Arielle_de_siorac
Pétillement des prunelles comtales devant le passage du vous distant à un tutoiement plus chaleureux. Sa nièce se laissoit amadouer lentement, allant mesme jusqu'à jouer les infirmières avec Arielle. Bien!
Oui, si feste il y a, Sybille y sera certainement. Tu pourras la voir à ce moment-là, mais peut-estre aussi plus tost, car j'attends son arrivée céans d'un jour à l'autre.
Et... promis, j'essaierai de prendre soin de moy. Mais si tu es là pour veiller sur ma santé, c'est encor mieux, non?
Son sourire s'élargit tandis qu'elles prenoient place à table. Caresse du regard, Arielle estoit fort attachée à sa nièce. Et voir autant de nuages dans ces yeux pourtant encor si jeunes n'estoit pas pour luy plaire.
Je serai en effet à la cérémonie à Nostre-Dame, je suis venue à Paris pour cela, sans compter bien entendu quelques affaires à régler aux Ambassades. Nous irons ensemble, si tu le veux bien.
******
Le lendemain, Arielle s'estoit toutefoys rendue seule en la fameuse cathédrale, sa nièce étant toujours assaillie de cette fascheuse migraine. À son retour chez elle, elle n'avoit pu résister à la lourdeur de ses paupières.
Encor une sieste en plein après-midi. Flottant au chaud dans un rayon de soleil infiltré par sa fenestre, la comtesse resvoit... Maugré une pluie horrible, rouge sang, tachant le paysage de ses songes, un sourire amoureux dansoit derrière ses yeux clos, doulx, sucré comme une friandise flamande. Torpeur onirique, doulce-amère.
Elle se réveilla au bruit de la grille d'entrée qu'on venoit d'ouvrir et du brouhaha de la cour. Quelques minutes plus tard, on cognoit à sa porte.
Ma Dame, les enfants Von Frayner sont arrivés.
Mmmhm... gémit tout d'abord Arielle, encor à moitié dans la brume. Mmhmoui, faictes-les patienter quelques minutes, servez-leur une boisson, je descends.
Tandis qu'une chambrière aidoit la comtesse à remettre de l'ordre dans sa tenue, une pensée effleura Arielle... Elle avoit cru apercevoir Zya à la cérémonie. Elle alloit donc mieux? Mais où estoit-elle passée?
Elle se permit le souffle d'un baillement en descendant au rez-de-chaussée, mais se secoua avant d'entrer dans le salon où les visiteurs sirotoient un verre de Jurançon. Ainsi, souriante, elle ouvrit les bras en un geste accueillant.
Aaaaah, mes chers enfants! Je suis fort aise de vous voir arrivés sains et saufs. Soyez les bienvenus chez moy. Avez-vous faict bon voyage?
Elle pouvoit lire l'appréhension dans le regard des plus jeunes, surtout dans celuy de Sybille. Chère damoiselle, loin de chez elle, chez une dame pratiquement inconnue... La comtesse l'enveloppa de chaleur.
Est-ce la première foys que vous foulez Paris?
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Oui, si feste il y a, Sybille y sera certainement. Tu pourras la voir à ce moment-là, mais peut-estre aussi plus tost, car j'attends son arrivée céans d'un jour à l'autre.
Et... promis, j'essaierai de prendre soin de moy. Mais si tu es là pour veiller sur ma santé, c'est encor mieux, non?
Son sourire s'élargit tandis qu'elles prenoient place à table. Caresse du regard, Arielle estoit fort attachée à sa nièce. Et voir autant de nuages dans ces yeux pourtant encor si jeunes n'estoit pas pour luy plaire.
Je serai en effet à la cérémonie à Nostre-Dame, je suis venue à Paris pour cela, sans compter bien entendu quelques affaires à régler aux Ambassades. Nous irons ensemble, si tu le veux bien.
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Le lendemain, Arielle s'estoit toutefoys rendue seule en la fameuse cathédrale, sa nièce étant toujours assaillie de cette fascheuse migraine. À son retour chez elle, elle n'avoit pu résister à la lourdeur de ses paupières.
Encor une sieste en plein après-midi. Flottant au chaud dans un rayon de soleil infiltré par sa fenestre, la comtesse resvoit... Maugré une pluie horrible, rouge sang, tachant le paysage de ses songes, un sourire amoureux dansoit derrière ses yeux clos, doulx, sucré comme une friandise flamande. Torpeur onirique, doulce-amère.
Elle se réveilla au bruit de la grille d'entrée qu'on venoit d'ouvrir et du brouhaha de la cour. Quelques minutes plus tard, on cognoit à sa porte.
Ma Dame, les enfants Von Frayner sont arrivés.
Mmmhm... gémit tout d'abord Arielle, encor à moitié dans la brume. Mmhmoui, faictes-les patienter quelques minutes, servez-leur une boisson, je descends.
Tandis qu'une chambrière aidoit la comtesse à remettre de l'ordre dans sa tenue, une pensée effleura Arielle... Elle avoit cru apercevoir Zya à la cérémonie. Elle alloit donc mieux? Mais où estoit-elle passée?
Elle se permit le souffle d'un baillement en descendant au rez-de-chaussée, mais se secoua avant d'entrer dans le salon où les visiteurs sirotoient un verre de Jurançon. Ainsi, souriante, elle ouvrit les bras en un geste accueillant.
Aaaaah, mes chers enfants! Je suis fort aise de vous voir arrivés sains et saufs. Soyez les bienvenus chez moy. Avez-vous faict bon voyage?
Elle pouvoit lire l'appréhension dans le regard des plus jeunes, surtout dans celuy de Sybille. Chère damoiselle, loin de chez elle, chez une dame pratiquement inconnue... La comtesse l'enveloppa de chaleur.
Est-ce la première foys que vous foulez Paris?
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