Enored
RP ouvert ... le Rhône et la mer sont à tout le monde ... forcément ... à condition de rester cohérent ...
Mauvaise nuit après une autre tout aussi mauvaise mais pas pour les même raisons. Assommée par lalcool la veille, assaillie par les souvenirs ce jour. Sortir du campement, marcher le long du Rhône pour voir le soleil se lever sur la mer. Sy cramer les yeux pour tenter deffacer ces images qui reviennent la hanter.
Drôle dévènement la veille, elle ne sy attendait pas la rouquine, et du fin fond de sa mémoire étaient revenus les gestes en même temps que les cauchemars qui y étaient liés. Subtile douleur pour ce sublime bonheur. Cur transpercé, douleur dévoilée. Mais cette fois ils vivraient ! Cette fois ils ne mourraient pas parce que le sort ne pouvait pas sacharner donc. Foultitude de sentiments qui lassaillirent puis retour du sang froid, parce quil fallait agir, maintenant toute de suite pour quils vivent parce que la mère est épuisée, parce quelle ne sent plus lenfant bouger parce que parce que le sort ne pouvait sacharner.
Père secoué, mère engueulée bah oui elle était comme ça la rouquine, brutale quand elle se laissait submerger, brutale quand il fallait faire réagir vite recette qui a toujours fonctionné. Une contraction après lautre une grenouille qui se perd dans les brumes de linconscience qui ne résiste quà grand peine. Il ne le fallait pas, pas cette fois ! parce que le sort ne sacharne pas. Parce quils doivent vivre parce que lespoir dun enfant né au milieu du fracas des combats, parce quune lueur despoir, davenir devait briller.
Lavenir, elle y songeait depuis peu lIrlandaise parce quà présent elle refusait de se laisser sombrer. Alors le sort ne devait pas sacharner. Elle avait pesté, gueulé, clamé ses plus beaux jurons pour quils vivent. Hurlé pour que la grenouille expulse enfin ce petit être de son corps. Et il était arrivé, frêle petite chose entre les mains de la mercenaire dévastée par cette arrivée. Il était vivant, frêle petit bout dhomme un garçon bien vivant et puis la mère avait sombré. Cauchemar qui sétait répété non ! elle devait vivre parce que le sort de pouvait sacharner.
Jeune mère giflée secouée, fils qui pleure sur le corps de sa mère pour la rappeler à la vie. Vie qui appelle la vie, vie qui chasse la mort et elle était revenue de linconscience. Soulagement rouquine qui, les larmes aux yeux, sétait affalée sur son fauteuil après avoir fini ce quelle nimaginait jamais recommencer jamais mais cette fois tout sétait bien passé parce que le sort ne sétait pas acharné. Trop démotions, trop violentes, refus de reprendre lenfant dans ses bras. Refus brutal, qui pouvait sembler insensé mais le sort ne pouvait que sacharner, alors refus oui de ce petit être contre elle parce quun autre ailleurs était mort dans ses bras. Parce quà cet instant ce nétait plus Reinemab, Patrice et le petit quelle voyait mais son père désespéré, sa mère morte et son petit frère si fragile dans ses bras, trop fragile pour survivre elle sétait accrochée aux voix de ses amis présents là revenir à linstant présent chasser le cauchemar, aller respirer à la fenêtre. Air frais de la nuit qui la ramène là, et mots prononcés enfin parce que le sort ne devait plus sacharner. Mots prononcés pour que le sort se brise. Explications donnés, explications comprises. Excuses de lui avoir fait revivre ces instants là. Verre de vin partagé pour fêter cette vie au milieu de la mort, ce petit bout de rien arrivé avec le printemps ce petit ange Aengus il était arrivé là sans rien demandé à personne. Il était là dans ses bras, parce que la jeune mère avait réussit à lui coller dans les pattes à lIrlandaise. Perdue face à ce petit bout de vie dans ses bras, mains tremblantes dabord et puis le visage de ce petit bout de rien qui remplace enfin celui du petit frère mort il y a si longtemps petit bout de vie rendu à ses parents parce quelle ne pouvait supporter plus longtemps ce contact. Trop démotions beaucoup trop dévastée par ses sentiments. Parents heureux, taverne quittée, pas précipités retrouver le contact avec linstant. Passage à la tente de commandement pour faire le point et puis et puis retour en taverne pour se saouler oublier une fois de plus. Sauf que le sort sacharne et quun môme de douze ans avait décidé de grimper sur ses genoux, quelle lavait laissé faire parce que cétait lui. Parce quil était à part. longue discussion jusquà ce quil sendorme dans ses bras, et se réveille en lui disant quelle avait linstinct dune mère sans quoi il naurait jamais dormi là. Cette fois sen était plus quelle ne pouvait le supporter. Plus tard, bien plus tard, taverne quittée, après lavoir blessé le môme parce que forcément elle ne savait faire que cela.
Retour vers sa tente et puis sommeil qui ne vient pas, cauchemars qui reviennent alors elle était sortie de là prendre lair écouter la nuit crier, puis le jour se lever. Se cramer les yeux en regardant le soleil se lever. Et ses pas lavaient emmenés vers la mer. Yeux fermés elle respirait lair marin, simprégnait du lair salé. Elle se laissa tomber sur le sable plus quelle ne sy assit. Regard tourné vers lEst aux premières lueurs de laube. Instant de paix dans ces temps troublés. Instant de paix où une armure a volé en éclat. Armure faite pour se protéger des tumultes du passé, revenus brutalement à la figure et voilà que Rouge violent dans le ciel, le soleil qui sort de sa tanière. Sy brûler les yeux pour oublier impossible il était temps daccepter et denfin se pardonner.
Flux et reflux des vagues, flux et reflux de larmes qui se déversent enfin. Parce que larmure sest craquelée et quelle a cédé. Se pardonner enfin de morts quelle navait pas causées, de vies quelle navait pu sauver et les laisser enfin partir en paix et peut être quenfin certains cauchemars sévaporeraient
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