Blanche_

Leur hôtesse faisait preuve, une nouvelle fois, de toute la politesse que Blanche lui avait si gracieusement accordé à la lecture de sa lettre ; les manières ne dépareillaient pas, face aux nobles écrits dont la môme avait été receveuse. Force était d'admettre, une nouvelle fois, que les illustres françoys n'étaient pas tous des barbares... Mais la découverte était moindre, après la Bal du Louvre, où l'étiquette française avait étincelé dans toute sa splendeur.
Et à la manière détournée de la Comtesse pour que les deux bretonnes se sentent à leur aise, s'appropriant une part de leurs origines, la gamine répondit par un sourire ; elle n'aurait désormais plus aussi peur de s'exprimer en public, elle qui exécrait les regards hautains envoyés à son encontre, dès lors que son accent gaélique faisait irruption.
Soyez remerciée, Votre Grandeur, pour cette invitation et votre obligeance.
Elle écouta patiemment l'énonciation des titres, et noms des personnes présentes. Impossible de se souvenir de tous, certains visages lui étaient pourtant familiers.
L'arrivée de la jeune Clémence -dont le nom lui avait échappé, jusqu'à ce que la Comtesse dans un élan généreux, éclaire son esprit embué-, ne passa pas inaperçue aux yeux fatigués de l'Altesse Bretonne. Le Baba au rhum rohannais se souvenait bien avoir croisé ladite demoiselle dans les couloirs du Louvre, lors des dernières festivités. Un petit sourire, donc, à l'encontre de celle qui pourrait presque être une connaissance. Hormis le détail -insignifiant, pour la môme désenchantée- qu'elle ne lui avait jamais adressé la parole.
Quelques instants plus tard, agrémentés de badinages insignifiants avec sa protectrice attitrée, Blanche-Anne fut parcourue d'excitation et de joie à l'annonce toute soudaine d'un jeu.
Et si le protocole insufflait une modération dans l'expression de sa fougue, l'enfante éduquée se contenta d'un sourire à sa marraine, tandis que son esprit enjoué s'ébattait d'exclamations joyeuses à n'en plus finir.
Ainsi donc, le fils de la Comtesse serait le premier Roi. Regard intéressé qui converge vers le couronné nobliot, alors que l'innocente Hermine songe déjà à quelque question. L'occasion est trop belle, pour scruter l'esprit d'un inconnu ; et puisque les murs légers de la soirée lui permet de se divertir selon son bon plaisir, pourquoi s'en priver ?
Et la gamine, légèrement intriguée, qui lance un regard interrogateur à la vassale de son père. Songerais tu déjà à poser une question, Ana ?
Nul besoin de chuchoter. Les mots, prononcés dans leur langue maternelle, sont sans doute dénués de sens pour les oreilles indiscrètes qui auraient voulu espionner l'altesse bretonne.
La jeune Elegie, croisée elle aussi au Louvre, prit la parole pour le plus grand plaisir de la midinette blonde, qui aurait été fort marrie de devoir afficher ses piètres performances en français devant tous. Il fallait avouer, pour sa défense, que les règles grammaticales se chevauchaient les unes et les autres, regorgeant d'exceptions exécrables.
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Riches, tenez bon !
Et à la manière détournée de la Comtesse pour que les deux bretonnes se sentent à leur aise, s'appropriant une part de leurs origines, la gamine répondit par un sourire ; elle n'aurait désormais plus aussi peur de s'exprimer en public, elle qui exécrait les regards hautains envoyés à son encontre, dès lors que son accent gaélique faisait irruption.
Soyez remerciée, Votre Grandeur, pour cette invitation et votre obligeance.
Elle écouta patiemment l'énonciation des titres, et noms des personnes présentes. Impossible de se souvenir de tous, certains visages lui étaient pourtant familiers.
L'arrivée de la jeune Clémence -dont le nom lui avait échappé, jusqu'à ce que la Comtesse dans un élan généreux, éclaire son esprit embué-, ne passa pas inaperçue aux yeux fatigués de l'Altesse Bretonne. Le Baba au rhum rohannais se souvenait bien avoir croisé ladite demoiselle dans les couloirs du Louvre, lors des dernières festivités. Un petit sourire, donc, à l'encontre de celle qui pourrait presque être une connaissance. Hormis le détail -insignifiant, pour la môme désenchantée- qu'elle ne lui avait jamais adressé la parole.
Quelques instants plus tard, agrémentés de badinages insignifiants avec sa protectrice attitrée, Blanche-Anne fut parcourue d'excitation et de joie à l'annonce toute soudaine d'un jeu.
Et si le protocole insufflait une modération dans l'expression de sa fougue, l'enfante éduquée se contenta d'un sourire à sa marraine, tandis que son esprit enjoué s'ébattait d'exclamations joyeuses à n'en plus finir.
Ainsi donc, le fils de la Comtesse serait le premier Roi. Regard intéressé qui converge vers le couronné nobliot, alors que l'innocente Hermine songe déjà à quelque question. L'occasion est trop belle, pour scruter l'esprit d'un inconnu ; et puisque les murs légers de la soirée lui permet de se divertir selon son bon plaisir, pourquoi s'en priver ?
Et la gamine, légèrement intriguée, qui lance un regard interrogateur à la vassale de son père. Songerais tu déjà à poser une question, Ana ?
Nul besoin de chuchoter. Les mots, prononcés dans leur langue maternelle, sont sans doute dénués de sens pour les oreilles indiscrètes qui auraient voulu espionner l'altesse bretonne.
La jeune Elegie, croisée elle aussi au Louvre, prit la parole pour le plus grand plaisir de la midinette blonde, qui aurait été fort marrie de devoir afficher ses piètres performances en français devant tous. Il fallait avouer, pour sa défense, que les règles grammaticales se chevauchaient les unes et les autres, regorgeant d'exceptions exécrables.
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