Arielle_de_siorac

Radieuse maugré le blanc immaculé de son deuil, Arielle accueillait ses invités avec un large sourire, l'amour de son époux au fond des prunelles. Qu'il était bon de se retrouver... Elle se promettait de flâner longuement avec lui, le lendemain matin, en leur alcôve.
Le Grand Salon commençait à se remplir, les courbettes à faire des vagues, et dans cette marée montante, la comtesse retrouvait l'agitation des réceptions d'autrefois, à l'époque où elle était un papillon mondain. Les accents des visiteurs ajoutaient au chatoiement de leur tenue; ici le soleil du grand sud, là les dentelles du centre, tout près d'elle les roulements nordiques... Le tout était fort agréable.
En bonne hôtesse, Arielle butinait donc d'un invité à l'autre, espérant que ses chuchotements ne se perdent pas trop dans le brouhaha.
Damoiselle de Marigny, je suis ravie de vous encontrer. Vous avez fait bon voyage? Ah, mais je vois que vous connaissez déjà Persevael...
Un coup d'oeil complice à l'Académicienne en chaire des Belles Lettres, qui attendait sur le pas de la porte qu'on vienne l'accueillir.
Damoiselle Anne, le bonsoir! Vous êtes fort en beauté, ce soir, murmura-t-elle, non sans remarquer une teinte légèrement agacée dans les jeunes yeux. Merci d'être venue. C'est un plaisir de vous voir ailleurs qu'à l'Académie!
Avisant à ce moment un jeune homme replié dans son coin, l'air perplexe. La comtesse s'approcha de lui, le gratifiant d'un joyeux sourire.
Bien le bonsoir, jeune messire, et la bienvenue chez moi, chuchota-t-elle. Je suis Arielle de Gilraen de Dénéré.
Juste comme elle prononçait ces mots, un trio de mucisiens commença à jouer en sourdine. Ah oui, songea la comtesse, elle allait décidément avoir du mal à se faire entendre...
_________________
Le Grand Salon commençait à se remplir, les courbettes à faire des vagues, et dans cette marée montante, la comtesse retrouvait l'agitation des réceptions d'autrefois, à l'époque où elle était un papillon mondain. Les accents des visiteurs ajoutaient au chatoiement de leur tenue; ici le soleil du grand sud, là les dentelles du centre, tout près d'elle les roulements nordiques... Le tout était fort agréable.
En bonne hôtesse, Arielle butinait donc d'un invité à l'autre, espérant que ses chuchotements ne se perdent pas trop dans le brouhaha.
Damoiselle de Marigny, je suis ravie de vous encontrer. Vous avez fait bon voyage? Ah, mais je vois que vous connaissez déjà Persevael...
Un coup d'oeil complice à l'Académicienne en chaire des Belles Lettres, qui attendait sur le pas de la porte qu'on vienne l'accueillir.
Damoiselle Anne, le bonsoir! Vous êtes fort en beauté, ce soir, murmura-t-elle, non sans remarquer une teinte légèrement agacée dans les jeunes yeux. Merci d'être venue. C'est un plaisir de vous voir ailleurs qu'à l'Académie!
Avisant à ce moment un jeune homme replié dans son coin, l'air perplexe. La comtesse s'approcha de lui, le gratifiant d'un joyeux sourire.
Bien le bonsoir, jeune messire, et la bienvenue chez moi, chuchota-t-elle. Je suis Arielle de Gilraen de Dénéré.
Juste comme elle prononçait ces mots, un trio de mucisiens commença à jouer en sourdine. Ah oui, songea la comtesse, elle allait décidément avoir du mal à se faire entendre...
_________________
