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[rp fermé]Au Repère du Loup

Stephandra
Ce rp est comme précisé fermé, seules les personnes invitées y sont autorisées, si malgré tout vous souhaitez participer envoyer moi un mp avec le but merci de votre compréhension


Stéphandra avait réuni Louis, Gontran, Nortimer, Raoul, Guillaume et Arnaut… Louis avait expliqué à chaque homme ce qu’il avait à faire, la jovente avait écouté sans mot dire, chacun son truc en même temps n’est ce pas ?

Durant l’après midi, la gamine avait réussi à dérober un brancard qui pouvait être posé sur une charrette tirée par un cheval, elle le prépara au mieux pour recevoir le corps abîmé de son amie.
Quand elle eut reçu la visite d’un soldat envoyé par Nennya, elle fut rassurée, la duchesse se présenterait le soir à la taverne dite, enfin elle n’avait pas ameuté tous les hommes d’Arian présent à Forcalquier pour rien.

Raoul et Nortimer avaient été reconnaître le chemin et les lieux, afin d’éviter toutes surprises, c’étaient des hommes d’armes et Steph avait confiance en eux. Pendant ce temps, elle était allée chercher Mitijo pour lui expliquer, son amie était apprentie à l’hôtel Dieu elle serait utile et pis la gamine avait aussi tout simplement envie de l’avoir avec elles. Elle n’avait pas osé en parler à Julien pour ne pas l’inquiéter plus qu’il ne le fût déjà.

Ensuite elle s’était activée à trouver des vêtements de la région pour mieux se dissimuler et elle choisit comme elle l’avait déjà une nuit une cape encapuchonnée, seule sa mèche rebelle pour ceux qui la connaissaient bien pouvait le trahir.

En fin d’après midi, elle prépara Arian pour le transport, avec l’aide d’hommes elle l’avait emmitouflée, les plaies étaient sanguinolentes et la gamine craignait l’infection. C’est avec grande précaution qu’ils avaient déplacé la Baronne bandée de la tête aux pieds. Malgré ses plaintes, ils étaient parvenus à la glisser sur le brancard. Stéphandra la recouvrit d’une grande cape noire afin de la camoufler au mieux.

Ils l’avaient porté jusqu’à la charrette qu’ Acamar tractait, la jovente avait briffé son équidé en le pansant, elle lui avait chuchoté à l’oreille , d’avoir un pas doux et d’éviter les trous pour toute réponse il avait hennit on dira donc qu’il avait compris !

Une fois la baronne installée confortablement si l’on pouvait dire vu l’état dans lequel elle était, Stéphandra avait fait au mieux en tous les cas et Louis y avait veillé aussi. Mitijo s’installa à ses cotés sur la charrette, elle pouvait ainsi prendre soin d’Arian et ne pas se fatiguer plus que de raison, elle avait encore une vilaine douleur au flan. Ils prirent la route de la taverne, Raoul et Nortimer en bons éclaireurs les devançaient de quelques mètres, Guillaume et Arnaut étaient de chaque côté du brancard à veiller sur leur maîtresse et Louis aux côtés de la gamine qui pestait et grommelait tout en marchant.

Ils avaient prudemment et lentement pour éviter tout mauvais choc à Arianrod qui avait déjà eut son compte de mauvais traitements, elle gémissait parfois pestait, Stéphandra jeta un œil à Louis et lui dit


Si elle continue comme ça on risque de se faire remarquer, devrons nous l’assommer ?

Louis la fusilla du regard et lui dit


Elle a raison la Baronne quand elle dit de vous, que vous êtes barge !

Non Stéph te soucie je m’occupe d’elle, tu auras pas à l’assomer, quoi que si je pouvais là j’en assommerai quelques uns !

Dit Mitijo sur un ton qui se voulait détendu pour ne pas plus stresser la jovente,
Stéphandra fit une légère moue à Louis et un petit sourire à Mitijo, Arian était pas seule, tout ce qui l’importait été d’arriver à cette maudite taverne et d’y retrouver Nennya !

Raoul leur fit signe de stopper la marche et Nortimer entra dans la taverne, Stéphandra alla voir Arian et lui glissa à l’oreille


Courage Arian on arrive !


C’est bon la voie est libre venez, l’aubergiste à installer une table propre pour la recevoir

Le convoi avança jusqu’ à l’entrée du Repère du Loup et les hommes d’armes transportèrent le brancard jusqu’ à l’intérieur et le posèrent sur la dite table ! Mitijo s’occupa de mettre Arian à l’aise pour que Nennya puisse l’ausculter au mieux. La Taiseuse se voulait rassurante pour Stéph, mais ça ne marchait pas de trop vu que la jovente et elle n’avaient pas besoin de communiquer pour se comprendre.

Nortimer et Raoul s’installèrent à l’entrée de la porte, Guillaume parti faire le tour des environs. Louis restait bien auprès de la Baronne Arnaut surveillait à la fenêtre et Gontran inspectait les lieux de haut en bas , de large en travers.

Stéphandra alla discuter sur leur arrangement avec le tavernier, s’assurer qu’il ne les avait pas trahi puis retourna s’asseoir près d’Arian en tentant de la rassurer et en espérant voir la porte s’ouvrir sur Dame Nennya.

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Nennya
[A Arles]

Après avoir reçut la missive de Stephandra, Nennya était complètement prise de cours, elle devait vite rassembler le plus de matériel possible dans une sacoche de lin, elle avait déjà utilisé la moitié des bandes emportées pour Hervald, allait-elle disposer d’assez, ne sachant dans quel état, elle allait trouver la Baronne. Du fil de lin ciré, charpie, étoupe, aiguilles, onguents, herbes, et autres objets de torture pour certains, furent emportés. Elle avait encore son tablier immaculé du sang de son fils, elle l’emporta avec l’ensemble de ses affaires. La Duchesse prit le temps de trouver un soldat posté non loin de là pour lui demander :

-Bonjour, pouvez-vous dire à mon fils Hervald Blackney, que sa mère est partie, et que je reviendrais dès que possible, merci.

[Sur les routes]

Aussitôt la consigne donnée, Nennya prit son cheval, avec sa robe gris souris, assortie au ciel qui se reflétait, et partit au galop, son sac disposé sur son dos. Les indications données étaient floues, tout comme le lieu de la rencontre, une taverne, on ne pouvait trouver plus sale que cela, la Duchesse, sans aucun doute, devait faire attention à ne pas provoquer d’infection. Une certaine angoisse noua son ventre, et si elle ne pouvait plus rien pour Arianrod…Elle fit accélérer la monture, manquant de tomber dans un virage trop serré pour son destrier.

La taverne ne pouvait pas se louper, elle était proche d’une route fait de pierre, elle semblait plus que miteuse, avec une enseigne à moitié arrachée…Elle ne craignait pas de faire de mauvaises rencontres, elle accrocha les rênes à un poteau de bois, et prit son paquetage, son épée était accroché à sa ceinture, la hache n’y était point pour une fois.


[«Au Repère du loup »]

La Blackney s’approcha de la porte, et l’ouvrit. Découvrant une taverne plus que puante, où il y avait déjà une certaine odeur de sang mêlée à des relents d’alcool. Elle découvrit sur la table, allongée, le corps de la Baronne, à ses côtés, il y avait Mitijo, Stephandra, et d’autres hommes. A la vue du corps, le médecin saisit vite que le travail allait être plus que dur, son visage se figea sur celui-ci quelques instants, puis, elle tourna ses prunelles noisettes vers les deux femmes. En premier, elle vit son amie Mitijo, qui semblait tenir sur ses deux jambes, et se précipita sur elle.

-Je suis si heureuse de te voir en bonne santé mon amie

Puis, elle regarda Stéphandra :

-Vous avez bien fait de me faire demander. Avez-vous décompté le nombre d’estafilades qu’elle a reçut ? Je vais avoir besoin d’un baquet d’eau chaude.

Enfin, redoutant presque de l’examiner, la Duchesse de Mortain, pencha son regard vers la Baronne, elle l’avait déjà soigné, mais là, dans quel état…C’était plus qu’un challenge pour la rectrice de l’Ostel Dieu, qui n’avait pas eu affaire à ce type de blessure depuis la dernière guerre de Bretagne. Elle jugea vite de l’état désastreux d’Arianrod, et demanda :

-A-t-elle repris conscience de temps en temps ? Vous m’entendez Baronne ?

Au vu de ce qu’elle allait entreprendre, il valait mieux qu’elle soit endormie toute façon.
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Arianrod
[Matin qui suit le long combat nocturne de Forcalquier]



La Baronne est là allongée dans un lit de bonne fortune encore, inconsciente, dans un lourd et profond sommeil de souffrances. Elle ne se souvient de rien, juste ce départ la veille pour encore aller combattre l’ennemi comme de nombreuses nuits depuis que son pied avait foulé la terre Provençale.


Chaque mouvement qu’elle fait lui arrache un cri de douleur, son corps semble brisé de toute part, une respiration et elle a l’impression qu’on lui plante à nouveau une épée, ne plus se réveiller... elle se bat entre partir par ses douleurs ou se battre pour une crevette, des enfants, sa bernique, un loup, cet aigle... Lutte trop dur pour la brune qui semble s’enfoncer toujours plus, doucement elle lâche... ne se bat plus, veut partir loin de tout ca, loin de ce monde pourri, de cette guerre qui n’est pas la sienne.


Les premiers soins qu’on lui aurait faits ne changeront rien pour la calmer, au contraire même lui réveillant, et rien pour calmer les douleurs, pas de drogue dans ce bled ?! Souffrances et larmes seules seront sur son visage marqué par le combat de cette nuit, chute de cheval par une flèche dans l’épaule, qu’elle s’arracha de haine. Ils étaient ou tous ?! Steph, Julien... Les émeraudes ne voyaient plus rien sauf cet homme qui s’approchait d’elle et qui lança le duel à terre, épées qui se croisent, se frappent et coup porté à sa cuisse, malin le Provençal, ou simplement mesquin de taper dans la blessure fraiche encore ?! Elle s’était effondrée au sol, nouveaux coups... coups de pieds qu’il prenait plaisir à lui mettre lui explosant quelques côtes à chaque fois qu’elle tentait de se redresser car pas vaincu la Normande, respirations impossible maintenant, puis coup de grâce par un coup de pommeau d’épée au visage qui l’a fit tombée dans une inconscience... Trou noir...


Même si le Roy en personne était entré dans la tente médicale pour venir la réveiller ca n’aurait rien changé, la présence de Stephandra ne lui donna pas la force de se battre même si elle était là encore et toujours pour elle à l’aimait comme une fille ferait, lui dire qu’elle l’aimait comme une mère, impossible trop loin dans la douleur pour pouvoir dire ne serait ce qu’un mot, puis celle de Julien fut la pire pour la Brune. Elle avait entendu leurs soutiens, les larmes, du bien oui ca lui en faisait d’une certaine façon mais de l’autre elle enrageait encore plus de ce qu’elle leurs faisait vivre... A cause d’elle ils étaient tous là, elle les aimait de tout son cœur, mais... sombrer... encore plus, rejoindre le soleil, le Loup avait il raison ?! L’Aigle serait il trop faible pour s’envoler sans l’union des deux ?!




[Le Repère du Loup...]


Départ de la tente médicale pour être déposée sur une charrette cris de douleur qu’elle ne retient pas, presque étouffés par cette respiration qu’elle n’arrive plus à contrôler, qui n’est plus la même depuis le combat.


Pierre qu’elle tient serrée dans sa main droite, le trajet un enfer, Grand Dieu elle n’a donc pas droit au soleil ? Est-ce ca donc la fin qu’elle a droit ?! Larmes qui ruissèlent sur ses joues sans qu’elles ne puissent les contrôler, un bout de cuir... même pas un bout de cuire pour mordre dedans ?! Pas de drogue pour lui apaiser les douleurs ?!


Arrêt de charrette qui finit par la faire retomber dans son inconscience qu’elle ne souhaite plus quitter... Gémissements... quelques brides de mots lâchées alors qu’on la pose sur une table de cette horrible taverne puante... Julien... Steph... Repère... Loup... Bleu... vous aime...


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