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[RP] La peste, Limoges, détour obligatoire !

Dragonet


Il lui pris la main tendrement, se plongeant des années plus tôt. Elle etait encore une enfant quant ils etaient venue au Limousin. Une enfant en age d'être une femme, certes, et dèja assez grande pour qu'il la laisse repartir en champagne seule où elle etait née, et pourtant une enfant tout de même.

Il caressa sa joue, son front, encore chaud. Il se rappelait les années à arpenter les routes ensembles, n'ayant que l'autre pour continuer à vouloir vivre, et le nombre de fois où comme ce soir, il voyait la fievre grimper, et malgrés des années d'expériences, il tremblait encore devant la maladie quand celle ci s'en prenait à sa fille.

La fievre s'en allait progressivement, repos, alimentation et beaucoups d'amour l'avait chassé, mais il savait que ce n'etait que parti remise. Même tout son savoir ne pouvoir rien contre ce fleau lorque celui ci décidait de prendre son du. La seule protection efficace etait de ne pas tomber malade..

La mort ne l'effrayait pas, la sienne etait attendu et espéré depuis longtemps, mais il ne pourrais accepter celle de sa fille. 2 de ses enfants étaient déja mort, la troisiéme lui etait refusé, le 4ème lui ressemblait trop pour qu'il puisse l'aimer. Beubeul etait ce qu'il avait de plus precieux au monde désormais. Il ne prendrais pas le risque de le perdre.

Appelant Malicia, il l'avertit qu'il prendrait la route des que l'etats de sa fille le permettrais.

Il s'approcha une derniere fois de son lit avant de preparer ses affaires, lui souffla dans un murmure:


Je t'aime ma chérie, soit forte et guerie, j'ai besoin de toi, tu es avec isaline la seule trace de pureté que le monde posséde encore à mes yeux, le monde est si laid quand vous n'êtes pas là.

Il l'embrassa une derniére fois , la couvrit tendrement, puis s'eclipsa.
Ewaele
Elle observait l’homme à qui elle faisait face maintenant… Des réponses, des ordres dites-vous ? Soula… Ce mot s’étouffa dans sa gorge, elle faisait non de la tête, était il conscient que c’était la mort qui rodait partout autour d’eux…

Elle l’écouta parler et se dit qu’il était peut être temps de se présenter, mais a ce moment là un vieillard beugla dans une langue qu’elle avait déjà entendue mais qu’elle maitrisait fort mal… Elle se tourna vers l’affolé qui parlait de la peste ça elle en était sure… Un jeune, un vieux, un vieux, un jeune, pas un pour récupérer l’autre, l’affolement, la peur, le désespoir, et la recherche de réponse, de réconfort, le besoin de comprendre, ses bras s’affaissèrent le long de son corps… Les présentations seraient pour plus tard et puis de tout façon a quoi cela servirait maintenant…


Les problèmes ont commencés quand la maladie est arrivée en Limousin vous voulez dire, venez avec moi puisque vous êtes de la maréchaussée de Limoges… La Comtesse se dirigea vers le vieux qui avait crié à la peste voir si elle pouvait être d’une quelconque utilité…
En dirigeant ses pas vers le crieur… Elle parla au garde qui marchait à ses côtés…
Il faudrait trouver un lieu ou faire bruler les corps… Trouver du monde, pour dégager les rues, il faut un curé, des médecins… Que sais-je moi… Elle soupira, point de panique dans ses yeux, mais un sentiment d’impuissance face à tout cela…

Aux côtés du vieillard elle lui prit le coude…
Que se passe t-il ? Que pouvons-nous faire pour vous ? Elle cherchait à le soutenir, il était à bout de souffle, et quand bien même elle était Comtesse, elle était incapable de lui parler dans sa langue… Arriverait-elle à le comprendre, à se faire comprendre… Décidément rien ni personne ne lui facilitait la tâche, mais vers qui se tourner, elle espérait que Johane reviendrait avec du monde, elle espérait un miracle, mais ne rêvait guère… Elle prit son foulards recouvrant la cicatrice de son cou et se protégea la bouche et le nez… Sans doute geste inutile ou que trop tardif… Elle scruta le visage des deux hommes ne sachant qui prendrait la parole mais elle avait besoin d’entendre le son de leur voix, se dire qu’elle n’était pas seule…
--Childeric
Alors que les nouvelles babioles à la mode durant ce début d'année limousine étaient des pendentifs qui repoussaient la peste que Childeric vendait par demi-douzaines, un bruit retentit dans la ruelle qu'il occupait, un échos qui ramenait le son de "Pesta", "Pesta" jusqu'à ses oreilles ... Et c'était plus vite que le temps qu'il aura fallu pour le dire que le cureton avait tout ramassé et qu'il se dirigeait vers la source du bruit.

Arrivé à la rue principale sur laquelle débouchait la ruelle où il s'était installé, Childeric trouva ce qu'il cherchait, un vieillard affolé qui criait à la peste et qui criait à l'aide et ... Son regard se fixa net sur la femme avec qui le vieillard discutait ou pour être plus juste, sur laquelle le vieillard beuglait ... prenant son temps d'avancer il la dénuda du regard, de ses cheveux roux jusqu'à la pointe de ses pieds même si sa robe abondante l'empêchait de finir le demi-tableau avec perfection.

Le voilà maintenant arrivé à leur niveau, la rouquine demandant au vieillard plus d'explications, il les salua aussi poliment qu'on lui a appris et entama alors d'achever son demi-tableau qui restait en suspens et qui se révélait aussi intéressant que sa moitié, des yeux verts, une poitrine avantageuse, des bras sculptés ... Enfin bref, on ne va pas faire un dessein.

Mais son regard se porta aussi rapidement sur le vieillard, essayant de donner l'impression qu'il s'intéressait plus du sort de cet vieil homme qu'à ce que a donné Mère nature à la femme qui était prêt de lui.


Calmez vous, Mon père ... Prenez votre temps.

On essayera de vous aider du mieux qu'on peut.

Aristote veille sur nous.


Childeric regarda le vieux bucheron dans les yeux attendant une réponse de sa part essayant tant bien que mal que son regard ne dévie pas vers la femme qui n'était plus qu'à quelques pas de lui.
--Clovis
Clovis accompagna la 'tite femme curieuse qui ne se présente même pas jusqu'au vieil homme, devait il lui expliquer que tant la maladie n'avait pas franchi les remparts limogeaudes tout comme autre chose, il ne se sentait absolument pas concerné et visiblement, la rouquine avait un autre avis ... Il l'écouta avec attention, un lieu pour rassembler les malades, du monde pour dégager les routes, des médecins ou encore un curé ... Il se demanda alors s'il avait bien fait sa présentation, qu'il était recrue maréchale et non un magicien, il resta désemparé prêt d'elle à supporter le vieil homme hurler quand un homme d'église se présenta aux trois personnes.

Trouvé un curé : Mission réussie.

A ce moment, un bouhaha se fit entendre à la place du marché, les passants se bousculèrent sur les bords de la route, Clovis regarda en direction de la source du bruit, il vit une lumière dorée se former et se faire de plus en plus persistante ... Un miracle, un messie?? Et bien, non !! Ce n'était que la lumière du soleil se couchant qui se conjuguait avec l'état de fatigue et panique avancé du jeune homme ... On y regardant de plus prêt c'était ... ... un âne !

L'âne transportant une personne évanouie, c'était cela la cause de toute la panique, la peste qui s'invite jusqu'à l'intérieur de Limoges sur un âne.¨


Je m'en occupe.
Je vais le ramener à l'extérieur des murs.
On établira un campement pour réunir les malades et inspecter les voyageurs.

Par contre, je vais devoir le laisser abandonné à la bonne étoile ... Je n'ai pas de tente sous la main ...


Clovis se dirigea vers l'âne prenant à son tour un morceau de tissu qu'un tisserand exposait sur les étales et le tourna contre son nez et sa bouche afin se protéger, le malade s'était écroulé quelques pas plus tard, il le regarda ... Il était couvert tel un nourrisson dans une nuit de froid ... Y avait il des risques s'il le toucher?? Tout ce qu'il avait pu entendre jusqu'à maintenant de cette maladie, c'était oui ... On risquait d'y passer encore.

Il prit alors deux bouts de la couverture qui entourait le pestiféré et d'un geste rapide, il le remit sur son outil de transport, la tête suspendue d'un côté et les pieds gardant l'équilibre de l'autre côté de l'âne ... Est-ce une position confortable pour le malade?? Non, surement pas, mais Clovis en avait déjà trop fait et il n'avait pas spécialement envie de tripoter le malade plus pour plus de confort, il prit alors la corde et tira dessus pour que l'animal commence à bouger, et ho miracle ! Il accepta de ne pas jouer la mule, pour une fois.

Au fur et à mesure que les deux compères avançaient dans les rues de Limoges afin de rejoindre au plus vite la sortie, les rues se désertaient autour de lui, des rues autre fois remplies ... Et de temps à autres, une personne qu'il croise le traite de fou ou encore lui suggère de brûler le malade, des villageois devenus bavards alors que quelques heures plutôt ... Ils étaient si silencieux.

Trouver du monde pour dégager les rues : Mission réussie (Si on considère un malade et un âne comme un monde )


Clovis sortit finalement de la ville et avança le plus vite qu'il put jusqu'à arriver à une clairière qui était coupée par une rivière, ayant oublié qu'il traînait derrière lui un âne, il entreprit la traversée mais fût arrêté net ... Notre ami ayant reprit son caractère ... d'âne refusant alors toute avancée au delà du cours d'eau ... Et c'était contraint que Clovis planta les bases d'un campement de fortune ... Il déposa alors le corps du malade sur le sol en s'arrangeant à ce que sa couverture le couvre assez complètement ... La nuit commençait à tomber et le froid à s'installer ... Et finit par attacher l'âne à un tronc d'arbre avant de rentrer à Limoges ayant l'intention de se diriger vers le commissariat et la caserne afin de trouver le monde qu'il manque pour gérer cette maladie.
[/i]
--Clemenc
A croire qu'il avait prononcé des mots magiques, sans tarder deux personnes venaient déjà à sa rencontre et se firent rejoint par une troisième personne, un homme de foi ...

Clamenc prit son temps pour se calmer et reprendre son souffle, se sentant soutenu par la femme et le cureton même si dans d'autres temps ... Il aurait eu tout un discours de retour à la tradition occitane, de conquête de la langue d'Oîl sur les terres de ses ancêtres et tout un bla bla inutile à ce moment ... Il les écouta le solliciter pour lui donner leur aide, les comprenant mais ne pouvant leur répondre dans leur langue.


La pèsta a ferit per la selva ! (La peste a frappé à la forêt)

Lo jove boscatièr es malaut ... (Le jeune bucheron est malade)

Cal cremar la cabana ! (Faut brûler la cabane)

Le vieillard ayant dévoilé ce qu'il avait sur le cœur, leur indiqua avec les mains qu'ils devaient le suivre, et alors qu'il se dirigea vers la cabane à travers les sentiers de la forêt, il répéta un seul terme,"fuòc"Dans un état d'hystérie avancée.
Ewaele
Elle se détacha du mur sur lequel elle s’était appuyée, jeta un regard vers le ciel et quitta le vieux porche. La pluie n’avait pas encore cessé, mais elle ne pouvait plus rester là, dans l’attente, à trembler de tous ses membres pendant que ses jambes se dérobaient. Elle sentit la fulgurance des crampes au creux de son ventre. Elle serra les dents. Il fallait qu’elle avance. Il fallait qu’elle sache. Il fallait...
D’un pas lourd, épuisé par tout ce temps voûté comme une menace par-dessous le ciel ravagé, elle disparut au bout de la rue, avalée par le jour détrempé.

Non loin d’une taverne, à quelques mètres à peine, dans la gadoue des détritus engorgés d’eau, émergeant à peine de l’amoncellement des ordures, salement incongrus, les doigts inertes d’une main d’enfant. A peine recroquevillés, figés dans leur mort précoce, ils plombaient l’envol de la vie dans la mocheté du monde.

Elle marchait. Dégoulinante de sueurs froides mêlées à l’eau glaciale qui dégringolait l’impatience du ciel, cœur fou, halluciné. Elle marchait comme un automate, et chaque pas l’emportait un peu plus loin, un peu plus loin, l’enfonçait au cœur de la ville cauchemar.

La lumière orangée de la taverne filtrait sa discrétion sur la rue luisante. Elle entendit une musique lancinante, pleine, grave, profonde. Désespérance des amours impossibles. Un flash. Elle et lui il y avait quelques jours. Quand tout était normal. Il y avait un siècle… Elle sentit son cœur se broyer à la clameur d’un olé perçant son dégoût. Une ambiance indécente. Elle sentit la nausée la reprendre. Un pied devant l’autre, ne pas s’arrêter. Encore quelques mètres. Il fallait…

Quelque part sans doute, un cantique dédié à l’enfance fauchée soufflait déjà ses mots d’amour en gerbes de lys et de roses blanches.

Elle enfonça ses mains dans les poches de son mantel. Ses doigts rencontrèrent le petit rectangle de papier devenu rugueux à force de le triturer. Elle en connaissait le message par cœur. Elle s’arrêta, chancelante, et s’adossa contre le mur qui longeait le sol inégal. Souffle coupé, elle sortit ses poings serrés de ses poches. Dans l’une d’elles, le parchemin, courrier de son frère. Elle desserra les doigts. Elle savait que c’était la dernière fois. Dans sa paume, tranchant, le petit rectangle blanc et les quelques mots griffonnés. Elle les fixait d’un regard exorbité, laissant le message s’imbiber de la pluie, comme un buvard. L’encre se dilua, déborda et se perdit en minces filets entre ses doigts.
Elle se détacha du mur, vacillant, le cœur au bord des lèvres. Trois pas.

Et là sous ses yeux, les doigts de la main d’un enfant émergeaient, inertes, dans la pâleur de leur mort prématurée…

Au loin, on entendit le cri strident d’une femme.

Elle vomit ses tripes, là, et pendant que son cœur se vidait, elle entendit le murmure d’un long serpentin funéraire fait de mots d’amour à destination perdue.

Elle tomba, son corps recroquevillé s’affala sur les pavés de Limoges, paupières closes…
Dragonet
Sa fille, sa joie de vivre, allait mieux. La fievre avait totalement disparu, et aucun des bubons tant redoutés n'etait apparu.

La peste reculait, et même si il savait qu'elle avait fait des morts, il savait aussi que 60% des vagabonds ne vivraient jamais assez longtemps pour acquerir leur premiére terre. La maladie n'etait pas un phenomêne rare, mais quelques choses qu'il voyait au quotidien, touchant en priorité les gens seules, sans attache, oublié de tous et utile à personne. Les autres beneficiaient d'un entourage et d'amour mais ceux qui mourrait le faisait plus souvent dans les rues des villes ou au bord des chemins que dans un lit au milieu des leurs. C'etait injuste, mais cela donné raison à l'eglise aristotélicienne, l'amour était le ciment de toute communautée.

Il se faisait une joie à ce sujet d'aller rejoindre sa jeune fiancé, et de découvrir sa nouvelle vie. Non qu'il fermait son coeur au limousin, mais il faisait confiance à renaissance, les plus intégriste des militaires etaient parti, il savait que le comte actuel partagé ses idées sur nombres de points, les gens les plus avides de titres s'etaient servis et reviendrais plus, il restait encore quelques parasites, mais globalement rien de trés alarmant à ses yeux.

Il sifflota, songeant amusé qu'il allait bientôt finir par depasser Nebisa en nombre de marmaille, même si les adoptés restait les plus nombreux.

Il donna des ordres pour que l'on termine d'amener les cadavres des rues dans son fief pour y être detruits, car il n'etait de pire fleau que ceux qui se repandent. Certes l'odeur qui s'en degageait etait désagréable à ses sens, mais si c'etait pour la salubritée publique...

Et c'est d'excellente humeur qu'il termina ses preparatifs et se mis en route. Lorsqu'il repasserait, il en etait sur, le limousin n'en serais que plus beau.
--Archer

Pluie ou pas, il fallait faire sa ronde. Ah, c'était un dur boulot que celui de milicien! Mais il était pas trop mal payé alors il disait rien. La nuit n'arrangeait rien, mais à cette heure, ça redevenait plus calme, alors il ne risquait pas grand-chose.

D'un pas rapide pour tromper le froid et l'humidité, il regardait à droite et à gauche, scrutant les ruelles pour y dénicher d'éventuels désœuvrés sans toit. Il en oublia de regarder devant lui et trébucha soudain sur un corps inanimé. Sans prendre la peine de se relever, son premier réflexe fut de ramper sur les fesses pour s'en éloigner.


Non de D***! J'croyais qu'on avait débarrassé les rues!

Précautionneusement, il s'approcha du corps.

Bon diou, mais il respire!

Il la retourna doucement pour s'apercevoir qu'il ne s'agissait pas d'un pesteux, mais bel et bien de la Comtesse. Vice Comtesse, maintenant, mais c'était bien elle. Ne sachant que faire, il la secoua doucement pour la réveiller.

M'dame! Faut vous réveiller. Faut pas rester là, vous allez attraper la mort.
--Clovis
Clovis avertit le bureau de la maréchaussée et la garnison de Limoges des mesures à prendre, l'armée fut alors mobilisée pour évacuer les rues des malades et autres cadavres jusqu'aux portes de la ville où d'autres militaires se chargeaient de fermer les portes de Limoges à l'aide des douaniers et à l'extérieur, les agents de la maréchaussée transportaient les malades dans le camp de quarantaine dont les bases ont été plantées par Clovis et qu'ils avaient fini à établir, avec lits de fortune, tentes et un stock de bois secs afin de disposer du feu nécessaire pour la nourriture et l'eau.

Quant aux cadavres, ils étaient évacués à une tierce place, des employés d'un des nobles limousins étaient chargés du transport macabre à quelques dizaines de lieux au nord est de Limoges, une grange avait été aménagée en bûcher immense alimentés par les pestiférés limogeauds & limousins, en général ... Ce qui arrangeait les services de sécurité et de quarantaine de la capitale.

Le dispositif mis en place, Clovis se trouva dans l'équipe qui faisait la navette entre le lieux de quarantaine et les bords de Limoges, récupérant les malades déclarés dans la ville et subissant plusieurs fumigations par jour, afin de chasser la maladie, parait-il.
Ewaele
[Inanimée… Délire ou cauchemar…]

Ewa tomba dans les ténèbres, aspirée avant même qu’elle ait pu esquiver un mouvement défensif, atterrissant sur une surface dure, le choc ne provoquant bizarrement aucune douleur.
Lentement elle ouvrit les yeux, observant l’environnement autour d’elle. Etait-elle au paradis ou en enfer ? Plutôt dans le premier à en juger par la couleur de l’endroit où elle se trouvait, mais elle était bien incapable de l’affirmer. Elle se tenait au milieu d’une immense salle, si grande qu’elle n’en voyait par les bords ou le plafond. Où qu’elle porte son regard tout n’était qu’un blanc pur et sans tâche, comme si on l’avait enfermé dans un bocal.


Soudain quelque chose se posa sur son épaule, une main pleine de chaleur humaine. Contente de trouver quelqu’un, la jeune femme se tourna vers la personne derrière elle, ses yeux s’écarquillant sous l’effet de la surprise. Elle frotta ses émeraudes, cela ne pouvait être lui…Ewaële avait l’impression que sa tête allait exploser. Quel était cet endroit ? Comment pouvait t’il être là alors que? Comment elle-même pouvait elle lui faire face si elle était vivante ? C’était inconcevable…

Plus tard sans doute…

Des voix résonnaient dans la nuit, se mêlant dans un grand désordre, l’odeur du sang s’élevant dans les airs, atterrissant dans ses narines. Lentement sa main bougeant, sentant les fines gouttelettes d’eau tomber sur son bras. Personne ne semblait avoir remarqué qu’elle était encore vivante, ses yeux encore fermés la livrant à ses autres sens. Quelqu’un se déplaçait, marchant dans sa direction, alors que de nombreux autres bruit se faisaient entendre tout autour d’elle. Elle n’avait du rester inconsciente que quelques secondes… Elle était en Bretagne…Rieux ses remparts…Et deux hommes, elle sentit son corps flotter… On la portait… Puis à nouveau elle sombra… Des geôles, la puanteur de la mort, elle avait mal, mal partout mais plus que tout, quelque chose la gênait dans son cou, trop faible, trop lasse… Son corps ne pouvait plus combattre…


Nouveau réveil ou…

Père, père attendez moi… Sa voix d’enfant qui crie, qui hurle, elle court, elle le poursuit… Mais père n’allez pas si vite, pourquoi… Pourquoi… Pèèèèèèèèèèèèèèèèèère… Mais ça ne sert à rien… Pourtant il ne fait que marcher, mais pourquoi ne peut-elle pas le rejoindre… Elle a pourtant bien écouté, même pendant l’entrainement, il n’a rien eu à redire... Elle sanglote, sa voix se perd dans cette forêt auvergnate, si dense, et Marie oui Marie où est-elle ? Pourquoi n’est-elle pas là… Et à nouveau elle se met à crier... Marie-Alice, Marie… Mais que se passe t-il ? Pourquoi vous ne voulez pas m’entendre, me répondre, pourquoi vous m’ignorez ???

Plus rien, le vide, son corps flotte…
--Clemenc
Clamenc avançait dans la forêt passant par sa cabane afin d'y prendre une torche et vérifier si sa fille est bien rentrée, il prit la torche et fit le tour du propriétaire () mais sa fille était introuvable, espérant qu'elle s'était réfugiée ailleurs et qu'aucun mal ne lui a été fait, il continua son chemin vers la cabane du jeune bûcheron.

A l'approche de la cabane cible, il s'arrêta et la pointa du doigt.


Aval (là bas)

Il se tourna enfin vers ses compagnons et n'y trouva que l'homme d'église alors que la femme semblait les avoir laissé se débrouiller seuls, le curé semblait fatigué par la course qu'ils venaient de faire, il l'interrogea avec les yeux de la marche à suivre, brûler tout était si facile à dire, si difficile à faire ... Vu que c'était une question plutôt importante, il essaya de la formuler dans un bon français.

Nous ... Faire ... Quoi??
[/i]
Psyk
[Dans les rues de Limoges...]

La pluie s'abattait sur Limoges, l'eau coulait sur les pavés emportant avec elle toute sorte de détritus qui jonchaient le sol. Emmitouflé dans sa cape, trempé jusqu'aux os, le visage dégoulinant., PsyK avançait d'un pas rapide, comme pour traverser au plus vite cette rue qui sentait la mort et le désarroi.

Il tourna le coin de la rue, et la suivante offrait un tableau encore plus désolant. Plusieurs corps couchés à même le sol, étaient ils vivants, avaient il trépassés? Le jeune homme n'en avait pas la moindre idée et guère envie de vérifier. Il s'efforça de ne pas trop les regarder, comme pour éviter de se reprocher son immobilisme face à eux.

Parmis les corps une gamine. Son coeur parla plsu fort que la raison et il s'agenouilla près du jeune corps. Il n'osa guère la toucher, mais elle ne respirait plus. Combien de temps était elle restait là, une heure, une journée? Il allait se relever et continuer sa route, mais son regard se porta sur la compagnonne d'infortune de la jeune fille. Une tignasse rousse qu'il ne connaissait trop bien.Impossible, ce ne pouvait être elle. Dans le doute il dégagea son visage des quelques mèches de cheveux pour en découvrir le visage qui se cachait dessous. C'était bien elle...


Ewa?! Ewaële! Ma soeur... Mais que fait tu là? Pas toi... Par pitié...


Il ota sa cape et recouvra le corps de la jolie rousse. Il la tira vers lui, et la serre contre son corps trempée. De chaudes larmes se melent aux gouttes gelées de la pluie. Les yeux clos de sa grande soeur s'ouvre petit à petit, laissant apparaitre des yeux d'un vert pale. Un sourire s'afficha sur le visage de PsyK, il lui murmura, allez viens ne restons pas là...

Passant un bras sous ses épaules et l'autres sous ses jambes, il l'a souleva doucement et se releva. La taverne "Bombardes & Chataignes" n'était pas bien loin. D'un pas précipité il s'y dirigea et ouvrit la porte d'un grand coup de botte.
Psyk
[Tavernes Bombardes & Chataignes]

La taverne était vide, il faut dire que le temsp n'est pas à la fête en ce moment à Limoges. PsyK déposa le corps inanimé de sa soeur sur la table la plus proche de lui.Il ota les deux capes mouillées qui l'enveloppaient. Et la couvra d'une couverture sèche.

Quelques braises brulaient encore dans l'atre. Le jeune homme y rajouta une buche et en quelques coups de souffles les flammes vinrent lécher le bout de bois. Il tira la table vers le foyer pour faire profiter au maximum de la chaleur à Ewa. Un sourire sur les lèvres il la regarda et d'une douce caresse passa la main sur son visage.

Il s'installa sur la table voisine et commença à écrire un courrier. Sans omettre de jeter un oeil sur sa frangine de temps à autres.

Citation:
Comte de Brassac,

Nous ne nous connaissons que très peu, mais nous nous sommes déjà croisés, je ne saurait vous dire où, cela n'a aucune importance de toutes façons.

J'ai pris ma plume pour vous prévenir d'une triste nouvelle. Je viens de retrouver Ewaële, ma grande soeur inconsciente dans les rues de Limoges. Elle ne semble pas atteinte de la peste. Je l'ai ramené dans sa taverne, Bombardes et Chataignes, mais je n'ai que peu de temps pour m'occuper d'elle.

Ainsi je vous sollicite pour veiller sur elle, et je pense que si vous êtes à ses côtés à son réveil, il n'en sera que plus agréable.

J'attends votre visite ou une réponse de votre part.

Bien à vous cher Comte,

PsyK de La Boësnière.


Il attacha le parchemin à la patte d'un volatile, qu'il lança par la fenetre. Il le regarda avec un sourire amusé, le ramassa sur le sol qu'il venait de percuter. Il en prit un autre et ouvrit la fenetre avant de le lancer dehors.
Ewaele
[Inanimée… Délire ou cauchemar…]

Ewaële était loin derrière, à présent. Cela faisait déjà un long moment qu'elle marchait, voyant le temps courir sans chercher à l'en empêcher. Après tout, n'avait-elle pas...tout le temps du monde ? Elle ne craignait à cet instant aucune menace. Elle ne craignait plus celle de la mort... La route était déserte. Seul un immense loup marchait. Ses muscles roulaient sous sa fourrure grise. Chacun de ses pas était silencieux, calme et posé. Son regard doré, lui, était posé sur l'horizon, loin devant. Il en ressortait une sorte d'aura tranquille qui avait intimidé les autres animaux : ils ne se montrèrent pas. Et tant mieux, car elle n'était pas le genre de gens qui s'émouvaient à la vue du moindre moucheron, faisant tout pour plaire à ces petites bêtes. Brusquement le loup s'arrêta. La tête relevée, elle semblait examiner quelque chose. Et c'était le cas. Elle sentait, juste à sa droite, l'odeur fraîche de l'eau et de l'ombre. Un lac. Elle avait donc fait plus de chemin qu'elle ne l'avait cru... Toujours sans un bruit, elle se faufila entre les quelques arbres qui bordaient le chemin de terre, et quelques minutes de marche plus tard, elle parvint en vue du lac en question. S’asseyant tranquillement, observant le lac avec une royale tranquillité.
C'était un beau spectacle, mais il ne l'émut pas le moins du monde. Le lac était calme, tranquille. Le soleil s'y reflétait vaguement, trouble et flou. Partout autour d'elle, elle entendait le murmure de la vie, de toutes ces formes de vies qui l'entouraient. Brutalement, elle tourna son froid regard d'émeraude vers le côté…


[Saut dans le temps retour à la réalité… ]

On la soulevait…

Elle se laissa porter, poser, déshabiller, recouvrir… Elle quittait l'ombre... La lumière permit enfin de voir ce qu'elle était devenue. Dans un triste état… Sa silhouette svelte, élancée n’était plus que son reflet... Ses longs cheveux roux dégoulinaient de pluie, descendant jusqu'au bas du dos. Ses yeux, d’ordinaire d’un vert vif, semblaient avoir perdu leur éclat… Ils étaient opaline… De couleur vert moyen, pâle et laiteux, tirant légèrement sur le bleu, encore plus envoûtants.

Dès l'instant où elle le vit bouger tout autour d’elle, ce fut le doute qui la prit. Même si son regard restait impénétrable, froid et dur, brillant simplement d'un éclat étrange, elle était parcourue de pensées confuses… Où était-elle… Qui était-il… Sans réagir, la main posée sur la garde délicatement décorée de son épée, elle l'observait. Son regard faiblissait... Elle essayait d’observer le moindre de ses mouvements. C'est ainsi qu'elle fonctionnait lorsqu'elle venait à se battre. Garder une attention complète et absolue sur le moindre déplacement de son ennemi, deviner son geste en une fraction de seconde. Elle se rappelait bien de tous les conseils de son maître d'arme, son père... Il lui disait souvent « Seul ton ennemi compte »…

Et elle le suivait du regard sans un mot. Elle ne bougeait pas d'un pouce, l'observant juste s'assoir, muette. Elle essayait de réfléchir. C'était souvent, d'ailleurs, la clé de tout. Quelques instants de réflexion peuvent beaucoup aider. Mais le peu d’effort qu’elle venait de faire l’avait épuisée, ses yeux se fermèrent à nouveau, pour plonger dans un monde plus doux, plus cotonneux, sans doute aider par la chaleur du lieu…
Nicotortue
[Limoges : ses rues, puis la taverne Bombardes & Châtaignes]

Le trajet depuis Ventadour avait été d'une extrême rapidité, le Comte n'ayant laissé quasiment aucun temps de repos à ses hommes et à ses bêtes jusqu'à ce que les remparts de la capitale limousine soient en vue. Il brida un instant son étalon, le temps de prendre la mesure du paysage de désolation qui s'offrait à sa vue, depuis une colline surplombant la ville. Il n'y avait aucun mouvement aux portes de la cité, aucune charrette, aucun marchand, pas le moindre paysan venant apporter ses récoltes aux marchés... rien. Seule l'odeur entêtante et la fumée âcre des bûchers funéraires remplissaient l'air. Rien de vraiment attirant.

Pourtant le Comte talonna à nouveau sa monture, la lançant d'un air décidé vers la ville mortellement infestée qu'il avait quittée quelques semaines auparavant pour fuir la peste. Et voilà qu'il se retrouvait là où il n'aurait absolument pas voulu être si une personne chère à son coeur n'y était en danger de mort.
Le passage des portes fut facile : elles n'étaient quasiment pas gardées, la menace de l'épidémie suffisant à maintenir la ville hors d'atteinte. Les rues de la ville étaient désespérement mornes et vides. Des cadavres se voyaient ça et là, pas encore ramassés par les corbeaux et le corps recouvert de bubons dégorgeant de pus. L'escorte comtale évitait autant que possible de s'approcher des cadavres mais l'étroitesse des rues de Limoges ne leur laissait guère trop le loisir de s'en écarter de beaucoup. Enfin, le cortège arriva devant la porte de la taverne où le Comte espérait trouver Ewaële.


A peine jeta-t-il un regard à la façade qu'il s'était déjà engouffré dans le bâtiment. Il se retrouva dans une vaste salle, moins miteuse que ce à quoi il s'attendait. Pour ne fréquenter quasiment jamais ce genre d'endroits, il en avait une idée bien préconçue, mêlant crasse, pestilence et ivrognes. Rien de tout cela ici, bien au contraire. Il faut dire qu'avec la maladie qui sévissait, ce devait être le genre de commerce à décliner parmi les premiers. Il observa les lieux, à la recherce d'une présence mais il ne vit et n'entendit rien. Aussi, élevant la voix, il appela, espérant faire venir au moins un garçon de cuisine qui pourrait le renseigner.
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