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[RP] Hostel de Gilraen, rue Sainct-Antoyne

pnj
Mon visage s'illumine, tout en restant sage et digne, on pouvait tout de mêsme lire dans mon regard l'immense joie qui m'envahit lorsque ma mère accepte ma requête.

Je me relève lentement puis donne un baiser affectueux sur le front d'Arielle tout en lui chuchotant :


Merci Mère..

Puis je me tourne vers sa damoiselle de Compagnie et lui adresse un sourire qui se veut épanoui.

Et bien allons-y Chère Sybille. Faistes-moy donc découvrir les merveilles de ces jardins, vous qui avez dû les parcourir bien avant mon arrivée.

D'un geste élégant et gracieux, je lui fais signe de prendre les devants.

[Quelques pas plus loin]

Marchant d'un air serein à ses côtés, je respire la douce odeur des différentes plantes présentes tout autour de nous. Je me sent comme léger, apaisé en ces lieux et surtout en sa compagnie.

Il me faict plaisir de me promener avec vostre personne Damoiselle Sybille, vraiment..

J'esquisse un sourire tout en regardant le magnifique paysage qui se présente à nous.

Vostre nouvelle "fonction", si je puis dire ainsi, auprès de ma Mère, ne vous dépayse point trop par rapport à vostre vie en Lorraine ? Vous sentez-vous bien parmi nous maugré vostre "séparation" avec vos proches ?

Je laisse s'échapper un léger rire gêné, m'apercevant que je luy posais questions sur questions, laissant libre cour à ma curiosité.

Je suis confus.. je me rend compte que je vous faict subir un véritable interrogatoire ! *rires*

Mais comprenez que.. qui me tiens à cœur d'en apprendre un peu plus sur vous et vostre état d'esprit dû à ce léger changement de vie depuis nostre dernière rencontre lors du mariage de ma mère et du Comte.

Je me tais puis pose mon regard sur elle tout en marchant, les mains croisées dans le dos, l'oreille attentive à ses réponses ou remarques..
Sybille_von_frayner
A la demande de Mathieu, la jeune demoiselle engagea le pas. Après quelques mètres elle tourna doucement la tête vers lui, souriante, continuant à marcher. Elle ralentit sensiblement la cadence de sorte qu'il la rattrape et qu'ils avancent côte à côte.

Elle l'écouta lui dire ces mots si doux à son oreille. Elle aussi était ravie d'être là, en sa présence, dans ce lieu magnifique.

Ils avançaient lentement, calmement, sereinement, visiblement satisfaits de cet instant de partage. Ils se répondaient avec fluidité, sans réfléchir. La jeune fille éprouvait un délicieux trac. Plus le temps avançait, plus ils se voyaient, plus il lui manquait quand il n'était pas là. Prématuré ? Sans doute. Mais c'était ainsi et elle ne pouvait le contrôler.

Leurs voix se répondaient comme se répondent deux échos, similaires, instantanés, complices... Elle qui osait à peine le regarder au départ, le contemplait à présent avec intérêt. Le visage du jeune homme, harmonieux, ses yeux clairs, son sourire enjoleur... Tant d'éléments qui attiraient la convoitise de la demoiselle. Mais plus que tout c'était sa stature, sa gentillesse et l'intérêt qu'il lui portait qu'elle appréciait avec délectation.

Parfois le regard du jeune homme croisait le sien. Alors, l'espace d'une seconde, ils communiquaient au delà de la parole toutes leurs pensées... Mais l'austère bienséance était là pour les rappeler à l'ordre. Bridés, timides, jeunes et si peu expérimentés, Mathieu et Sybille respiraient la fraicheur. Elle détournait alors le regard ne pouvant soutenir le sien trop longtemps, par pudeur, pas gênée non, mais plutôt par souci de retenue.

"Laisser le temps au temps". Voilà ce que sa mère lui avait enseigné avant son départ. Elle ignorait alors que ce précepte s'appliquerait aussi vite et à surtout si bien dans cette situation.

- Vostre nouvelle "fonction", si je puis dire ainsi, auprès de ma Mère, ne vous dépayse point trop par rapport à vostre vie en Lorraine ? Vous sentez-vous bien parmi nous maugré vostre "séparation" avec vos proches ?

- En vérité, j'étais morte d'inquiétude en rejoignant la capitale. J'ai eu peine à quitter ma soeur Alistryna et mes parents. Et Paris pour moi semblait tellement... sombre, lointaine, inconnue... Je ne suis pas une aventurière. J'aime la stabilité...

Elle fit une pause...

- Mais l'accueil de votre mère fut si chaleureux, si agréable que je ne pouvais que trouver ma place très rapidement. Zya aussi était là lors de mon arrivée. Et puis mes frères sont encore à mes côtés.
J'aime cet endroit...Et j'apprécie tout particulièrement votre mère. C'est une femme admirable.


Mais ce qu'elle ne dit pas c'est que c'était sa présence à lui, Mathieu Deldor de Plantagenet, qu'elle appréciait à cet instant par dessus tout.

- Vous ne m'importunez guère. Vos questions me prouvent tout l'intérêt que vous me portez. En vérité cela me flatte, je l'avoue.

Elle baissa les yeux. Ses joues rosirent légèrement. Mais pourquoi diable fallait-il qu'elle parle toujours sans réfléchir, spontanément, comme le ferait une enfant ? Elle se ressaisit aussitôt, soucieuse de ne pas montrer son désarroi.

- Mais vous Mathieu, votre vie a radicalement changé elle aussi depuis les épousailles. Vous avez quitté les Flandres pour rejoindre Orthez. Dites moi ! Comment est-ce ? On dit que dans cette région, le soleil est au rendez-vous chaque matin et qu'au coucher, il embrase le ciel...
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pnj
Je l'écoute avec délice, sa voix est si douce et mélodieuse.. j'avale chacune de ses paroles, chacun de ses mots, épiant minutieusement sa gestuelle raffinée.

Je suis content que vous ayez trouvé prestement vostre place au sein de nostre famille. Ma Mère est une femme admirable oui, et nul doute qu'elle veillera à ce que vous ne manquiez de rien.

Elle me questionne à son tour alors que nous nous approchons d'un immense Chêne avec à ses pieds un beau tapis d'herbes verdoyant.

Je m'arrêste au pied de l'arbre, faict face à Sybille puis l'invite à s'assoir à mes côtés pour continuer cette discussion.


Il est vrai que depuis ma sortie du Monastère Hollandais, les évènements se sont bousculés. A peine ai-je remis les pieds en Flandre que le mariage entre ma mère et le Comte a été célébré, quelque jours plus tard déménagement dans le Béarn.. et une nouvelle aventure, nouveau défi pour le jeune garçon que je suis : la voie politique et la municipalité. Je suis jà à mon second mandat de Maire et me prépare à me consacrer au Conseil Comtal si j'ai l'honneur de figurer sur la liste de nostre actuel Coms pour une place éligible.. pour dire, je ne vois point le temps passé..

Je prends une courte pause et m'allonge à moitié sur l'herbe, un peu comme à la "Romaine" dit-on.

Le Béarn.. un Comté magnifique, totalement différent du "Nord" du Royaume. Jà la température si chaude, un soleil à longueur de journée, des plaines sablées, de drôles d'arbres appelés "Pins", un peuple fier et très attaché sur leurs coutumes. Et puis... leur fameux "Jurançon" sorte de vin blanc très sucré, me change de la Bière flamande ! *rires*

Je la regarde tout en jouant avec une pâquerette entre mes doigts.


Je m'y sent vraiment bien dans ce nouveau Comté. Et puis il y a tout à construire.. j'ai une chance d'y voir un fort bel avenir en y participant activement.

Une légère brise de vent vient "caresser" nos visages. Je ferme quelques instants les yeux, puis les ouvre de nouveau posant mon regard sur Sybille en essayant de percer ses pensées.


Et vous Sybille, avez-vous des ambitions pour vostre avenir ? des rêves ? Je désire tout savoir.. tout !

Je souris amusé. Oui, c'est vraiment une magnifique journée, et rien ne semble pouvoir la gâchée. Rien.
Sybille_von_frayner
Doux moment, tendre complicité... A la demande du jeune homme, Sybille s'intalle au pied du Chêne. Elle place les volutes de sa robe correctement et se tient avec élégance, droite et fière.

Souriante, le visage doux, l'écoute attentive, elle le laisse parler de lui, du Béarn, de son avenir. Il semble si ambitieux, tellement sûr de lui. Elle apprécie ces traits de caractère. Elle sourit à l'entendre énoncer ses projets et ses envies.

Sybille avait toujours vécu dans un environnement exigeant, entourée de personnes influentes, au caractère bien trempé. Mathieu semblait posséder cela lui aussi, pour le plus grand plaisir de la jeune fille. Elle ne serait pas sentie à son aise si ça n'avait pas été le cas.

Le Béarn semblait tenir Mathieu très à coeur. La mairie, le comté... Autant de domaine que la demoiselle connaissait sur le bout des doigts. Leurs centres d'intérêts semblaient quasiment similaires.

Construire, faire, entreprendre, créer... Voilà des mots qui lui plaisaient. Et cet engouement avec lequel il décrivait les habitants, le paysage, le vin et tant d'autres choses dénotait chez lui un côté passionné, un coeur démesuré, un attachement aux gens et aux choses.

Mais voilà que tout à coup, il la ramèna à elle-même...

- Et vous Sybille, avez-vous des ambitions pour vostre avenir ? des rêves ? Je désire tout savoir.. tout !

Elle laissa place au silence un instant puis se décida à répondre posément.

- Des ambitions... Oui... Bien sûr. Je viens d'une famille de politiciens. Je m'intéresse beaucoup à ce domaine. Je brigue la mairie de mon village avec intérêt. L'avenir me dira si j'ai les capacités de l'obtenir. Mais pour cela je dois être présente chez moi, en Lorraine. Et ce n'est pas le cas actuellement.
Quant au conseil ducal, j'aimerai aussi y faire mes armes. Mais je suis bien jeune et je pense qu'il me faut laisser le temps au temps, apprendre de mes pairs.


Elle sourit. Ses yeux se mirent à briller. Devait-elle aborder ses rêves plus intimes ?

- Quant à mes rêves, ils sont foison. J'ai l'espoir vivace d'être heureuse et épanouie dans ce que je pourrais entreprendre tant en terme de carrière qu'en terme de vie privée.

Elle s'arrêta là, pudique, soucieuse de rester discrète et de point trop en faire. C'est qu'elle ne voulait pas l'effrayer bien qu'il ne fusse visiblement pas homme à fuire face aux responsabilités. Mais elle le connaissait encore trop peu. Elle souhaitait surtout lui donner envie de s'intéresser à elle.

- Mais vous dites vouloir tout savoir de moi ? Que puis-je vous dire encore ? Y a-t-il un sujet qu'il vous plairait d'aborder ?

Petit défi ? Peut-être... Mais le ton était engageant et agréable. Ce n'était là qu'une manière de se livrer d'avantage encore que ce qu'elle venait de faire. Lui laisser l'initiative... Ne pas trop en dire... Laisser une part au mystère... Elle le laissait devenir l'investigateur de l'enquête...
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J'ai comme l'impression que le temps s'arrêste lorsque je suis en pleine discussion avec Sybille. Non seulement je découvre une jeune damoiselle élégante, raffinée, pleine de charme et de très bonne éducation, mais c'est aussi une futur politicienne pleine d'ambition et prometteuse.

Je comprends bien mieux pourquoi on la surnomme : le joyau de la Lorraine.
Sans compter sa beauté époustouflante, elle saura se montrer à la hauteur de ses futurs fonctions et sera l'une des plus dignes Von Frayner d'Azayes que le SRING ai connu.

Je la regarde en souriant de plus belle en appréciant chacune de ses paroles.

Jamais je ne pouvais penser que derrière l'image d'une jeune femme si timide, se cachait une damoiselle ambitieuse, responsable, sage avec la têste sur les épaules.

Oui, nous avons beaucoup de points en commun et elle a toutes les qualités requises pour réussir avec brio son bel avenir prometteur..

Lorsqu'elle me pose la question sur ce que je désire savoir sur sa personne en particulier, je fais mine de réfléchir en portant la pâquerette à mes lèvres.


Hum..j'ai eu plaisir tout en vous écoutant ma chère, de découvrir une austre facette de vostre personne qui se rapproche beaucoup de la mienne.
Quand à en savoir un peu plus sur vous..


Je marque exprès une courte pause.

Je compte en découvrir un peu plus chaque jour au fur et à mesure, durant mon séjour icelieu en vostre compagnie.


Lui adressant un regard taquin, sourire en coin, je lui lance la pestite fleur dessus, qui atterri dans sa sa légère frange qui se faict rebelle à cause de la brise du vent.

Sybille_von_frayner
Sybille sourit et récupère la fleur dans ses cheveux, le regard amusé. Le geste est certes familier mais il est parleur. Elle décide de l'accepter avec complaisance. Elle porte la pâquerette à ses narines et en hume le parfum un instant, regardant Mathieu avant de prendre la parole.

- Je suis toute disposée à me dévoiler. Mais il faudra faire preuve d'adresse car même si je ne me cacherai pas derrière des faux semblants, c'est en grapillant de ci de là que vous obtiendrez de moi ce que vous désirez.

Elle n'en attendait pas moins de lui. Mais elle savait au fond d'elle-même qu'il serait suffisament malin pour mener à bien ses investigations. Ce petit jeu qui s'instaurait entre eux l'amusait. Elle tacherait d'attiser la curiosité du jeune homme chaque jour d'avantage.

- J'ose espérer que vous resterez suffisament longtemps pour que nous puissions jouir de moments similaires à celui-ci... Si votre mère y conscent bien évidemment.

Car au plus la conversation avançait, au plus la jeune demoiselle se sentait à l'aise et détendue. Jamais elle ne se serait permis une telle remarque il y a quelques heures à peine. Elle, si soucieuse de faire bonne impression au départ, laissait à présent sa spontanéité reprendre le dessus. Et le jeune homme ne semblait pas en prendre ombrage, bien au contraire.

Mais l'après-midi allait bon train et le temps filait à toute allure tant et si bien que les jeunes gens ne se rendirent pas compte de l'heure avancée.

- Tiens voilà Médard qui vient à notre rencontre !

En effet, le majordome tout de noir vêtu approchait à grand pas. Il semblait décidé, le visage sérieux et la stature fière.

- Seigneur, Damoiselle, je viens vous informer que le dîner va être servi dans 10 minutes. La Comtesse m'envoie vous quérir afin que vous soyez à l'heure. Merci de rejoindre la salle de réception.

Sur ces mots, il s'inclina respectueusement et se retira après que Mathieu et Sybille l'aient remercié.

- Je n'ai pas vu l'heure passée. Ce peut-il qu'il soit déjà si tard ?

Elle leva les yeux vers le ciel pour constater l'avancement de la journée puis sourit.

- Il nous faudrait installer sous ce grand chêne un cadran solaire.

Son regard se perdit dans les branches de l'arbre giganstesque. Elle réfléchit un instant. Puis portant de nouveau son attention sur Mathieu...

- Quoique... le temps n'a point d'importance en votre présence. Il s'envole comme une nuée d'oiseaux... Merci pour cet agréable moment. J'ai prie beaucoup de plaisir à échanger avec vous.

Elle lui adressa son plus beau sourire. Il l'aida à se lever. Leurs regards à eux seuls suffisaient pour communiquer. Elle si inquiète en temps ordinaire de sa robe, de sa tenue, en oublia d'en replacer l'étoffe. Elle n'osa prendre le bras de Mathieu pour se diriger vers l'hostel. Ce n'était pas convenable. Mais si elle avait pu...
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Rosedeplantagenest
Parcourant l’intérieur du domaine, Rose visitait le manoir qui allait abriter quelques jours ou plus sa petite vie en compagnie de sa mère.
Leur arrivée à Mathieu et elle avait été reçue avec chaleur et convivialité, dans une maison pleine de jeune gens.

Rose restait étonnée de la prestance d’un jeune homme qui les avait à peine salué et c’est avec suffisance qu’elle avait apprit son départ, l’observant complimenter sa mère ainsi que sa Dame de compagnie, Sybille.

Ha Sybille ! Quelle extraordinaire jeune femme, belle et douce ! Secrètement, Rose l’enviait, et souhaitait devenir aussi raffiner qu’elle…

Zya aussi était présente, pour le plus grand bonheur de Rose, et c’est en sa compagnie qu’elle visitait ou revisitait les pièces de la demeure Parisienne, entendant parler de son fiancé à peine connu, et du mariage qui devenait de plus en plus concret…

Plus elle avançait dans le manoir, plus elle savait qu’elle avait déjà séjourné dans ce lieu, mais quand, à quelle époque de sa tendre enfance, sa mémoire ne lui permettait pas de s’en souvenir, et elle se promit de demander à sa mère pourquoi elle avait l’impression de connaître par cœur l’Hostel.

Mais ce jour là, Rose se trouva seule dans sa chambre, quand, allant à la fenêtre savourer le printemps, elle aperçut son frère en douce compagnie de Sybille, seuls, au milieu du petit parc qui jouxtait leur Hostel.

L’heure du repas arrivant, Rose se dépêcha alors, ouvrant la porte de sa chambre à la volée et se mettant à courir dans le dédale de couloirs, sautant les marches deux à deux afin de descendre le plus rapidement possible.

Un sourire en coin, elle se retrouva hors de la demeure en un court instant. Réajustant sa robe et ses cheveux, faisant mine qu’elle ne venait pas ici exprès, elle se rapprocha doucement du couple, le gardant dans son champ de vision, voulant écouter leur propos, et pouvoir embêter son frère plus tard avec cela…

A ce moment là, elle vit sa mère, installer sur une étoffe à l’ombre d’un arbre.

La douceur du soleil rendait son teint éclatant de beauté et c’est en lui souriant qu’elle fit les quelques pas qui les séparaient.


« Bonsoir Maman, que faites-vous donc ici, toute seule ? »

D’un coup d’œil, elle regarda Mathieu et Sybille pas très loin et se demanda pourquoi cette dernière avait laissé sa mère seule.

Son frère la charmait donc tant ? Usait-il de son pouvoir de séduction né sur elle ou était-il en train de tomber amoureux ? L’indomptable aurait-il été dompté ?

D’un sourire mi-figue mi-raisin, elle aida sa mère à se relever et à se préparer à rentrer pour le repas, et tout en tenant le livre de sa mère entre ses mains, elle murmura :


« Dites mère, que se passe t’il entre Sybille et Mathieu ? »

Entamant la petite marche qui les séparait de la porte pour se retrouver à l’intérieur de la demeure, Rose marchait le plus lentement possible, voulant les laisser se rapprocher afin de les écouter, mais leur lenteur fatigua Rose qui poursuivit sa destination et se retrouva dans la salon pendant que le repas commençait à laisser s’évacuer de délicates effluves qui faisait saliver la jeune adolescente…
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Les heures s'écoulent et le ciel s'assombrit pestit à pestit. Mais je ne fais point attention puisque mon regard est porté sur Sybille uniquement.

Mon regard devient plus curieux et amusé lorsqu'elle indique qu'il "faudra faire preuve d'adresse" pour pouvoir en découvrir plus sur sa personne.
Ah mais de l'adresse je n'en manque point ! ni d'audace d'ailleurs..

Plus elle s'investit dans la conversation, plus elle se confie à moy et me fait clairement sentir qu'elle apprécie ma présence à ses côtés.

Ses paroles me touchent et me font rougir de plus belle. Roooh ! moy rougir ! elle est la seule à y parvenir aussi facilement mais je dois me reprendre et ne point montrer ces pestits signes qui pourrait faire croire un seul instant que l'on puisse "dompter" le jeune Lion si aisément !


Rassurez-vous, je n'ai point l'intention de repartir de si tôt. Non seulement car il faict bon vivre icelieu, j'ai envi de redécouvrir nostre domaine mais aussi car je ne suis point pressé de refaire l'horrible voyage comme à aller !

Oui, une fausse excuse en quelque sorte avec une légère pointe de vérité, mais la véritable raison n'a point été dévoilée bien que mes yeux puissent me trahir.

Lorsque Sybille cite le nom de l'Intendant, ma têste se tourne le voyant s'approcher et annoncer l'heure du dîner. Déjà ? Je commence à prendre conscience des longues heures passées à papoter en compagnie de la jeune Damoiselle Von Frayner d'Azayes.


Bien. Merci Médard, nous arrivons. Dis-je d'un ton assuré.

Citation:
- Quoique... le temps n'a point d'importance en votre présence. Il s'envole comme une nuée d'oiseaux... Merci pour cet agréable moment. J'ai prie beaucoup de plaisir à échanger avec vous.


Je fixe de nouveau Sybille et voilà qu'elle me faict une nouvelle fois rougir ! Je vais finir par me faire piéger !

Je me lève puis aide la jeune damoiselle à se relever à son tour d'un geste doux mais rassurant.


Que nenni Damoiselle ! C'est à moy de vous remercier pour avoir accepté de m'accompagner durant ce délicieux moment partagé. Je serais vraiment ravi d'en partager des semblables aussi longtemps que vous le souhaiterez.

Je crois que l'on nous attends.
Rajoutais-je d'un ton doux en souriant à Sybille. Et cette balade au grand air m'a donné faim ! Point vous ?

Nous commençons à nous diriger d'un pas tranquille vers la demeure, côte à côte, continuant nos conversations, profitant des quelques minutes qu'il nous reste en têste à têste.
Sybille_von_frayner
- Et cette balade au grand air m'a donné faim ! Point vous ?

A ces mots, Sybille esquisse un sourire amusé. Il s'avère que si Médard n'était pas venu les prévenir, elle aurait probablement laissé passé l'heure du repas sans même s'en rendre compte.

Elle se contente de lui répondre par un regard. Jeu dangereux ? Peut-être... Peut-être pas... Elle se fait presque provocatrice et cela ne semble gêné en rien le jeune homme.

Alors qu'ils montent le grand perron pour pénétrer dans la demeure, ils se saluent poliement. Sourires échangés... Ils vont tout simplement rejoindre leurs appartements pour se préparer et vérifier leur mise avant le repas du soir. Il faut faire vite...

La jeune damoiselle montent les marches qui la mènent jusqu'à sa chambre. Elle y entre, referme la porte et s'y adosse. Un sourire radieux vient illuminer son visage. Tous ses soucis semblent avoir pris la poudre d'escampette. Elle s'approche d'un miroir, lisse les plis de sa robe, se pince légèrement les joues pour réhausser son tein. Elle s'empare d'une brosse et replace quelques mêches rebelles vite domptées.

Elle va chercher dans un petit tiroir une clé qu'elle introduit dans la serrure du secrétaire qui délivre ainsi tous ses secrets. D'ordinaire, elle ne fait pas de fantaisie mais ce soir, elle a envie d'être belle. Elle s'empare d'un petit coffret de bois qu'elle ouvre et y prélève quelques bijoux discrets. Devant le miroir, elle se plait à les arborer, se souriant à elle-même pour être sûre de son effet.

Dernière vérification. Tout semble en place. Il est temps de rejoindre les autres dans la salle à manger. Elle inspire profondément, sinon d'aise, de nervosité. Elle se prend au jeu... Il semblerait que lui aussi... Un petit coup d'oeil dans le miroir et la voilà en route pour rejoindre les convives.

En passant la porte de la grande salle à manger, Sybille se rend compte qu'elle est la dernière. Mathieu semble avoir réservé le siège qui se trouve à sa gauche, entre lui et sa jeune soeur, Rose. Sybille salue les autres personnes et prend place non sans être aidée par le galant Seigneur de Cors.

Une fois à table, les mets se succèdent. Les conversations vont bon train. L'ambiance est bonne enfant. Sybille est détendue. De temps à autres, elle semble capter un regard, un sourire. Elle répond par la réciproque. Et alors qu'on apporte le désert, elle sent sous la table, contre sa main, comme une douce caresse. Surprise, elle tourne les yeux vers lui...

Il lui tend discrètement un petit morceau de parchemin. Elle lance un regard circulaire pour être certaine que personne n'a rien vu. Elle s'empare du papier, non sans savourer le contact de sa main sur la sienne et le glisse discrètement dans sa manche le temps que le repas se termine. Intriguée, elle trépigne d'impatience. Qu'a-t-il bien pu y inscrire ?

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Une fois à l'intérieur de l'Hostel, nous nous quittons Sybille et moy afin de rejoindre nos appartements.

Dans mes appartements, je suis aussi excité qu'un petit diable et dépêche le domestique, qui m'accompagne, de préparer mes vêtements pour le dîner.

J'enlève mes habits en chantonnant devant le miroir sous l'œil amusé du domestique.


Bon mes effets sont fins prêts ?!

Oui, oui Mon jeune Seigneur ! Voilà. Vous me semblez d'une humeur débordante et bien joyeuse je trouve..

Je regarde le domestique, sourire en coin pendant qu'il m'habille.

Une merveilleuse journée oui. En compagnie d'une merveilleuse jeune femme avec un merveilleux sourire et.. ses yeux clairs.. ses lèvres.. son visage angélique et tant encore !

Le domestique se met à rigoler doucement.

Qu'est-ce qui te fais rire comme cela ? Te moques-tu de moy ?

Oh que nenni mon Seigneur ! Jamais je n'oserais. C'est juste que..

Parle donc !

Je crois juste que Mon Seigneur est amoureux..

Je laisse place à un silence puis me regarde dans le miroir l'air songeur.
Dirait-il vrai ? Ces étranges sentiments si forts, cette excitation et cette chaleur envahissante, cette envie incessante de la revoir, mon cœur se serrant et à la limite de l'explosion... serait-ce cela que l'on appelle "l'Amour" ?


Là, Mon Seigneur est magnifique !

Je reviens sur terre puis tourne sur moy-mêsme afin de me contempler une dernière fois.

Hum j'espère l'êstre en tout cas pour Damoiselle Sybille..

Je me rend à mon secrétaire, déchire un pestit bout de parchemin, trempe ma plume dans l'encrier et écrit un pestit mot. Dos tourné, j'interpelle mon domestique.

Rend-moy un dernier service je te prie. Retourne aux jardins et va me cueillir trois roses, que tu disposeras ensuite à la salle dînatoire devant les assiettes de ma mère, de ma jeune soeur et enfin de Sybille.

Bien Maîstre.

Le domestique s'exécute tandis que je plis délicatement le pestit mot et me coiffe rapidement avant de rejoindre ma famille pour dîner.


[Salle à manger]

La belle tablée est prête. Personne n'est arrivé encore. Je fais les dernières vérifications puis désigne les places de chacun. Ma Mère en bout de table, Sybille à ma gauche et Rose en face.

Mon domestique apporte les roses et les dispose devant les trois assiettes.
Je le congédie puis aperçois ma mère et Rose qui entrent. Je leur donne à toutes deux un baiser sur le front et les aide à prendre place.

Quelques secondes plus tard, Sybille entre à son tour. Je recule délicatement sa chaise puis l'aide à s'installer. Comment réagira-t-elle devant la rose ?

Tout le monde est réuni. Les premiers plats sont servis. Durant les conversations de table, je lance quelques pestits regards complices à Sybille et lui adresse quelques sourires tout en restant discret pour ne point me faire remarquer.

La fin du repas approche, j'en profite pour glisser doucement ma main sous la table et frôler celle de Sybille, si douce. Mon coeur s'emballe, je lui glisse discrètement mon pestit mot l'invitant à me rejoindre après le dîner dans la bibliothèque. Seuls.

Je me redresse légèrement, lance un regard à ma mère puis à Rose comme si de rien était puis finis tranquillement mon plat, impatient de gagner mon lieu de rendez-vous nocturne...
Sybille_von_frayner
- Ces roses sont là, je suppose, l'une de vos délicates attentions Mathieu ?

Sybille lui sourit. Quelle prévenance ! Elle s'empara doucement de la fleur et en huma le délicat parfum en prenant soin de ne point s'écorcher les doigts sur les épines accérées. Jamais encore un homme ne lui avait offert quoique ce soit, fusse même une fleur. Elle la reposa sur la table, impatiente qu'enfin le dîner touche à sa fin. Ce petit mot était au centre de toute ses pensées et elle bouillonait d'en connaître le contenu.

Le désert était certes exquis mais le temps passé à le déguster semblait interminable. Elle observait chacune des personnes présentes, se demandant quand tout cela prendrait fin. Mais petit à petit, bouchée après bouchée, les douceurs disparurent et les convives laissèrent les assiettes vides. Toutefois les jeunes gens ne quittèrent pas la table. Pour cela il fallait que la Maîtresse de maison les y invite. C'était une règle de la bienséance à laquelle on ne dérogeait pas. Sybille trépignait...

Une conversation s'engagea alors sur Paris, ses monuments, le Louvre, les lieux à visiter. Mais la Comtesse, las, décida de prendre congés invitant les jeunes gens à rejoindre leurs appartements. Le coeur battant, la jeune damoiselle s'en retourna par de longs couloirs... Elle vérifia que personne ne pouvait la voir et, glissa un doigt dans sa manche pour récupérer le petit papier. Elle le déplia, fébrile, presque tremblante...

Citation:
Douce Sybille,

Vous me feriez un véritable honneur si vous consentiez à venir me rejoindre dans la bibliothèque aux environs de minuit.

Votre dévoué,
Mathieu


Etonnée, presque suffoquée, elle s'arrêta net et prit une profonde inspiration. Il lui demandait, à elle, Sybille Von Frayner, de le rejoindre dans la bibliothèque... en pleine nuit de surcroit !

Elle se ressaisit et, se voulant discrète, rejoignit ses appartements au plus tôt. Elle sauta sur sa couche et s'y allongea, songeuse, les yeux pétillants de joie. Elle sourit, seule... Béatement...

Mais déjà, elle songea à la tenue qu'il lui faudrait arborer... Resterait-elle ainsi vêtue ou convenait-il de changer de mise ? Il attendrait d'elle sans doute un effort... Mais un effort ne serait-il pas mal perçu au contraire ?

Elle se mit en quête d'une tenue digne de ce nom. Elle ouvrit les grands battants de sa garde-robes et, insatisfaite, rejeta toutes les robes qui s'offraient à sa vue. Elle soupira et prit place devant le grand miroir... Finalement cette robe-ci ferait l'affaire ! Tant pis... Et puis, après tout, elle ne savait ce qu'il lui voulait... Hum... Elle en avait une vague idée mais son inexpérience la laissait dubitative.

Bientôt il serait temps de se faufiler sans bruit, dans la pénombre. Elle était surexcitée, tant et si bien qu'elle ouvrit la fenêtre et prit une bouffée d'oxygène pour se calmer. Elle vibrait sans pouvoir le contrôler... Elle lança un regard songeur à l'astre lunaire et referma finalement la fenêtre. Il était temps... Temps de le rejoindre...

Elle prit une profonde inspiration et se saisit de la poignée de la porte. Elle ferma les yeux quelques instants et se décida enfin. Elle tourna la poignée et se glissa dans le couloir simplement éclairé par les rayons de lune filtrant au travers des immenses fenêtres...

A petit pas, elle rejoignit la bibliothèque. Un peu de lumière filtrait sous la porte... Doucement, elle entrouvrit celle-ci et prénétra dans la pièce, prenant soin de bien refermer derrière elle. Il était là, assis dans un fauteuil, un ouvrage à la main. Elle s'adossa à la porte et n'osa dire mot, comme tétanisée...
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Peu après le dîner, je rejoignis mes appartements afin de refaire brièvement une toilette parfumée.

Après ce bref passage pour me rafraîchir, je me dirige vers la bibliothèque.

Sur place, j'allume quelques chandeliers créant une ambiance tamisée.
Je choisis un livre, m'installe confortablement dans un fauteuil, une tasse de thé fumante posée par un domestique sur la pestite tablée à côté du fauteuil, à ma demande.

Je commence à lire tranquillement pour patienter le temps de l'arrivée de Sybille, prenant de temps à autre une gorgée de mon thé, levant les yeux parfois mêsme les yeux sur la pendule au dessus de la pestite cheminée.

[...]

La pendule sonne les 12 coups de minuit. Toujours pas de Sybille en vu. Viendra-t-elle ? Mon mot fut-il déplacé ? Je n'arrive plus à suivre ma lecture, les questions brouillant mon esprit.

Je crois entendre la porte s'entrouvrir. Je souris, caché derrière mon bouquin. Je fais comme si je ne l'avais point entendu pour observer l'attitude de mon visiteur nocturne.

Elle semble restée à la porte, paralysée. J'abaisse mon livre, dévoilant mon visage et posant mon regard perçant sur elle.

Je ferme l'ouvrage et le dépose sur la tablée à côté du thé qui fume encore.
D'un geste gracieux de la main, je lui indique de prendre place sur le second fauteuil à mes côtés.


Bonsoir Sybille... je vous en prie approchez.

Je la regarde qui s'avance et qui prend place.



Quelle belle nuitée n'est-ce pas ? Je vous remercie d'avoir répondu à mon invitation..


Quelques secondes de silence en la fixant sans relâche.

Vous vous doutez bien que je ne vous ai point mander pour faire une partie d'échec ou lire en ma compagnie..non. Je souhaiterais vous entretenir sur un sujet.. dont les mots sont, ma foy, bien difficile à trouver..
Sybille_von_frayner
- Bonsoir Sybille... je vous en prie approchez.

A ces mots la damoiselle s'approche d'un pas calme et lent. Sa tenue est parfaite. Tout en elle laisse penser qu'elle est à son aise. Pourtant, elle est morte de trac...

Sur l'invitation du jeune homme, elle prend place dans un fauteuil non loin, face à lui. Son regard semble la transpercer. Mais elle le soutient sans sourciller et se permet même un sourire. Comment le prendrait-il ?

- Quelle belle nuitée n'est-ce pas ? Je vous remercie d'avoir répondu à mon invitation..

Elle tourne la tête vers une fenêtre à travers laquelle on peut voir la silhouette de la lune et quelques étoiles. Pas un nuage...

- Oui en effet, la nuit est splendide. Les étoiles sont de sortie.

Puis elle reporta son attention sur lui.

- Vous vous doutez bien que je ne vous ai point mander pour faire une partie d'échec ou lire en ma compagnie..non. Je souhaiterais vous entretenir sur un sujet.. dont les mots sont, ma foy, bien difficile à trouver..

Certes elle se doutait que ce rendez-vous n'avez rien d'innocent mais les mots du jeune homme eurent tôt fait de la rendre dubitative. Elle fronça légèrement les sourcils et entreprit de répondre.

- Difficiles à trouver ? Il semblerait que je vous cause un cas de conscience Mathieu...

Elle sourit pour détendre l'atmosphère. Sans le vouloir elle ressentait une certaine tension. Nerveuse mais décidée à n'en rien laissé paraitre elle répondit avec un aplomb feint.

- Je suis toute ouïe et là rien que pour vous. Je vous écoute donc, n'ayez crainte. Quoiqu'il soit dit, je promets que seuls les murs en seront témoins.

Elle lui adressa un sourire... Sourire tendre... Sourire complice... Sourire espiègle... car elle était tout cela à la fois...
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Persan
[A l'entrée des lieux]

Persan parvint devant les grilles du château, étonné de la vitesse de son déplacement depuis le Poitou jusqu'à Paris. Il se fit connaître et attendit qu'on avisa JeanJacob et Arielle de Siorac de sa présence attendue.
Arielle_de_siorac
HALTE LÀ!

Le garde avait crié à l'approche d'une femme à l'âge blanchissant et d'un jeune prêtre aux allures d'éphèbe, tous deux arrivés à pied. La dame, appuyée sur sa canne, leva un sourcil irrité.

Depuis de longs mois, elle était restée confortablement cloîtrée chez les nonnes, le visage tourné vers le Très Haut, laissant derrière titres et destin. L'humilité avait été son lot et la simplicité, son refuge. Mais sous sa vêture humble, elle restait maîtresse de cette demeure. Elle restait comtesse! Et ce petit coq ne la reconnaissait même pas! Bon d'accord, il y avait un bon moment qu'elle n'était pas venue en son hostel parisien, et la dernière fois, elle n'y était passée qu'en coup de vent. Mais enfin! Ce petit domaine était son bien!

En une seconde, son statut lui remonta à la gorge comme un ronronnement.


Bien le bonjour, mon brave, murmura-t-elle, la voix toujours aussi éteinte. Salue-moi bien bas et ouvre grand ta porte, car voici revenue ta maîtresse. Je suis la comtesse Arielle de Gilraen de Dénéré et je rentre chez moi.

Désarçonné par l'aplomb de cette femme courte sur pattes, le garde resta coi un instant, les prunelles valsant entre elle et le jeune homme l'accompagnant. Puis son regard s'attarda un peu plus sur les traits encore harmonieux de la vieille.

Oups... Ah oui, c'était bien la noble dame qu'il avait vue sur des portraits pompeux, à l'intérieur.


Je... heu... mais heu oui, entrez, entrez, hem... bredouilla-t-il en s'effaçant.

La confusion fut encore plus grande quand les domestiques, occupés comme à l'habitude à se promener dans la somptueuse demeure comme chez eux, se rendirent compte que la comtesse était là et les observait prendre leurs aises.

On se fendit en courbettes maladroites, on se marcha sur les pieds, on replaça rapidement quelques mèches déplacées et bibelots dérobés. Les fourneaux se mirent à rugir comme pour un régiment, le jardinier se jeta dans la cour pour une opération d'urgence sur les roses, et pendant que tout ce petit monde s'activait dans une ambiance de fin du monde, Arielle se retirait sur un soupir en ses appartements.


Mon Père, chuchota-t-elle à l'inconnu qui l'avait suivie, je suis presque vergognée de vous laisser voir tout ce faste.

Père Grégoire, car tel était son nom, eut un sourire dont la crispation trahissait le choc de découvrir tant d'opulence.

Ma fille, glissa-t-il de sa chaude voix, je mentirais de prétendre n'être pas choqué. Mais c'est avant tout le contraste que vous offrez avec ce décor qui me surprend, vous si modeste et si près du Créateur.

Une rougeur vint colorer les joues de la comtesse, qui eut soudain l'air d'une pucelle. Était-ce l'effet du compliment, de la honte ou de quelque autre émotion secrète? Elle se garda bien de répondre.

Rassurez-vous, mon enfant, sourit le prêtre à peine plus âgé que l'héritier de son interlocutrice, maintenant que me voici céans avec vous, nous allons y mettre de l'ordre.
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