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[RP] Hostel de Gilraen, rue Sainct-Antoyne

Rosedeplantagenest
Le temps s’arrêta et Rose se blottit contre sa mère comme lorsqu’elle était enfant, laissant les larmes couler, s’entremêler à celle qui lui avait donné la vie.

Caché en son sein, Rose laissa la douleur la lacérer, la fouetter comme le vent en pleine bourrasque et la le temps se suspendit…

Le temps de se souvenir…

Le temps d’oublier…

Le temps de pleurer…

Ne pas annoncer que mesme Fitzz s’en était allé, son premier garde du corps, son premier ami, celui qui lui avait montré ce qu’était que les sentiments, celui qui l’avait soutenu quelque soit les décisions de l’adolescente…

La voix de sa mère la ramène au temps présent, partir en Champagne ? Dieu qu’elle en revait, mais elle avait des responsabilités et ne pouvait pas tout abandonner ainsi…


"-Je vous rejoindrais en Champagne Mère, mes fonctions de Chancelière et Ambassadrice Royale m’imposent de me rendre dans le Sud pour des négociations, mais si cela ne vous gênes poinct, je souhaicterais venir m’installer auprès de vous…Enfin en Champagne ou à Paris… »

Un sourire échangé et Rose comprit que sa mère était ravie.

Les sillons de la douleur se lisait sur son visage comme sur celui de sa mère mais le temps atténuerait la douleur et c’est ce qu’il se passerait pour elle deux….Elles vivraient avec ces souffrances qui les rendraient plus forte encore. En attendant Rose devrait repartir en Béarn, pleurer son oncle, sa marraine et son meilleur ami...

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Sybille_von_frayner
Jour de fête sur Paris, Sybille avait fait la route depuis sa Lorraine natale pour accompagner sa mère jusqu'à l'autel de ses noces. Elle espérait pour elle un bonheur retrouvé. Bonheur trop fragile depuis la mort de son père...

Mais comment la jeune duchesse pouvait-elle se rendre à Paris, sans penser à Arielle, à la rue Sainct Antoyne ? Que de souvenirs merveilleux ! Premiers émois d'une jeune fille en fleur... Connivence avec sa cousine Rose... Autant de cadeaux inestimables reçus d'une Comtesse aux doigts de velour, à la voix cristaline, au charme aérien des grandes dames de la noblesse française.

A peine fut-elle arrivée à l'hôtel particulier des Azayes, que Sybille prit sa plume sous le regard bienveillant de son aimé. Elle décida d'écrire à celle qui fut pour elle une seconde mère durant plusieurs mois de sa vie.


Citation:
Ma Dame,

C'est le coeur plein d'émoi que je prends ma plume afin de vous faire part de ma venue sur Paris. Je suis arrivée ce jour au bras de mon fiancé, Uriel. Vous l'avez déjà rencontré lors de mon baptême. Il se pourrait bien que votre petite Sybille ai enfin trouvé le bonheur.


A ces mots, la jeune duchesse sourit de plaisir...

Citation:
Ma mère se remarie très prochainement et nous sommes dans la capitale afin de prendre part aux épousailles. Je loge actuellement à l'Hôtel familial.

Je ne sais si vous êtes à Saint Antoyne, cependant je prends le risque de vous écrire, espérant de vous une réponse. Au pire cette missive restera lettre morte. Au mieux, je viendrais vous rendre visite, vous embrasser et vous donner quelques nouvelles.

Vous me manquez souvent. Je repense fréquemment aux moments de bonheur qui furent les miens à vos côtés en tant que Demoiselle de compagnie.

Il me ferait tant plaisir de vous revoir, de vous embrasser... Vous mais aussi ma chère cousine Rose dont je n'ai pas eu de nouvelles depuis fort longtemps.

J'espère une lettre de vous... Et vous revoir prochainement...

En attendant, je vous adresse mes plus sincères sentiments.

Avec toute mon affection,
Votre Sybille



Le pli fut cacheté avec soin et remis à un domestique de l'hôtel particulier en charge de l'amener à la Comtesse.
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Arielle_de_siorac
Après quelques temps passés en son manoir champenois, Arielle était revenue à Paris pour s'occuper des affaires de l'Académie royales, bien sûr, mais aussi concrétiser une idée qui lui était venue lors de ses réflexions sur la vie, la mort, les enfants, le destin, ce genre de choses qui animent les esprits éprouvés par le deuil.

La comtesse de Nijmegen pleurait en effet non seulement son amie Pisan, mais aussi son demi-frère Erel, mort sous les coups des hérétiques, dans un Béarn déchiré.

Elle était donc de retour rue Sainct-Antoyne, où nul message ne l'attendait pour lui rappeler l'absence du Père Grégoire, ce dont les domestiques se gardaient bien de corriger. Son directeur de conscience avait d'ailleurs été balayé dans un petit coin de l'esprit d'Arielle, à l'image des oeuvres d'art repoussées vers la cave.

Une missive accueillit néanmoins la comtesse à son arrivée: l'appel affectueux de la belle Sybille. Icelle, partie vivre sa vie après un passage remarqué dans l'univers familial, se rappelait au bon souvenir de sa parente. Arielle avait caressé le vélin comme un enfant; qu'il était loin le temps où elles partageaient leurs confidences dans un écrin de roses! À l'époque, la comtesse, jouissant encore d'une certaine jeunesse, portait en son sein l'héritier du comte, le doux Laurens, aujourd'hui un homme. Sybille s'était un peu éprise de l'aîné, Mathieu, le malheureux ingrat, disparu déjà depuis longtemps...

La jeune femme était donc maintenant fiancée! Le hasard avait voulu que la comtesse croise le promis il y avait quelques jours, à la grande messe cistercienne à la mémoire du Sainct Pape Nicolas V.

Saisie au corps par le parfum des souvenirs, Arielle se lança sans tarder dans la rédaction d'une réponse.


Citation:
Paris, le dixième jour de décembre mil quatre cent cinquante-sept

Ma très chère fillotte,

c'est une telle joie d'apprendre tant de bonnes nouvelles en un bouquet! Te voilà donc fiancée à ce charmant garçon que j'ai croisé en l'Abbaye de Noirlac. Mes félicitations! Mon coeur se gonfle d'émotion à l'idée que tu célèbreras bientôt tes espousailles. Je compte bien y venir; quand auront-elles lieu?

Et comme les amours se multiplient! Ainsi, ta mère convole à nouveau? Je te prie de lui transmettre également mes félicitations. Retrouver une âme soeur après avoir subi un deuil est horriblement difficile; j'avais moi-même cru vieillir et mourir seule après le décès de mon premier époux. Je comprends donc jusque dans mes veines à quel point une telle renaissance est un cadeau du Très Haut.

Je t'en prie, viens vite me voir en cette adresse que tu connais bien. Je suis à Paris pour quelques semaines et justement, je comptais t'inviter à une réception mondaine que j'entends préparer dans les prochains jours.

En effet, mes grands enfants sont tous en âge de se marier et j'ai décidé de prendre des mesures concrètes pour leur éviter un trop long célibat. Puisque les jeunes gens à marier sont trop souvent isolés les uns des autres, j'organiserai une soirée visant à leur permettre de faire connaissance. Bien entendu, quelques autres invités, mes amis tels que toi, seront également conviés pour que nous servions tous ensemble de chaperons. Il n'y aura que des jeux, non des danses; je songe à quelque chose de simple et sobre car je suis en deuil de mon frère Erel.

Adoncques, je t'attends rue Sainct-Antoyne, là où tu seras toujours chez toi.

Le Très Haut veille sur toi,
ta marraine qui t'aime




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Arielle_de_siorac
Nouveau branle-bas de combat en l'Hostel Gilraen. Tandis que des invitations s'envolaient dans toutes les directions, la maisonnée s'activait pour préparer la soirée ludique annoncée par la comtesse. On attendait environ une quinzaine d'invités!

Entre les tonneaux de vin, les pâtés en croûte et les plumeaux qui s'agitaient de tous côtés, les domestiques profitèrent de l'inattention d'Arielle pour rétablir tous les luxueux objets dans leur bon droit, à leur place d'origine. Finie la cave pour ces trésors: on attendait toute une galerie de gens de qualité. Aveugle à ces détails, la maîtresse des lieux laissa faire de bonne grâce. Le Père Grégoire en aurait froncé les sourcils... mais les absents ayant toujours tord, il n'avait plus son mot à dire.

Bientôt, la grande demeure retrouva son lustre d'antan. Des chambres avaient été préparées pour accueillir les hôtes sans toit; le jardin, bien que fané par l'automne, luisait d'une propreté toute hivernale; et le grand salon avait réintégré ses atours fastueux. Tout était prêt.

Ne manquaient que les invités... et la mesnie de la comtesse!

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Persevael.louis
Persevael arriva enfin à Paris avec une escorte que sa mère lui avait envoyé. Il n'y avait rien à dire, il faisait bien meilleur à Paris qu'à Anvers, où les jours devenaient de plus en plus courts et qu'il fallait sans cesse chercher du bois pour chauffer son huis.

Le cadet de la famille fut émerveillé par la beauté de la capitale, où siégeaient sa Majesté le Roy et son conseil. Cela faisait bien longtemps qu'il n'avait pas aperçu ces rues et ses derniers souvenirs n'étaient que très vague ; il ne se souvenait d'ailleurs même plus de l'allure de l'Hostel Gilraen. Les rues se succédaient, toutes plus bondées les unes que les autres. Dans certaines on y criait les dernières nouvelles, dans d'autres on hurlait aussi mais on y annonçait avoir les meilleurs poissons de tout le Royaume, les meilleurs oranges de la ville de Sa Majesté... Ce bruit était insupportable et donnait des maux de tête à en perdre la raison.

Cela faisait bientôt trois quarts d'heure que la diligence parcourait les rues assourdissantes quand soudain, l'on stoppa la voiture. Le blondinet ne se douta pas une seconde d'être arrivé tant la calèche avait dû s'arrêter auparavant mais un laquais ouvra la portière.


Messire, nous sommes arrivé à l'Hostel Gilraen

Ces paroles sonnaient dans l'oreille du jeunot qui bondit littéralement de la voiture. Oh que c'était bon de se dégourdir les jambes après avoir voyagé pendant près de deux jours.

Aussitôt sorti de son enfer roulant, il courra en direction de la porte où deux hommes gardaient la porte de l'Hostel. Ils reconnurent direct le jeune blond de par ses cheveux. La porte lui était désormais ouverte.

Sans hésiter, il se fraya un chemin entre tous les valets qui préparaient déjà la soirée festive qui était donnée en ce jour. Il était si heureux de pouvoir revoir sa mère qu'il ne perdit pas de temps inutile à saluer tout le monde, ces gens ne le connaissant sûrement pas.

Soudain, il aperçut Arielle, toujours en train de regarder un peu partout autour d'elle, scrutant les moindres gestes de son personnel. A peine elle eut le temps de le reconnaitre, il était déjà enlacé à elle sans qu'elle ne puisse faire le moindre mouvement.


Je suis si heureux de te revoir, Maman. Et surtout en cette si belle circonstance !
Damejustine
[Dans une auberge de Paris]

Justine avait toujours envie de s'occuper de son page comme un petit garçon mais force était d'avouer que cela aurait été stupide étant donné que la taille du jeune homme était presque égale à la sienne, même si une petite décennie les séparaient.
La jeune fille ouvrit l'une de ses malles et appela Atolchamb, posant sur les avant bras du garçon un nouveau costume : une veste bien taillée, le pantalon qui allait avec, et des bas.


Pour l'épée qui va avec, on attendra que tu deviennes un véritable gentilhomme. Je suis sûre que cet habit t'ira à ravir !

La baronne - hé oui, il fallait bien qu'elle se mette en tête qu'elle était baronne maintenant - fit signe à son page d'aller se changer et elle sortit alors de la même malle sa propre tenue ... toujours aussi verte. Ce qu'il y avait de bien avec ce genre de robe - dans l'hypothèse où on puisse trouver quelque chose de positif à une robe - c'est qu'elle était tellement facile à mettre que l'on avait pas besoin de mettre toute la maisonnée sur le pied de guerre : la d'Alesme referma les boutons avant de sa robe à tassel avant seulement d'hurler à l'aide pour attacher le dernier morceau de tissus.

Ses préparatifs terminés, Justine se mit en tête de rendre visite à Nennya et poussa la porte de la chambre de la Duchesse - après avoir frappé, cela va de soi ! ^^


Bonjour mon Chaperon du jour ... Prête à partir ?

L'auberge était propre et bien tenue, tellement qu'il était rare d'en trouver des pareilles mais la demoiselle avait profité de ses pérégrinations parisiennes lorsque ses suzerains travaillaient à la hérauderie pour dénicher LA perle rare des auberges. Puis le jour J ... ou la soirée S étaient arrivés et elle s'y était donc rendue, ne pouvait pas profiter des appartements des Crocy pour loger page et chaperon.
Enfin, tout cela pour dire que non, Justine n'était pas spécialement pressée de quitter l'auberge mais qu'elle était plutôt nerveuse à l'idée de l'heure et d'arriver en retard chez la Comtesse.

[A l'Hôtel Gilraen]

On ramasse ses jupes avant d'être ramassée, au sens figuré, par Nennya.


Je t'assure Nenny, je suis nerveuse ... Bon, Atolchamb, je suis sûre que tu excelles maintenant dans l'art de la courbette, tu me montreras ça ! Je compte sur toi !

Justine ne laissa pas le temps à quiconque d'ouvrir la porte de la voiture et l'entrebâilla. Une grande respiration plus tard, elle était hors du véhicule, dans le froid mordant des nuits d'hiver, laissant son page se faire un plaisir évident d'aider la Duchesse Blackney.

Ha ! J'ai oublié les invitations !

Un regard vers sa main crispée sur les deux vélins et les pommettes qui se colorent. La jeune femme s'avança vers l'homme de l'entrée.

Bonsoir. Justine d'Alesme, Baronne d'Illiers, Demoiselle de Montperthuis, accompagnée de mon page, Atolchamb, et de mon Chaperon, Nennya Blackney, Duchesse de Mortain, Vicomtesse du Mont Saint Michel, Baronne de Saint Paer, Dame de la Harangère. Nous venons pour la soirée donnée par la Comtesse de Gilraen de Dénéré.
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Arielle_de_siorac
Un étau de tendresse s'était emparé de la comtesse: Arielle, riante, embrassa son cadet avec chaleur.

Mon ange, tu as encore grandi! Te voilà plus grand que moi, murmura-t-elle. Remarque, je suis si petite...

Observant le jeune visage, elle replaça le pourpoint de l'adolescent en un geste machinal.

Bienvenue chez toi. Je suis aussi très heureuse de te revoir. Ce sera une superbe soirée!

Justement, un remue-ménage annonçait une autre arrivée dans la cour d'honneur. S'avançant par devers les voyageurs, une main sur sa canne et l'autre au bras de Persevael, la comtesse aperçut un page et une ravissante damoiselle, accompagnés d'un visage déjà croisé il y avait longtemps: la jeune Nennya était devenue la duchesse Blackney! Ainsi, la pupille avait épousé son maître...

Repoussant le souvenir d'un certain duel à Meymac, Arielle salua les nouveaux arrivants en souriant. Elle-même était drapée dans une houppelande de deuil en fine laine blanche qui faisait ressortir l'argent striant sa sombre chevelure.


Bien le bonsoir, bienvenue à l'Hostel de Gilraen! chuchota-t-elle en se demandant s'ils allaient l'entendre. Je suis fort aise de vous recevoir. Je suis Arielle de Gilraen de Dénéré, et voici mon plus jeune fils, Persevael de Gilraen.

Suivez-moi, je vous prie.


Un cortège de valets accompagna le petit groupe vers le grand salon.
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Jeanjacob
Silencieux comme un souris, le Comte ouvrit la porte à l'arrière de l'Hoste qui donna accès à la cuisine. Indiquant aux domestiques et cuisiniers stupifiés de ne rien dire, il se glissa lentement à travers la grande cuisine, se cachant a chaque fois que quelqu'un entra dans cette cuisine.

Les odeurs et arômes y étaient délicieux, et ce n'était qu'e grâce à l'énorme volonté de voir Arielle qu'il put s'empêcher à ne point regarder dans les grands pots.

Après s'avoir convaincu qu' Arielle n'était point dans la chambre à coté, il continua, presque en se coulant et en allant de mur à mur vers le grand salon.

Tout à coup il entendit la voix la plus douce du monde. Des papillons s'envolaient dans l'estomac du Comte. Cette voix venait de la prochaine chambre, du grand salon. Extrêmement prudemment, il essaya à voir ce qui se passait dans ce salon.
Arielle était en train de parler avec une ravissante jeune fille, et Persevael était à coté d'elle.
En espérant qu'elle ne se tournai point tout à coup dans sa direction, il avança silencieusement vers elle.
Son parfum entra dans les trous de son nez. Il s'avança encore plus, jusqu'a ce qu'il était justement derrière elle et murmura dans l'oreil


Comme cet odeur, douce comme le printemps, m'a manqué.

Après avoir dit cela, Jeanjacob déposa un tendre baiser dans son cou

Bonjour chérie
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Arielle_de_siorac
Le regard de la comtesse se fit particulièrement pétillant lorsque le souffle de Jeanjacob vint effleurer son oreille, juste avant que les lèvres aimées viennent la bécoter dans le cou.

Ses joues rosirent légèrement, autant par réaction chimique à cette nouvelle présence que par la démonstration d'une telle connivence devant des invités.

Le comte et son épouse avaient été séparés pendant de longs mois, d'abord par les troubles aux frontières des Flandres où le devoir de Jeanjacob l'appelait, puis par les hauts murs du couvent où Arielle s'était retirée quelques temps afin de faire le point sur sa vie et ses péchés.


Mijn honnepon, jij daar, ik ben gelukkig... lui glissa-t-elle. Jij heeft me gemist.*

Consciente des regards tournés vers eux, Arielle eut un rire de jeune fille, comme si les années que son corps accusait s'étaient soudainement envolées.

Dame Blackney, Damoiselle d'Alesme, Messire Atolchamb, je vous présente mon époux, le comte Jeanjacob de Gilraen.

Autour d'eux, les domestiques circulaient déjà, offrant du vin et des amuse-gueules à qui voulait bien se laisser tenter.



* Mon chéri, tu es là, je suis heureuse... Tu m'as manqué.
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Nennya

Nennya avait rejoint son amie Justine dans une jolie auberge, aux tentures de velours, et à la boustifaille fort raffinée. La Duchesse avait protesté un brin, l’Hôtel Dieu de Paris était juste à côté, mais bon, cela ne lui ferait pas de mal de changer de décors l’espace d’une soirée, puis, elle profitait de sa Juju.

La veille, elles avaient partagées un bon repas, et comme deux bonnes copines, elles avaient discutés de longue heure sur leur vie mouvementée, Nennya s’était largement étendue sur le départ de son aimé en croisade, sur son travail…une vraie pipelette.

Le lendemain matin, Justine avait frappé à sa porte, la duchesse revêtait une jolie robe de soie rouge, elle pris son mantel noir, et suivit son amie. De ce qu’elle avait compris, Nennya serait le chaperon de la dame d’Alesme, devait elle le prendre mal ?La duchesse avait elle vieilli d’un coup après la naissance de ses deux fils ?Elle surveillerait la jeune pucelle lors de sa rencontre avec la gente masculine.


-Je suis prête mon amie, allons y


Elle pris ses gants de velours, posés sur sa table de chevet, et partie donc vers l’hôtel où se tenait les festivités. Dans la voiture, elle leur confia sa nervosité, pourtant, il n’y avait pas de quoi.

-Voyons pourquoi serais tu nerveuse, nous allons bien manger, bien discuter, tu n’as pas être aussi nerveuse, ce n’est pas le jour de ton mariage

La Duchesse était d’un rassurant c’est fou…A la sortie de la voiture gelée, les deux femelles, accompagnées du page de Justine, se présentèrent. A l’ouverture de la porte, Nennya eut une moue interrogative, c’était chez la Grande Académicienne qu’elles allaient, elle se souvint l’avoir rencontré lors d’un duel, beaucoup de temps avait passé, et à présent, discrètement, la Blakcney Desbois l’apercevait au sein de l’académie où elle était copiste. Quelle drôle de situation.

-Vostre Grandeur, je suis si heureuse de m’être joint à mon amie Justine d’Alesme, pour venir à votre rencontre, cela fait si longtemps…Enchanté Messire.

Alors entre le coup du chaperon, le fait que cela faisait longtemps, et sa dernière maladie qui lui avait laissé une vilaine toux, Nennya avait pris dix ans de plus. Catastrophe dans son petit cœur. La tête haute, le sourire de circonstance, elle passa la porte avec Justine, et elles furent emmener au salon.

Le style de l’hôtel convenait à merveille à Nennya, elle souhaitait ce même ton dans la nouvelle demeure qu’elle venait d’acquérir en Normandie. Elle ne put s’empêcher de dire à son amie :


-C’est très jolie, allez ne soit pas nerveuse, je serais là, tu n’as pas à t’inquiéter, tu es merveilleuse, belle et intelligente ma chère, il ne peut rien t’arriver


Elle ponctua sa phrase d’un clin d’œil. L'hôte leur présenta son époux, elle le salua promptement.

-Enchantée de faire votre connaissance
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Atolchamb
le jeune page de la baronne d'Illiers descendit en deuxième du carosse de la dame après avoir prit soin de tenir ces dames lors de la descente de la voiture .Celui ci était fier d'être présenté ainsi aux coté de sa protectrice.
fier également d'être vétu de ce costume flambant neuf aux tissus fort épais coloré a la teinture d'arsenic donnant ce vert si reconnaissable .
atolchamb avait la gorge nouée et de ce fait ne décrocha pas un mot lors des presentations.
par contre ,il montra dès leur arrivée les talents de souplesse pour réaliser des courbettes digne d'être présenté au roy.
Duchessesherry
Paris.
Ainsi donc la vie la ramenait pour une seconde fois en la Cité du Roy de France. Depuis sa Provence, sa prunelle eut tout loisir de s'adoucir, et ses lèvres de sourire, tâchant de se départir du frisson de révolte que lui laissa sa première visite aux côtés d'une ho combien chère amie, la Comtessa Icie de Plantagenet qu'elle escorta vers son procès. D'ailleurs, son Père avait-il seulement eu connaissance de cette invitation? Nulle mention dans la lettre que Fhÿr porta en Poitou à sa demande. Soit! La sauvageonne parcourait le monde depuis assez longtemps, de toute façon! Et on lui connaissait son éternel indépendance.... une poignée de proches amis s'étaient d'ailleurs étonnés, voir opposés, qu'elle accepta l'invitation. Ho! Bien sûr qu'elle hésita à faire le déplacement, elle se vouait à la diplomatie plus qu'au ludique. Mais une promesse ne portait pas bon ton d'être effacée, et que son nom fut glissé parmi les invités, elle en avouait l'honneur!

Paris!
Habituée aux bals et événements diplomatiques. Mais l'informel du ludique... peste soit son ignorance, qu'enfilait-on? Et puis, de noir ou de rouge? Fils d'un deuil qu'elle portait, ou les couleurs de ses terres? L'élégance des teintes l'emporta, le froufrou des jupons mélangea une et l'autre, et on l'aida à se vêtir sous son amas de protestations. C'est qu'elle tenait en horreur qu'on puisse ne serait-ce qu'effleurer sa peau, et perdre du temps pour une satanée tenue, bien qu'amoureuse de l'élégance même dans sa plus pure simplicité.

Persevael. Première pensée en s'extirpant du Carosse, puis une autre pour feu le Vicomte Erel de Dénéré. Pincement au coeur, il aurait sourit le petit frère de coeur, n'est-ce pas...?

Laissant rebelle mèche frisée lui chatouiller la joue, la Chancelière Marquisale se présenta aux gardes de l'Hostel, invitation en main.


- Assidiatz! Sherry de Marigny, Baroùna de Buei, nous sommes attendue par la Comtessa et sa famille.

Légère inclinaison de tête en guise de salutation, et de sourire, la Provençalo-Poitevine, on y était! Soleil au fond de la prunelle!
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Persevael.louis
Persevael voyait défiler les personnages à l'entrée, mais ne connaissait pas beaucoup de ces derniers. Il se contentait de répondre par de petites courbettes et sourires.

Cependant, il rayonnait dans son coeur une lueur d'espoir... Il attendait et continuait d'espérer que la Chancelière du Marquisat n'ait pas changé d'avis et qu'elle serait présente à cette soirée. Le jeune blond attendait aussi beaucoup l'arrivée de Soeli, qui elle aussi lui avait promis d'être là.

Il commençait à désespérer et alla près des laquais qui servaient divers rafraichissements. Ses parents n'étant pas derrière lui, il pouvait désormais déguster de "l'eau" à l'arôme de houblon. Quand soudain... Serait-ce elle ? Cette si belle femme que le Gilraen avait pu rencontré en taverne au Poitou ? Il retrouvait chez cette personne la même élégance et le même charme que chez la Marigny. Oui, c'était donc bien elle... Il revoyait enfin la Damoiselle avec qui il avait échangé de nombreuses missives. Il s'approcha très rapidement de la Baronne sans toutefois montré que c'était un pas pressé.


Damoiselle de Marigny ! Que je suis content de vous revoir et surtout ici, dans l'Hostel de ma famille.


Puis s'inclinant et saisissant la main de la provençale pour lui déposer un léger baiser de courtoisie.


J'espère que vous prendrez du plaisir à cette soirée qui se veut ludique et que vous y oublierez les affaires du Marquis, rien qu'une soirée.
Anne_blanche
Dernier dossier du jour bouclé, dernière signature donnée, dernier scel apposé. Anne se laissa aller un instant sur le dossier de son fauteuil, dans son bureau de l'Académie Royale, et ferma les yeux.
Elle avait mis les bouchées doubles. Oubliant les tracasseries de certains Grands Officiers, et tentant de ne plus penser à la bêtise d'un autre, elle avait mis un point d'honneur à tout terminer avant son entrée au couvent. Elle quitterait Paris dès le lendemain, au milieu du jour. Sa sœur, recluse à Vienne, avait obtenu des messes pour le salut de leur frère mort 77 jours auparavant, et Anne s'y rendrait, quoi qu'il advienne.


Aidez-moi, Matheline.

Sa suivante attendait depuis une bonne heure dans un coin du bureau, mettant la dernière main à son ouvrage : elle reprenait les coutures de la robe de deuil d'Anne, pour en élargir un peu le corsage, et en pincer la taille. La récente maladie de sa jeune maîtresse l'avait en effet considérablement amaigrie. Mais, comme il advient souvent à cet âge, le fait d'être alitée avait fait grandir Anne d'un bon pouce, et sa silhouette avait changé.

Vêtue et recoiffée par Matheline, Anne fila à travers les corridors de l'Académie, pour monter dans son coche. Bacchus lança les chevaux.

A mesure que l'on approchait de l'hôtel de Gilraen, Anne sentait une boule lui obstruer la gorge. C'était très désagréable. Etait-ce le faste dont on disait que se paraît l'hôtel qui la troublait ? Certes non. Elle était habituée aux réceptions. Le fait de rencontrer des gens inconnus ? Pas davantage. Quand on a été présentée deux fois à Sa Majesté, on ne tremble plus à l'idée de se trouver face à des vicomtes, même à treize ans. Quoi, alors ?


Par le Très-haut, que c'est agaçant !


Elle ne supportait pas de ne point comprendre.
La raison de son malaise lui apparut alors que le coche franchissait la grande porte et s'arrêtait dans la cour d'honneur. Fort heureusement, les flambeaux ne donnaient pas une lumière suffisante pour que l'écarlate qui lui monta aux joues fût perceptible.


Oyez l'entrée de Demoiselle Anne de Culan, Dame de La Mure !

Ce Bacchus ! Sa voix de stentor, à laquelle elle était pourtant accoutumée depuis sa naissance, avait fait sursauter Anne.
Debout sur le pas de la porte, elle attendit qu'on la menât à son hôtesse.
Semias
"Allons bon, hâte-toi donc !"

Que ce valet, d'ordinaire si loyal, pouvait se montrer à l'apothéose de l'incompétence et de la maladresse lorsque, comme un fait exprès, il était question de se dépêcher. Certes, le fils Balsac n'aidait en rien à sa propre préparation, baladant les bras dans tous les sens, incapable de rester en place plus de trente secondes. Mais transmettre ainsi la pression au pauvre Lahire était sans doute le moyen qu'il avait put trouver pour atténuer la sienne. Un contexte informel, qu'est-ce que cela pouvait bien signifier pour cette soirée ?

"Nous as-tu trouvé cette maudite rue... Rhaaa, où ai-je mis ce vélin ?
- Saint-Antoyne ?
- Celle-là même.
- Oui, ce n'est pas bien loin.
- Il ne s'agit pas de trouver d'excuses pour traînailler ! Hâte-toi, bon sang, ou je te botte le train !"


Pour sûr aurait-il préféré suivre une de ces interminables soirées de réception organisée pour le mariage de ces personnes à qui il avait du adresser la parole une fois par mégarde, ou à on ne sait quelle célébration ducale. Non pas que l'optique de cette surprenante soirée soit dérangeante, mais pour le coup, on ne savait à quoi s'attendre. Aussi, après de longues minutes de labeur, ils finirent par quitter l'auberge pour braver le froid des rues parisiennes, correctement emmitouflés dans leurs chauds mantels achetés en terres auvergnates, conséquence d'un manque récurrent de températures douces.

Arrivés à destinations, les deux montures bourbonnaises surmontées de leurs cavaliers (rien de plus normal, en somme), pénétrèrent dans la cour d'honneur de l'Hostel de Gilraen. Les deux hommes descendirent de cheval. Le jeune noble lança un regard à son valet.


"Tâche d'éviter les gaffes", lui souffla-t-il avant qu'ils ne s'avancent vers la large porte où on les attendait. Enfin on n'attendait sans doute pas qu'eux, mais c'était eux qu'on fixait, puisqu'ils étaient les seuls dans le coin. Le valet du Balsac tendit le vélin d'invitation reçu à Montaigut quelques jours plus tôt. On les invita alors à entrer dans la demeure. Celle-ci était décorée avec autant de soin que de bon goût.

Alors, se délestant d'un poids qui commençait à lui peser sur les épaules, le fils Balsac déposa son épais mantel de cuir dans les bras de son valet, laissant apparaître sa tenue mêlant avec soin carmin et quelques notes d'acajou. On les mena jusqu'à la salle où se tenait la réception, et on les annonça. Cherchant du regard quelque tête connue, il ne parvint pas à se satisfaire. Sa jumelle ne devait pas encore être arrivée... Il ne savait pas même à quoi ressemblaient ses hôtes d'un soir, c'est dire s'il se sentait malin, sur l'instant.

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