[RP-Sondage] Le Bal de Printemps

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Xavier attendait patiemment qu’arrive les premiers fêtards.
Recruté par les animatrices, il devait organisé la soirée et surtout annoncé le moment ou commencera la deuxième épreuve pour l’élection de la Miss Bourganeuf.

C’est qu’il avait de bonne relation le Xavier et il était tout fier d’avoir réussit à recruter quelque musicien pour le bal. Le petit groupe d’homme et de femme patientaient alors, s’exerçant sur leurs instruments en jouant quelque note par-ci par là.

Il espérait que le groupe serait à a hauteur des espérance de chacun.


*~ Musique ~*

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Alors qu'elle s'approche de la salle des fêtes, la jeune femme entend de doux accords en sortir. La musique doucement l'entraine d'un pas aérien vers les festivités de ce soir de renouveau, de printemps. Longeant le tapis vert de l'entrée, elle jette un œil a la salle . Une seule personne s'y tient hormis les musiciens.

La jeune femme avait soigneusement préparée son costume. Un corset serré de lierre enroulé autour de son torse faisait pigeonner sa poitrine menue autant que ce faire se pouvait. Piqué de perce neiges comme un ciel nocturne l’est d’étoiles. Une ceinture de jonquilles tressées sur trois rangs. Une jupe faite de fane de fougères, alternant quelques brunes de l’an passé avec les verte tendre qui venait a peine de repousser. Des touffes de laine brute et blanches sur ses chaussures figuraient les restes de neige qui tentait vainement de résister au soleil nouveau. Sur le bras gauche, une épaulette, constituée de papillons découpés dans du parchemin et peints aux couleurs du machaon et du citron descendait jusqu ‘au coude. Mais c’est le masque qui lui avait pris le plus de temps. Il était en fait plus une coiffe. Sur un fin filet, comme ceux qu’utilise les pêcheurs, couvrant la tête jusqu’au nez devant et au bas du dos derrière entièrement tressé d’une myriade de primevère. Elle avait ajoutée un rang de crocus mauves lui ceignant le front tel une couronne. Deux ouvertures ourlées de chatons couleurs de perles lui permettait un champ de vision relativement large. A son poignet droit, une fine branche enroulée, couverte elle aussi de chatons et mêlée de perce neiges.

Se saisissant au passage de deux verres de vin, elle s'avance vers l'autre personne. Une fois devant celle ci, elle fait une courte révérence, tend l'une des coupes et dit.

Bonsoir. Pour ce soir je me nomme Primavera. Trinquons a l'occasion de ce printemps que nous attendions tous et toutes.

Pour changer des couleurs habituelles qu'elle portait, le costume qu'elle avait choisit était teinté de rouge et d'or. Sa robe aux tissus soyeux et riches, au pourpre dominant prenait un colume extravagant à cause des multiples jupons cachés. Son masque, brillant, lui cachait son visage complètement.

...complètement inutile! se dit-elle!

de L'extérieur, elle savait qu'elle devait passer pour la personne la plus extravagante, extravertie, riche et surperflue de l'assemblée!

C'est un bal masqué ou ça ne l'ai pas!

Elle avait décidé de jouer le jeu.

Son entrée fut difficile. sa robe était beaucoup trop large.

Le contraire m'aurait étonné.

C'est de côté qu'elle entra.
La décoration était merveilleuse. Sous son masque, elle sourit. Le soleil couchant de ce début de printemps donna à ce cadra un côté suréaliste. Les costumes et masques des autres invités, e fondaient merveilleusement bien dans ce cadre magique.

Après avoir pris son temps pour admirer le tout, elle chercha un regard familier. Et à défaut de connaître quelqu'un, peut-être fallait-il essayer de reconnaître le rôle de chacun dans cette fête de saison.

Ca n'allait pas être facile... mais tant pis, elle adore joué.

-Attend moi !

Deux petites filles se courraient l'une après l'autre dans les rues de Bourganeuf. Ho... pas grandes les petites filles... L'une devait avoisiner les 3 ans tandis que sa cadette n'en avait même pas encore 2.... même pas 1 et demi... Mais elle courrait, elle courrait la châtaigne, et la brunette un peu plus n'arrivait pas à la rattraper.

- On a perdu maman !!

La plus petite des deux s'arrêta en entendant son aînée dire cela et elle écarquilla les yeux. Leur maman, c'était la meilleure, elle pouvait pas les avoir perdues... Pourtant en regardant autour d'elles, la châtaigne ne la vit pas. Elle retourna donc près de sa soeur en sentant ses yeux se remplir de larmes... mais elle les retint courageusement la brave fillette. Elle était peut-être petite, mais elle avait vite compris que ça servait pas à grand chose de pleurer... enfin, si, à avoir des câlins de son papa ou de sa maman bien sur !

- Regarde, y'a des jolis gens, on va les suivre. Maman doit être avec eux.

Et la brunette attrapa la main de sa soeurette avant de la tirer derrière elle. Des jolis gens ? Ho... simplement des déguisements en réalité. Mais pour les fillettes, qui n'avaient pas l'habitude de voir pareille activité en leur bourgade, c'était des jolis gens.
Bientôt, elles arrivèrent à la salle des fêtes. Elles se fondaient dans le décor, toutes les deux de vert vêtues. La châtaigne en petite fleur, équipée de pétales autour du cou et de la taille. La brunette en fée, avec de petites ailes dans le dos. Leur papa avait fait du joli travail...



- Elle est où maman ?

La brunette prit une moue déçue. Elle ne connaissait pas la réponse à la question de sa petite soeur.

- Je ne sais pas... On va aller demander.

Et les deux petites s'élancèrent vers les trois dames déjà présentes, la main de la châtaigne bien tenue par celle de son aînée.

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Flora et Feeria

Les plumes installees sur sa robe tombaient a la perfection.
Certes elle serait en retard mais le costume etait exactement comme elle l'avait imagine.


Elle l'enfila, le tissu etait parfaitement ajuster au corps de la demoiselle.
Fiere d'elle, elle contempla le resultat, c'est ainsi qu'elle aprecu l'heure a la pendule.

Par Aristote, je suis si en retard que ca?

C'est ainsi que Noellie arriva en age, a la salle ou se donnait la fete.

Korridwen sourit au compliment pour sur sa tenue et remercie Primavera. C’est alors que du bruit se fait entendre à la porte d’entrée. Se dressant sur la pointe des pieds elle regarde par-dessus l’épaule de sa voisine pour apercevoir une dame qui semble avoir quelque soucis avec sa robe.

La femme au trèfle ne peut s’empêcher d’avoir un sourire amusé aux coins des lèvres. Sans attendre, Primavera l’invite à s’approcher d’elle. Elle peut donc elle-même détailler le costume de la nouvelle venue.

Tout l’inverse d’elle… Korridwen affiche des teintes froides et de fin voile alors que cette dame porte une robe lourde et volumineuse aux couleurs chaudes. L’aspect de la tenue est soyeux et donnerait presque envie de la caresser - rien de déplacé bien sur!

Vos costumes sont magnifiques.

Korridwen la remercie d’un signe de tête. Elle se présente ensuite sous le nom Louisia. C’est alors qu’une musique entrainante aux notes celtique retenti dans la pièce. Un large sourire s’affiche sur le visage de la femme aux trèfles. Comment résister à un tel appel? Ne sont t’il pas là pour s’amuser après tout?

Un sourire espiègle et enfantin sur le visage elle regarde la dame.

_ Votre costume Louisia est somptueux et élégant… et il pour autant pratique?
Nous allons le vérifier de suite.

Sans aucune autre forme de procès, elle pose son verre sur la table, puis elle enroule ses longues manches autour de ses bras. Subitement elle passe un bras sous celui de Lousia, Primavera partit rejoindre d’autre personne.

Elle embarque la dame a centre de la pièce et l’entraine dans sa danse. Elle la fait tourner avec elle, un bras enlaçant le sien, puis le lâche, se retourne, attrape l’autre bras et tourne autour d’elle un fois de plus.

Le notes joyeuses des instruments lui empli le cœur d’une fraîcheur et d’un bonheur sans limite. Sourire aux lèvres, elle délaisse un instant Louisia pour aller embarquer Primavera un peu plus loin et la pousse malgré elle à la danse.

Elles tournent un long moment avec elles avant de s’aperçoit que deux petites filles sont présentes dans la pièce. Elle s’arrête un instant, et s’accroupie vers les deux demoiselles… L’une en fleur, l’autre en fée.

_ En voilà de bien jolie filles dite-moi… Ces petites demoiselle me feraient-elles l’honneur d’une petit danse?

Une expression tendre sur le visage, elle ne peut s’empêcher de regarder vers la porte comme attendant quelqu’un.

_ Alors?

Elle tend ses mains vers les deux ravissante petites filles.

Primavera as un sourire amusée lorsque Korridwen attrape Louisia et la fait tournoyer sur la piste de danse. La fête semble entamée et quand la dame en vert vient vers elle, elle se laisse entrainer a son tour et bien que ne connaissant trop bien le pas, elle se laisse aller et profite de ce moment de joie. Puis c'est au tour des enfants de se faire inviter par cet esprit folâtre de brise printanière. Arrive alors un homme a l'allure mystérieuse sous son masque de feuilles, se présentant sous le nom d'Engelot.

Seriez vous, messire, quelqu' elfe des bois sortit tout droit de la foret de Brocéliande pour nous apporter le renouveau de la nature ?

Seriez vous, messire, quelqu' elfe des bois sortit tout droit de la foret de Brocéliande pour nous apporter le renouveau de la nature ?

"L'elfe" eut un sourire. Il regarda la damoiselle d'un air doux et finit par lui conter une bribe de ses voyages lointains ou plus proches, mystérieux ou un peu moins.

- Je suis effectivement passé par cette belle forêt. Malheureusement, elle ne fut pas aussi magique qu'on me l'avait dit puisque j'en revins inchangé. Mis à part ces quelques feuilles qui ont poussé sur ma tête quelques temps plus tard, voyez, je n'ai constaté aucun changement.

L'un des coins de sa bouche se retroussa un peu plus, visiblement amusé. C'est alors qu'il entendit une sorte de chute étouffée. Engelot se retourna et aperçut l'une des belles dames, celle-ci peut-être drapée d'un peu plus de jupons que les autres, il est vrai. Elle avait dû s'emmêler dans ces volumes de tissu... Mais alors qu'il esquissait un pas dans sa direction pour l'aider à se relever, s'excusant auprès des autres dames, il eut la surprise de la retrouver déjà débout. Il s'approcha néanmoins pour vérifier qu'elle n'avait pas été blessée.

- Tout va bien, ma dame ?

A force de tendre arguments, Korridwen a réussi à convaincre les deux petites filles d’entrer dans sa ronde.

Elle fait alors lentement tournoyer les demoiselles avec elle, faisant virevolter au passage, les longs voiles de sa robes qui n’ont rien a envier aux jolies ailes de la plus grande des fillettes.

L’entré de l’elfe et de la femme à plume se fait presque inaperçu, et la femme aux trèfles ne le remarque pas aux premiers instants.

Un mot retient pourtant son attention..Brocéliande… Korridwen tourne immédiatement la tête.

Tournant toujours avec les deux petites fées du printemps, un bruit de tissu que l‘on froisse se fait entendre. La femme se retourne alors pour apercevoir Louisia avec somptueuse robe chatoyante qui semble se relever.
Comprenant alors que cette dernière était par terre quelque minute plus tôt, elle ne peut s’empêcher de laisser échapper un léger rire spontané.
Pas l’once d’une moquerie pourtant, cela est loin d’être son genre.
De part son éducation et ses croyances, Korridwen a apprit à être optimiste sachant toujours voir le bon côté des choses.
Bien que les sourires cachent souvent de funeste souvenirs, Korridwen sait faire régner la joie et la bonne humeur dans son foyer et son cœur.

Quand elle aperçoit l’unique homme de la soirée partant s’inquiéter de l’état de la dame , Korridwen se sent confuse de l’embarras qu’elle a put lui causer.

Cessant sa danse, elle se pense vers les fillettes.

_ Je vous abandonne quelque peu jolies demoiselle… mais je vous conseiller d’aller voir au buffet, il parait qu’il y a plein de gâteau et de friandise.

Clin d’œil complice lancé au petites fées du printemps, elle fait demi-tour pour rejoindre Louisia et l’elfe.

Sourire gêné sur le visage, elle s’incline légèrement devant la dame.

_ Veuillez pardonner mes excès de joie. Je dois avouer que voir un peu d’animation dans cette bonne ville me fait chaud au cœur! Et pour diverse raison, se jour met précieux et je fête mon propre renouveau…
Permettez donc que je vous offre ceci…

Avec précaution, elle tire de sa couronne un trèfle à quatre feuille, qu’elle tend à Louisia.

_ Que ce trèfle puisse vous porter chance en vous aidant à garder votre liberté et votre intégrité, vous apporte le bonheur dans votre foyer, enrichi votre connaissance et vous procure ce dont vous avez besoin pour mener une vie heureuse.

Sourire avenant sur le visage de la païenne, lueur ancien dans ses yeux bleus, témoin du savoir ancien qu’elle porte. Korridwen se tourne vers l’elfe.

_ Bonsoir messire, pour cette soirée, je me nomme Korridwen… J’ai entendu dire que Brocéliande n’avait su satisfaire vos désire? La magie se révèle à ceux qui savent observer et qui ose ouvrir leur âme et leur cœur aux anciens esprit de la foret…

Tirant une fois de plus un trèfle de sa couronne, à trois feuille celui-ci, elle le tend à l’elfe.

_ Chez les celtes, le trèfle à trois feuille représente l’Etre, le Faire et l’Avoir… Il représente les trois niveau d’existence du monde incarnée.. .Pour faire simple il pourra vous aider à trouver le chemin qui vous mènera vers la sagesse de l’âme.

Le coin des lèvre relevées, elle lui tend le trèfle pincé dans ses doigts fins.

Le jeune homme s'inclina en entendant la dame se présenter.

- Chère Louisia, mon nom est Engelot.

Mais il était rassuré que l'épaisse robe ait amortie la chute de cette femme. Et puis il vit la danseuse de tout à l'heure revenir et offrir un trèfle à Louisia. Et pas n'importe lequel, un trèfle à 4 feuilles ! Il haussa un sourcil étonné mais ne dit rien. Mais elle se tourne alors vers lui !

_ Bonsoir messire, pour cette soirée, je me nomme Korridwen… J’ai entendu dire que Brocéliande n’avait su satisfaire vos désire? La magie se révèle à ceux qui savent observer et qui ose ouvrir leur âme et leur cœur aux anciens esprit de la foret…

-Hé bien je...

Mais elle tire déjà un nouveau trèfle qu'elle lui tend. Celui-ci n'a que 3 feuilles, mais il sourit tout de même s'incline devant l'intention en entendant la suit du récit de la dénommé Korridwen.

_ Chez les celtes, le trèfle à trois feuille représente l’Etre, le Faire et l’Avoir… Il représente les trois niveau d’existence du monde incarnée... Pour faire simple il pourra vous aider à trouver le chemin qui vous mènera vers la sagesse de l’âme.

-Je vous remercie de ce cadeau, ma dame. Il sera précieusement gardé, vous pouvez en être certaine. D'autant plus que je suis honoré de rencontrer ici quelqu'un d'aussi cultivé à propos des légendes de Paimpont et des croyances celtiques...

Il la regarde intensément, à la fois étonné, curieux mais aussi ravi de croisé le chemin d'une telle personne. Ha et puis il en oublierait presque de se nommer.

- Ho... pardonnez-moi. Je suis Engelot... au cas où vous n'auriez pas entendu mon nom. Bien que si vous avez l'oreille assez fine pour avoir entendu ce que je disais à propos de Brocéliande, vous l'ayez sûrement entendu aussi, finit-il d'un air plus amusé.

Et puis il voit Louisia retirer son masque, le faisant écarquiller les yeux. Mais elle s'explique bientôt.

-Mon véritable nom est Arestel, je suis conseillère à l'animation pour le Limousin. J'ai été conviée par mesdames Gladriel et Merwyn. Ne leur dites surtout pas le désastre que j'ai fait à leur soirée! Elles risqueront de m'en vouloir!

-Ho rassurez vous... je ne suis pas d'ici... Avec moi, votre secret sera bien gardé, ma dame.

Et il lui adressa soudainement un clin d'oeil... avant de se dire que c'était peut-être un peu familier. Mais après tout, c'était une fête, autant en profiter.

Arestel éclata de rire en voyant Korridwen détailler son imposant costume.

-J'ai sans aucun doute vu trop grand, mais je voulais changer complètement de mon apparence habituelle. Ca m'apprendra! Personnellement je préfère de loin les costumes que vous portez, vous et vos convives, qui sont plus appropriés à une fête du printemps.

Quelques instant plus tard, Korridwen entraine Engelot et Arestel vers le buffet, où deux jolies petites filles de la nature en appréciaient déjà la composition.

_ Vous ne direz pas non à notre boisson régional préférée?

- Ce ne serait pas résonnable de refuser! lança Arestel, avec un air faussement sérieuse. Elle prit le verre, tout en remerciant la jeune femme d'un large sourire, puis le leva bien haut.
- Je lève mon verre au Printemps, et à Bourganeuf. Puisse la vie de votre si charmante ville reprendre vie en même temps que la nature qui nous entoure.

Soudain, Primavera lui prit la main afin de la mener vers la piste pour une farandole. Avant de se laisser entraîner pour la seconde fois de la soirée, la limougeaude aux couleurs vives attrapa la main d'Engelot et s'approcha des deux fillettes. Avec un clin d'oeil, elle leur tendit l'autre main:

- Est-ce que les deux Princesses de la Nature m'accorderaient le privilège de se joindre à nous dans cette ronde?




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Commingeoise, dans le coeur et l'âme

Les deux fillettes se retournèrent en entendant une dame s'adresser à elles. La châtaigne avait la bouche pleine et mâchait mollement sans réussir à ingurgiter tout ce qu'elle voulait, la brunette était toute en sourires, montrant ses quenottes blanches, heureuse d'être là à se régaler avec sa soeur et des jolies dames... ha et un joli monsieur aussi !

- Est-ce que les deux Princesses de la Nature m'accorderaient le privilège de se joindre à nous dans cette ronde?

La fée regarda un instant la fleur, qui déglutit une trop grosse bouchée en geignant. Un instant plus tard et faisant fi de ce mauvais mais court moment, ce fut pourtant la châtaigne qui dégringola de la table dans une chute plus ou moins contrôlée pour aller crocheter la main de la jolie dame.

- Ho oui ! Ho oui ! Je veux être une princesse !

Sa soeur sourit et se dépêcha de les rejoindre, prenant tout de même un peu plus de précautions. Elle sauta du tabouret et trottina jusqu'à la colonne qui commençait déjà à s'ébranler.

- Je viens aussi !!

Prenant une place en dernière minute, elle se retrouva coincée entre sa petite soeur et une autre dame au costume très feuillu, couvert de lierre, dont la main lui semblait familière. Elle la scrutait d'ailleurs avec étonnement et intérêt, cherchant à deviner qui était cette personne qu'elle était certaine de connaître et même sûrement de très bien connaître. La fillette ne cessait de trébucher. Elle se retrouvait sur les genoux, se relevait d'un bond et s'emmêlait à nouveau les pieds quelques mètres plus loin. Mais qui ça pouvait bien être ?

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Flora et Feeria

Une jeune brune pénétra à son tour dans la salle. Elle regardait de droite et de gauche, visiblement pas trop rassurée. Derrière son masque de papillon, elle cherchait quelque chose... ou quelqu'un... Les doigts de sa main gauche tirait nerveusement sur sa jolie robe d'un vert tendre. Cette couleur et la coupe de l'habit la rajeunissait et lui donnait presque un air un peu gamin, mais pour le moment la jeune femme se demandait où étaient passées... ses filles !
Sa main droite était crispée sur l'avant-bras d'un homme, entré avec elle. Elle avait les dents serrées. Ses deux petites filles, si jeunes, évaporées ! Elle espérait bien que les deux enfants étaient venues directement ici et ne s'étaient pas perdues en route. Pas moyen de les retenir, tandis que la maman se coiffait en relevant élégamment ses cheveux, les fillettes avaient filé.

-Zut... crois-tu qu'elles sont ici ? Ho mon dieu pourvu qu'il ne leur soit rien arrivé...

La farandole tournait encore et encore, à une rythme de plus en plus soutenu. Maîtrisant de mieux en mieux ses jambes et ses jupons, Arestel se laissait aller dans un fou rire des plus prenant.

A ses côtés, les deux fillettes avaient autant l'air de s'amuser. Parfois, n'arrivant pas à suivre elles se laissaient simplement entrainer.

Arrivée un moment, Arestel aussi aurait bien voulu se laisser entrainer! Mais ce moment de joie et de danse était trop plaisant pour ne pas y participer pleinement.
Soudain elle aperçut une dame-papillon entrer dans la salle, accrochée au bras d'un monsieur. Tout en fixant la salle et les convives, ils se murmurèrent quelques mots. La Dame avait l'air sérieuse, peut être un peu trop dans ce contexte de fête, malgré le masque qui lui caché le visage. Tout son corps respirait la crainte de quelque chose.

Les musiciens accélérèrent encore une fois, puis cessèrent leur fanfare subitement. Arestel se décrocha de la farandole, souriante et applaudit bruyamment.
En ce voyant ainsi, elle avait l'impression de retomber en enfance, quand ses parents la faisaient rire jusqu'au larme. Cela faisait longtemps qu'elle ne s'était pas amuser ainsi. Pas de doute là dessus, ceci lui faisait le plus grand bien.

La jeune femme regardait toujours de gauche et de droite en tâchant de repérer ses filles lorsqu'une jeune femme leur adressa la parole :

Bonsoir, je suis Primavera, soyez les bienvenus a ce bal. Vous venez étoffer quelque peu cette agréable compagnie et cela m'enchante. Il eut été dommage de laisser passer une telle occasion de s'amuser et de fêter la saison nouvelle. Il semblerait, dame, que vous ayez un cavalier attitrée et je me permet d'attirer votre attention sur la charmante présentation a coté de l'entré proposant des couronne de fleurs.

La brune en robe verte se pencha vers la dame, que le lierre couvrait tel un arbre... enfin tout en restant bien plus gracieux qu'un arbre. Elle plissa les yeux, sure de la reconnaître, puis elle retint un cri joyeux en se rendant compte de son identité. Elle lui colla à la place deux bises claquantes sur les joues... et puis sourit bêtement en se disant que si les autres l'avaient vue ils comprendraient pas pourquoi elle avait fait ça... Hum tant pis elle avait l'habitude...

-Hé bien heu... oui oui, tu... enfin heu vous... Roh je suis tellement pas habituée à jouer la comédie... Bref ! Je vais chercher cette couronne.

La petite brune retourna donc un peu plus prêt de l'entrée. Elle regarda un moment le bouleau qui servait de porte-manteau et se décida finalement pour un joli tressage de fleurs de forsythia qui, du moins elle trouvait, se marierait bien avec le masque de son compagnon. Oui... jaune et or... bah le front ressortirait plus vif et puis tant pis ! Elle la lui posa donc sur la tête et sourit, amusée de la situation.
La jeune femme allait se retourner pour discuter un peu avec... heu... Primavera avait-elle dit ? Lorsqu'elle entendit un rire d'enfant, bientôt rejoint pas un autre. Des enfants heureux, qui s'amusaient. Elle se retourna, pressant un peu le bras de son cavalier au passage et sourit bientôt en reconnaissant les costumes de sa petite fée et de sa petite fleur.

-Ho... Elles sont là... Merci mon dieu...

-Hé bien heu... oui oui, tu... enfin heu vous... Roh je suis tellement pas habituée à jouer la comédie... Bref ! Je vais chercher cette couronne.

Si les deux bise avait pu laisser un doute sur l'identité de la jeune femme, cette phrase, cette façon de s'exprimer, en ôtait la moindre trace.

Primavera la gratifie d'un large sourire et la laisse aller chercher une couronne. Quand celle ci revient et en ceint la front de son cavalier, elle ne peut s'empêcher de songer, un rien amusée, au pensées qui doivent s'agiter dans la tête du sieur. Peu après arrive, tel un boulet de canon, la petite fée qui se précipite dans les bras de la dame en vert pour s'y blottir avec une joie évidente.

Et si nous allions prendre un verre ? J'aie cru entendre Korridwen, la dame a la robe diaphane et a la couronne de trèfles, parler d'un alcool régional qui ne peut être que la prune. Cela vous laisseras le temps de vous mettre dans l'ambiance.

Primavera les précède en direction du buffet et sert trois petits godets de la précieuse bouteille avant de les tendre aux nouveaux arrivants.

Et bien, tu vois, rien ne leur est arrivé...

Celle qui se nommera Miryam pour ce soir hoche la tête en regardant sa petite fée. Elle sourit et dépose un baiser sur son front avant de la reposer au sol pour suivre Primavera qui leur tend déjà des godets. Hé hé... la soirée semble prometteuse. La brune trinque avec Primavera et avec son sire, puis elle descend l'alcool de prune cul sec et regarde un peu mieux la salle.

- Alors ? Tout se passe bien ? Il y a un peu de monde, c'est bien. Ce n'est pas grand chose, mais je suis heureuse que Bourga ne soit pas complètement mort...

La jeune femme sourit. Elle avait envie de s'amuser. Jetant un coup d'oeil complice vers sa fille, elle lui attrapa la main pour l'entraîner sur la piste tandis qu'une nouvelle danse commençait. La femme au masque papillon et la fillette aux ailes de fée se mirent alors à tourner en riant.

La main tendue et le visage pétillant, signes évidents d'amusement et de provocation contenus. Mais en entendant les paroles de la belle dame à la robe diaphane...

_ Cette fois-ci ne fera pas exception… J’accepte volontiers d’être votre cavalière pour cette danse.

Un léger frisson parcourt le corps du jeune homme. Mais ce n'est pas de sa faute après tout ! C'est cette belle Korridwen avec son corps gracile, son esprit agile... Une femme à la fois élégante et intelligente, qu'est-ce qu'un homme peut bien demander de plus ?
Il referme donc doucement sa main autour de celle de sa cavalière et l'entraîne vers la piste avec un entrain contenu. La musique tinte à ses oreilles et il se cale donc sur ce rythme, guidant sa partenaire avec une relative aisance. Aisance parce qu'il sait danser mais relative parce que bon il passe quand même plus de temps sur les routes à dépasser des noeuds...
Il observe sa cavalière avec un sourire énigmatique, se demandant comment aborder le sujet qui le taraude. Après quelques instants à tourner les yeux plongés dans les siens, le coin de ses lèvres s'étire un peu plus avant que sa bouche ne s'ouvre sur un murmure.

- J'ai cru remarquer que vous aviez quelques connaissances en culture celte... Connaitriez-vous donc aussi leurs légendes, leurs superstitions ou... leurs pratiques ?

Il ne savait trop comment attaquer sur cette pente glissante. La religion était plutôt tolérante en Limousin, il l'avait lu quelque part, mais mieux valait se méfier. Ne pas compromettre cette femme serait certes une bonne idée...

Un silence, le jeune homme craint un instant s'être trompé ou ne pas avoir demandé la chose de la bonne façon. Il commence à froncer légèrement le nez mais la voix de Korridwen résonne à nouveau dans son oreille.

Il ne s'était pas trompé ! Retenant un soupir soulagé, il n'en laisse pourtant rien paraître et continue de danser, l'air de rien. Il change légèrement le rythme et l'agencement de ses pas, en même temps que la musique se modifie. Ceux-ci, il les maîtrise un peu moins bien que les précédents, mais jamais ses pieds ne se risqueraient à tenter de lui désobéir, alors il se concentre là-dessus et ne voit pas Korridwen s'approcher. Lorsqu'il aperçoit le visage de la belle si près du sien, il sursaute et son pied droit glisse de quelques centimètres en se reposant au sol, pas de quoi le faire chanceler néanmoins. Un homme qui tombe en dansant, hé hé, manquerait plus que ça surtout venant de quelqu'un qui a appris... Ha les femmes, j'vous jure... toujours en train d'essayer de vous avoir avec des coups bas.

_ Korridwen… penser-vous que j’ai choisi ce nom par simple hasard?

Engelot regarda longuement la dame. Il plissa ses yeux infimement devant son air amusé et réfléchit. Plongeant dans de lointains souvenirs, il tenta de faire remonter les anciens langage à la surface de son esprit. Hum... Korridwen, on voyait bien sur tout de suite que c'était typé, mais alors ensuite, pour en donner une traduction précise, là ça se corsait.

- Je reconnais bien une étymologie certaine du nom que vous portez ce soir, ma dame. De là à deviner le message dissimulé en dessous, je ne suis pas sur d'en être capable. Y'aurait-il un quelconque rapport avec les lutins korrigans ? Ou la couleur blanche avec la terminaison en -wen ?

Un rire un peu jaune mais très gêné s'échappa de la gorge du jeune homme. Il s'en excusa immédiatement.

- Pardonnez-moi, mais cela fait longtemps que je n'ai pas croisé quelqu'un comme vous et je n'ai jamais manié à la perfection les mots de l'ancien langage...

Le jeune homme était concentré sur les paroles de sa cavalière et tout fut bientôt lumineux dans son esprit...

_ Dans les rituel celtique certain druide on des rôles particulier. Korridwen est le titre donné à la druidesse qui représente la divinité du même nom correspondant à la terre.
Dame Korridwen est épouse et mère, symboliquement ou physiquement… Elle béni la coupe rituel lors des cérémonie calendaires et donne la nourriture au participant et au esprit en dispensant ses bon conseils.
C’est la Dame de la vie par excellence.

- Bien sur ! Comment ai-je pu oublier cela... Ha j'espère que vous me pardonnerez ma dame, dit-il avec un sourire contrit.

Tout en continuant à danser, l'elfe se demande désormais ce qui l'a éloigné de l'ancienne religion. Quoique, peut-on parler d'éloignement ? Ses voyages l'avaient peu à peu marqué, influencé et si ses parents lui avaient inculqué le culte d'Aristote, le jeune homme s'en était éloigné pour préférer les connaissances apportées par ses propres expériences. La vie sur les chemins...
Sans qu'il s'en aperçoive, la musique ralentit doucement et le volume sonore baisse. Un descrescendo tout en délicatesse de la part des musiciens. Il regarde sa cavalière en camouflant sa stupéfaction. Obnubilé par ses pensées et bercé par la danse, Engelot avait été proche d'oublier le lieu et l'instant.

_ Se fut un réel plaisir de partager cet instant avec vous… je vous remercie…

Le jeune homme s'incline une fois de plus, incapable de prononcer un mot. Le visage et les yeux de cette femme le troublent. Tant de sincérité dont il ne croyait pas le sexe féminin possible. Mais après tout, on dit bien aussi que les femmes constituent le sexe faible alors de surprise en étonnement, les hommes feraient mieux de se méfier d'elles.

Après avoir énoncée son texte, Primavera fait une courte révérence. Seule Korridwen semble réagir et applaudit alors qu'elle quitte la scène. Puis viennent de longues minutes d'angoisse. Sera t elle la seule a se lancer? L'estomac noué, elle se sent un peu stupide et abandonnée C'est avec un soupir de soulagement qu'elle regarde l'incarnation de la verte Erin s'avancer a son tour. Le poème que lit celle ci est poignant et empreint d'une telle mélancolie ... C'est avec une larme au coin de l'œil que le buisson printanier applaudit a son tour. Alors que la dame au voiles diaphanes revient parmi l'assistance, Primavera se dirige vers elle.

Faire passer autant de vibrante passion en si peu de mots .. dame, je salue votre talent. Allons donc prendre ensemble un petit remontant en attendant la prochaine candidate.

Prenant le verre que lui tend Korridwen, Pimavera trinque avec elle a la ville de Bourganeuf. Pendant qu'ensemble elles attendent une hypothétique concurrente suivante, le jeune femme glisse a l'oreille de sa voisine:

Il faut cependant avouer que la description est quelque peu édulcorée et ce n'est non sans raison que j'aie choisie des termes tel que reposer, sommeiller et somnolence. D'autres de nos concitoyens aurait mérités d'être cité pour leur dévouement mais cela n'aurait guère ajouté qu'une strophe. Espérons qu'une autre participante auras le courage de s'avancer pour pimenter un peu ce concours et lui donner plus d'attrait.

Scrutant l'assistance Primavera se prend tout de même a croire que d'autres Bourganiaudes s'avanceront, deux d'entre elles lui ayant affirmé vouloir le faire.

Korridwen acquiesce aux murmures de sa voisine. Tout comme elle, buvant en silence , elle laisse son regard glisser sur la petite assistance. Elle se surprend elle-même de s’attarder sur l’intriguant elfe des bois. Ces deux saphirs tentent de lire dans son âme, cherchant une fois de plus à décrypter sa personnalité.

Un brouhaha se fait entendre ne perturbant que peut sa contemplation. Petit à petit les paroles se font plus nettes et viennent se mélanger à ses réflexions.

 C’est à vous

La femme détourne rapidement le regard sur Xavier captant soudainement la teneur de ses propos. Discrètement elle réajuste son masque.

D’une gorgée elle finit son verre et le pose sur la table. Elle se tourne vers Primavera et lui sourit.

_ Bon… cette compétition amicale ne sera pas des plus palpitante mais comme l’important c’est de participer…
Montrons l’exemple!

Se taisant, elle se dirige vers la table d’angle. Saisissant la plume, elle note le nom choisi et dépose le papier plié dans l’urne.
Laissant la place, Korridwen s’arrête près d’une fenêtre encore entrouverte. La lune déverse sur la terre ses rayons diaphanes, inondant l’obscurité d’une lumière discrète et fantomatique

Pour elle, se sera la fin du bal, une fois les résultats donné, elle ôtera son masque et s’en retournera chez elle. Nouveau regard qui se pose sur l’assemblé, nouvelle attente… Nouvelle contemplation.

La jeune femme était toujours là. Elle avait rassemblé son bataillon et tentait bravement de retenir ses deux fillettes de s'échapper à nouveau.

- Attention ! C'est l'élection de miss Bourga, mes chéries !! Le concours qui récompensera la plus belle et la plus vive d'esprit de toutes les bourganiaudes ! Il faut donc bien vous tenir. D'ailleurs, prenez en de la graine, parce que vous y participerez peut-être plus tard et en plus même si la compétition n'a pas beaucoup de participantes aujourd'hui, c'est un concours qui existe depuis des temps immémoriaux et qui existera toujours...

Mais déjà, la Miryam d'un soir redressait le nez. La délicate Korridwen dans sa robe qui semblait si fragile et la mignonne Primavera qu'on aurait dit partie intégrante de la nature elle-même ; ma foi un beau plateau malgré tout !

*Hum... Mais qu'est-ce que je raconte, moi...* pensa la jeune femme en se disant que ce qu'elle pensait n'était souvent pas à répéter à haute voix.

Paysanne un jour, soldate toujours, c'était pas aujourd'hui qu'elle allait changer. Elle était beaucoup trop rustique pour ça. Presque un peu bourrin même parfois d'ailleurs ce qui n'était pas forcément... enfin bref !

- Bonne chance à toutes les deux ! s'exclama t-elle.

Et puis elle s'en retourna vers l'urne pour aller voter... et elle hésita longuement ! Ben oui, la robe de Primavera était très appropriée au thème, mais celle de Korridwen était aérienne, impossible et les coutures invisibles n'étaient pas pour aider à comprendre comment elle tenait debout. Quant aux discours... Celui de Korridwen retraçait son histoire et racontait directement ce qui la liait au village de façon magnifique alors que celui de Primavera exposait plus ce qu'elle trouvait de beau à Bourganeuf et ses richesses, parlant moins d'elle-même.
Miryam eut une grimace. Comme d'habitude, elles allaient pas lui faciliter la tâche ces deux là ! Roh... pfffh ! La jeune femme fronça le nez, prit un papier et l'envoya dans le tonneau sans rien y écrire.

- Voilà, tiens, pour la peine, marmonna t-elle avec un petit sourire à la fois buté et amusé.