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{RP}Campement de la Garde Impériale [ODL]

Jean_de_bien


Jean de bien s'était adossé à un chêne et affûtait ses armes en vue des jours qui allaient venir.
Il regardait ses compagnons d'armes et se remémorait le long chemin réalisé depuis son départ de Vesoul et les deux châteaux repris.
Il sait que les jours avenir seront important et qu’une page d’histoire va être écrite.
Il est fier de faire partie des forces impériales

_________________
Enored
Is leor nod don eolach.

Regard croisé vers Jade elle y croise la méfiance et elle comprend, elle réagirait ... avait réagit de la même manière face à Reinette et elle étaient à présent amies, toutes deux étaient alors étrangères ... A présent, elle se sent ici chez elle et malgré les défiances, malgré les méfiances, elle se battra pour les idées qu'elle a faites siennes.

Is leor nod don eolach.

Cinq mots ... auxquels... il y a quelques mois encore ... elle n'aurait plus voulu croire l'Irlandaise, et pourtant ... c'était tellement vrai à présent. Mots qui sonnaient si juste depuis peu. Comment traduire ... mots qui raisonnent aux fond des tripes de la rouquine... comment dire mieux un ressenti que ces cinq mots là ... Surtout depuis que ces terres, celles où elle a trouvé une nouvelle famille étaient devenues les siennes.

Is leor nod don eolach .. ta maison est là où se trouve ton cœur .... c'était exactement ce qu'elle ressentait la rouquine, sans vouloir se l'avouer ... ressenti pour ces terres qu'elle se battait... pour les gens dont elle avait embrassé la cause ... cette famille ... leur courage ... famille devenue 'sa' famille même si elle ne leur avouerait jamais ... pensée vers lui ...

Ses yeux quittèrent le feu de camp lorsqu'elle repéra un mouvement et une voix connue à présent. Kehl ... le soldat savoyard. Croisé en taverne et ailleurs à plusieurs autres reprises. Homme franc et qui ne se gênait par pour dire ce qu'il pensait, ce que l'Irlandaise appréciait chez lui. Un sourire, un mouvement de tête pour le saluer.

Instant de paix et de communion avant la suite ... entre ceux qui combattront côte à côte. Présence réconfortante de ces renforts. Courage renouvelé avec ces nouvelles forces arrivées ...


Is leor nod don eolach ... et son coeur était là ... parmi ces gens qui se battaient pour ces terres, pour une idée, hommes et femmes qui se battraient jusqu'au bout ... pour que cette terre reste celle où battrait son coeur ...


Edition : Tite modif suite à une tite incompréhension ...

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Jade.


[Dimanche 28 mars, à la lueur de Dame Lune]

Kehl. Je me souvenais l'avoir croisé à quelques reprises en place publique. Fier savoyard que je saluais avec les égards lui étant dus, souriant gentiment à ses paroles. Croisant alors le regard d'Enored, je su que d'une certaine façon nous nous comprenions. Ma foi...C'était un début!

La discussion et l'heure ayant avancé, je prenais congé après avoir silencieusement salué mon supérieur toujours assis en face de moi, ainsi que les compagnons et invités. Non point que leur présence me soit désagréable, mais depuis un moment fourmillait de la plante de mes pieds jusqu'à mon estomac l'envie de ne rester passive plus longtemps. Arme à la ceinture et torche en main, je m'écartais du groupe jusqu'à atteindre la lisière d'un bois et m'y engouffrer d'un pas tranquille.

Quelques rochers parsemant la clairière. Odeur familière de champignons ayant pointé le bout de leur chapeau au gré des averses et éclaircies, s'alternant comme pour exprimer la lutte d'un printemps désireux de chasser le Général hiver déjà bien essoufflé. Cheveux attachés, torche tenue fermement entre mes mâchoires, j'entrepris de grimper le long d'un tronc pour m'installer en hauteur. Une fois de plus, je regrettais d'avoir enfilé houppelande au matin, en constatant combien mes mouvements se trouvaient entravés par son tissus. Mais agilité alliée à volonté de fer eurent rapidement raison de ce fâcheux handicap vestimentaire.

Perchée à quelques pieds du sol, je calais soigneusement ma source de lumière entre deux branches et m'assis là , histoire d'observer les lieux. De la Provence, je ne connaissais rien. Je n'avais entendu ou lu que quelques récits et surtout étudié les cartes trouvées pour connaitre un minimum le terrain sur lequel nous aurions à combattre. Mais de cette Terre, je n'avais que trop peu foulé pour en connaitre les secrets. En temps de guerre, cela représentait un désavantage certain par rapport à l'adversaire. Nous avions débarqué ici avec notre courage et le peu de connaissances en notre possession. De jour en jour, je constatais l'ampleur de l'effort que nous aurions à fournir pour sortir vainqueurs de ce conflit, tant la haine que les résistants nous vouaient était palpable. Pour eux, nous étions ceux qui les privaient de leur liberté. Des envahisseurs assoiffés de pouvoir et désireux de supprimer les leurs jusqu'au dernier.

Plus tôt, j'étais entrée dans cette taverne, où l'on m'avait accueillie en me qualifiant de truie. Posant mon épée sur la table, je leur avais alors demandé de ne guère mélanger ce qui ne devait l'être. Et d'assurer qu'à leur différence, j'avais bien conscience d'avoir en face de moi des humains, non des animaux. "Tous dans le même panier", avait rétorqué cette Dame s'étant présentée sous le nom de Su. Français et Impériaux, accusés de venir avec un plaisir non dissimulé souiller leurs lames du sang des provençaux. Plus affligeant encore avait été le terme barbare dont ils semblaient si convaincus: Massacrer.

Qu'en était-il de leurs frères qui ne souhaitaient guère l'existence MAO? Ceux qui étaient fiers d'avoir l'Empereur pour suzerain et de bénéficier ainsi de sa bienveillante protection? Qui avait pris en compte l'avis de ceux-ci? Personne. Hormis les loyalistes confirmés, ils n'étaient guère si rares, les paysans ou artisans qui n'osaient désormais que bénir le nom de Sa Majesté notre Empereur que du bout des lèvres, par peur des représailles. En analysant la situation, je m'étonnais sincèrement d'entendre l'autre camps tant parler de liberté alors qu'eux-mêmes étouffaient si égoïstement celle des leurs. Dès lors, le plus grand ennemi d'une paisible Provence n'était ni la France ni l'Empire. Car l'ennemi se trouvait là bien avant l'arrivée des troupes royales...

Triste vérité que celle ci. Et si on disait des français qu'ils s'étaient mêlés de ce qui ne les regardait point, que devait-on dire des helvètes venus en premier lieu non par sincère amitié mais pour se venger d'une Croisade avortée à Genève? Ou des génois venus attaquer jusqu'à une Savoie en rien encore impliquée dans le conflit de leur félon allié? Il est si aisé de se rabaisser à critiquer ou insulter lorsque l'on ne possède guère meilleure arme...Ce Sieur Reiner ou sa compagne Su, s'ils pensaient pouvoir m'impressionner ou me déstabiliser par leurs mots tous plus grossiers les uns que les autres, ne m'inspiraient quant à eux que la pitié. Car leur dignité s'était muée en une nauséabonde fierté mal placée. Ils étaient sourds, aveugles...mais loin d'être muets! Apparemment, ils nous avaient d'ailleurs tous exterminés avant même que bataille soit entamée. Et je supposais qu'ils se vantaient de n'avoir nul besoin de récupérer la Mairie pour n'avoir à admettre clairement qu'en deux tentatives consécutives de révolte, ils n'y étaient point parvenus. Oui, mais voilà, ces deux soirs là je fus bien présente. Comment ne pas sourire face à si injustifiée vanité et propos non seulement incohérents mais aussi mensongers? Je me le demandais...

Les yeux rivés sur la voûte céleste et son tapis étoilé, je cessais de réfléchir à ce qui n'en valait nullement la peine. Économiser ses forces, ménager l'esprit. Lentement, je fis abstraction du contexte, du décor qui m'entourait puis de cette affreusement pesante atmosphère. D'une pensée, je me retrouvais gambadant insouciante dans le port de Liverpool. C'était l'époque où je ne pouvais m'empêcher d'assaillir ma nourrice de questions auxquelles l'enfant que j'étais n'avait encore réponse. Le temps des habits de soie, Dames de compagnie, tables bien garnies et vastes jardins fleuris. Poignante nostalgie m'envahissant comme marée haute vient subitement s'emparer d'une plage. La mer. La traversée. L'Irlande. Tant de lieues parcourues, de visages encore parfaitement dessinés ou devenus partiellement flous. De si nombreuses épreuves pour quelques rares récompenses. Peines et joies, toutes précieusement gardées en mémoire pour ne jamais oublier ce qui m'avait fait devenir...moi.

Retour au présent en un battement de cils. Bref soupir.

Oh Seigneur, aide-nous à faire en sorte que revienne au plus vite cette paix que nous espérons. Que des braises jonchant ce sol meurtri, renaisse une Nature plus verdoyante encore qu'auparavant. Ne laisse trembler le bras de nos vaillants alliés, donne-nous la force de combattre dignement et épargne à nos lames de verser le sang de l'innocent.

A ces mots, je me signais avant de réciter:

Citation:
Je crois en Dieu, le Très-Haut tout puissant,
Créateur du Ciel et de la Terre,
Des Enfers et du Paradis,
Juge de notre âme à l'heure de la mort.

Et en Aristote, son prophète,
Le fils de Nicomaque et de Phaetis,
Envoyé pour enseigner la sagesse
Et les lois divines de l'Univers aux hommes égarés.

Je crois aussi en Christos,
Né de Maria et de Giosep.
Il a voué sa vie à nous montrer le chemin du Paradis.
C'est ainsi qu'après avoir souffert sous Ponce,
Il est mort dans le martyr pour nous sauver.
Il a rejoint le Soleil où l'attendait Aristote à la droite du Très-Haut.

Je crois en l'Action Divine;
En la Sainte Église Aristotélicienne Romaine, Une et Indivisible;
En la communion des Saints;
En la rémission des péchés;
En la Vie Éternelle.


...Amen.

Me signant une seconde fois, je posais un nouveau regard sur les étoiles d'où -m'avait-on dit- nos ancêtres et autres défunts veillaient sans relâche. Je balayais ensuite les environs des yeux, prenant une profonde inspiration puis expirant lentement. Et de redescendre de mon perchoir comme je l'avais atteint avant de regagner le campement pour que les miens ne n'inquiètent de mon absence...




Angelotti


Angelotti tourna la tête en direction du nouvel arrivé. La bienvenue dans un pays révolté ? Voilà qui ne manquait pas de charme. L'écuyer se doutait bien que tous en Provence ne leur réserverait pas le même accueil - il en avait d'ailleurs déjà fait l'expérience - mais cette touche de civilité, tout ironique qu'elle eut pu être, était plaisante à entendre.

Ravi de croiser la route d'autres serviteurs de notre Empereur, Sieur Berger. Angelotti, écuyer de la Garde.

Le calme s'étendit sur le campement. D'aucuns semblaient plongés profondément dans leurs pensées, souvenirs ressurgis d'un passé lointain ou projection dans un avenir proche, d'autres discutaient à voix basse avec leurs compagnons d'armes. Angelotti, lui, songeait à ceux qu'il avait laissés à Pontarlier lorsqu'un pigeon vint sortir son esprit du songe éveillé dans lequel il dérivait. Des nouvelles de Franche-Comté, justement, d'une amie très chère à ses yeux en particulier. A mesure qu'il parcourut le message, différentes émotions se succédèrent sur son visage, allant d'une profonde inquiétude à une tristesse abyssale, en passant par une colère noire. Il parvint finalement à retrouver un semblant de calme. Il n'aurait rien pu faire pour que les choses se passent autrement, et le pouvait d'autant moins qu'il se trouvait à plusieurs dizaines de lieues de ceux qu'il aimait...

S'il ne pouvait rien pour eux, au moins pourrait-il aider les membres de la 'famille' que constituait l'Ordre des Lames, ainsi que le peuple provençal, quels que soient les périples qu'ils auraient à affronter. Ainsi, lorsque Jade s'absenta, Angelotti se demanda si elle n'était pas sur le point de rejouer l'acte qui s'était déroulé quelques jours auparavant à Nîmes et au sujet duquel bien trop de points restaient encore obscurs. Fallait-il la suivre afin de pouvoir l'assister en cas d'affrontement avec un buisson ou un ruisselet ? Cela au risque de la déranger, alors qu'elle recherchait peut-être justement un moment de solitude afin de pouvoir méditer sur des événements ou d'autres des derniers jours... Dilemme, rendu d'autant plus difficile que l'écuyer...

Le temps d'y réfléchir, la voilà qui revenait vers le campement, la lueur de la torche qu'elle avait empruntée la précédant. Cela était sans doute sans fondement, mais cette escapade l'inquiétait. Les temps à venir s'annonçaient difficile, et il leur faudrait à tous être forts et unis afin de voir une chance de l'emporter se profiler. Il se leva et s'approcha de l'écuyère.


Des soucis ?

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Kehl


Kehl observait les gardes, d'abord un peu impressionné, puis plus à l'aise. Oh... Deux irlandaises ? Il faudrait faire des recherches. L'empereur était-il roi d'Irlande, par hasard ? Quoique visiblement, qu'il soit roi d'Irlande ou pas, ce seraient les seuls renforts qui viendraient des îles. Comment en être surpris, vu que l'Irlande n'était pas dans l'empire.

La garde impériale semblait très méditative. Beaucoup de pensées, peu de paroles. Des gens sérieux, donc. Quelle horreur ces gens qui parlent tout le temps.

Vous avez des nouvelles de nos provinces ? Des renforts, valeureux bien que trop peu nombreux, nous arrivent de temps à autres de Savoie. Je crois qu'on ne doit pas attendre de nouveaux renforts de Provence, mais peut-être que de Lorraine ou de Franche-comté certains viendront. Vous qui venez de là-bas, savez-vous quelque chose à ce sujet ?

Fidèle à son habitude, Kehl a tenté de glisser une pointe d'humour dans sa question, mais reste de marbre.
Alban_erwann


[Lundi 29 Mars, Campement de la Garde Impériale]

Le destrier du jeune homme devait être essoufflé. Le voyage avait été long et problématique, et le pauvre bien que puissant cheval devait être à bout de force. Son Maître n'avait point été tendre, et il lui faisait chevaucher des distances interminables pour arriver à temps et surtout vite. Il avait eu quelques soucis et n'avait pu arriver en même temps que la lance de la Garde Impérial.

Ses premières impressions quand il posa pied en Provence fut celle d'une province dévastée, ravagée par la guerre, meurtrie par l'homme, mis à genou par un rêve, un idéal qui aurait un jour obligatoirement cesser d'être, d'exister, et ce jour était enfin arrivé. La terre était souillée, gonflée, colorée par le sang de ces hommes mort aux combats, pour leur pseudo-indépendance ou bien pour la gloire de leur nation. La Provence était un champ de ruine, détruite par la volonté de dirigeants trop fiers, n'acceptant pas la vérité, refusant les évidences, trop imbus de eux-même et sûr de leur victoire : mais la Provence Impérial revenait pas à pas, par victoires, grignotant de jours en jours le pouvoir félon, jusqu'au moment ou ce dernier tomberait à genou. Et c'était pour cela qu'il était en Provence, c'était pour combattre cet ennemi qu'il haïssait tant, pour vaincre cet idéal qui avait gangréné cette province pourtant si paisible et agréable.

Il arrivait finalement au campement. Le jeune Alban était plus que fatigué, il avait du mal à rester éveiller, et rester sur le dos d'un animal n'était pas très reposant. Quelques soldats français avait indiqué au Chancelier où était situé le campement. le Von Frayner avait entendu parler d'une bataille dans les prochains jours voir même dans l'instant présent, il n'était pas sûr il n'en savait rien, mais l'inquiétude (et non la peur) de combattre était visible sur le visage de ces valeureux soldats. Lorsqu'il posa pied à terre, le destrier eut comme un soupir de soulagement, enfin pourrait il lui aussi se reposer.
Il aperçut quelques écuyers de la garde qu'il reconnut, il vit Jade., Angelotti, TheGaule, Feetz et bien d'autres encore. Il s'approcha du groupe, et salua chaleureusement ses frères d'armes.


-"Mes amis ! Comment allez vous ? Me voilà enfin avec vous, et il me paraît même qu'il va bientôt y avoir du grabuge ? Tout du moins ce sont les rumeurs qui courent dans les tavernes d'Arles.
J'ai d'ailleurs besoin de parler dans les plus brefs délais au Sénéchal. Quelqu'un sait il où il se trouve ?"

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Jade.


[28 mars...La nuit touchant à sa fin]

C'est un Frère à l'air bien grave qui s'approcha de moi alors que je plongeais la torche dans l'eau pour l'éteindre. J'avais remarqué la nature fort observatrice d'Angelotti. Nous avions cela en commun, tout comme les autres Lames ici présentes. Je m'attendais donc à devoir répondre aux questions de l'un ou l'autre de mes compagnons, moi qui régulièrement m'éloignais de ce qui avait tout d'un cocon familial pour penser, me remettre en question, décompresser ou simplement me dégourdir les jambes. Lorsque ses mots vinrent effleurer mon oreille, je ressentis la respectueuse retenue de celui qui veut se montrer présent sans pour autant se montrer indiscret.

Peut-être était-il temps d'expliquer ce qui ne l'avait encore été et rassurer ceux qui devaient l'être. Car dans un groupe, on se doit de connaître ceux qui se trouvent à nos côtés, au moins assez pour définir selon leur comportement si le moral est bon ou s'il y a faiblesse passagère pour y remédier au plus vite et ainsi prévenir au mieux le danger.

Déjà, il avait compris que la peur m'était étrangère. Depuis longtemps en effet, j'avais décidé de ne plus laisser ce sentiment déstabilisant s'insinuer en moi. Dès lors, quelles que soient les circonstances, sitôt que mon estomac commençait à se nouer, j'effleurais en pensée la cicatrice disgracieuse encore bien visible entre mes omoplates. Pour me rappeler que:

Quand vous voyez la Mort d'assez près pour qu'elle vous glace le sang en un frisson qui longe votre colonne vertébrale de bas en haut et vient taire voix, couper souffle, ôter vue, puis interrompe jusqu'aux battements d'un cœur pourtant bien accroché...Quand vous tombez parce que vos rotules cèdent comme si elles n'avaient correctement été articulées et que le nom de Faucheuse prend alors tout son sens...Quand le goût acidulé du liquide pourpre sur vos lèvres vient se mêler à celui de la terre que vous venez d'heurter...La peur vous apparait plus futile encore que Vie est fragile.

C'était le 27ème jour de mai. En un silence lugubre, les anges vinrent me relever. Le Très-Haut, en Son infinie bonté, me rendit sensations, capacités physiques et mentales. Une renaissance. Depuis, je bénéficiais d'un regard nouveau sur le monde. Qu'Enored le veuille ou non, ce regard resterait à son égard celui de la méfiance, car de toutes les attaques en traitre qui me furent dédiées, celle de ce mercenaire fut la seule et unique que je n'étais parvenue à parer...

Angelotti a écrit:
Des soucis ?


Soucis, non. Pas le genre à m'en embarasser. Me penchant vers lui, je lançais à voix basse mais sur un ton enjoué:

Ha Nîmes...Un bien joli coin, hein? Je me souviendrai juste de ne plus tenter baignade improvisée dans la rivière! Entre nous, il y a plus élégante manière de rater un rassemblement général que s'étaler dans la boue et s'écorcher les mains en tentant de se rattraper. Vous auriez pu expliquer cela d'un air détaché au Sénéchal vous?

Léger rire en jetant un coup de "zieux" au Magnifique avant de continuer:

Promis, quand je déciderai de déserter, j'y mettrai au moins le tact nécessaire! Mais vu que le délai de deux jours est largement écoulé et que personne n'a fuit...je crois bien que vous êtes tous assez solides pour me supporter. Donc j'y suis, j'y reste.

Clin d'œil complice à l'interlocuteur:

A part cela, je viens de découvrir une jolie petite forêt pas loin. Et vous avez bien fait de demander plutôt que d'espionner...Sinon, dans un élan de blondeur ultime, j'aurais pu être capable de vous assommer!

Lui adressant un sourire amusé, je m'en allais reprendre place au coin du feu sans lui laisser le temps de répondre. Du moins, pour le moment! Détendue, yeux pétillants, j'attrapais au vol les questions de Kehl:

Kehl a écrit:
Vous avez des nouvelles de nos provinces ? Des renforts, valeureux bien que trop peu nombreux, nous arrivent de temps à autres de Savoie. Je crois qu'on ne doit pas attendre de nouveaux renforts de Provence, mais peut-être que de Lorraine ou de Franche-comté certains viendront. Vous qui venez de là-bas, savez-vous quelque chose à ce sujet ?


Ha ça, l'ami...Vous devriez le demander au Sén...é...

Regard à l'endroit ou était encore assis Aslan une fraction de seconde plus tôt.

...chal. Hum...

Balancement de tête. A droite, à gauche...Devant, derrière. Mais où diantre avait pu disparaitre?

Le Sénéchal qui est donc...

Eclat d'une bougie dans une tente. Arf, oui. Il devait probablement être en train de préparer le programme de ces prochains jours. Ou alors s'était-il simplement absenté pour soulager...Ce qu'il avait à soulager!! Enfin ça, je ne voulais pas vraiment le savoir...

...Pas loin. Et qui va revenir sous peu.

Sourire un tantinet forcé. C'est qu'elle avait bien failli se prendre un vent plus décoiffant que ceux qu'infligent les taverniers en manque de bière, l'écuyère! Enfin, bien rattrapé Jim...Euh Jade!



[Quand lumière remplace obscurité et "28" devient "29" (mars). Oui voilà, l'aube]

Quelques minutes plus tard, alors que je renonçais à alimenter davantage le feu puisque le jour s'apprêtait à se lever...Une voix provenant de derrière retentit. Oh que oui, je la connaissais cette voix! C'était celle de celui que j'avais, une nuit, sorti de ses profonds songes en venant me présenter à la Garde. Et qui, by the way, m'avait accueilli en faisant abstraction de l'heure toute à fait improbable! Alban Erwann Von Frayner. Notre Chancelier. Pour qui les premières lueurs du jour semblaient s'être pressé d'apparaître plus radieuses que jamais.

Alban_Erwann a écrit:
-"Mes amis ! Comment allez vous ? Me voilà enfin avec vous, et il me paraît même qu'il va bientôt y avoir du grabuge ? Tout du moins ce sont les rumeurs qui courent dans les tavernes d'Arles.
J'ai d'ailleurs besoin de parler dans les plus brefs délais au Sénéchal. Quelqu'un sait il où il se trouve ?"


Me retournant, sourire jusqu'aux oreilles ou presque, je me concentrais et lui adressais salut de rigueur.

Bon retour, Chancelier!

J'allais bien, lui paraissait exténué. Inutile donc de demander.

Le Sénéchal est par là-bas enfin je crois, désignant la fameuse tente d'un lancé de tête contrôlé.
















































Angelotti


[Une nuit de mars, qu'importe laquelle]

D'explications, l'écuyer n'en attendait aucune. D'ailleurs, il n'était pas en position d'exiger quelque justification que ce fut, pas plus que des réponses. Et ce n'était nullement son but. Non, juste proposer une oreille attentive, prête à oublier chaque phrase aussitôt entendue, si nécessaire. Une oreille à l'écoute, aussi étonnant que cela eût pu paraître, au cas où des flots de paroles auraient eu à s'y déverser. Il était étrange que parler, le simple fait d'aligner des mots - de simples mots ! - put permettre de soulager les peines, de dissiper les inquiétudes, de sortir de l'embarras. Aussi, aucun interrogatoire de la part d'Angelotti, simplement être là, prêt à aider.

Ha Nîmes...Un bien joli coin, hein? Je me souviendrai juste de ne plus tenter baignade improvisée dans la rivière! Entre nous, il y a plus élégante manière de rater un rassemblement général que s'étaler dans la boue et s'écorcher les mains en tentant de se rattraper. Vous auriez pu expliquer cela d'un air détaché au Sénéchal vous?

Ca, il n'y avait pas à dire, la ville ne manquait pas de charme, pour ce qu'il avait eu le temps d'en voir. D'autres, ou plutôt une autre, avait pris l'initiative de faire une visite plus approfondie des environs et cédé à la tentation de piquer une tête dans la première rivière venue. Quelle idée, le soir du départ ! C'était couru d'avance, qu'il allait arriver quelque chose... Encore eut-elle été accompagnée, que la troupe aurait pu être prévenue de la raison de son retard, mais non. A la limite de l'inconscience ! Encore que, ça, il pouvait le comprendre... Quant à avouer chose pareille au Sénéchal, qui plus est en conservant son sérieux et sa dignité, il devait admettre qu'il aurait eu bien de la peine lui aussi. Et puis bon, l'épisode avait au moins permis à quelques sourires de se dessiner sur les visages marqués par la gravité du moment, et ça, ce n'était pas rien.

Angelotti lui aurait bien fait part de son avis mais... son interlocutrice s'en moquait apparemment, et continuait déjà :


Promis, quand je déciderai de déserter, j'y mettrai au moins le tact nécessaire! Mais vu que le délai de deux jours est largement écoulé et que personne n'a fuit...je crois bien que vous êtes tous assez solides pour me supporter. Donc j'y suis, j'y reste.

Un sourire qui se dessine à la mention des deux jours de délai. Il avait bien failli craquer, à l'arrivée de la nouvelle soeur d'armes. Mais non, l'Ordre avait tenu bon, elle n'était pas parvenu à le désagréger de l'intérieur. Fait heureux sans doute, car ce n'était sûrement pas son but en rejoignant la Garde. La Garde, justement, la déserter ? Et avec tact en plus ? Angelotti en doutait. La quitter, éventuellement, avec de bonnes raisons. Mais la déserter ? Les pieds devant, à la rigueur... Mais même là, c'aurait été un manque flagrant de savoir-vivre.

A part cela, je viens de découvrir une jolie petite forêt pas loin. Et vous avez bien fait de demander plutôt que d'espionner...Sinon, dans un élan de blondeur ultime, j'aurais pu être capable de vous assommer!

Il aurait bien voulu protester, se défendre, crier haut et fort que jamais, non jamais il ne se serait permis de l'espionner. L'ennemi, à la limite, cela pouvait s'avérer utile et en plus, en cherchant bien, il le méritait. Mais sa propre soeur d'armes, qu'aurait-il bien pu tirer de pareille investigation ? Un bon coup sur la tête, à n'en pas douter. Car il arrivait que Jade ait des moments d'absence - de ceux que l'on a tous, une fois où l'autre, mais dans ce cas précis, "une fois où l'autre" dénigre la vérité -, de blonditude, disait-elle. Et quand elle se disait capable de l'assommer, il la croyait volontiers.

Une fois encore, il ne put faire part de ses réflexions à l'écuyère, celle-ci s'en retournait déjà vers le feu.


Tout de même, quelle femme étrange...

Etrange oui, mais d'une étrangeté pas désagréable, ma foi. Un brin dépité tout de même, il se prit à lisser sa moustache, d'un geste fluide et gracieux. Ses doigts suivirent le fin tracé de ses lèvres, pressant le poil sans l'écraser pour autant. Que de travail et de l'entraînement pour parvenir à une telle perfection dans le geste ! Dès l'âge de sept ans, bien qu'il fût alors lui-même bien trop jeune pour oser espérer voir le moindre poil percer son glabre visage, il s'était mis à étudier le mouvement du Signor Caveri, l'homme qui l'avait recueilli et chez qui il avait grandi, qui lui-même portait la moustache à la mode italienne. Le rêve de tout garçon de son âge normalement constitué aurait été de devenir chevalier, lui n'attendait plus que le jour où il pourrait imiter son mentor, celui qui, en plus de lui avoir enseigné les rudiments de la mathématiques, lui avait transmis un certain sens de l'élégance. Quand enfin, plusieurs années plus tard, quelques poils pointèrent le bout de leur nez sur son visage d'adolescent, ce fut une joie des p lus intenses pour lui. Mais ses joues duveteuses étaient encore bien loin d'égaler la moustache du Signor Caveri. A force de persévérance, de tailles et de patience, il y parviendrait.

Angelotti regagna le foyer à la suite de Jade. Juste à temps pour entendre vaguement des bribes des paroles de Kehl, et la réponse de la Lame. Des renforts ? Pour ce qu'il en savait, la Savoie enverrait du monde. Quant à la Franche-Comté... mieux valait ne pas compter sur elle. Mais Jade avait raison, le Sénéchal était le mieux placé pour répondre à la question.

Et voilà qu'avec les premières lueurs de l'astre solaire qui éclaircissaient le Levant arriva le Chancelier de l'Ordre, retenu jusqu'alors par des affaires de Chancelier. C'était un réel plaisir de le retrouver parmi eux, et son salut laissa transparaître que le plaisir était réciproque, malgré la fatigue qui se lisait sur ses traits.


Mes amis ! Comment allez vous ? Me voilà enfin avec vous, et il me paraît même qu'il va bientôt y avoir du grabuge ? Tout du moins ce sont les rumeurs qui courent dans les tavernes d'Arles.
J'ai d'ailleurs besoin de parler dans les plus brefs délais au Sénéchal. Quelqu'un sait il où il se trouve ?


L'écuyer rendit son salut au Von Frayner, lui répondit rapidement que bien, quant au reste, mieux valait qu'il en discute avec le Sénéchal. Dont Jade s'occupa de lui indiquer la direction supposée. Quant à Angelotti, il se proposa pour s'occuper de la monture du Chancelier. La pauvre bête, son maître avait bien failli la crever ! Mais les circonstances ne lui avaient guère laissé le choix... Quoi qu'il en soit, l'animal méritait repos et nourriture.

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Enored
Etonnant savoyard qui sait si bien mêler humour et bien souvent dérision à ses propos. Propos jamais prononcé à la légère. Toujours avec un but bien précis ... dans ce cas ... les renforts ... aaah les renforts ... sujet de conversation sur toutes les lèvres.

Coup d'oeil vers les allées et venues des uns et des autres et puis vint l'heure de prendre congé des Lames tout en gardant à l'esprit l'invitation pour le lendemain.

La rouquine les quitta non sans une forme de regret, mais il était temps pour elle de prendre son tour de garde. Elle les salua et ses pas la guidèrent jusqu'à la mairie. Tout avait été calme en ce début de soirée ... mais comme chaque nuit une nouvelle tentative de révolte, et comme chaque nuit ils étaient là tous, pour repousser les révoltés et protéger non seulement le bâtiment mais surtout le Pair Maire qu'il abritait ... Le petit matin annonça le moment de repos pour la mercenaire qui gagna sa tente après avoir fait le tour de ses hommes, pour les encourager, les remercier et ... tenter un peu de réconfort. Durant la nuit, aucun blessé ... c'était au moins cela ...

Allongée sur sa couche les yeux fermés ... tenter de trouver un peu de repos avant de tout recommencer ... parce que cette terre était celle ou battait son coeur ... elle se battrait jusqu'au bout pour ses idées ...

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Feetz


Feetz s'était levée tôt pour respirer l'air frais de l'aube...
Elle adorait marché pieds nus dans la rosé du matin et écouter les oiseaux chanter pendant qu'elle allait à la cueillette chercher les plantes médicinales qui pourraient servir les jours à venir.

Le ciel était multicolor tel un arc-en-ciel qui commencerait à la ligne d'horizon et se terminerait dans le bleu du ciel, au zénith...

En passant pres d'un cours d'eau elle posa sa besace remplie d'aubépine et de prêles et laissa ses vêtements sur le bord pour gouter la fraicheur de l'eau douce.

Revivifiée elle reprit sa cueillette puis rentra au camp.

Une fois tout rangé, elle prépara le petit déjeuné pour ses freres et soeurs d'armes...

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¤_Le respect, la confiance, et la franchise sont les trois piliers d'une bonne entente_¤
Seigneuraslan


Le Sénéchal de l'Ordre des Lames s'était bien retranché sous sa tente sans en avertir personne et sans se faire remarquer non plus. Seule la lueur de la bougie l'avait certainement trahis s'il avait voulu rester seul, mais ça n'avait pas été le cas. N'importe qui aurait pu demander audience auprès de lui à tout moment sans que cela ne le dérange. Après tout, il était au service de ses gens d'armes ou d'autre personne qui pouvait lui être étrangère. S.Aslan était là à relire ces plans, revoir la composition de son groupe de combat et à s'assurer de la bonne santé de ses soldats. Leur logistique était un point important si ça n'était le plus important ; il savait pertinemment que les complications seraient à venir le jour où l'on déplorerait l'état grave d'un premier blessé. Mais la priorité revenait pour le moment à s'assurer de ne manquer de rien sans jamais penser à se serrer la ceinture et de distribuer les denrées périssables au préalable. Il était bien organisé mais cela lui demandait pas mal de son temps sans qu'il n'accumule un retard irrécupérable. Les coudes reposés sur sa table de travail, les mais liées juste sous son nez, le Sénéchal méditait. Non pas sur ce qui les attendait parce qu'il en avait bien conscience, mais sur ce que pouvaient penser ses gens. Mais le voilà qui s'assoupit lourdement sans réclamer son reste.


[Jour du 31 Mars]
Éveillé depuis quelques heures maintenant, il décida de quitter sa tente après avoir remit sa tenue en bon ordre. S'élançant à l'extérieur en prenant soin de resserrer à sa taille sa ceinture qui portaient ses armes, il remarqua que déjà l'Écuyère Feetz était levée et qu'elle leur avait préparé de quoi se rassasier. C'était bien les odeurs de sa bonne cuisine qui l'avait tiré de son lit de camp, croyez moi. Arrivé à sa hauteur, il se servit une gamelle de sa tambouille qui malgré les apparences était très appétissante. Elle lui semblait fraîche, comme si elle revenait d'une baignade bien matinale ; le voilà qui se gratta la barbe et il songea alors devoir se faire une beauté lui aussi. Le Sénéchal lui présenta ses respects du jour et guettait déjà tout autour de lui s'il ne s'y cachait une Lame éméchées, trop saoule de la veille. Cela l'aurait grandement étonné mais la seule chose qu'il remarqua fut la monture de son Chancelier pour l'ODL qui était enfin revenu de sa mission d'il ne sait plus où... exactement.


Autre chose qui lui donna le sourire ce matin, serait de savoir qui aurait finit dans la couchette de qui ce matin. Il fut épris d'un fou rire soudain qu'il aurait pu refaire le crépi devant lui et fort heureusement personne ne s'y trouvait non plus. S.Aslan eut l'idée de faire sonner le rassemblement de ses Lames pour les épier tour à tour quitter les tentes. Déposant son écuelle vide en bout de table, il progressa au milieu de leur campement et reprit ;


ALLEZ, je veux voir tout le monde sur pied dans la prochaine demi-heure!
Préparez vos paquetages, Scellez les chevaux, il va y avoir du grabuge!


Sur ces mots, le Sénéchal s'éclipsa quelques instants pour faire sa toilette^^ on le trouverait près du cours d'eau

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Angelotti


[31 mars 1458, bien trop tôt]

Le Sénéchal était bien matinal ce jour-là. Du moins Angelotti le croyait-il. Lorsque le beuglement de son supérieur retentit dans le campement, l'écuyer crut d'abord à un assaut des armées marquisales. Mais non, ce n'était que le vétéran qui appelait ses hommes au rassemblement. Il se décida donc, sans avoir trop le choix en fait, à émerger, de son sommeil d'abord, puis de sa tente. Passant sa tête par le rabat, il aperçut l'astre solaire, dont la position lui apprit qu'il n'était pas si tôt que cela, et que se lever n'était pas une mauvaise idée. Se laver non plus d'ailleurs, au vu de l'odeur qui régnait sous la toile.

Le temps d'enfiler braies et bottes, Angelotti sortit au milieu du campement, salua au passage l'écuyère Feetz avec un sourire et prit la direction du ruisseau qui passait par là et où les Lames avaient pris l'habitude de faire leurs ablutions matinales. Il ne fut donc pas étonner d'y rencontrer le Sénéchal, même s'il s'était plutôt attendu à ce que ce dernier les attende au milieu du campement, à décompter une à une les dernières minutes de la demi-heure impartie à l'intention de ceux qui tarderaient.


Bien le bonjour, Sénéchal ! lança l'écuyer en lui adressant le salut de rigueur. Sachant qu'il avait passé la nuit à revoir ses plans de bataille, il demanda : Comment se présente la bataille à venir ?

Puis, remontant ses braies jusqu'aux genoux, il s'avança dans le bassin avant de s'asperger d'eau fraîche. Quel bien fou cela faisait ! Une fois son corps débarrassé de la crasse et de l'odeur qui s'y étaient incrustées, il accrocha un morceau de verre poli qu'il avait emporté avec lui à un arbre poussant non loin de là et entreprit à l'aide d'une lame et du pâle reflet que lui renvoyait son substitut miroir de faire un sort à la barbe de trois jours qu'il avait supportée jusqu'alors. Il profita également de l'occasion pour tailler les pointes de sa moustache : si les coups qu'il allait porter à l'adversaire ne risquaient pas de s'avérer agréables, au moins sa vue le serait-elle.

La toilette faite, il regagna le campement afin d'y rassembler son bardas. L'affaire fut vite réglée, il n'y avait pas grand chose à ramasser. Habits, uniforme, armes, tente, et le tour était joué. Le tout fut rapidement empaqueté et harnaché à la selle de son cheval. L'écuyer regagna le centre du campement. A vue de nez, la braillée avait retenti une bonne vingtaine de minutes auparavant, mais il lui restait quelques instants pour déguster la cuisine préparée par Feetz et qui s'avéra être délicieuse.

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Flore
31 mars 1458 - Home sweet home


De la folie ! Vous ne passerez jamais ... Les marquisaux ne respectent rien, ni les innocents munis de laisser-passer, ni la trève dominicale ...
Flore se remémorait ces paroles guère encourageantes lorsqu'elle manifesta son intention de quitter Forcalquier.
Avec un sourire moqueur, elle avait répondu :
Ils ont essayé de m'emprisonner, de me tuer avec 3 armées alors ... leurs fantômatiques armées aixoises, ça me fait doucement rire.
Deux minutes plus tard, elle contactait ceux qui voulait aussi quitter Forcalquier, leur laissant le choix de suivre ou pas.
Une lance. D'autres s'informeront de leur avancée pour rejoindre ensuite.
Après s'être assurée que tous les chevaux étaient prêts pour la traversée, elle lança l'ordre de départ en ponctuant d'un fanfaron :
Même pas peur !

Nous étions alors dimanche soir. Le passage d'Aix se fit la nuit tombée. Une seule consigne, simple, efficace : discrétion. Aucun échange jusqu'au point de rendez-vous. Ce sera là que le recensement se fera.
Flore avait pu passer facilement. Elle n'avait d'ailleurs pas aperçu les oriflammes des armées félonnes. Détruites ? Désertées ? Non, elle l'aurait appris par ses alliés.
Certainement en pleine réorganisation aussi. Economie de moyens. Le conflit dure, c'est nécessaire.
Les patrouilles aux alentours de la capitale sont apparemment abandonnées.
Au lieu fixé pour le regroupement, elle peine à s'endormir. Ont-il eu autant de réussite ?
Longue attente. Elle lutte contre son angoisse montante. Le pire serait qu'elle soit la seule à avoir franchi ls lignes ennemies. Heureusement, ses compagnons arrivent. Chaque visage familier la ravit. La jauge de confiance remontée au maximum, ils prennent la route d'Arles, qu'ils atteignent au matin.

Les membres de la lance de Flore vaquent à leurs occupations. Elle leur fera savoir ce qui est prévu plus tard dans la journée. En premier lieu, elle retrouve ses amis loyalistes. Sa soeur, son amie Enored, Reinemab, Patrice, Harding, Terchak. Tout bonus pour le moral. Ils s'accordent peu de temps pour les retrouvailles chaleureuses. Cela se fera en taverne, lieu propice à la détente, en tout cas quand des rustres ne s'invitent pas.
Pour l'heure, elle a d'autres obligations.
Arles symbolise l'alliance contre la plaie marquisale.
Rien de moins que la Princesse Armoria à la mairie et une présence importante de l'Empire en ville.
Après avoir pris connaissance de la situation avec Enored, Flore se rend au campement du baron Nkhan, puis bifurque vers les tentes de la Garde Impériale accompagnée de sa soeur.
Au garde :

Hola, soldat, bien le bonjour ! Nous sommes Flore et Istanga de Lendelin, membres des loyalistes de Provence. Recemment, nous avons organisé une grande fête en faveur de l'Empire au coeur même de la capitale aixoise, en son château dit imprenable.
Nous avons démontré que non.


Sourire en coin

Aujourd'hui, nous venons à vous pour poursuivre le combat contre les félons. Auriez-vous l'obligeance de nous signaler à votre supérieur ?
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Angelotti


A peine avait-il déposé son paquetage qu'Angelotti vit s'approcher des tentes de l'Ordre une silhouette déjà aperçue en taverne et à la détermination inébranlable, au vu de ce qu'elle avait accompli ces jours derniers. Quant à celle qui l'accompagnait, elle semblait présenté quelques traits communs... air de famille.

La première - Flore, comme ses mots venaient corroborer ses souvenirs - le héla et demanda à voir la personne qui dirigeait ici.


Bien le bonjour, Dames, et bienvenue au campement de la Garde Impériale. Vous me voyez navré de n'avoir pu assister aux festivités qui ont animés Aix récemment. Nul doute que nous pourrons remédier à cela prochainement.

Prochainement, il fallait l'espérer. Cette guerre durait depuis longtemps, trop longtemps peut-être, et y mettre un terme ne serait pas une bonne chose... Mais le voilà qui en oubliait presque leur requête.

Je m'égare... le Sénéchal. Il est pour le moins... occupé...(à son bain, mais cela occupé quand même) ces derniers temps. Mais il se fera sans doute un plaisir de vous recevoir dès qu'une minute de libre se présentera. Puis-je, en attendant, vous offrir un rafraîchissement ?

L'écuyer n'avait pas grand chose à leur proposer, guerre oblige. Et le Sénéchal qui gardait les quelques crus qu'ils avaient emporté depuis le Castel dans sa propre tente...


Edit pour corrections

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Flore
Ah, ce serait avec plaisir. De l'eau, s'il vous plaît.

Pfff, marre d'être sérieuse. Sent poindre l'obligation de préciser :

Non pas que je n'apprécie le bon vin mais les occasions d'en boire furent rares ces derniers temps. Vous savez ce que c'est ... Toujours sur la brêche, pas de détente, tours de garde rapprochés, entraînement puis combat.
Je crains de ne plus tenir très bien les boissons alcoolisées et je ne souhaite guère rencontrer le Sénéchal dans un état second.


Rit

Nous sommes maintenant compagnons d'armes je crois.

Sourit

D'où venez-vous ? C'est votre première visite en Provence ?
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