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{RP}Campement de la Garde Impériale [ODL]

Angelotti


[6 avril, retour à la case départ[/strike] Arles

Apparemment, les marquisards n'avaient pas trucidé assez de leurs propres hommes pour que les impériaux et leurs alliés triomphent devant les murs d'Aix. Bah ! ça n'était qu'une question de temps ! Mais du coup, retour à Arles. Avec un goût amer dans la bouche, un goût d'inachevé. Le bruit courait qu'ils n'auraient même pas besoin de retourner à Aix pour se frotter à nouveau aux félons. Du coup, on allait reprendre les mêmes et recommencer. Seul le terrain allait changer, mais c'était au moins ça.

Ah, si seulement les choses étaient aussi simples. Deux batailles ne se ressembleraient jamais... ne serait-ce qu'à cause de ceux qui ne combattraient pas durant la seconde. Morts et blessés, leur nombre était toujours trop important. D'aucuns ne s'en formalisaient pas. Bien sûr, ils criaient au meurtre, au crime contre les civils innocents... mais continuaient d'envoyer ces mêmes péquenauds sachant à peine se servir d'une épée se battre contre des soldats de métier. Hypocrites et menteurs, et ça prétendait défendre la liberté. D'autres, au contraire, éprouvaient une sincère inquiétude pour chacun de leurs blessés, une profonde tristesse pour tous ceux qui étaient tombés.

Les Lames étaient de ceux-là, et Angelotti ne faisaient pas exception. Seul dans sa tente, il ne pouvait s'empêcher de penser au Chancelier, étendu sur son lit de camp, suspendu entre la vie et la mort. Une fois encore, il adressa une prière au Très-Haut :


Seigneur, puisses-Tu prendre pitié de lui. Puisses-Tu lui accorder de vivre, Toi qui tiens sa vie entre Tes mains, afin qu'il puisse apercevoir Ta grandeur et Ta bonté et suivre le chemin qu'ont tracé Aristote et Christos ; qu'il puisse Te servir et Te louer ; qu'il puisse encore combattre Tes ennemis et ceux qui bravent Tes lois. A lui qui s'est engagé à défendre le pauvre, à protéger le faible, qui a toujours tenu la parole donnée, qui jamais n'a cherché à pervertir la vérité, accorde-lui Ta miséricorde. Donne-lui le temps de poursuivre son oeuvre sur Terre afin que, quand son heure viendra, il puisse Te rejoindre au Paradis solaire. Seigneur, entends cette prière...

C'était là tout ce qu'il pouvait faire. Il savait comme il était difficile de se remettre d'une blessure - quand on s'en remettait-, même si lui-même n'avait jamais expérimenté l'embrochement... Il songea un instant à aller voir le blessé... A quoi bon ? Et puis m... ça ne pourrait leur faire de mal, ni à l'un ni à l'autre. Bien décidé, il se mit sur ses pieds et sortit de la tente, direction celle des blessés. En chemin, il croisa l'écuyer Jean de Bien, qui lui donna les dernières nouvelles du Von Frayner. Pas réjouissantes, sans être affligeantes. Le voir de ses propres yeux ne permettrait sans doute pas à la situation de s'améliorer, mais...

Et puis en arrivant près de la tente où étaient donnés les soins, il aperçut Jade qui passait le rabat. Le Chancelier était en bonne compagnie. Et les guérisseurs rechignaient souvent à laisser trop de monde respirer l'air de leurs patients, Angelotti repasserait. Si possible avant qu'il ne fût trop tard, si cela devait advenir...

En attendant, il irait rendre visite aux blessés des autres lances, ceux qu'il avait rencontré avant la bataille. Il avait entendu narrer que l'aînée des de Lendelin avait également fini à l'infirmerie. S'était-elle coupé avec un rasoir, il était bien déterminé à le savoir.


Edit pour ajout

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Feetz


Apres une route sans fin jusqu'à Arles, Feetz avait refait ses quartiers, où elle avait pu y réinstaller tres attentivement le Chancelier.

Il avait fallut faire tres attention et prendre d'énormes précautions pour le déplaçer, il ne fallait pas qu'il soit bougé, mais nous n'avions pas eu le choix...

La Guérisseuse était donc en plein renouvellement de stock, et rangement intenssif, quand l'Ecuyere Jade entra sans bruit dans l'infirmerie :


Bonjour Feetz. Pas trop fatiguée? Alors...Quelles sont les nouvelles?

Malgré le murmure qu'elle avait prononçé et le léger bruit de bocaux que Feetz émettait en rangeant ses remedes, la guérisseuse avait d'une part reconnu la voix mais aussi compris ce qu'on venait de lui dire tout bas.
Elle se retourna donc en souriant vers la jeune femme en laissant de côté ses plantes.
D'une voix douce et bien veillante elle répondit :

- Bonjour Jade, ça va bien merci, je tiens le coup comme tout le monde je crois. Assieds toi si tu veux...

Elle lui montra un lit en face de celui du Von Frayner qui était vacant.
Puis alla chercher une cruche en métal qui était sur le feu dehors, en revenant elle lui demanda :


- Veux tu du café ? Il réveille bien...

Une fois assise sur le lit, elle regarda le chancelier, on aurait dit qu'il dormait...

- Il n'y a pas tellement de nouvelles... Il est toujours inconscient, son état à l'air stable, c'est comme s'il dormait, mais je ne sais pas s'il se réveillera...

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¤_Le respect, la confiance, et la franchise sont les trois piliers d'une bonne entente_¤
Jean_de_bien


Jean de Bien du haut des remparts regarde les armées adverses qui se sont déployées à perte de vue.
Demain le chant des oiseaux laissera la place au bruit des armes et aux cris des mourants.
Il se rendit ensuite au campement et sorti des bouteilles de génépi.


Chers sœurs et frères nous allons écrire une nouvelle page de l’histoire de l’ODL, elle sera écrite avec le sang de nos ennemis.
J’ai quelques bouteilles que j’avais gardées pour une grande occasion.
Je pense que nous pouvons maintenant les déguster ensemble.


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Feetz


Cela faisait bientot 10 jours que le Chancelier était tombé, 10 jours qu'il luttait entre la vie et la mort, 10 jours que tout le monde s'inquietait de sa santé, venait le voir ou ne venait plus dutout de peur de le trouver froid et sans vie.

Cela faisait 10 jours que Feetz prenait soin de son chancelier, et de sa santé, 10 jours qu'il n'avait pas bougé, pas meme un cil, seule la vague de sa respiration levait et abaissait son torse, qui ne cessait de perdre de la masse musculaire, tout comme le reste de son corps bleme.

Feetz ne pouvait que lui faire boire de l'eau sucrée pour l'aider à tenir bon, mais ne pouvant pas macher, ni déglutir convenablement, il était difficile pour le jeune homme de se nourrir.

Cela devenait une boucle infernale, elle se levait du lit a côté du sien en sursaut, allait vite vérifier que son cauchemard n'en était qu'un, il respirait, c'était déjà ça, elle préparait le café pour ses freres et soeurs qui dormaient encore, donnait l'eau sucrée au malade, changeait ses bandages, vérifiait en meme temps ses cicatrices, bougeait ses articulations pour ne pas qu'elles s'ossifies,...
Ecoutait les nouvelles, toujours rien, plus d'armée, acte de sorcellerie, est ce que des renforts viendraient ?!, où était l'ennemi ?!, quand est ce qu'on reprendrait le combat ?!, ...

Ce qui était sur c'est qu'ils étaient forts, et corriaces, ils ne mourraient pas de faim, et feraient tout ce qu'ils pourraient pour réduire l'ennemi au K.O.

Pour l'heure, il étaient tous à Arles en attente, en latence, ce temps servait à l'entrainement intenssif des troupes pour éviter qu'elles se ramolissent, pour la Jeune Guérisseuse, cela servait également à sa cueillette, et au soin du blessé endormi...

Le soir elle essayait de prier non pas Aristote qui était le Dieu de nombreux gens, mais sa Desse, la seule en qui elle croyait vraiment, Dame Nature.
Elle lui demandait de soigner le Jeune Von Frayner, de l'aider à revenir completement parmi les vivants, sans trop de séquels.
Elle regardait la pleine Lune et espérait que personne ne meurt, personne des siens...

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¤_Le respect, la confiance, et la franchise sont les trois piliers d'une bonne entente_¤
Jade.


[Avant cela...]

J'avais accepté le breuvage que me proposait la guérisseuse. Lorsqu'elle me fit part de ses quelques doutes quant au réveil du Chancelier, ma main fut prise d'un spasme nerveux et je récupérais la tasse juste avant que le liquide vienne s'étaler sur ma blanche houppelande. Comme Feetz, je craignais que les paupières du jeune Von Frayner ne se soulèvent plus. Mais je m'efforçais de repousser cette pensée aussi loin que possible en mon esprit. Ses mots m'avaient troublée. Ils résonnèrent d'ailleurs dans ma tête des jours durant.

Jade. Une pierre à laquelle je devais mon prénom. Et si le ton vert pâle de mes iris étaient à l'origine mon seul point commun avec ce minéral, j'avais fini par lui ressembler en bien plus d'aspects. Résistante et froide. Mystérieuse et difficile à travailler. Pourtant, on avait là considérablement entaillé ce bloc -en apparence indestructible- qui me protégeait, sans même m'atteindre directement. J'avais entendu certains des nôtres trinquer à une victoire future. J'avais constaté que bien des alliés restaient confiants quant à l'issue de cette guerre. Bière et vin coulaient à flots, comme pour garder intact le moral de ces combattants bien plus préoccupés par la situation qu'ils ne voulaient le montrer. Soleil et lune en une ronde séduisante s'alternaient, et les heures passant je m'effaçais comme éclaircie se dissimule derrière nuage grisâtre. Mes apparitions en taverne se faisaient rares, je ne prenais plus aussi volontiers part aux réunions organisées à la lueur d'un feu de camps propice aux échanges.

Plus d'armée, des réserves de nourriture qui s'amenuisent à vue d'œil...Cette interminable attente...L'incertitude. Je refusais de l'avouer, mais j'avais mal. Pour notre Empire, pour notre souverain et ses sujets, pour ceux que nous n'étions guère encore prêts de libérer, pour cette terre qui s'empeignerait encore fatalement d'un sang versé injustement versé. J'avais mal...pour lui. Alban Erwann, que je n'étais allée trouver depuis quelques jours bien que mes prières l'aient accompagné sans relâche.

[13 avril, tard dans la nuit.]

Je m'apprêtais à entrer dans cette tente que je qualifiais de maudite, lorsque le Sénéchal en sortit. Un bref "bonsoir" fut échangé, puis j'esquissais en pas en avant, regard rivé sur le sol. C'est alors que mon supérieur saisit mon bras, avec juste assez de fermeté pour me stopper. Je relevais les yeux et le fixais, un peu surprise par le geste. D'entre ses lèvres, glissèrent les seules paroles peut-être qu'il me fallait entendre, comme s'il avait exactement cerné le sentiment qui m'habitait.

...De relever les défis avec courage et humilité tu t'efforceras.

Avec courage, oui. Je savais Aslan efficace, mais guère au point de me transmettre celui-ci par un simple rappel des obligations chevaleresques. Car il aurait pu en dire des choses...Nulle cependant n'aurait été si appropriée. Je lui adressais un sourire sincère pour le remercier avant de glisser un "chef oui chef" tout juste articulé pour signifier que si l'homme avait parlé, c'est le chevalier que j'avais clairement entendu et compris. Il relâcha alors son étreinte et s'en fut sans en ajouter davantage, promptement absorbé en l'obscur manteau qui recouvrait désormais le camps.

Ayant salué Feetz, je pris place, l'observant quelques instants. La pauvre devait être franchement débordée depuis notre retour. Toujours souriante pourtant, je la trouvais resplendissante malgré la fatigue. Un bon élément que voilà, à qui nous devions sans doute la survie du Chancelier.

Assise à côté du blessé, je le regardais durant de longues minutes avant de réaliser que courage et espoir se trouvaient bel et bien là, en cette cage thoracique qui malgré tout se soulevait au rythme régulier de sa faible respiration. Et de m'allonger auprès de lui, visage confortablement blottit au creux de son épaule, un bras protecteur l'entourant pour que rien ni personne ne vienne même tenter de me priver de son inconsciente mais réconfortante présence. Cette nuit, je resterais là. Ainsi que les suivantes. Parce qu'une Lame est solidaire. Parce que qu'un besoin presque oppressant me dictait de ne pas quitter son chevet. Parce que l'Odl n'est pas un ordre comme les autres et cet homme fut clairement plus qu'un frère. Parce que c'était comme ça, même si nous étions un peu fous:

A la vie, à la mort...envers et contre tout.
Angelotti


C'est partagé entre la honte et la colère qu'Angelotti marchait dans le campement, tournant plus en rond que se rendant à un point précis du camp. Des fouteries pareilles, il n'en avait encore jamais entendues. D'où, d'une part, la honte, en tant que comtois, d'être représenté par un parlement aussi ignorant et, d'autre part, la colère envers ce même parlement qui, même si là n'était pas son but, insultait tous ceux qui se battaient pour l'Empire en Provence. Qu'ils aillent au diable ! Ils ne savaient rien, rien de ce que le Marquisat faisait endurer au peuple provençal, rien des motivations de ceux qui luttaient ici pour que la légitimité veuille à nouveau dire quelque chose sur cette terre. Défendre le félon et condamner ceux qui soutenaient l'Empire, quel beau geste !

Rah ! Il fulminait ! Et ce n'était pas bon en ces temps troublés. Il fallait savoir rester raisonnable, ne pas se laisser emporter par ses émotions, aussi dur cela fût-il. La Lame devait retrouver une certaine sérénité, sans quoi, étouffée par les remparts de la ville d'Arles, c'est la folie qui viendrait la guetter. Il serait bien assez vite tôt, lorsque l'heure de la sortir du fourreau aurait sonner, de faire jaillir toutes ces émotions. Et il aurait alors besoin de toute sa fougue.

Bien décidé à se calmer, Angelotti prit la direction de la tente de la guérisseuse, où le Chancelier se remettait de ses blessures. Du moins tout le monde l'espérait-il. Il savait que là, il pourrait trouver non pas le réconfort, car l'état de santé du Von Frayner ne permettait pas encore de se réjouir, mais une force intérieure, une paix de l'esprit. Là où seul importait le rétablissement de leur frère, il saurait oublier un instant au moins les incertitudes et les douleurs de la guerre ainsi que ses propres humeurs.

Soulevant le rabat de la tente, il s'introduisit dans l'antre de Feetz. Il ne fut pas surpris de trouver, en plus de la guérisseuse, Jade en ces lieux. Il ne l'avait pas beaucoup vue ces derniers temps, mais savait qu'elle mettait un point d'honneur à passer du temps à veiller le Chancelier. Il salua les deux femmes d'un signe mais sans un mot, comme s'il craignait en brisant le silence de rompre autre chose encore. La seconde était allongée auprès du blessé, tentant de le protéger de tout et de tous... Mais cela serait-il suffisant ? Tous les efforts fournies par la première seraient-ils un jour récompensés ? Il savait le Von Frayner assez fort pour pouvoir se sortir de toute sorte de situations, mais s'éloigner des portes de la mort demandait une lutte sans répit.

Malgré ses doutes, Angelotti se rappela ce qu'il était venu chercher en ces lieux : la paix et la quiétude de l'âme - peut-être n'était-il d'ailleurs pas le seul à la recherche d'une once de réconfort... Il se tourna donc vers Celui qui savait, aussi dur que fût le moment, donner la sérénité à Ses enfants. Et il pria. Pour le Chancelier. Pour tous ceux qui souffraient de cette guerre, quelque camp qu'ils soutinssent. Pour ceux qui se méprenaient sur la réelle nature du conflit. Pour les Lames, qui se devaient de rester unies même dans l'adversité ; de se soutenir les unes les autres dans les épreuves qu'elles traversaient ; de garder l'esprit droit, les épaules solides et le bras ferme. Pour ceux enfin qui avaient ou allaient encore rejoindre leur Père.


Dona eis requiem. Amen. laissa-t-il finalement échapper dans un murmure.

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