'étonnement, elle allait répondre par la positive quand la porte s'ouvrait.
Son visage se redressa dans la direction des nouvelles venues.

Vous avez bien fait...
Son regard se porta sur la jeune demoiselle aux côtés de Gadzelle. Une inclinaison de la tête.
Puis elle re-regarda Louis-Vonafred et lui murmura.
Baron, je ne vous demande plus de renseignements, juste savoir si vous vous rendrez en Guyenne et si tel est le cas je veux vous accompagner.

Il fallait néanmoins à présent accueillir la demoiselle qui avait eu apparemment très envie de rentrer dans la taverne. Ainsi, la Brune venait de reposer une nouvelle fois sont profond regard sur elle.
Vous souhaitiez quelque chose ? D'après le Baron de Segonzac vous seriez... liée au vicomte de Mussidan ?

Qu'allait-il donc se passer...
_________________

A la phrase d'Azura, la jeune femme qui l'avait si bizarrement abordée sembla hésiter quelques instants. La jeune prêtresse se demanda si elle n'avait pas dit le mots de trop. Depuis qu'elle était arrivée dans cette ville, elle ne savait pas bien où se mettre, elle avait toujours l'impression de trop en faire, ou pas assez... Mais alors qu'elle faisait un mouvement vers la jeune femme pour s'excuser d'avoir fait une demande si déplacée, celle-ci fit un signe de tête vers la porte et parti dans la direction indiquée. La jeune fille marqua un temps, puis parti vite se remettre à hauteur de la jeune femme. Tant mieux si elle pouvait la faire entrer avec le moins de problèmes possible.

Mais cette espoir fut bien vite réduit au rang de rêve... En effet, son "aide" s'adressa directement au garde comme à un vieil ennemi... Et cela ne s'arrangea pas quand elle passa aux menaces. Azura ne savait pas à quoi elle jouait, mais elle savait bien, malgré son jeune âge, que ce n'était pas ainsi que l'on s'adressait au garde d'un lieu dans lequel on voulait entrer... Elle avait fait un pas en avant pour s'excuser devant l'impolitesse de son "amie" quand, à son grand étonnement, le militaire leur répondit avec un fort accent germanique qu'elle avait déjà entendu chez les Chevalier Teutonique qu'il allait demander à son maître. la jeune fille resta pour ainsi dire bouche-bée.

Et son étonnement ne fit que croître quand elle entendit sa compagne lui dire de profiter de l'absence du garde pour entrer... Cela rompait pour ainsi dire avec toutes les formes de politesses qu'elle connaissait. Elle allait refuser, dire à la jeune femme de rester attendre le retour du garde, mais c'était trop tard elle était déjà rentrée... D'un pas encore plus hésitant que celui avec lequel elle avançait dehors, elle pénétra dans la taverne.

A l'intérieur se tenait une jeune femme brune, ainsi que deux hommes qui semblaient habitués au port des armes. Elle reconnu en l'un d'eux Louis Vonafred de Dublith, l'homme qu'elle avait rencontré aux allégeances. Elle lui adressa un petit salut de la tête. Sa compagne, d'un air bravache, entama un vainc discours pour tenter d'expliquer sa présence en ce lieu, passant un bras autour des épaules de la jeune fille, qui semblaient tenter de cacher au mieux sa gêne derrière sa frange... Mais, à sa, une fois n'est pas coutume, nouvelle surprise, la femme brune leurs dit qu'elles avaient bien fait. Sous la surprise, Azura releva les yeux. Leur interlocutrice lui fit un signe de tête qu'elle lui rendit.

Cette dernière se tourna vers Louis Vonafred et lui dit quelques mots sur un futur départ... Puis elle se tourna à nouveau vers la jeune fille et s'adressa directement à elle :

"Vous souhaitiez quelque chose ? D'après le Baron de Segonzac vous seriez... liée au vicomte de Mussidan ?"

Azura se réfugia de nouveau derrière sa frange en répondant :

"Je... Heu... Je n'ai pas de certitudes... mais j'en recherche..."

Elle releva soudain des yeux pleins d'espoirs et débita sans même respirer :

"Est-ce que F... Heu... le baron du Flex est ici ?"

Le Capitaine fustigea d'un regard presque meurtrier le Teuton à demi mortifié.
Le Baron s'inclina, Ela valida leur outrecuidance d'un ferme...

-Comtesse, je puis réunir une forte escorte pour vous accompagner en Guyenne et je ne doute pas un instant que Saint Laurent s'y joindra, si telle est votre volonté. Je ne puis vous accompagner enfin...pas officiellement.
Il sourit imperceptiblement à Dame Gadzelle, son effronterie payait une fois de plus. Il se promit de la lui rendre au centuple.
Fixant alors la jeune Damoiselle qui l'accompagnait, Il l'écouta et sentit un trouble manifeste envahir sa carcasse de soldat quand elle s'adressa à Ela.
_________________
CANA,au service du Périgord Angoumois.

Camulus avait fait quérir cavaliers et escortes dès que possible. Ceci voulait dire qu'il était lui-même, son maître d'armes, Chico l'arabe et un de ses Gardes sur le Chemin de la Taverne du Poney qui tousse.
Il avait eu réponse à la missive qu'il avait envoyé de Montcaret, mais visiblement les coursiers s'étaient emmêlés les pinceaux. Peu importe, arrivée tardive mais arrivée tout de même. Il fît signe à son escorte d'attendre au dehors pour le moment, les autorisant à aller se rafraichir dans une autre Taverne... Voilà qu'il devenait tendu, presque anxieux, au point de douter de ses propres hommes.

Ouvrant d'un élan vif la porte de la taverne, il reconnu immédiatement Dame Ela et Sieur Vonafred. Il s'avance vers eux et incline son double mètre passé afin de s'excuser.

Je ne puis m'expliquer pourquoi les coursiers ont fait fausse route mais c'est le pigeon de Vonafred qui m'a guidé jusqu'ici. Mes hommages à vous dame Ela, Mes respects ami Vonafred.

Il salua le reste de l'assemblée d'un hochement de tête rapide, l'air déconfit,

Avons-nous des nouvelles?
_________________

Voilà qu'à présent tous parlaient en même temps et qu'un seigneur vassal du Fleix venait d'entrer dans la taverne.
Aaaah elle ne savait plus où mettre sa tête. Ses pensées confuses entre savoir si elle allait attendre son mariage et se marier ou partir de suite sur les routes et se sentir libre.
Mais nous ne sommes jamais libre de rien. Cavolo ! Toute cette vie était un cercle vicieux dont-il lui était difficile d'en sortir.

Elle se demandait encore comment une telle personne avait pu s'embarquer dans un truc pareil. Lui ! Surement son égo dont elle aimerait bien briser d'un coup de lame. Néanmoins, elle restait bien calme, surement l'entrainement qui l'avait un peu plus fortifiée... le masque tombait à certains moments et elle commençait à en avoir marre de jouer la jeune comtesse toute gentille. Mais elle savait qu'avec Lui, baisser ce masque voudrait dire mettre en danger sa vie et celle de ses proches.

La jeune fille qui se trouvait devant elle bégayait... ce qui faisait avancer les choses. Mais la jeune femme l'écoutait néanmoins.

Non. Le vicomte de Mussidan est... absent. Mais je suis sa..... un moment de flottement... fiancée. Que lui vouliez-vous ? Et qui êtes-vous ?

Elle ne savait plus où donner de la tête. Les entrées, tous qui parlent... et se dire que quelque part en Guyenne l'égoïste Mirandole était séquestré...
_________________

"Non. Le vicomte de Mussidan est... absent. Mais je suis sa....."

Il y eût un moment de flottement

"...fiancée. Que lui vouliez-vous ? Et qui êtes-vous ?"

Le sang de la jeune fille ne fit qu'un tour. Sa FIANCEE ? Alors... est-ce que cela voulait qu'elle aurait été une enfant hors-mariage ? Non, non elle ne voulait pas penser cela. Ce ne pouvait être... Puis son regard se posa sur Louis Vonafred et elle se rappelle ce qu'il lui avait dit : "Je crois, enfin on dit qu'il aurait eu une fille d'un premier mariage." Un poids s'ôta du coeur de la jeune prêtresse.Il avait bel et bien était marié... Elle n'était pas née hors de la loi de Dieu...

Mais cependant, il allait se remarier... Que devait-elle dire à sa future épouse ? Un enfant qui arrive ainsi, ce ne pouvait pas être une bonne chose. la meilleure solution semblait être de ne rien dire... Mais un rapide coup d'oeil au baron de Segonzac lui fit comprendre qu'il était trop tard pour cette option. Elle en avait déjà trop parler autour d'elle...Elle ne pouvait plus faire comme si de rien n'était. Son regard se reporta sur la jeune femme qui lui avait parlé. Mais fallait-il pour autant risquer de gâcher un mariage sur de simples soupçons ? Elle devait bien savoir qu'il avait été marié... Elle serait même sûrement la plus à même de la renseigner.

"Je suis Azura Xiloscient, curé d'Angoulême, répondit-elle d'une voix timide... Mais je ne pense pas que ça soit vraiment important. Sinon... Heu... Ce que je voulais dire au vicomte du Flex..."

Elle jeta un rapide coup d'oeil à la ronde, embrassant toute la salle, comme si elle avait peur d'être espionnée.

"Je préférerais que... nous en parlions seule, continua-t'elle... Si ça ne vous dérange pas..."

L'attente était une vertu qu'elle n'avait que très rarement. Et de ceci elle le laissait bien dégager auprès des personnes près d'elle. Il fallait dire qu'elle n'avait pas été élevée avec une patience extrême. Son enfance loin de ses parents, envoyée dans une famille qui lui avait appris les bonnes manières tout en ayant à l'esprit un comportement de guerrière. La mort ne lui faisait pas peur, rectification, sa mort à elle. Au contraire, elle préférait mourir pour sauver une vie, même minime soit-elle.
Rien ne la retenait vraiment en ce bas monde sauf peut être la présence de ses sœurs Dames Blanches qui elles seules arrivaient à la remettre dans le droit chemin.

Les envies de partir, de ne plus s'arrêter dans une province pour faire un quelconque conseil, avoir des fiefs ou de la reconnaissance comme autrefois... Ceci était un rêve qu'elle espérait bien réaliser un jour ou l'autre. Un jour où plus rien ne la retiendra dans cette province. Plus rien ni personne.
Cependant, il y a toujours quelque chose qui bloque.

La jeune fille qui se trouvait devant elle ne lui donnait qu'une impression de déjà vu. Les yeux, son comportement... La vie est faite de surprise et il en valait mieux ainsi. Vivre dans un monde de bisounounours, loin de là cette idée, plutôt fuir, ou combattre.
Toutes les personnes présentent à cet instant lui semblaient être les personnes les plus proches en qui elle avait vraiment confiance. Néanmoins, il y a toujours une réserve.

Je préfèrerais que tous reste. Nous sommes tous des proches de Mussidan, famille, amis, vassaux, et tout se saura tôt ou tard. Donc navrée, mais... tout le monde reste.

Il était vrai que tôt ou tard tout se saura. Que ce soit maintenant ou deux jours plus tard, cela ne changera rien. Autant le dire en une fois.
Droite, les mains jointes sur sa robe, la Brune avait plutôt envie de prendre plusieurs remontant, mais un rôle devait être tenu.
_________________

La jeune femme se tenait droite, noble devant la jeune fille. Elle se sentait toute petite, intimidée par cette présence écrasante...

"Je préfèrerais que tous reste. Nous sommes tous des proches de Mussidan, famille, amis, vassaux, et tout se saura tôt ou tard. Donc navrée, mais... tout le monde reste."

La jeune prêtresse fit la moue. Ce que disait la femme était vrai mais... si jamais elle se trompait, qu'allaient-ils pensaient d'elle ? Enfin, si elle se trompait, elle n'allait surement plus jamais les revoir... De toute manière, elle n'avait pas vraiment le choix... Elle devait savoir, et elle n'aurait peut-être jamais d'autres occasions de savoir. Alors... et ben, il fallait qu'elle se lance...

Il sembla qu'elle chercha quelques instants les mots à dire. Elle tentait au maximum de ne pas fixer la femme du regard.

"Et bien... Je... Heu... Je..."

Relevant les yeux, elle les fixa soudainement droit dans ceux de son interlocutrice, l'air décidé, sûre d'elle.

"Mademoiselle, je crois que je suis la fille du vicomte du Mussidan."

Elle baissa ensuite la tête, comme si elle voulait se cacher derrière sa frange, les joue plus rouge que jamais.

Si un jour une femme vint vers vous et vous dit qu'elle est la fille de l'homme que vous allez épouser ? Que cette même fille a environ une quinzaine d'année, qu'elle est prêtresse, qu'elle vit avec les seuls moyens à disposition et qu'elle vous apprend qu'elle est -peut être- la fille de l'homme que vous aimez.
Question : Que feriez-vous dans un cas comme celui-ci ? Rire de mal-aise ? S'assoir sur une chaise au plus vite et respirer dans un sac ou la tête en bas ? Aller derrière le comptoir et se servir de la mirabelle jusqu'à en avoir fini la bouteille ? Ou resteriez-vous calme devant la situation pensant que c'est une erreur et que cette jeune fille devait rêver ou, du fait qu'elle soit prêtresse, avait bu beaucoup de vin.

Dans le cas présent, ce serait plutôt : comment notre Brune prend-elle ces propos ?
A vrai dire, il serait difficile en cet instant précis de décrire le visage de Finute, son expression mélangé entre de l'effarement, de la tristesse, de l'interrogation. Un mélange de plein de chose.
Bon, elle savait qu'il y avait des faces cachées dans la vie du Vicomte. Et même, la Brune n'arrivait plus à le comprendre depuis plusieurs mois.
Mais concernant le fait qu'il avait eu une fille... Oh ça oui, elle le savait, et ce depuis leur rencontre en Août 1456. Il lui en avait parlé fièrement et puis plus rien. Disparue ou l'on ne sait, la Brune n'en avait plus jamais entendu parler.

Son regard allait de la tête jusqu'aux pieds et inversement. Cherchant une moindre apparence similaire à celle de Mussidan. L'un un homme, l'autre une femme, il était difficile d'être sûr.

Comment pouvez-vous insinuer telle chose. Auriez-vous des preuves de ce que vous avancez ? Croire est une chose, être sûre en est une autre.

Ça aide. Soit, la Brune croyait plus qu'elle n'en était sûre, mais elle n'est pas la seule. Moult personnes dans ce Royaume est dans ce cas.
Il n'empêche que le temps semblait s'être arrêté. Tous debout, le silence, les discours... Son regard venait à présent de se poser sur le Baron de Segonzac... Un sourcil arqué.

En fin de soirée il lui faudrait un gros remontant, de cela, elle en était sûre.
_________________

Le visage de jeune femme en face d'Azura passa par tout un panel d'expression aussi diverse que variée avant de s'arrêter sur l'incrédulité. Elle le regarda quelque peu froidement de la tête au pied avant de dire :

"Comment pouvez-vous insinuer telle chose. Auriez-vous des preuves de ce que vous avancez ? Croire est une chose, être sûre en est une autre.

- Des preuves ? demanda Azura ne se retenant qu'à grand peine de le crier sous l'étonnement"

Elle avait relevé les yeux et regardait maintenant son interlocutrice droit dans les yeux avec un mélange d'incrédulité et de colère, bien que celle-ci, encore très contenue, prenait peu à peu le dessus.

"Est-ce que vous pensez que je serais là ainsi si j'avais des preuves ? Vous croyez vraiment que je ne vous les aurez pas présenté tout de suite ?"

Se reprenant, elle passa rapidement une main sur son visage et continua :

"Ecoutez, tout ce qu'il me reste de mon père est un bout de papier avec le nom "Enguerrand Louis Perceval" et une savonnette... Je doute de pouvoir trouver la moindre preuve la dedans. Si je suis venue ici, c'est bien parce que j'ai besoin de preuve ! Je suis aussi perdue que vous ! Je veux des réponses ! enchaîna-t-elle alors que ses yeux semblaient commencer à s'humidifier. Ce... cet homme est tout sauf ce que je souhaiterais avoir pour père ! Il faut que je sache !"

Quelle fougue ! Quelle dextérité ! Quelle... insolence en même temps !
Et pourtant ! La jeune femme devant elle semblait sûre de ce qu'elle racontait, ou presque sûre. Et le fait de dire qu'elle aurait présenté les preuves de suite, soit, pourquoi pas.

Mais quelle insolence !!

Froncement de sourcils, qui ne veulent rien dire et en même temps tout dire. Ne cherchez pas la cohérence.
Reprenons du début : la Brune avait demandé aux gardes de prévenir les vassaux, amis et famille de la rejoindre à la Taverne du Poney. Soit, c'est ce qu'il c'est passé. Mais elle n'avait pas prévu qu'une autre personne dont elle ne connaissait que depuis quelques minutes se proclamerait -ou presque- fille d'un borgne borné. Et elle semblait aussi bornée que lui soit-disant passant.

L'écoute... une autre vertu, plus simple celle-ci, enfin, quand l'on ne s'endort pas.

Premièrement, parlez sur un autre ton s'il vous plait.
Deuxièmement, je sais qu'Enguerrand avait eu une fille de l'un de ses précédents mariages. Il n'y a pas dix milles Enguerrand Louis Perceval dans le Royaume... quant à la savonnette...

Certes, cela lui disait vaguement quelque chose, mais le seul qui pouvait détenir la véritable réponse serait Mussidan en personne et actuellement...

Je sais très bien ce que vous ressentez, mais sachez que je n'ai plus entendu parlé de Luna, car c'est ainsi que pour moi elle s'appelait, depuis des années.
Le seul qui pourrait apporter la réponse serait effectivement Mussidan. Mais... il aura du mal à venir jusqu'ici pour le moment.
Et puis.... Enguerrand ne pourrait pas être un aussi mauvais père... il ne faut pas croire.

Oui bon... c'est essayer d'étoffer un peu le tout. Mais après tout... pourquoi pas !
_________________

La jeune femme sembla un peu surprise par la réponse de la prêtresse. Celle-ci, s'étant un peu remis de sa première émotion, sentait le rouge lui revenir au joue. Son interlocutrice, se remettant plus que rapidement, fronça tout de même les sourcils, ce qui ne fit qu'accentuer la gêne de la jeune fille. Sur un ton autoritaire, comme prendrait une mère pour gronder sa fille qui aurait fait un sottise, elle dit :

"Premièrement, parlez sur un autre ton s'il vous plait.
Deuxièmement, je sais qu'Enguerrand avait eu une fille de l'un de ses précédents mariages. Il n'y a pas dix milles Enguerrand Louis Perceval dans le Royaume... quant à la savonnette...

- Pardonnez moi, répondit Azura d'une petite voix. Je me suis laissée emporter."

Elle ne su si son interlocutrice ne l'avait pas entendu ou si elle ne l'avait tout simplement pas écouté, mais toujours fut-il qu'elle n'eût aucune réaction à ses paroles et continua son discours :

"Je sais très bien ce que vous ressentez, mais sachez que je n'ai plus entendu parlé de Luna, car c'est ainsi que pour moi elle s'appelait, depuis des années.
Le seul qui pourrait apporter la réponse serait effectivement Mussidan. Mais... il aura du mal à venir jusqu'ici pour le moment.
Et puis.... Enguerrand ne pourrait pas être un aussi mauvais père... il ne faut pas croire.

- Vous n'avez pas reçu de lettre de menace de sa part, vous, maugréa la jeune fille d'un ton boudeur. Mais... continua-t'elle en relevant la tête affichant une curiosité à peine dissimulée, je pourrais savoir qu'est-ce qui occupe autant le vicomte du Mussidan loin de chez lui ?"

Il était sûr que la lecture d'annonce ne plaisait pas à tous. Trop long, ennuyeux, inintéressant parfois... au final on s'habitue à ne pas aller les lire du tout. Mais voilà, la question de la jeune prêtresse l'étonnait du fait que l'histoire devait faire un beau tapage dans le Royaume.

La Brune n'entendit pas, ou ne voulait pas entendre, ce que la jeune femme venait de maugréer. Cette dernière avait mit à terme une discussion importante concernant le Vicomte justement et cette histoire ne devait venir certainement qu'en deuxième position.

La Brune donna pour seule réponse, d'abord les lèvres qui se serrent... et qui enfin se délient :
Le vicomte est quelque part en Guyenne entre les mains de quelconques ravisseurs. Nous n'avons aucunes autres informations, le pourquoi de la présence des vassaux et amis icelieu.
On reparlera de cette histoire lorsque le vicomte sera de... retour. Et si vous le souhaitez je serai présente à ce moment là.

Elle croyait au retour de Flex, ne souhaitant penser au pire...Puis se tournant vers le Baron de Segonzac...

Je n'irai pas en Guyenne. En revanche, si, au fur et à mesure vous pouvez me dire ou plutôt écrire ce qui est fait ou n'est pas fait pour sauver le vicomte...
Il en va de même pour vous tous... dit-elle en se tournant vers les autres présents. Tout ceci me serait certainement bénéfique...

Pour faire quoi ? Elle ne le savait encore... un livre, un mémoire... que sais-je encore... elle en avait besoin.
_________________