Theudbald
Ingeburge :
J'ose espérer que vous avez cogné fort car je serai fort marrie, tant pour vous que pour moi, que cela ne fût point le cas. Pour le reste, je me réjouis de vous savoir en vie car j'aurais été assurément fâchée de devoir déposer une plainte héraldique à votre encontre pour abandon manifeste de votre si aimable suzeraine et donc manquement de votre part des plus criants.
Theudbald leva lentement un regard sans aucune lumière vers sa suzeraine. Après un instant de silence nécessaire à rassembler ses pensées, il entreprit de répondre.
Je crains avoir cogné bien moins fort que mon bourreau, hélàs. Mais les routiers placés sous mon ordonnance ont taillé en pièces ces indésirables avec un savoir-faire et une allégresse tels qu'ils en auraient fait pâlir de jalousie la Grande Boucherie* de Paris.
Quant à la plainte héraldique, gardez-vous en ! Je ne crois pas me tromper en présageant d'autres faits d'armes manqués et douloureux pour ma personne au nom d'Auxerre. S'il fallait vous plaindre, vous seriez rapidement ennuyée. Surtout avec deux vassaux sur le carreau...
A propos d'Auxerre, sachez que, depuis plusieurs semaines, l'aveu et le dénombrement d'Irancy sont fin prêts. Il faudra bien je vous soumette le document. Les quarante jours qui me sont légalement impartis sont déjà écoulés.
Il nota l'arrivée d'Olivier1er lorsque celui vint le chahuter. Il n'eût pas la force de répondre cette fois-ci. Il chercha à nouveau le regard de la Cardinale de Fer sa poursuivante d'armes, plus livide que jamais. La courte conversation l'avait épuisé malgré tout et le rapprochait de l'évanouissement.
Il lui demanda :
Pourriez-vous organiser l'affaire à ma place et faire commencer la cérémonie de passation de la Toison ?
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* corporation de bouchers pro-bourguignonne pendant la guerre contre le parti armagnac.
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Porte-Parole du Conseil Ducal
J'ose espérer que vous avez cogné fort car je serai fort marrie, tant pour vous que pour moi, que cela ne fût point le cas. Pour le reste, je me réjouis de vous savoir en vie car j'aurais été assurément fâchée de devoir déposer une plainte héraldique à votre encontre pour abandon manifeste de votre si aimable suzeraine et donc manquement de votre part des plus criants.
Theudbald leva lentement un regard sans aucune lumière vers sa suzeraine. Après un instant de silence nécessaire à rassembler ses pensées, il entreprit de répondre.
Je crains avoir cogné bien moins fort que mon bourreau, hélàs. Mais les routiers placés sous mon ordonnance ont taillé en pièces ces indésirables avec un savoir-faire et une allégresse tels qu'ils en auraient fait pâlir de jalousie la Grande Boucherie* de Paris.
Quant à la plainte héraldique, gardez-vous en ! Je ne crois pas me tromper en présageant d'autres faits d'armes manqués et douloureux pour ma personne au nom d'Auxerre. S'il fallait vous plaindre, vous seriez rapidement ennuyée. Surtout avec deux vassaux sur le carreau...
A propos d'Auxerre, sachez que, depuis plusieurs semaines, l'aveu et le dénombrement d'Irancy sont fin prêts. Il faudra bien je vous soumette le document. Les quarante jours qui me sont légalement impartis sont déjà écoulés.
Il nota l'arrivée d'Olivier1er lorsque celui vint le chahuter. Il n'eût pas la force de répondre cette fois-ci. Il chercha à nouveau le regard de la Cardinale de Fer sa poursuivante d'armes, plus livide que jamais. La courte conversation l'avait épuisé malgré tout et le rapprochait de l'évanouissement.
Il lui demanda :
Pourriez-vous organiser l'affaire à ma place et faire commencer la cérémonie de passation de la Toison ?
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* corporation de bouchers pro-bourguignonne pendant la guerre contre le parti armagnac.
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Porte-Parole du Conseil Ducal