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[RP] Hostel de Gilraen, rue Sainct-Antoyne

Aelis
[HRP : Bon rétablissement, LJD Arielle !]

D'un sourire poli, elle répondit aux condoléances d'Eoghan.

Qui, déjà, disait que les histoires d'amour finissent mal, en général ?

Le sourire poli céda la place à l'oreille attentive, alors qu'elle écoutait Arielle leur faire le récit d'une partie de sa vye. La plupart des femmes présentes en cette pièce, si ce n'était toutes, devaient fort bien connaitre les douleurs de la mort de l'estre aymé, et ceste pensée ne la mit pas en joie. Il n'y avait que le Dénéré-Machinchose (elle n'avait jamais été très douée pour retenir les noms) qui, de par son jeune asge devait ignorer ce genre de douleurs. Ce qui fit Aélis lui couler un bien involontaire regard empreint de mélancolie, alors qu'elle songeait qu'à son asge elle était encore au couvent, et ignorait tout des contentements comme des souffrances que pouvait procurer l'Amour.

Et bien, Comtesse, vos paroles me confortent dans ma pensée : Le bonheur conjugal ne serait qu'une vaste loterie...

Elle se disait que jamais elle ne pourrait aimer avec modération, ou aimer différemment que ce qu'elle avait déjà aimé. L'amour sans passion paraissait aux yeux de ceste jeune fille de seize printemps une chose bien odieuse.

Mais l'intervention de Rose, et les rougeurs naissantes sur les joues d'icelle donnèrent bientost un tout autre cours à ses pensées. Ainsi, la jeune damoiselle avait quelque prétendant ! Bien que se doutant qu'elle ne devait en connaitre ni le nom, ni le visage, ni quoi que ça soit d'autre, elle sentit comme à chaque fois que l'on parlait mariage sa curiosité titillée. Et son embarras l'émouvait. Elle se souvint du jour où elle avait reçu la réponse de sa sœur à la lettre qu'elle lui avait envoyée, disant qu'elle épouserait le Baron d'Aix les Bains. A cet instant précis, elle s'était félicitée d'estre à des centaines de lieues de Bielle, sinon quoi elle n'aurait sans doute plus été de ce monde à l'heure actuelle. La dragonne Mélisende... Elle se retint de rire à ceste pensée. Pour le moment, solidarité féminine oblige, sortir Rose de l'embarras.


Et vous, messire Eoghan ? Point de fiancée encore ?

La moue redevient malicieuse et taquine, on entamait le second round.
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Cherchez pas; la plus belle femme de France, c'est môa.
Beeky
    « Mère, Bekky…Je…Voilai, j’ai rencontré…Enfin depuis pas mal de temps maintenant…Un homme…Mais nous en parlerons plus tard…Terminons donc ce succulent souper… »

Un court instant, les lèvres de la vicomtesse se figèrent pour former un « O » sans que le moindre son ne s’en échappe, puis il se mua en un « A » de ravissement, lequel sortit sans crier gare, s’accompagnant d’un fort radieux sourire.
    Ah ça, mais, ma chère Rose, comme je suy heureuse d’odir pareille chose !

    Adoncques vostre cueur bat pour un coquin et vous voudriez que l’on continua à festoyer alors que nostre curiosité, au vif, est piquée ?

    Allons, allons, ma chère, faiste-nous part de qui est cest estre cher !

La bonne humeur avait reprit le pas sur la contrariété passagère de Beeky. Se tournant de quart vers le serviteur, et par un signe de tête gracieux, certes, mais Ô combien éloquent, la future mère se fit servir un morceau de canard pouvant rassasier largement un soldat de l’Ost royal. Par fin, ne devait-elle point se nourrir pour deux et les émotions lui avoient toujours aiguisé l’appétit…

Puis se tournant vers sa belle-sœur, elle lui dit sans détour.

    Aelis, le mariage n’est poinct une loterie, mesme sy cela peut paraistre comme fatalité à voir ce que nous voyons en nostre entourage. J’aye vu bien des requestes en annulation ou dissolution quy m’ont donné à penser que les espoux s’estoient quelque peu laisser abuser par leurs tendres émoys…

    D’autres quy ne cherchoient que titres et y ont trouvé couronne en leur corbeille de mariée, accompagnée de cornes qu’il leur a fallu porter…

    Adoncques, la meilleure des choses est de ne poinct s’emballer et d’espousailler un homme plutost que sa couronne. Aymez-le de toute vostre asme et vostre union sera heureuse et durable.

    Toutefois, sachez que si vous luy survivez, vous souffrirez autant que vous aurez esté choyée. Tout à un prix, celuy du bon heur est des plus onéreux mais il en vaut la chandelle.

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Eoghan
Etonnement puis ravissement de constater que les réponses se faisaient ardentes sur Aelis, alors que c'était sans doute lui qui avait été le plus désabusé et extrême dans son raisonnement sur les mariages et les amours. Il aurait donc été plus logique que cela soit lui qui soit confronté aux arguments de la Comtesse et de la Vicomtesse, mais certes.
Profitant de la soudaine chance qui lui était donné, Eoghan se servit dans un plat de légumes de la manière la plus discrète possible (si l'on peut considérer qu'il y a des manières discrètes et non-discrètes pour se servir, mais bon), et porta une attention toute particulière sur sa fourchette à chaque bouchée. Chose peu habituelle en soi, mais qui faisait croire à notre jeune blondinet qu'ainsi, on l'oublierait dans ce grand débat qui se profilait.
Mais, car il y a un mais (oui, y'a toujours un mais, sinon c'est pas marrant), la Cerrione toute de malice faite, ne put s'empêcher de poser en réplique une question qui aurait pu être innocente dans la bouche d'une autre, mais qui ne l'était pas du tout dans la sienne. L'heure du deuxième round avait sonné, et le Dénéré-Dongenan étant l'instigateur de cette deuxième partie jouée avec la Maledent de Feytiat, il ne comptait nullement se défiler à l'exercice.
Ni sourire ni mine déconfite, le visage neutre au possible, le regard impassible fixant sa fourchette plantée dans un légume, il débute une réponse assez simple.


- Non, je ne le suis point, et rien n'est prévu en ce sens.

Portant le légume coincé dans les piques de la fourchette à sa bouche, l'on aurait pu pensé que la réponse était déjà terminée. Que nenni ! Ce n'était là que le préambule. Une fois sa bouchée avalée, il poursuivit.

- Je ne m'intéresse pas vraiment à tout cela, d'autant plus que je suis assez jeune, pour l'instant. De surcroit, je pense que mes parents ont bien assez d'occupations que de se soucier d'éventuelles épousailles me concernant. Et puis, je ne suis pas un assez bon parti pour attirer les femmes comme le miel attire les fourmis je suppose. Le fait que je sois Breton doit y jouer sans doute.

Pas une seule fois le regard fut planté dans celui de son interlocutrice.
Cependant, second round terminé moussaillon ! Qui entamerait le troisième ?

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Rosedeplantagenest


Sa phrase avait bel et bien été remarqué…par Beeky…Quelle idiote d’en avoir parlé ! Bref c’était fait alors autant finir de se noyer, ce sera fait et après….tranquille un bon moment, enfin l’espérait-elle. Du coup elle se rendict compte que sa marraine reprenait l’appétit et se mettait à dévorer pour deux ! Bon il fallait lui répondre éviter de l’ignorer…Heureusement Aelis reprit la parole à ce moment là, Rose lui fict un sourire, les mirettes étaient reconnaissante du sauvetage in extremis par la jeune femme…
Rose écoutait l’échange, voila qu’Aelis se faisait presque « sermonnée »…

Autant éviter encore un peu le sujet qui fâche la concernant en se mêlant à la discussion en cours, mais elle savait fort bien ce qui s’en suivrait…

Un bruit à l’étage se fict entendre, Rose fronça les sourcils et regarda sa mère, se souvenant des nouveaux employés qu’elle avait à son service et se promit de toucher deux mots à la maitresse de maison alors que les mirettes s’ouvrent en grand en entendant Eoghan, étonnée de ses propos.


« -Je ne suis pas d’accord, vos parents, malgré leur occupation très prenante doivent déjà avoir quelques idées sur une future alliance concernant vostre famille. Et je préfère n’attirer aucun regard plutôt que ces vautours qui ne cherchent qu’à posséder mon nom. Vous estes un bon parti mon cousin, et je suis sûre que vous ferez un bon mariage… »

Et voici, oublié le sujet qui la concerne, sauvé pour un court moment certes mais sauvé...

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Aelis
A entendre Beeky, elle avait envie de dire "gnia gnia gnia", mais la chose n'aurait sans doute pas été des mieux vues, et après être passée pour une rustaude débarquée de sa montagne profonde, elle aurait eu droit à la gamine pré pubère en queste d'identité.
Il n'était pas donné à tout le monde d'aimer un homme qui aurait assez de patience et de volonté pour devenir vostre mari (et qui éviterait de mourir une fois les fiançailles conclues, cela serait encore mieux).
Et la jeune femme préférait sacrifier un peut-estre éphémère bonheur amoureux afin de s'assurer la joie d'avoir des enfants. Elle n'avait certes pas le caractère complaisant, et sa demeure résonnerait sans doute souvent de criements, mais mari comme femme sauraient que lorsqu'un mariage est fait par intérest, la bonne entente entre époux et épousée n'était qu'un bonus, une cerise sur le gasteau.
Des cornes ne lui faisaient pas peur. Pourquoi serait-elle jalouse de la maistresse d'un homme qu'elle n'aimait pas ? S'il choisissait de vivre dans le péché, c'était son affaire.
Une résolution, dès lors qu'elle était prise par Aélis, était des plus difficiles à déloger de sa teste trop dure. Et elle avait décidé qu'elle se marierait avec un homme qu'elle ne choisirait pas elle-mesme, et il en serait ainsi, ou elle épouserait Dieu.

D'un signe de main, elle fit comprendre que cela l'ennuyait de continuer sur ce sujet, elle s'était déjà assez fait remarquer pour en plus se permettre de jouer les originales en allant contre ce qui semblait estre l'opinion générale.
Sa joute verbale avec Eoghan lui semblait nettement plus intéressante; terrain relativement moins glissant sur lequel elle s'engageait. Et Rose s'y mettait, en le contredisant sur ses chances de faire un bon mariage, voilà au moins une peine qu'elle lui épargnait.
La conscience de la jeune Maledent était tiraillée en deux. D'un costé, le petit angelot qui lui disait de se tenir à carreau, et de l'autre un vilain démon tout moche qui lui disait de dire exactement tout ce qui lui passait par la teste. En l'occurrence, des paroles qui auraient tout à fait pu sortir de la bouche d'Aélis alors qu'elle était en taverne, avec sa sœur, à se moquer de leur teste de turc favorite, le désormais connu (grasce à elles) sous le nom de Kakator. Voilà encore quelque chose qui aurait fait dresser ses cheveux sur la teste de leur pauvre duchesse de sœur, mais elle n'en savait rien, supposaient-elles, et c'était mieux ainsi.
Paroles qui se seraient à peu près résumé à ceci : "C'est sûr qu'à vostre asge, on se contente de regarder les filles."
Mais que nenni, elle ne voulait pas provoquer une fausse couche à Beeky, sinon quoi Erwin lui aurait sans doute dévissé la teste, puis aurait enterré icelle sous un tas de fumier et aurait donner son corps à manger à Benoît, l'enfant de chœur d'Aurélien, en lui faisant croire que c'était de la truie.
Non, sagement, elle préféra répondre, avec une mordante ironie, et un sourire allant d'une oreille jusqu'à l'autre :


- Vous m'ostez les mots de la bouche.
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Cherchez pas; la plus belle femme de France, c'est môa.
Eoghan
« -Je ne suis pas d’accord, vos parents, malgré leur occupation très prenante doivent déjà avoir quelques idées sur une future alliance concernant vostre famille. Et je préfère n’attirer aucun regard plutôt que ces vautours qui ne cherchent qu’à posséder mon nom. Vous estes un bon parti mon cousin, et je suis sûre que vous ferez un bon mariage… »

Froncement de sourcils. Le garçon pose ses couverts sur la table, réfléchit quelques secondes, puis répond.

- Détrompez-vous, je doute que mes parents soient de ceux qui font des alliances par le mariage. Eux-même sont mariés par amour, et je doute qu'ils imposent à leurs enfants un mariage d'intérêt. Et puis permettez-moi de souligner que nos noms ne sont pas comparables. Celui que vous portez est prestigieux, le mien est attribué à une famille d'indépendantistes, et dès que j'informe les gens de mon sang breton en sus de mon nom, dont je suis fier pourtant, j'ai toujours droit à la méfiance et rien d'autre. Et en rien je ne suis un bon parti, je puis vous l'assurer.

Eoghan avait fait l'amère expérience partout où il passait qu'on le prenne de haut, qu'on lui impose une distance et de la méfiance, et parfois même, récoltait des insultes parce qu'il disait simplement qu'il était Dénéré ou breton. Peut-être était-ce lui qui n'avait fait que des mauvaises rencontres, en tous les cas, cela l'avait rendu cynique et plus ou moins désenchanté d'avoir à faire à autant de mauvais sentiments sans qu'il n'ait rien fait. À cause de cela, il n'avait d'ailleurs quasiment aucun ami, à part la Melani. La solitude le pesait beaucoup, mais cela il ne le montrait d'aucune manière, tel était son caractère.
Légère remontée de fierté et d'orgueil, et rajoute.


- De toute façon, je ne suis même pas majeur et j'ai bien le temps encore.

Et puis, sans oublier la phrase ironique d'Aelis, de signifier à son attention.

- Il y a sans doute plus de mots que vous vous privez d'énoncer que de mots que ma cousine vous ait ôté.

Et de lui rendre un impeccable sourire, tout de cynisme marqué et de dents blanches et alignées dévoilées, avant de s'adresser à nouveau à Rose pour changer une nouvelle fois de sujet et ne plus être le centre d'attention.

- Quel est donc le nom de cet homme qui vous fait la cour, chère cousine ?

Si la Cerrione avait essayé de sauver la peau de la Plantagenêt, le Dénéré-Dongenan lui, n'avait d'autre choix que de revenir vers elle pour éviter de subir de nouvelles diatribes.
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Beeky
Un énorme soupir s’en vint gonfler la poitrine de Beeky, lorsqu’elle odit le jeune homme faisant montre d’une grande naïveté à songer que ses parents ne vouloient point d’union flatteuse pour leur enfançon. Enfant masle, qui plus est, et doncques hesritier du nom…

Les unions de jeunes gens lorsqu’ils sont de noble lignée ne sont guère soumises à leur approbation. Si Beeky avoit espousaillé son promis, c’est parce que son frère aisné avoit consenti à la chose. Il est vray que pour le Breton virulent qu’il estoit, marier sa jeune sœur à l’oncle de la Reyne de France estoit des plus savoureux. Toutefois, il s’estoit convaincu que marier sa cadette au d’Apperault la mettroit à l’abri du besoin, ce en quoi, il ne s’estoit point trompé…

En choisissant un Maledent en secondes noces, son frère estant défunt, il n’y avoit guères que sa nièce ( enfin, la bâtarde de son beau-frère, SanAntonio), qui pouvoit exprimer des réticences, mais la dame ne s’en avisa point, se contentant de faire un début de jaunisse à l’annonce des espousailles…

Adoncques, Beeky avoit eu l’heur de mener sa vie au gré de ses désirs mais son fils n’auroit point le choix. L'hesritier devroit se plier au choix de sa mère, car il estoit le descendant légitime d’un d’Apperault, et pas de la main gauche, lui... L’enfançon n’avoit que cinq ans, mais son advenir estoit tout tracé…

Mais, point estoit là, le sujet qui émouvoit la vicomtesse mais plutost celui du galand de sa « filleule ». Reprenant de concert le questionnement finaud d’Eoghan, la Maledent renchérit.


Oui, da ! Rose, ma chère enfant, dévoilez-nous le nom de cet heureux homme, le connaissons-nous ? Allons, ne nous faistes point languir !
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Arielle_de_siorac
« -Mère, Bekky…Je…Voila, j’ai rencontré…Enfin depuis pas mal de temps maintenant…Un homme…Mais nous en parlerons plus tard…Terminons donc ce succulent souper… »

Un coup de tonnerre. Ahurissant. Jusque là, Arielle s'était peu à peu détendue, chassant avec méthode la pensée obsédante du monstre du grenier. Elle était en train de baisser sa garde pour se laisser aller à la douceur réconfortante d'un souper en compagnie d'êtres chers. Elle en était même venue aux confidences.

... Un homme...

De tels mots dans la douce bouche de Rose, la comtesse les espérait depuis des années. Et pourtant, quand ils claquèrent à ses oreilles comme la foudre dans un écrin de velours, ils prirent la vieille mère complètement au dépourvu.

Par la male heur, cet instant coïncida avec le passage d'une bouchée de truite à la crème d'estragon dans le délicat gosier comtal. Le fâcheux poisson, dont le volume et la forme était inadaptés à l'émoi qui saisit Arielle, se coinça quelque peu en travers de sa gorge.

La comtesse était à moitié étouffée.

Or, la dame étant d'une élégance irréprochable, elle savait se tenir à table en toutes circonstances. Les yeux embués par un mélange d'émotion et de détresse respiratoire, elle serra les dents, agrippa discrètement la nappe sous la table et se tendit toute entière pour éviter de se répandre en vulgaires toussotements.

De surcroît, un bruit incongru se fit entendre à l'étage au-dessus. La chose ne sembla pas attirer l'attention mais, pour Arielle, c'était suffisant pour raviver la boule d'angoisse dans sa poitrine.

C'est ainsi qu'autour d'elle, la conversation se poursuivit frivolement, dans l'ignorance complète de l'état d'esprit dans lequel baignait la comtesse.

Après quelques instants, toutefois, icelle n'y tint plus. Son teint avait pris une nuance écarlate et la nappe commençait à se déplacer en entier vers ses mains cramponnées. Saisissant sa canne, Arielle fit un petit signe signifiant: "Ne faites pas attention à moi". Elle se leva et se dirigea vers le couloir, la tête haute, soucieuse d'arriver au plus vite de l'autre côté de la porte afin de respirer à nouveau et se refaire une contenance.

De la dignité et de l'élégance en tout temps. Assurément, la comtesse avait fort bien retenu cette leçon apprise en son enfance.

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Aelis
Au vu de la teste de Rose, et du départ d'Arielle pour elle ne savait quelle raison, la Maledent décida de prendre les choses en main.

Allons... N'importunez pas Rose avec vos questions embarrassantes...
Toute femme a droit à son jardin secret, n'est-ce pas ?
Rien n'écrit qu'il soit interdit d'estre amoureuse, tant que les règles de l'honneur de son pas enfreintes...


Un sourire qui se voulait rassurant à la Deldor.
Un court instant de réflexion, et...


Sauriez-vous quelles curiosités il est bon de voir à Paris ?
J'ai déjà pu visiter Nostre-Dame lors du mariage de Beeky, mais pour le reste...
Pourtant on m'a décrit Paris comme une ville fascinante !


Un sujet... Neutre.
Qui ne ferait sans doute pas long feu, mais c'était mieux que rien, le temps pour leur hostesse et Rose de reprendre leurs esprits.
Du coin de l'oeil, elle observait le Dénéré-Machinchouette, et se disait qu'il ferait surement tourner la teste à plus d'une dans quatre ou cinq années...
D'icy là, elle serait presque vieille !
Une femme musre et expérimentée, ah oui ?
Allons, Aélis...


Tant que vous ne me menez pas à la Cour des Miracles...
Feu mon beau-frère, le Duc de Bielle, en avait gardé un bien cuisant souvenir.

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Cherchez pas; la plus belle femme de France, c'est môa.
Beeky
Palsembleu ! Assurément sa jeune donzelle de belle-sœur estoit des plus… surprenante ! Comment diantre faisoit-elle pour estre aussy… Attigny ne trouvoit point de mot pour exprimer ce qui la chagrinoit chez Aelis. A dire le vray, elle la trouvoit désespérément « gueuse ».

Adoncques, une jeune fille auroit un jardin secret ? Elle pourroit nourrir des sentiments amoureux sans que sa mère ou sa marraine ne puissent s’en mesler ? Seigneur mais d’où sortoit iceste damoiselle pour songer un instant que cela estoit la règle en ce bas monde… ?

Beeky en estoit là de ses pensées lorsqu’elle surprit Arielle devenant plus rouge que le carmin de sa houppelande. Assurément, quelque chose ne tournoit point rond chez son amye, mais qu’estoit-ce doncques ? Elle la regarda sortir, certes fort dignement mais ne la trouva guère gaillarde. La vicomtesse fut soudain tiraillée entre l’envie de se lever afin de s’enquérir du mal estre de son hostesse et icelle de creuser plus avant iceste affaire de galant…

Se lève, se lève pas… son ventre arrondi eut raison de ses tergiversations, la clouant sur sa chaise par une force que l’on nommoit gravité. Adoncques, le sort en avoit décidé ainsi, la dame ne lascheroit point le morceau. Lentement, Beeky posa sa fourchette alors que le fumet de son canard lui chatouilloit les papilles et elle s’adressa à Aelis, l’air grave et la moue boudeuse.


Ma chère, je doute fort que vous soyez en position de nous dicter nostre conduite… Sachez que chez la noblesse, il est de bon ton de s’alarmer lorsqu’un homme tourne autour de notre fine fleur.

Certes, au vu de vostre jeune asge, point n’avez eu de disconvenue mais sachez qu’il est des coureurs de dot fort habiles qui savent endormir les jeunes filles afin de les mener en leur couche ou de leur promettre le mariage alors qu’ils ne sont que vils coquins !

Or, cela ne sauroit se faire car point sa mère ou moi-mesme, ou encore sa tante ne laisserions pareille chose arriver, je puis vous l’assurer !


La dame stoppa là son discours, laissant de costé les vaines tentatives de sa belle–sœur pour l’égarer en considérations touristiques.
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Rosedeplantagenest


S’enterrer sous terre ? Non trop visible et pas de trou à proximité…

Feindre un malaise ? Non sa mère et sa marraine la connaisse de trop…
Continuer à rougir ? Ca c’est le cas…

Rhhaaaa qu’elle s’en voulait d’avoir porter le sujet alors que le repas avançait !

Elle allait annoncer le nom lorsque un bruit se fict entendre, étonnée, Rose leva les yeux au plafond, pensant que certains nouveaux membres du personnel n’avaient vraiment pas leur place icelieu. Sa mère se leva contre toute attente, et Rose la regarda partir, quelque chose clochait dans cette maison…Elle tirerait cette histoire au clair plus tard. Pour l’heure, elle escouta Aelis, lui souriant car encore une fois elle lui evitait un questionnaire trop approfondi, mais c’était mal connaistre la marraine qui n’oubliait rien et profitait pour remettre un peu les pendules à l’heure…

Petit sourire à la fameuse marraine avant de se lancer…


« -Je suis consciente de l’enjeu…et je vous promets que jamais je ne ferais rien qui pourrais vous décevoir vous ou Mère… »

Pourquoi parler de tout cela face à un cousin inconnu et à la belle sœur de sa marraine ? Comment faisait-elle pour toujours se mettre dans des situations impossibles ?!? Bref, une réponse estait exigée tout de mesme, il fallait bien qu’elle en donne un de nom…

« -Il est le Vicomte de Saint Priest… »

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Aelis
Jetant un regard noir à Beeky, elle répesta...

Tant que les règles de l'honneur ne sont pas enfreintes...

Si cela n'avait tenu qu'à elle, elle aurait sans doute saisi la carafe de vin pour la balancer à la tronche de sa belle sœur, mais non, enfin, Aélis...
Voilà qui lui apprendrait à se mettre en quatre pour sortir les autres du pétrin, pour rester polie...
A présent, elle ne voulait plus que se lever de ceste table.

Décidément...
La haute noblesse, tous ces gens qui ne peuvent pas lascher un pet sans auparavant le faire annoncer par un héraut...
Cela n'était pas pour elle.
En deux ans, la plupart des reliefs de sa stricte éducation chez les nonnes s'étaient émoussés.
Lui restait de ces quatorze années de couvent une foy inébranlable, et une certaine érudition...
Le reste s'en était allé aussi facilement qu'il lui avait été difficile d'entrer.

Discrètement, la belle lascha un soupir, et jeta un regard désabusé et plus qu'éloquent à Eoghan, dont elle espérait qu'il comprendrait ses sentiments.

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Cherchez pas; la plus belle femme de France, c'est môa.
Beeky
Un bruit au-dessus de leurs testes fit diversion et la vicomtesse fronça un instant les yeux. Estrange… Y avait-il quelque domesticité qui traisna en les appartements privés de la comtesse... ? A cette heure, les femmes de chambre ont fait leur ouvrage depuis bien long temps et le personnel s’emploie aux communs, en général… Peut-estre un parent malade qui repose en la chambrée ?

Distes-moy, ma chère Rose, vostre mère auroit-elle de la famille en son hostel ? Poinct un malade, j’espère…

Ces temps derniers avec les grosses chaleurs, les épidémies vont bon train chez iceux quy se fournissent en produits de basse qualité. Les œufs par exemple sont à déconseiller sy l’on ne cognoit de quand ils ont esté pondus, quant au fromage, ma cuisinière…


Et la voilà partie sur les maux de sa maisonnée, délaissant le sujet qui la tracassait tant. Pour un peu, elle aurait oublié que sa filleule se faisait courtiser par un vicomte qu’elle ne cognoissait point. Fort heureusement, Aelis remit le sujet sur le tapis. Chère, très chère Aelis…

Ah ça, mais ! C’est Ab-so-lu-ment extravagant, ma chère. Enfin, comment diable pouvez-vous ne seroit-ce qu’un quart de tour de sablier, envisager qu’il en soict autrement ?!

Non, non, je vous le dis en vérité, une jeune fille n’a point à fricoter sans que ses aisnées ne la chaperonnent comme il convient de le faire pour toutes jeunes filles de bonne éducation. Certes, cela n’est poinct donné à tout le monde…


La phrase fut dite en traînant sur les syllables, peut-estre pour faire comprendre à sa jeune belle-sœur que la sienne laissait foutrement à désirer et qu’elle ferait peut-estre bien de tempérer un peu ses élans quant à ce qu’il est fort séant pour une jeune fille. Par fin, elle rajouta avec un sourire innocent...

Adoncques, ce jeune homme est le Vicomte de Saint Priest…
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Arielle_de_siorac
[Quelques temps plus tard, puisqu'il faut bien passer à autre chose]

Il régnait une agitation inhabituelle entre les murs de l'hostel. Soubrettes affairées, gardes sur le qui-vive, maître d'hôtel échevelé... tous s'activaient dans un mutisme tendu où l'on sentait l'imminence d'un événement.

Au milieu de ce tohu-bohu, la comtesse de Hoorn fronçait les sourcils, manifestement déquiétée. Devant elle se tenaient la nourrice et la petite Laetitia, qui examinait avec intérêt les chaussures de sa nounou.


Aglaé, murmura Arielle, vous souvenez-vous bien de ce que je vous ai dit hier?

Bo, gazouilla la petite.

Oui ma Dame, répondit la nourrice, manifestement heureuse de ce qui s'annonçait. Je suis votre chambrière et cette enfant est la mienne. Elle se prénomme Félicie.

Fort bien. Préparez vos bagages et tenez-vous prête. Les voitures nous attendent déjà dans la cour.

BO!

Oh mais je suis déjà prête, ma Dame! Je vais enfin sortir d'ici! La fille rougit, consciente d'avoir gaffé. Enfin, je veux dire...

Ça va, marmonna la comtesse avec un geste sec. Je ne vous en tient pas rigueur.

Ayant réglé les derniers détails avec Médor, elle monta enfin dans son carrosse, aidée de sa canne et d'un laquais. On partait pour Bruges la belle et son opulent palais familial, où les rejoindraient Beeky et ses gens. Arielle s'en allait chercher réponse à une question devenue impérative avec le long silence des dernières années, troublé seulement par des cauchemars de plus en plus fréquents.

Qu'était-il advenu du comte Jeanjacob et de son fils héritier, Laurens?

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