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[RP] vague à l'âme...

....marie....
Marie avait quitté Nancy tard dans la nuit n'emportant avec elle que Lune, la grande chienne blanche, seule trace vivante du passer après la débâcle.
En une semaine tout s'était envolé...Sa vie, ses rêves, tout ce qu'elle avait construit et en quoi elle croyait.

Son amour, l’avait trahis une fois de plus, une fois de trop. Ne pouvant souffrir plus que LOng se tourne vers des péronnelles sans cervelles lors de ses absences au vue et au su de tous Marie avait lâché cette main si précieuse à son cœur.
Certes elle le savait depuis leur rencontre en mai de l'année passée, LOng n'était pas homme fidèle, mais il s'était assagit et de là à sauter sur la donzelle que Marie haïssait le plus la sachant prête à tout pour les séparer l'affichant clairement et ne cherchant que ça depuis des lustres...
Peste ne vivant que pour le plaisir de faire le mal autour d'elle, LOng l'avait laissé gagner, et c'est d'un air victorieux qu'elle avait toisée Marie lors de son dernier passage à la taverne du Caboulot de Nancy.
Avouant sans vergogne qu'il ne représentait rien à ses yeux et qu'elle se satisfaisait seulement de les avoir séparés.

Son meilleur ami l'avait aussi trahie, bien qu'il ne semble pas vouloir le reconnaitre.
Duke maire respectable de Nancy, celui qui l'avait guidé, lui apprenant tout ce qui était nécessaire à savoir pour survivre dans se bas monde.
Marie était certes intransigeante de nature mais la franchise était la seule vertu qu'elle exigeait tant des autres que d'elle même.
Suite à l'arrivée d'une damoiselle pleine d'entrains et de projets mais à laquelle il était visiblement nécessaire d'expliquer beaucoup des us et fonctionnement des choses pour que tout ses rêves ne finissent pas par des utopies irréalisable; une discussion animée avait eu lieux entre la jeune fille, Duke et Marie .Se soldant par la démission de la dite damoiselle du conseil municipale. Seule Marie avait par la suite supporté les conséquences de cette conversation, se faisant taxer d'agressivité alors que Duke parlait sur le même ton et avait seul décidé de congédier du poste de Tribun la donzelle dont les propos avait été vif et irrespectueux et qui visiblement ne tenait pas à comprendre que tout à un chemin et que rien ne se fait sans le suivre, la bercer d'illusions n'était pas du goût de Marie, mais d'autres préféraient cela à être franc plutôt que de paraitre dur.

Alors non Marie n'était ni méchante ni rancunière ...seulement réaliste peut être un peu trop d’ailleurs et il est vrais sans y mettre toujours les formes, certains l'avait compris comme Ama et Moomin ou bien encore Didine et Thephenix, d'autres faisait fit et ne s'attachaient qu'aux apparences.

De rage, de désespoir et se sentant trahie de toute part Marie avait sortis de chez elle toutes les affaires de LOng , les jetant pêle-mêle dans le jardin .S'y était entassés également les parchemins de son travail à la mairie en tant que conseillère à l'emplois.
Elle avait ensuite mis le feu à tout cela regardant bruler tout ce qui avait été sa vie, silencieuse et immobile comme une statue.
La main du destin ou celle d'un amis mal intentionné avait alors embrasé sa maison qui partie également en fumée.
LOng arrivant sur ces entrefaits suivis de prés par la catin du malheur n'avait pu que constater l'étendu des dégâts et n'avait eu que trois mots fort peu réconfortants au grand désarroi de Marie.
Moomin la sœur de Marie avait alors proposé de partir, de l'éloigner de tout cela avant que la folie ne la guette.

Sa démission remise au conseil municipal, non sans avoir dit sa façon de penser, son champ vendu, Marie avait conclut marché avec des gitans arrivés quelques jours auparavant en ville pour s'acheter une roulotte comme celle de sa sœur.

Les voici donc sur les routes Moom, Marie et Lune ainsi que deux chevaux de trais en charge de tirer ce qui était devenus leur maisons.

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Moomin
[A Argonne, quelques jours après leur départ]


C'est dans le petit village d'Argonne, territoire de Champagne, que les deux comparses s'arrêtèrent en premier. Devant la Grande Porte de la ville, les jeunes femmes avaient salué les gardes et demandé si les roulottes pouvaient être installées à l'intérieur. Ceux-ci n'avaient pu leur répondre sans s'informer auparavant auprès de leurs supérieurs, ce qui conduisit les demoiselles à patienter des heures.

Moomin, assise sur une des marches devant la porte de sa roulotte, regardait Marie non loin, adossée à la sienne. Elle en profita pour discuter de choses et d'autres.


Le voyage a été pour toi? Ta roulotte est confortable?

Elles discutèrent ainsi jusqu'à ce que Moomin pose enfin la question qui la taraudait depuis leur départ.


Et toi? Tu vas mieux?

La jeune femme ne savait s'il était bon de reparler de tout ça. Elle savait que Marie souffrait beaucoup de la tournure des évènements. Et, malgré le fait que la jeune femme ne comprenait pas cet amour inconditionnel de sa soeur pour Long, elle cherchait à lui faire oublier le plus possible cette mauvaise passe. Pourtant, cette situation la mettait dans une colère noire. Impossible, malgré ses efforts et sa raison, de ne pas en vouloir à Long, son ami pourtant.

Il lui était beaucoup plus facile de passer outre le caractère de Long lorsque ses maîtresses et victimes ne lui étaient rien. Mais là, il s'agissait de sa soeur, sa meilleure amie, qui allait de désillusion en désillusion. Bien sur, tous étaient au courant de la vie de Long, ses femmes les premières, et Marie avait consenti à ce mode de vie en décidant de partager sa vie avec lui. Moomin comprenait bien la difficulté et les épreuves qu'une telle vie peuvent amener. Elle ne blâmait pas Marie d'avoir cru pouvoir la vivre; elle ne blâmait pas Long d'avoir fait ce choix.

En effet, si elle en voulait au messire, ce n'était pas pour cela. Ce qu'elle ne supportait pas c'était qu'il soit si lâche. A croire qu'il n'avait aucune fierté, aucun courage. Le courage d'assumer ses actions lorsque Marie les découvrait, au lieu de se morfondre dans son mutisme, incapable ne serait-ce que de demander pardon. Un pardon qu'il lui avait pourtant été accordé bien des fois.

Moomin espérait maintenant que sa soeur arriverait à faire face et à poursuivre ses rêves. Elle la regardait tout en repensant à tout cela. C'est alors que les gardes revinrent.


C'est bon... Passez.

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....marie....
Marie ne savait pas quoi répondre à sa sœur...
Lui avouer la noirceur de ses pensées, ou la rassurer.
Elle avait songée à plusieurs reprises à se rendre dans un monastère pour ne plus en sortir ou à se jeter dans la Meurthe.
Mais ne se sentant pas le droit de baisser les bras, pas tant pour elle même n'ayant plus grand chose à perdre mais pour ceux qui l'entourait encore, Marie continuait, tenant debout mais ne sachant qu'attendre de l'avenir.
Elle ne souhaitait pas mentir à Moom, elle se contenta donc d'un pauvre sourire accompagne d'un hochement de tête pouvant signifier tout et son contraire puis remonta sur le banc de sa roulotte guider son cheval pour entrer dans la ville.
Argonne...La dernière fois qu'elles étaient passées ici c'était le temps du bonheur. Moom, Thyl, LOng et Marie avaient sillonnés ensembles la Champagne et la Franche Comptée durant l’été, l’air était plus doux et les pensée plus légères à présent tout était pesant.
L'humidité et le froid saisissait Marie, elle frissonna puis secoua la tête pour chasse de son esprit les images du passé.


Hue! Avance satané bourin!
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Moomin
Cela faisait quelques jours maintenant que les deux jeunes femmes avait pénétré l'enceinte d'Argonne ; une ville paisible, voir trop. Malgré les quelques personnes qu'elle voyait dans les tavernes de la ville, Moomin n'était encore entrée dans aucune d'elles. Elle ne savait pourquoi mais le coeur n'y était pas.

La demoiselle préférait trainasser dans les ruelles ou bien s'occuper de ses dessins dans la roulotte. Passe-temps qu'elle avait appris à apprécier lors de son dernier voyage seule avec elle-même dans la Franche Comté voisine. Elle voyait peu sa soeur qui préférait la solitude aux silences gênées qu'elles avaient parfois. Moomin voyait bien la tristesse dans les yeux de Marie. Une tristesse si profonde qu'elle lui faisait peur parfois. Elle avait peur que Marie ne fasse une bêtise.

Mais ce jour-ci, les nuages étaient moins nombreux et moins sombres, le soleil plus haut dans le ciel et ses rayons plus chaud. Elle avait reçu un courrier de Tyl et son monde n'en était que plus beau. Il était sortit de retraite et était prêt à prendre la route à son tour. Bientôt il serait là et l'aiderait à remonter le moral de Marie ; bien que voir un couple heureux n'était peut-être pas ce dont Marie avait le plus besoin ces temps-ci. Mais elle avait besoin d'amis et ils ne comptaient pas la laisser tomber.

La jeune femme sortit donc de chez elle pour se diriger vers la roulotte de sa soeur. Elle toqua:


Marie! Mariiie!!! J'ai du courrier! Et ça va t'intéresser!
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....marie....
Marie vit débarquer Moom en trombe par la porte de sa roulotte un parchemin qu'elle agitait à la main et un grand sourire aux lèvres.

Dis moi tout sœurette. Ce ne serait pas des nouvelles de Thyl qui te mettent dans un tel état?

Elle attrapa alors la missive que lui tendait Moom , en effet elle annonçait la venue très prochaine de Thyl et à la vue de la mine réjouie de sa sœur Marie s'en voulait un peu de l'avoir entrainer bien malgré elle loin de lui.

Je ne suis pas franchement de bonne compagnie ma pauvre, j'aurai due partir seule et vous attendre ici , tu t'ennuie à mourir à mes côté, il faut que je me secoue à présent!
Aller on file faire le tour de la ville et de ce que l'on peut y voir ça nous fera le plus grand bien!


Marie prit un large châle de laine qu'elle jeta sur ses épaules, sifflat Lune et tourna la clef de la roulotte entrainant Moom à sa suite.

Déambulant dans les rues d'Argonne ,elles décidérent de se rendre au marché ,du monde ,de l'agitation ,voila ce dont elles avaient besoin et Marie se l'était promis,il fallait bien que la vie continue.
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Moomin
Dans les ruelles d'Argonne, les deux jeunes femmes se baladaient. Cela était devenu leur passe-temps favori. Ne trouvant facilement un travail pour la journée et ne pouvant s'éloigner des panneaux d'affichage tant que cela n'était fait, les demoiselles se voyaient contraintes de passer leurs journées entre les murs de la ville. Cela avait malgré tout ses avantages ; ainsi, puisque le travail était trouvé en fin de journée, les heures en étaient raccourcies. Ce qui laissait amplement le temps aux jeunes filles de flanner à volonté aux heures les plus chaudes de la journée.

Ce jour-là, après avoir reçu le courrier de leurs amis disant qu'ils arrivaient bientôt, Moomin et Marie avaient le sourire aux lèvres. Plus Moomin que Marie, mais tout de même. Près d'une étale de vêtements, la jeune femme cherchait des tissus colorés.


Et si on faisait des vêtements pour passer le temps? Après tout, il faut bien vivre et on n'a plus de champs. On gardera les plus beaux habits pour nous et on vendra les autres à des aveugles! Qu'en dis-tu?


Elle regardait Marie tout en arborant un ruban couleur prune qu'elle avait noué autour de sa tête.

J'ai bien mes peintures mais il faudrait être aveugle et complètement crétin pour acheter ce genre de chose qui ne tient même pas chaud l'hiver.
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....marie....
Mooom!
Enfin! Tu a été tisserand tu dois bien encore savoir coudre convenablement et vendre à des gens qui y vois clair et ne compte pas sure moi pour emberlificoter des aveugles tu oublie que ça m'ai arrivée de perdre la vue!
Alors tu te force à couper et à coudre droit!
Moi j'y connais rien par contre je peu faire un peu de cuisine .... Pas comme toi....


La cuisine de sa sœur était un défit aux estomacs délicats mais sa fierté ne souffrait aucune remarque à ce sujet, Marie préférait encore ne rien dire et cuisiner pour elles deux sous peine de se décharner rapidement.

Puis tu à raison ...tes dessins, on en tirera pas de quoi vivre, mais des vêtements chauds et une bonne soupe chaude avec du pain à vendre en route à ceux qui voyages ça peut nous faire quelques écus le temps de voir venir.
Me fixer où que ce soit ne me tente pas du tout marchant ambulant de vêtements, et de nourriture voila qui serait une bonne idée!


La jeune femme essayait de voir l'avenir d’un œil plus concilient surtout pour faire plaisir à sa sœur, elle lui adressa un sourire franc en se disant que le temps ferait sans doute son œuvre et penserait peu à peu ses blessures mais pour le moment quoi qu'elle fasse ou dise il était là...abscent mais occupant chacune de ses pensées; elle vivait encore pour lui,par lui...
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Moomin
....marie.... a écrit:
Moi j'y connais rien par contre je peu faire un peu de cuisine .... Pas comme toi....

Moomin se mit à rire.

Héhé, ouais t'as raison. Vaut mieux pas que j'essaie!

La jeune femme n'allait pas se vexer pour cette remarque. D'ailleurs, elle devait bien être une des seules personnes à ne pas avoir honte d'être une bille en cuisine. Au contraire, cela la faisait plutôt rire lorsque ses amis se forçaient à gouter les tambouilles qu'elle préparait, pensant qu'elle y avait mis tout son coeur alors qu'en fait elle détestait gaspiller son temps à ça. Ce qui, maintenant qu'elle y pensait, devait être une des raisons qui faisaient qu'elle était si nulle... Par contre, question couture, elle était imbattable. Une des seules activités réservées à la gente féminine qui lui avait été enseignée pendant son enfance.

....marie.... a écrit:
Puis tu à raison ...tes dessins, on en tirera pas de quoi vivre, mais des vêtements chauds et une bonne soupe chaude avec du pain à vendre en route à ceux qui voyages ça peut nous faire quelques écus le temps de voir venir.
Me fixer où que ce soit ne me tente pas du tout marchant ambulant de vêtements, et de nourriture voila qui serait une bonne idée!

Pareil pour moi! Me fixer, pour l'instant, ça ne me tente pas du tout du tout. J'ai d'ailleurs hâte de repartir. J'ai un mal fou à trouver du boulot par ici, pas toi? J'ai même du aller couper du bois, l'autre jour!! Regarde cette cicatrice énorme que j'ai au doigt!!! Tu vois?

Moomin avait le bras tendu vers Marie, le doigt juste sous son nez pour qu'elle voit mieux.

Regarde cette horreur, c'est le souvenir d'un combat sans pitié avec une écharde.


Sur une des étales du marché, une vieille dame vendait des tissus de différentes couleurs et matières ainsi que des pelotes. Moomin s'arrêta devant et farfouilla à la recherche d'une couleur.

Bon, faisons comme ça alors. Tu changes ta roulotte en restaurant sur roues et moi en boutique de prêt à porter. Tu aimes ce tissu?

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Amazone1ere


(Pendant ce temps là à Nancy)

Amazone se prépara à partir. Elle avait prévenu Léo et Lily-ann qu'il fallait partir. Lily ayant un travail, ils partiront donc le lendemain rejoindre Moom, E-T, et surtout Marie qui lui manquait énormément.

Elle regarda la carte afin de voir quel chemin prendre et continuer ensuite son chemin vers la Bretagne où des gens de son ordre avaient semble-t-il fait le ménage. Mais le clan ennemi était plein de ressources et elle savait qu'il lui faudrait faire preuve de vigilance car sa mission était cruciale pour son clan et bien au delà du clan. Elle en était consciente.
D'autant plus qu'en Bretagne, elle était toujours condamnée à mort. Oui sa quête était dangereuse mais il fallait qu'elle le fasse. C'était sa destinée en tant que Maîtresse des gardiennes par droit ancestral du clan de l'Ordre des Claddagh.

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Amazone1ere de son vrai nom Eowynn de Galway
Amazone1ere
[Sur les routes]

Amazone enfin ouverte à l'Amour, la Passion, partit pour de nouvelles aventures avec ses amis mais surtout son bel et tendre amour, Léo. Ils étaient assis côte à cote sur l'assise avant de la roulotte, roulant vers leur avenir plein de promesse.

Elle était consciente que sa quête n'était pas encore terminée et que ses ennemis ne devaient certainement pas être loin d'elle mais Amazone était trop heureuse pour laisser assombrir la perspective de vivre auprès de Léo durant sa vie entière.

Comme elle le trouvait beau et de fière allure tenant les rennes de leur aventure commune! Elle observait ses bras où ses muscles se contractèrent à chaque bosses ou tirage de rennes. Elle monta son regard vers son cou, si délicat et viril à la fois. Ce cou l'attirait telle une vampire voulant sucer le sang. Elle sourit à cette pensée. Puis son regard fixa ce visage si tendre, si beau qu'elle eut envie de lui déposer mille baisers comme pour dévorer cette beauté aux yeux du monde.

Elle sourit à la vie, à son amour laissant vagabonder ses pensées plongée dans la contemplation de l'homme qu'elle adorait. C'est avec cette image qu'Amazone s'endormit sur les genoux de Léo jusqu'à leur arrivée à Toul.

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Amazone1ere de son vrai nom Eowynn de Galway
....marie....
[Le marché d'Argonne]

La brune regardait d'un œil emplis de convoitise le tissu que lui présentait sa sœur...
Puis elle lui sourit d'un air enjôleur.


Moom...ma p'tite Moom....
Tu ne me ferais pas une houppelande avec ce velours pourpre?
J’en ai un peu assez de me trainer ces vieux oripeaux.
Comme tout le reste à bruler...
J'ai vendu mon champ je peu bien m'offrir quelques longueurs de tissus, tu ne crois pas?


Marie n'attendit pas la réponse de Moom et lui chaparda le tissu des mains pour savoir combien en demandait la marchande.
Certes c'était dispendieux, et alors !
Son premier plaisir, bien féminin au demeurant, mais elle avait décidée d'être bien mise pour le voyage à venir, elle n'était pas riche et ce serait son seul bien de valeur mais s'attacher à des futilités lui semblait à présent bien plus raisonnable puisque l'essentiel était à jamais perdu….

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Moomin
[Peu Après]


Le petit groupe avait repris les routes, direction Joinville. Les roulottes avançaient doucement sur les chemins terreux et remplis de cailloux qui les secouaient durement. Moomin, pourtant assise sur son coussin, grommelait à chaque bosse.

C'est le chemin de l'Enfer, ma parole! C'est encore long? On va devoir s'arrêter pour la nuit...

La perspective d'une halte ne plaisait guère à la jeune femme. A l'arrêt et endormis, ils étaient plus vulnérables aux attaques. Moomin y réfléchissait lorsque les roulottes entamèrent un virage qui débouchait sur la fin du petit bois, dévoilant alors à leur vue un camp semblable à celui qui s'était établi près de Nancy. Moomin tira sur les rennes, faisant stopper l'unique cheval.

Sous une lumière du soleil qui faiblissait, la lumière du camp n'en était que plus vive et attirante. Un peu partout, de petites bougies servaient de lampadaires aux voyageurs. Une des roulottes attira son attention. La jeune femme l'avait reconnu. Elle descendit de la sienne et se dirigea vers Marie, pressant Tyl de faire de même d'un signe de main.


Ce sont les gitans de Nancy!

Murmura-t'elle comme si à plus de trois cents mètres de là, ils pouvaient l'entendre.

Joignons-nous à eux! C'est bien moins dangereux que de faire bande à part...

Le camp se situait au pied de la montagne, à l'orée du bois. Les trois compagnons, qui sortaient de celui-ci, pouvaient voir chaque recoins du camp en contre-bas. En son centre, un feu avait été allumé, et, formant un cercle, de jeunes enfants s'étaient réunis. Leurs yeux tous rivés sur un homme jouant de la guitare. Cet homme, Moomin le connaissait. Elle le reconnut d'ailleurs immédiatement.


C'est Edward là-bas! Allons-y!

Arrivés au pied de la colline, des hommes les interpellèrent.

Le grand: Hey là! Vous allez où comme ça? Vous n'êtes pas de chez nous, vous. Alors, on rentre pas.


Le poilu: Si elle là, elle. J'l'ai d'jà vu.

Le grand: Tiens mais c'est vrai... Sa tête me dit quelque chose... Comment tu t'appelles?

L'homme s'adressait à Moomin à son grand étonnement. Elle qui avait cru passer inaperçue avait en fait était repérée par tous.


Eum... Moom... Morgane. Je m'appelle Morgane. Je suis une amie d'Edward. On aimerait se joindre à vous pour la nuit si vous le permettez. Pour ne pas attirer les pillards.


Les deux hommes se mirent à rire.


Le poilu: Les pillards? Hé bé... D'habitude c'est nous qu'on traite de pillards! Mais... Heureux que certains pensent pas ça. Hein Marco!


Se tournant vers son collègue, il lui mit une claque dans le dos.

Le grand: Ouais, ouais... Une amie du Zadyr? Allez, passez. C'est bon...


La jeune femme était soulagée. Les hommes avaient finalement consenti à les laisser pénétrer dans le camp. Elle savait comme il était difficile de gagner leur confiance tant leur méfiance vis-à-vis des sédentaires était grande. Les deux hommes se chargèrent même de trouver un emplacement à leurs roulottes et de détacher les chevaux. Cette tâche leur étant dispensée, les trois jeunes gens s'enfoncèrent jusqu'au centre du camp d'où provenait de la musique et des éclats de voix.

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L'Assassin inspiré, incarné par Moomin


Le vent... Ce souffle contre sa peau... Il était toujours vivant. Il en était le premier surpris. Qui aurait pu dire qu'après tant d'années d'errance & de combats contre lui-même, contre les autres, sa carcasse garderait toujours emprisonnée en elle ce souffle ; le souffle de vie. Pourtant le voile du tourment ne l'avait plus quitté depuis ce jour maudit qui l'avait conduit ici. Seul dans cette forêt, énième endroit foulé qui recouvrerait ses traces, empêchant les bonnes âmes de le retrouver, il attendait. Depuis plusieurs jours maintenant, il avait repéré un camp à l'orée. Ayant abandonné le vol en ville depuis bien deux ou trois ans, histoire de se faire oublier, il ne vivait que sur le raquette des petits groupes de voyageurs. Trop apeurés & confus pour donner une description correcte aux policiers des premières villes regagnées, c'était son assurance de tranquillité. Qui saurait retrouver un badaud encapuchonné & austère parmi la multitude de misère humaine qui hantait les routes.

Des bruits... Son sang ne fit qu'un tour &, en quelques secondes, il se tenait prêt. A l'affût, à moitié caché par un arbre centenaire. Les bruits se rapprochaient. Des roues frôlaient ce sol caillouteux & une voix fluette accompagnait leurs bruits indélicats. Il laissa passer le convoi avant de se rapprocher du chemin de terre. Il avait pu apercevoir les roulottes. Deux roulottes avançant l'une derrière l'autre à petite cadence. Son instinct de chasseur lui commandait de fondre sur ces proies. Un seul homme accompagné de deux femmes. La peur qu'il inspirait aux gens qui avaient la malchance de le croiser suffisait amplement à obtenir ce qu'il voulait. La plupart du temps, le combat n'était pas nécessaire. Bien loin de l'adrénaline de ses anciennes missions, il jouait maintenant dans une cour qui n'était pas la sienne, d'un niveau beaucoup trop bas. Mais ce n'était plus la fierté d'être le meilleur qui l'intéressait maintenant. Il en était revenu à des choses plus terre-à-terre et dénués de toute symbolique: s'approprier les valeurs des gens & les utiliser pour se nourrir.

Le convoi s'était arrêté, lui laissant le temps de repérer les différentes ouvertures des deux roulottes. Il reprit bien vite son chemin mais pour le finir non loin de là auprès du camp déjà sur place. Une aubaine pour lui, son larcin ne serait que plus conséquent. Ses sacs étaient prêts pour accueillir les objets tant convoités. Seuls les pierres & métaux précieux l'intéressaient. Le soir prochain serait son ami ; c'est là qu'il mettrait son plan à exécution.
Amazone1ere
[Sur les routes champenoises quelque part entre Argonne et Joinville]

Amazone avait détaché Furie de l'attelage. Le cheval de Léo était bien assez fort pour tirer la roulotte. Elle se laissa aller, porté par le rythme de sa jument, cheveux aux vents! Elle adorait respirer l'air de la campagne, cela l'apaisait. Elle était en train d'inspirer profondément quand elle s'aperçut que Lily Ann ne les suivaient plus. Elle regarda Léo

- Léo, partez devant, je vous rejoindrai dès que j'aurai trouvé la petite Lily-ann.

Elle partit au triple galop en direction inverse de celle de Léo et chercha Lily Ann. Au bout de quelques heures, elle comprit que Lily s'était certainement trompé de chemin et partit sur Argonne au lieu de Joinville.

Lily!!! Ahh je te retrouve.

Lily la regarda, confuse. Amazone lui sourit et décida qu'il valait mieux qu'elles s'arrêtent sur Argonne. Elles rejoindraient les autres plus tard.
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Amazone1ere de son vrai nom Eowynn de Galway
....marie....
[Au camp des gitans]

Mo...
Tu crois qu'on doit réellement,..j'ai pas le cœur à écouter de la musique moi, encore moins à danser.
Puis c'est quoi cette idée saugrenue nous n'étions point en danger!


Marie avançait à pas lent suivant Moom et Thyl à regrets, le froid, la nuit et le silence lui convenait mieux ces temps derniers.
Les gitans semblaient certes accueillants, mais également curieux et se voir ainsi dévisagée la mettait mal à l'aise.
Un vieil homme la salua d'un sourire édenté, c’était celui qui lui avait cédé sa roulotte à Nancy. Marie lui répondit de la même façon.

De jeunes enfants couraient autour de Moom Thyl et Marie en riant joyeusement, la brune les regardaient d'un air attendris, elle en aurait tant voulu.
Son cœur se serra une fois de plus, mais un bambin pas plus haut que trois pommes glissa sa menotte dans la sienne et la regarda fixement de deux prunelles aussi noires et brillantes que du charbon. Elle se laissa alors guidée vers le feu de camp sans plus rechigner.

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