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[RP] Hostel de Gilraen, rue Sainct-Antoyne

Beeky
Adoncques, la mine taciturne de la comtesse venait de sa légitime inquiétude de ne point avoir de nouvelles de Laurens… Beeky soupira, soulagée de savoir qu’un mauvais mal ne rongeait point son amie mais elle ne put guère se réjouir vraiment, en songeant au triste sort d’Arielle. Icelle avait jà cognu le trépas d’un fils chéri et la voilà qui devait endurer qu’un deuxième ne donna plus de signes de vie...

Toutefois, la vicomtesse se mordit la lèvre, jugeant qu’elle avait commis quelque maladresse en annonçant, sans précaution, son état de grossesse… La joie d’être de nouveau mère lui avait fait commettre un bel écart de conduite, mais elle était à cent lieues de songer à la cascade de disconvenues qui en découleraient.

De prime, ce fut Arielle qui dévoila la maternité de Beeky, à l’assemblée, le dit état n’étant cognu que de son époux… Elle sentit ses jambes se dérober sous elle et alla choir sur le premier fauteuil qui lui tendait les bras, jetant un regard inquiet vers sa jeune belle-sœur.

Puis, leur hôtesse enchaîna sur une proposition à peine voilée de prendre Aelis à son service et de suite, la voilà qui fatrouillait et lui servait une histoire de coupe-jarrets. Voilà bien, un comportement fort peu habituel chez une femme qui avait cognu de hautes responsabilités…

Beeky n’eut point le temps de creuser plus avant la chose que la catastrophe ne se fit point attendre. La jeune Savoyarde laissa échapper un juron à faire pâlir un charretier ! La vicomtesse arbora un sourire crispé et elle sentit que ses joues prenaient une teinte cramoisie. Faisant fi des conseils de son médicastre, la future mère se saisit de son verre et le vida d’un trait.


Seigneur… *songea-t-elle*
C’est un cauchemar, je vais me réveiller et tout redeviendra « normal » !

Comble du comble, le jeune homme qui lui faisait face semblait s’ennuyer à mourir et affichait un air boudeur et désœuvré. Autant de contrariétés ne pouvaient être réelles aussi, Attigny se pinça discrètement l’avant-bras mais la douleur ne la fit point sortir du salon où il commençait à faire très chaud…

Aelis se dépêtrait tant bien que mal pour réparer son écart de langage et cherchait à lier conversation avec son voisin.


D'où la nécessité, pour nous, femmes, de nous trouver quelque chevalier servant...
Sinon, à quoi serviraient les hommes ?


Beeky était au bord du malaise, elle sortit son carré de bastite brodé de son aumonière et l’agita nerveusement par devant son visage qu’elle tentait de garder serein, envers et contre tout. Assurément, avec des manières aussi peu conformes aux bonnes mœurs, la comtesse y regarderait à deux fois avant de la prendre à ses côtés.
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Eoghan
Tout tourné vers sa voisine, Eoghan avait plus ou moins complètement oublié l'existence de son hôtesse, de sa fille et de la Vicomtesse. Esprit jeune et donc esprit éveillé, certes. Mais également esprit qui se focalisait souvent sur un seul et unique intérêt. Naturellement donc, seules les paroles de la Cerrione l'intéressait, faisant fît du silence de la Deldor, de l'inquiétude de la Gilraen et du malaise de la Maledent.

Oh, ma famille, si vous saviez...
Nous avons une combattante. Ma sœur Isys, la chancelière de Savoye qui fait également partie de l'Ost. Mais ni la Duchesse de Bielle ni moi ne prenons part à d'éventuels combats... Non, je crois que dans sa bouche, il s'agissait plutost de me tuer !
Pourquoi, vous me pensez taillée pour l'art de la joute ?


Les sourcils s'arquent. Une chancelière... dans l'Ost ? Quel drôle pays que la Savoie ! L'Empire a vraiment d'étranges coutumes, encore plus étranges que les françaises, pour ce Breton de naissance.
La dernière phrase lui tire un sourire amusé. Elle goûtait, ou du moins le semblait, au même sens de l'humour que lui.


- Oh oui, au moins autant que moi-même...

Autant continuer dans l'ironie, non ? De toute façon, il aurait été stupide pour le Dénéré de faire croire qu'il était davantage taillé pour ce genre d'exercices qu'elle. Même pas majeur, le jeune garçon était d'autant plus défavorisé pour cela qu'il était plus petit que la moyenne pour son âge, malgré qu'étrangement - mais ça, c'était pas visible - il semblait être taillé du même roc que son Duc de père, musculature en naissance pour preuve.
Bah... De toute façon, il était pas à un paradoxe près. Être un Dénéré, Breton & Royaliste était un paradoxe bien plus étonnant encore. D'ailleurs, on ne manquait jamais de lui faire remarquer de manière assez régulière.


D'où la nécessité, pour nous, femmes, de nous trouver quelque chevalier servant...

Sinon, à quoi serviraient les hommes ?


Moue qui se dessine sur le visage au teint blanc. Le nez se plisse, contrarié. Devait-il y comprendre que donc, lui-même était inutile en ce cas ? La réponse du jeune blondinet, qui à bientôt quatorze ans, se considérait presque comme un homme, ne se fit pas attendre.

- Si tous les hommes ont pour seule fonction d'être des rustres guerriers, je dois être de ceux qui ne servent à rien, alors.

Le ton est cette fois-ci, en plus d'être teinté d'ironie, teinté d'amertume.

Que voulez-vous, à cet âge là, on se vexe facilement pour un rien, même quand on est pas visé. Raaah, les ados et leurs complexes hein. Au Moyen-Âge ou au Vingt-Et-Unième Siècle, ils ne changeront jamais !

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Aelis
- Si tous les hommes ont pour seule fonction d'être des rustres guerriers, je dois être de ceux qui ne servent à rien, alors.

Touché, coulé !
La moue qui se laissait entrevoir sur le visage du Dénéré la fit sourire malicieusement.
En bonne peste qu'elle était, elle avait atteint son but.
Rapidement, qui plus est !
Taquiner les gens étaient une des grandes joies de son existence...
Elle s'enorgueillissait mesme d'avoir fasché le Duc du Canavese, dict "l'Imperturbable".

Tournant aux trois quarts le dos à Beeky pour pouvoir mieux s'adresser à son voisin, elle ne la voyait pas s'éventer à l'aide de son mouchoir.
D'ailleurs, la chose l'aurait amusée plus qu'autre chose.
Choquante, la petite Maledent ?
Ce costé un tantinet sulfureux n'était pas pour lui déplaire.

Faussement ingénue, la sœur grégorienne continua sur sa lancée.


Mais je crois avoir oublié un point...
Oui, à vrai dire, je vois une autre utilité à la gent masculine...


La malicieuse laissa plasner un silence lourd de sous-entendus...

Dans sa teste, l'image d'un délicat amant à la chevelure bouclée, jouant du luth sous ses fenestres et baragouinant quelque complainte amoureuse succéda à celle du grand et gros guerrier à la hasche affutée...


La prière !

J'ai constaté aux hommes un don particulier pour les sermons...
Peut-estre parce que je ne connais pas assez de femmes-clercs pour me faire une idée juste des sermons féminins.


Malgré ceste conversation religieuse, la donzelle ne pouvait s'empescher de penser au sujet qui préoccupe toute demoiselle de son asge : L'amour.
Et ce mesme si elle s'était jurée de ne plus jamais tomber amoureuse.
Les mariages d'intérest avaient cela de bien : Si l'époux mourrait, elle en serait sans doute moins affligée que s'il s'agissait d'un nouveau drame comme le fut le décès d'Arthur.

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Cherchez pas; la plus belle femme de France, c'est môa.
Rosedeplantagenest


Salutations effectuées dans les règles, Rose estoit heureuse de voir sa marraine en si grande forme et l’annonce de sa grossesse luy mict du baume au cœur. Tout sourire, perdu dans ses douces et agréables pensées presque clandestine, elle en a perdu le fil de la conversation, se muant dans un silence inhabituelle pour sa part.

Revenant à l’instant présent, elle observa tout se petit monde un court instant, complètement perdue sur la scène qui se desroulait sous son regard encore plein d’estoiles.

Le cousin papottait avec la belle sœur et Rose vict sa marraine perdre de sa contenance…Haussement de sourcils gauche, pour le coup elle avait bel et bien perdu le fil de la conversation et ne comprenait pas pourquoi Beeky agitait avec tant de force son aumonière…

La jeune fille fict quelques pas de cotés et se retrouva contre sa marraine, sourcils froncés.


« -Beeky, vous ne vous sentez pas bien ? Vous nous faictes un malaise ? Que se passe-t-il ? »

Mots énoncés à voix basse pour ne pas déranger les papottis des autres mais aussi au cas où Rose se trompait, elle lui prict tout de mesme le bras et se dirigea avec elle vers un fauteuil aux fins de l’aider à prendre place quand elle entendict les mots du cousin.

Etonné, ouvrant les lèvres comme un poisson pour respondre, aucun son n’en sortit, après tout elle avait loupé une bonne partit de la conversation perdu sur son petit nuage alors autant éviter de mettre les deux pieds dans le même plat…et cesser de jouer à la carpe !

Petit sourire à sa mère en même temps quand les propos de la belle sœur firent leur petit bout de chemin jusqu’à ses esgourdes, les yeux s’ouvrent en grand, et Rose finit par se mander si la conversation est ainsi depuis le début, elle commence à comprendre le mal être de sa marraine, subissant quasiment la même chose…

Et si on tentait une diversion ?

Après tout pourquoi pas…Elle se lance…


« -Que pouvons nous vous offrir à boire ? Avec cette longue route, vous devez estre assoiffées Mes Dames ! »

Il parait que le ridicule ne tue pas, heureusement sinon elle serait dans l’autre monde avec sa question…

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Arielle_de_siorac
La jeune Maledent semblait ne pas avoir remarqué la gêne d'Arielle. Lâchant un juron coloré à l'annonce inorportune de la grossesse de Beeky, elle avait retrouvé le lustre - quelque peu craquelé - des manières impeccables qu'on lui avait apprises. La Dénéré était trop préoccupée pour se formaliser des écarts de langage de ses hôtes. Acquiesçant, le regard absent, la comtesse avait ensuite fait mine de s'intéresser au babil galantin des jeunes gens.

Qu'allait-elle donc faire d'une dame d'atours, grands dieux? Enfin, la question n'était certes pas dans l'utilité d'une telle suivante mais plutôt dans son à propos. Où allait-elle donc mettre cette dame d'atours... grand dieux?!? Comment cacher un secret aussi tonitruant qu'un nourrisson à quelqu'un qui vivrait céans? Et pour combien de te...


« -Que pouvons nous vous offrir à boire ? Avec cette longue route, vous devez estre assoiffées Mes Dames ! » s'était exclamée la douce Rose, tirant sa mère du cyclone de ses pensées.

Et comme s'il s'était senti appelé, l'Intendant fit alors son entrée, s'excusant de l'irruption par un discret éclaircissement de la gorge dans un style aux antipodes du jeune paon rencontré plus tôt.


Mes Dames, ma Damoiselle, Messire, le souper est servi.

Ah! Merci Médard, sourit Arielle, étrangement soulagée. Chers amis, passons à table si vous le voulez bien.

Dans la salle à dîner enrobée d'une chaleur dorée, ils s'installèrent devant un petit festin composé de jambon au romarin, de canard mariné dans l'hypocras, de truites à la crème d'estragon et de fromages fins.

Arielle commença par une gorgée de vin pour se donner courage, avant de se tourner à nouveau vers son amie dont la mine pâle la déquiéta soudain.


Oh ma chère, serais-tu en pâmoison? Qu'y a-t-il donc?
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Eoghan
La prière, autre utilité de la gente masculine ? Huhu. Comme l'envie de répliquer que ça le rendait toujours aussi inutile à lui, qui ne priait pas Aristote et ses Saints, influence druidique de la mère oblige. En tout cas, pour l'instant.

En tout cas, jeune naïf, Eoghan ne saisit nullement l'allusion cachée de l'amour ou ce qui s'en approche derrière les paroles de la jeune femme. Lui n'était jamais tombé amoureux et au fond, n'en avait pas envie. De toute façon, les mariages se faisaient davantage par intérêt que par amour. Et tout ceci entremêlé semblait trop complexe au jeune homme. D'où le fait, qu'il n'y pensait jamais (ce raisonnement de fou quand même !).

Bref bref. Quand même comme une envie de rétorquer à l'Aelys et trouver à son tour un moyen de l'agacer, et juste au moment où... Le temps est venu d'aller à table.
Humpf, le nez se plisse. Pas grave, il l'aura plus tard. La vengeance est un plat qui se mange froid. Gnark gnark (imaginez une musique effroyable derrière).

M'enfin là, c'est pas l'heure de manger un plat froid, mais de se remplir la pense de mets succulents, et chauds, de surcroît.
Arrivée à table, toussa toussa, et le jeune garçon relance la discussion avec Aelis et Rose tant qu'à faire, pendant qu'Arielle se préoccupe de Beeky.


-Dame Rose, Dame Aelis, êtes-vous promises ?

Bah, c'est un sujet comme un autre pour relancer la discussion, nan ? Et entre-temps, op, une bouchée de canard.
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Beeky
Palsambleu ! Sa belle-sœur avoit, en société, des attitudes fort peu conventionnelles. Certes, cela n’estoit point ce que l’on se plait à nommer communément paillardise mais cela ressemblait grandement à un discours de gueuze affalée sur un comptoir de taverne plutôt qu’à une aimable converse de salon, raffinée...

Beeky n’en croyait point ses esgourdes. Allusions à peine voilées, annonce d’une sœur diplomate prenant les armes, quant à l’utilité des hommes… la chose avoit des allures de trivialité qui ne seyoient guère à une jeune donzelle de la noblesse. La vicomtesse posa ses deux mains sur son ventre et soupira. Assurément, il fallait que ce babillage cesse, en d’autres termes : « Seigneur, faites-lui perdre l’usage du verbe ! » C’est alors que sa chère Rose s’en vint la rejoindre. Voilà bien un exemple de ce que se devoit estre une dame, mais lorsque l’on a une mère telle qu’Arielle, pouvoit-il en estre autrement, alors qu’Aelis… avait-elle eut un modèle ?


« -Beeky, vous ne vous sentez pas bien ? Vous nous faictes un malaise ? Que se passe-t-il ? »

La dame se reprit, ne voulant point alarmer la compagnie.

Mais non, ma chérie, je vais bien, tout va bien !! Juste ce doigt de vin que j’ai bu trop prestement… Il faisait si chaud, vois-tu… j’ai bu cela pensant que c’était une boisson légère…

Aussi, lorsqu'Arielle proposa quelques breuvage pour étancher leur soif, Beeky savoit d'emblée que la comtesse n'avoit rien à leur offrir qui puisse évaporer son malaise avec force efficacité...

« Que pouvons nous vous offrir à boire ? Avec cette longue route, vous devez estre assoiffées Mes Dames ! »

Rien, grand mercy. Je crois que tout abus seroit fort désastreux…

Enfin, si elle avait pu avoir sous la main sa flasque contenant son fameux remède contre les maux de gorge que l’on nommait whisky, elle en aurait prit une lampée sans vergogne. A grands maux, grands remèdes ! Et là, miracle des miracles, l’intendant mandait que l’on passa à table. Mercy, mon Dieu de m’avoir exhaussée ! *songea-t-elle* Il lui faudrait en rentrant aller brusler un cierge à Saint Louis.

Chacun se leva, la vicomtesse défroissa quelque peu sa houppelande en taffetas d’un carmin quasi indécent et arbora une mine dégagée pour autant qu’elle sut masquer ses émotions. Assise à table, devant tant de mets étalés, la nausée lui monta comme une vague déferlante. Ah oui, les joies de la maternité…


« Oh ma chère, serais-tu en pâmoison? Qu'y a-t-il donc?»

Ahum.. *toussote*, je crois qu’il ne faudra point t’offusquer si je me contente de grignoter… Tout cela me semble fort gousteux mais ces temps derniers, je ne puis rien avaler sans sitost… enfin, rien que de très ordinaire...*sourit contrite*

Assurément, la comtesse sembloit fort s'évertuer à tenir son verre vide. Il sembloit à Beeky que son amye buvoit beaucoup... encore que plus rien ne sembloit ordinaire, ce jour... C’est alors que le jeune garçon s’en vint à poser une question pour le moins directe


« Dame Rose, Dame Aelis, êtes-vous promises ?»

Ah oui… Beeky songea que c’estoit pour arranger une union entre deux familles qu’elle avoit entraisné sa belle-sœur à Paris. Arielle avoit deux fils, dont un qui pourroit fort bien convenir. Quoique, à bien y songer, il y avoit du travail sur la planche avant qu’Aelis ne fasse l’affaire…
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Aelis
Fort bien, à table.
Quoiqu'elle n'avait pas très faim...
Elle se leva et suivit les autres à la salle à manger, mais un coup d'œil au visage blanc comme un linge de sa belle-sœur l'informa qu'elle avait du commettre quelque bestise...

Elle en rougit un peu, et s'installa là où on voulait bien l'installer, en l'occurrence à costé d'Eoghan.
Ceste fois, elle était résolue à bien se conduire.
Mangeant à petites bouchées, après que la maistresse de maison eut commencé elle-mesme à manger, évidemment.
A vrai dire, elle n'était jamais vraiment sortie dans le monde.
Au sortir du couvent, sa vye ne fut que parties de chasse avec feu le Duc de Bielle, où ils grignotaient à la haste quelque viande froide assis à mesme le sol dans une clairière...
Il y avait eu aussi les tranches de pain avalées non moins hastivement au dessus de quelque livre...
Et des sucreries, qu'elle dévorait sans compter.
Enfin, elle fit son possible pour se rappeler des quelques bonnes manières qu'on lui avait enseignées.
Ah, et le vin, à petites gorgées, également.


-Dame Rose, Dame Aelis, êtes-vous promises ?

Quitte à jouer les damoiselles...
Elle laissa son regard se perdre sur la table, faisant mine d'este gesnée, parce que cela faisait toujours bien pour une fille d'este un peu gesnée lorsqu'on lui pose ce genre de questions.
Alors qu'elle ne voyait absolument pas pourquoi elle aurait du l'estre.
Bref, passons.
Et de sa voix la plus douce, la plus humble et la plus posée, elle répondit :


- Non, je ne le suis pas.

Et comme elle jugeait que cela aurait fait très mauvais genre de lui retourner la question, elle se tut, attendant la réponse de Rose, et se reconcentrant sur rien.
Surtout, ne pas regarder Beeky, elle ne voulait pas avoir l'air d'un chienchien à sa mémère qui vient réclamer son nonos, et un "c'est bien, t'es une bonne fifille !"

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Cherchez pas; la plus belle femme de France, c'est môa.
Rosedeplantagenest


Et voici donc un valet qui annonçait l’heure du souper, grand bien s’en fasse le malaise installé se dissipera très rapidement et fort heureusement ! Direction la salle des repas et Rose s’installe à la droite de sa mère en se rendant compte qu’une fois encore elle a omit de déjeuner précédemment et que du coup, son petit ventre le lui rappelle. Si sa marraine n’a pas vraiment faim ou plutost se retrouve avec des nausées du à son état, ce n’est pas son cas et elle se mict à manger pour son plus grand plaisir dès que sa mère et ses hôtes firent de mesme.

Elle prict un verre d’eau et commença à boire lorsqu’Eoghan posa une question a Aelis et elle-mesme. Etait-ce la question elle-mesme ou était-ce une gorgée d’eau qui passa de travers ? Elle ne le saura jamais mais quand elle sentict la mesme eau passer de travers, elle prict une serviette qu’elle déposa sur ses lèvres alors qu’elle se mettait à tousser, les yeux brillant.

Reprenant sa constance, elle reflechict à toute allure, cette question était LA raison pour laquelle elle estait venue sur Paris voir sa mère…


« -Promise ? ………Non, je ne le suis pas non plus… »

Bah elle ne mentait pas puisqu’officiellement elle estait promise à personne…Mais les rougeurs qui s’affichaient doucement sur ses joues risquait de faire comprendre à sa mère et à sa marraine qu’elle estait préoccupée…et pas de diplomatie pour le coup…

Elle afficha un sourire qu’elle voulu le plus normal possible, se replongeant dans son plat, espérant éviter les regards inquisiteurs de sa mère et Beeky…

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Eoghan
Alors que l'ancienne Appérault se remettait de ses émotions petit à petit, Eoghan tout en continuant de savourer le repas servit, écoutait les réponses pour le moins... brèves, des deux jeunes femmes. Comment répondre à cela d'ailleurs ?
Nouvelle bouchée du canard marinée à l'hypocras, instant de réflexion, puis un léger sourire s'affiche sur le pâle visage du Dénéré-Dongenan, qui a déjà trouvé matière à répondre. Rien de bien original comme réponse, certes, mais bien assez pour permettre à la discussion de se poursuivre.

D'abord le regard vert foncé se pose sur la cousine découvert ce jour-même.


- Je ne doute point que cela ne sera plus d'ici quelques temps, chère cousine. Une femme avec de tels traits, un tel lignage et un bel avenir comme le vôtre devrait trouvé un prétendant fort intéressant assez rapidement.

Léger sourire en prime. Ce qu'il disait, il le pensait. Comme toujours d'ailleurs, car il avait pris pour habitude de se taire plutôt que de mentir lorsqu'il le fallait. Il lui paraissait sincèrement étonnant que cette jeune femme des plus prometteuses n'ait trouvé encore d'homme pour de nobles épousailles. M'enfin, cela ne le concernait pas vraiment, et ayant perçu quelques rougeurs apparaître sur les joues de sa cousine lorsqu'elle lui avait répondu, il préféra enchaîné par une réponse à Aelis.
La vengeance est un plat qui se mange froid paraît-il. Mais là, bien qu'il mangeait chaud, c'était toujours lié affaire de nourriture et de vengeance, donc restant dans le même thème que le proverbe. Ce qu'il ne manqua pas de faire, de se venger.


- Vous n'êtes donc pas promise, Dame de Cerrione... Cela ne m'étonne guère, avec de tels préjugés sur les hommes. Mais peut-être la prière, que vous semblez tant adorée, est-elle une meilleure voie pour vous, n'est-il pas ?

Le ton était volontairement taquin, légèrement effronté. Derrière le masque naturel de timidité que portait Eoghan, la malice n'était jamais loin, et il était très doué pour le jeu du chat et de la souris.
Le regard qui se porte sur Aelis - assise à côté de lui - ne quitte pas son visage, la fixant sur un air de défi de ses deux billes vertes, quelques mèches blondes sur le front.

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Aelis
Le regard qu'Eoghan lui lança lui donna des frissons dans le dos...
Assurément, s'ils avaient été en taverne, il y en a un qui se serait déjà fait tirer les oreilles.
Mais ils étaient chez Arielle de Gilraen, dans un des plus prestigieux salons parisiens, et mesme si ce n'était pas l'envie qui lui manquait de houspiller l'impertinent, elle n'en fit rien.
A la place, elle se concentra sur son assiette et avala une bouchée supplémentaire, toute à son plaisir de le sentir suspendu à ses lèvres, dans l'attente d'une réponses qu'il devait sans doute espérer à la mesure de la conduite qu'elle avait eu jusqu'à présent.

Alors certes, elle ne pouvait pas décevoir un si bon public, d'autant que malgré sa pasleur, une partie d'elle-mesme lui disait que Beeky devait gouster aux fariboles de sa belle-sœur, et attendre avec un mélange d'impatience et de frayeur la prochaine.
De l'autre costé, elle pouvait aussi aller dans son sens, tournant ainsi totalement en ridicule sa plaisanterie elle-mesme, et évitant un nouveau malaise à l'épousée de son frère.

Cruel dilemme.

Délicatement, elle porte sa serviette de table à ses lèvres, et en essuie le coin.
Puis elle tourne sa teste vers son voisin, et plonge ses yeux noirs dans les siens.
Troisième option : La franchise.
La voix est douce et posée, point de sourire malicieux sur les lèvres.


Je fus par deux fois fiancée.
La première, à un jeune seigneur, qui était diplomate et président de la Cour d'Appel Impérial, et aussi capable que moy de porter une épée. Le Très-Haut l'a rappelé à luy quelques jours avant que nous ne publiions les bans. La seconde fois, ce fut un Baron, mort luy aussi, des suites d'une affreuse blessure à la jambe.
Donc à présent, je remets mon avenir matrimonial en les mains de mes frères et sœurs, je crois que c'est la chose la plus sage à faire.
Et s'ils ne parviennent à un quelconque arrangement, alors oui, je prendrai le voile en remerciant le Très-Haut de m'épargner ainsi des douleurs supplémentaires.


Sa tirade finie, elle porta son verre de vin à ses lèvres.
Défi relevé, mon commandant.

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Cherchez pas; la plus belle femme de France, c'est môa.
Eoghan
La réponse, encore une fois, le laissait sur sa fin.

Lui s'attendait à une pique, une pointe de vexation ou autre chose du genre. Mais non, point de tout cela. Juste de la... franchise. Et de constater qu'en épousailles, la jeune femme n'avait jusque là, point eut de chance. Il est vrai que les mariages d'amour, s'il en était, finissaient souvent mal d'une manière ou d'une autre parfois même avant de naître. De ce qu'il comprenait, ceux-là devaient en être, vu que c'était elle et non sa famille qui avait choisi le fiancé.
Eoghan se retint d'un soupir. Que répondre après cela ? Il ne savait si c'était là le but d'Aelis, mais en tous les cas, elle était arrivée à le moucher. Une drôle de Dame qui avait du répondant et du caractère, c'était le constat de notre plus jeune invité ici.
Et bien, la réponse serait donc dans la même lancée que les mots de la Maledent de Feytiat, franchise en musique de fond, un brin de compassion pour la forme.


- Il est vrai que les mariages d'amour, d'une manière ou d'une autre, amènent forcément à la tristesse un jour ou l'autre. Ou du moins assez souvent. En tout cas, même tardives, mes condoléances sont sincères.

Les yeux verts foncés cessent de fixer la damoiselle, et se porta sur son assiette, pas convaincu de sa propre réponse. En avait-il trop dit ? Pas assez ? Le Dénéré-Dongenan n'arrivait pas à se décider. De toute façon, les conversations mondaines n'étaient pas pour lui. Il ne savait jamais quoi dire, et lorsqu'il parlait, il faisait toujours une bourde. Preuve en est, puisqu'il venait sans doute de ranimer de pénibles souvenirs à la Cerrione.
La main gauche se saisit de la coupe et boit une longue gorgée de vin, histoire de faire passer tout ça.

Le silence. Oh oui, le silence ! Cela lui éviterait d'aller aux sujets gênants, teh.

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Beeky
Bien que sur des charbons ardents et l’appétit coupé par l’inquiétude de voir sa belle-sœur manquer aux lois les plus élémentaires de la bienséance, Attigny ne perdait point une once des échanges entre les jeunes gens.

Les odir parler du mariage la plongeoit derechef en des tourments qu’elle avoit cognu et dont elle n’avoit su trouver d’heureux dénouement que long temps après son veuvage. Certes, oncques sa démarche n’avoit esté ordinaire car elle s’estoit entichée à quinze ans d’un homme de plus du double de son asge, lequel, toute sa vie de veuf, avoit chassé la baronne. Pour finir, il avoit déposé son amour aux pieds d’une jeune fille issue de noble lignée laquelle lui avait donné ce qu’elle avait de plus précieux, sa jeunesse, sa virginité, son amour et deux enfançons.

Alors, certes elle avait esté bien plus heureuse que nombre de ces nobles qui cherchent les titres et les honneurs mais qui se voient trompés ou trompent eux-mesmes leur conjoint. Le tribu à payer avoit esté celui qu’il lui avoit fallu verser lorsque la mort s’en vint frapper son espoux. La douleur fut si vive que Beeky crut mourir à son tour et qu’elle traisna sa vie comme un calvaire, refusant de s’engager auprès d’un homme qu’elle n’aimerait point, refusant d’aimer pour ne plus avoir à souffrir ce qu’elle avoit souffert. Et puis, un jour l’Amour avoit esté plus fort, brisant ses défenses et transcendant derechef ses sentiments.

Elle aimoit son espoux plus qu’elle-mesme mais elle avoit choisi un incognu ou presque… La d’Apperault avoit espousé un petit seigneur auprès duquel elle vivoit une passion dévorante et à ce jour, elle portoit son enfant. Alors si elle avoit à conseiller, seroit-elle crédible si elle s’en venoit à soutenir la thèse que seules les espousailles d’intérests estoient de mise…

La joute verbale l’amusa un temps, mais lorsqu’Aelis s’en vint à répondre, il y avoit de la souffrance dans ses dires, d'icelle que l’on cognoit de perdre l’estre aimé. Nonobstant, la vie valoit-elle d’estre vécue sans amour…

Songeuse, Beeky regarda un instant Arielle, lui sourit mais ne dit mot…


ortho edit
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Arielle_de_siorac
Beeky semblait un peu mieux, et la conversation s'était orientée vers le thème des fiançailles.

Arielle écouta poliment les réponses fournies à la question pour le moins hardie tout en réfléchissant aux choix évoqués par ses jeunes hôtes. Mariage d'amour, mariage de raison: lequel était le plus heureux? Selon son jeune cousin, l'amour menait forcément au malheur. Quelle tristesse d'ouïr tant de cynisme dans une si jeune bouche!

La comtesse échangea un sourire avec son amie, sachant qu'elles pensaient la même chose. Maugré les larmes, les drames et les déchirures, il leur était inconcevable d'imaginer avoir épousé quiconque en dehors de leur amour respectif.


Perdre un être aimé est toujours un grand dol, murmura-t-elle en souriant tristement à Aelis. Je fus également fiancée, autrefois, à un homme qui mourut des suites d'une mauvaise blessure reçue en duel. Il était jeune, grand et fier. Il était beau. Il est mort seul sur le chemin de notre village...

Un soupir. Elle n'avait nulle intention d'en raconter plus à propos de cette époque tourmentée.

Et ensuite, mon premier époux, le père de Rose, a... a aussi trépassé alors qu'il était dans la fleur de l'âge...

Sujet hautement glissant. Là-dessus non plus, elle ne voulait pas en dire trop. Arielle revint prudemment sur le thème initial.

J'avais aimé les deux avec force, je dirais même avec furie. Je fus anéantie à leur disparition. Le moins qu'on puisse dire, c'est que cela s'est mal terminé à chaque fois.

Votre constat semble donc se révéler exact, cher Eoghan...


Les prunelles noisette pétillèrent.

... sauf que pour être tout à fait juste, il me faut vous faire remarquer que j'ai épousé le comte Jeanjacob par amour. Un amour tendre et doux, paisible et durable. Une affection qui vit encore, aussi solide qu'au premier jour malgré les années venues user nos corps.

Ainsi, ce genre de mariage peut tout à fait mener à une existence heureuse.


Arielle lança un regard affectueux à sa fille, espérant qu'icelle convolerait enfin avec un homme aussi bon et sage.

D'ailleurs, en revanche, il est des unions arrangées qui se terminent aussi fort mal. Il n'y a donc aucune garantie en ce domaine, je le crains.


[HRP] Petits soucis de santé IRL, il se peut que j'aie du mal à répondre dans les prochains jours. Continuez le RP svp! [/HRP]
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Rosedeplantagenest


Bien, le sujet avait lui mesme prict la sixième place de la tablée…l’amour…Ce n’est pas possible, tous autour de cette table savait que Rose était venue visiter sa mère pour lui parler du Vicomte ???? Rhaaaaaa comment éviter de plonger le nez au fin fond de l’assiette à peine touchée ?

Comment éviter les regards de sa mère et sa marraine qui finiront bien par comprendre qu’elle est là de corps mais que son esprit est bien loin…Sa tendre mère prend la parole et elle l’écoute, souriant, connaissant une partie de ses souffrances mais pas celles qui concerne son père…Puis vinct le tour de Jean Jacob, cet homme qui l’a élevé comme sa propre fille…Les mirettes se mettent à briller en entendant les doux propos et le regard qui croise le sien fict rougir la jeune fille…

Et si en faict il estait temps pour elle d’annoncer tout simplement qu’elle appréciait particulièrement l’un de ses courtisans ? Et si elle annonçait qu’elle balayait tous les autres du revers de la main ? Et si elle sortait de son doux rêve un peu ?

La belle sœur de Beeky avait eu son lot de souffrance en voyant mourir ses fiancé…Cela lui rappela Fitz, le premier qui avait réussi à faire battre son cœur…Elle aussi a un moment pensait qu’un mariage de raison ferait l’affaire mais depuis quelques temps elle pensait plutôt l’inverse…Machinalement, elle but un verre d’eau puis se décida…


« -Mère, Bekky…Je…Voila, j’ai rencontré…Enfin depuis pas mal de temps maintenant…Un homme…Mais nous en parlerons plus tard…Terminons donc ce succulent souper… »

Et voici comment se mettre dans l’embarras façon Plantagenêt…Si elle pouvait entrer dans un trou de souris, elle le ferait sur le champ, là…

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