Aelis
Pérégrinations parisiennes des deux belles-surs.
Notre Aélis internationale ne pouvait s'empescher d'ouvrir de grands yeux de chouette hulotte cherchant pitance à chaque fois qu'elles passaient devant un nouvel hostel...
On était vraiment loin des sinistres chasteaux-forts auxquels elle était habituée, mesme si elle avait accompli notre de travaux de modernisation en son Cerrione.
Il fallait dire qu'avec la mine d'or sise en son fief, la damoiselle avait presque trop d'argent, et se plaisait à en dépenser de fortes sommes pour faire quelque bien, à l'exemple de l'orphelinat de San Michele, dont elle ignorait en quel état elle le retrouverait en rentrant en Savoye.
C'était folie que d'avoir quitté ses terres, et les plaines biellaises, mais le décès prématuré d'Arthur avait plus que contribué à son besoin de changement.
A présent, le deuil était fait, et elle se sentait preste à repartir.
Repartir... Le problème étant de se trouver une escorte.
Mais cela serait bientost chose faite, et elle dirait adieu à la Champagne sans rien regretter, si ce n'était quelques amitiés, dont la plus aboutie semblait estre celle qui la liait à sa belle-sur.
Pourtant, on ne pouvait pas dire qu'elle l'avait aimée au premier regard.
Que nenni, je vous dis !
Il lui avait semblé que son frère s'apprestait à épouser une femme hautaine et condescendante, lui qui était si bonhomme malgré ses airs de barbare tout droit descendu des Wisigoths ou elle ne savait quelle tribu...
Et finalement - et c'était souvent la mesme chose avec Aélis - il s'était révélé que sa première impression avait été fausse, orgueil et préjugés again and again.
Bref, leur mission du jour était de rendre visite à une proche amie de Beeky, prénommée Arielle, comtesse de son état, mais la jeune pucelle n'en savait guère plus.
Et à vrai dire, était préoccupée par ce fait, mais n'osant passer Beeky à la question, comme elle savait pourtant si bien le faire, elle échafaudait les plus folles histoires en son esprit, sur fond d'hostels parisiens d'un luxe certain, et des odeurs nettement plus déplaisantes des rues de Paris.
Mais une question d'Attigny la sortit de ses idées farfelues, au moment où elle en était à se demander si la Comtesse n'était pas une ancienne pirate reconvertie dans les mondanités.
Allons, ma chère Aelis, estes-vous preste pour affronter la vye parisienne ?
La vie parisienne...
Grande question que celle que Beeky venait de lui poser.
Qu'était-ce au juste que la vie parisienne ?
Ce qu'elle en imaginait, c'est à dire des sourires de façade, des duels sous les ponts et des secrets d'alcôve, ou ni plus ni moins que ce qu'elle avait déjà connu par le passé ?
Ma foy...
Je n'ai jamais été une grande mondaine, mais après tout...
Si vostre amie est aussi sympathique que vous l'estes à mes yeux, cela ne devrait pas poser de complication majeure !
Enfin je l'espère.
Et encore une fois, Beeky, mille mercis de m'avoir sortie de mon trou champenois...
Quoique la réclusion ait permis d'embellir mon teint, j'avais peur de finir par sentir le renfermé !
Un sourire étira les lèvres vermeilles de Cerrione, dont les yeux pétillants traduisaient une profonde envie d'éclater de rire.
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Cherchez pas; la plus belle femme de France, c'est môa.
Notre Aélis internationale ne pouvait s'empescher d'ouvrir de grands yeux de chouette hulotte cherchant pitance à chaque fois qu'elles passaient devant un nouvel hostel...
On était vraiment loin des sinistres chasteaux-forts auxquels elle était habituée, mesme si elle avait accompli notre de travaux de modernisation en son Cerrione.
Il fallait dire qu'avec la mine d'or sise en son fief, la damoiselle avait presque trop d'argent, et se plaisait à en dépenser de fortes sommes pour faire quelque bien, à l'exemple de l'orphelinat de San Michele, dont elle ignorait en quel état elle le retrouverait en rentrant en Savoye.
C'était folie que d'avoir quitté ses terres, et les plaines biellaises, mais le décès prématuré d'Arthur avait plus que contribué à son besoin de changement.
A présent, le deuil était fait, et elle se sentait preste à repartir.
Repartir... Le problème étant de se trouver une escorte.
Mais cela serait bientost chose faite, et elle dirait adieu à la Champagne sans rien regretter, si ce n'était quelques amitiés, dont la plus aboutie semblait estre celle qui la liait à sa belle-sur.
Pourtant, on ne pouvait pas dire qu'elle l'avait aimée au premier regard.
Que nenni, je vous dis !
Il lui avait semblé que son frère s'apprestait à épouser une femme hautaine et condescendante, lui qui était si bonhomme malgré ses airs de barbare tout droit descendu des Wisigoths ou elle ne savait quelle tribu...
Et finalement - et c'était souvent la mesme chose avec Aélis - il s'était révélé que sa première impression avait été fausse, orgueil et préjugés again and again.
Bref, leur mission du jour était de rendre visite à une proche amie de Beeky, prénommée Arielle, comtesse de son état, mais la jeune pucelle n'en savait guère plus.
Et à vrai dire, était préoccupée par ce fait, mais n'osant passer Beeky à la question, comme elle savait pourtant si bien le faire, elle échafaudait les plus folles histoires en son esprit, sur fond d'hostels parisiens d'un luxe certain, et des odeurs nettement plus déplaisantes des rues de Paris.
Mais une question d'Attigny la sortit de ses idées farfelues, au moment où elle en était à se demander si la Comtesse n'était pas une ancienne pirate reconvertie dans les mondanités.
Allons, ma chère Aelis, estes-vous preste pour affronter la vye parisienne ?
La vie parisienne...
Grande question que celle que Beeky venait de lui poser.
Qu'était-ce au juste que la vie parisienne ?
Ce qu'elle en imaginait, c'est à dire des sourires de façade, des duels sous les ponts et des secrets d'alcôve, ou ni plus ni moins que ce qu'elle avait déjà connu par le passé ?
Ma foy...
Je n'ai jamais été une grande mondaine, mais après tout...
Si vostre amie est aussi sympathique que vous l'estes à mes yeux, cela ne devrait pas poser de complication majeure !
Enfin je l'espère.
Et encore une fois, Beeky, mille mercis de m'avoir sortie de mon trou champenois...
Quoique la réclusion ait permis d'embellir mon teint, j'avais peur de finir par sentir le renfermé !
Un sourire étira les lèvres vermeilles de Cerrione, dont les yeux pétillants traduisaient une profonde envie d'éclater de rire.
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Cherchez pas; la plus belle femme de France, c'est môa.