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[RP] Hostel de Gilraen, rue Sainct-Antoyne

Sybille_von_frayner
Les effluves parfumées des fleurs donnaient à penser que la demeure était à mille lieux de Paris. Aucune agitation, aucun bruit, tout était calme... Seul le chant des oiseaux égayait le jardin. Un hâvre de paix...

Sybille n'avait eu aucun mal à se trouver une place icilieu. Certes elle était tout bonnement arrivée, mais déjà elle se sentait à son aise. L'accueil chaleureux de la Comtesse n'y était pas étranger. E t pour ne rien gacher, l'endroit était splendide.

Sybille n'avait pas encore découvert Paris. Mais en vérité, elle appréhendait le moment de le faire. Elle préférait au brouhaha des rues nauséabondes, le cocon agréable de l'hôtel de Gilraen.

Assise aux côtés d'Arielle, un ouvrage entre les mains, elle laissait son regard parcourir les pages et sa voix égrener les mots avec douceur.

Moment de sérénité...

Le chapitre terminé, elle se tut. Les yeux mi-clos, elle appréciait cet instant agréable.

Mais la Comtesse s'adressa à elle en des mots qui, certes bien choisis, la laissèrent pensive. En premier lieu, la jeune fille lui adressa un regard interrogatif. Pouvait-on lire en elle aussi facilement que dans un livre ouvert ?

Comme à la recherche inconsciente d'une métaphore, Sybille referma doucement l'ouvrage non sans en caresser la couverture de cuir. Elle baissa les yeux et laissa le silence s'imposer une minute.

Pas de crainte, pas d'angoisse... Rien de tout cela. Elle se sentait en confiance, bercée par une tendre chaleur, presque maternelle... Mais ces mots ravivèrent une blessure encore fraîche.

- Disons que... je me suis résignée Ma Dame...

Elle releva les yeux vers la Comtesse dont le visage toujours aussi serein réconforta la jeune fille.

- Je me suis entichée d'un amour impossible. Je savais avant même de me laisser aller à ce sentiment qu'une telle histoire ne serait pas viable. Je suis l'instigatrice de mon propre malheur. Je ne peux en vouloir qu'à moi même.

Elle se tue... déglutit... C'était la première fois qu'elle pouvait en parler sans sanglot dans la voix...

Un frisson la parcourut. Elle posa le livre et s'entoura d'un châle.

Pudique, elle n'osa rien ajouter... La jeune fille avait honte... Honte d'avoir fait souffrir autrui , honte d'avoir ainsi déçu ses parents... Mais plus que tout, cette tristesse lancinante qui se rappelait à elle si souvent l'obnubilait...
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Arielle_de_siorac
Elle avoit parlé bien plus facilement que ce que la comtesse avoit prévu.

Mais Arielle ayant remarqué le malaise de la jeune fille, elle tendict le bras pour déposer sur les doigts de soie une main chaleureuse.


Ma tendre enfant, tu sais bien que nul ne tient les commandes de son propre coeur. Nos élans intimes vont mesme bien souvent dans la direction opposée à celle que la raison voudroit nous faire adopter. Peut-estre est-ce voulu par le Très Haut pour éprouver nos sentiments et nostre valeur. Pour nous permettre d'apprendre quelque chose.

Elle songeoit à ses propres tourments en la matière, en sa jeunesse mouvementée où l'amour avoit été à l'origine de bien des souffrances. Notamment son premier, son plus grand, le spontané, le naturel... l'impossible.

J'ai moy aussi vécu cela, tu sais. Des sentiments si intenses, si doulx, que j'en suffoquois, tout mon estre en estoit saisi, je me croyois incapable de vivre sans leur objet, cet homme inaccessible et avec qui... Elle fict une courte pause, les yeux tournés vers ces lointains souvenirs. ... avec qui rien n'a jamais pu arriver. Nos destins nous ont entraisnés chacun dans d'autres mariages, d'autres bras, et si l'affection entre nous ne s'est oncques éteinte, elle n'a pu nous mener qu'à une amistié un peu distante.

Le soleil dansoit en taches lumineuses sur le visage de la comtesse. Une mésange s'égosilloit dans l'érable non loin, et nulle brise ne venoit rompre le voile de parfum qui les enveloppoit. Arielle évoquoit tout cela avec tendresse mais sans apitoiement, simplement heureuse d'avoir connu un tel amour.

Il y a des lustres, à présent, qu'il est décédé. Et moy, je suis encor bien vivante, et je vais bailler un héritier à mon deuxième époux, que j'aime tendrement.

Sourire pastel, prunelles sereines. La comtesse espéroit que sa damoiselle de compagnie comprendroit ce qu'elle essayoit de luy dire.
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pnj
[Arrivée à Paris]

Deux jours et deux nuits que nous voyageons sans étapes en direction de Paris ! A peine une heure d'arrêt par jour pour nous restaurer ! Autant dire qu'il nous tarde Rose et moy d'arriver et de nous dégourdir dans les jardins sompteux de nostre Hostel !

Nous quittons les chemins caillouteux et boueux pour rouler sur les pavés de la Capitale.

Nous quittons l'odeur des campagnes provinciales pour découvrir la "pollution" de la ville de sa Majesté.

Nous quittons le calme et les champs d'oiseaux pour nous enfouir dans un brouahaha infernal : celui des commercants et des citoyens Parisiens assez "spéciaux" comparé à nos bon "bougres" de provinciaux.

Nous quittons tout simplement nostre bonne ville du Sud pour visiter la grande Cité de Paris.

Paris ! Paris ! Ah Paris ! Capitale aux milles et un cris !

Je découvre également ce que l'on appelle "bouchons". Des charrettes qui bloquent les rues et des "gueulantes" qui fusent de partout !

Est-ce celà Paris ? Je détourne mon regard vers ma soeur puis lui adresse la parole d'un air un peu consterné :


Hum.. j'espère qu'à l'Hostel ce sera plus calme.. je n'ai jamais vu autant de foule et d'agitation de ma jeune vie ! Et cette odeur.. je regrette jà nos Pins du Sud !

Nous nous éloignons enfin des perturbations puis ralentissons, nous accédons dans une vaste cour et stoppons net.

Ah ? sommes-nous enfin arrivés ?

Un sourire radieux s'affiche sur mon visage. La porte s'ouvre, je me dépêche de descendre et m'étire grâcieusement une fois à terre.

Qu'il est bon de s'arrêster définitivement ! J'en pouvais plus !

Un domestique s'avance et nous salut respectueusement Rose et moy.

Veuillez annoncer à sa Grandeur la Comtesse que ses enfants Rose et Mathieu Deldor de Plantagenest, sont enfin arrivés.

- Bien Mon Seigneur.. soyez les bienvenus à Paris.

Les valets s'activent à prendre nos bagages, tandis que je découvre, sur place, avec joie, l'immense domaine familial.

Impressionnant. Vraiment. Qu'en penses-tu Rose ?
Rosedeplantagenest
[La fin du voyage…]

Morose, Rose commençait à sentir son sourire disparaître de son visage au fur et à mesure que les heures s’écoulaient. Le carrosse en lui-même était confortable certes, mais les banquettes dures faisaient mal aux jeunes fesses de Rose, les cailloux les faisaient sursauter sans arrêt et son dos la tirait.

Elle essaya à plusieurs reprises de s’allonger sur la banquette face à son frère mais ressentait toujours cette affreuse sensation de tomber et abandonnait l’idée de dormir.

Soulevant trop souvent le rideau au grand désespoir de Mathieu, elle faisait mine de ne point s’en rendre compte afin de lui montrer à quel point sont idée était stupide.

Les deux nuits furent longues pour Rose qui était impatiente de retrouver la douceur de sa mère et de pouvoir enfin être au chaud dans une belle demeure.


[L’arrivée à Paris…]

Changement brutal de décor, la Seine s’offrait à eux, immenses, majestueuses, ses méandres reflétant mille et un désir de plonger dedans.

Quelques badauds mal fagotés ici et là, ivre comme jamais, à hurler à tue-tête quand de nouveaux le décor changea brusquement.

En un court instant ils étaient passés des alentours de la ville pour entrer en son plein cœur, les pas des chevaux retentissants sur les pavés, ralentissant leur allure quand Mathieu se mit à parler.


« Oui moi aussi j’espère que ce sera plus calme mais j’aimerais tellement venir me promener ici ! Regardes les robes, elles sont toutes magnifiques ! »

Posant ses coudes sur l’ouverture du carrosse et passa son jeune visage au dehors. Se retournant vers Mathieu, elle grimaça un court instant en disant :

« Ho quelle odeur nauséabonde ici ! »

Se réinstallant face à Mathieu, se laissant bercer au rythme des secousses, elle manda :

« A ton avis, on est encore loin ? Je commence à en avoir marre moi ! »

Peu de temps après, le carrosse stoppa net, et le moment d’après, Mathieu est dehors, s’étirant comme un chat, Rose le suit, descendant plus doucement, son regard observant tout alors que les valets s’activent à leur cotés, elle murmura :

« Oui, moi aussi je n’en pouvait plus… »

Stoppant ses observations, elle regarda son frère, un air hébété au visage :

« Dis moi Mathieu, nous ne sommes jamais venus ici ? Car j’ai une impression de connaître les lieux…Mais mes images sont si floues…si vastes… »

Un homme vint leur souhaiter la bienvenue en les saluant quand Mathieu lui ordonne d’aller les annoncer à leur mère.

Dans un souffle, elle dit :


« Oui toujours aussi impressionnant cet endroit… »

Levant les yeux sur une fenêtre, elle resta ainsi, essayant de se souvenir pourquoi cette fenêtre là lui était familière…
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Sybille_von_frayner
L'heure était aux confidences. Dans ce jardin presque féérique, la demoiselle s'était épanchée sur l'épaule d'Arielle. Parler de ses peines à une personne qui ne la jugerait pas lui fit le plus grand bien. Elle s'était surprise à ainsi se livrer. Ce n'était pas dans ses habitudes...

Elle ne regrettait rien cependant. De toute façon, qu'avait-elle à perdre ?

Un peu secouée toutefois par les aveux qu'elle venait de faire, elle ne réagit pas de suite quand un domestique vint annoncer l'arrivée des enfants de la Comtesse. Il lui fallut quelques instants et une exclamation de joie pour la ramener à la réalité. Elle se leva promptement.

- Les voilà ! Vous devez être ravie ! Laissez moi vous aider...

Mais déjà Arielle était debout, enthousiaste. La jeune fille l'aida à replacer les plis de sa robe non sans lui adresser un sourire enjoué. La Comtesse devait jubiler à l'idée de revoir ses enfants. Sybille pouvait presque la sentir vibrer. Elle recula d'un pas et, l'observant d'un oeil pétillant :

- Vous êtes magnifique Ma Dame.

La jeune demoiselle hésita un instant. Devait-elle accompagner la Comtesse afin d'accueillir ses enfants ou était-il de bon ton de les laisser apprécier ces retrouvailles en famille ?

Sybille, elle aussi, avait hâte de revoir ses cousins. Elle pourrait échanger avec Mathieu sur leur vie depuis le mariage de sa mère et de JeanJacob. Sa cousine, quant à elle, avait du bien changer depuis leur dernière rencontre. Elle est à l'âge où l'on passe de l'enfance à l'adolescence. Quoiqu'il en fut, elle jubilait à l'idée de revoir le jeune homme... Pourtant elle le connaissait si peu, si mal... La vie ne leur avait pas permis de se rencontrer souvent. Cette vie qui désormais prenait un autre tournant faisant de cette famille le centre des préoccupations de Sybille pour les mois à venir...
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Arielle_de_siorac
Légère déception. Arielle s'estoit laissée aller à se confier également, non seulement pour faire comprendre certaines choses à Sybille, mais aussi pour tisser des liens entre elles par le partage d'expériences similaires. Mais la jeune fille sembloit avoir les yeux perdus dans les nuages de son chagrin et n'écouta pas un mot de ce que la comtesse luy dict.

Toutefoys, la moue enflant les lèvres d'Arielle se mua en un sourire ravi à l'annonce de l'arrivée de ses enfants. Jà sa damoiselle de compagnie estoit sur ses pieds et s'empressoit de l'aider à arranger sa robe un instant.


Merci Sybille.

La fébrilité des retrouvailles l'avoient gagnée en un instant, et sans tarder, précéda la jeune fille dans l'enfilade de bosquets parfumés, de moiteur suave et enfin, de couloirs de chesne, entre le fond du jardin et la cour avant.

Une porte s'ouvrit et voilà, voilà que la comtesse estoit à nouveau mère, une mère comblée, emplie de la présence de la chair de sa chair, ses enfants, ses bébés.

Il n'y avoit pourtant pas si longtemps qu'elle les avois quittés pour monter à Paris, mais il luy sembla que la coupure avoit duré un lustre.


Mes anges! Mes amours! Bienvenue à Paris, bienvenue chez vous. Oh Rose, tu as grandi depuys un mois! Vous m'avez l'air fatigués, tous les deux. Venez, je vous fais préparer un gouster et préparer les étuves. Médard?

Vivante, gaie, elle avoit baillé de sonores poutounes aux deux jeunes gens, caressant la joue de sa fille d'un air tendre, replaçant une mèche sur le front de son fils.

Ah oui, je vous présente Médard, c'est mon intendant parisien. Si vous avez besoin de quoi que ce soit, vous pouvez luy mander et il se fera une joye de vous satisfaire.

Alors, racontez-moy un peu vostre voya...


Encor un peu et elle oublioit la présence de sa damoiselle de compagnie. L'apercevant, elle luy sourit et rajouta:

Vous vous ramentevez certainement de vostre cousine Sybille. Je crois que vous l'aviez encontrée lors de mes espousailles avec le comte, non? Ses frères sont également céans avec nous, et mesme qu'un jeune duc orgueilleux loge céans depuys quelques jours, ayant faict un accident juste à costé. Au faict, j'ignore où ils sont. Il ne me semble pas les avoir vus de la journée. Ah, et Zya est là aussi.

Elle avoit consulté son intendant et la jeune Sybille du regard. Il n'estoit pas tellement surprenant de n'avoir guère entendu parler des frères Von Frayner, le duo étant plutost discret... mais le duc et la nièce de la comtesse l'étant moins, la chose estoit quelque peu surprenante.
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Rosedeplantagenest
La porte s’ouvre devant eux, les valets s’occupant de leurs affaires avaient fait mendé une jeune femme qui les entraina jusqu’à l’entrée de la demeure.

La magnificence des jardins alentour attiraient Rose, les douces effluves l’enivrait et lui faisait aspirer à une douce sieste au milieu des jardins.
Fatiguée mais pressée de revoir sa mère, Rose se redressa, se tenant droite en suivant Mathieu et la jeune servante.

Une porte s’ouvrit et sa mère était là, face à elle. Heureuse, elle se précipita vers elle en courant, l’embrassant, se serrant contre elle.


« Bonjour maman ! Vous m’avez manqué maman ! Je suis si heureuse d’être enfin arrivée ! »

Jetant un regard réprobateur et en même temps ravie à son frère pour ce dur voyage, elle resta un instant blottie contre sa mère quand elle leur présenta son intendant que Rose salua d’un signe de tête.

Elle commença à leur demander le déroulement de leur voyage quand elle leur présenta Sybille, leur cousine.

Souriant à la belle jeune femme, Rose lui sourit en s’approchant d’elle :


« Oui je me souviens un peu ! Bonjour Sybille, comment allez-vous ? »

Leur mère continua de leur annoncer une multitude de personnes présentes, et Rose l’écoutait avec attention.

Zya était présente ! Elle était heureuse de pouvoir revoir sa cousine et la demeure risquait d’être emplie de rire au milieu de toutes ces retrouvailles !

Mais pour l’heure, Rose fatiguait et les traits de son visage se creusaient mais certainement pas autant que ceux de Mathieu qui n’avait rien dormi ces deux dernières nuits à force de veiller sur sa sœur qui se plaignait sans cesse.

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pnj
Si vous cherchez le sublime, allez faire un petit tour dans la chambre mise à sa disposition. Enfoncé jusqu'au cou dans un bassin de cuivre rempli jusqu'au ras bord d'eau fumante il se prélassait tranquillement, tendit qu’autour de lui des valets s’affairaient à lui préparer une somptueuse tenue généreusement offerte par sa grandeur. Son court séjour s’était étrangement transformé en vacance à l’hostel. Il profitait au maximum de l’hospitalité de sa bienfaitrice et n’en n’avait aucun état d’âme.

Des rumeurs et bruit sourds lui parvenaient à travers la porte. Une activité inhabituelle s’était déclanchée soudainement marquant sans nul doute une arrivée importante. Son intuition fut confirmée lorsqu’un messager vint l’avertir que les enfants d’Arielle étaient arrivés. Le jeune duc sourit, voilà que l’effectif des jeunes enfants bien nés vient d’augmenter, cette demeure mériterait le titre de "Garderie des jeunes damoiseaux et damoiselles du royaume".


Fort bien, nous arrivons nous arrivons.

Il sortit son corps nu à l’air libre, faisant baisser considérablement le niveau de l’eau, avant d'être entouré d’un drap blanc propre.
Vint ensuite, de la part des serviteurs, l'exploit jamais inégalé de toute l'histoire du royaume: habiller le sublime en moins de quinze minutes. Une performance qu’il ne manqua pas de remarquer et de féliciter. Les personnes compétentes se font si rare de nos jours !

C’est ainsi fraîchement beau et lumineux qu’il alla à la rencontre des nouveaux arrivants. Il mandat à une personne d’annoncer son arrivée et son nom raisonna magnifiquement à l’entrée.


Sa Grâce Baptistin de Chéroy ! Duc de Romorantin, Baron de Ferrières et de Sully, seigneur de Siloy, dict le sublime !
pnj
Les valets s’activent à porter nos bagages vers l’intérieur du domaine.
J’aperçois ma mère venir à nostre rencontre, accompagnée de sa dame de compagnie ainsi qu’un homme qui m’est inconnu vêstu tel un Majordome plus qu’autre chose…

Je souris à la marque d’affection maternelle puis lui rend un baiser sur le front.

Je prends les mains d’Arielle, recule d’un pas en la contemplant de la têste aux pieds :


Mère, le fruit de vostre amour avec le Comte vous rend de plus en plus belle chaque jour..

Mon attention se tourne ensuite vers Sybille. Je lâche les mains de ma mère et prend celle de la jeune Damoiselle pour lui déposer un doux baiser dessus.

Bien sûr, je me souviens fort bien de la charmante Sybille Von Frayner d’Azayes. Je suis bien heureux de vous revoir gente Damoiselle.

Puis m’approchant discrètement de son oreille, j’y glisse quelques mots en en chuchotant :

Vous êstes encore plus belle que dans mes souvenirs…

Je me redresse en souriant timidement puis reporte mon attention sur ma mère.

Oh oui une bonne collation ! le voyage nous a donné grand faim ! mais avant toute chose..

Je fixe l’Intendant..

Je désire un bon bain chaud et que l’on me prépare également des vêtements frais et propres avant de me présenter à nos austres invités… vous pouvez faire cela pour moy Médard ? Vous seriez bien aimable.

L’annonce de la venue du jeune Duc de Romorantin interrompt les retrouvailles.

Hum, il s’agit de nostre hôte accidenté je présume Mère ? Bon et bien je n’ai plus trop le choix que de l’accueillir dans cet état moins « sublime » à cause du long voyage.. j’aurois préféré le rencontrer après ma toilette et êstre ainsi plus présentable.. enfin..

Je soupire légèrement en rajustant mon mantel et mes gants blancs puis prend une posture droite et digne auprès de ma chère mère, patientant l’arrivée du Duc Baptistin de Cheroy.
Sybille_von_frayner
Sybille avait discrètement suivi Arielle depuis le fond du jardin. Elle tenait à rester en retrait pour que la Comtesse puisse profiter intensément de la joie de retrouver ses enfants.

La demoiselle ressentait un certain enthousiasme à l'idée de revoir Rose et Mathieu. Pourtant ils se connaissaient très peu tous les trois. Elle ne s'expliquait pas la raison de ce contentement. En vérité, elle refusait de se l'avouer, mais c'est la présence de Mathieu qui provoquait en elle ce trac, certes délicieux, mais paralysant.

Elle préférait se complaire dans sa souffrance, certaine de vivre une terrible injustice, malheureuse jusqu'au bout des ongles. La jeunesse, la fougue, l'envie... La noblesse, la sagesse, la bienséance... Tout cela pouvait-il faire bon ménage ?

Elevée pour honorer son rang, elle avait accepté son sort, se résignant. Mais finalement, depuis son arrivée, elle avait trouvé chaleur et réconfort. Arielle faisait preuve d'une écoute exceptionnelle et d'une gentillesse à toute épreuve. Sa douceur et sa délicatesse étaient communicatives. 3 jours passés dans cette demeure suffirent à Sybille pour trouver repos et surtout, matière à s'évader.
Entre ses frères, Zya, le Sublime, l'arrivée imminente des enfants d'Arielle, elle n'avait pas eu le temps de penser.

Alors qu'elles approchaient de la bâtisse, les jeunes gens firent leur apparition. Dieu que Rose avait changée ! La petite fille prenait des airs d'adolescente. Sybille eut l'impression de se revoir au même âge... Elle lui sourit...

C'est alors qu'Arielle la présenta. Et c'est aussi à cet instant que le regard de Sybille croisa celui de Mathieu. Visage fatigué, traits tirés mais le regard en éveil, pétillant... Et une spontanéité déroutante !

Il semblait réellement heureux de la revoir. Et quand il prit la liberté de déposer un baise-main et de lui murmurer quelques mots qu'elle seule put entendre, elle ne put réprimer un sourire radieux et un regard complice. A croire qu'ils s'étaient toujours connus... Elle ne dit rien. Nul besoin de parler.

Mais voilà que le Sublime fit son entrée, presque théâtrale... Sybille, contrairement à Zya, était plus amusée qu'agacer par le jeune homme. Son comportement, sa démesure en toute chose, sa supériorité affirmée laissait Sybille sur sa faim. Elle était persuadée qu'ils se donnait des airs et qu'au fond, il ressentait et vibrait comme tout être humain. Elle s'était lancé le défis de le démasquer... Un jeu comme un autre après tout...

Alors que les domestiques déjà s'empressaient de répondre à la demande de Mathieu qui s'éclipsait avec Rose, Sybille resta un instant auprès d'Arielle, si heureuse et de Baptistin, égal à lui-même. En attendant le retour des deux jeunes gens, la discussion fut bonne enfant quoique, ponctuée par les excés du jeune duc.
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pnj
[Un jour plus tard- départ du Duc]

Les dernières malles avaient été fermées, descendues et chargées dans la voiture réservée aux effets personnels du Duc. Elles avaient rejoint les coffres et les caisses déjà embarquées. Venu avec plus rien, voilà que Baptistin repartait avec moult objets, affaires de luxe, tuniques merveilleuses, qui on été généreusement offert par sa grandeur. Il repartait également avec un autre bien, d’une toute autre valeur, une amitié fragile et inédite offerte par une simple damoiselle. Je dis fragile, car c’était la première fois qu’il appréciait quelqu’un non pour ses titres ou sa fortune mais pour la personne elle-même et pour lui une relation basée sur les qualités non matérielles ne pouvait qu’être vouée à l’échec.

Emmitouflé dans un manteau de velours blanc Baptistin émergea enfin de l’hostel après cinq jours de résidence, avec évidemment un véritable petit cortège à sa suite. Il ne pouvait partir sans faire une sortie théâtrale. Il décida de commencer sa pièce par la comtesse. Se tournant vers elle il lui sourit en lui disant ceci :

Vous fûtes madame, notre sauveuse dans cette tragique aventure. Soyez en certain que nous vous en serons éternellement reconnaissant. Par votre hospitalité, vous venez d’ajouter à la liste de vos amis le nom lumineux et bientôt très glorieux du sublime. Peu on ce privilège.

Il décida ensuite de poursuivra vers la damoiselle de compagnie.
Ces heures passées à discuter avec votre personne furent fort plaisantes et enrichissantes. Nous attendons avec impatience les prochaines.

Pour les autres personnes présentes il ne leur accorda aucune attention n’était point assez importantes à ses yeux.

Une fois les dernières paroles d’adieu échangés, le jeune duc s’inclina et s’en alla vers sa voiture.
Un valet de pied lui ouvrit la portière et il y monta avec précaution. Il s'installa confortablement en soupirant. La route jusqu'à la première étape promettait d'être longue mais il se tardait de se retrouver dans ses terres de Romorantin et évidemment comme le contrat de mariage l’exige, (c’était une offre deux en un) son épouse qui va avec.

La portière fut refermée et une de ses suivantes frappa contre la paroi attenante au cocher et dans un grincement d’essieu, le coche armorié de chéroy s’ébranla, bientôt imité par les deux voitures de sa suite. Une garde personnelle fraîchement embauchée vint entourer l’équipage et le nez au carreau, Baptistin regarda l’hôtel s’éloigner, emportant avec lui bien de souvenirs inoubliables.
pnj
[Quelques jours passés]

Cela faisait presque une semaine que nous éstions arrivés à l'Hostel avec Rose.
Nous sommes confortablement installés, la vie est plutôt agréable à la Capitale.

Après m'êstre faict particulièrement beau et coquet., je décide de me rendre au jardin pour y retrouver ma mère et Sybille qui doit luy faire certainement la lecture comme la plupart des après-midi.

Une fois à l'extérieur, je ferme les yeux quelques secondes, profitant des rayons du soleil qui réchauffent mon visage. Une magnifique journée ensoleillée, rien de plus plaisant ! Surtout pour une ballade accompagné...

Je prend le pestit chemin qui donne sur la Roseraie puis aperçois au loin ma mère installée sur une chaise ainsi que sa damoiselle de compagnie assise, les jambes légèrement allongées sur une couverture à terre, livre en main.

A quelques mètres d'elles, je m'arrêste pour écouter la douce voix mélodieuse de Sybille. Ainsi elle aime la lecture aussi.. et elle conte agréablement bien.

Je m'avance à leur rencontre, puis m'incline légèrement en avant, main droite posée sur ma poitrine, main gauche dans le dos, afin de les saluer gracieusement.


Bonjour Mère. Bonjour Damoiselle Sybille Von Frayner. Quelle magnifique journée n'est-ce pas ?

Je les regarde l'une et l'autre, un sourire charmeur se dessinant sur mon jeune visage.

Une journée si belle d'ailleurs que..

Je rosis légèrement puis reprend en me donnant du courage.

... que je souhaite vivement en profiter pour faire une ballade.

Je m'accroupis doucement au niveau des jambes de ma mère puis lui prend affectueusement la main. D'un ton doux :

Mère, acceptez-vous que je vous "enlève" vostre damoiselle de compagnie cet après-midi afin qu'elle puisse m'accompagner pour cette ballade en nos jardins ?

Mes yeux pétillent puis je tourne délicatement la têste vers Sybille.

Si bien entendu, vous acceptez mon invitation Damoiselle Von Frayner..
Sybille_von_frayner
A l'ombre du feuillage d'un arbre, Sybille, entourée de la douce senteur des fleurs, du chant des oiseaux et d'une brise légère, faisait la lecture à la Comtesse de Gilraen.

La demoiselle aimait ces moments de sérénité et en appréciait chaque instant. Elle retrouvait en ce lieu un équilibre appréciable, entourée de personnes agréables, dans un décor particulièrement enchanteur. La vie était douce...

La fin du chapitre approchait. Les deux femmes entendirent du bruit. On venait... Mathieu...

Aussitôt, le visage de Sybille s'illumina d'un sourire radieux. Lorsqu'il était là, elle vibrait sans trop savoir pourquoi. Peu importe. Il était là, elle aimait ça. Pourquoi ? Comment ? Que voilà des questions bien futiles !

- Bonjour Mère. Bonjour Damoiselle Sybille Von Frayner. Quelle magnifique journée n'est-ce pas ?

- Bonjour Mathieu. En effet, le temps est clément. Cela met du baume au coeur.

Elle lui adressa son plus beau sourire. Mais quand il demanda à sa mère l'autorisation de la "subtiliser" pour une promenade, le coeur de Sybille se mit à battre plus fort.

Elle aurait voulu crier oui d'emblai mais se contenta de lancer à Arielle un regard interrogateur à la limite de la supplique. Qu'allait-elle bien pouvoir lui répondre ? Aristote, faites qu'elle dise oui ! Siou vous plait... Siou plait...
Si elle avait pu croiser les doigts, elle l'aurait fait sans hésiter. Mais ce ne sont pas là des manières de jeune fille bien élevée... Mais tout de même... Siou plait...
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Arielle_de_siorac
Arielle avoit été à la foys irritée et profondément amusée par l'attitude princière du ducaillon réfugié chez elle. Grande dame, elle avoit accédé aux exigences souvent déplacées de son hoste improvisé, couvrant le garçon d'étoffes rares et de curiosités luxueuses. C'est que, en plus de savoir tenir son rang, elle estoit chatouillée d'une sympathie certaine pour ce "Sublime" si humain maugré luy.

À présent libéré du poids de cet astre orgueilleux, l'Hostel de Gilraen avoit retrouvé un calme tout relatif, la jeunesse emplissant néanmoins ses couloirs de rires retentissants.

Ainsi, c'est avec délices que la comtesse, les mains mobiles sur sa broderie, se laissoit bercer par la voix de sa damoiselle de compagnie, dans un rituel littéraire auquel toutes deux avoient rapidement pris goust. La caresse du soleil estoit aussi légère qu'une aile de papillon, les chaleurs écrasantes de l'été n'étant encor pas en vue. Entre les bosquets de roses et le tapis de muguet, les heures estoient sereines en ce cocon parisien.

Bruissement subtil sur le chemin, léger changement de couleur dans le ton de voix de Sybille. Arielle, le nez penché sur son aiguille, retinct un sourire. Nul besoin de vérifier l'identité du nouveau venu: elle sentoit comme une décharge le courant passer entre son fils et la jeune fille.

Levant lentement la teste pour encontrer le regard de son aisné, la comtesse eut la confirmation inutile de son impression. Ce faux détachement, ce mignon rose aux joues, ce pétillement des prunelles... Oh non, Mathieu ne pourroit oncques tromper sa mère sur ce qui se passoit en luy. Elle le connoissoit si bien! Mieux que luy-mesme, sans doute.


Bien le bonjour, mon ange. C'est en effet une journée délicieuse.

Mots emportés par l'indifférence des tourtereaux, trop absorbés l'un par l'autre. Une ou deux phrases échangées, l'air de rien au milieu de tout ce qui restoit tu. Arielle observa son fils, songeant encor à quel point il avoit grandi. Presque l'asge d'homme; bientost, il luy faudroit une épouse... Hum...

Un coup d'oeil à une Sybille tremblante d'expectative fict secouer les costes de la comtesse, hilare, qui fict passer son rire retenu pour un léger toussotement.


Teheu! Teheu! Hum... Eh bien, étant donné la taille somme toute restreinte de ce jardin, qui vous évitera sans l'ombre d'un doute de vous égarer dans les bocages... et, songea-t-elle, qui me permettra de vous laisser aller sans chaperon, car d'ici j'aurai un oeil sur vous, mes polissons... ... j'accepte avec grasce. Un peu de... d'exercice à vous délier les jambes vous feront le plus grand bien, j'en suis certaine.
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Sybille_von_frayner
Allelluia !

Sybille ferma les yeux l'espace d'une seconde et poussa un soupir d'aise quasiment imperceptible.

Aussitôt, elle se leva non sans faire preuve de grâce.

- Merci Ma Dame !

Elle souriait béatement en replaçant correctement l'étoffe de sa robe. Elle désirait être à son avantage surtout en présence de Mathieu.

- Avez-vous besoin de quelquechose avant que nous nous éclipsions ?

Elle désirait par dessus tout être attentive aux besoins de la Comtesse même si elle trépignait d'impatience de se trouver aux côtés du jeune Seigneur. Mais Arielle sourit, amusée aurait-on dit. Sybille s'interrogea une fois de plus sur sa légendaire spontanéité. Hum... Pas grave... Il fallait bien qu'on apprenne à connaître ses travers ici aussi. La Noble Dame les congédia, le regard amusé.

La demoiselle se tourna alors vers Mathieu, s'approchant quelque peu, mais restant toutefois timidement à distance suffisante pour qu'on ne lui prête aucune intention douteuse. C'est qu'elle avait été bien élevée et qu'on lui avait appris la bienséance !

Déjà, autour d'elle, plus rien n'avait d'importance. Elle lui adressa un regard engageant et un sourire enjoué qui voulaient simplement dire "Allons-y".

Elle était bien loin la Lorraine à cet instant. Ses tracas s'en étaient allés à tire d'aile. Le jeune homme disposait-il du pouvoir de la rendre heureuse ? Tout donnait à le croire...

En elle, moultes sentiments et émotions se bousculaient. Mais même si on lisait sur son visage la joie que représentait cette promenade, elle restait d'un calme olympien.

Elle s'était longtemps refusé de l'avouer, mais depuis les épousailles de la Comtesse et du Comte de Gilraen, Sybille mourrait d'envie de revoir Mathieu. Non seulement elle en mourrait d'envie mais elle avait souvent espéré qu'il leur serait donné de s'appréhender différement, de façon plus intime... à l'occasion d'une promenade... par exemple... ^^
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