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[RP] du haut des Remparts

Rhuyzar
Un éclair traverse son esprit embrumé par ce soudain malaise. Un éclair qui jaillit à l'instant précis où cette bouteille entre dans son champ de vision. Aussitôt c'est son esprit tordu qui se met en branle, comme lorsqu'il lit un texte, comme lorsqu'il écoute un discours, formé à lire les fils plutôt que la marionnette, il croit en déceler dans chaque geste que chacun fait.

Sait-elle ? A-t-elle compris, ou perçu ? Ne jamais sous-estimer une Licorne de sa trempe, car cette erreur ne peut se reproduire. Trouver, vite, faire appel à cet instinct forgé dans les couloirs où les tentures sont pire que les hallebardes des gardes. Ne pas s'enferrer, un pas de côté, une feinte, esquiver. Et ne pas frapper, ne pas engager de lutte ou il se trahira.



Non... je te remercie Pivoine. Je n'ai plus vingt ans, une veillée à tenir et j'ai déjà fait deux haltes dans une taverne ce jour. Je ne tiens pas à offrir l'image d'un Chevalier roupillant contre les murailles. J'en connais qui seraient trop heureux de croquer la scène.


Trop tard pour reculer, il faut maintenant garder la cohérence. Nul besoin de simuler la fatigue, elle fait désormais partie de lui, au même titre que cette noirceur qui fane les fleurs près desquelles ses pas le portent.

Nul doute qu'il aurait apprécié le geste de la rouquine si son cerveau malade n'avait pas déclenché l'urgence et l'instinct de préservation de ses honteux secrets. Ce qui faisait autrefois sa force est aujourd'hui son pire ennemi. Il va devoir y remédier, s'il veut lutter encore, il doit subir ce choix fait des années auparavant.



Au moins ils te donnent un surnom Pivoine. Moi ils ne me connaissent pas, et ne m'ont jamais connu. Qui dans l'Ordre peut affirmer avoir été proche de moi ? Avoir partagé avec moi de ces instants qui créent les liens et forgent les amitiés ? J'ai fait peur, j'ai formé, j'ai impressionné, mais guider et accompagner, ça, je m'y suis essayé deux fois et le résultat fut déplorable...


Une autre plaie qui se rouvre. Brulante depuis quelques mois, maintenant qu'il côtoie de nouveau ses deux échecs. Il constate amèrement ses fautes et s'adoucit pour l'un autant qu'il se met en colère pour l'autre. Mais au fond, il les aime tous deux, de cet amour qui nait de l'impossibilité à détester ce dont on est responsable.

La chance tourne, un peu. Tourné, déjà, il ne distingue plus les formes que l'on aperçoit parfois la nuit. Tout est noir, même les chaumières devant lui. Tout est noir, et silencieux. Comme, éteint... il sent son coeur battre à un rythme effréné, le sang couler dans ses veines, chaud et puissant. Il pourrait se dresser, tirer sa lame et hurler son serment. Il pourrait. Il pouvait. Il est vieux à nouveau et les formes reviennent. Décidément, la potion n'est pas au point...
Cerridween
Un instant...

Un instant elle revoit dans les traits dissimulés par l'ombre et la nuit... elle revoit les geôles de Ryes. Elle entend de nouveau les chaines cliqueter. Elle sent le regard qui l'avait sondé jusqu'au fond de l'âme et qui l'avait détruite en lui révélant son âme dans un miroir déformé. Elle sent la cicatrice à son arcade se réveiller sous le souvenir des verrous, de cette semaine sans repos, l'adrénaline chevillée au corps, jouant à pile ou face avec la vie d'un frère... et la sienne aussi. Un instant elle scille dans la noirceur. Il y a dans le refus quelque chose, un soupçon de rien, qui réveille ce souvenir enfoui. Un instant seulement sous l'armure du chevalier, elle croit voir une faille, ce feu néfaste auquel elle s'est brûlée en voulant l'éteindre et qui avait consumé un temps ce chevalier qu'elle avait depuis perdu.

Pivoine... voilà des jours que tu as si peu dormi. Des aller et retour entre Léard et Le Mans, des rapports à la pelle, des informations contradictoires, ta tête qui travaille, qui cherche à démêler le fil de l'intrigue, entre chiens et loups, alors que dans l'ombre tous les chats sont gris. Tu vois le mal partout, même ce soir, même chez un vieux corbac juste fatigué, perclus par la vie et le devoir.

Pourtant l'étincelle est allumée quelque part... elle restera sous la cendre et attendra la lumière du jour pour se consumer ou s'éteindre définitivement... La main garde la bouteille et noie ses impressions dans une grande lampée.

Arrête, Rhuyzar, veux-tu... j'ai appris tellement... tu n'as pas idée...

L'aveu est à demi, à moitié, voilé de nuance et de réserve.

Je suis resté à Ryes comme on est au couvent... j'ai fait peu en dehors. Tu as fait tellement. J'ai formé parce que c'était mon devoir, c'était la tâche que tu m'as confiée. Ne crois pas que je n'ai eu que des succès. Sinon l'ordre n'aurait pas failli chaviré il y a quelques mois... j'ai fait des erreurs... je les regrette aussi. Mais tu n'as pas à battre ta coulpe, jamais.

Un silence un instant, pendant que le vent de la nuit se lève lentement et que les torches s'allument pour aider la lune qui leur sourit à demi.

Ils n'avaient pas la carrure... on ne peut faire une bonne épée qu'en fonction de la matière première. Et tu as rempli ton rôle comme j'ai rempli le mien. Différents. Tu l'as dit toi même...

Elle s'arrête et il se tend un instant à la faveur de l'ombre. Elle pense avoir été trop loin. Tant pis. Les confidences se font toujours cachées du monde.

Kratos m'a enseigné la lumière... tu m'as apprit l'ombre. Et sache que je fendrai quiconque, encorné ou non, viendra te demander des comptes.

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Rhuyzar
Kratos... Un nom qui surgit de ce passé à travers lequel il vit. Un nom qui façonne tellement de choses que peu pourraient y croire vraiment. Un nom qui sera toujours le lien entre le Chevalier et cette province. Non, il n'aime pas le Maine pour son peuple, les batailles qu'il y a livré ou l'ennemi breton qui attend de l'autre côté de la ligne. Non, il l'aime pour Kratos. Pour ce Frère intrépide qui fut son compagnon de jeu, dans cette période qu'est l'enfance de l'apprenti Licorneux. Il était l'insouciance, la jeunesse, la vie. Il était le sourire qui réchauffe et qui pousse vers l'avant, toujours plus loin, pas de limites, quitte à être détesté, autant l'être avec panache. Il est de ces noms que le temps n'efface pas, car leur souvenir est éternel et la trace qu'ils abandonnent dans une vie, inaltérable. Et quand le Vicomte est seul, dans sa chambre où il ressasse cette époque révolue, les personnages se succèdent. Chacun a son siège, chacun a sa place. Bralic ricane et dépiaute le monde. Erwyn s'emballe et rêve à voix haute. Rassaln grommelle et finit par sourire, Kratos rit de bon coeur et lui tend un godet...


Des comptes... un seul à ce jour a encore ce droit. Et il n'est pas en ton pouvoir de lui refuser. Mais il ne le fera pas. Car il est Chevalier.


Rhuyzar soupire. S'ils continuent à disserter de la sorte, nul doute que la nuit sera interminable. Lentement il détache son épée et la pose contre les créneaux, pommeau Licorne vers le haut, lame enfermée dans un simple fourreau de cuir. La sobriété est un vice à qui la cultive. Et le Chevalier de suivre son arme pour s'asseoir, dos contre les pierres, soutien solide à son corps capricieux. Il craint une nouvelle crise, il craint celle de trop qui dévoilera ses cartes.


Si nous ne commettions aucune erreur, comment pourrions-nous apprendre ? C'est la loi primaire des êtres que nous sommes. Saignes, tu apprendras à te battre. Ce qui est différent, chez nous, les Chevaliers, c'est que nous constatons nos erreurs et les assumons. Trop parfois. L'excès ne nous est hélas pas étranger. Mais nous avons cette franchise qui nous rend beaux et proches des gens d'en bas. Nous savons ignorer...


La quête du savoir. Voila son héritage. Sais et tu vaincras. Voila sa devise. Non Pivoine, il ne t'a pas appris l'ombre, il ne l'a appris à personne, et c'est bien cette certitude qui tourmente son âme et les rares nuits où ses yeux se ferment pour tenter d'apporter à son corps un peu d'oubli.
Cerridween
Elle lève les yeux au ciel.

Elle a évoqué un souvenir qui est un lien entre eux. Elle le sait. Le silence est plus éloquent que tous les discours à son sujet. Il lui a parlé du vieux corbeau près d'elle. Le soir à Beaumont à quelques lieues de là, devant un feu le soir, quand assise à ses pieds, la tête posée sur ses genoux elle écoutait ses absences s'écouler. Il n'a pas dit de secrets, le géant blond à la voix de rocaille. Mais il parlait de lui comme il parlait de peu. Avec respect, presque tendresse... elle était drue cette tendresse, du partage des guerres, des poignées de mains, des regards sans mot, traduit d'un clignement de paupière par le lien de la fratrie des armes et de l'amitié.

Il a eu mal. Elle aussi. Il ne représentait pas la même chose. Mais il était aussi du même sang que lui. Celui que fait couler la Licorne dans les veines de tous ses plus fervents. Elle n'avait pas l'apanage de la peine. Elle avait perdu un soleil, il avait perdu un jumeau. Il n'y aurait de mots pour dire ou évoquer ce qu'ils garderaient au coeur, cette nuit. Le silence serait le meilleur des hommages, le meilleur du passé pour ne pas l'écorner, ne pas le ternir par quelque tristesses ou quelques regrets.

Les yeux interrogeant la lune, elle sourit pourtant en coin. Le nom aussi sera tu. Mais elle sait bien de qui il parle. Elle ne dira rien. Elle gardera pour elle. Elle gardera pour elle que du haut de sa petite stature, elle, la petite rousse au masque de fer forgé avec la dureté de la vie et de sa charge, elle lui en a demandé. Sans vergogne et sans fard. Sa faiblesse a toujours été sa force à la Pivoine. Elle n'a rien d'autre pour elle que son collier de chevalier. Elle n'est noble qu'à moitié, bâtarde, elle est un petit bout de rien, frêle, elle n'a de terre que la citadelle de Ryes, de possession que peu, si peu. Et pourtant, elle questionne les grands. Parce qu'elle n'a rien à perdre. Qu'elle a promis justice, encore et toujours, et qu'elle juge ses frères comme n'importe quel autre. Il l'aura noté le chevalier aux cheveux blancs. Elle est intègre même devant les légendes...

Elle ne dira rien de plus. La nuit les a enveloppés.
Elle taira ses blessures. Elle ne dira pas ses doutes. Elle ne parlera pas politique ce soir. Dans l'ombre ils guetteront, encore et toujours, tous deux à leur mesure, sur les remparts. Ils en font parti. Ce soir ils gouttent le calme d'une paix relative.

Tu as raison, Vieux Corbeau... Nous savons parfois ignorer...

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Anorion2
Anorion était de garde ce soir ... Il ne connaissait pas encore très bien les remparts de cette ville, ses points forts et ses failles. Ce n'était que la deuxième fois qu'il participait à la défense de cette ville en tant que chef maréchal.
Ce travail lui plaisait.

Le temps n'était plus au beau. L'hiver avait cessé depuis peu, laissant la place au printemps et à ses averses. Il pleuvait.

Bien habillé et protégé par son lourd mantel imperméable, Anorion marchait sur les remparts, s'arrêtant souvent pour surveiller les alentours. Et écouter.

Il pleuvait. On n'entendait pour l'heure que le bruit des gouttes d'eau tombant au sol, et, par-ci, par-là, un écoulement.

Il pleuvait. Et il pleuvrait encore pendant un bon moment. Beaucoup d'eau tomberait du ciel ce soir. Si seulement cette eau pouvait laver les esprits de certains mainois...
Anorion était pensif. Il avait aimé faire ses rondes dans l'air glacé de l'hiver enneigé. Il appréciait tout autant cet air frais. A la fin de sa garde, il serait certainement heureux de trouver un feu de bois pour se réchauffer et dissiper toute cette humidité, mais cela ne serait pas pour tout de suite.

Anorion poursuivit son tour des remparts. Il se trouva un endroit abrité pour s'arrêter et écouter. Un coin sombre. Il était seul. Rien ne bougeait dans les environs. Il pensa à son amour qui était retournée dans sa ville natale et devait être impatiente de le revoir, déjà.

La nuit avança, et avec elle une noirceur d'encre. Même la lune ne perçait pas les nuages qui déversaient sans discontinuer leur contenu froid et humide.

C'est ainsi qu'Anorion passa la nuit, marchant, s'arrêtant, écoutant, scrutant. Se réchauffant parfois près d'un brasero.
Yvondelaroulette
Il pleuvait dru ce soir, cependant Yvon passa par les remparts. Elle y découvrit Anorion qui était de garde.

-Bonsoir, je peux te tenir un peu compagnie?

Et sans attendre sa réponse elle marcha à ses côtés jusqu'à une heure avancée de la nuit.
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Erwelyn
Le visage se lève alors que les première gouttes de pluie s’écrasent au sol. Emmitouflée dans sa cape chaude, Erwelyn, parcourt les ruelles du Mans qui se sont vidées le soir arrivant. Sa capuche recouvre ses cheveux bien attachés pour qu’ils ne la gênent pas pendant sa nuit de garde. Depuis son retour, c’est sur les remparts qu’elle passe ses nuits. De toute manière, elle se dit que personne l’attend, que son installation ne s’est pas vraiment faite à Montmirail quelques semaines auparavant. Alors, autant apporter son aide autant que faire se peut.
Le chambellan marque une pause avant de monter les marches menant au chemin de ronde. Tout ceci la propulse nombre d’années en arrière.
Mayenne, Laval, le Maine à défendre. L’Anjou, encore. Leur ville pillée, emplie de soldats.

Une à une, les marches sont montées alors que les souvenirs affluent.

Jeune herboriste de dix-huit printemps, qui venait à peine de débarquer à Mayenne. Sa première révolte avec Mu et Cléo, sans vraiment comprendre le pourquoi du comment. Mais déjà, elle sentait qu’elle allait l’aimer ce Comté, que des liens forts allaient les unir tous deux. C’est pourquoi elle n’avait pas hésité à suivre Mu, maintenant sa filleule, jusqu’à Laval, alors que Zoko et sa troupe avaient déjà pris possession de la mairie de sa ville.
Ses premières batailles, elle qui n’avait jusqu’à présent connu que le foyer partagé avec feue sa mère, munie d’un simple bâton. Heureusement, elle s’en était sortie indemne, sans trop savoir comment. Finalement, elle s’était ensuite repliée sur le camp de fortune monté en ville, où les blessés étaient rapatriés nombreux tous les jours.
Pas encore prête à blesser, pas encore prête à tuer, mais prête à rendre service.

Aujourd’hui, elle se trouvait là, en haut des remparts. Des souvenirs plein la tête, une épée qu’elle ne savait pas encore manier, mais un besoin toujours aussi féroce de protéger ses terres. Les vieux amis d’antan n’étaient plus à ses côtés, tous avaient pris un autre chemin, qui celui de la religion, qui celui du sud, qui celui du nord, qui celui du trépas. Mais sous la pluie froide et battante du nord, c’était vers eux que ses pensées s’envolaient ce soir.

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*Une Corleone peut en cacher plein d'autres*
Eymerick
Voilà quasiment cinq mois qu'Eymerick avait quitté Le Mans pour partir en voyage. Beaucoup de choses s'étaient passées depuis, au Mans, en Maine, comme pour lui. A l'heure qu'il est, il ne devrait pas être de retour au Mans, mais être en Bourgogne, en compagnie de sa cheffe et de la sous-cheffe. Voyage écourté donc, mais un Eymerick content tout de même, qui pourrait revoir quelques uns de ses amis, notamment sa cheffe qui se trouvait actuellement, d'après ce qu'il avait compris, dans la capitale mainoise.

Cela faisait des jours et des jours qu'il chevauchait sans cesse depuis le sud pour rentrer le plus rapidement possible au Mans, poussant sa monture à son extrême limite. Mais c'est finalement à pied, le destrier tenu à la bride, et accompagné de Ricopat, qu'il avait prit la route depuis Vendôme. La pluie tombait dru, et il fallait sans cesse s'abriter sous quelques abris de fortune. Emmitouflés dans leur cape, les deux personnages avançait lentement, ruisselant d'eau. Le cheval n'était pas épargné, même si le Vicomte l'avait recouvert d'une couverture.

Le silence était de mise tout le long du trajet, tous se concentrant sur les pas à faire dans la boue pour ne pas tomber, sur comment se réchauffer efficacement, et d'autres choses encore. Eymerick était tellement dans ses pensées qu'il faillit glisser sur une flaque de boue. Heureusement pour lui, il avait pu se rattraper. Le voyage en aurait été encore plus inconfortable sinon.

Enfin, ils arrivaient près du Mans. Les Remparts étaient en vu. Le jeune Vicomte mis alors bien en évidence ses armes, un caducée d'azur sur fond blanc mais jaunit par la pluie, signe distinctif de la Vicomté de Lassay le Horps, afin qu'en passant les portes de la ville, nulle méprise ne soit commise. Il était déjà fort las du voyage, il n'avait nulle envie de devoir croiser le fer avec des amis. Près des remparts, il put remarquer des silhouettes sur leur dessus, et tendant la main, il les salua d'un signe amical. Il essayait de reconnaître les individus, mais avec le noir et la pluie battante, cela lui était quasiment impossible. Néanmoins, il leur souhaitait bien du courage de rester là-haut à faire leur ronde par ce temps.

C'est donc un Vicomte au visage tiré par la fatigue, balafré récemment, qui franchit les portes de la ville, accompagné d'une monture à l'extrême fatigue elle aussi, et une amie qui ne devait pas être dans un beaucoup meilleur état.

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Ricopat
La route de Vendôme jusqu'au Mans n'était pourtant pas si longue mais elle lui avait parue interminable.

Marchant toute la nuit sous la pluie, jettant un regard de temps en temps vers Eymerick, qui avait l'air bien loin dans ses pensées. Elle n'osa pas décrocher un mot, chose qui n'était pourtant pas dans ses habitudes, mais elle preferait rester concentrée sur la route. Elle n'avait vraiment pas envie de s'étaler par terre dans la boue. Elle se protégeait de sa cape du mieux qu'elle pouvait mais ça ne c'était pas vraiment avéré très efficace, engourdie par le froid dans ses vêtements tout mouillés.

Losqu'ils arriverent au Mans, ils étaient tous deux trempés et elle n'avait qu'une envie, rentrer chez elle enfiler des vêtements secs et se reposer un peu. Elle irait plus tard passer la soirée en taverne, espérant y voir sa soeurette et ses amis mais aussi faire connaissance avec les nouveaux habitants de la ville.
Anorion2
Anorion avait entendu Yvon s'approcher et ne fut donc que peu étonné.

Bonsoir Yvon ... Bien sûr, approchez donc et faisons un bout de chemin de ronde ensemble... La nuit nous paraîtra moins longue à deux.

Je serais fort étonné de voir des assaillants ce soir par ce temps à ne pas mettre un chien dehors. Mais il faut rester vigilants. C'est peut-être justement ce que certains se diront ...


Alorsqu'Anorion et Yvon passaient près des portes de la ville, deux silhouettes se présentèrent aux portes. L'une des deux personnes affichait ostensiblement ses armoiries. Anorion ne les distinguait pas bien depuis l'endroit où il se trouvait, mais les gardes, à l'entrée, ouvrirent les portes pour les laisser passer. Sur les remparts, Yvon et Anorion attendirent quelques instants afin de veiller à ce que rien de fâcheux ne se produise suite à cette arrivée tardive. Tout allait bien. La ronde pouvait se poursuivre.

Plus tard dans la nuit, Anorion et Yvon firent la rencontre d'une autre sentinelle. Dame Erwelyn était là, elle aussi.

Bien le bonsoir à toi, Erwelyn. Alors, ainsi, toi aussi, tu te promènes sous ce beau soleil de printemps !
Rheanne
Assise de biais sur un des créneaux de défense, Rheanne regarde vers l’horizon. Sa Cheffe ne doit pas très loin, certainement en train de vider une bouteille avec les autres défenseurs. Un léger sourire s’invite sur ses lèvres. Erwelyn, la meilleure rencontre qu’elle eut fait depuis plusieurs semaines. Légère moue et rectification. La deuxième meilleure. La première étant, à ses yeux, inégalable.

Quelques éclats de voix lui parviennent mais elle n’y prête pas attention. Déjà son esprit revient à son retour en Maine.



Dans les premiers temps de son arrivée à la capitale, Rheanne avait bien cru devenir folle. La prise du Château et de la ville du Mans n'était pas la seule explication de sa raison vacillante. L'inactivité n'était pas dans ses habitudes et depuis qu'elle était au Mans, elle n'avait que cela.

Ainsi que du temps à revendre et un moral au plus bas. Et plus de nouvelles de Beaumont depuis de nombreux jours. Ceci n'arrangeait pas cela. Elle en avait plus qu'assez de passer ses journées à errer dans les rues de la capitale. Certes celle-ci était redevenue Mainoise mais tout restait à reconstruire. Maintenir les défenses, subvenir aux besoins des habitants, remplir les caisses du Comté. Tout cela était l'affaire de chacun des Mainois et Rheanne ne se sentait pas exclu de cette mission.

Elle aurait pu rentrer chez elle à Mayenne, reprendre vie normale. Mais elle ne pouvait s'y résigner. Le Maine avait souffert et elle voulait donner pour lui. Elle n'avait pas pu participer à la reprise du château et de la capitale et elle se sentait comme dépossédée d'un je ne sais quoi. Sentiment qui farfouille ses entrailles comme une angoisse sourde. Dérangement de tripaille comme lorsqu'elle a le malheur de s'approcher de trop près de Tralala ou d'un de ses congénères.

Elle voulait servir le Maine. Et ce de n'importe quelle manière.
Plusieurs soirées passées à trainer en taverne pour changer de ses errances journalières dans les rues et ruelles mancelles. Jusqu'à ce soir. Ce soir où la rage n'était plus, où elle a quitté ses entrailles pour la laisser vide.
Vide d'émotion, vide de l'énergie qui l'habitait toujours et la faisait avancer coûte que coûte.
Alors elle s’était retrouvée en taverne presque par habitude. Sa Cheffe était là. Et des Licorneux.

Une discussion en amenant une autre et elle s’était retrouvée à intégrer un groupe de la Licorne pour surveiller toute la nuit sur les remparts. Elle avait demandé de l’occupation, on lui donnait un poste. Ce que les autorités mainoises ne lui avaient pas donné, lui était offert par l’ordre de la Licorne. Alors elle avait accepté.



Là voilà sur les remparts. Le regard et son esprit reviennent au présent. Les nuits de ronde sur les remparts, elle n’en est pas très coutumière. La nuit n’est-elle pas faite pour dormir ?? Mais son devoir, enfin plutôt son engagement envers la Licorne.

Toujours dans sa tenue de voyage et épée à la ceinture, elle respire l’air frais. Elle se sent fière de la proposition de Cerridween de rejoindre son groupe pour assurer la défense de la capitale.

Léger frisson pas seulement dû à la froideur de la nuit du printemps naissant. Aux premières nuits de patrouilles, elle avait fait en sorte de ne pas croiser la Licorne aux cheveux de feu. Bien que Rheanne lui fût reconnaissante de lui avoir fait l’honneur de l’accepter dans son groupe, elle n’arrivait pas à rester naturelle en sa présence. La brune aurait très bien pu affronter n’importe quel Licorneux mais ce capitaine-ci l’impressionnait à un point qu’elle en perdait ses moyens.

Heureusement, ses rondes ne lui avaient pas encore fait croiser le chemin de la tante de Guilhem.
Kessy..
Kessy revenait de ses champs, elle décida de passer par le chemin des remparts. Elle n'était pas venu depuis un bon moment. Elle emprunta le petit escalier et se promenais sur le chemin de garde. Elle s'arrêta au trois quart des remparts et regarda la campagne environnante. Elle aimait cette ville et ses environs. Elle était heureuse car le Mans se repeuplait un peu.

Elle se demandait où était sa sœur et ce qu'elle faisait en ce moment, elle lui manquait.
Kessy..
Kessy qui avait entendu parler du retour prochain de quelques uns de ses amis, elle courut sur le chemin de ronde. Elle ne savais pas exactement quand ils seraient là, peut être ils étaient de retour mais elle en doutaient.

Arrivée en haut des remparts, elle posa une main sur son front, afin de cacher le soleil qui lui barrait la vue et elle scruta l'horizon. Ne voyant pas grand chose, elle grimpa sur le rempart, se tenant au créneau. Elle scrutait toujours l'horizon.
La vue était décidément toujours aussi belle, elle aimait tant cet endroit. Elle s'y sentait libre et malgré la hauteur et sa position périlleuse, elle sentait un sentiment de sécurité l'envahir.

Elle scrutait maintenant l'horizon depuis un bon moment, elle se rappela soudain sa promesse à une amie très chère, elle sourit, elle avait tenue parole jusqu'à présent même si elle avait failli échouer à maintes reprises. Elle serait bientôt libérée de sa parole. Elle sourit mais en était triste cependant.

Elle resta encore sur le muret du rempart.
Yvondelaroulette
Yvon fit un petit tour sur les remparts avant de rentrer chez elle, elle ne se sentait pas bien et l'air frais de la nuit lui faisait du bien. Demain, elle irait consulter à l'hospital, ce n'était peut être qu'une petite indigestion, mais elle avait entendu parler d'une épidémie à Montmirail, et comme elle était une peu peureuse avec sa santé, elle s'inquiétait d'un rien.
Elle se figea dans sa marche, le temps qu'une nouvelle nausée passe, et repris son chemin.
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Kalie74
De loin , elle aperçut enfin les Remparts ...son cœur palpita , enfin de retour ...elle calma Vaillant qui se mit au pas , elle s'arrêta un moment pour bien comprendre qu'elle était là .

Tant de choses lui revinrent en tête; son départ teinté d'angoisse , sa mission faites a contrecœur , et enfin la tristesse , le remord et la perte de toute envie.

C'était finalement la prise de sa ville qui lui avait redonnée l'envie de revenir, malgré tout ses racines étaient là .
Elle ne savait pas encore ce qu'elle voulait pour l'avenir, trop de souvenirs flottaient dans cette ville , c'était sa vie avec ses bonheurs et ses malheurs.

En quelques mois , elle avait encore appris que la vie pouvait être cruelle voir perfide ...


Elle retrouva ses esprits , flatta Vaillant d'une caresse , puis passa doucement la porte des Remparts .

Un soupire ; puis une phrase dit tout haut ...
-Nous voici de retour , fidèle compagnon ....

Puis elle s'enfonça dans la ville...à la découverte de sa ville .

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