Frederic*guillaume
Un matin à Dounoux en Lorraine.....
Monsieur Fedy... Monsieur...
Un doux chuchotement..... Une main sur le bras de l'endormi qui le remue légèrement....
Huuuuummmmmm.....
Se retourner et ne pas entendre.... Dormir.... encore un peu....
Monsieur Fedy.... Il est l'heure.... C'est aujourd'hui que vous partez pour Aix...
L'homme se laissa aller sur le dos et ouvrit les yeux.
Aaaaaiiix..... ? Quoi Aix ?
Il vit le regard surpris de la femme de chambre.
Mais ! Le mariage de votre soeur Monsieur Fedy ! De dame Lily !!!
La soubrette frappa dans les mains.
La lumière de mars pénétra d'un coup dans la pièce. Derrière elle, des serviteurs s'activaient déjà. L'un qui venait d'ouvrir les rideaux et aidait un deuxième à poser des vêtements sur le paravent.
Un autre qui apportait un plateau avec les médicaments alors qu'un autre avançait le premier repas du jour.
Une servante apportait un broc d'eau fumante et des serviettes pour la toilette.
Le Baron porta la main à ses yeux, ébloui par un rayon de soleil qui venait jusqu'à lui. La femme de chambre s'écarta pour laisser un serviteur aidé Frédéric à se lever.
Mais nous sommes déjà au mariage ?
Avec cette maladie qui le tenaillait depuis plusieurs mois maintenant, il lui arrivait au fin fond de sa retraite à Dounoux de perdre la notion du temps.
Oui Monsieur Fedy. Nous y sommes et je n'ose imaginer dans quel état doit être votre soeur.
La jeune femme, souriant à la pensée de la future mariée, inspectait la tenue de voyage qu'allait porter son maitre.
Vos valises sont déjà prêtes et déjà arrimées sur la calèche qui va nous emmener tout d'abord chez votre soeur....
Ensuite, nous nous rendrons d'une traite à Aix...
La femme de chambre donna quelques ordres. Certains ressortirent de la pièce y laissant elle même et deux serviteurs pour aider le baron dans ses déplacements, sa toilette et son habillement.
Elle avait bien fait de le lever plutôt. La maladie l'avait rendue moins alerte et plus lent dans tout ce qu'il faisait.
Le moindre effort l'essouflait et lui causait d'éprouvantes quintes de toux.
Il n'était pas vraiment raisonnable de voyager dans son état mais pour rien au monde il n'aurait raté le mariage de sa jumelle.
Et cela, la jeune Marion le comprenait.
Elle veillerait sur lui comme une mère. Et puis serait du voyage Louis le maitre d'écurie, l'ami et confident de Monsieur Fedy.
Les accompagneraient également un médecin, un valet et bien sur le cocher, tous très proche de leur maitre.
Il serait entouré, surveillé et choyé. Malgré la maladie, ils feraient tous en sorte que cet événement se passe le mieux du monde pour leur maitre et qu'il fasse honneur aux futurs époux.
Médicaments avalés, petit déjeuner pris sans grand enthousiasme...
Marion se désespérait de le voir si peu se nourrir.
Elle laissa faire les serviteurs pour la toilette du baron et pour l'habiller.
Elle reprit les choses en main pour les détails : replacer les dentelles du col et des manches.
Il avait tellement maigri qu'elle avait du faire appel à une couturière pour reprendre ses tenues.
Elle coiffa longuement sa chevelure blonde. Elle sourit en le voyant passer sa main dans ses cheveux : un geste si familier, qu'elle lui avait toujours connu.
On frappa à la porte. Fedy sursauta et se mit à tousser.
La soubrette se précipita pour ouvrir, mécontente.
Un homme apparut.
C'est pas malin Louis de taper si fort ! Fedy a été surpris et tousse maintenant !
Le visage de l'homme s'assombrit.
Mais j'n'ai pas taper fort la Marion !
Il est prêt ?
Marion le laissa entrer.
Oui nous sommes prêts à partir Louis.
Le maitre d'écurie vint souhaiter le bonjour au baron. Il était comme un père pour lui, protecteur et confident à la fois.
Frédéric, inspira doucement et profondément en retirant le mouchoir de dentelle de sa bouche. Un regard inquiet sur le morceau de tissu.... Ouf ! Aucune trace !
La dernière fumigation de son médicatre, sur les conseils éclairés d'Uriel avait l'air de faire de l'effet.
Il se retourna rassuré et sourit à son ami.
Puis tous descendirent au rez de chaussée. Le personnel était rassemblé dans le hall du castel pour souhaiter bon voyage à leur maitre et transmettre leurs voeux de bonheur à dame Lily et Monseigneur Uriel qui faisait pour eux tous déjà parti de la famille.
Ils l'aimaient beaucoup mais qui n'aimait pas Uriel. Un homme si bon, si attentif et dévoué pour son prochain.
On installa le mieux possible Monsieur Fedy dans la calêche.
Le médicastre, Marion et Louis prirent place à ses côtés. Il y aurait une place pour Ninon la nounou de Lily. Le serviteur lui se tiendrait au côté du cocher.
Toute la maisonnée sortit dans la cour du castel et assista au départ du seigneur des lieux, à la fois heureux pour l'évênement mais inquiet pour leur maitre.
Frédéric ferma les yeux. Il savait qu'il allait devoir se ménager pour ne rien laisser paraître. Sa soeur le savait malade mais il avait fait le maximum pour qu'elle ne sache pas à quel point la maladie le rongeait.
Il était conscient que dans les heures à venir, il allait devoir se battre pour faire honneur à sa soeur et à son grand ami Uriel.
Il était pourtant inquiet de se retrouver au milieu d'une telle assemblée.
Un beau combat qu'il voulait gagner à tout prix pour son "autre".
Monsieur Fedy... Monsieur...
Un doux chuchotement..... Une main sur le bras de l'endormi qui le remue légèrement....
Huuuuummmmmm.....
Se retourner et ne pas entendre.... Dormir.... encore un peu....
Monsieur Fedy.... Il est l'heure.... C'est aujourd'hui que vous partez pour Aix...
L'homme se laissa aller sur le dos et ouvrit les yeux.
Aaaaaiiix..... ? Quoi Aix ?
Il vit le regard surpris de la femme de chambre.
Mais ! Le mariage de votre soeur Monsieur Fedy ! De dame Lily !!!
La soubrette frappa dans les mains.
La lumière de mars pénétra d'un coup dans la pièce. Derrière elle, des serviteurs s'activaient déjà. L'un qui venait d'ouvrir les rideaux et aidait un deuxième à poser des vêtements sur le paravent.
Un autre qui apportait un plateau avec les médicaments alors qu'un autre avançait le premier repas du jour.
Une servante apportait un broc d'eau fumante et des serviettes pour la toilette.
Le Baron porta la main à ses yeux, ébloui par un rayon de soleil qui venait jusqu'à lui. La femme de chambre s'écarta pour laisser un serviteur aidé Frédéric à se lever.
Mais nous sommes déjà au mariage ?
Avec cette maladie qui le tenaillait depuis plusieurs mois maintenant, il lui arrivait au fin fond de sa retraite à Dounoux de perdre la notion du temps.
Oui Monsieur Fedy. Nous y sommes et je n'ose imaginer dans quel état doit être votre soeur.
La jeune femme, souriant à la pensée de la future mariée, inspectait la tenue de voyage qu'allait porter son maitre.
Vos valises sont déjà prêtes et déjà arrimées sur la calèche qui va nous emmener tout d'abord chez votre soeur....
Ensuite, nous nous rendrons d'une traite à Aix...
La femme de chambre donna quelques ordres. Certains ressortirent de la pièce y laissant elle même et deux serviteurs pour aider le baron dans ses déplacements, sa toilette et son habillement.
Elle avait bien fait de le lever plutôt. La maladie l'avait rendue moins alerte et plus lent dans tout ce qu'il faisait.
Le moindre effort l'essouflait et lui causait d'éprouvantes quintes de toux.
Il n'était pas vraiment raisonnable de voyager dans son état mais pour rien au monde il n'aurait raté le mariage de sa jumelle.
Et cela, la jeune Marion le comprenait.
Elle veillerait sur lui comme une mère. Et puis serait du voyage Louis le maitre d'écurie, l'ami et confident de Monsieur Fedy.
Les accompagneraient également un médecin, un valet et bien sur le cocher, tous très proche de leur maitre.
Il serait entouré, surveillé et choyé. Malgré la maladie, ils feraient tous en sorte que cet événement se passe le mieux du monde pour leur maitre et qu'il fasse honneur aux futurs époux.
Médicaments avalés, petit déjeuner pris sans grand enthousiasme...
Marion se désespérait de le voir si peu se nourrir.
Elle laissa faire les serviteurs pour la toilette du baron et pour l'habiller.
Elle reprit les choses en main pour les détails : replacer les dentelles du col et des manches.
Il avait tellement maigri qu'elle avait du faire appel à une couturière pour reprendre ses tenues.
Elle coiffa longuement sa chevelure blonde. Elle sourit en le voyant passer sa main dans ses cheveux : un geste si familier, qu'elle lui avait toujours connu.
On frappa à la porte. Fedy sursauta et se mit à tousser.
La soubrette se précipita pour ouvrir, mécontente.
Un homme apparut.
C'est pas malin Louis de taper si fort ! Fedy a été surpris et tousse maintenant !
Le visage de l'homme s'assombrit.
Mais j'n'ai pas taper fort la Marion !
Il est prêt ?
Marion le laissa entrer.
Oui nous sommes prêts à partir Louis.
Le maitre d'écurie vint souhaiter le bonjour au baron. Il était comme un père pour lui, protecteur et confident à la fois.
Frédéric, inspira doucement et profondément en retirant le mouchoir de dentelle de sa bouche. Un regard inquiet sur le morceau de tissu.... Ouf ! Aucune trace !
La dernière fumigation de son médicatre, sur les conseils éclairés d'Uriel avait l'air de faire de l'effet.
Il se retourna rassuré et sourit à son ami.
Puis tous descendirent au rez de chaussée. Le personnel était rassemblé dans le hall du castel pour souhaiter bon voyage à leur maitre et transmettre leurs voeux de bonheur à dame Lily et Monseigneur Uriel qui faisait pour eux tous déjà parti de la famille.
Ils l'aimaient beaucoup mais qui n'aimait pas Uriel. Un homme si bon, si attentif et dévoué pour son prochain.
On installa le mieux possible Monsieur Fedy dans la calêche.
Le médicastre, Marion et Louis prirent place à ses côtés. Il y aurait une place pour Ninon la nounou de Lily. Le serviteur lui se tiendrait au côté du cocher.
Toute la maisonnée sortit dans la cour du castel et assista au départ du seigneur des lieux, à la fois heureux pour l'évênement mais inquiet pour leur maitre.
Frédéric ferma les yeux. Il savait qu'il allait devoir se ménager pour ne rien laisser paraître. Sa soeur le savait malade mais il avait fait le maximum pour qu'elle ne sache pas à quel point la maladie le rongeait.
Il était conscient que dans les heures à venir, il allait devoir se battre pour faire honneur à sa soeur et à son grand ami Uriel.
Il était pourtant inquiet de se retrouver au milieu d'une telle assemblée.
Un beau combat qu'il voulait gagner à tout prix pour son "autre".