[RP] Non mais j'hallucine !

[ Dans un endroit isolé de babalonia, coin bien caché des dragons, la ou personne peut voir, meme pas caché derrière un arbre ! ]


En cette magnifique soirée étoilée , la rouquine avait décidé de remonter le moral de sa coupine, mais a vrai dire , elle ne savait trop de quelle façon.
Alors quoi de mieux que de l'embarquer dans un endroit calme, loin de tout, loin donc des soucis et des tracas etc etc .
C'est donc avec ses bonnes vieilles braies usées, et ses vieilles frusques cachées sous cette cape trop grande toujours qu'elle avait laissé son vieux canasson tout borné a l'orée des bois qui longeait le repère des dragons.
Elle avait évidement dit a sa coupine de la suivre, c'est que pour retrouver cet endroit, fallait soit connaitre, soit être guidé, et seuls les dragons connaissant, bé .. la coupine fallait la guider.
Sinon jamais on aurait retrouvé son squelette et c'eut été dommage quand même.
La rouquine connaissait le coin par cœur, chaque racine lui était familière , mais ce n'était pas pour autant qu'elle ne se prenait pas les pieds dedans de temps en temps.
Mais la .. fallait pas .. non mais la honte quand même de se vautrer quand on est guide ..
Aussi c'est toute sure d'elle qu'elle glissait sur ses petons aux travers des sentiers sinueux, dans l'obscurité sans cesser de parler trois secondes pour ne pas perdre sa coupine dans le dédale des arbres.

Et bla bla .. t'attion lève les pieds ... bla bla .. tombes pas ... bla bla .. baisse la tête pour pas te manger la branche la .. bla bla .. Eini ca va ? .. bla bla ..

Pouh mode piplette enclenché, en général c'était lorsqu'elle était plus nerveuse qu'elle agissait comme une véritable pipelette, préférant toujours tenter d'aller a l'essentiel , mais là !
En même temps ein .. c'était pas comme si elle n'était pas un chouye énervée la donzelle.
D'une sa coupine n'était pas en forme, de deux elle avait aussi quelques ptits soucis d'ordre privé..
Il était plus qu'évident qu'un moment de détente pure et dure serait le bienvenu pour les coupines.
Leyah n'emmenait jamais personne a cet endroit qui lui était secret.
Une fois , juste une fois, elle avait fait découvrir son havre de paix a quelqu'un et encore de loin puisque celui ci n'en avait vu qu'une partie.
Mais la ! .. la ! ...
Perdue dans ses pensées la rouquine venait encore de rapeller a sa coupine de lever les pieds quand ..

Vlaaaaaaaaaaam

Humpf .. marde !

Jurons et encore .. décidément de mot ne quittait plus la rousse depuis un moment, saloperie de bottes a la semelle décollée.
Nan mais elle n'allait pas non plus faire comme si elle n'avait pas levé les pieds, forcément ce n'était pas de la faute de Lélé, mais bien de la botte !
Remise sur ses guibolles rapidement, la rouquine sourit dans l'obscurité d'un air on ne pouvait plus nonchalant avant de reprendre sa marche.

Au bout d'un moment, elles arrivèrent dans cet endroit sacré a Lélé.
Une piètre petite cabane construite avec de vieilles planches, a l'intérieur rien qu'une simple paillasse et quelques pots et fioles de toutes sortes , et une petite boite en bois.
A l'extérieur un rond de pierre pour y faire du feu et quelques rondins de bois disposés tout autours pour y poser les fesses.
La rouquine invita sa coupine a poser son fessard sur un rondin le temps de faire un feu ... et une fois celui ci fait elle s'assit tranquillement et le rituel put commencer...

D'une main elle ouvrit la boite, en sortit ces perles qu'elle fit rouler dans ses doigts pendant de longue minutes, en gardant les yeux rivés sur le feu.
D'un geste rapide et net, elle lanca enfin ces perle dans le bois enflammé et sourit largement .
Si son frère la voyait .. il lui collerait sa diplomatie sur la face .. mé quand le chat n'est pas la ...
Un regard a sa coupine, large sourire .. plus que quelques instants a attendre ..
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Leyah tu sais combien de mailles a une houppelande ? Je les ai compté en chemin 84567 mailles, tu te rends comptes ? Autant de nœuds qui font que ta robe ne se disloquera jamais …

Yeux rivés sur le feu, la rouquine écoutait a peine, sans doute Eini allait elle .. disjoncter .. ah bah si l'avait pas l'habitude la donzelle... Lélé si un peu quand même ..
Large sourire, naissant tandis que ses pupilles commençaient a recouvrir ses iris cachant le vert de ses yeux par la couleur de la nuit.
Leyah s'installa plus confortablement , virant ses bottes abimées vers l'arrière par dessus sa tête, alouette !
Jambes tendues vers l'avant, les orteils saluant les flammes en se mouvant rapidement, la rouquine détourna les yeux vers sa coupine, fallait quand meme qu'elle vérifie tant qu'elle avait un peu de consicence qu'elle ne serait pas seule a se mettre minable.
Pas de témoins ! Regle essentielle !

Einiiiiiiiiiiiiii regarde !

Premier test .. la réactivité .. si elle sursautait d'un bond.. elle n'était pas a point ...
L'index pointé vers un tronc d'arbre Leyah le lorgnait d'une manière hébété, sourire en coin, celui ci commençait a vivre .. si si !
Ne dit on pas que la natures est vivante?
Elle voyait les branches se mouvoir comme de longs bras ... le feuillage se resserrer lentement et osciller de gauche a droite en dansant avec le vent.
Elle regardait la vie prendre corps dans une forme plutot bizaroide aussi loucha t'elle de manière flagrante, cherchant le bout de son nez comme point de fixation avant de se tourner a nouveau vers sa coupine et de lui tirer la langue.
Ou comment commencer a faire n'importe quoi sous l'effet de susbtances d'abord euphorisantes...

Le hic dans cette pratique bleizhmorganienne, c'est que ca ne durait pas longtemps ..
La suite en général virait au cauchemar, mais bon .. étant donné que la rouquine ne s'en rappellait jamais .. bé elle s'en foutait cordialement.
Le tout était d'oublier un moment tout et n'importe quoi, tout ce qui pouvait pourrir la vie, et de passer dans un autre monde autrement que dans les bras d'un amant...

La tete dodelinant la rouquine partit d'un grand éclat de rire soudain avant de se renfrogner et de loucher a nouveau ..

OoouuuUuuuuhh Bon sang !

Les yeux rivés sur un point bien en face d'elle, Leyah ne le quittait pas des yeux ..
Fixer la source de frayeurs et penser a autre chose viiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiite avant de disjoncter carrément.

Eini ! Que penses tu .. de torturer ce qui te pose soucis ? Ein ?

Large sourire enjoué de la rouquine et elle commenca donc sans attendre la moindre réponse bien sur, parce que meme si sa coupine répondait non, bé elle aurait quand meme causé.

Alors la torture des mouettes .. nan mais ca c'trop terrip ! Si si ! Te jure ! On va l'enduire de truc de poiscaille, les écailles c'est bien .. tu les vires pis après tu frottes partout le poisson .. fin avant ca tu le fiche a poil couché et attaché sur la plage de saint pol ein .. sinon ca marche pas .. pi ..

Long moment de réflextion ..

Ah voila .. après .. tu sors des mouettes que t'as enfermée deux jours avant , sans leur donner quoique ce soit a bouffer .. et là .. j'te jure ! Elles se font plaisir !

Léger haussement de sourcils sur un regard totalement noir maintenant, et un long rire sadique raisonne alentours.
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Bwahahahahahahahahahahahaha!

Réaction logique et continue du rire épouvantable que la rouquine émet en regardant sa coupine gerber ses tripes.
Non qu'elle se moque , mais en fait ca la faisait tout simplement marrer ...
Dans cet état de semi conscience au stade de l'euphorie , un rien faisait rire bien sur, Eini aurait simplement dit "bouh" que la rouquine serait hilare.

Eini .. la prune éjectée c'pas bon ein ?

Moqueuse la .. vi .. la c'était moqueur , la rousse froncait le nez, avant de vouloir se relever a son tour et de basculer lamentablement vers l'arrière.
Toison rousse étalée dans les feuilles au sol, elle riait de plus belle, des larmes lui coulant sur les tempes attirées par le sol, quand d'un coup elle bondit.
D'abord sur les genoux pour finir sur ses guibolles la rousse chancelante avait perdu tout sourire ou tout air moqueur.
Elle lorgnait en coin ce que sa comparse avait laissé sur le sol .. dégueuli dégoutant certes .. mais cette chose prenait une forme affolante.
Ses yeux s'écarquillèrent soudain, le truc devenait une espèce de limace et elle la voyait remonter lentement vers la bouille de sa coupine.

Arhhhhhhggghhh

Horreur, stupeur et dégout, la rouquine se jeta sur sa coupine, fallait bien la protéger de ce truc bizarrement effrayant !
Pied nus, elle se prit des échardes dans les pieds , ce qui la fit sautiller dans une espèce de gigue étrange , d'un pied sur l'autre en sautant avec des ouille aille ouille a chaque pas, la rousse poussa sa comparse dans le buisson voisin avant de lorgner ce qu'elle pensait etre une limace mutante avec trois grandes antennes et six paires d'yeux, ce genre de truc infame qui n'apparait que dans les cauchemars des mômes a qui on a dit qu'il leur arriverait milles horreurs s'il n'était pas sages.
Genre de bestiole qui jaillit du sol pour vous entrer dans le nez et vous sucer le cerveau a coup de pelle a gâteau.. beuark
Zieutage intensif, la rousse toisa la chose et fronca les sourcils

Touche po ma coupine saloperie ou j'te coupe en rondelles !

Déja elle avait sorti sa dague de sa ceinture, jolie petite arme offerte par son double, et oscillait dangereusement lancant sa main dans le vide ..
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En plein combat contre une larve imaginaire la rousse ne prit pas garde aux guibolles de sa comparse qui pédalaient dans le vide afin de se débarrasser d'une position peu confortable.
Elle ne prit pas non plus garde à l'attaque Einigrivienne envers la broussailles bien trop concentrée sur ce gastéropode visqueux imaginaire qui se dressait devant elle.
Cette chose avec ses paires d'yeux qui la lorgnaient comme un diner potentiel était de plus en plus effrayante
Concentrée sur sa cible, la rouquine sautillait toujours d'un pied a l'autre, on s'imagine pas tout ce qui peut fiche des échardes a des petons dénudés en pleine forêt !
L'oeil droit ayant tendance a vouloir rencontrer le gauche, Leyah tentait de fixer le mutant dégoutant, sans trop y parvenir jusqu'à ce qu'enfin les pupilles se fixèrent sur une chose.
Nouvelle grimace, un machin se trimballant sur son front la fit sursauter, et une grande bagarre commença dans une danse semi bizaroide

Arrrgh fichu serpent !

Nan nan .. c'était juste une fichue mèche de cheveux qui lui pendouillait devant le nez, il aurait pourtant simplement suffit de souffler dessus afin de s'en débarrasser, mais l'esprit embrumé par des fumigations peu convenables , transformaient bien sur tout en n'importe quoi, pourvu que ca fiche la trouille.
Oubliée la larve en évolution constante, sus à la mèche rebelle !
Buste penché vers l'avant, la rouquine bataillait avec ce serpent roux, d'abord en secouant la tête et re alouette, ensuite en cherchant a l'atteindre de sa dague pour finir par l'empoigner et de glisser doucement la lame vers cette chose qui lui faisait horreur.
Quand soudain elle s'arrêta ..
Ses narines s'arrondirent tandis que son nez se retroussa lentement .. l'odeur perçue lui était familière , aussi se redressa t-elle pour en chercher la provenance.
D'abord dos à sa coupine, sans pouvoir la voir sans se faire de torticolis forcément, la rousse releva le menton, laissant ainsi loisir a son pif de trouver l'origine de cette odeur.
Bwahahaha ce parfum de feu léchant le bois, c'est pas qu'elle adorait ça, mais c'était tout comme ..
C'est donc naturellement que la rouquine se mit en quête d'une cheminée. Si si !
Non parce qu'on ne brule que le bois dans une cheminée, et c'était pas le petit feu de camp qui donnait cette odeur, sinon elle s'en serait déjà shooté les narines plus tôt.
Vi un peu de logique dans un esprit non lucide, ca arrive .. des fois ...

Tu veux j’m’en occupe ?

Sursaut, la rousse se mit a pédaler dans le vide, dans sa quête à la cheminée elle en avait oublié la présence de dame de Ferel, c'est qu'elle n'avait pas l'habitude d'amener du monde par ici, doit on le rappeler.
Surprise d'abord, un « bing » , bruit du denier qui tombe, venant percuter sa matière grise, la rouquine se retourne d'un bond.
Comment sa coupine savait elle qu'elle cherchait quelque chose ? Pouah !
Non mais c'était parfaitement impossible a deviner, sauf si bien sur elle l'avait vue fouiller sous les branchages, tourner autours d'un arbre ou deux, se fiche a quatre pattes et retourner un tas de feuilles ou encore le nez presque collé au sol façon Sherlock dépourvu de loupe.
La rouquine dévisagea sa comparse, yeux grands écarquillés, mais les pupilles fixées sur tout autre chose.

Ouuuhh bon sang !

Tiiiiiiiiilt !
Elle avait trouvé sa cheminée ! Non mais c'était un monde de perdre l'odorat au point de chercher de l'autre côté, quelle horreur.
D'abord en transe face au foyer que formait le buisson, la rouquine eut une dernière lueur de lucidité.
Nan mais elles allaient pas provoquer un feu de forêt quand même ! Encore que ...

Nouvelle danse petons bien relevés pour courir vers la cabane ... prévoyante la rouquine y'avait toujours quelques seaux d'eau afin d'éteindre le feu qu'elle faisait dans ce petit cercle de pierre, avant qu'elle ne quitte les lieux.
Premier seau attrapé, et elle ressorti en courant, cette fois sans sautiller, parce qu'à force les voutes plantaires çà s'habitue aussi ein ..
Bref, elle arriva donc en courant pour se planter face a Eini un sourcil levé et évaluant la situation on ne pouvait plus dramatique.
Cruel dilemme soudain, il fallait qu'elle réfléchisse et dans un tel état, bé .. C'était forcément loin d'être une réflexion constructive !

Son visage se contorsionna soudain d'horreur .. bouuuuuuuuuuah ! La saleté de buisson enflammé était encore vivant, ses bras allaient venir encercler la coupine et la cramer vivante
En bon dragon qui se respecte, on sait jouer avec le feu , mais on doit aussi savoir le mater !
Aussi priorisa t'elle le sauvetage in extrémis de sa comparse avant d'attaquer le buisson ..
C'est ainsi que la dame de Ferel se ramassa le seau de flotte glacée et peu ragoutante en pleine figure sous un sourire fier de la rouquine .. bé oui .. elle avait sauvé sa coupine des bras enflammés du buisson quand même !

Sauvée ! Coument chui cro forteeuh !

A la ramasse ... y'avait pas a dire ...
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Pouahalalalalalala mazette sa coupine la brune n'avait plus le chouchen dans le même bol, elle causait a un .. buisson.
Non mais faut carrément être a la ramasse c'est pas comme si la rouquine ne voyait pas son mari caché dans les branches de l'arbre au dessus de sa tête et faisait comme si de rien n'était avec cet air innocent qui lui allait si bien.
Il passerait plus tard pour les remontrances et là, elle avait po envie de l'écouter sa moitié, pis il n'avait pas besoin de faire le singe dans l'arbre d'abord
La rouquine voulu prendre appui de sa paume sur le tronc sis juste à coté d'elle tandis que sa comparse déclarait sa flamme au buisson ardent, et forcément ... ce qui devait arriver arriva.
Sa main glissa sur l'écorce, et en plus de se prendre de nouvelles échardes dans la paume, la rousse loupant sa cible valdingua pour atterir sur son flanc dans un bruit sourd etouffé par les feuilles .
Ronchonnant encore, parce que voui, meme épouvantablement a coté de ses bottes, sans meme les avoir au pieds, la rouquine ronchonne a tout va, la donzelle se releva en frottant les feuilles collées a ses frusques et ayant carrément loupé la moitié du chapitre du mariage du buisson et de la brune.

Avant de voir Eini en grande conversation avec sa copine la feuille, la rousse vint féliciter le marié en grimacant devant son état , l'avantage était qu'il n'avait pas filé sa flamme a tout être vivant ici bas, mais juste a sa comparse qu'elle venait juste d'enjamber.
Elle se pencha en avant afin de mieux causer a la vieille branche rabougrie.

Psssttt mes félicitations hein ! C'est un jour qui se fête ! Pis z'avez intéret a faire attation a ma coupine, ou j'vous calcine plus encore , z'avez pas intéret a etre dur de la feuille sur ce coup là mon brave !

Retour a Eini et la rousse se mit a loucher sur la feuille tendue vers elle, nan mais c'était qui ce Gaudevin .. sa coupine devenait barge ou bien ?
Pas la vexer la donzelle, fallait etre sage et gentille, on sait jamais dans pareilles situation comment peuvent tourner les choses.
Aussi fit elle une courbette des plus ... gracieuses ... avec les genoux pliés d'une manière plutôt étrange,a se demander comment elle faisait pour ne pas se les déboiter.

Enchantée Gaudevin !

Bon sang c'était qui celui la ?
Le regard de Leyah cherchait forcément le bonhomme sans le trouver, n'ayant aucunement percuté qu'elle causait de la feuille , mais ce fut vite oublié.
Bah voui ca passait du coq à l'âne aussi donc logique implacable ..
La rouquine se pencha légèrement vers sa comparse et lui souffla ce qui se voulait un murmure, mais en fait nan .. elle gueulait la rouquine

Diiiiiiiiiiiis ? T'as épuisé ton mari en nuit de noces ou bien ? Nan parce que la .. l'pauvre il a l'air tout .. décrépit

Large sourire sur la bouille de la rouquine qui se relève droite comme un I .. et là
Là !

Queuââââââ ?? tisane ?? Non mais tu ne vas pas bien ma chèèèreuuhhh , y'a pas ca ici !

Direction la cabane et re seau d'eau , mais pas sur sa tête cette fois ein, une douche c'était déja bien suffisant encore que ...
Elle posa donc le seau devant la tête de Eini un large sourire sur sa bouille disjonctée

Si tu veux un truc infâme en v'la un ... mais pour le reste .. NAAAAAAAAAAAAAAAAN !
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Screugneugneu la boulette, deux morts en moins de trente minutes .. record .. BATTU !
La rousse se mit a grimacer tandis que sa comparse se mettait a .. prier
Foutre dieu, ca c'était la meilleure, elle la dévisagea et vit une auréole naitre autours de sa caboche.
Ô horreur ! Elle allait encore prendre feu par la mains de l'ange bouarf catastrophe.
De plus la flotte ne fonctionnait pas pour ce genre d'infection .. c'était .. la panique !!
Changer de sujet vite vite vite

Bah ! les hommes ça tient pas la route faut croire, j’en ai épuisé deux en une soirée !

Lever de sourcil haut et l'oeil droit disant défection au gauche, Leyah se fendit d'un large sourire avant d'ajouter.

Bé .. suffit d'en trouver un troisième !

C'était la que la catastrophe allait arriver, si si !
Règle d'or Leyahesque, jamais au grand jamais ne sortir de cet antre dans un état comme celui la sous peine de grosse boulette, voire ... pire.
Et cette règle d'or elle allait tenter de la transgresser, si jamais son double la voyait, roh la la ..
Haussement d'épaules .. même pas peur tiens !
Enfin si un peu quand même, ce n'était pas comme si elle avait les genoux qui se mettaient a claqueter rien qu'a cette pensée, mais c'était tout comme .
Rétablissement de la gigue des rotules avant de se remettre correctement debout, visage fermé et attitude faussement digne.
Fallait il rajouter que ses frusques étaient dans un état plus que dégueulasses a faire tomber mort Cyprien et ses lavendières, mais c'était rien ca .. elle adorait emmerder Cyprien et ses airs maniaques en plus de ses convenances.
Au diiiiiiiiiiiiiiaaaaaaableuh la bienséance, au diable les bonnes manières, la rouquine attrapa sa coupine par le bras

On bouge !

Une nouvelle fois son sourcil gauche se leva avant d'ajouter

Et t'as pas le choix .. on va t'en trouver un troisième pi un quatrième et un cinquième .. bref t'as compris le principe !

Un large sourire vint fendre la bouille de Leyah dont les pupilles recouvraient toujours les iris n 'en étant qu'au stade de l'euphorie .. et le pire allait suivre .
Sans attendre la moindre réponse elle tira sa comparse par le bras avant de se rendre compte qu'elle était toujours pieds nus.

Boarf .. bouges pô ...

Fouille le museau au sol .. a la recherche de la botte perdue !
Une a gauche une a droite forcément, elles n'allaient pas etre l'une a coté de l'autre pour favoriser les recherches de la rousse .
Mais une fois celle ci trouvées la rousse posa son fessiers sur un rondin tout en chaussant ses bottes sur ses pieds d'une propreté a toute épreuve.
Avait on idée aussi de se balader pieds nus en pleine foret ..... grimace

Bon sang .. me faut un bain !

Nan mais ca allait quand même attendre ou peut être que ...
Sourire malicieux sur la bouille de la rouquine, une idée venait de faire son entrée dans cette caboche vide de tout.
Elle se releva d'un coup et annonca fièrement a sa coupine

Oublie le cinquième .. ce souar c'va etre dix maris !
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Fou rire incontrolable de la rouquine face a sa coupine qui se vautre a chaque fois qu'elle tente de se mettre en scelle.
Action , réaction, forcément suffisait de connaitre un peu le bougre pour connaitre la réplique de la rouquine qui fusa aussi rapidement qu'elle ouvrit la bouche

Cypriiiiiiiien ! Sors de ce corps !

Le majordome réincarné dans sa coupine, n'avait jamais pu monter sur son âne du premier coup, et se vautrait comme une vieille pantoufle au moins cinq fois a chaque essai.
Forcément la rouquine allait penser a cela en voyant faire la donzelle , et les larmes lui roulaient sur les joues à force.
Elle était littéralement pliée de rire, se tenant le ventre sous l'effet du fou rire

Bah il est où ton canasson ? t’veux monter y a de la place encore !

Cette phrase la fit redevenir sérieuse d'un seul coup d'un seul ... elle avait perdu son canasson.
Ses yeux fouillèrent l'obscurité, cherchant cette vieille carne folle , pas comme si n'était pas discret en temps normal.
U n regard a sa coupine et un large sourire avant d'ajouter

J'arrif !

Et c'est là que la rouquine s'enfonça dans les bois sans la moindre lumière, sans torche ni même une once de luminosité lancé par la lune.
Après «  a la recherche de la botte perdue » voici le deuxième chapitre «  le retour du canasson »
Le scratch de ses bottes foulant le sol disparu rapidement , Leyah devint rapidement juste une ombre errant entre les arbres
Habituée a ces sorties nocturnes sous l'effet de substances non conforme à la règle 714/B , la rousse butait beaucoup moins dans les racines que quand elle était sobre.
Bizarre .. oui .. mais cette foutue bonne femme était tout aussi bizarre ....

Une centaine de pas plus loin, elle retrouva son canasson la ou elle l'avait laissé, pour une fois qu'il n'en avait pas fait a sa tête.
La bestiole habituée de voir sa cavalière arriver dans un état plus que second, ne broncha pas d'un sabot quand elle escalada le premier tronc a coté, grimpa sur la première branche qui dépassait la tete de la bete et se laissa tout bonnement tomber sur la scelle.
Encore heureux qu'elle avait préféré les braies aux jupes tiens .. l'aurait eu l'air fin la donzelle.
Un ptit coup de talons, et la rouquine fit avancer l'équidé au pas, piquant du nez sur son encolure , pour aller rejoindre son amie ..
Elle ne savait bien sur pas du tout combien de temps elle l'avait laissée seule .. et l'endormissement qui la prenait petit à petit n'était pas bon signe pour la suite ..
Comme le calme avant la tempête en somme ..
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C'est avec le visage maintenant durci que la rousse fit avancer sa monture pour les quelques encolures qui manquaient a rejoindre son amie.
La tête bien cachée sur la capuche de sa cape enfoncée fermement sur sa tête, la rouquine avait un visage impassible.
Changement radical entre le moment où elle avait quitté hilare cet endroit pour y revenir quelques instants après totalement changée.
Quant a savoir ce qui avait bien pu entamer ce changement, impossible, la noirceur de l'intérieur de la caboche de la rouquine était bien trop opaque.
Traits tirés, yeux cernés et regard noir, la jeune femme vint s'arrête a coté de la dame de Ferel et la regarda enfin avec un léger rictus coincé sur les lèvres.
L'euphorie avait cessé, place était dès a présent à tout autre chose ...
Léger coup de talon, et ce bon vieux canasson reprit sa marche dans les sentiers sinueux...
Leyah jetait un coup d'oeil de temps en temps vers l'arrière juste pour s'assurer que son amie la suivait bien et qu'elle ne l'avait pas perdue en route.
L'obscurité toujours bien installée, n'était pas prete de se lever ... et ce meme si la nuit était déja bien entamée, il leur restait pas mal d'heures avant le lever du jour.
De quoi faire encore pas mal d'âneries ...

La nuit les enveloppait complètement, la rouquine une main tenant fermement les rênes, l'autre serrant contre elle cette besace qui ne la quittait jamais, fixait un point droit devant, baissant de temps à autre la tête pour éviter une branche, prévenant d'un ordre claquant la cavalière qui la suivait de faire de même.
Ainsi c'est dans un silence semi angoissant pour quiconque ne le vivait jamais que les cavalières parvinrent au bout d'une longue demi heure, qui avait semblé une éternité sans le moindre repère, dans une petit patelin paumé en plein cœur des bois.
Quelques cabanes éparses, des bestioles de basse cour se baladant ca et là pour celle qui n'avaient peur du noir et une bâtisse légèrement plus grande
Une lueur et des bruits de verres qui s'entrechoquaient, quelques rires gras et la rouquine retrouva ce léger sourire en coin.
Pied posé au sol, la rousse fit de son mieux pour que cette carne ne fiche pas encore le camp et invita son amie a entrer dans les lieux.

[ Dans cette auberge reculée ]

M'zelle Leyah ! Ca f'sait longtemps !

Regard noir la rousse ne pipa mot, le vieux bonhomme lui offrit un sourire édenté, et elle se contenta de hocher de la tête, dans un mouvement des plus lents.
Un léger mouvement de menton et le bonhomme se mit a ricaner en faisant demi tour sur ses talons.

Pour mon amie aussi, je suis certaine que vous trouverez place pour que nous puissions chacun être tranquille.
J'vois pour çà M'zelle Leyah !

Léger sourire et la rousse vint poser ses fesses sur une chaise, face a une table bien sur et leva le bras légèrement pour commander a boire.
Alcool maison, une horreur pour les boyaux, mais ca n'en était pas moins jouissif pour la perte de mémoire.
Sourire toujours en coin , elle fit signe a son amie de s'assoir.
Parfaitement a l'aise dans cet endroit la rouquine commença a lorgner a gauche et a droite fixant les gens et surtout ne baissant jamais les yeux.
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Parfaitement à l'aise dans cet endroit , mais ce uniquement parce qu'elle était dans cet état second, Leyah attendait sagement ce verre commandé.
Ca allait leur arracher les tripes et redonner un élan à ces fumées déroutantes, mais c'était bien sur le but de la manœuvre, surtout dans l'attente du retour de l'aubergiste préparant tout autre chose.
Ce rictus ne quittait pas la bouille de la vicomtesse qui s'amusait de voir sa coupine dans cet état.
Ben oui, pour une fois qu'elle ne se mettait pas minable toute seule... enfin en même temps cela faisait longtemps que la rouquine n'avait plus fait telle expérience ..

La capuche ôtée de sa caboche, la rouquine avait toujours ce regard noir qui épiait les âmes présentes.
Elle fit donc tout naturellement l'étape suivante qui consistait a laisser tomber sa cape sur le dossier de la chaise et lorsque le tavernier vint poser les verres devant elle se saisit du sien et l'avala d'une traite avant de tousser fortement sous l'effet brulant du breuvage.
Pointe de liquide lacrymal venant perler au coin de l'œil, Leyah arbora un sourire franc devant le tavernier qui attendait pour poser la bouteille.

Je crois en fait que je me passerais de mari, regarde ceux là, un tas de larves décrépies et grotesques, qui ne souhaitent qu’assouvir leurs envies… Horribles mâles bavant devant de la chair fraîche. Regarde les ceux là…

La rousse partit d'un rire franc, nul besoin de mari pour s'amuser un peu allons, nan mais elle allait lui dire a sa coupine quand meme !
Elle était trop sage ... encore que Leyah dicte Lélé, l'était depuis trop longtemps aussi pouah quelle horreur ..

Immonde engeance, qui salit tout ce qu’elle touche. Poison indéfectible qui te fait crever à petit feu…

Sourire en coin la rouquine répondit de but en blanc

Suffit de devenir le poison ...

Large sourire bientot effacé quand l'aubergiste revint fièrement avec son bedonnant pointé vers l'avant.
Les pupilles de la rousse se posèrent sur lui louchant d'abord sur ce bedon plein de bière avant de remonter sur sa bouille ronde.
Pas qu'il avait une face de rat, mais plutôt la bouille du bon vivant, mangeant et buvant a longueur de journée pendant qu'il matait sa donzelle qui récurait les plancher.
Il ressemblait plus a ce genre de type qu'a celui qui traine dans des lieux mal famés.

C'est prêt M'zelle Leyah

Il fit demi tour aussi vite, et la rousse se leva sans le moindre mot au départ, visage toujours fermé mais il était temps de se décrasser .
Nan mais les bourdes en forêts ca va bien deux minutes, mais vient un moment ou faut bien virer toute cette merdasse qui vous colle dans la tignasse.
Retour sur Eini et la rouquine ouvrit la bouche enfin pour laisser passer un mot après un silence pesant.

Suis le, tu vas pouvoir te décrotter, et pense a prendre le balais qui est devant la porte, si il veut mater tu l'assomes. C'est radical.

Rire léger et la rouquine disparu derrière une porte au fond de la salle laissant a sa coupine le soin de suivre l'aubergiste.
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[ Va massacrer ljd Joachim un jour et ses paris a la con aussi , voui voui monsieur ! ]

Après avoir passé la porte, la rouquine longea un petit couloir menant sur deux autres portes.
L'habitude non perdue lui fit poser machinalement la main sur la poignée de celle de droit et elle entra dans la pièce, refermant la porte derrière elle sans y mettre le verrou et encore moins de barricade.
Petites cuillers posées sur un coin de table, bé vi la vicomtesse est toujours armée de petites cuillers, c'est bien pratique pour arracher les yeux, et en plus ca fait mal ...
Bref, une fois ce geste posé, la rousse se débarrassa de ses frusques puantes, les posant sur le dossier d'une chaise proche de la petite cheminée qui tentait désespérément de réchauffer la pièce.
La seule chose qu'elle garda à la main était cette dague qu'elle portait à la ceinture...
Demi tour de talons et la rouquine fit face au baquet d'eau fumante, sur la pointe des pieds elle vint se poser juste a coté, par réflexe une main vint sentir l'eau avant qu'elle ne s'y enfonce entièrement.
Glissant le long du bois du baquet Leyah pouvait sentir légèrement chaque écorchure faite ce soir, et le pire étaient bien sur ces plantes de pieds abimées par escapade nu pied dans les bois.
Légère grimace avant un éclat de rire qui fut soudain étouffé par l'eau entrant dans les narines de la donzelle.
En apnée , la tignasse éparpillée autours de sa caboche flottant en surface Leyah fixait le plafond.
Ses oreilles emplie de cette eau étouffaient les rires gras et les bruits venant de l'autre coté du couloirs, laissant soin a ses tempes de marteler ce pauvre crane et a ce pauvre crane de bourdonner au possible.
Le visage remontant a la surface, la rouquine prit une grosse goulée d'air avant de replonger la tête sous l'eau pour cette fois y rester plus longtemps.
A force de faire ce petit jeu a tout bout de champs une minute la tete sous l'eau sans respirer n'était rien pour la rouquine mais cette fois , elle fut prise par ses pensées ... hallucinatoires .. et ... peut etre pire ..

Au travers de l'eau le plafond semblait se distendre , formant d'abord des cercles étranges, laissant loisir a l'imagination de la rousse pour en deviner les formes.
Ensuite lui apparurent des visages ... celui de son double pour commencer a la mine réprobatrice, en même temps c'était logique, il était sa pire crainte .. ou plutôt était ce de le décevoir encore qui la tiraillait.. mais n'en était il pas moins que de voir apparaître sa bouille lui glaça le sang et son corps s'emplit de frissons.
Si elle avait été hors de cette eau bien trop chaude, sans doute aurait elle claqué des dents devant cette sensation glaciale qui la parcourait.
Elle avait promis, mais qu'était une promesse dans la bouche de cette donzelle si ce n'est qu'une fausse manœuvre, quelque chose qu'elle arrivait rarement a tenir surtout sur le plan personnel, le reste ici n'avait bien sur rien a voir ..

Le visage de son double se transforma , la rouquine toujours tête sous l'eau commençait a sombrer dans une demi conscience, oubliant ce besoin d'air qui déjà lui irritait les poumons
Sa tête s'inclina légèrement sur le coté , laissant a cette épaisse crinière le soin de voyager sur la surface de l'eau.
Une grimace, des visages, bien trop de visages, certains qu'elle ne connaissaient même pas, ou peut être simplement étaient ils effacés de sa mémoire , toujours était il que ceux ci lui semblait de plus en plus effrayants, elle aurait donné son âme pour voir apparaitre son jumeau maintenant, et la rassurer dans cette phase de panique a bord , les femmes et les enfants d'abord..
Mômes .. Aze ... sa peste .. tsss .. suffisait qu'elle y pense pour que sa bouille lui apparaisse, mais pas comme tout le monde la voyait non .. autrement .
Le visage bariolé de tons rouges et noirs, la moitié de la chevelure crépue, brulée par les flammes qui avaient ravagé le manoir, la chair a vif d'ou suintait cette vie qui était sienne avant ce drame .. toutes les horreurs qui s'en étaient suivies.
Un hurlement voulu sortir de sa gorge mais seule une bulle d'air fit surface hors de l'eau , secouer la tête rapidement, chasser cette image, mais plus les yeux s'écarquillaient plus ce visage laminé lui apparaissait, vieux démons , a chasser, vite avant de sombrer dans l'horreur , reprendre conscience était un but a atteindre, mais sans y parvenir, penser a autre chose ... impossible ...
Leyah ferma les yeux, voulant chasser cette image de sa tête sans y parvenir, dans ce cauchemar elle se voyait face a sa peste, le regard embrumé et son regard e elle ... elle ... ce regard sombre, cette colère et cette haine .. puis ses mains, ces mains plaquées sur la vitre, la bouche grande ouverte d'où devait provenir un hurlement qui n'était pas entendu mais pourtant écouté .. et une rousse genoux au sol impuissante face a ce qui se déroulait dans ses yeux ..
Une tête brune .. plus basse , juste a coté .. un sourire avec des miniquenottes, et le sourire revint sur la bouille de la rouquine dans sa semi conscience..
Les flammes disparurent petit a petit, sa peste retrouva son visage lentement, comme si les morceaux venaient s'y recoller tel un puzzle parfait pour qu'enfin elle retrouve cette beauté qui était sienne ..
Le regard a présent plus attendri la rouquine regarde le miniquenotte haut comme trois pommes, laissant vagabonder son regard de l'un vers l'autre et vice versa.
Sa peste avait retrouvé cette beauté et cette élégance innée, la rouquine pensait le cauchemar enfin terminé mais c'était bien sur rêver ...
Le petit d'abord d'une douceur innée, se transforma rapidement en une sorte de monstre gluant aux couleurs de l'herbe, il grandissait rapidement, devenant adolescent et homme en moins de trois secondes, pour devenir une espèce de vieux truc, pas très agréable a regarder , comme rongé par l'alcool et bien d'autres choses encore ..
Vision d'horreur quand tout dans une caboche s'éclaire soudain, réalisant une chose enfouie bien trop longtemps, la rouquine se tortilla soudain, comme prise par une douleur immense, ne cherchant même plus l'air en ayant pourtant grand besoin
Elle était bien plus qu'effrayée, cela ne s'expliquait pas, son sang était gelé, son cœur avait comme envie de lui sortir par la bouche, il battait a une vitesse jamais atteinte et elle crut même a un instant qu'il allait exploser, son crâne était comme compressé dans un étau, cette douleur si puissante jamais ressentie
Une envie de courir, de fuir loin, mais elle était comme paralysée face a cette vision qui avait tout remis en place dans cette caboche déviée, dans cette mémoire isolée .. et l'horreur de cette pensée lui donnait simplement envie de vomir...

Prête a sombrer totalement elle sentit une force lui agripper le bras, et une fois la tête hors de l'eau le réflexe premier de ses poumons fut de s'ouvrir et de s'emplir d'air dans une grande quinte de toux
Le deuxième réflexe fut de planter cette dague avec une force plutot faible certes, dans ce bras qui venait de l'agripper et ce avant d'ouvrir les yeux .. iris toujours recouvertes de ce voile noire elle le toisait d'un air mauvais.

Raaaaaaaaaaah ! M'zelle Leyah, heureusement que j'ai pris l'habitude de mon poster derrière la porte, z'avez pris l'habitude vous de m'faire des frayeurs , pi évitez ce truc,ca fait mal un peu quand meme ...
Sortez ...

Fut la seule réponse de la jeune femme a cette lamentation dont elle n'avait rien a fiche, même si le bougre était sympathique.
Une couleur rougeâtre se répandit alors dans l'eau dans l'eau, d'abord un peu, puis plus plus forte, le vieux bonhomme sortit rapidement sans tenter de répondre quoique ce soit et la rouquine s'extirpa de cette eau pour s'enrouler faiblement dans un drap avant de s'allonger au sol , roulée en boule le ventre vrillé par une douleur sans nom et la tête prête a éclater.
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Ramassez là

Une voix glaciale s'éleva dans le couloir, les deux homme présent dans la pièce s'exécutèrent.

L'homme encapuchonné précéda le cortège, une fois arrivé dans la salle commune de l'auberge il lança une petite bourse sur le comptoir

Pour toi l'escroc, je m'étonne de voir encore du monde s'aventurer ici.

Puis ils sortirent de cet endroit lugubre pour s'enfoncer dans la nuit noire à cheval, le colis chargé sur un canasson.

[Dans une cabane en pleine forêt]

La nobillote attachée sur une chaise, toujours inconsciente, Stromstad épluchait les effet personnels de la dame

Mmm intéressant ça, "dame de Ferel" ça doit valoir son pesant d'or ça, je me demande si je devrais le lui livrer ce colis.

Son regard s'attarda sur la dame qui semblait reprendre ses esprits, il ôta sa capuche faisant apparaitre sa crinière dorée, il tira une chaise et s'assit à califourchon dessus fixant sa proie

M'zelle Leyah !
Fiche moi la paix et dégages ...
Mais m'zelle c'timportant

C'est là que Leyah releva les yeux, non qu'elle en ait envie, mais pour que le bonhomme insiste alors que jamais il ne l'avait fait, ce n'était pas normal.
Vautrée sur le sol enroulée dans ce drap l'englobant tout entière, la rouquine se redressa lentement, et le toisa

Tournes toi!

L'homme s'exécuta, demande somme tout ridicule puisque celui ci avait également pour habitude de la sortir du baquet alors que la donzelle jouait au petit grand bleu.
Mais il en était ainsi et si par malheur il lui avait pris l'idée de se retourner elle lui aurait balancé la première chose venue au visage
La rousse se sécha rapidement, grimaçant devant une autre vision peu agréable et se mordit les lèvres pour n'en rien dire.
Tandis qu'elle ré-enfilais ces frusques sur sa chair encore humide, elle commençait déjà à perdre patience du silence du bonhomme, pas comme si il l'avait dérangée en pleine « méditation »

Tu baves ou faut il que je m'énerve ?

L'homme fit volte face pour commencer a parler, un regard mauvais lui fit automatiquement faire a nouveau un demi tour.
Elle enfila rapidement ses bottes, chercha un peigne pour maitriser sa tignasse folle tandis que l'homme commençait enfin a causer.

Des hommes m'zelle, ils ont embarqué vot amie comme un sac de farine et sont partis avec elle

Bouffée de chaleur, le teint pale de la rousse vira au rouge sur les joues, la colère montait, il n'en disait pas assez, et cette annonce lui colla un énième poignard dans le bide.
Une pléiade de jurons sortit de ses quenottes pendant que ses mains nouaient a vitesse grand V cette tignasse indomptable et que déjà ses bottes prenaient la direction du couloir.

Qui c'était ?
J'sais pas m'zelle ..
Tu m'emmerdes , tu connais tout le monde par ici, alors qui c'était ?
J'vous dit qu'je sais pas, l'a posé une bourse su'l'comptoir, c'tout
Et bien sûr toi tu l'as pris espèce de pauvre type
Mais m'zelle, j'ai pas eu l'temps d'dire quoi qu'ce soit, ça y en a été trop vite ..

La rousse se retourna d'un coup, posant son regard sombre sur le bonhomme, regard plein de haine et tout ce qui peut aller avec dans pareilles condition, a tel point que l'homme recula d'un pas.
Ici elle n'était pas connue comme la Vicomtesse de Monfaucon, mais comme la fille du Bleizhmorgan, pas connue comme beaucoup se vantaient de la connaitre, preuve en était ce bougre en savait plus sur elle qui n'importe quel breton basique qui trainait ses bottes dans les couloirs du château.
Elle sourit en coin, avec cette étincelle dans les yeux .. le rictus bien figé, ses prunelles plantées dans celles du bonhomme qui avait des yeux pire que des billes.
Elle se détourna enfin après un long moment d'observation et fila droit dans la salle principale , ou elle récupéra sa cape et l'enfila, enfonçant fortement cette grande capuche sur sa caboche avant de filer vers la sortie.
Un dernier mouvement de talons et elle regarda le bonhomme .

Cherches et trouves ...
Oui m'zelle ..

Sans qu'il ait le temps de finir sa phrase, la jeune femme avait disparu de la taverne, et filait tout droit vers cette carne qu'elle appréciait dans des moments tels que celui ci.
Il était vieux ce canasson, mais il était surtout complètement taré et très rapide.
Toujours sous l'effet des inhalations, la rousse avait cependant une certaine lucidité et pestait intérieurement que Yom ne soit pas encore rentré de voyage .
Tandis que sa carne poussée au plus loin de ses capacités se faufilait entre les arbres sur les sentiers la rouquine reprenait peu a peu ses esprits...

Un trop long moment plus tard a son gout, elle arriva enfin dans les abords de la propriété familiale, a peine la bête eut elle le temps de s'arrêter que déjà la rousse sautait bas de la scelle, courant a toutes jambes vers cet endroit ou elle savait le trouver.
Essouflée, elle fut rassurée de le voir ou il avait l'habitude de se poser en pleine nuit pour apprécier le calme
Elle vint se jeter a genoux devant lui, posant les mains a plat sur ses cuisses elle le fixa de ses yeux noirs, plongeant le regard dans le sien, il verrait de suite ce qui avait amené a cette histoire, mais elle s'en moquait pas mal, la diplomatie attendrait ...

Aides moi s'il te plait ...
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[ Va massacrer ljd Joachim un jour et ses paris a la con aussi , voui voui monsieur ! ]

Regard toujours impassible sur la nobillote qui divague totalement, ses yeux fixant ceux de la dame sans ciller, et sans la quitter des yeux

Thorsten!

La porte s'ouvre, mais son regard reste figé dans cette paire d'yeux noirs

Qu'y a t'il maître?

Ses yeux quitte un instant sa proie pour se poser sur l'autre homme, s'en suit une énorme droite sur la mâchoire du dénommé Thorsten.
Puis son regard fixe à nouveau la dame

Vous l'avez esquinté imbéciles, elle divague complètement.
Trouvez moi une couverture, il faut prendre soin de la dame.

Bien maître

Et l'homme s'en retourne sans broncher.

Et bien et bien je vais devoir prendre un minimum soin de toi ma jolie tu vaut ton pesant d'or toi.

Il se lève et examine la blessure

Ça saigne je devrais peut être cautériser...

Se remémorant les paroles du client "ne pas l'abimer"
Long soupire, il arrache un morceau du drap de la nobillote pour faire un semblant de bandage sur sa tête

Voila ma belle comme neuve.

Sur la table un tas de parchemins, une plume et un encrier

Au boulot maintenant on va voir si ta vie a un prix aux yeux de tes proches

Les lettres prêtes, il les enroule soigneusement, puis se dirigea vers la dame, il sort sa dague et avec un léger sourire fait courir la lame sur son cou puis coupe quelques mèches de cheveux. Il li ales parchemins avec ses cheveux puis haussa le ton

Svenson!

la porte s'ouvre et un autre homme entre

Trouve deux coursier en ville pour remettre ces lettres, et ensuite va passer une visite de courtoisie au tavernier, reste dans l'ombre, personne ne doit te remarquer

Sans un mot l'autre homme s'exécute à son tour et ressort. Le silence retombe dans la pièce. Strombstad fixe toujours la dame

Totalement pris dans diverses pensées, Gwenc'hlañ n'avait entendu personne s'approcher, le fait était des plus étranges et des plus surprenants. Il avait à plusieurs reprises failli égorger ou planter des serviteurs souhaitant lui amener victuailles ou couvertures, il avait même fait un magnifique lancée de couteau qui avait accroché l'un d'eux à un arbre à au moins 5 mètres de lui...

Une fois la surprise passée l'explication s'avérait des plus simple, c'est sa sœur qui était arrivé... La seule semblait-il qui pouvait le surprendre dans ces moments. Certainement le lien entre les deux était-il si fort que la présence particulière de l'un à l'autre se révélait rassurant et non menaçant...

Ces mots par contre firent glisser un voile sombre dans les yeux du marquis. Une ombre qui ne fit que noircir quand il vit les pupilles de la vicomtesse, le pire était à craindre mais avant toute chose, même celle de parler, il la fit boire de l'eau, certes fraiche pour ne pas dire glacial, sans vraiment lui laisser le choix et même pour être plus honnête de force, ne se gênant pas pour asperger un peu son visage et l'aider à avoir les idées clairs...

Quand il en eut fini, il la regarda droit dans les yeux sans le moindre jugement dans le regard, juste son amour de frère, attendant qu'elle parle, il n'avait pas besoin de répondre un mot. Elle savait d'or et déjà qu'il lui apporterait toute l'aide possible. Gwen détacha sa fibule pour enlever sa cape et la mettre sur le dos de sa sœur...
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La jeune femme ne put s'empêcher de sourire malgré le regard sombre de son double lorsqu'il lui déposa la cape sur les épaules.
Elle savait plus que quiconque comment se terminait une colère du maitre dragon, elle allait tout simplement morfler.. aucun autre mot ne pouvait convenir à cet état de fait.
Mais pour l'heure, elle s'en fichait, son amie et ce qui lui était arrivé comptait bien plus , sur le chemin un pauvre bougre, l'avait arreté et lui avait poussé un bout de parchemin dans la main, une lecture rapide et l'édenté s'était ramassé son talon en pleine figure et avait fini avec sa dague plantée dans le front .. bah on est violente ou on l'est pas aussi ...
Aussi sortit elle ces quelques mots, et les lut elle a son double en grimaçant .. une fois cette lecture terminée , ne laissant pas à son jumeau le temps de répondre elle lança.

Foutre dieu, mais je suis trop conne .. franchement Gwen Ses mains se mirent a serrer les cuisses du marquis tandis que ses quenottes claquaient pour tenter de bafouiller autrement que avec rage Faudra vraiment que j'arrête ça un jour ... C'est impossible d'être aussi pitoyable ..

Elle continua en lui racontant toute l'histoire de cette soirée mouvementée, les affabulations dans les bois, l'arrivée a l'auberge, les hallucinations ..
Autant y aller jusqu'au bout et tout lui dire tant que la mémoire était encore présente, de sorte qu'il puisse les lui rappeler aussi souvent que possible et l'empêcher de faire toutes les âneries inimaginables qu'elle pouvait faire et elle termina bien sur par un "bordel" en tapant du poing sur sa guibolle , vraiment, mais vraiment énervée.

Elle se leva ensuite, aucune envie d'attendre , et resserant autours d'elle la cape de son double elle l'interroga du regard .
Inutile pour les deux de parler, il n'en avait pas besoin pour se comprendre, elle savait qu'il la suivrait , et qu'il comprendrait rapidement ce qu'elle allait encore traficoter.

Quelques pas sur le coté et elle remonta en scelle

Je vais chercher ce qu'il faut dans les coffres ... mais il n'en auront pas un denier ..

Elle serra sa besace contre elle et talonna sa monture, rapidement elle fut dans la maison, a fouiller dans les étagères familiales.
De ces étagères ou nul autre que son double et elle n'avait accès, une clef bien cachée verrouillait la porte entravant la route de toute personne voulant tenter de s'accaparer de ces choses.
Quelques fioles, bien choisies finirent dans sa besace..
Léger sourire a la vue de l'une d'entre elle ... celle la ne quitterait plus la dite besace avant longtemps ... les autres par contre allaient servir rapidement .
Elle quitta la pièce d'un pas pressé, refermant la dite porte derrière elle a double tour, clef cachée et c'est en courant qu'elle retourna vers son canasson non sans avoir laissé un mot a son cousin pour qu'il vienne dès que possible a cette auberge .
Le retour vers l'auberge allait se faire rapidement, les montures seraient sans doute exténuées .. mais c'était le cadet de ses soucis .

Elle revint près de son double , lui sourit simplement .
Un sourire sans réelle conviction caché derrière l'inquiétude, mais un sourire le remerciant de toujours être présent sans poser le moindre jugement et la moindre question ...

Nouveau coup de talons, et la rouquine reprenait , accompagnée, le chemin de l'auberge.
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Mais qu’est ce que c’est que ce bazar…Pourquoi je suis attachée ? Vous êtes qui vous ?
Père ?

Mais qu’est ce que je fais là moi ?

Regard toujours impassible sur le visage de la dame qui semble reprendre peu à peu ses esprits, ils ne l'avaient donc pas trop amoché, ça comptait énormément pour sa valeur marchande, et il valais mieux qu'il ne le sache pas, il lui avait bien dit "je la veux intacte"
Il la regarde, encore, dans le blanc de ses yeux, sans ciller, se demandant bien en quoi cette dame avait de la valeur, elle a un titre certes, mais du noble y'en a partout, et temps qu'à faire autant taper dans le duc plutôt que dans la subordonnée.
Père? il ressemble à son père le viking? y'aurait il eu un de ses ancêtres à venir fouler les terres Bretonnes et s'accommoder d'une indigène de cette contrée? Non surement pas, pas encore remise la dame, elle divague toujours

Sans un mot il se lève, guettant l'arrivée de son homme de main, la nuit est noire, profonde, et seul quelques personnes bien au fait de cette cache peuvent la trouver, et seuls des hommes courageux osent venir dans cette partie sombre de la forêt. Le vent souffle dehors, et il pleut... il pleut tout le temps dans ce fichu pays. Il imagine le printemps chez lui, les neiges fondre au soleil avec l'arrivée du printemps, les températures qui remonte et un pays qui se réveille de sa léthargie hivernale.
Ici pas d'hiver, juste de la pluie du vent et de la boue, et les gens complètement gaga dès que 3 flocons de neige tombent... pathétique.
Mais il ne pouvait pas refuser le service qu'il lui proposait, un ami de longue date qui l'avait sortit du pétrin il y a bien longtemps, longtemps mais pas oublié, on oublie pas ce genre de choses là.

Et cette cheminée, vide, triste, froide... Se risquerait il à allumer un bon feu pour réchauffer la pièce? non hors de question.
Il retourne près de la table et de sa besace, il sort un morceau de viande séché et entreprend de couper de fines tranches avec sa dague.
Dans un breton avec un fort accent du nord il s'adressa à la captive

La dame a t'elle faim?

Non merci, gardez donc votre pitance je n’en ai que faire !

Dommage pour vous, vous devriez manger un peu, ça ne vous ferais pas de mal

Il en profite pour se retailler un morceau de viande, c'est que c'est bon ça en plus! il va falloir retourner au pays au plus vite, les stocks s'épuisent

Plutôt que de vous inquiéter pour mon estomac, pourrais du moins me vêtir convenablement, il ne me semble pas que c’est ce que vous recherchiez vous l’auriez déjà pris sinon…Me trompe je ?
Alors auriez-vous l’obligeance de me fournir de quoi me couvrir décemment?

Elle veut pas une tisane et des petits biscuits non plus?

De la brutalité sans l'abimer qu'on lui avait dit, pas de soucis on fait comme ça, elle va attendre avant de s'habiller la nobilotte!

Et détachez-moi également ! Mes bras me font horriblement souffrir et puis où voulez vous que j’aille de toute façon vous ne me lâcher pas d’un pouce...

Il se lève puis inspecte les liens, ils ne sont pas trop serrés.

Un peu de tenue que diable, sont pas serrés ces liens, n'essayez pas de m'embobiner, on m'a prévenue sur votre cas!

Oh que oui on l'avait brieffé sur son cas, et plutôt deux fois qu'une, il n'avait pas demandé à son ami pourquoi tant de précaution à prendre avec cette dame. Mais bon il est pas têtu le bonhomme il s'exécute.
Il se rassoit sur sa chaise et continue à fixer la captive droit dans les yeux.

[dans l'auberge]


l'était rentré dans la taverne en trombe, sans bonjour ni au revoir, faut dire pour la seconde option on l'dit souvent quand on part m'direz vous, bref.
l'avait commandé chouchen et prune, et après avoir proprement mis fin à sa chope de chouchen, s'attaquait à celle de prune.
Deux mois qu'il était parti de bretagne, deux mois qu'il était en sevrage...sevrage oui, parce que la bière et le vin c'est bien gentil, mais on vit pas avec ça, on survit...
Alors il buvait, oubliant sa fatigue et ses courbatures, faut dire l'avait traversé une bonne partie de la France pour revenir en urgence ici...mais savait plus pourquoi depuis que la chope de chouchen avait rendu l'âme. l'était sale aussi le Yom, mais s'en contrefichait, à l'époque les gens étaient moins casse pied sur l'hygiène que quelques siècles plus tard, alors fallait en profiter.

et puis tout à coup

On boit tout seul ?

et galère! même dans un coin aussi perdu où il n'y a que des gens loufoques et où l'absence de bagarres ne tient qu'au fait que tous les clients sont conscient qu'ils sont entourés de tueurs en puissance, faut qu'il y ait une dame qui vienne lui casser les pieds en cours de chopine.
sans même lever les yeux de son activité, lui lance d'un ton sec

Ouaip, comme ça ya pas besoin de partager.
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Une grande claque venait de lui faire tourner la tête la tête d'un bon quart de tour, lui permettant d'assister à un spectacle qui allait nécessairement mal tourner. Il vit sa chope de prune se mettre à danser, tanguant tanguant, le temps semblant se ralentir, avant de se renverser.
La réponse fut instantanée, lança sa main dans la direction d'où était venue la voix et très surement la gifle qui venait de tuer sa chopine bien aimée, et attrapa un cou.

t'as deux minutes pour faire venir une nouvelle chope sinon je t'étr...

Depuis quand tu causes a ta mère comme ça ?

là une alarme se mit à retentir...mère mère....lève enfin les yeux du cadavre de prune pour regarder la personne qu'il semble sur le point de soulever de sa chaise par dessus la table...cette voix.....cette chevelure rousse....et ce sourire...
court instant d'hésitation...Foutredieu, qu'est ce qu'elle fait ici la mère?

Leyah? qu'est c'tu fous ici m'empécher mettre fin sevrage long terrible sans prune?

la lâche en même temps qu'il discute de façon désarticulée
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Tu veux te manger une vraie trempe ? Ou encore gouter a mes cuillers ? Tu te fiches de moi Yom ? Tu es rentré quand ? Ca t'aurais fendu le troufignon de me faire prévenir de ton arrivée ? Une lettre c'est trop demander ?

Et vlan, forcement il allait en prendre plein la figure...n'empêche l'avait pas tort sa mère, l'avait pas écrit une lettre en deux mois...oui peut être une pour confirmer qu'il avait bien reçu celle lui suggérant de rentrer en urgence, sans y préciser quand il arriverait ni comment il allait.

Mais bon sang Yom , tu es BIIIIIIIIIIIIP et BIIIIIIIIP et BIPPPPPPPPPPPP

"Ouaip j'aurais pas mieux dit, mais s'est aussi pour ça que tu m'aimes m'man, tu te souviens?" pensait-il pendant le déluge d'insultes et de jurons joliment placés.

Yom ... sors ton nez de ton verre ... on s'en va.

Pour l'verre ça va pas être dur...l'est par terre, comme son contenu d'ailleurs...

se lève après un dernier regard vers sa chopine agonisante avant de voir le sourire de sa mère.
"Bon visiblement j'tombe bien, vu cette tête c'est que j'vais pouvoir jouer sous peu" songea-t-il en la suivant, idée confirmée après avoir entendu l'discours des deux clampins qui forcement allaient se faire rouler dans la farine...
Chose faite quand il vit sa mère sortir.
Les deux idiots du village de cette journée le regardèrent mains toujours tendues quand elle partit...mains qu'ils rangèrent quand il commença à faire craquer les siennes, laissant présager de la seule chose qu'il était disposé à distribuer dans l'immédiat, des châtaignes...
S'éclipse après ce presque moment de violence à la suite de sa mère.
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[Dans un coin paumé de chez paumé]

Foutre dieu, elle était gentille la rouquine, une taverne dans un trou comme celui là, et il devait la trouver comment le zigo? Soudain, une idée lumineuse lui traversa l'esprit, il faudra y repenser plus tard, mais un truc pas bête serait d'indiquer sur des planches les lieux avec des flèches... oui oui à creuser ça tiens.

Bref tout ça pour dire que le bonhomme était pas plus avancé, pire il était complètement perdu dans cette forêt, à gauche, à droite, devant, derrière... des arbres et encore des arbres, tiens une vieille aussi qu'est ce qu'elle foutait là?? bonne question... donc je disais des arbres et... mais oui andouille une dame, du coin sûrement, ça y est ça à fait tilt dans ta caboche??

Ni une ni deux le bonhomme se dirigea vers la vieille

Demat dame, pouvez vous m'indiquez le chemin pour trouver l'auberge qui est dans le coin?

Le messire est perdu?

Non non du tout... 'fin si légèrement

Il veut se rendre dans laquelle d'auberge le messire?

Heu... il y en a plusieurs?

Bhé ça dépend de combien il donne le messire, il a une bourse bien pleine

Sourire édenté de la vieille en direction de Zigo, lui de ça part n'avait qu'une envie, lui enfoncer son épée dans le flanc jusqu'à la garde après l'avoir copieusement piétiné et la laisser pour morte... mais bon il en a besoin de la vieille donc après l'avoir arrosé il obtient réponse

"Merci" bien pauvre folle tu as intérêt à ne pas t'être trompée, sinon je te retrouve et je te jure...

Bref direction l'auberge arrivé devant il eu un léger soupçon, ça n'était quand même pas habité ça si??
Réponse immédiate, si en effet il y avait de la lumière, il entra et dans la pièce principale, il tomba sur une cascade de cheveux roux qui signifiait que sa cousine avait l'air d'humeur massacrante
Regard vers Yom, dépité, regardant son verre renversé

Bon j'ai pas tout capté là on peut m'expliquer? elle s'est fourrée dans de sales draps la dame de Ferel c'est ça?
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Cliquez pas sur la bannière...

Regard vers la demoiselle

Oui la dame de Ferel, la dame du lac, ta mère tout ça c'est pareil hein...
10 000 écus, vache il voit les choses en grand le bonhomme, 10 000 écus, elle est surestimée un peu non?

La chercher, la chercher... oui mais où? moi je veux bien hein mais bon cette fichue forêt est plus épaisse qu'un brouillard anglois.
Ma cousine tu as une idée?

Regard vers Yom

Non on ne brulera pas la forêt n'y pense même pas toi!
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Cliquez pas sur la bannière...

La brune récupère ce vilain regard noir, en entendant parler l’autre blondinet là. Attends toi mon gaillard que je sois détachée tu vas prendre…
Que de jolies promesses dans la caboche de la brune, qui ne comprend toujours pas comment elle a atterri là, et tout ça commence à l’inquiéter un max.

Elle regarde l’homme, en se demandant bien ce qu’il peut vouloir de l’argent, mouais… il aurait pu chopper plus gros poisson quand même… Pis surtout elle n’arrive pas à se rappeler le pourquoi du comment.
Elle farfouille la dame du lac dans sa cervelle essayer de rassembler un peu tout, quand d’un coup une douleur terrible, prenante et glaciale lui traverse la poitrine.

Elle ne sait pas tout mais elle sait ce qui s’était passé avant et rien que de s’en rappeler elle est au trente sixième dessous.

Elle se rappelle cependant une sensation de bonheur intense d’un buisson peut être… un truc qui crame, l’odeur surtout, arf elle ne va pas y arriver.
Faut dire aussi qu’elle se trimballe une migraine incroyable, comme une lame qui traverse l’intégralité de son lobe frontale.

Terrible nausée qui la reprend et qu’elle ne peut contenir tournant la tête pour expulser un peu de bile, toussant à s’en arracher les poumons, elle ne se sent pas au mieux oui c’est vrai.

La tête qui tourne et la gorge brulante, elle relève deux yeux épuisés sur le blondinet et lâche un : j’ai froid.
Ni plus ni moins.

Elle est livide et ses poignets la brulent, et bien qu’elle n’ait plus vraiment de force elle essaie, du moins s’essaie à défaire les liens le plus discrètement du monde en tournant ses poignets tout doucement dans les cordages pour les élargir.

Bien que malade comme un chien, et fatiguée à se demander si elle n’avait pas travaillé aux champs, ce qui expliquerait la tenue lui direz vous, elle devait être en train de se décrasser quand c’est arrivé, la brune n’allait surement pas rester là à attendre que le blondinet fasse d’elle ce qui lui passait par la tête.
Plutôt crever ouais.

Mais même en imaginant qu’elle y arrive comment ferait elle pour se battre avec l’autre en face, vêtue d’un simple drap qui risquait fort de tomber si elle faisait un mouvement.
En même temps si elle était vêtue ainsi c’était certainement qu’il en avait vu plus, donc au point où elle en était autant perdre la face de la lune un moment pour pouvoir jouir d’une liberté certaine.

Alors la brune eu un regain d’espoir. Oui c’est con hein, faites croire à un humain qu’il y a une chance infinitésimale pour qu’il vive et il va s’y raccrocher comme un chien qu’aurait trouvé une saucisse…

Enfin cela dit, elle décide de ne pas moufeter juste à tousser à s’en décoller un poumon, sous l’effet des quintes qui la prenaient.
Bizarre tout de même ses quintes, c’était comme quand elle était restée dans l’auberge et qu’elle avait inspiré la fumée… pourtant elle ne sentait pas le feu…
Eini les liens d’abord, les explications plus tard…
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La rouquine une fois dehors s'était dirigée directement vers son cher canasson, vieille carne bornée de son état.
Celui ne semblait nullement fatigué des précédents sentiers parcourus et semblait même plutôt en .. forme.
Léger haussement de sourcil de la rouquine avant de poser le pied dans l'étrier afin de se remettre en scelle.
Légère battue parce qu'il faut bien sautiller un peu pour se retrouver en position assise sur le canasson, et là ..

Ben ouais .. il se barre l'andouille de bestiole a quatre pattes, embarquant sa demi cavalière dans sa course
Deux choix, soit s'accrocher comme on peut, soit lacher prise et se vautrer, mais le reflexe idiot de tout humain normalement constitué étant de s'accrocher, la rouquine .. ben .. elle s'accrochait.
Un peu plus loin, s'étaient regroupé les comparses dans le but de partir a la recherche de la dame de Ferel et la rousse se mit a grimacer plus fortement .
Meme pas le temps de crier un AAATAATTIOOONNNN que déja l'équidé se stoppait net, envoyant baldinguer sa cavalière pourtant habituée a ces vols planés a répétition.

BoooaaAAahhAaaahhhh

Et vlan !
La rouquine atterrit sur son cousin pas trop loin, .. pouuuhh heureusement qu'il était là pour amortir la chute, il n'aurait plus manqué qu'elle se casse un bras.
Aussi vite tombée, aussi vite relevée, non mais , on reste pas vautrée par terre juste par plaisir .. encore que cela dépendait des .. hum .. conditions.
Demi tour droite, regard a Zigo avec un large sourire

Marchi mon Zig ..

Le regard de la rouquine s'arrondit, son sourire s'effaça, elle se pencha d'un coup vers son cousin avec pour réflexe de le prendre par le col et de lui coller une bonne grosse claque qui pète bien
Sa mine se décomposait a vue d'oeil, non mais c'était ZE soirée quand même !

Dis spice d'emmerdeur tu vas répondre quand j'te cause ?
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[ Va massacrer ljd Joachim un jour et ses paris a la con aussi , voui voui monsieur ! ]

Alors qu'il allait s'en prendre au vieillard, on lui saisit le bras comme si la personne allait prévoir son geste. Anthoyne regarda cet être roux tout en haussant un sourcil. Au départ, il se demandait si il ne rêvait pas. Un visage familier perdu également ? Sûrement pas. C'était la fatigue et l'énervement qui faisait ça jusqu'à que cette personne prononce son nom.

Leyah ?!

Etonné de la voir ici, il allait lui demander ce qu'elle faisait dans ce taudis mais le jeune abandonna l'idée assez rapidement. Sourcil arqué, il se demandait bien ce qu'elle pouvait avoir. Ce regard idiot, ce sourire niais. Non ce n'est pas Leyah, ça.

Et puis d'un coup, Anthoyne disparut totalement du champ de vision de la jeune rousse qui se concentra sur le vieux qui avait l'air d'être une connaissance. Pleins de questions vinrent à l'esprit du rohannais. Toutes les citer prendrait trop de temps. Il se contenta d'écouter et de voir quand elle retrouvera ses esprits.

Lorsque l'aubergiste désigna l'homme pas très nette comme il le décrivit, Anthoyne porta son regard sur ce mystérieux et glauque bonhomme également puis sur Leyah qui avait vraiment l'air d'être ailleurs. Elle le connaissait...
Alors qu'une longue scène de famille s'installait, le jeune français de sang attendait que la Breizhmorgan daigne lui montrer un peu d'attention.

Elle le fit enfin ! Mais le de la Louveterie attendait plus de gratification.

Tu te moques de moi là ?! Héééééééééééé !

Elle le faisait exprès. Ce n'était pas possible autrement. A ce moment là, deux hommes rentrèrent mais Anthoyne ne les écouta qu'à moitié ne comprenant donc pas trop l'histoire.

Leyaaaah ! Outch les pieds. Aïe !

Enervé voire surénervé, Anthoyne préféra faire demi-tour et quelques tours dans l'auberge. Il fallait qu'il se calme. Le fait qu'il se soit perdu, qu'on le prenne pour un idiot et qu'il ne sache pas ce qu'il passe et dans quoi on l'engageait, l'excédait réellement.

Sortant s'aérer, il s'arrêta net car devant se trouvait Guiyom. Le grincheux pesta encore et encore lorsqu'il aperçut une gamine juste à l'entrée qui n'était sûrement pas à sa place dans ce lieu. Cette fois-ci, par contre, Anthoyne comprit l'histoire. Alors qu'il essayait de remettre les pièces du puzzle dans l'ordre, il aperçut une énième personne arriver. Le brun préfèra s'exiler un instant à quelques mètres avant qu'il ne pète un cable... Mais les conneries continuaient notamment Leyah qui assomma le dernier venu avec une chute de cheval. Trop... C'était trop. Son langage qu'il devait surveiller n'était plus soumis à son auto-censure...

Non mais vous vous foutez de ma gueule ou quoi ?! C'est quoi ce bordel ? C'est une mascarade ? Vous me prenez pour un con ?! Vous avez peut-être décider de me pourrir la journée là ?
Et qu'est-ce t'as toi Leyah là ?! Tu as bu ?! C'est encore une de tes conneries ça ! Raaaaaah !

Mais... pourquoi... IL FALLAIT QUE JE ME PERDE CE JOUR LA ?!!

Et c'est quoi cette histoire ? 10 000 écus pour une femme ? Une simple dame de ... Férel, c'est ça ?! Non mais vous n'allez pas bien ?! Vous allez donner la somme ? Vous êtes complètement fous...

Se tourne vers Leyah.

Et tu veux que je vous accompagne ?! Car je serai utile POUR UNE FOIS ? Quel est mon intérêt à venir ? Je ne la connais pas cette femme. Une bretonne sûrement ce qui serait logique... Quel est mon intérêt alors ? Aucun ! Je ne peux pas avoir la paix juste une journée ... ?
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Quoiqu’on en dise une brune énervée en vaut deux, et l’autre blond en face lui procurait un tel agacement que la brune se serait presque sentie pousser des ailes, ou bien était-ce une ultime réminiscence des inhalations mélangées à la prune qui lui rendait une force miraculeuse.
Eini n’avait pas dit mot depuis un bon moment, couverte par la cape, elle en profitait pour défaire les liens qui lui maintenaient les mains dans le dos, et les pieds contre la chaise.
Elle prenait tout son air le plus fatigué, pour que le blond en face ne remarque rien et ça avait du marcher, parce que l’homme lui tournait le dos, près de la fenêtre, à ne pas parler lui non plus.
Donc vous l’aurez compris grand silence dans la pièce. Enfin silence extérieur parce que la brune avait réussi à défaire le lien et en elle, bouillonnaient tout un tas de cris de victoire et autres promesses au ravisseur en face.
Une petite voix surplombait tout ça :

Personne t’aime Eini, personne te cherche…

Et elle de répondre :

Ah ouais, J’me disais bien…

Personne t’aime Eini…

Ah ouais, J’me disais bien ! chut !

Et pendant ce temps ces chevilles lacérées se faisaient la malle des liens à leur tour. Libre la brune était et libre elle comptait bien rester. Regard noir réapparu et ce visage qui dit que la dame de Ferel est une folle furieuse écervelée, à faire peur même aux ours, qui réapparaît lentement puis de sa voix éraillée et empreinte d’excitation.

10000 écus c’est tout ? c’est pas assez je trouve moi, j’en vaux bien plus, vous voyez petit l’ami, tout aussi petit que votre caboche.
Et si je vous dis :

Aïe ma tête ! La garce ! ma tête ?

Le blond qui se retourne et la brune, qui commence à rire avant de se lever d’un bond d’attraper la chaise, drap qui tombe et de lui en faire péter un coup entre les deux oreilles.

Aïe ! ma tête la garce ! Ma tête !

Ah bah voilà vous voyez quand vous voulez vous êtes obéissant ! ah ahahah! AH AHAHAH

Et la dame de se pencher sur le blond à cheval sur son torse:

alors on va se faire sage maintenant, 10000 écus !

Elle se met à rire d’un rire sourd mais grave.

Vous êtes dingue ? Jamais personne ne paiera ça pour moi, on m’appelle pas, on m’invite pas…

Tout en le baillonant…

Dans les soirées… je dois pas sentir comme il faudrait l’argent et le succès… Et ça me vexe, mais ce qui me vexe encore plus c’est que vous ne m’ayez pas donné ma robe !

Et la brune de se relever nue comme un ver, de prendre ses affaires et de se barrer affaires en main par la fenêtre en pleine nuit dans la forêt. Vous me direz, elle est complètement à la masse, en pleine forêt seule la nuit. Béh elle ça n’a pas l’air de la traumatiser plus que ça, elle enfile ses bottes d’abord en marchant, puis passe la robe d’un seul geste en jetant la cape sur le côté.

Bon et maintenant qu’est ce que je fais moi ? Je sais même pas où je suis tssss… Cheval-cheval ???????????????
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C'est bon M'man, ça suit, faut accrocher quelqu'un au cheval ou c'est bon tout l'monde est prêt à se déplacer?

Regard qui toise le Yom

Tu fais comme tu veux si quelqu'un traine , c'est pas mon problème.

Large sourire a présent la rouquine talonne alors sa bestiole pour qu'elle avance, doucement hein, parce que cet engin étant complètement frappé, la méfiance était de mise.
Recentrer ses yeux, s'y coller même une gifle si ça ne fonctionne pas tout seul, et fixer le point à atteindre.
Enfin surtout fixer un point droit devant soi et viser juste pour ne pas se manger une branche qui dépasse.
Après c'est du pas à pas, deux pauvres cloches ouvrant la marche, bé oui, c'était ces bougres qui devaient les mener là ou peut être on allait retrouver sa coupine.
Dans un réflexe la rouquine sortait des «  shhhhhttt » dès que quelqu'un avait le malheur de tousser ou encore de faire craquer une branche sous les sabots de sa monture.
C'est qu'il fallait être discret quand même, sinon ça ne servait a rien , et puis Yom allait encore vouloir taper des gens, ca allait mettre du sang partout et Cyprien ferait une attaque, ce qui était franchement pas pratique.
Qui aurait passé le balais après ? Il était irremplaçable ce Cyprien bon sang...

L'effet étrange des senteurs bizarres s'estompait peu à peu et la rouquine reprenait conscience, mauvaise idée parce que dans les minutes qui allaient suivre, elle allait encore se poser un tas de questions, a savoir comment s'était elle fourrée dans un pétrin pareil.
Et la rouquine qui se posait un tas de questions était encore moins une bonne idée, puisqu'elle y perdait toute trace de concentration, ce qui entrainait automatiquement des bourdes phénoménales.
Un petit tour de mimine dans la besace, et un truc poussé en bouche plus tard, si si .. fallait bien en rajouter une couche, la rousse complètement en mode starwhite, se surprit a loucher sur les oreilles de son canasson, cherchant a en mémoriser la forme dans l'obscurité plutôt que de garder les yeux posés sur un point invisible au loin devant.
A peine le temps de secouer la tête qu'elle se mangea une branche et batailla sec avec ses bras pour s'en dégager en pestant dans ses dents.

Shhhhtttttt
ouais bon ca va on sait
Shhhhhhht j'ai dit
Causes a toi même la rouquine

Sourcil levé, la rousse aurait voulu coller un pain a l'andouille qui venait de lancer cette phrase complètement absurde, comme si elle pouvait parler toute seule tsss
A un arbre ouais, a un buisson ouais, a un oiseau ouais, a son canasson ouais, mais toute seule !
Encore que .. suffisait qu'elle soit dans la même pièce que sa moitié pour causer toute seule .. c'était ptet ca .. ou ptet pas .. boarf
Paumée ainsi dans ses pensées Leyah sursauta néanmoins a un son plus loin, son connu au demeurant, une voix qui lui disait forcément quelque chose.

Cheval-cheval ???????????????

Et les yeux de la rouquine de se lever au ciel , ah pour sûr c'était d'une discrétion a toute épreuve, bon sang elle allait se rappeler cette nuit .. ou pas..
Retour du regard sur Yom et un léger sourire ..

Bon heu .. j'te laisse aller voir qui crie comme ça ? J'ai comme un doute sur la personne mais bon sait on jamais .

La rouquine se mit alors a ricaner et sans en rajouter plus passa devant son cher fils pour ouvrir la route.
Bé ouais, elle est un peu contradictoire la donzelle.. on va pas la changer.
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[ Va massacrer ljd Joachim un jour et ses paris a la con aussi , voui voui monsieur ! ]

Eini posée en pleine forêt main sur les hanches à scruter l’obscurité en attente de ce satané canasson. Grommèlements et ronchonnements se succèdent sans qu’elle ne bouge d’un pouce, c’est qu’elle commence à fatiguer et à avoir froid dans cette forêt là. D’ailleurs c’est quoi cette forêt et pourquoi elle est là, plantée comme un jeune arbre ?
Alors la brune se dit qu’elle commence à avoir la mémoire qui flanche, que si ça se trouve elle dormait quand elle s’est rendu on ne sait où, pour faire on ne sait, avec on ne sait qui.

Purée il est où ce canasson ! Cheval-cheval ! Bon sang de bois ! Ramène ta croupe par ici hein ! Va mal finir entre nous je te préviens ! Je te file au boucher moi si ça continue là !

Et oui la voilà qui parle seule dans la nuit, à hurler contre un canasson, qui manifestement n’est pas dans le coin. Qu’elle tristesse que cette donzelle perdue, et qui vient également de perdre la seule chose en laquelle à cet instant précis elle avait confiance.
Alors elle baisse la tête dépitée, soupire, dessine du pied dans les feuilles comme une gosse qu’en a franchement sa claque, quand elle entend comme le bruit de sabots sur le sol.
Relève la tête avec un sourire : Ah !!!! Bah c’est pas trop tôt ! Je commençais à m’inquiéter moi !
Mais à peine eut elle le temps de le penser qu’elle entendit cliquetis et autres qui n’étaient certes pas du à son canasson qui devait normalement voyager à vide.. A moins que lui aussi ne la lâche cette fois, elle était vraiment dans la panade.
Fin bon action-réaction ! Eini ramasse une grosse pierre et va se cacher derrière un tronc en essayant de ne pas faire de bruit.

Alors là mon ami le blond si c’est toi tu vas prendre, si le coup de la chaise t’as pas suffit, tu vas gouter à mon célèbre coup de caillasse qui en a mater plus d’un.

Sauf que le cavalier fait son apparition, et bien que dans l’obscurité, elle peut apercevoir à la lueur de la lune, les reflets d’un casque fixé sur son crâne.

Rhaaaa ! Eini réfléchit avant d’agir, t’as l’air maligne maintenant avec ta pierre l’autre l’a un casque.

Alors elle se réfugie bien adossée à l’arbre en tendant l’oreille et espérant qu’il s’en aille, c’est pas qu’elle aimait pas être attachée mais bon tout dépendait aussi de qui attachait et le blond là…Pas vraiment son genre…
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Qu'il était aisé de se guider au son d'une voix qui hurle a la lune qui est cachée sous une tonne de nuages nouââââârs
Déjà qu'il avait failli la fiche à terre, la voila qui était à tendre l'oreille pour tenter de rattraper le Bleizh un chouye trop rapide à son gout.
Non que son canasson ne soit pas rapide, on l'a déjà dit, cette bestiole était complètement frappée, et encore heureux qu'il était vieux !

Dame de Ferel! montrez vous crédedioux!

Tête a droite, ca venait de droiiite , donc .. forcément, quart de tour droite et la rouquine suivit l'écho pour tenter de trouver son chemin
Menton tantôt relevé, tantôt baissé afin d'éviter un maximum de branchage qui dépassaient, bien que n'étant pas dans son état normal, elle évitait bien sur d'aller trop vite.
Ce qui n'avait apparemment pas été le cas de Yom, puisqu'elle n'arrivait pas a le rattraper.
Bon sang, cette famille de demi dératé sur fond de folie pure, il était encore plus ébrèche sain d'esprit que la rouquine beurrée et enfarinée.
CRACK
Jurons .. attatiooonnn

Marde marde mardeuh !

Et voila, c'était a nouveau reparti, quel vocabulaire, quelle classe !
Le crack entendu n'étant qu'une branche venant s'éclater sur son front et le marde bien sur un hurlement de douleur intense face à cette attaque sournoise boisée.
Grimace et main portée au front, elle s'imagina déjà quelques heures plus tard a compter les entailles qu'elle se serait ramassée en cette seule nuit.
Occupation Ô combien intéressante, si elle n'avait pas encore en tête autre chose a cet instant même .. fallait qu'elle retrouve sa coupine !
Popotin reposé en scelle correctement, la gamelle évitée il n'en était pas moins qu'elle s'était retrouvée dans une posture on ne pouvait plus inconfortable, les bras enroulés autours de l'encolure de l'animal, le nez dans sa crinière ,a cracher le crin qui lui entrait dans la bouche, pour ne pas l'avaler tandis qu'elle jurait, et une jambe prête a valdinguer du mauvais coté de la scelle si tant est que le but était de se rassoir dessus.
Une oreille tendue , Echooo echooo echoooo ..

Dame de Ferel.... Yom Bleizh...., fils ....digne de sa mère, ..... présent .....ce soir ...

Haaannn elle avait tout entendu!
Coup de fierté d'un coup, c'est qu'il était adorable le fiston des fois quand même
T'ite larme perlant au coin de l'œil, c'était l'émotion, snif
Sursaut pour un retour à la réalité, foutre dieu, la voix venait de derrière, pourquoi était elle partie par là déjà ?
Demi tour gauche .. Naaann l'autre gauche ! Demi tour effectué, la rouquine cette fois le nez collé sur l'encolure de sa bestiole qui ne manquerait pas lui de baisser la tête et ainsi lui éviter d'autres .. désagréments , la vicomtesse plus trop en état, fila tout droit vers la voix ..
ÔÔÔ la voix ! Sors moi de lààààààà !
C'eut put être une belle rengaine , mais ca ne l'était pas .. zig zag , un coup a gauche un autre a droite, et la rouquine parvint enfin au lieu dit d'ou venait la voix.
Regard circulaire avant une mine de dépit et la rousse poussa un looonngg soupir avant de jurer a nouveau

Yoooooooom *BiiiiiiiiiiP* T'vas arrêter maintenant de crier contre les arbres bon sang , ca ricoche le son la dessus !

Hé voila .. la discrétion même, ou coument se faire remarquer a dix kilomètres à la ronde, cette fois ci , si il ne la récupérait pas dans les trois secondes en lui collant une claque pour lui faire comprendre de se la fermer, c'est qu'il était vraiment loin et qu'elle avait encore halluciné.
Prévoyance avant tout, Leyah commença par sourire légèrement, en coin bien sur, les sourcils bien relevé, elle se dégagea le front et prit son air de gamine innocente .. prévoir bien sur cette mimique avant qu'il n'arrive qu'elle soit bien affichée sur sa bouille .. ou comment répéter la scène à l'avance.
Bon sang, elle allait encore se faire engueuler et n'en avait pas la moindre envie ..
Eclair de lucidité .. se barrer ! Vite ! Pouah .. un coup de talon a l'équidé et revoila notre rousse repartie quand ..

Dame de Ferel!

Vlaaam ! Le bond d'un mètre de haut, tout ceci imagé bien sur, sur la scelle .. bouah il était juste a coté, tellement près qu'elle failli encore en perdre toute posture convenable.
Grimace a nouveau dans un contorsion faciale digne des plus grands, et la rouquine adressa alors a Yom son plus beau sourire angélique , dans le genre " c'est pas moi c'est l'arbre' , on ne pouvait faire mieux.
Quand soudain son attention fut attirée par quelque chose ..

Là ..
Pas loin ...
Juste là ...
Un truc bizarre ...
Questionnement intense ...
Réflexion profonde ...
Tenter de reconnaitre, c'est que ce n'était pas facile ..
Yeux rivés sur sa cible ...
Sourcils froncés ...
Le bras qui se lève ..
L'index qui désigne cette chose qu'elle fixait depuis quelques secondes
Et la gorge qui s'ouvre alors pour laisser sortir une exclamation

Yom ! Là ! L'arbre là ! Tu le vois ! Il a un orteil !

Pouah .. cette fois elle devenait vraiment folle, voila que les arbres de payaient des pouces de pieds ..
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[ Va massacrer ljd Joachim un jour et ses paris a la con aussi , voui voui monsieur ! ]

Il s'énerve...il fulmine...
et ça mère qui lui demande d'arrêter de crier....parce qu'elle pense qu'en chantant ça marchera mieux peut être?
Puis d'façon il a pas envie de chanter...
alors il continu d'être sur son cheval qui fait des ronds...ça doit bien l'agacer l'canasson, mais 'doit surement sentir qu'il va finir en steak s'il énerve d'avantage le cavalier...

Yom ! Là ! L'arbre là ! Tu le vois ! Il a un orteil !

" 'tin elle est encore plus siphonnée que d'habitude ou quoi?, des arbres avec des orteils...bon pourquoi pas, mais UN orteil, nan c'est pas possible ça...alors lentement, d'une lenteur calculée pour que sa mère voit bien son intention, il sort sa dague, pendant que son cheval tourne toujours en rond. Il commence à jouer un peu avec, et au moment où il passe à coté de l'arbre à l'orteil, jète nonchalamment sa dague sur celui-ci, mi-hauteur...

Problème réglé, l'arbre est mort maintenant....marrant j'suis sur que s'il avait eu un orteil, et donc potentiellement un ou des pieds, il aurait essayé de fuir non?

Tout à coup s'arrête une soudaine illumination lui venant à l'esprit.

Dit, là il y a un truc que je ne comprend pas...on est là parce qu'on cherche les ravisseurs de la Dame de Ferel...qui aux dernières nouvelles a été kidnappée...
Comment ça se fait qu'on court après sa voix dans la forêt? nan parce que si elle s'est échappée toute seule, j'vois franchement pas pourquoi j'ai du abandonner ma prune...
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