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[RP] La peste, Limoges, détour obligatoire !

Ewaele
[Taverne Bombarde & Chataignes]

Il faisait sombre. Son esprit était troublé… Petit à petit elle faisait le vide et toutes les pensées parasites qui l'assaillaient disparaissent subitement comme une nuée d'insectes. Elle calqua sa respiration sur les battements de son cœur...calme, lent, régulier... A peine perceptible et pourtant bien présent. Elle sentait un calme impérieux qui s'installait et elle savait alors qu’elle était apaisée pour la nuit à venir et qu’il était fort probable qu’elle verrait mieux les choses demain, après son réveil. Trop de choses aujourd'hui. Lasse, fatiguée... Avait-elle une certaine emprise sur sa façon d'agir et de réagir ? C'était probable... C'était sans doute cela en fait. Elle ne savait si c'était bien ou non mais peu importait. Le silence s'installait. Elle cessa de penser, de réfléchir, de planifier, d'analyser, il n'y avait plus que le silence d'un esprit vide de tout...ou plutôt de rien. Il n'y avait plus rien, elle ne pensait à rien... Sinon à ce calme apaisant qui l'habitait. Elle inspira profondément, expira tout aussi profondément puis elle ouvrit à nouveau, lentement ses yeux. Ses pensées ne tourbillonnaient plus dans son esprit. Alors lentement elle se glissa sous les couvertures épaisses, infiniment douces et moelleuses…

Elle entendit un bruit... Un frère… Une sœur… L'un cadet, l'autre aînée, logique...et pourtant il arrivait au cadet de jouer l'aîné et l'autre de jouer le cadet. Une vie pleine d'amusement… Etait-ce lui, était ce PsyK ? Cachée dans le recoin le plus sombre de la bâtisse, juste la cheminée pour éclairer sa présence, elle ne pouvait rien voir, rien deviner… Etait-ce un rêve plus vrai que nature… Puis une voix… Elle ferma les yeux un instant… Oui une voix, sa voix… Elle ne pouvait que rêver, ce n’était pas possible… Elle voulut appeler, dire qu’elle était là, pas loin, juste là devant l’âtre qui doucement s’éteignait… Mais aucun son ne franchit ses lèvres, elle était désorientée… Comment s’annoncer, comment lui faire comprendre…Son corps était tétanisé, par le froid, la fatigue, la pluie… Se concentrer… Laisser un gémissement, une douce plainte s’évacuer de son corps, elle n’arriverait pas à faire mieux pour l’instant, elle se sentait ridicule, mais espérait qu’il entendrait le son qu’elle venait d’émettre…
Psyk
[Taverne B & C]

Le courrier était parti, il n'y avait plus qu'à attendre des nouvelles du Comte. Le jeune homme faisait les cents pas dans la taverne. L'inquiétude pouvait se lire sur son visage. Régulièrement il s'approchait de sa soeur, passant une main sur son front, une caresse sur sa joue, remonter un peu la couverture qui la couvrait.

Comment s'était elle retrouvée là? Pourquoi était elle dans cet état? Pourquoi elle.. Si elle ne s'en remettait pas, jmais il ne pourrait continuer son chemin de vie.. Il avait trop besoin d'elle... Par pudeur il tachait de retenir ses larmes, mais c'était peine perdue, ses joues étaient noyées de gouttes lacrymales. Jamais il ne pourrait se passer d'elle, il en avait trop besoin. Une main qui essuie son visage, pour sécher ses larmes et évacuer ses mauvaises pensées. Elle était forte, elle en avait vu d'autres,e lle s'en sortira... elle doit s'en sortir!

Depuis combien de temps était il là à veiller sur ce corps? Dans cette taverne sombre, où seul le feu crépitant et les gémissement de la jeune fille brisait le silence. Cela faisait certainement plussieurs heures qu'il se rongeait les ongles, tournant autour d'elle.

Il devait se calmer. Il tira une chaise vers la fenêtre et se balança dessus, guettant au dehors l'arrivée du Comte. Petit à petit le sommeil le gagna dans la douce obscurité de la taverne. Certainement il ferma les yeux quelques instants, pour tomber dans un profond sommeil.


[Quelques instants plus tard...]


Une voix, dans le lointain.. Une voix qui appelle... Ewa! Se levant d'un bond, la chaise tomba au sol, il se précipita vers la table.. Elle était toujours là, endormie, le visage tordue surement par de mauvais reves. Son regard se posa sur la porte ouverte, où dans l'entrebaillement se tenait une silhouette, cachant d'autres personnes attendant dehors.

En s'approchant un peu il put reconnaitre le Comte. Il était prêt à lui sauter dans les bras, mais se retint.


" Ah! Vot'Grandeur! Z'avez fait vite... J'vous remercie. 'trez donc z'allez attrapper la mort dehors. Ewa ne s'est toujours pas réveillée.Je suis inquiet, son sommeil est agité.."
Ewaele
[Bombarde & Chataignes : Rien plus rien... Le vide... Le néant !]

Non, je t'en prie, ne sombre pas. Ne réponds pas au sommeil trompeur de ces lieux. Ouvre les yeux, lève-toi.
La voix était douce et suppliante, et pourtant terriblement insistante, presque dérangeante.

Il n'est pas heure de dormir, Ewaële. L'aube est déjà loin. Eveille-toi, je t'en prie. Marche, parmi les fourrées que la rosée a déjà désertés. Il n'est plus de temps pour dormir, il est heure de vivre. Avance parmi les arbres et ne te laisse pas distraire…
Telle une litanie, les mots s'égrenaient lentement, chacun d'eux heurtant le silence tenace, en un insupportable goutte à goutte pour quiconque aurait cherché la paix dans les bras de Morphée. Douloureux mais sincères étaient ces mots, comme si l'impensable contrepartie fut un fardeau déjà payé ou déjà si lourd à transporter.

Je t'aiderai en retour s'il le faut. Mais ne laisse pas tes pas fléchir. Ne t'arrête pas. Ne regarde pas en arrière.
Les mots se firent plus distants, comme si la magie même des lieux cherchait à les tenir à distance. Loin, si loin…

Puis plus rien… Le silence régnait à nouveau dans sa tête, le vide, le noir, l’abandon… Elle était seule, si seule perdue dans se corps qui ne réagissait plus… Cette voix, c’était sa voix, elle se parlait, mais… Mais pourquoi se torturait-elle ainsi… Plus rien ne comptait vraiment… Elle ne voulait plus de cette vie de doute et d’incertitude, à attendre qui ? Quoi ? Elle avait espéré, mais a quoi bon… La seule réponse qu’elle avait eue était l’indifférence… Elle n’avait pas compris, avait fui… Même si intérieurement elle se disait que tant qu’il y avait de l’espoir… Et ses pas l’avait guidé, guidé à sa rencontre, mais là encore l’échec…Pourquoi s’accrocher à quelque chose qui n’existait pas ou que dans sa tête… Pourquoi croire… Vouloir… Non autant se laisser partir… Autant ne plus s’accrocher a se souffle… il y aurait toujours un manque… Le sien…

La ou règne l’oubli… l’absence… le doute, rien ne pourrait se construire…
Elle senti sa tête rouler… Sa nuque s’affaiblir dans le peu de maintient qu’elle avait encore… Elle se vidait d’elle-même préférant le repos de l’âme à un manque perpétuel…
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