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Information and comments (1)
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[RP]'un Oui... et l'Ordre est en marche !'

Lacapricieuse
Caprie se dirige vers le point d'eau, pan de chiffon en main pour ne point le tacher.

Les pieds sempiternellement nus elle foule l"herbe tendre avec délectation.
Aurait-elle voulu de toutes ses forces rester d'humeur maussade en ce jour, que cela aurait été impossible.

Tous les éléments s'étaient réunis pour que l'instant soit quasi parfait.

Le soleil tout d'abord... L'astre diurne enfin de retour après tant d'attente au cœur de cet hiver qui semblait s'étirer sans fin.
Ses rayons réchauffent l'atmosphère, le cœur et dardent d'une lumière presque féerique tout ce qui est à sa portée, ranimant aussi le cœur qu'on le veuille ou non.

Les oiseaux chantent... glapissent... gazouillent... Peu importe, ils s'en donnent a cœur joie.

Une douce brise répand ses bienfaits sans compter faisant voyager avec elle des senteurs que l'on avait presque cru oublier.

L'enfant joue avec son louveteau, courant en tout sens et s'y adonnant avec insouciance sous le regard d'une Peste détendue.
L'instant aurait pu être parfait, oui parfait... Mais...


Mais ou est Bill enfin ...


Penchée vers le ru, elle s'applique à laver les vestiges de sang maintenant séché et collé à sa peau, avec application.

Elle ne résiste pas bien longtemps avant de plonger les pieds aussi dans l'eau courante et fraiche.
Jupon relevé elle déguste cette sensation divine, un frisson de bien être la parcourant.
L'eau est son élément de prédilection depuis toujours et la mer lui manque... déjà...

Les jappements du louveteau la tire de sa rêverie.


Enguerand? Engueraaaaaaaaaaand!
Viens voir par là un moment.
Le gamin bien vite arrivé suivi de près par son acolyte à poils a les joues rosies par ses jeux, il est presque en nage.

C'est bien ce qu'il me semblait...
Approche toi tu ne ressembles plus à rien.
Vois comme tu es propre...
J'ai pas envie de me faire étriper par ta mère...
Viens là...


La brune s'accroupie dans le ruisseau, jupe relevée avec soin, elle se saisit de la main de l'enfant.
Passe un peu d'eau sur ton visage, te décrotter...
Encore... Il en reste...


Le gamin rechigne à l'opération, regardant le louveteau langue pendante se diriger vers ce qui étanchera sa soif en attendant que leurs jeux frénétiques reprennent.
La Garce n'a pas bien idée de comment s'y prendre pour convaincre un môme de faire quelque chose qu'il rechigne de mauvaise grâce.
Alors sourire en coin et regard malicieux vers le 'ptit bout, elle asperge quelques pichenettes d'eau fraiche en direction du tendre visage .


Le gosse ne se fait pas prier à la réplique, et c'est sans hésitation aucune qu'il envoie de belles gerbes d'eau en direction de la brune.

Ce sont maintenant des éclats de rires francs et clairs qui résonnent dans la clairière en cette matinée, les rires insouciants de deux enfants improbables s'ébrouant dans l'eau...

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Lea_
Auberge de fortune. Ronflements, bruits de pas, rires gras, portes qui claquent.
Rêver les yeux ouverts.
Mais sans le silence...

Au petit jour, ils avaient repris leurs malles et rejoint leur maison du Mas d'Azil.
Elle leur avait fait fête.
En déployant sous leurs pas des milliers de violettes.
A ses pieds saupoudrés de jonquilles, elle recueille des bouquets d'euphorbes et de coquelicots.

Léa en oublie sa nuit et s'émerveille.
Alors sans dire un mot, ils s'assoient sur leur perron, toute blottie contre lui.
Effluves du léger vent qui transportent senteurs.
Bercements, loin des clameurs des villes.

C'est lui qui se décide. A regret, il s'arrache d'elle et il lui tend la main.


Il faut nous préparer...

Elle sourit à cette promesse qui va se vivre sous la voûte cathare.
Elle sourit à sa foy dont peu souvent elle parle. Laissant ceux qui la craignent en parler dans le vent.
Dans un soupir se lève, croise les yeux aimés.

Elle sait que là-haut, près des leurs, Ils revivront ensemble ce jour béni de Dieu où Ils se sont unis.

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Kachina
On l'avait invité, alors elle était venue.

Pas question de manquer la fête. Et surtout, assister à la cérémonie.

Etre là, écouter , s'étonner, s'émerveiller peut-être, qui sait ?

Arrivée devant la grotte, qu'elle connaissait bien puisqu'elle avait arpenté tous les chemins du coin pour y trouver les plantes qu'elles affectionnait tant.

Sourire, devant tout ce blanc, sous le ciel bleu d'Armagnac.

Arf, elle, elle n'est pas en blanc pour une fois.
Elle est en bleu. Le magnifique bleu de Lectoure, secret de son amie Taka et des autres tisserands , Bee, Eclipsel la belle .........
Parait que ça ne va pas avec ses yeux verts ? elle , elle s'en fiche.

Elle aime autant le bleu que le rose et c'est tout.

Et puis, on vient ici fêter l'Amour non ?

Et l'Amour, ne porte t-il pas toutes les couleurs ? le rose des joues d'une femme quand le regard de son amant la trouble, le gris des jours de dispute, le bleu des jours heureux, le noir de l'absence, le rouge de la passion, le jaune de la lumière qui fait briller les yeux. L'Amour quoi !!!

Et ces deux là, même si Kachi a du mal à les cerner parfois. Trop peu vus, trop peu partagé, ils ont l'air de s'aimer.

Alors, elle attend, elle s'assied sur une pierre, respire l'air pur du matin et se laisse caresser par le soleil printanier.....Belle journée en Armagnac, en ce jour de grâce d'avril 1458..........

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Bill_boquet
Rosa, rosae, rosam…

Encore un jour passé à sécher sur les bancs du savoir que dispensent les érudits parvenus à ceux en devenir.

De thème en version, l’aversion de crise en thème, quoi de plus logique en ce début de printemps, où des fumerolles de frimas matinal se rappelle aux os fatigués du latriniste en herbe.

Sa tête bourdonne encore des rosa rosae, ânonnés sans passion, d’alea qui jactent à l’est, de Pline l’Anchien, Ponce Pilote pis latte, Marc Auréole, Broutus, Romulus, Remus, Nenjetéplus, et l’autre Cicéron qui n’est pas carré, si c’est rond, c’est rond hein, pardi, faut tout leur dire…

A regret il a séché toute la journée sur de pales vélins, les pales de son moulin tournoyant dans sa tête, se maudissant de blanchir sous le harnois de la qué-quête de connaissance, gage indispensable du futur kéké étalant son savoir en société. Que n’était il resté cul-terreux, ignorant de pensées de César, mais insouciant à l’impossible, plutôt que de se préparer à devenir un empaffé mondain….

Et voila que les grecs s’en mêlaient, leur langue morte et leur mite au logis, du pas bien joli tout ça, qu’ils bouffent leur ciguë et nous foutent la paix, quoi !

Soton, Placrate, poseurs efféminés aux grandes phrases pompeuses, encore se demandait-on si seules les phrases l’étaient. Ce Diogène trouvait quelque grâce à ses yeux, par son cynisme étincelant qui n’était pas pour lui déplaire. Mais qu’il était ridicule, à ses tiques consacré, lové dans un tonneau, qu’avait-il donc à cultiver des escarres si mal assis, de surcroit dans un fût vide ! Le seul qui plaisait vraiment au meunier bougon restait ce Dionysos, finalement, pour des raisons que seule la soif âcre peut comprendre.

La collecte de l’impôt le laissait pantois long et sans soif, un pot, un pot et vite, ça oui, il savait collecter ! Information, communication, histoire, commerce, que tout cela lui paraissait compliqué, étudier le commerce alors qu’il restait persuadé qu’il n’y avait rien de plus bête que le fonctionnement d’un marché, un comble.

Et cette plaisanterie du cours de Technique de communication ! Lui qui affectait la plupart du temps à conserver un silence d’autant plus rigoureux que le crétinisme ambiant était tonitruant, voila que ses répétiteurs se mettaient en tête de lui apprendre à prendre la pose pour grasseyer en public, la jambe courbée et le mollet tendu, l’exhortant à adoucir sa voix sourde et monocorde pour aborder les cimes de la gamme vocale, là ou les contre-uts de castrats ponctuent la sentence pour la rendre plus convaincante, mais quelle rigolade !

Pour lui, la meilleure communication se parait de ce lourd silence plus narrateur que n’importe quelle vitupération.

Finalement ce voyage d’agrément comme disait l’autre, n’avait pas changé grand-chose.

La garce sublime l’avait attrapé au vol alors qu’il marchait le nez plongé dans un grimoire.
Comme souvent lorsqu’il était plongé dans la lecture, il ne répondait que par vagues borborygmes consensuels mais parfaitement je m’en-foutistes aux invectives. Il était question de je-sais-plus-quel-mariage-aux-quatre-quarts ou quelque chose comme ça.

Il avait du répondre par un ahan, un groumpf, voire même un sifflement, toujours est-il que la rouée avait réussi, par une œillade prometteuse ou un déhanché diabolique, à le décrocher de son troglodysme galopant pour l’emmener là.

Comble de l’ironie, lui le sédentaire avait pris deux jours d’avance sur l’aventurière qui peinait manifestement à retrouver la bouche de sa propre légende afin de l’embrasser à nouveau. Il suffisait qu’une fragrance champignonnière vienne flatter le flair de la brune pour que celle-ci parte comme un chien la truffe au vent, sans que rien ne puisse la retenir.

Ils s’étaient donc perdus en chemin et lors de leurs retrouvailles, il avait eu du mal à comprendre ce qu’elle avait fabriqué si longtemps assise sur un nœud.

En l’attente du mariage, il s’était replongé dans les écrits et fréquentait assidument les bancs scolaires de l’Armagnac, à défaut de ses fonds de cuves. On ne peut naitre et avoir tété.

Tout ça pour en arriver là, comble d’absurdité, car rien ne se ressemblent plus que deux bibliothèque, qu’elles soient en Gascogne ou en Armagnac.

Et c’est reparti… Rosa, rosae, rosam…

Une versification l’a retenu ce jour là, si bien qu’il revient fort tard, mains en poches et épi entre les dents, le couvre-chef vissé à l’arrière du crâne, comme si l’érudition en devenir l’obligeait à montrer son front, ce couillon.

Arrivé au campement, il s’arrête net, comme un lévrier levant la patte devant le terrier.

Caprie s’ébroue au loin, en compagnie d’un animal bipède. Bill s’approche prudemment, comme si la terre risquait de s’ouvrir sur les enfers à chacun de ses pas.

A regarder de plus près, il doit s’agir d’un bambin. L’un et l’autre se donnent la réplique par gerbes d’onde interposées.

Il se racle la gorge avant d’interpeller la brunissime.

Euh… Serait-ce la berlue où vous jouez avec ce… ce… cet indigène ? J’ai une petite faim moi, laissez cet enfant à ses ancêtres, il n’est pas comestible de toute façon, puis j’ai vu une auberge pas loin ou ils servent de quoi faire ripaille. Et… Ma parole vous saignez ?
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Ben quoi?
Lacapricieuse
Fauchée en plein vol... En plein fol... En pleine plénitude du vide que contenait sa cervelle tout acquise aux jeux juvéniles, adjuvant non vénal à la sérénité ambiante, pas banal...

Citation:
Euh… Serait-ce la berlue où vous jouez avec ce… ce… cet indigène ? J’ai une petite faim moi, laissez cet enfant à ses ancêtres, il n’est pas comestible de toute façon, puis j’ai vu une auberge pas loin ou ils servent de quoi faire ripaille. Et… Ma parole vous saignez ?


C'est trempée pour une fois d'une eau claire que la brune saisit la main du petit être pour rejoindre en trottinant le minotier mal léché, non pas qu'elle ne s'y serait collée, mais l'instant n'était pas né.


Bill, je vous présente messire Enguerand, grand guerrier en devenir.
Fils de Domy et Fabrizio qui sont déjà repartis en épousailles.
Ce petit est un futur combattant, je vous l'assure, et à la différence de son père, il semble avoir hérite du neurone de sa mère...

Elle sourit au troglodyte, ravie de le voir revenu enfin.

Une auberge ?
Ripaille?


La peste ouvre de grands yeux s'approchant doucement de Bill.
Quelque peu moqueuse, elle se colle tout contre lui, lui susurrant à l'oreille:

Auriez vous par le plus grand des hasards, omis que c'est aujourd'hui jour de mariage?

Elle lui sourit, profitant de l'instant pour laisser ses lèvres douces et chaudes encore des jeux effrénés, glisser le long de la peau douce du cou du minotier...


Nous vous avons presque attendu...
Mais ...
Mais vous n'êtes pas habillé?
Courez donc vous changer, je suis certaine qu'ils n'attendent que nous pour la cérémonie.


L'enfant n'avait pas l'air d'avoir cédé du terrain à la sagesse et déjà s'échappait-il pour rejoindre son compagnon de folies préféré.

Moi ?
Je saigne?
Non... Ce n'est rien...
Un chevalier bien valeureux a failli avoir raison de ma vieille carcasse mais je suis encore bien vivante...

Allez vous changer beau mâle et c'est ensuite au pas de course que nous tenterons de les rattraper...
Allez !!!


La Peste rit voyant les différentes expressions habiller le visage de Bill.
Elle reluque le postérieur pourtant connu mais toujours digne d'intérêt prendre la direction des malles d'un pas nonchalant empreint de mauvais vouloir.


Il a réussi a oublier le mariage... Tsss...
Sourit-elle hochant la tête, amusée autant qu'attendrie par ce bougon chronique au charme toujours imparable.
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Bill_boquet
Lacapricieuse a écrit:


Bill, je vous présente messire Enguerand, grand guerrier en devenir.
Fils de Domy et Fabrizio qui sont déjà repartis en épousailles.
Ce petit est un futur combattant, je vous l'assure, et à la différence de son père, il semble avoir hérite du neurone de sa mère...



Oncques ne vit-on lever de sourcil plus besogneux que celui-là, à tel point que l’on croirait entendre le lourd cliquetis métallique de la herse en rut, se levant lourdement pour accueillir le pont-levis dressé comme un… heu... (j’arrête ça m’excite).

L’exercice musculaire est bénéfique au front, certes, mais il exprime aussi un soupçon de surprise à la découverte du polisson, un zeste d’entendement aux explications sur sa genèse et ses héritages filiaux qu’il ponctue par un vague hochement de tête… Mais ce qui dépasse momentanément sa compréhension se résume en deux choses bien précises.

D’une part qu’une mono-neuronale oublie la fibre maternelle au point de confier aveuglément son rejeton à une virago notoire plus prompte à manier l’épée que le hochet.

D’autre part que ladite virago ACCEPTE.

Dans sa méfiance viscérale de la femelle, le râleur sait que c’est surtout sa part d’inconnu qu’il redoute. Et là, ce qu’il croit voir, l’espace d’un instant, d’un regard adouci, d’une caresse complice flattant la nuque de l’enfant, le plonge dans la plus profonde des perplexités.

Faudrait tout de même pas qu’elle nous attrape le mal absolu cette louve là…. Si la fibre maternelle lui vient, Dieu sait si je pourrai encore entrer au logis sans risquer de me faire mordre…

Lacapricieuse a écrit:


Auriez vous par le plus grand des hasards, omis que c'est aujourd'hui jour de mariage?


L’on put assister à un second lever de sourcil, plus preste que le précédent, si preste qu’un bruit de herse lourdement hissée lui eut été inadéquate illustration, à laquelle un pet serré se libérant en frôlant une toile cirée était plus idoine.

Le meunier étourdi réplique par un discours assez long pour lui en cette saison :

Ah ?

Il regarde ses frusques assez râpeuses et dégingandées pour le faire passer pour un disciple dudit Diogène, avant d’exhaler une autre tirade des plus pesantes.

Fichtre.
Examinant les dessous de la brune, il reste néanmoins un peu perdu et interrogatif.

Lacapricieuse a écrit:




Moi ?
Je saigne?
Non... Ce n'est rien...
Un chevalier bien valeureux a failli avoir raison de ma vieille carcasse mais je suis encore bien vivante...

Allez vous changer beau mâle et c'est ensuite au pas de course que nous tenterons de les rattraper...
Allez !!!


Au pas de course au pas de course… Comme vous y allez. C’est très seyant dites moi, vos échancrures. C’est la mode de par ici ? M’est avis que je ne suis pas le seul à devoir me changer, si du moins vous ne voulez pas attirer une meute de mâles en rut…


Il la pousse devant lui et emmène l’enfant par l’épaule, devisant avec lui comme s’ils avaient toute la soirée devant eux pour faire connaissance.

Ainsi c’est toi jeune homme, qui l’a donc estropiée… Pas mal… Pour un début, ce n’est pas mal du tout… Faut les mater ces garces…Il faut que je te raconte la fois où elle a voulu m’apprendre à escrimer… C’était trop drôle…J’en ris encore… Figure-toi que…
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Ben quoi?
Laki
[Un peu plus tôt....]

Ah ben voilà. Un court séjour chez les religieuses et la voici complètement retournée. Non pas qu'elle ait changé de côté non non. Mais la cervelle à l'envers... quoi que ça, ça ne change finalement pas de d'habitude. Mais quel jour sommes-nous ?

Laki se relève de sa couche en sursaut, les cheveux couleur de lave en bataille, la mine désapointée, le rouge aux joues par une nuit des plus ... bref... et se souvient que c'est

AUJOURD'HUIIIIIIIIIIIIIIII !!!!!!!!!! Vite, vite, Domy va me tuer si je suis encore en retard !!!! cria-t-elle en faisant un bond dans son lit.

Ecartant d'un geste vif, soudainement réveillée, les draps qui la couvraient, sautant presque du lit, se prenant les pieds dans les dits draps la Brune Volcanique à l'esprit en l'instant embrumé se retrouva... patatra par terre !!!

Ca commence bien tient la journée ! Je vais être belle moi si j'arrive toute écorchée... pff... et si je saigne sous les habits blancs requis.

se dit-elle en râlant, tandis qu'elle s'essuyait mains l'une contre l'autre et genoux.

Ah lala, c'est qu'elle lui avait donné du fil à tordre et à retordre cette tenue, on n'a pas idée aussi c'est tellement salissant... qu'elle avait dit à Domy ; mais son amie y tenait tellement. Et puis au moins malgré les premiers rayons printaniers un brin chaud qui dardaient en journée ils ne cuiraient pas comme des oeufs oubliés sur le feu. Le blanc c'est si... lumineux... surtout pour porter le deuil ! En notre époque quelle révolution de se marier en blanc : elle avait bien demandé à son amie "c'est parce que tu es en deuil d'être à nouveau l'épouse de ton... hum... mari ?" et en avait sourit sous cape. Mais Domy avait insisté, et elle avait obtempéré. S'il n'y avait que ça pour lui faire plaisir...

La jeune femme prit un soin tout particulier à sa toilette, se parfumant ensuite avec un peu de nard qu'un gentilhomme lui avait une fois offert... et il attendait toujours le pauvre les faveurs qu'il espérait obtenir pour l'en remercier. Coriace la brunette quand elle s'y mettait.

Attaquant le coiffage, bien que celui-ci n'avait pas de prime déclaré la guerre, elle batailla tant et si bien avec sa chevelure qu'elle finit par la mettre dans les rangs.

Vite, vite, vite... s'habiller, enfiler cette fichue robe... quelle idée elle avait eu de vouloir tant de lacets ! de quoi pendre n'importe qui avec un tel métrage de fils et rubans mais Fabrizio ayant déjà la corde au cou, et retournant y mettre une seconde, là elle ne pouvait lui être d'aucune utilité, mais elle l'aurait bien enrubanné à l'étouffer. Ou bien encore de quoi décourager quiconque voudrait y glisser un malheureux doigt pour tenter de délacer en l'enlaçant lascivement.
Mais avant d'être protégée, là en l'occurrence, elle se trouvait un peu démunie, ou plutôt dénudée. Personne pour l'aider à s'habiller. Pas pensé à ce genre de détail quand elle l'avait commandé en urgence à la couturière.

Fichtre de fichtre de cornegidouille !!! grommela la Ténébreuse la remariée va être à l'heure et pas sa donzelle !!!

Et c'est courant dans les couloirs de l'auberge, tenant son bustier d'une main, le jupon de l'autre, le dos à l'air et les rubans tournoyant autour d'elle que Laki se mit à vociférer dans l'auberge, cherchant la filleule de son amie avec qui elle avait partagé un bout de chemin, espérant que cette dernière pourrait l'aider.

Thétyyyyyssss ! Ouhouh ... THETYYYYYYSSSSS !!!! Mais où es-tu c'est pas vrai ??!!!!! Viiiiiite j'ai besoin de toi.


Ah non mais franchement, si même la filleule avait disparue là c'est clair Domy arriverait fâchée ... et ça n'était vraiment pas le jour pour ça !
Et dire que son amie, bien plus stressée qu'elle -on se demande bien pourquoi d'ailleurs puisqu'elle savait qui elle allait réépouser, pensa-t-elle en soupirant et levant les yeux au ciel- lui avait assuré qu'elle se débrouillerait sans elle. Qu'elle honte si elle n'y arrivait pas pareillement.
Mais enfin ! Où était passée la filleule ???? Si elle avait été rejoindre Domy, là c'est sûr, Laki serait dans de beaux draps à défaut d'être dans une belle robe !


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Un tempérament de feu, des colères de volcans... gare à l'éruption !
Lacapricieuse
Ils avaient devisé, ils avaient rit, ils s'étaient chamaillés, ils s'était changé quoi...
Ils étaient maintenant en route, arpentant le raidillon si âpre qu'on préférait sa descente de santé que sa montée de ... bref... Tout le monde souffrait.


Ils avaient tant tardé, profitant de l'air du temps, se délectant de la vision incongrue de cet enfant plein de vie jouant de tout et de rien semblant leur réapprendre que le bonheur n'était qu'une conception de l'esprit si simple à appréhender.
..

Le minotier pouvait bien faire son fier, son blasé, son désintéressé, la brune voyait bien dans son œil cet éclair qui ne saurait mentir.
Celui la même qui vous donne l'air d'avoir quelques dizaines d'années de moins et de savoir que la seule chose importante dans la vie est de savoir savourer, tout de suite et maintenant.

Sans en avoir l'air la Peste épiait, scrutait ce mâle à l'air d'habitude si renfrogné discourir avec l'enfant comme s'il s'agissait de sujets pouvant changer la face du monde en même temps qu'ils se tordaient les pieds dans les roches scabreuses montant à la grotte.

Puis l'enfant leur avait abandonné de la distance, s'évertuant avec son louveteau au jeu de qui sera crevé le premier.
Eux sont restes seuls, marchant l'un près de l'autre, comme souvent, sans échanger un mot.
C'est leur façon à eux de dire qu'ils sont présents, ensemble, qu'ils ne sont en quelque sorte qu'un.
Il n'y avait jamais eu besoin de mots entre eux, pourquoi commencer aujourd'hui.


La pente se faisait de plus en plus raide, les pas de plus en plus maladroits lorsqu'une petite main vint se ficher dans la sienne.
L'enfant à force de course et de jeu avait fini par s'épuiser, un simple regard porté au pourpre de ses joues aurait suffit un à innocent pour le comprendre.
Enserrant la menotte et priant pour que personne ne la voit en l'état, la peste prend le petit bout d'homme dans ses bras et d'un geste certainement millénaire le pose sur sa hanche afin de s'aider quelque peu.


Elle chantonne la Garce, bien qu'a bout de souffle, le marmot dans les bras, sa menotte posée dans la sienne.

Ma main suspendue au fleur de ton jardin...
Ma main sur tes ptites fesses qui cherchent le chemin ...
Lalalala
...

Elle se dehanche avec le gamin hilare dans les bras priant intérieurement...


Si quelqu'un me voit comme ca, ma réputation est foutue....

Mais bientôt la pente escarpée laisse entrevoir des conifères ombrageux faisant envie après cette montée aux enfers avant le paradis terrestre des tourtereaux.

Alors, puisqu'on était jusqu'au cou dans le sentimentalisme, la brune se laisse aller à prendre dans la sienne la main de son compagnon, le gratifiant d'un regard lourd de sens.

Ses lèvres miment un "merci" silencieux dont elle savait qu'il saurait décrypter le sens alors que la grotte est en vue.
Ils se posent près de l'entrée, souriant devant le môme courant directement dans les jambes de ses parents, ne comprenant pas que ces deux, aujourd'hui, étaient seuls au monde face aux vœux qu'ils allaient renouveler....

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Navigius


La journée avait défilée à vive allure, entre les prières et les visites aux paroissiens. Il avait octroyé les derniers sacrements au vieux Justinien Bégon, le père du jardinier. Ce dernier se mourrait de consomption, dans des souffrances plus qu'atroces si bien que le prélat avait autorisé l'usage d'herbes médicinales affectant l'esprit pour permettre au vieillard de partir en paix. Encore un brave paroissien qui quittait vers Dieu, encore un de moins sur Terre.

Installé devant le miroir de sa chambre du presbytère de Lectoure, le prélat replaça le col de sa soutane, qui était d'un noir immaculé. Une mèche rebelle en sa coiffe laissait paraître quelques filaments d'argents, signe ultime que l'âge du prélat n'allait pas en diminuant. À sa ceinture, qui n'était en fait qu'un simpliste corde bénédictine, il pourtant un chapelet de bois de rose, visiblement usé par de nombreuses requêtes envers le Très-Haut. Il ouvrit un petit coffret et en sorti un vieux missel, à la couverture de cuir usée par le temps et l'usage. C'était là son premier bréviaire, qu'il avait toujours conservé comme l'une de ses plus précieuses possessions, dans la foulée du départ de Valentina. Voyant que sa tenue reflétait sa discipline si prononcée, il revêtit une cape noire et un chapeau à large bord afin de ne point prendre froid.

Quelques minutes plus tard, les quelques personnes qui composaient son escorte l'accueillirent en bas de l'escalier, tous habillés comme de simples paysans, sur ordre du prélat qui ne voulait faire jouer la prestance de sa garde épiscopale et qui ne croyait pas aux nombreuses menaces de mort faites à son endroit. La petite cohorte se mit en marche vers la Grotte du Mas d'Azil, un endroit charmant qui malheureusement était hautement hérétique, telle une plaie béante dans la moralité du comté. Tout au long du chemin, la tristesse gagnait l'esprit de l'ecclésiaste, celle de voir proliférer un mensonge, qui bien que pas très méchant, détournait les âmes de la vérité divine, contenue dans le petit livre tout user qu'il tenait à la main, s'abreuvant de quelques passages sur le chemin.

Ils arrivèrent enfin à l'endroit, et y entrèrent en silence et de manière respectueuse, hochant de la tête en guise de salutations...

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Jason_maccord
[Les environs de Lectoure]

MacCord faisait avancer Ombre d'un bon pas. Enfin, ils etaient presque arrivés. Entre son erreur de faire escale dans plusieurs villes, le cheval de Deedee qui déferre et cette derniere qui se trompe de route après Bordeaux, le Maistre avait bien cru qu'ils ne verrait jamais Lectoure à temps.

Erwan s'agitait en selle, lui aussi sentait la fin du voyage.


C'est encore loin, Panou?

MacCord sourit. Depuis le depart de Dieppe, combien de fois le louveteau avait-il pu poser cette question?
Un coup d'oeil aimant vers Deedee, un sourire au petit garçon.


Plus que quelques lieues, Erwan. Nous y sommes presque.

Erwan s'ennuyait un peu. MacCord lui avait interdit de s'entrainer à la fronde depuis leur entrée en Armagnac. Manquerait plus que le petit garçon blesse un des invités du mariage. Sa mère avait dejà reçu plusieurs projectiles perdus tandis que MacCord apprenait à Erwan le maniement de la fronde.

MacCord se tourna vers Deedee.

Mo dhuinne, on trouve où dormir, un brin de toilette, quelques atours et on file au mariage.

Voilà, MacCord reprenait son role de Maistre de l'Ost et donnait les ordres. Il adressa un sourire d'excuse à sa compagne. Par Aristote, qu'il aimait Deedee.
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Atanaur
Le jeune spinoziste avançait à pas comptés vers la fameuse grotte.

A défaut de discuter avec la multitude autour de lui, il devisait tranquillement dans sa tête dévisageant sans vergogne les personnes qui l'entouraient.

Tout cela finalement lui semblait assez réjouissant, de belles Dames toutes plus affriolantes les unes que les autres ne cessaient de le frôler incontinent et la curiosité de connaitre les rituels de mariage l'excitait grandement.

C'est alors que de loin il aperçut dans la foule le Tzadik Salomon qu'il héla prestement tout en tirant Gauvain pour le rejoindre.


Hého ! du spinoziste ! quel bonheur de nous rencontrer ici.

Oups ! pardon Damoiselle, scusez-moi M'sieur l'Curé, ma fougue précède hélas ma politesse mais ne dit-on pas que l'amitié peut emplir une vie et, là, j'ai quelques amis...


Atanaur se retournant sur Gauvain...

Mon Frère, nous sommes tombés d'accord sur le fait que nouer des rapports composés ou harmonieux renforçant la force, la vitalité, la joie, de chacun était aussi un moyen de se rapprocher de Dieu.

Puissions-nous vivre en amitié avec nos amis aristotéliciens qu'ils fussent Cathares, Réformés ou Romains.


Le jeunot baissa d'un ton.

Quoiqu'ils soient tous quelque peu sujet à l'idolâtrie d'un point de vue doctrinal s'entend, foin de cette pensée ! fut-elle juste, nous savons que le divin ne se révèle pas dans la pose théorique mais dans les actes !

Le blanc bec soudain réalisa la présence d'un Romain ici-même.
Il le scruta de haut en bas.

Il pensa... terrible ça ! Je l'avais confondu avec un curé, mais... il ne me semble pas en être.
Est-ce un prélat de la haute ?
C'est bien la première fois que j'en vois un se forcer à surmonter la peur qui hélas les caractérise.

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Pour voir loin, il faut y regarder de près.
Subcal



"Ouvre ta porte, garde-robes, garde-rooobes...
Ouvre ta porte, et donne mes habits !"


Le voila donc qui chante tout en se préparant.

Il enfile sa main -encore un peu mouillée- dans l'antre boisée qui lui sert de garde-vêtements, en retire doucement une fière capulette blanche et une pauvre montaigue sombre, et s'en vêt sans partir.

Il regarde sa Femme qui, prête, l'attend en souriant et en tambourinant du pied les dalles de Venise qui elles masquent le sol.


Allons-y Meva Catalana ! N'arrivons pas en retard, n'arrivons surtout pas les premiers...euh...arrivons, tout simplement.

Dehors, leurs deux chevaux : ils seront montés.
Puis ils sont là pour ça d'abord.


Diantre ! Il fait beau temps !

Fier de ce lieu commun, il regarde son épouse et lui montre le ciel.

Ensuite les voila qui arrivent en bonne et simple vue de la grotte d'Azil, de la grotte du Mas.

Les montures, haletantes d'un court voyage lancé sans échauffement, et n'ayant visiblement pas encore digéré le foin de ces mâtines matines, montrent quelques signes d'un pur énervement, signes qui disparaissent sous la main d'un garçon venu là par hasard mais dont l'apparition soulage les héros : on ne va pas voir un mariage en gardant rennes en mains !


Enfin, la grotte. Et que de peuple !

Ma Léa, je crois que mon agoraphobie va me reprendre...il y a beaucoup de monde, dirait-on...

Il ouvre doucement son col, respire calmement, pense à quelque champs fleuri de fleurs et non point d'hommes, et semble alors soulagé.

Là, il prend tendrement la main de son épouse :


On y va ma Léa ?

Ils entrent dans la grotte, se joignant ainsi aux invités qui font cercle de chair aux deux futurs époux.
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Deedee
La route avait été tres longue depuis la Normandie mais tout s’était passé sans incident, ou presque. Bordeaux, et son cheval qui se met a boiter. Trop loin pour prévenir son compagnon, Deedee avait tenté de se débrouiller seul, pour finalement finir à pied et se tromper de route…
Décidément, à croire que le ciel ne voulait qu’ils arrivent a cette cérémonie !

Mais après quelque heure de retard, un nouveau ferrage complet du cheval, Deedee était finalement repartie à bride abattu pour retrouver Jason et Erwan a Marmande où ils avaient repris leur route en accélérant la cadence.

Toujours bien blotti dans les bras de son Panou, Erwan s’impatientait un peu. Pour lui aussi le voyage était long maintenant, plus moyen de jouer, ni de courir après son louveteau et encore la possibilité de s’entrainer a la fronde, quoique ça, Deedee n’en était pas mécontente…

Chevauchant a coté du Maistre, Deedee ne pouvait que sourire en entendant le petit garçon demander pour la énième fois s’ils étaient bientôt arrivés. Le voyage était long… et maintenant qu’il ne restait plus grand-chose à parcourir, il lui semblait à elle aussi encore bien long.

Et puis enfin, les remparts de la ville se dessinèrent à l’horizon… Ils arrivaient enfin…
Un coup d’œil amoureux vers son compagnon qui déjà donnait les directives à suivre, et Deedee ne put que lui répondre sur un ton un peu moqueur, mais bien enjoué.

-A vos ordres Maistre ! Et au pas de courses ! Elle regarda alors son fils qui observait la scène avec de grands yeux. Comprit petit loup ?
Erwan éclata de rire et répondit aussitôt en regardant le Maistre.
-Oui chef Panou !
Et riant à son tour, la jeune femme se rapprocha de son compagnon.
-j’aime mon ange. Murmura-t-elle en penchant la tête pour l’embrasser tendrement. Elle ne voyait pas sa vie autrement, pas sans lui en tout cas. Elle était heureuse, la plus heureuse des femmes grâce à lui.

Une auberge enfin…
Les chevaux s’arrêtèrent devant et pendant qu’une personne amena les bêtes à l’écurie, le trio s’engouffra dans l’auberge réclamant une chambre le plus rapidement possible.

La chambre, la toilette, se débarrasser des poussières du voyage. Deedee se mit à préparer les atours nécessaires pour la cérémonie pendant que le Maistre prenait un bon bain. Erwan courrait dans tout les sens, refusant catégoriquement de porter le petit costume que sa mère lui avait acheté exprès.

La journée ne faisait que commencer….

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Fabrizio05
Le chemin est devant lui, sinueux, caillouteux.
Long parcourt qui mène au plus près d'elle.

Est ce folier que de faire un autre mariage surtout suivant une autre religion ?

Fabrizio est là devant le début de la pente, posant un regard sur ses estivaux.
La peur l'étreint, serrant dans sa poitrine comme un garrot.

Point de peur pour les conséquences.
Point de peur pour leur devenir.
Non juste la peur de la cérémonie.

Son pied se lève, il n'hésite plus et avance fièrement vers la grotte.
Sa marche se fait sûr de nouveau, il avance droit devant lui.
Ne prenant pas garde à ce qui l'entoure.

N'écoutant que les battements de son cœur dans sa poitrine.
Que les flux et reflux de son sang sur ses tempes.

La teste roide, le buste raidi aussi. Ses pieds s'agrippent par la pointe au long chemin raidi.
Il avance.

Tout de blanc vêtu, les pans de son tabard flottent sur la légère brise qui le traverse.
Séchant ses mains, asséchant sa peau et sa sueur.

Il vient...

Non pour braver les ordres, non pour braver l'église.
Il vient pour montrer à tous ce qu'est l'amour.

Il monte sur ce chemin vers une grotte.
Lieu des cathares, sanctuaires des victimes de l'intolérance.
Il monte vers leurs amis, leurs invités.
Quels qu'ils soient.

Afin de montrer à tous que dans un moment. Dans un instant de la vie d'un homme ou d'une femme.
La paix...L'amour existe.
Et que tous. A ce moment précis peuvent faire taire leur différence, leur opinion.

Partager...Communier.
Tel est le crédo de ce mariage.


Il monte encore....
Point d'essoufflement.
Lui si recueilli.
Ne sachant ce qui se passe autour de lui.
Vivant dans une bulle tout du long de ce chemin sinueux.
Comme est la vie de tous hommes et femmes de ce royaume.

Et il apparait devant les premiers invités.
Comme lui, tout de blanc vêtus sauf son Éminence.

Témoins de ce qui va se passer aujourd'hui.
Ne faire qu'un dans chaque regards.
Ne faire qu'un dans des sourires.
Être qu'un quand ils sont si nombreux.

Fabrizio s'arrête un instant, les dévisagent un court instant.
Lui si gêner, peureux même.
Ou est cette l'étreinte de dire encore oui à une femme ?

Ses yeux bleus se posent sur tous.
Il s'avance vers eux.
Sans armes.
Sans colère ni haine.

Il est juste là en cet instant un enfant timide; Peureux.
Il s'approche leurs fais signe d'un sourire crispé par la peur et l'émotion.
Déglutissant avec peine, la bouche si sèche.

Il s'approche d'eux, près de ce cercle qui se fait.
Il leur tourne le dos et les mains le long de ses cuisses, attentif au chemin qui se fini devant son regard.

Fabrizio attend sa femme.
Sa vie....Son amour.

Dos aux amis.
Dos au cercle.
Dans une grotte.
Myrandha
Adossée à son arbre Myrandha regarde le défilé d’invités arriver en se disant qu’elle a bien fait de suivre la consigne du blanc, elle aurait eu l’air bien maline avec ses habits habituels pour le coup. Son esprit n’ayant rien de mieux à faire pour le moment que vagabonder elle en vient à se poser des questions sur le mariage. Elle qui a toujours fait en sorte de repousser toute sorte de sociabilité a bien du mal à comprendre ces histoires de mariage, de liés pour la vie et dans l’au-delà, ces histoires de religions qui viennent se mêler à tout ça.

Peut être qu’elle ne peut comprendre pour n’avoir jamais eu d’hommes à elle pour plus longtemps qu’une soirée, aucun n’a pu rester plus loin que l’aube avant de se faire jeter. Quand aux amis … que dire ? Rien surement, une main est déjà de trop pour les compter. Absolument aucun lien, comment comprendre ces envies de mariage ? Haussant les épaules sur ses réflexions la jeune femme sourit légèrement, satisfaite de sa vie comme elle est. Après tout, aucun souci d’oubli d’anniversaire, pas de mariage hormis celui là, pas de naissances à fêter, pas d’inquiétude à avoir pour qui que ce soit, une vie d’égoïste pour certain mais une vie qu’elle aime ainsi faite.

« Fichtre que le temps peut se faire long quand il s’y met » se dit-elle en s’étirant de tout son long avant de reprendre sa pose le long du tronc. Pourtant cette fois pas question de partir avant l’heure, le marié la découperait en deux pour un coup comme ça et il aurait bien raison. Il lui faut donc attendre le plus patiemment possible, pas évident ça, vraiment pas pour l’impatiente de naissance qu’elle est. Myrandha retient un bâillement quand un doute vient assaillir son esprit, a-t-elle pensé à prendre la seule chose qu’il lui faut pour la journée ? Un farfouillement de besace intensif s’en suit pour apaiser sous doute ou faire grimper sa mauvaise humeur si l’oubli est bien présent.


« Je l’ai pourtant mit hier soir …. C’est forcément là …Par toutes les saintes catins quel merdier là dedans ! …Je ne suis pas une femme pour rien … rhaaa di diou …ahhh enfin ! » Marmonne-t-elle pour elle. Elle tient enfin en main le petit coffret si important aujourd’hui. Sans sortir sa main de sa besace elle l’ouvre d’un doigt puis sourit satisfaite.

Parfait murmure Myrandha en refermant la petite boite avant de sortir sa main vide de sa besace. Relevant le regard devant elle la jeune femme ne peut se retenir d’hausser un sourcil à la vue de l’ecclésiastique qui arrive et bien entouré en plus, étrange … Se sentirait-il menacé ? En même temps il pourrait oui.

« Quelle drôle d’idée de venir à un mariage cathare ! A moins que les mariés aient changés d’avis ? Hmm … non impossible ça, de plus nous ne serions pas tous à faire le poireau devant une grotte si c’était le cas. Mais qu’est ce qu’il vient donc faire ici celui là ? L’envie de chercher des ennuis lui serait-elle venue avec le réveil ce matin ? Pas vraiment le genre des hommes d’Eglise ça. La curiosité peut être … oui ça doit être ça. Je vais le garder à l’œil quand même lui … pas clair cet homme là.»Pense la jeune femme en détaillant l’homme sous tous les angles.

Après quelques minutes, son regard insistant finit par se radoucir avant de passer d’un invité à l’autre avant de se jeter dans l’horizon, emmenant avec lui son esprit vagabond. Puis s’en vient des bruits de voix, des « le voilà qui arrive » à demi chuchotés qui attirent l’attention de Myrandha. « enfin ! » pense-t-elle non sans sourire.
Un signe de la main amical lui est rendu en retour de son sourire qui semble foutrement être un sourire carrément stressé. A son entrée dans la grotte la jeune femme se décolle de son arbre et entre quelques instants après. Myrandha prend le temps de détailler les lieux, vraiment une étrange idée qu’une grotte mais bon soit. Bien qu’elle n’aime pas du tout le fait d’être quasi enfermée sous terre avec qu’une seule porte de sortie elle va tout de même se mettre en place, non loin du marié auquel elle chuchote en passant dans son dos pour essayer de le détendre un peu :


Si tu changes d’avis je serai à ta droite.


Tout en se mettant en place elle lui adresse un clin d’œil puis de nouveau entre dans cet état d’attente passive qu’elle espère cette fois la plus rapide possible.
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