Aphrodyti, lasse de marcher sans voir ou elle mettait les pieds, decida de grimper sur Prince . A demi endormie sur l'encolure de sa monture, elle laissait celle ci suivre la route. C'etait un animal docile et habitue a sa maitresse, il comprennait facilement ce dont elle avait besoin. Et pour le moment c'etait d'un leger bercement de son pas, dans le silence de la nuit. Seul la respiration de l'equide donnait un semblant de vie a l'obscurite.
Soudain l'etalon s'arreta et secoua legerement la tete, comme pour eveiller sa maitresse, ce qu'elle fit aussitot.
Elle plissa ses yeux comme pour percer l'environnement sombre et sauta doucement a bas de son cheval.
Apercevant une troupe de gens, elle glissa telle une ombre vers le bosquet le plus proche. Au passage du groupe, elle vit des bannieres, avec une inscription : Compagnie St Maurice ! Elle se dit que ca devait etre une des armees qui patrouillait. Par precaution, elle attendit qu'ils aient disparu pour rejoindre la route. Il valait meiux pas qu'ils la prennent pour une ennemie ou une espionne.
Elle se mit a grignoter un morceau de fromage et un bout de pain. Chemin faisant, elle parlait a son cheval, a defaut d'autre compagnie !
Elle entendit alors des voix masculines, avec un drole d'accent. Trois hommes etaient sur la route a une centaine metres environ. Pour la seconde fois, elle rejoignit le bas cote et se cacha. Elle se souvenait trop bien de tout ce qu'elle avait entendu dire sur les brigands : vol, viol, meurtre .... Elle eu frisson qui lui parcouru l'echine !
Elle posa sa figure contre le museau de Prince et lui parla tout bas, elle ne voulait pas qu'il hennisse au mauvais moment.
Ils passerent devant elle sans la voir et continuerent leur chemin comme si de rien n'etait.
Elle soupira, sourit a son cheval et repris une fois encore sa route en direction de Arles. Etait ce loin encore ?? Qu'elle heure pouvait il bien etre ? Elle se reinstalla en selle et se rendormit bien malgre elle.
Elle est morte ? Non, elle dors ........ Au son des voix , la jeune femme sursauta !
Bon .... bonjour .... heu enfin .... il fait pas jour ... mais .... heu je vais a Arles ..... et ..... heu .... est ce loin encore ? Non, plus tres loin, une heure encore au pas de votre cheval ! Le soldat un peu ventru se mit a rire .
Merci bien messire ...... Elle n'attendit pas d'autre reponse et se mit en route, longeant la troupe de soldats qui allaient dans le sens inverse.
Elle tenta de lire ce qui etait inscrit sur leur banniere : "Per .... Ho..nor...es, ost des braves de france". Elle ne compris pas trop ce que ca pouvait vouloir dire mais ne s'en soucia plus apres quelques instants, losrqu'elle apercu dans les premieres lueurs du jour les portes de Arles.
Youpi, Prince, nous sommes arrives !! Le chaval lui repondit d'un leger hennissement et se mit a trotter plus allegrement........
Halte la !!! Qui etes vous ??? He bien ! Arles etait pourvue en defenseurs , se dit elle !
Je suis une voyageuse, je viens de Nimes, je souhaite me reposer dans votre ville. Ils la toiserent et la jugerent surement peu dangereuse, lui ouvrirent les portes de la ville sans un autre mot.
Enfin, elle allait pouvoir retrouver sa soeur et tous les autres. Enfin elle allait voir la mer. Enfin elle allait pouvoir se reposer un peu ..........
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