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[RP] du haut des Remparts

Kessy..
Kessy grimpa en haut des remparts. Elle aimait cet endroit qui lui donnait l'impression de voler. D'ici, on pouvait voir une bonne partie de la ville comme une bonne partie de la campagne voisine.

Kessy marcha un peu le long des remparts puis s'arrêta au bout de quelques minute. Elle observait la campagne environnantes et sourit.
Elle se mit à penser à sa vie, à ses souvenirs et se dit qu'elle avait de la chance d'avoir de tels amis.
Yvondelaroulette
Yvon passa par les remparts avant de rentrer chez elle. Elle venait de se défouler en caserne, mais son coeur était encore lourd. Elle se sentait impuissante face à tout ce qui lui tombait dessus. Elle faisait tellement d'efforts et personne ne les lui reconnaissait. Elle était toujours la bonne dernière partout. Sans parler des responsabilités qu'on lui imposait.

La jeune femme se demandait s'il n'était pas temps pour elle de tout abandonner et d'aller voir ailleurs. Après tout, rien ne la retenait ici.
L'Ost se fichait d'elle, la politique n'était décidément pas son truc, elle n'était pas douée comme animatrice et elle était toujours seule avec son coeur à prendre.
Alors qui sait, peut être que la reconnaissance et l'amour se trouve en dehors du Mans et même en dehors du Maine.

Yvon regarda un moment la campagne puis la ville depuis la hauteur des remparts, puis elle repris le chemin de sa maison. Elle voulait encore réfléchir seule aux décisions qu'elle devrait prendre.
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Yvondelaroulette
En sortant de chez elle, Yvon passa par les remparts. Elle n'y était pas souvent venue de jour et profita d'un rayon de soleil pour admirer la campagne en plein jour.
Elle avait beaucoup de boulot aujourd'hui, elle devait passer au bureau des parrainages pour aider sa jumelle. Elle devait aussi aller faire sa présence et son entrainement quotidiens en caserne, passer par le lavoir pour laver son linge, semer son blé, et beaucoup d'autres choses encore.
La jeune femme soupira et repris son chemin.
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Kessy..
Kessy avait besoin de marcher, de s'aérer l'esprit. Elle avait confier à son plus grand ami son histoire et les souvenirs qui l'avait tant fait souffrir étaient tous remonté à la surface. Tout dans sa marche, elle se retrouva en haut des remparts. Elle s'arrêta et contempla la vue. Elle soupira, ravala ses larmes et essaya de chasser sa souffrance passée.
Yvondelaroulette
En sortant de la taverne tard dans la nuit, Yvon passa par les remparts. Elle avait besoin de prendre l'air frais.

Elle posa un joli bouquet de fleurs sur un créneaux et s'assit à côté. Ce qu'il lui était arrivé ce soir n'était pas banal, et il lui faudrait du temps, elle en était sûre, pour tout assimiler. Et pourtant, elle devrait se décider vite pour ne faire attendre personne. Elle ne voulait faire de mal à personne non plus et elle était sûre que son cœur souffrirait d'une façon ou d'une autre.

Pourquoi était-ce si dur?

Elle reprit le joli bouquet et en sentit la douce odeur. Il était magnifique. Et il signifiait tellement. Cela la rendait aussi heureuse que cela la terrifiait.
Elle se souvint d'un soir où il était venu la rejoindre ici même. Cela lui avait fait terriblement plaisir de l'avoir à ses côtés ce court instant. Elle l'avait vu timide, mais jamais elle ne se serait doutée de quoique ce soit.

Au fond, elle se doutait de ce qu'elle devait faire. Mais elle attendrait encore. Il y avait une chose qu'elle devait faire avant.

Sur cette réflexion, la jeune femme redescendit du créneau où elle était assise et repris sa route vers sa petite maisonnée son bouquet à la main.
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Cristofo
[nuit du samedi au dimanche 21 mars]

Le géant regagna les pieds des remparts de la ville. Depuis qu'il était arrivé il avait installé son campement en dehors des remparts. Mais cette nuit il avait à faire... Regard rapide à la lourde porte. Bien sur, elle est fermée. Le vagabond dégaine sa dague et observe un instant les remparts. Pas de sentinelles dans les parages, sa iras... Attache soigneusement son bouclier et son bâton sur son dos, puis se colle aux remparts. D'une détente de son corps musclé, s'aidant de sa dague comme d'un piolet, il prends pieds dans les intercistes du murs et commence à grimper lentement. Soudain, une pierre dégringole, dérangée par le passage du mercenaire. Se tapit contre la muraille et attend quelque secondes, en équilibre à plusieurs mètres au-dessus du sol. Rien... L'as de la chance le mercenaire, surtout la chance d'être né dans une région montagneuse. Malgré sa taille et sa carrure imposante, il était capable de franchir des murailles en grimpant, si la pierre était assez friable... Arrive enfin au sommet. Attend quelques minutes pour voir si des gardes sont la... Non, rien. Se hisse sur le chemin de ronde et redescend l'escalier vers la ville. Avant de s'engouffrer dans les ruelles, prends soin d'appliquer une échelle contre le mur extérieur. Mieux vaut avoir un chemin de repli si les choses tournent mal... Puis se dirige silencieusement vers le château... Cette nuit, messieurs le Comte et tout les types qui s'sont foutus d'lui vont avoir une drôle de surprise... C'est la saison des château pour le Catalan: y'a un mois Dole, maintenant le Mans...
Kessy..
Kessy avait mal dormis cette nuit là. Elle avait fait son tour de garde comme chaque jour et été rentré chez elle la veille. Cependant elle doutait d'elle et cela se fit ressentir toute la nuit dans ses nombreux cauchemars. Elle s'éveilla de bonne heure et se rua dehors. La ville était déjà réveillée et en effervescence, des rumeurs couraient : le château a été pris d'assaut !

Kessy emprunta le chemin qui menait aux remparts. Arrivée en haut, elle s'arrêta et regarda dans la direction du château. Son cauchemar était donc réel, elle se figea de stupeur et une larme naissait déjà.

Le spectacle qui s'offrait à elle était désolant, le château affichait déjà les flammes de ses nouveaux maîtres : des brigands

La rumeur qui volait de bouche à oreille était donc vraie, la ville et le château avait été pris d'assaut pendant la nuit. Elle s'en voulait de ne pas avoir veillé toute la nuit, elle s'en voulait de ne rien avoir remarqué la veille. La rage et la colère lui firent serrer ses poings et ses ongles lui entraient dans la paume des mains. Elle ne s'arrêta que quand la douleur devint insupportable.

Elle essuya ses larmes naissantes et redescendit dans la ville afin d'en savoir un peu plus...
Lantarius
La nuit était tombée. Lantarius, Grimaldorin et son disciple, montaient sur le remparts

Disciple, vous faites le guet !

Grimaldorin continuèrent et commencèrent à voler les canons, quand soudain un canon tomba des remparts...

Pourrrrrchhhhhhhh !!!!!!!!!!

AAAAAAAAAAAHHHHHHHHH !!!!!!!!!! Fuyons !!!!!!!!

Ils descendirent les escaliers en trombe en étant sur le canon, le canon arriva en bas, il coururent tout les trois avec le canon poursuivit par 5 sentinelles
Yvondelaroulette
Après une nuit fort agitée pour reprendre le château, Yvon se rendit au petit matin sur les remparts. Le calme était enfin revenu. Elle était heureuse de la tournure des évènements mais savait qu'il y avait beaucoup de travail afin de faire une nouvelle fois revivre la ville.
Cependant, elle ne savait quoi penser de l'intervention de certaines angevines qui se disaient de leur côté.
Elle marcha le long des remparts, s'arrêta un instant pour respirer l'air frais de la campagne alentours, puis se promis de venir faire un tour tous les jours ici. c'est alors qu'elle aperçut un canon tombé en bas des remparts. La jeune femme se demanda se qui s'était passé mais pensa qu'il s'agissait encore d'un des méfaits des assaillants.
Après quoi, elle redescendit se reposer chez elle une petite heure avant de commencer le travail.
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Rhuyzar
Fin du jour sur la ville du Mans, capitale d'un Comté qui, hier encore, ne s'appartenait même plus. Une prise rapide, une fuite tout aussi vive, les murs sont toujours là, les maisons n'ont pas brulé, mais les coeurs se sont brisés à voir ainsi l'infamie se répandre dans les couloirs, vider les caisses et insulter les valeurs de la région.

Il était sur la route le Vicomte. Parti pour la Champagne, répondre aux cris de la Malemort et d'un Grand Prévôt aux abois. A trainer ses vieux os sur ces routes dont il connait chaque trace, chaque pierre, chaque fosse. Sa carcasse n'avance plus guère et son bras ne lève plus aussi vite sa lame qu'avant. Ses yeux autrefois acérés ne voient plus comme avant la silhouette distincte de qui s'avance vers lui.

Un demi-tour plus tard, le voila revenu en Maine. Licorne et Grand Officier, la conciliation est difficile. Retenir la crispation de son poing et tendre les doigts vers ceux qui font l'effort. Abandonner la colère froide, sourde, qui l'habitait lorsqu'il arborait gantelets et mantel noir. Mais servir, quand même, parce que tel est le serment qu'il a fait, un genou en terre, dans cette grande salle où se promènent ses souvenirs.

Le vieux Chevalier est fatigué, usé, presque désabusé de voir encore et encore les même scènes, les même conflits. Et puisque ce soir il est seul, c'est avec lenteur qu'il gravit les marches qui mènent aux remparts, pour une nuit de veille. Son chaud mantel de cuir noir le protégera du froid. Son gant empêchera ses trois doigts disparus de se rappeler à son souvenir. Sa fiole à sa ceinture éloignera le sommeil et le rongera un peu plus. Et ses armes lui donneront l'impression d'être le fier Chevalier qu'il était autrefois.

Serait-il capable, comme par le passé, de mener une charge, de rallier des hommes, d'haranguer, d'encourager ? Ou le Loup est-il mort à jamais, le cadavre dévoré par ce noir Corbeau au cri rauque ? Un Aigle est tombé quelque part, abattu en plein vol, gisant sur le sol. Peut-être l'oiseau de malheur pourrait-il prendre son envol, quitter ce monde pourri et rongé par les luttes, et s'endormir.

Mais le serment est plus fort que l'homme, il en a toujours été ainsi de ceux qui se marquent le front de la corne du sacrifice. Et le Grand Escuyer de France va veiller, sur les remparts où le vent souffle et gèle les mains. Comme un simple milicien sans titre et sans nom. Pour se rappeler quelques heures durant la liberté qui fut la sienne.
Cerridween
Elle est fatiguée la Pivoine Noire...

Dire qu'elle était venue en Maine pour être tranquille à Léard, avec sa fille, le courien qui l'accompagne depuis ses sept ans, la Panthère. Reprendre l'herbularius, ses recherches, lire, lire oui, pour oublier un peu, pour avoir du repos et du temps.

Tu parles de repos... voilà à peine quelques jours qu'elle avait posé ses valises, qu'Adrian avait commencé son travail de fourmi pour faire fructifier les terres du Manoir et le château s'était fait attaquer... un jeu d'enfant... désespérant.
Un soupir s'échappe sur les lèvres fines suivi d'une grimace qui fait ressortir la cicatrice qui barre sa joue. Elle referme lentement la grande cape licorne qui ne la quitterait pas. Sa main gauche maintenant commence à avoir la dextérité nécessaire pour qu'elle n'ait plus besoin d'aide, grâce aussi à sa main droite dont elle peut bouger les doigts sans que son épaule ne la fasse souffrir, même si elle reste enfermée dans sa gangue de tissu pour la maintenir contre elle. Elle apprenait à perdre, petit à petit les réflexes du combat à deux lames, avec difficulté cependant. Tant d'années passées avec une dague à senestre et Miséricorde, la longue lame à dextre... Mais c'est ainsi Pivoine. Tu dois avancer et tu dois renaitre à ta façon... ta vie ne sera jamais un long fleuve tranquille... c'est ton étoile qui l'a décidé.

Elle a levé la tête en sortant de l'auberge. La nuit sera belle et tranquille. Le soleil décline et bientôt sa silhouette noire sera mêlée à l'ombre. La direction qu'elle prend, bracelets de cuir ceinturant ses avant bras, épée au côté droit, dans le cliquetis de ses bottes cloutées sera celui des remparts. Aujourd'hui elle surveille. Elle défend. Après une journée au conseil... dire qu'elle avait juré ne jamais s'approcher de la politique....

C'est en arrivant en haut des escaliers qu'elle avait fait un léger arrêt en voyant déjà un présent sur le chemin de ronde. Le sourire se dessine lentement à la commissure de la lèvre de la Pivoine. Elle s'approche lentement avant de s'accouder à un créneau en lançant d'une voix claire.


Bonsoir, Vieux Corbeau décati...

Le sourire se fait goguenard...

Apparemment tu es prêt à me supporter toute une nuit... je t'avais dit que tu allais me le payer un jour...


Elle regarde l'horizon avec un peu de nostalgie, peut-être en cherchant bien derrière le masque froid qu'elle porte toujours en temps que Capitaine une tristesse... sentiments qui glissent dans les prunelles vertes... avec ce fil qui vient de briller un instant avec le crépuscule, cette cicatrice qu'elle a toujours au corps.

Les remparts... le Maine... ça rappelle des souvenirs n'est ce pas ?
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Rhuyzar
L'a-t-il entendue grimper les marches à son tour ? Etait-il par trop perdu dans la contemplation du soir engloutissant les terres du Maine ? Nul ne le saura jamais, cette ridicule énigme s'ajoutant à la longue liste de celles qui jalonnent l'histoire du Vicomte. Et qui pourra écrire l'histoire de cet homme, le jour où son corps s'écroulera sur le sol et où son souffle cessera de passer ses lèvres ? Personne. Mille secrets s'éteindront avec lui et mille autres ne seront dévoilés qu'en partie, révélant alors que sa discrétion n'était qu'une arme, au service d'une cause plus grande que tout.

Il en va ainsi de certains Capitaines de la Licorne. Ils vont par deux. L'un faisant la guerre que l'autre a déjà remportée. Subtile dualité qui conduisit l'Ordre aux sommets de sa gloire et lui offre encore de magnifiques instants où le mythe de la Chevalerie resplendit alors de mille feux.

Qu'est la Pivoine ? L'Ombre ou le Glaive ? Un peu des deux ? Allez savoir. Rien n'est jamais simple là où le sang qui coule est acheté à prix fort.



Bonsoir Capitaine. C'est ainsi que vous déléguez ? En montant la garde comme un vulgaire troufion ?


Un donné pour un rendu. Il ne s'est pas tourné, restant appuyé à ces murs à partir desquels il contemple le paysage devant lui. Guettant les signes, les lumières, ce langage subtil de la guerre.

Si sa voix, comme toujours, est profonde et grave, elle est néanmoins teintée d'une lassitude perceptible à qui connait un peu le Chevalier. Comme un soupir qui se détache à chaque mot et s'en va voleter au gré des courants venteux qui veulent bien le porter.



La nuit va être calme. Nous ne serons pas trop de deux. Ce sont les plus dangereuses. Celles où l'absence de danger peut conduire au sommeil. Mais je préfère ma place à celle des conseillers, au moins, ici, les attaques sont franches et faciles à contrer.


Curieuse affirmation dans la bouche d'un Grand Officier de la Couronne, qui siège dans nombre de salles et palabre à n'en plus finir, coupé du monde.


Tremble comme tes hommes, rouquine, et tu seras un bon chef...
Cerridween
Elle sourit... d'un sourire franc cette fois. Même si ses lèvres restent vissés.
On reconnaît ça aux anciens, elle le sait pour l'avoir vu. Cet avatar de sourire derrière lequel il y a les sacrifices d'une vie, le sang, les pertes, la mort, les guerres, les heures de veilles.


Un vieux briscar m'a dit un jour qu'on était jamais mieux servi que par soi même... j'applique. Le vieux briscar ne m'avait pas dit par contre que le jeu préféré des Grands Ecuyers étaient de venter les mérites de quelqu'un pour qu'ils n'aient pas les emmerdes d'un Conseil.

Elle passe la main à sa ceinture et prend une bouteille de vin de Guyenne qui la débouche avec les dents avant de prendre une grande rasade, les yeux toujours vissés sur l'horizon. La bouteille est posée sur le rebord des créneaux à disposition éventuelle. La voix a baissé et changé. Elle n'est plus ce soir vraiment la Capitaine et la maitre d'arme. Elle se rappelle ce soir, les jours où Errante, elle venait fouiner vers les bureaux de celui qui avait sa place et qui maintenant était près d'elle, égal à égal... même si elle n'avait pas l'envergure des ailes du Corbeau.

J'ai tremblé et je tremblerai toujours, Rhuyzar... j'ai tremblé pour l'Ordre tant de fois... pour ses membres. On m'a appelé la louve tellement je les ai défendu. J'ai montré les crocs, même contre Zalina... Je tremblerai toujours plus pour eux que pour moi. Comme je tremble pour ces terres...

Elle soupire et détourne le regard pour lui présenter son visage scarifié et ses yeux clairs.

Parfois, je me suis même demandé si tu avais fait le bon choix... je me suis demandé comment j'arriverai encore à tenir la barre au milieu des vents de terre et des vents du large. Sans parler des vents d'en haut qui nous balayent d'un revers de main, nous considérant comme des fétus de pailles. J'ai même baissé les bras. J'ai un peu trahi ma promesse pour en respecter une autre. Celle que j'avais faite pour Stannis...

Les émeraudes retournent souligner le lointain... le silence s'installe un temps.

Je tremble Capitaine... mais j'ai apprit à ne pas le montrer. Les tempêtes se sont succédées... je suis toujours là. Un peu disloquée mais je suis là... j'espère juste être à la hauteur de ce que tu espérais et de son nom à lui....

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Rhuyzar
Les souvenirs affluent sous le crâne du vieux Chevalier. Bralic, Erwyn, serai-je jamais un héritier digne de vous ? Saurai-je reprendre vos lames pour pourfendre de nouveau et m'éteindre en sachant que j'ai accompli le juste et le bien ? Pas si anciens, celui d'un Vieux Loup qui pénètre dans sa chambre et le tire d'un cauchemar pour lui parler du Danemark et d'un Fils de Roy. Celui d'un testament qu'il lit, abattu par la disparition du plus sombre en ce Monde, et où quelques mots lui adressent un message qu'il s'essaie chaque jour à respecter.


Ta question n'a pas de réponse. Et tu le comprendras le jour où, comme moi, tu regarderas dans les rangs et tu chercheras ces yeux vifs et brillants, ces âmes solides et prêts à subir, et où tu pointeras un doigt en disant: toi, Licorne, toi, dis adieu à ta vie, aujourd'hui tu deviens Chevalier.


Un coup d'oeil jeté à la bouteille qui traine. Pas ce soir. Sa dernière dose, sans apport de spiritueux, a déjà failli le tuer. Il doit reprendre le contrôle avant de même songer à jouer avec ce parasite.


Je t'ai nommée parce que tu étais capable, et tu as prouvé que je ne m'étais pas trompé. Tu n'es pas moi, tu n'es pas Guillaume, ou Deny, et tu ne seras jamais ce que nous avons été, tout comme je ne serai jamais ce qu'ont été Bralic, Rassaln ou Erwyn. C'est notre différence qui fait notre force. Et c'est en elle que nous puisons ce qui manque partout dans ce Royaume. Nous savons tout faire, combattre n'importe quel ennemi, étudier n'importe quel traité, parler en public sans passer pour des ignorants. Nous sommes un mythe avant d'être des Hommes, et nous sommes un Symbole avant d'être des soldats. Et c'est pour cela qu'on désire notre mort.


Pour la première fois depuis qu'elle est montée sur ces murs, le Vicomte la regarde, de ce regard où flamboient les flammes de la passion qui l'anime depuis sa première bataille. Il est toujours là, celui qui a fait tant et en tant de lieux. Il est caché, masqué par l'âge et la fatigue, mais comme son maître, il ne s'éteindra qu'au dernier sang versé.


Tu es Licorne ! Tes cicatrices en attestent ! Tu es de ceux qui donnent leur chair pour préserver celle des autres ! Et tu trembleras jusqu'à ta mort, parce qu'au fond, dans tes tripes, dans ton sang, tu es une martyre, tu es née pour l'être.


Soudain le Chevalier ressent le besoin urgent de s'appuyer au mur. Sa vision se trouble quelques instants à peine, les couleurs se mêlent en une sarabande effrénée. Quelques secondes, juste quelques petites secondes, comme la dernière fois, dans cette ruelle, où un homme le menaçait d'un poignard... absence fatale...

Ne rien montrer surtout. Il est vieux, fatigué, quoi de plus normal que cette absence, il passe la journée dans ses dossiers. Il se tourne à nouveau vers le paysage qu'on ne distingue qu'à travers ce voile d'ombre qu'en ce pays on nomme nuit. Parler, vite, dire quelque chose.



Je suis... désolé, de t'avoir citée pour aider ce conseil. Mais je n'en ai pas la force, je me connais trop bien. Ils ont besoin d'être guidés, pas d'être écrasés et réduits à néant. Ma présence les paralyserait et ne ferait aucun bien. Je peine déjà à assumer ce titre qui me donne une image en plein jour...
Cerridween
Elle pose une main sur son épaule.

Ce n'est pas de la pitié. Ce n'est pas de la condescendance. Elle a trop de respect pour lui infliger ces sentiments viciés et sirupeux. Sa main, là, sur l'épaule qui s'est affaissée, est un peu de compassion et de miséricorde. Elle n'est plus à son côté mais elle a toujours le mot chevillé à la chair. Elle l'a donné même à ses ennemis. Comment ne pas la donner à un maître ?

Elle sait. Même si elle n'a pas eu encore la moitié du quart des blessures du Corbeau. Mais elle sait le poids et elle le voit ce soir s'abattre sur les épaules du Grand Ecuyer. Il a tant porté. Des gantelets, l'ombre, le collier d'or. Il est le dernier d'une génération de légendes qu'il a vu disparaître les uns après les autres. La lourdeur du deuil et de l'absence, des chaines des secrets, les entraves de la politique, la glue des soucis... tant de prisons, tant de fardeaux.

Elle a reçu les flammes comme une souffle chaud... tu es une martyr. Oui. Jusqu'au bout de la chair et de l'âme, Pivoine tu l'es. Amputée du cœur, scarifiée par la guerre et les armes, sur tes flancs, sur ta cuisse, jusqu'à ton visage, par deux fois. Tu as connu la privation et les doutes, les chemins sans fin, les couches dures et froides. Tu as connu l'insomnie, les nuits courtes et sans perspective de voir le jour se lever le lendemain. Tu as accepté d'abandonner la chair de ta chair à des mains étrangères. Oui Pivoine regarde toi à la lumière de ses yeux et de ce soleil couchant. Regarde tes médailles qui ont le goût du sang... et regarde le lui, ton frère d'arme qui a les même.


Me fais pas le coup des excuses, vieux corbeau, je sais très bien que tu es content d'être tiré d'affaire... et puis je ne sais pas si tu leur as fait un cadeau en m'y envoyant. Mes surnoms à Ryes sont le Bourreau et le Tyran je te rappelle.

Elle a prit le ton de la plaisanterie acerbe. Comme elle l'a toujours traité. Elle ménagera son orgueil. Comme elle voudrait qu'on ménage le sien. Comme on l'a ménagé quand elle était revenu sans un bras de La Rochelle, emporté par la hache du Colosse. Elle aurait sa revanche là aussi... elle ne sera vaincue que le jour de son dernier souffle. Sa main quitte l'épaule pour attraper la bouteille de vin de Bordeaux qu'elle a fait venir les cuves étant vide... un des rares plaisir qu'elle s'accorde.


Tiens, oiseau de malheur, ça te remettra sur pied... ça vaut bien plus que l'angevin à mon palais, même si les producteurs ont pas forcément plus de jugeote.
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