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[RP] Non mais j'hallucine !

Einigriv
En attendant la vicomtesse, la brune avait violemment repris pieds dans ce qui lui semblait une réalité glaciale, toujours guidée par ces inhalations, qui l'emmenait bien plus loin cette fois que la simple euphorie
.
Elle farfouilla dans sa besace et en sortit un pic à cheveux, avec lequel elle prit soin de rattacher sa chevelure, deux boucles descendant tout de même le long de son cou. Elle s’était rajustée, et avait essuyé son visage dans le châle dont elle disposait, avant de se recouvrir entièrement de cette longue cape noire, qui n’en faisait plus qu’une ombre.

Seule deux billes noires luisaient, à la place de ses yeux à la faible lumière des flammes du feu qui semblait mourir maintenant.
Leyah l’avait à présent rejointe, et sans qu’aucun mot ne fût proféré, elles prirent la route.

Leyah guidait, ne parlant que pour la prévenir d’une branche trop basse. Cela lui convenait car Eini pensait à moult chose, enveloppée par les ténèbres, je pourrais même dire imbibée par les ténèbres.
Elles arrivèrent enfin dans une sorte de hameau, quelques maisons, quelques volailles et cet endroit éclairé, trop à son goût elle se sentait si bien dans la nuit, où elles se dirigèrent.

Descendant de cheval avec une facilité déconcertante après le cirque de la montée, elles entrèrent, et la brune ne pipa mot, ne regarda même pas l’aubergiste, laissant Leyah gérer tout cela.
Sur son visage tiré et crasseux n’apparaissait plus que mépris et cet air hautain que beaucoup lui détestait.
Seule ses deux billes noires trahissaient la présence d’une âme humaine dans ce corps raide.
Elle s’assit à côté de la vicomtesse, qui commandait à boire, et espéra que ceci arriverait vite, une profonde soif s’était saisi d’elle.
Elle ôta enfin la capuche qui la recouvrait, jetant un regard à la rousse qui semblait aux aguets, posant son regard sur les présents, elle l’imita.

Quelques raclures ici, qui les regardaient d’un air gourmand, la brune n’y prit même pas garde, se contentant de leur adresser des regards inquiétants.
Il fallait dire que les deux donzelles ne doutaient de rien à venir dans un tel état, trainer dans une sorte de bouge rempli de gueules cassées.
Cela dit Leyah semblait connaître les lieux, et Eini ne trouvait rien d’inquiétant en cet endroit si ce n’était peut être elle-même et sa comparse rousse, qui avait pris un léger rictus.

A l’intérieur, c’était comme si les ténèbres de la nuit s’étaient emparées de son âme. Une âme noire et aigrie, submergée, comme les plages au bord de l’estuaire, par un flot de sentiments plus contradictoires les uns que les autres, et une rage… une rage terrible qui l’avait prise au ventre.
Rien à vrai dire, ne l’importait ici bas, si ce n’est peut être sa comparse d’aventure, à qui elle jeta un œil, avant d’engager la conversation d’une voix bien plus grave et monotone qu’à l’accoutumé :


Je crois en fait que je me passerais de mari, regarde ceux là, un tas de larves décrépies et grotesques, qui ne souhaitent qu’assouvir leurs envies… Horribles mâles bavant devant de la chair fraîche. Regarde les ceux là…


Elle montra d’un signe de tête, les paires d’yeux posés sur elles, et le fiel coulait tout seul, de ce bloc de glace reconstitué, comme la sève d’un arbre jeune qu’on vient d’entailler.

Immonde engeance, qui salit tout ce qu’elle touche. Poison indéfectible qui te fait crever à petit feu…


Les deux yeux noirs semblaient s’être encore agrandis, elle se tut, et laissa son regard se poser sur les ivrognes riant et buvant bien au chaud dans leur vie, à l’abri pensaient ils entre ses quatre murs.
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Leyah
Parfaitement à l'aise dans cet endroit , mais ce uniquement parce qu'elle était dans cet état second, Leyah attendait sagement ce verre commandé.
Ca allait leur arracher les tripes et redonner un élan à ces fumées déroutantes, mais c'était bien sur le but de la manœuvre, surtout dans l'attente du retour de l'aubergiste préparant tout autre chose.
Ce rictus ne quittait pas la bouille de la vicomtesse qui s'amusait de voir sa coupine dans cet état.
Ben oui, pour une fois qu'elle ne se mettait pas minable toute seule... enfin en même temps cela faisait longtemps que la rouquine n'avait plus fait telle expérience ..

La capuche ôtée de sa caboche, la rouquine avait toujours ce regard noir qui épiait les âmes présentes.
Elle fit donc tout naturellement l'étape suivante qui consistait a laisser tomber sa cape sur le dossier de la chaise et lorsque le tavernier vint poser les verres devant elle se saisit du sien et l'avala d'une traite avant de tousser fortement sous l'effet brulant du breuvage.
Pointe de liquide lacrymal venant perler au coin de l'œil, Leyah arbora un sourire franc devant le tavernier qui attendait pour poser la bouteille.


Je crois en fait que je me passerais de mari, regarde ceux là, un tas de larves décrépies et grotesques, qui ne souhaitent qu’assouvir leurs envies… Horribles mâles bavant devant de la chair fraîche. Regarde les ceux là…

La rousse partit d'un rire franc, nul besoin de mari pour s'amuser un peu allons, nan mais elle allait lui dire a sa coupine quand meme !
Elle était trop sage ... encore que Leyah dicte Lélé, l'était depuis trop longtemps aussi pouah quelle horreur ..


Immonde engeance, qui salit tout ce qu’elle touche. Poison indéfectible qui te fait crever à petit feu…

Sourire en coin la rouquine répondit de but en blanc

Suffit de devenir le poison ...

Large sourire bientot effacé quand l'aubergiste revint fièrement avec son bedonnant pointé vers l'avant.
Les pupilles de la rousse se posèrent sur lui louchant d'abord sur ce bedon plein de bière avant de remonter sur sa bouille ronde.
Pas qu'il avait une face de rat, mais plutôt la bouille du bon vivant, mangeant et buvant a longueur de journée pendant qu'il matait sa donzelle qui récurait les plancher.
Il ressemblait plus a ce genre de type qu'a celui qui traine dans des lieux mal famés.


C'est prêt M'zelle Leyah

Il fit demi tour aussi vite, et la rousse se leva sans le moindre mot au départ, visage toujours fermé mais il était temps de se décrasser .
Nan mais les bourdes en forêts ca va bien deux minutes, mais vient un moment ou faut bien virer toute cette merdasse qui vous colle dans la tignasse.
Retour sur Eini et la rouquine ouvrit la bouche enfin pour laisser passer un mot après un silence pesant.


Suis le, tu vas pouvoir te décrotter, et pense a prendre le balais qui est devant la porte, si il veut mater tu l'assomes. C'est radical.

Rire léger et la rouquine disparu derrière une porte au fond de la salle laissant a sa coupine le soin de suivre l'aubergiste.
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[ Va massacrer ljd Joachim un jour et ses paris a la con aussi , voui voui monsieur ! ]
Einigriv
La brune qui n’avait même pas vu que le taulier leur avait servi à boire, trop occupée à regarder les hommes assis à boire et à rire, à ronchonner pour elle-même à ressasser de sales pensées tourbillonnantes entre ses deux oreilles, à lui coller une fichue migraine maintenant, à vouloir les faire taire ses saletés de pensées, les crever, les étouffer sous sa masse capillaire une bonne fois pour toute, qu’elles se taisent enfin, et qu’elle puisse à nouveau rire, comme une demie heure auparavant.
Les simples paroles de Leyah la sortirent de ce cauchemar éveillé.


Suffit de devenir le poison…

Oui la rousse devait avoir raison…Surtout que ça elle savait faire, alors pourquoi cette capacité avait elle totalement disparu de son esprit?
Elle prit son verre et avala son contenu d’un trait, s’étouffant brutalement sous la chaleur de l’alcool qui glissait dans sa gorge, collant à son estomac à présent comme une tapisserie à un mur.


Rictus de rejet quant à l’absorption de cette boisson, alors que l’aubergiste s’approcha et leur dit que tout était prêt.
Leyah était déjà debout, Eini eut un instant d’absence, regard vide sur la porte de l’auberge, avant de secouer la tête pour revenir sur terre, elle n’avait guère envie de suivre cette homme gras mais il fallait bien qu’elle se décrasse, elle ne pouvait décemment rentrer dans un tel état sans alarmer la moitié de la ville sur son état mental.
Donc et ben pas le choix, elle daigne enfin lever son séant de la chaise où elle est installée et suis l’homme sans dire mot, mais lui d’avoir décidé la chose autrement :


Alors ma p'tite dame, on a fait une escapade dans le bois ?


Pas de réponse.

Vous trouv'rez tous c' qu’il faut à côté du baquet.


Toujours pas de réponse, et pire la brune aurait bien voulu lui faire avaler sa langue, pour qu’il se la boucle un peu.


Bon bah j' vous laisse.

Sourire de l’aubergiste. Toujours pas de réponse, la brune prend le balais, en le fixant longuement puis claque la porte, et s’y adosse un instant, soufflant un bon coup. Elle avait quelque peu chaud, rien d’étonnant quand on vient de s’enfiler un verre d’alcool à 90°, mais pour elle tout semblait étrange.
La pièce n’était certes pas bien grande, mais au moins elle était peu lumineuse et aucunes fenêtres. Elle serait donc tranquille. Elle barricada la porte avec une petite commode où était déposés chandelier et nécessaire pour le bain et posa le balai près du baquet d’eau fumante.
Elle y trempa sa main, avant d’enfin décidé à défaire les lacets souillés du corsage, d’une main tremblante tout en se disant :


Qu’est ce que je fais là, me voilà dans une auberge au fin fond des bois, à prendre un bain alors qu’il y a peut être une trentaine de paillasses dans une pièce non loin... Bah ça ou autre chose de toute façon, tu perds quoi ? Personne ne saura jamais ce qui s’est passé cette nuit…enfin si la rousse mais bon…
Ah bah ouais mais bon ma vieille tu pues, rends toi à l’évidence !


Une fois entièrement déshabillée, elle put voir l’ampleur des dégâts : bleus diverses et variés qui semblaient déjà poindre sur de nombreuses parties de son corps. Il fallait croire que la moitié de la forêt était entré dans sa robe : feuilles et épines s’étaient collées de ci de là, écharnes dans les mains et les genoux, mais elle ne semblait pas encore goûter à la douleur cuisante que tout ceci lui procurerait.

Elle enjamba le baquet et se glissa dans l’eau chaude comme sous une peau, ôtant le pic à cheveu, elle lâcha à nouveau une chevelure imbibée de prune, de vomi et de diverses sortes de feuilles.
L’eau chaude lui piqua tout de même les différentes parties écorchées de son corps, elle grimaça avant de plonger entièrement dans l’eau, et émergeant au bout d’un moment, elle resta là, regard toujours aussi noir à contempler le mur d’en face et à se demander de combien de brique il est composé.
A vrai dire, la brune a de plus en plus chaud, et pourtant l’eau est déjà tiède, et se demande si sa comparse de frasques peu racontable ressent la même chose de l’autre côté du mur.

Elle se rallonge, alors que les pensées reviennent, les souvenirs et l’envie de tout casser…


Je suis revenue dans la phase c’était mieux au début, cette putain de phrase qui tue...Peut être que ça vient de moi… quand je doute ça se voit… quand j’hésite ça se sent… après tout c’est possible… c’était mieux avant…
Je pense que ça vient de moi, faut que j’arrête de compter…
Et si c’était pas que moi… Si ça se peut…Et si c’était un truc…


Et son cœur qui s’emballe déjà alors qu’elle reste allongée, rien qu’à ses pensées tout le tambour déconne, elle ferme les yeux mais le tout tape de plus en plus fort. Et cette putain phrase qui revient sans arrêt dans sa tête, elle a envie d’hurler ça y est, attrape le premier truc qui lui passe sous la main et le balance contre la porte avant de s’immerger entièrement à nouveau.
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Leyah
Après avoir passé la porte, la rouquine longea un petit couloir menant sur deux autres portes.
L'habitude non perdue lui fit poser machinalement la main sur la poignée de celle de droit et elle entra dans la pièce, refermant la porte derrière elle sans y mettre le verrou et encore moins de barricade.
Petites cuillers posées sur un coin de table, bé vi la vicomtesse est toujours armée de petites cuillers, c'est bien pratique pour arracher les yeux, et en plus ca fait mal ...
Bref, une fois ce geste posé, la rousse se débarrassa de ses frusques puantes, les posant sur le dossier d'une chaise proche de la petite cheminée qui tentait désespérément de réchauffer la pièce.
La seule chose qu'elle garda à la main était cette dague qu'elle portait à la ceinture...
Demi tour de talons et la rouquine fit face au baquet d'eau fumante, sur la pointe des pieds elle vint se poser juste a coté, par réflexe une main vint sentir l'eau avant qu'elle ne s'y enfonce entièrement.
Glissant le long du bois du baquet Leyah pouvait sentir légèrement chaque écorchure faite ce soir, et le pire étaient bien sur ces plantes de pieds abimées par escapade nu pied dans les bois.
Légère grimace avant un éclat de rire qui fut soudain étouffé par l'eau entrant dans les narines de la donzelle.
En apnée , la tignasse éparpillée autours de sa caboche flottant en surface Leyah fixait le plafond.
Ses oreilles emplie de cette eau étouffaient les rires gras et les bruits venant de l'autre coté du couloirs, laissant soin a ses tempes de marteler ce pauvre crane et a ce pauvre crane de bourdonner au possible.
Le visage remontant a la surface, la rouquine prit une grosse goulée d'air avant de replonger la tête sous l'eau pour cette fois y rester plus longtemps.
A force de faire ce petit jeu a tout bout de champs une minute la tete sous l'eau sans respirer n'était rien pour la rouquine mais cette fois , elle fut prise par ses pensées ... hallucinatoires .. et ... peut etre pire ..

Au travers de l'eau le plafond semblait se distendre , formant d'abord des cercles étranges, laissant loisir a l'imagination de la rousse pour en deviner les formes.
Ensuite lui apparurent des visages ... celui de son double pour commencer a la mine réprobatrice, en même temps c'était logique, il était sa pire crainte .. ou plutôt était ce de le décevoir encore qui la tiraillait.. mais n'en était il pas moins que de voir apparaître sa bouille lui glaça le sang et son corps s'emplit de frissons.
Si elle avait été hors de cette eau bien trop chaude, sans doute aurait elle claqué des dents devant cette sensation glaciale qui la parcourait.
Elle avait promis, mais qu'était une promesse dans la bouche de cette donzelle si ce n'est qu'une fausse manœuvre, quelque chose qu'elle arrivait rarement a tenir surtout sur le plan personnel, le reste ici n'avait bien sur rien a voir ..

Le visage de son double se transforma , la rouquine toujours tête sous l'eau commençait a sombrer dans une demi conscience, oubliant ce besoin d'air qui déjà lui irritait les poumons
Sa tête s'inclina légèrement sur le coté , laissant a cette épaisse crinière le soin de voyager sur la surface de l'eau.
Une grimace, des visages, bien trop de visages, certains qu'elle ne connaissaient même pas, ou peut être simplement étaient ils effacés de sa mémoire , toujours était il que ceux ci lui semblait de plus en plus effrayants, elle aurait donné son âme pour voir apparaitre son jumeau maintenant, et la rassurer dans cette phase de panique a bord , les femmes et les enfants d'abord..
Mômes .. Aze ... sa peste .. tsss .. suffisait qu'elle y pense pour que sa bouille lui apparaisse, mais pas comme tout le monde la voyait non .. autrement .
Le visage bariolé de tons rouges et noirs, la moitié de la chevelure crépue, brulée par les flammes qui avaient ravagé le manoir, la chair a vif d'ou suintait cette vie qui était sienne avant ce drame .. toutes les horreurs qui s'en étaient suivies.
Un hurlement voulu sortir de sa gorge mais seule une bulle d'air fit surface hors de l'eau , secouer la tête rapidement, chasser cette image, mais plus les yeux s'écarquillaient plus ce visage laminé lui apparaissait, vieux démons , a chasser, vite avant de sombrer dans l'horreur , reprendre conscience était un but a atteindre, mais sans y parvenir, penser a autre chose ... impossible ...
Leyah ferma les yeux, voulant chasser cette image de sa tête sans y parvenir, dans ce cauchemar elle se voyait face a sa peste, le regard embrumé et son regard e elle ... elle ... ce regard sombre, cette colère et cette haine .. puis ses mains, ces mains plaquées sur la vitre, la bouche grande ouverte d'où devait provenir un hurlement qui n'était pas entendu mais pourtant écouté .. et une rousse genoux au sol impuissante face a ce qui se déroulait dans ses yeux ..
Une tête brune .. plus basse , juste a coté .. un sourire avec des miniquenottes, et le sourire revint sur la bouille de la rouquine dans sa semi conscience..
Les flammes disparurent petit a petit, sa peste retrouva son visage lentement, comme si les morceaux venaient s'y recoller tel un puzzle parfait pour qu'enfin elle retrouve cette beauté qui était sienne ..
Le regard a présent plus attendri la rouquine regarde le miniquenotte haut comme trois pommes, laissant vagabonder son regard de l'un vers l'autre et vice versa.
Sa peste avait retrouvé cette beauté et cette élégance innée, la rouquine pensait le cauchemar enfin terminé mais c'était bien sur rêver ...
Le petit d'abord d'une douceur innée, se transforma rapidement en une sorte de monstre gluant aux couleurs de l'herbe, il grandissait rapidement, devenant adolescent et homme en moins de trois secondes, pour devenir une espèce de vieux truc, pas très agréable a regarder , comme rongé par l'alcool et bien d'autres choses encore ..
Vision d'horreur quand tout dans une caboche s'éclaire soudain, réalisant une chose enfouie bien trop longtemps, la rouquine se tortilla soudain, comme prise par une douleur immense, ne cherchant même plus l'air en ayant pourtant grand besoin
Elle était bien plus qu'effrayée, cela ne s'expliquait pas, son sang était gelé, son cœur avait comme envie de lui sortir par la bouche, il battait a une vitesse jamais atteinte et elle crut même a un instant qu'il allait exploser, son crâne était comme compressé dans un étau, cette douleur si puissante jamais ressentie
Une envie de courir, de fuir loin, mais elle était comme paralysée face a cette vision qui avait tout remis en place dans cette caboche déviée, dans cette mémoire isolée .. et l'horreur de cette pensée lui donnait simplement envie de vomir...

Prête a sombrer totalement elle sentit une force lui agripper le bras, et une fois la tête hors de l'eau le réflexe premier de ses poumons fut de s'ouvrir et de s'emplir d'air dans une grande quinte de toux
Le deuxième réflexe fut de planter cette dague avec une force plutot faible certes, dans ce bras qui venait de l'agripper et ce avant d'ouvrir les yeux .. iris toujours recouvertes de ce voile noire elle le toisait d'un air mauvais.


Raaaaaaaaaaah ! M'zelle Leyah, heureusement que j'ai pris l'habitude de mon poster derrière la porte, z'avez pris l'habitude vous de m'faire des frayeurs , pi évitez ce truc,ca fait mal un peu quand meme ...
Sortez ...


Fut la seule réponse de la jeune femme a cette lamentation dont elle n'avait rien a fiche, même si le bougre était sympathique.
Une couleur rougeâtre se répandit alors dans l'eau dans l'eau, d'abord un peu, puis plus plus forte, le vieux bonhomme sortit rapidement sans tenter de répondre quoique ce soit et la rouquine s'extirpa de cette eau pour s'enrouler faiblement dans un drap avant de s'allonger au sol , roulée en boule le ventre vrillé par une douleur sans nom et la tête prête a éclater.

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[ Va massacrer ljd Joachim un jour et ses paris a la con aussi , voui voui monsieur ! ]
Einigriv
La peur…

Immersion d’une brune, yeux ouvert à ne pas vraiment regarder le plafond mais plutôt à toujours se poser les mêmes questions et à essayer de trouver une réponse pour chaqu’une d’entre elles avant de passer à la suivante.
Elle est gênée juste en dessous du sein gauche, un point qui appuye si fort sur son corps qu’elle à l’impression d’étouffer.
Elle relève la tête et respire essaie de se calmer.
Tremblotte maintenant, les yeux toujours hagards, ce regard noir qui ne la lâche plus, qui semble ancré, qui en fait une toute autre personne.
Adieu la douce Eini, qui semblait vous écouter alors qu’en réalité elle en a rien à carrer, adieu le sourire enjôleur et charmeur affiché sur ce visage fin, reste un regard juste un regard noir planté dans le mur d’en face.
Ce mur d’en face qui prend différente forme, différent paysage et souvenir…la saveur de l’eau de mer en début d’été…l’odeur du verger de Réo’z ces derniers jour…la tente plantée près de Kastell Paol…Louis…

Immersion d’une brune, yeux ouvert à ne pas vraiment regarder le mur d’en face, plutôt toujours à ressasser ses souvenirs. Son crâne est horriblement douloureux, elle a l’impression que son cerveau a gonflé, qu’il veut sortir de cette tête trop étroite pour aller voir ailleurs si l’herbe n’est pas plus verte.
Tremblotte encore, ce regard noir planté sur le mur d’en face.
Rose qui court dans les couloirs du manoir en riant…les rires des rillettes le soir aux coins du feu, puis ce visage ce visage qui l’étouffe à nouveau.
Elle ressort.


D’moiselle ça va ?

La ferme ! Barrez vous !


Attrapage de chandelier, balançage en bonne et due forme sur la porte : et que la lumière ne fut plus. La brune se retrouve dans le noir toujours dans l’eau, baissant la tête, l’eau jusqu’en dessous du nez, elle souffle maintenant fortement.


La rage…


Les deux pupilles luisent dans le noir, seule la lumière du jour de la porte entre dans la pièce et la brune, la dame de Ferel, se raidit entièrement, ce corps nu tendu dans le baquet de flotte et d’un coup d’un seul un hurlement.
Plus un bruit dans la pièce d’à côté.
Action, réaction la brune sort de la flotte d’un bond, s’enroule dans une sorte de drap et commence à cogner des poings dans le mur en hurlant des choses incompréhensibles. A frapper dans le mur à s’en ouvrir les poings, à hurler et à donner de la voix à s’en briser les cordes, à gesticuler et à en faire tomber le drap.

Les hurlements durent alerter à côté car deux hommes forcèrent la barricade aussi facilement qu’elle l’avait placé.
La donzelle complètement nue, qui avait pris l’habitude de l’obscurité, se jeta sur sa dague laissée dans la boule de vêtements, regarde noir, qui ne la quittait plus, planté sur ces deux hommes.


Oh la m’zelle calmez vous ! tout va bien personne va vous faire d’mal.

Arrière.

La brune n’en démord pas cœur frappant à tout rompre, elle commence à approcher des deux hommes.

Arrière, j’ai dis, je vous égorge comme les porcs que vous êtes !


Et sans qu’elle s’en rende compte, la situation empire. La brune fait face à ses deux hommes qui se rapprochent, elle recule maintenant, se prend les pieds dans la boule de vêtements et perd la dague, sa tête cognant lourdement sur le bois du plancher.

Le verger de Réo’z…

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--Strombstad
Ramassez là

Une voix glaciale s'éleva dans le couloir, les deux homme présent dans la pièce s'exécutèrent.

L'homme encapuchonné précéda le cortège, une fois arrivé dans la salle commune de l'auberge il lança une petite bourse sur le comptoir

Pour toi l'escroc, je m'étonne de voir encore du monde s'aventurer ici.

Puis ils sortirent de cet endroit lugubre pour s'enfoncer dans la nuit noire à cheval, le colis chargé sur un canasson.

[Dans une cabane en pleine forêt]

La nobillote attachée sur une chaise, toujours inconsciente, Stromstad épluchait les effet personnels de la dame

Mmm intéressant ça, "dame de Ferel" ça doit valoir son pesant d'or ça, je me demande si je devrais le lui livrer ce colis.

Son regard s'attarda sur la dame qui semblait reprendre ses esprits, il ôta sa capuche faisant apparaitre sa crinière dorée, il tira une chaise et s'assit à califourchon dessus fixant sa proie
Einigriv
Le verger de Réo’z, ces fruits et ses fleurs, l’odeur permanente qui règne là bas, le sourire d’Eve qui vient féliciter les gagnants du concours…
La lumière qui la gène maintenant, elle bouge la tête et se retrouve dans un endroit, euh c’est quoi cet endroit là, c’est moche, ça pue, c’est plein d’homme dont un qui la fixe juste en face.
Regard noir et hagard posé sur sa trogne, avant de descendre sur elle-même, un drap rien de plus rien de moins.
Les boucles séchées qui tombent de parts et d’autres de ses épaules.
Regard noir qui se plante dans celui de l’homme en face, et enfin elle se rend compte qu’elle est attachée à sa chaise. Pieds et poings liés, elle ne peut pas bouger. Mais en aurait elle été capable ?
Au moins le truc positif c’est qu’elle sent bon, et qu’elle est sèche et au chaud, et mine de rien elle hoche la tête, tout seule, limite contente d’elle.

Retour au bonhomme en face, ne baisse pas le regard Eini.


Vous êtes qui vous ?

Gueule empâtée, bouche sèche, elle a froid d’un coup, frissonne, le palpitant toujours au taquet.


Détachez-moi maintenant, avant d’avoir de gros problème.

Voix éraillée, et fatiguée, la brune séparée de sa rousse adorée, se sent prête à s’endormir.
Son crâne est terriblement douloureux, et elle sent sous son arcade gauche un liquide chaud tomber. Elle baisse le regard, et de sa vue trouble voie le drap qui se tâche petit à petit de pourpre.
Elle se sent plus ou moins mal, mais encore assez de force, substances oblige, pour se défendre encore un peu, bien qu’elle n’ait que le drap en guise de vêtement.


Approchez juste un peu, que je vous donne ce que vous méritez.


Les jointures de ses poings sont d’un douloureux maintenant…


LEYAH !!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!


Main posée sur sa bouche.

Ne bouge pas ma jolie, il va arriver bien assez tôt.

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Leyah
M'zelle Leyah !
Fiche moi la paix et dégages ...
Mais m'zelle c'timportant


C'est là que Leyah releva les yeux, non qu'elle en ait envie, mais pour que le bonhomme insiste alors que jamais il ne l'avait fait, ce n'était pas normal.
Vautrée sur le sol enroulée dans ce drap l'englobant tout entière, la rouquine se redressa lentement, et le toisa


Tournes toi!

L'homme s'exécuta, demande somme tout ridicule puisque celui ci avait également pour habitude de la sortir du baquet alors que la donzelle jouait au petit grand bleu.
Mais il en était ainsi et si par malheur il lui avait pris l'idée de se retourner elle lui aurait balancé la première chose venue au visage
La rousse se sécha rapidement, grimaçant devant une autre vision peu agréable et se mordit les lèvres pour n'en rien dire.
Tandis qu'elle ré-enfilais ces frusques sur sa chair encore humide, elle commençait déjà à perdre patience du silence du bonhomme, pas comme si il l'avait dérangée en pleine « méditation »

Tu baves ou faut il que je m'énerve ?

L'homme fit volte face pour commencer a parler, un regard mauvais lui fit automatiquement faire a nouveau un demi tour.
Elle enfila rapidement ses bottes, chercha un peigne pour maitriser sa tignasse folle tandis que l'homme commençait enfin a causer.


Des hommes m'zelle, ils ont embarqué vot amie comme un sac de farine et sont partis avec elle

Bouffée de chaleur, le teint pale de la rousse vira au rouge sur les joues, la colère montait, il n'en disait pas assez, et cette annonce lui colla un énième poignard dans le bide.
Une pléiade de jurons sortit de ses quenottes pendant que ses mains nouaient a vitesse grand V cette tignasse indomptable et que déjà ses bottes prenaient la direction du couloir.


Qui c'était ?
J'sais pas m'zelle ..
Tu m'emmerdes , tu connais tout le monde par ici, alors qui c'était ?
J'vous dit qu'je sais pas, l'a posé une bourse su'l'comptoir, c'tout
Et bien sûr toi tu l'as pris espèce de pauvre type
Mais m'zelle, j'ai pas eu l'temps d'dire quoi qu'ce soit, ça y en a été trop vite ..


La rousse se retourna d'un coup, posant son regard sombre sur le bonhomme, regard plein de haine et tout ce qui peut aller avec dans pareilles condition, a tel point que l'homme recula d'un pas.
Ici elle n'était pas connue comme la Vicomtesse de Monfaucon, mais comme la fille du Bleizhmorgan, pas connue comme beaucoup se vantaient de la connaitre, preuve en était ce bougre en savait plus sur elle qui n'importe quel breton basique qui trainait ses bottes dans les couloirs du château.
Elle sourit en coin, avec cette étincelle dans les yeux .. le rictus bien figé, ses prunelles plantées dans celles du bonhomme qui avait des yeux pire que des billes.
Elle se détourna enfin après un long moment d'observation et fila droit dans la salle principale , ou elle récupéra sa cape et l'enfila, enfonçant fortement cette grande capuche sur sa caboche avant de filer vers la sortie.
Un dernier mouvement de talons et elle regarda le bonhomme .


Cherches et trouves ...
Oui m'zelle ..


Sans qu'il ait le temps de finir sa phrase, la jeune femme avait disparu de la taverne, et filait tout droit vers cette carne qu'elle appréciait dans des moments tels que celui ci.
Il était vieux ce canasson, mais il était surtout complètement taré et très rapide.
Toujours sous l'effet des inhalations, la rousse avait cependant une certaine lucidité et pestait intérieurement que Yom ne soit pas encore rentré de voyage .
Tandis que sa carne poussée au plus loin de ses capacités se faufilait entre les arbres sur les sentiers la rouquine reprenait peu a peu ses esprits...

Un trop long moment plus tard a son gout, elle arriva enfin dans les abords de la propriété familiale, a peine la bête eut elle le temps de s'arrêter que déjà la rousse sautait bas de la scelle, courant a toutes jambes vers cet endroit ou elle savait le trouver.
Essouflée, elle fut rassurée de le voir ou il avait l'habitude de se poser en pleine nuit pour apprécier le calme
Elle vint se jeter a genoux devant lui, posant les mains a plat sur ses cuisses elle le fixa de ses yeux noirs, plongeant le regard dans le sien, il verrait de suite ce qui avait amené a cette histoire, mais elle s'en moquait pas mal, la diplomatie attendrait ...


Aides moi s'il te plait ...
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[ Va massacrer ljd Joachim un jour et ses paris a la con aussi , voui voui monsieur ! ]
Einigriv
En tant normal, elle se serait inquiétée de se retrouver dans cette cabane pourrie, entourée d’hommes, vêtue d’un simple de drap pour la sortie de bain. Mais la brune étant encore sous l’effet des inhalations, elle faisait peu attention à tout cela, ne comprenant même pas ce qui était réellement en train de se passer.
Elle regrettait juste ne pas pouvoir rejoindre la rousse, pour finir leur soirée comme il était prévu, toutes les deux seules.
Pourquoi fallait-il toujours qu’on l’interrompe ?
Soupire.
Elle replongea ce regard noir dans celui qui s’asseyait en face d’elle l’air satisfait. Elle ne crierait plus de toute façon quelle utilité et puis sa voix semblait s’érailler sans doute conséquence des hurlements poussés dans la salle du baquet.
La lumière faible de quelques chandelles, éclairait mal le visage de l’inconnu en face d’elle, et ses pensées partirent une nouvelle fois dans le méandre de son esprit, sans quitter l’inconnu du regard.
Ainsi se succédèrent sourire, mine inquiétante et rire chronique.
Elle n’était plus vraiment là, mais dans une autre époque, un autre espace, qui n’était à présent et depuis bien longtemps plus sa terre.
Pourquoi se remettait elle à penser à cet endroit là ? à ses berges de rivière où elle s’allongeait des heures entières à regarder ce petit bijoux.
Elle revint un moment dans la cabane et secoua la tête regardant autour d’elle. Elle aurait voulu mettre la main à son cou, pour sentir le collier, mais ne put qu’y poser son regard, déçue, malheureuse même de ne pas l’y trouver.
Rien d’étonnant elle l’avait brisé volontairement des mois auparavant.

Regard planté dans l’homme d’en face à nouveau. Elle avait froid à présent, comme si elle était restée des heures dans le froid dehors, frissonne la brune, palpitant cognant dur, soudain une douleur atroce lui transperça les entrailles, elle hurla, et bascula la tête en arrière.

Pourquoi avait-elle si mal maintenant ? Et une soif une soif inépuisable qui asséchait chaque partie de son corps.
La douleur partit comme elle était arrivée, elle sentit à nouveau ce liquide chaud, couler le long de sa joue, et le drap qui se tachait de sang. Retour de son esprit dans la cabane et cet homme en face, qui ne bouge pas d’un pouce qui se contente de la regarder.
Gémissement.
Ce qu’elle a mal à la tête, mon Dieu c’est insupportable, qu’on l’achève une bonne fois pour toute. Et pourquoi il ne la tuait pas l’autre en face là ? Incapable…


Vous êtes un in-ca-pa-ble !


Rire chronique qui se transforme peu à peu en gémissement tête qui valdingue de droite à gauche.

Qu’est ce que vous voulez, je n’ai rien à vous donner, regardez moi deux minutes... suis qu’une loque ! Une épave !


Ahhhhhhhhhhhhhh !

Nouvelle douleur, et un voile qui passe devant ses prunelles.

Une pauvre bougresse, qui travaille dans les champs aux alentours de Villefranche là bas…


Oula, ben la brune allait pas mieux, elle en avait même oublié son emménagement en Bretagne, elle était restée un an auparavant quand elle n’était qu’une petite sudiste un peu perdue, et un peu frappée, à prendre la route seule pour traverser le royaume et rejoindre le grand duché.

R’gardez mes affaires ! Verrez bien ce que je dis ! Un uniforme et quelques vieilles frusques rien de plus !

Subconscient ou pas, inhalation ou pas, la brune avait complètement zappé ce qui s’était passé depuis un an, et n’en démordait pas. Tout ce qui l’inquiétait c’était de ne pas retrouver son collier. Elle ne partirait pas sans ce fichu collier.

Rendez moi mon collier maintenant et laissez moi donc partir j’ai de la route encore…


Ce regard noir qui se plante dans celui de l’homme d’en face qui a l’air de ne plus rien y comprendre.

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--Strombstad
Regard toujours impassible sur la nobillote qui divague totalement, ses yeux fixant ceux de la dame sans ciller, et sans la quitter des yeux

Thorsten!

La porte s'ouvre, mais son regard reste figé dans cette paire d'yeux noirs

Qu'y a t'il maître?

Ses yeux quitte un instant sa proie pour se poser sur l'autre homme, s'en suit une énorme droite sur la mâchoire du dénommé Thorsten.
Puis son regard fixe à nouveau la dame


Vous l'avez esquinté imbéciles, elle divague complètement.
Trouvez moi une couverture, il faut prendre soin de la dame.


Bien maître

Et l'homme s'en retourne sans broncher.

Et bien et bien je vais devoir prendre un minimum soin de toi ma jolie tu vaut ton pesant d'or toi.

Il se lève et examine la blessure

Ça saigne je devrais peut être cautériser...

Se remémorant les paroles du client "ne pas l'abimer"
Long soupire, il arrache un morceau du drap de la nobillote pour faire un semblant de bandage sur sa tête

Voila ma belle comme neuve.

Sur la table un tas de parchemins, une plume et un encrier

Au boulot maintenant on va voir si ta vie a un prix aux yeux de tes proches


Citation:


Il semblerait qu'une nobillote de ta connaissance se soit égarée en forêt
Pour le moment elle respire encore, 10 000 écus si tu veux la revoir en entier.
La somme sera versée avant la prochaine lune au tavernier de l'auberge où elle a été vue pour la dernière fois, pas un jour de plus, ou je t'enverrais les morceaux



Les lettres prêtes, il les enroule soigneusement, puis se dirigea vers la dame, il sort sa dague et avec un léger sourire fait courir la lame sur son cou puis coupe quelques mèches de cheveux. Il li ales parchemins avec ses cheveux puis haussa le ton

Svenson!

la porte s'ouvre et un autre homme entre

Trouve deux coursier en ville pour remettre ces lettres, et ensuite va passer une visite de courtoisie au tavernier, reste dans l'ombre, personne ne doit te remarquer

Sans un mot l'autre homme s'exécute à son tour et ressort. Le silence retombe dans la pièce. Strombstad fixe toujours la dame
Einigriv
La brune n’y comprends toujours rien et à vrai dire aurait bien du mal à comprendre vu qu’elle est complètement dans les choux, dans un autre temps un autre espace.
L’homme assis en face d’elle à ne pas la lâcher du regard, prend maintenant différentes formes, différents visage et la brune de lui sourire tendrement par instant avant de reprendre un air vengeur.
En réalité, l’homme devenait tout ce qu’elle avait connu, tout ce qu’elle avait aimé et haï.

Elle ne prit même pas garde quand il se leva, restant là, mèches courantes regard toujours aussi noir et visage fermé, haineux d’un coup d’un seul.
Le son du tissu déchiré la ramena.


Hey ! Qu’est ce que vous faites ! Ne me touchez pas.


Mais elle repartit vite quand il lui bandât la tête. Sa tête si douloureuse encore et toujours, sa tête complètement à l’envers, torturée depuis des heures, des jours peut être elle n’en savait plus rien, par toutes ces pensées là, tous ces visages, qui ne voulaient plus en sortir.
Elle ne sentit pas non plus la lame du couteau sur sa gorge, aucune réaction, juste ce regard hagard perdu et brillant, yeux mouillés d’une brune, perdue dans un souvenir si doux, si lointain et si douloureux à la fois.
Le bruit de la lame qui coupe deux mèches la ramena brutalement.

Sa tête tourna doucement vers l’homme qui était debout et flou à ces yeux, à faire quelques choses avec ces mèches coupées.
Plus la force de hurler où de bouger, une terrible envie de dormir la surprend. Et pourquoi ne pas y succomber ? Peut être qui sait ne se réveillerait elle pas ? Peut être enfin tout cela cesserait ?

Ces yeux ne luttèrent plus et ce regard noir qui ne l’avait plus quitté se transforma tout bonnement en un simple voile gris.

Le royaume des songes, ou dans la tête d’une brune.

Une pièce obscure, dans laquelle un homme tourne le dos près d’une fenêtre. La silhouette lui est familière oui…bien trop familière, tellement qu’elle croit rêver.
Bah vous me direz oui elle rêve, mais elle, elle ne le sait pas à ce moment là.
Un prénom prononcé qui résonne dans la pièce et l’homme se retourne. Sur sa bouille de petite femme brune s’affiche un large sourire avant de se jeter dans les bras de celui qu’elle avait cru ne plus jamais voir.
Ce cher ours est bien là devant elle en chaire et en os, un sourire sur les lèvres.
C’est décidé pour notre brune, jamais elle ne repartirait de cet endroit, elle y était trop bien, bien trop à son aise et protégée. Elle regarde ses mains et y voit de longues griffes apparues comme par magies.
Elle sourit sans plus quitter l’ours des yeux, blottie au chaud dans ses bras.

De l’extérieur et bien c’est un tout autre spectacle. La brune à la tête entièrement baissée, cheveux dévalant sur le reste de son corps, bras étirés par le lien derrière la chaise, elle frissonne toujours autant et ne réagit plus à rien, malgré ce sourire figé et imperceptible pour les autres, fixé sur son visage.

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Gwenchlan
Totalement pris dans diverses pensées, Gwenc'hlañ n'avait entendu personne s'approcher, le fait était des plus étranges et des plus surprenants. Il avait à plusieurs reprises failli égorger ou planter des serviteurs souhaitant lui amener victuailles ou couvertures, il avait même fait un magnifique lancée de couteau qui avait accroché l'un d'eux à un arbre à au moins 5 mètres de lui...

Une fois la surprise passée l'explication s'avérait des plus simple, c'est sa sœur qui était arrivé... La seule semblait-il qui pouvait le surprendre dans ces moments. Certainement le lien entre les deux était-il si fort que la présence particulière de l'un à l'autre se révélait rassurant et non menaçant...

Ces mots par contre firent glisser un voile sombre dans les yeux du marquis. Une ombre qui ne fit que noircir quand il vit les pupilles de la vicomtesse, le pire était à craindre mais avant toute chose, même celle de parler, il la fit boire de l'eau, certes fraiche pour ne pas dire glacial, sans vraiment lui laisser le choix et même pour être plus honnête de force, ne se gênant pas pour asperger un peu son visage et l'aider à avoir les idées clairs...

Quand il en eut fini, il la regarda droit dans les yeux sans le moindre jugement dans le regard, juste son amour de frère, attendant qu'elle parle, il n'avait pas besoin de répondre un mot. Elle savait d'or et déjà qu'il lui apporterait toute l'aide possible. Gwen détacha sa fibule pour enlever sa cape et la mettre sur le dos de sa sœur...

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Anthoyne
Non mais j'hallucine ! Pourquoi... Suis-je... Aussi... Nul... Que ça... en... ORIEEENTAAATIOOOON ?!!!!!

Une petite flopée d'oiseaux qui nichaient dans un bois à coté vinrent prendre leur envol après le cri d'Anthoyne. Il s'était de nouveau perdu. Le gaillard ne comptait plus le nombre de fois qu'il s'égarait puisque ceci prendrait trop de place dans sa petite tête ou coûterait trop cher en parchemin. Sauf que cette fois-ci, était une excursion de perdition plus particulière.
En effet, il ne s'était jamais perdu autant car là, il avait déjà essayé de faire demi-tour... Trois fois. Une première fois pour revenir sur ses pas, une seconde fois après s'être dit qu'il n'avait finalement pas pris le bon chemin du retour et une ultime fois pour essayer de rentrer chez lui. C'était peine perdu...
La nuit était tombée et son cheval traînait encore de la patte en suivant le chemin que grâce à la faible lueur de la nuit qui était offert aux deux êtres vivants perdus dans ce monde sauvage et immaculée.

Enfin pas si immaculé que ça. Anthoyne vit au loin une lueur. Il tendit son cou pour essayer de mieux distinguer le lieu d'où émanait cette lumière. Le fidèle cheval de la maréchaussée rohannaise fit de même. Ce fut bien entendu en vain pour les deux. Tout le monde sait que ceci est un réflexe humain et pas qu'humain d'ailleurs et qu'avancer sa tête d'une dizaine de centimètres ne changera pas grand chose (ceci ne fait que prouver que l'Homme et le Cheval sont très peu évolués comparés aux Escargots mais cela n'a rien à faire ici). Après avoir remarqué que cet effort ne servit à rien, le grincheux donna un coup de talon dans les flancs de l'animal qui partit au trot en direction du mystérieux lieu.

Une auberge allait offrir gentiment à Anthoyne un toit pour dormir. Ce dernier fut des plus rassurés car dormir dehors ne l'intéressait pas réellement et l'autre solution qui était de cavaler toute la nuit n'était pas forcément le bon choix, évidemment.
Une fois, son cheval attaché à l'abri des regards pour ne pas qu'on lui dérobe, Anthoyne rentra dans le bâtiment qui ne lui inspirait guère confiance après mûre réflexion.
A l'intérieur, il y vit un bonhomme affolé derrière le comptoir, s'arrachant le peu de cheveux qui lui restait et parlant à deux trois ivrognes qui se levèrent précipitamment et se vêtirent rapidement mais chaudement. Hé oui ! En avril, ne te découvre pas d'un fil.
Quant au vieux bouc, il continua à marmonner tout seul dans son coin. Après avoir haussé son sourcil gauche, le jeune rohannais s'approcha du vieillard et le salua.


Bonsoir vieil homme.

Aucune réaction. Sauf des ivrognes mais Anthoyne pensait sincèrement qu'ils ne pourraient pas l'aider et finalement, ils quittèrent l'auberge.
*Drôle d'heure pour partir*, pensa l'éternel perdu.
Il fixa de nouveau son regard sur le gérant et très patient et de bonne humeur, il abattit son poing sur le comptoir.


Bon ! Je n'ai pas que ça à foutre ! Est-ce que tu as une chambre de libre ?! Plus calmement puisqu'il réutilisait un langage qu'un homme comme lui ne devrait pas utiliser. Enfin j'imagine que oui vu le coin paumé. Raté... On dit "égaré" pas "paumé".

Décidément, la journée était vraiment à oublier. Après s'être perdu, le célèbre grognon rohannais trouva, une fois la nuit tombé, une auberge assez louche, un gérant affolé et trois ivrognes sur le pied de guerre. Il avait hâte de se coucher et de veiller toute la nuit ayant peur que quelqu'un vienne l'agresser.


*Ne plus jamais partir seul.*
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Leyah
La jeune femme ne put s'empêcher de sourire malgré le regard sombre de son double lorsqu'il lui déposa la cape sur les épaules.
Elle savait plus que quiconque comment se terminait une colère du maitre dragon, elle allait tout simplement morfler.. aucun autre mot ne pouvait convenir à cet état de fait.
Mais pour l'heure, elle s'en fichait, son amie et ce qui lui était arrivé comptait bien plus , sur le chemin un pauvre bougre, l'avait arreté et lui avait poussé un bout de parchemin dans la main, une lecture rapide et l'édenté s'était ramassé son talon en pleine figure et avait fini avec sa dague plantée dans le front .. bah on est violente ou on l'est pas aussi ...
Aussi sortit elle ces quelques mots, et les lut elle a son double en grimaçant .. une fois cette lecture terminée , ne laissant pas à son jumeau le temps de répondre elle lança.


Foutre dieu, mais je suis trop conne .. franchement Gwen Ses mains se mirent a serrer les cuisses du marquis tandis que ses quenottes claquaient pour tenter de bafouiller autrement que avec rage Faudra vraiment que j'arrête ça un jour ... C'est impossible d'être aussi pitoyable ..

Elle continua en lui racontant toute l'histoire de cette soirée mouvementée, les affabulations dans les bois, l'arrivée a l'auberge, les hallucinations ..
Autant y aller jusqu'au bout et tout lui dire tant que la mémoire était encore présente, de sorte qu'il puisse les lui rappeler aussi souvent que possible et l'empêcher de faire toutes les âneries inimaginables qu'elle pouvait faire et elle termina bien sur par un "bordel" en tapant du poing sur sa guibolle , vraiment, mais vraiment énervée.

Elle se leva ensuite, aucune envie d'attendre , et resserant autours d'elle la cape de son double elle l'interroga du regard .
Inutile pour les deux de parler, il n'en avait pas besoin pour se comprendre, elle savait qu'il la suivrait , et qu'il comprendrait rapidement ce qu'elle allait encore traficoter.

Quelques pas sur le coté et elle remonta en scelle


Je vais chercher ce qu'il faut dans les coffres ... mais il n'en auront pas un denier ..

Elle serra sa besace contre elle et talonna sa monture, rapidement elle fut dans la maison, a fouiller dans les étagères familiales.
De ces étagères ou nul autre que son double et elle n'avait accès, une clef bien cachée verrouillait la porte entravant la route de toute personne voulant tenter de s'accaparer de ces choses.
Quelques fioles, bien choisies finirent dans sa besace..
Léger sourire a la vue de l'une d'entre elle ... celle la ne quitterait plus la dite besace avant longtemps ... les autres par contre allaient servir rapidement .
Elle quitta la pièce d'un pas pressé, refermant la dite porte derrière elle a double tour, clef cachée et c'est en courant qu'elle retourna vers son canasson non sans avoir laissé un mot a son cousin pour qu'il vienne dès que possible a cette auberge .
Le retour vers l'auberge allait se faire rapidement, les montures seraient sans doute exténuées .. mais c'était le cadet de ses soucis .

Elle revint près de son double , lui sourit simplement .
Un sourire sans réelle conviction caché derrière l'inquiétude, mais un sourire le remerciant de toujours être présent sans poser le moindre jugement et la moindre question ...

Nouveau coup de talons, et la rouquine reprenait , accompagnée, le chemin de l'auberge.

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[ Va massacrer ljd Joachim un jour et ses paris a la con aussi , voui voui monsieur ! ]
Einigriv
La brune doublement emprisonnée ne s’était rarement sentie aussi libre. Prisonnière de l’homme en face, et prisonnière d’elle-même, de ses putains de souvenirs, quoique l’homme d’en face ne soit pas précisément le problème puisqu’elle avait complètement occulté sa présence en s’enfermant dans sa tête.
Mais à penser qu’elle pouvait rester dans sa tête avec ce cher ours jusqu’à la fin des temps, elle en deviendrait un légume…et les légumes c’est interdit hein à Réo’z ! Un comble tout de même…
Enfin tout ça lui importait peu, ce qu’elle voyait surtout c’était que depuis qu’elle s’était enfermée elle-même elle ne souffrait plus du tout, et ne faisait plus souffrir au tour d’elle de la voir dans cet état pitoyable, qu’elle se trainait maintenant depuis un moment.
Enfin pas celui, où vous la voyez vous, plutôt celui qu’elle se coltinait déjà avant de rejoindre la rousse au plein milieu des bois.
Bref… reprenons dans le présent.
Elle n’avait pas bougé des bras de l’ours, contemplant ses griffes avec un air satisfait, il était là souriant, rien de plus rien de moins.
Elle leva les yeux et à sa plus grande stupéfaction ce n’était plus l’ours qui la serrait fort, mais un vieil homme, un vieil homme au regard gris, au visage fermé, étrangement ressemblant au sien.
Philippe…
La brune n’en revenait pas, de toute sa vie, elle n’avait jamais eu de contact avec cet homme, si ce n’est la fois où il avait voulu l’enlevé.
Oui vous allez me dire, ben décidément, elle a pas de bol, non elle a pas de bol la brune, c’est comme ça… on est pas tous né sous la même étoile et à croire que la sienne d’étoile elle était vraiment pourrie, question émotionnel, si vous me suivez toujours.
Philippe posait deux yeux inquisiteurs sur sa fille maintenant, l’air même un peu surpris de se retrouver là.
Bah moi aussi je suis surprise de le voir là, elle le haïssait tant son père, à croire que finalement, elle l’aimait bien plus qu’elle ne voulait le laisser croire. Elle par contre, elle ne desserre pas l’étreinte, bien au contraire…

Une voix qui résonne toujours dans cette pièce obscure.


Alors ma fille en quelle langue vas-tu t’adresser à moi cette fois ci.

La brune ne répondit pas, c’était tellement mieux quand il n’y avait aucune parole, cette voix qui lui dit :

Mon trésor tout ce temps je n’étais pas mort, je vivais… à l’autre bout du monde…

Toujours pas de réponse, la petite dame se tait et occulte totalement la voix de son père qui soupire.

Eini…

Il lui relève le visage.

On dit qu’il y fait toujours beau, c’est là que migrent les oiseaux... on dit ça de l’autre bout du monde. Tu avances seule dans le brouillard, c’est décidé tu pars tu t’en vas… tu quittes l’autre bout du monde.

Reprise de conscience de la brune qui reprend sa respiration d’un coup, haletante, en sueur, douleur dans les bras, douleur dans la poitrine, dans les jambes et dans ce crâne lourd comme une enclume. Une nausée à vomir ses tripes, elle avance en effet bien seule dans le brouillard la brune.

Un murmure :

Père ?


Elle relève les yeux, ce simple voile gris usé tombe sur la crinière dorée du ravisseur.

Mais qu’est ce que c’est que ce bazar…Pourquoi je suis attachée ? Vous êtes qui vous ?
Père ?


La brune pas tout à fait revenue encore cherche son père, la discussion n’était pas finie, elle aurait aimé rester avec lui à l’autre bout du monde.

Mais qu’est ce que je fais là moi ?


Trou de mémoire complet, la brune se tape une gueule de bois impressionnante, sans plus comprendre ce qui se passe, comment elle est arrivée là, pourquoi elle ne porte qu’un drap, pourquoi elle a mal partout, pourquoi il y a du sang sur le drap, pourquoi elle est attachée et même pourquoi elle se sent si malheureuse …tout ce qui lui reste ce sont ces simples paroles de Philippe à l’autre du monde…

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