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[RP] Quand la Mini Chieuse rencontre la Merveille

Alienaure
Par la fenêtre, Aliénaure regarda le chêne. Voila. Elle était arrivée en Limousin.
Arrivée ou revenue. Elle ne savait pas vraiment quel verbe utilisé pour ce périple...

Regard perdu sur le ciel ensoleillé qui défilait à l'allure des chevaux.

Voila déjà bien des mois qu'elle avait quitté ces terres. Jadis maternelles, pleines d'espoirs, d'amour, de rires, elles étaient devenues trop lourdes à porter, avec leurs déceptions grandissantes, leurs perversités, leurs maux et les loups qu'elles abritaient.
Et si Chlo l'avait laissée avec Sixtine en Languedoc, elle devait reconnaître que la solitude avait eu de bon qu'elle avait peu laisser libre cour à ses envies.
S'en étaient suivi une visite au Vicomte d'Amilly en Lyonnais-Dauphiné, une installation chez le Duc de Troy en Bourbonnais-Auvergne et surtout, une demande des plus inattendue.
Alors la décision de quitter définitivement le Limousin -bien que déjà appliquée- avait été officiellement prise.


[Deux jours plus tard, Limoges...]

Le carrosse aux armes de Souvigny s'arrêta devant le tribunal. Aidé du cocher, Aliénaure mit pied à terre, prenant Sixtine dans ses bras.

Rien n'avait changé. Limoges la belle, Limoges la grande. Théâtre de ses bêtises de gamine, scène de bien des souffrances plus avancée dans la chaîne des âges.
Léger sourire en retirant la mèche noire du front de sa fille. La jeune fille qui avait quitté le Limousin n'était plus vraiment. Plus posée, plus calme, plus réfléchie, plus raisonnable, elle était devenue. Les différentes épreuves qu'elle avait traversées l'avaient assagie. Sans doute devrait-elle aller remercier le Dragonet et son toutou.

On monte voir ton oncle, ma belle.

Sourire de la mini mini Malemort. Eveillée pour son âge, Sixtine marchait depuis peu et articulait quelques mots bien distinctement. La laisser jouer avec Arthur, le fils de Lanfeust était une bonne chose pour l'enfant qui, loin d'être sauvage, avait largement pris le caractère parental. Et le blondinet arrivait à canaliser l'énergie de sa copine de jeux avec une facilité qui déconcertait bien souvent la mini chieuse.

Sourire adressé à un des gardes.


Je souhaiterais une audience avec le juge.

Faut prendre rendez-vous, ma p'tite dame. L'juge, il a du boulot, il reçoit pas toutes les donzelles.

Sans blague, gros malin...
Soupir.
Pas bon, d'agacer une Malemort de bonne humeur. Et encore moins bon de s'en mettre deux à dos!


Je doute que la sœur du juge soit la première donzelle venue. Alors bougez votre imposant fessier ou je vais vous le faire avancer un brin plus vite que la normale.

Et Sixtine offrit une adorable langue grimaçante au balourd. La fâcher en lui disant que ce n'est pas une attitude à avoir? Non... Elle lui expliquerait plus tard. Et à son retour à Souvigny, demander à Arthur de cesser les concours de grimaces auxquels il faisait participer l'enfant.


C'est bon, passez.

Sourire ironique, léger signe de tête.


Merci mon brave.

Et détour au coin d'un couloir. Ce chemin, elle l'avait souvent pris, lors de son trop bref mandat de juge. Souvent en compagnie de Trokinas, d'ailleurs, alors qu'il rejoignait soit-disant ses quartiers économiques. Regard sur la petite fille assise dans ses bras. Elle avait reçu l'héritage oculaire de son père. Et souvent, quand les prunelles bleues se posaient sur elle, un gros coup de cafard remontait à la surface.

Baiser déposé sur le front de sa merveille. Et en parlant de Merveille, il était tant d'en retrouver une autre...

Frappant à la lourde porte devant elle, elle déposa sa fille au sol.


Tu vas voir ton oncle Hannibal, mon cœur.

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Hannibal_de_cassel
Certaines journées ressemblaient aux autres, irrémédiablement, Hannibal qui a son age aurait du chercher à découvrir la vie, était planqué derrière une multitude de manuscrits, codex et autres traités qui sentaient bons le vieux papier.

Cette odeur lancinante ne le dérangeait pas il y préférait une autre bien plus envoutante.... Certaines plantes qu'il avait lui même planté dans les jardins de la chancellerie étaient devenues matures. Certains jardiniers de l'édifice avaient examiné cet étrange parterre avec inquiétude, les plantes n'étant ni belles, ni particulièrement odorantes.

C'est ainsi que tous les après midi, de la pointe de sa plume il faisait se balancer un fumoir fort productif où un mélange de Mandragore, de laitue séchée et d'une jolie petite fleur nommée "Rue de Syrie" était en train de se consumer. La fumée.... Il n'y avait que ça de réellement bon pour le jeune bâtard, il y oubliait ses idées noires et ses tracas, un sourire presque abruti sur le visage.

Il était tellement habitué à ces petites manies que le travail se faisait tout de même avec une bonne cadence et les condamnations se classaient avec une allures déconcertantes.

Soudain, des coups à la porte le fit sursauter de son fauteuil où il était presque avachi... il regarda vite fait sur son emploi du temps de la journée, pas de rendez vous. Les gardes savaient pourtant qu'il ne fallait pas le déranger à cette heure... Des rides de colère se creusèrent sur son jeune front et il se hâta d'ouvrir une fenêtre pour faire partir le plus gros du nuage envoutant.

D'un pas décidé, enfin même de plusieurs... la porte était à l'autre bout de la pièce, Hannibal ouvrit la porte avec rage, les yeux rougis de colère et pas que de cela.

Soudain, transformation immédiate, tel un Bioman en pleine confiance, son visage s'éblouit devenant presque radieux, un sourire digne des plus brillants dentifrices. Il sauta au cou de sa "sœur" et dans une étreinte puissante l'embrassa sur chaque joue avec vigueur.


Aliènaure ! Je suis si heureux de te revoir ! Pourquoi tu m'as pas dit que tu revenais à Limoges ? Où est ma nièce ? Je veux tout savoir ! racontes moi !
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Alienaure
Aliénaure réceptionna tant bien que mal le petit homme -qui ne tarderait pas à la dépasser, entre parenthèses!- et dût reculer d'un pas pour ne pas tomber à la renverse.

Riant de cette étreinte qui n'avait rien de très protocolaire -mais les murs avaient dû en voir de bien moins corrects-, la jeune femme le repoussa à bout de bras.


Eh bien, jeune homme, voilà un enthousiasme qu'il est plaisant de voir! Je te propose d'entrer sur ton bureau. Nous y serons peut-être plus au calme pour que je puisse répondre à tes questions.

S'agenouillant, elle prit la main de la petite fille, la couvant d'un regard de louve.

Et voici Sixtine... Dis bonjour à ton oncle, mon bébé.

Timide regard de la mini mini brune à sa mère. Hésitation, mimique de mini chieuse, pupilles bleues dévisageant le grand bonhomme face à elle.


Boujou.

Sourire de fierté maternel. Regard de connivence avec celui qui est bien plus son frère que les consanguins.
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Hannibal_de_cassel
Une entrée rapide à l'intérieur de son bureau, il referma rapidement la porte derrière toute la petite famille.

Venez vous assoir toutes les deux... je suis si content de vous voir !

Soudain en scrutant la pièce à la recherche d'indice sur ses vilains péchés, il tomba sur son fumoir en pleine action attisé par l'air de la fenêtre. Il hâta le pas rapidement vers l'objet du délit et d'un geste particulièrement nonchalant il le jeta par la fenêtre. Il était au second étage et il referma la fenêtre sur un cri de douleur sourd d'un jardinier qui faisait son travail.

L'air "Tonton gâteau" il s'approcha de sa nièce avec un sourire affectueux.....


Comme tu es belle ma petite Sixtine ! Encore plus que ta mère, mais faut pas lui dire...

Puis se tournant vers la personne qui était la plus importante pour lui chez les Malemorts.

Alors, que viens tu faire à Limoges ? Surtout pourquoi ne m'as tu pas prévenu ?
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Alienaure
Froncement de sourcils à l'odeur qui planait dans la pièce. Presque la même odeur que chez Chlo quand il avait ses maux de têtes intolérables. Opium? Non, elle l'aurait reconnue de suite. Léger sourire aux lèvres malemortiennes. En même temps, elle ne pouvait rien dire. Durant les mois passés loin d'ici, elle n'avait pas été d'une sagesse exemplaire, laissant le Von Frayner l'initier aux doux plaisirs de l'ivresse des sens, de l'alcool et autres produits interdits. Et puis elle devait reconnaître que le benjamin de la maisonné avait dû avoir du fil à retordre, ces derniers temps. Qu'elle n'avait pas été sa surprise en apprenant qu'il avait rejoint les Renaissance. Et la connaissance de sa famille de sang avait eu de quoi le retourner.

La jeune femme s'installa dans un des larges fauteuils, laissant sa fille vagabonder tout en gardant un œil sur les bêtises qui ne manqueraient pas de venir.


Je suis juste de passage. Je quitte Roche et le Limousin. Vivre à Souvigny tout en ayant tout ce que je possède ici n'est pas pratique. Et ne se justifie plus du tout. Encore moins pour les temps à venir.

Aucun lien sanguin, aucun partage génétique ne les liait. Pourtant, il était son petit frère, celui avec qui avait partagé bien plus que les purs Malemort. Il la connaissait sans doute bien mieux que Lune qu'elle ne voyait plus depuis bien longtemps, Louis dont les nouvelles s'espaçaient ou Elisa qu'elle devait pourtant prendre sous son aile pendant quelques temps en Bourbonnais-Auvergne. Alors s'il y avait bien une personne qui pouvait trouver la faille chez elle, c'était bien la petite Merveille.

Sourire plaisant, calme.


Je vais me marier, Hanni. Dès que je serais baptisée. Et juge ou pas, tu as intéret à ramener tes fesses chez le Duc pour l'occasion.
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Hannibal_de_cassel
L'attitude émerveillée d'Hannibal devant sa nièce était extraordinaire à regarder, elle aurait mis le feu aux registres des prisons de Limoges qu'il l'aurait applaudit à deux mains. Mais le regard serein d'Aliènaure lui remit les pieds sur terre.

Il se plongea dans son regard et l'écouta attentivement... Sa décision était prise... il ne la reverrai presque plus... fini les soirée au coin du feu à raconter les histoire du passé. La nostalgie l'envahit alors...


Citation:
Je vais me marier, Hanni. Dès que je serais baptisée. Et juge ou pas, tu as intérêt à ramener tes fesses chez le Duc pour l'occasion.


Soudain, il bugga littéralement l'effet de la Fumée n'y était rien dans l'affaire mais quelle nouvelle pour son petit cœur qui en palpita encore plus vite.
Quelques secondes plus tard...


Toi... te marier !.... C'est merveilleux, je suis si heureux pour toi. Mais c'est qui ? Je le connais au moins ? C'est l'autre qui était venue à Chabrières pour la naissance de Sixtine ?


Une avalanche de questions, il voulait tout savoir... Pour changer de la routine, cette journée était en bonne voie
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Alienaure
Aliénaure se mit à rire. Elle aurait mis sa main à couper que le juge redeviendrait le gamin enquiquinant qui posait plus de questions à la minute qu'il ne pouvait respirer.

Rire nuancé à l'évocation de l'homme qui l'avait accompagnée quelques temps et qu'elle avait emmené dans le repaire familial.


Ce n'est pas Modsognir. Il est à nouveau entré au Couvent.


Souvenir des courriers échangés avec Laure, sa future maîtresse à Souvigny.
"Il a rejoint le couvent St Clément, ma mie. Sans doute trop de nouvelles à assimiler entre nos deux mariages respectifs".
Et puis elle n'avait rien ressenti, quand il s'était planté devant elle, au détour d'une ruelle de Murat. Ni colère, ni rancœur, ni douleur. La page était tournée.

Tu ne le connais pas. Aucun Malemort ne le connaît.. Enfin, si, maman, étant donné qu'il lui a demandé ma main.

Et quelle demande! Une Malemort à la limite de l'évanouissement, un Duc manquant de s'étouffer de rire, et un presque fiancé attendant avec angoisse son "oui".

Il s'appelle Kimi... Kimi de la Touraille. Il est vassal du Duc Lanfeust et actuel bailli. Nous nous sommes rencontrés à Souvigny, pour préparer une réception. Il est adorable, très patient, raisonnable... Tout le contraire de moi, ajouta-t-elle en souriant.
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