[RP]La Salle des Doléances

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Le Procureur de Bourgogne enchainait les allers-retours entre le bureau des plaintes, le tribunal et son bureau, il courait dans tous les couloirs du palais.
Une nouvelle salle venait de voir le jour, la Salle des Doléances et il n'avait pas encore eu le plaisir d'y passer. Tonio disposait de quelques dizaines de minutes devant lui avant sa prochaine audience au tribunal.

Il décida donc d'aller faire un petit tour dans la salle des doléances pour y rencontrer, pourquoi pas, des bourguignonnes et des bourguignons ayant quelques interrogations.
Il entra, avec un petit signe de tête adressé aux gardes. La salle était très grande et spacieuse, une affiche sur le travail du Conseil était affiché sur un mur, et la Porte Parole, dame Della était déjà là. Elle avait l'air un peu perdu ou dans ses pensées. Il s'avança vers elle pour la saluer et prendre de ses nouvelles, lorsque un messire entra. "Y a-t-il quelqu'un?"

Le Procureur changea de direction adressant malgré tout un sourire à Della et s'avança vers le nouvel arrivant.

Bien le bonjour Messire.
Vous allez bien ?

Si vous avez des questions à poser à un membre du Conseil ou dans un domaine précis, n'hésitez pas, les gardes iront chercher la ou les personne(s) les plus aptes à vous répondre, et en fonction de leur disponibilité ils viendront le plus rapidement possible.
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Maistre Académique de l'Institut Royal de Politique
Ex-Procureur de Bourgogne ~ Ex-Maire de Dijon (4 mandats)

Eh bien il me semble que, depuis maintenant quelques mandats, à chaque allocution de mi-mandat, les conseillers passent un à un,
afin d'expliquer ce qu'ils ont fait durant cette première partie du mandat, ce qu'ils projettent de faire. Mais également, leur satisfactions et insatisfactions, chaque conseiller a sa façon de faire.
Une fois que tous le monde est passé, ils répondent aussi aux questions posées si il y en a.

Je ne pense pas que cela va changer, nous avons en plus des conseillers très actifs. Sans dire que les précédents l'étaient moins bien sur.

Il termina sa réponse par un sourire tout aussi amical, en espérant que celle-ci lui donnait satisfaction.
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Maistre Académique de l'Institut Royal de Politique
Ex-Procureur de Bourgogne ~ Ex-Maire de Dijon (4 mandats)

Tonio sourit à ses questions. D'un ton posé et agréable, il lui répondit avec plaisir.

Ce mandat est mon premier en tant que Conseiller Ducal, donc depuis presque 20 jours.
Discret...

Il réfléchit à un mot plus approprié pour le qualifier, mais il ne trouva pas...

Non, je ne pense pas être discret. J'observe ce qu'il se passe et apprends des personnes plus expérimentées, ce qui me semble normal pour un premier mandat, mais je n'hésite pas à donner mon avis et faire valoir mes valeurs et idées. Je participe à une grande majorité des débats, après, il y a des sujets ou je préfère écouter ce qu'il se dit, car je ne m'y connais pas trop.

Puis de nouveau il lui adressa un sourire avant de poursuivre.

Écoutez pour l'instant tout va à merveille, merci. J'adore mon travail de Procureur et une bonne ambiance règne au Conseil.
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Maistre Académique de l'Institut Royal de Politique
Ex-Procureur de Bourgogne ~ Ex-Maire de Dijon (4 mandats)

Bonjour mon père.

Je suis le Juge Umondel.
Le problème que vous soulevez a fait l'objet de très longues discussions à l'Assemblée bourguignonne, sans qu'un consensus ait pu être trouvé, tant le problème est sensible.

L'idée qui a prévalu lors de l'adoption de cette loi est la création d'un distinguo entre les vrais habitants de Bourgogne, et les brigands ou mercenaires ou opportunistes qui se domicilient chez nous pour d'autres raisons que la promotion de notre économie et nos valeurs.

Je considère que cette problématique n'est pas réglée, puisqu'elle souffre des injustices flagrantes dont vous êtes un exemple patent.
N'hésitez pas à nous communiquer une piste de réflexion, au Conseil Ducal ou à l'Assemblée.
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Le bon jour messire juge.

Comme vous le dites si bien, un flou existe sur cette question. Quant à me rendre à l'assemblée, je voudrais bien mais d'après la loy :



Qu'est ce que la notion de citoyen? Le terme de sujet avait été explicité plus haut mais celui-ci n'est décrit nulle part. Mais le panneau d'affichage aux bureaux de l'assemblée est plus explicite :



Aussi, je ne puis avoir accès là-bas et vous communiquer mes réflexions. Mais je pourrai toujours venir en cette salle, là au moins j'ai droit d'accès.

Et le blond de sourire.
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La couronne, les étoffes précieuses, les gardes au regard sanguinaire qui l'entouraient... Diantre! Ce devait estre la Duchesse! Le blond s'inclina et répondit.

Votre Grasce! Je suis honoré de faire votre connaissance et de vous voir vous déplacer pour ma modeste demande.

Je suis ravi d'apprendre que je suis effectivement sujet de Bourgogne. J'ai fait longue route pour arriver icelieu, dans un duché que je ne connaissais que par ouï-dire mais que j'ai tout de mesme choisi, et il est heureux de savoir que j'en fait officiellement corps.

Par contre, les statuts de l'assemblée m'en interdisent encore l'accès. Je poserai candidature le jour où j'aurai fait dépenses pour échoppe et champ. D'ici là, je pense que je viendrai souventefois en cette salle.

Je profite de ma présence ici pour proposer que soit ajouté en la définition du sujet de Bourgogne quelque chose d'approchant, afin que toute ambiguïté s'évanouisse :


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Le blond salua et s'apprestait à partir quand... Une impulsion provoquée par des paroles prononcées... Il nota vite fait sur un bout de parchemin les différentes interrogations qu'il avait et s'en fut. Trouver un exemplaire à jour du codex!

Plus tard, le mesme blond, bel et bon, de retour en la salle de doléances.

Le bon jour, BaronSengir, toujours auguste et modeste curé de la ville de Dijon. Quelque conseiller serait-il présent?

J'ai pu constater avec plaisir que sur le frontispice du chasteau était affiché :



Me rendant gaiement à la salle indiquée pour l'inscription, j'ai pu hélas constater les mesmes indications que j'avais pointées l'autre fois.



Ne sachant que faire, j'ai bien relu le codex bourguignon, ai cherché en vain en les annonces une quelque annonce de la modification de l'article 225-10 que le sire juge m'avait dit récente, mais n'ai pu lire que ce que j'avais déjà cité :



Et là me direz-vous? Le flou! Je suis sujet de Bourgogne, ainsi que la Duchesse me l'a confirmé ; d'ailleurs, que pensez-vous de l'ajout que j'ai proposé à ce sujet? ; mais de citoyen, nulle trace, nulle mention n'en est faite quelque part! Pinaillage peut-estre mais si article fut fait pour définir avec précision ce qu'est un sujet, pareil article devrait estre fait pour un citoyen. A moins que citoyen soit mesme chose que sujet? Que citoyen soit sujet avec champ et échoppe? Ou autre chose encore? Si les deux notions sont identiques, je conseillerais de ne mentionner dans les loys que celle qui fut explicitée dans les dites loys...

Le curé attendit patiemment réponses.
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Le blond vit arriver visage qu'il avait déjà croisé à Rome.

Dame Alienor! Non, Monseigneur, à ce que j'ai cru comprendre, depuis. Heureux de vous voir ici.

Ah, enfin me voilà éclairé! Je vous remercie, toute cette confusion me perturbait. Je pourrai aller donc m'inscrire sans souci, si je comprends bien. Cela sera fait lors sans délai.

Le beau curé qui sentait bon s'apprestait à tourner talon quand...

Un instant...

Un conseiller comtal pourrait-il me dire quelle version du codex est à jour, entre celui de la gargote et celui affiché au chasteau?
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J'ai une question pour le commissaire au commerce!

Un Borgne de mauvaise humeur arriva à la salle des doléances.

Dans le rapport déposé à l'Assemblée Bourguignonne, messire Sarrasin a inscrit à la fin:

Pourquoi diable ne suis-je pas au courant de ce remboursement?
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Sorane toussota, trouvant que le Borgne mettait bien du temps et des scrupules à vérifier... Un peu comme s'il osait penser qu'elle lui présentait des faux, comme s'il était possible d'imaginer que le Duché voudrait le tromper... Son silence devenait insultant.

Elle décida de rompre son silence et son étude du registre.

"Messire, vous voilà rassurez ?"
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nouvellement installé à Tonnerre, Great continuait ses visites.

il aperçut un local estampillé "salle des doleances". Ve n'etait pas vraiment de doleances dont il voulait s'entretenir, mais il ne voyait pas de lieu particulierement adequat pour sa question.

s'adressant a la cantonade, il posa sa question.

bonjour, je me nomme greatremy, de tonnerre. j'aimerai m'entretenir avec un membre du duché.

la nuit derniere a eu lieu la quatrieme tentative de revolte en mairie de Tonnerre, en 3 semaines environ. hors, si les us et coutumes bourguignonnes sont les meme qu'en orleanais, d'ou je proviens, il me semble que le prestige du duché tout entier pâtit de ces revoltes incessantes.
Les dirigeants bourguignons pensent ils prendre des mesures pour proteger le prestige du duché, ou regardent ils celà d'un oeil indifferent?

Great ecouta la reponse d'umondel

Merci beaucoup de votre reponse, messire. J'aimerai bien developper un peu plus la question que je vous ai posée, mais je crains que ce ne soit pas le lieu ideal pour celà.
Neanmoins, je vous suis gré du temps que vous avez bien voulu me consacrer

great salua Umondel, et continua sa visite au gré de ses inspirations.

Great vit arriver un nouvel interlocuteur, et le salua

bonjour messire pechelune, je me nomme GreatRemy, et je suis un nouvel habitant de tonnerre. Il me semble d'ailleurs vous avoir vu dans les jardins de l'armançonne ce matin...

Great ne savait pas trop comment aborder le sujet sans trop rentrer dans les details. Des signes avant coureurs pouvaient laisser craindre un conflit, il n'avait trouvé personne qui soit en mesure d'en parler discretement. great n'avait pas l'intention d'etaler tout ça sur la place publique.

vos propos concernant l'OST m'inquietent un peu, a vrai dire. j'espere qu'aucun evenement facheux ne surviendra. j'ai hate d'etre admis a l'assemblée bourguignonne pour en parler, mais je suis inexplicablement refoulé, au motif que je suis un vagabond !
j'ai un champ, une echope, je paye des impots, j'enseigne meme a l'université, et on me rejette comme un malpropre.
peut etre nous croiserons nous a Tonnerre pour reparler de tout ça

Un des derniers jours de ce Conseil ducal.
Le printemps était là ou presque.
La bonne humeur était de mise.
Il était temps, pour les Conseillers de présenter leur bilan final.

J'arrivai tôt le matin pour ouvrir les portes de la salle des Doléances, une de nos réalisations. J'en étais fière.

Après avoir veillé à l'installation de bancs, de tabourets et du fauteuil ducal, je relus mon petit discours.

Entre temps, mes camarades de jeu arrivèrent ainsi que les nombreux Bourguignons impatients de nous entendre. C'est beau, l'optimisme, non ?


Et enfin...

Bourguignonnes et Bourguignons, le bonjour vous va !

Merci à vous d'être là, merci d'avoir été là et merci de l'être encore demain.

Le Conseil ducal de sa Grâce Sorane de Voiturievenir va à présent, vous présenter son bilan de fin de parcours.

Il vous sera possible, bien entendu, en fin de présentation, de prendre la parole.

Je commencerai, si vous le permettez.

Ces deux mois m'ont paru très court. C'est dire si c'était intéressant et j'irais jusqu'à dire amusant.
Oui, c'est important de faire les choses de façon amusante sans que cela ne pèse.
Ce fut le cas.
L'ambiance était exceptionnelle, l'entente très bonne aussi. Et même les divergences de points de vue étaient enrichissants. Pour cela, je remercie tous les collègues.

Pour parler de la charge de Porte Parole, je dirais que c'est une charge qui demande une grande disponibilité.
Il ne s'agit pas seulement de faire poser des affiches...parfois, d'ailleurs, ce n'est pas si simple non plus. Lorsque quelques récalcitrants répondent que la Gargote c'est suffisant, que les gens n'ont qu'à venir lire en Gargote...parfois, c'est assez décourageant. Il y a aussi les relations avec les Maires. Tout le monde sait que le Maire est seul maître après Dieu dans sa Mairie...Sourire.
Mais le travail du Porte Parole, c'est aussi gérer le Conseil, les débats, les votes et tout ce qui va avec, annoncer les résultats, ne pas en oublier, rappeler à l'ordre parfois, pour ceux qui dorment un peu près du feu. Mais faut comprendre, c'était plein hiver...Autre sourire.
Je tenais à vous dire, à vous, Bourguignonnes et Bourguignons que j'avais été ravie de vous rencontrer au travers de mes quelques déplacements ou au travers des affichages. Ce fut un honneur de vous servir.
Merci !

Je reculai pour laisser la place au suivant.
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Le vieux Juge s'avança, déposa son parchemin sur le lutrin, chaussa ses lorgnons, et prit la parole.

Lors de ce mandat, 91 procès ont été ou sont en voie de jugement, ici à Dijon, ou via des coopérations judiciaires lorsque nous devons juger des courageux qui fuient la Bourgogne. Mais le glaive de la Justice finit toujours par frapper !
En voici la ventilation :

Brigandage : 44 %
Révoltes contre des mairies : 26 %
Incivilités (insultes, diffamation) : 8 %
Sorcelleries : 5 %
Non-exécution de décisions judiciaires : 4 %
Esclavagisme : 4 cas
Escroquerie : 3 cas
Troubles à l'Université : 2 cas
Haute Trahison : 3 cas
Délit royal (hérauderie) : 1 cas
Meurtre : 1 cas


Par ailleurs, la simplification et la réforme du Codex se sont poursuivis, afin de le rendre accessible au plus grand nombre, et de resserrer les mailles du filet au travers desquelles certains délinquants croyaient pouvoir se faufiler...

J'ai pu constater la naissance d'une habitude : les accusés se retirent d'urgence en un monastère, ou paraissent moribonds.
J'avertis que je suis d'une infinie patience et que je sais attendre que les contrevenants mettent un pas dehors pour que la Justice soit rendue. Je ne saurais donc trop vous déconseiller ces méthodes. Elles ne font que retarder la sanction qui est systématiquement plus sévère.

Une autre manière de se voir condamner plus sévèrement est de ne pas se présenter au Tribunal. Venez ! Soyez imaginatif, j'apprécie les beaux récits plaisants !
Et puis, pensez à vous faire assister d'un avocat. Ils sont à votre service, gratuitement...

Je terminerai en évoquant le problème du brigandage :
Ne perdez pas de temps en écrivant tous azimuts : la seule personne à contacter est Dame Faguiang, qui coordonne toutes les démarches.
Je vous rappelle également qu'une aide matérielle peut être demandée au Maire le plus proche du lieu du brigandage.
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Eleazar finissait son mandat ce soir comme les autres conseillers, pour lui il n'y aurait pas de suite mais il fallait faire un bilan.

Il s'avança après le CAC au pupitre.

Bonjour, bonjour !

Je vais vous présenter le bilan pour mon poste de Connétable. ce fut mon premier mandat et malheureusement je n'ai pu être aussi présent que je l'aurai voulu, raison pour laquelle je ne me suis pas mis sur une liste.

Lorsque je suis arrivé, il y avait un projet mais des locaux éparpillés. Nous avons donc commencé par créer une intendance générale et à nommer des fourriers et des armuriers.

Aujourd'hui l'intendance tourne bien et de ce côté là le prochain Connétable ne devrait pas avoir de problèmes.

Gérer le budget de l'Ost a été la seconde tâche principale. Après que notre Duchesse ait définit un budget par semaine, nous avons tenté de le respecter au maximum.

Malheureusement les évènements récents ont conduit à devoir augmenter considérablement nos défenses, cela a un coût et le budget a été conforté en conséquence sans pour autant vider les caisses ducales.

En tant que Connétable j'ai pu participer également à tous les débats à Savigny et au conseil ainsi qu'aux votes.

Je remercie notre Duchesse pour la confiance qu'elle m'a donné et tout le conseil pour la bonne ambiance de travail qui a régné durant ces deux mois.
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Puis vint son tour, enfin Sirantonio décida de s'avancer et de présenter son bilan de fin de mandat. Il n'y avait pas vraiment d'ordre pour cette allocution des Conseillers ducaux.
Il leva donc la tête dans cette grande Salle des doléances et regarda les personnes présente.

Puis il racla discrètement sa gorge et se lança.

Bourguignonnes et Bourguignons,
le Bonjour.

Je vais faire un bilan court et précis pour cette fin de mandat riche en événement pour le domaine de la Justice.
De nombreuses révoltes ont éclatées un peu partout dans le Duché, chaque individu a été traduit devant la Cour bourguignonne.
J'ai fais en sorte durant toute la durée de mon mandat d'être le plus réactif et rapide possible, pour lancer les procès.

Certains dossiers sont en attente au bureau des plaintes et seront j'en suis certain, traités par le prochain procureur qui sera nommé dans très peu de temps.
Les raisons pour lesquelles je n'ai pas lancé les procès sont simples :
soit l'accusé n'est pas localisable, soit il faut une coopération avec un autre Duché/Comté, ou également car j'ai jugé qu'il serait préférable que le procès soit entièrement géré par le même procureur.
Donc pour faute de temps, j'ai laissé les dossiers en attentes.

Toutes les affaires urgentes comme les révoltes ont été tout de même traité même à 1 jour avant la fin du mandat.

Actuellement, 2 procès lancés par mes soins, et dont le jugement a été rendu par le juge Umondel, sont en Cours d'Appel.
Les procès se tiendront donc prochainement dans le tribunal de la Cours d'Appel.

Vous avez peut-être pu constater un procès public qui s'est déroulé en gargote.
Comme Umondel vous l'a précédemment dit, la majorité des procès lancés ont pour motif le brigandage.
Nous pouvons également constaté un grand nombre de révoltes, dont certaines ont malheureusement réussies, comme à Mâcon ou à Joinville dernièrement.

J'ai appris beaucoup durant ce mandat, et j'ai surtout fais de mon mieux et j'espère avoir défendu de mon mieux les victimes.

Bon courage et bon mandat pour le prochain Conseil.

A bientôt j'espère.

Puis il termina son discours par un petit sourire et regagna sa place pour laisser place aux autres conseillers.
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Maistre Académique de l'Institut Royal de Politique
Ex-Procureur de Bourgogne ~ Ex-Maire de Dijon (4 mandats)

Entendant une voix familière, il se leva et alla voir s'il s'agissait bien d'elle...

Mais oui, bien sûr, la célèbre et angélique luciedeclervaux, celle qui prétend pêcher du poisson alors qu'elle fait partie d'une armée qui décimait la Bourgogne et empêchait les habitants de sortir de chez eux en semant la terreur. bien sûr, bien sûr... what else ?
Il se souvenait parfaitement de ce cas. Il en riait encore... Quel aplomb...

Bonjour Madame,
Alors, en visite touristique en Bourgogne ? Toujours en train de pêcher dans le lac de Cosne ?

Comme vous le savez certainement, les duchés ne perçoivent pas les amendes, qui sont encaissées par le Roy.
La Bourgogne ne saurait vous rembourser quelque chose qu'elle n'a pas reçu.

Je vous souhaite le bonjour !

retourna s'asseoir
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Lucie attendit que la dame ait fini. Bon c'était malpoli de couper la parole, mais elle-même pratiquait parfois la chose. Dans sa grande générosité, elle lui pardonna donc, non sans avoir levé les yeux au ciel et émit un gros soupir sonore.

Ah non, je suis toute occupée à décimer Sémur : j'entends par là ôter la cime des arbres, à défaut de votre tête. Pour l'instant. Je manie la hache mieux que la canne à pêche, et je crois que ce changement d'activité m'est fort bénéfique.

Mais nous ne sommes pas venus là pour parler de mon activité, au demeurant fort passionnante, certes, mais bien de la vôtre. N'essayez pas de noyer ... le poisson. Vous l'avez déjà fort bien tenté en CA.

Charmant petit sourire de circonstance avant de reprendre.

Vos comptes d'apothicaires avec le Roy ne me concernent nullement. C'est à la Bourgogne que j'ai payé, c'est la Bourgogne qui doit me rembourser. Vous vous arrangerez avec Sa Majesté.

A moins que vous ne préférassiez que je me rendisse à la Cour, en votre nom. Je doute qu'il apprécie la blague.

Lucie croisa les bras et attendit.
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Borgne grincheux pour pas changer qui se traine jusque la salle des doléances.
Pas son délire mais quand il faut il faut, pis bon vu son etat actuel qui l'empeche de quitter ce duché sans interet...Il faut bien qu'il s'occupe.
D'un pas lent mais plus assuré qu'il y a quelques jours, il arrive à coté de blondie et pose une paluche sur son épaule.

"103 écus ? Qu'est-ce que tu vas faire de cette somme pour misereux Lucie?"

Le cyclope allume sa pipe et après avoir tiré une bonne bouffée se lance enfin.

"Bon c'est pas vraiment les sousous de blondie qui sont à l'origine de ma venue...J'me presente si vous n'me connaissez pas, Maleus Ewen d'Assay, maitre de la compagnie Zoko ad Eternam dont la blonde fait parti...J'en viens à mon probleme...Votre abrutie d'ex duchesse a mis le nom d'un de mes hommes dans la liste des ennemis de la Bourgogne...Chose qui m'agace fortement car le sieur Doko n'a ni participé au pillage de l'insignifiante ville de Macôn ni à celui de Joinville...ville dont on se fiche autant que les étrons fumants d'bossus de la Cour des Miracles."

Nouvelle bouffée et petit coup d'oeil à la blonde sur laquelle il s'appuit depuis son arrivée.

"Y'aurait-il moyen que les autorités Bourguignonnes corrigent cela? Souvenez vous la derniere fois que la zoko est venue sur vos terres avec des intentions belliqueuses, nous ne nous sommes pas cachés et avons tués avec plaisir les habitants de votre contrée...Si la zoko et donc le sieur Doko qui en fait parti, etait coupable des recents pillages nous n'aurions jamais caché notre participation et aurions laissé une bonne centaine de cadavres derriere nous...Mais pas de contrat, la Bourgogne actuellement ne nous interesse pas, quoi qu'elle ne nous a jamais vraiment interessé...Bref si tant est que vous ayez quelque chose dans la caboche, merci de retirer le nom de Doko de cette liste au parfum de charogne."
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Adieu Fab'

On boîte derrière elle. Puis des odeurs de pipe lui parviennent, avant même qu'il ne l'allume. Une odeur chaude et caractéristique qui lui colle à la peau et qu'elle reconnaîtrait entre mille. Son maître est là.

En réponse à la main masculine sur son épaule, son bras vient, léger, se poser sur la taille du blessé. Habitués qu'ils sont à se côtoyer, ils savent leurs gestes, devinent les tensions, connaissent les limites.

J'm'en cogne des écus. J'm'ennuyais ...

Apparemment, le borgne s'ennuyait aussi, et il envoie le discours. Encore cette liste maléfique. Sont vraiment lourds avec ça. Elle lève ses azurs amusées vers lui tandis qu'il lui jette un œil, l'œil. Et il le ferme. Allez savoir si c'est un clin d'œil ou un battement ... Lucie, elle, sait.
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Une autre blonde se tenait là, écoutant, levant sourcil sur sourcil, étouffant même un petit rire qui risquerait d'être mal pris, lissant les pans de sa jupe tout en laissant traîner un doigt langoureux sur la poigne de sa dague. C'est que je les aurais bien éventrés...La blonde, c'était moi.

Eux, ce sont ceux que j'ai pris comme ennemis, ceux qui stigmatisent pour moi, tous les soucis et les cheveux blancs de la Bourgogne, ceux qui sont des menaces même pas voilées...Alors, il m'arrive aussi de serrer les poings sur le tissu soyeux que l'instant d'avant je caressais, juste pour ne pas hurler après ces brigands, ces olibrius qui ne méritent pas le nom d'homme ou de femme, selon moi.
Mais leur ton m'irrite.
Leurs voix me donnent la nausée.
Leur présence m'insupporte !
Comment ?
Comment osent-ils ainsi venir exiger un remboursement ?
Comment osent-ils avoir des exigences ?
Eux qui sont marqués ou qui le seront, c'est certain, du signe de l'infamie, creusé à même leur chair par le fer rougeoyant ?
Eux et tous ceux de leur espèce...Zoko, Hydre...même race de saleté de brigands qui me font cultiver une colère sourde qui grandit à chaque fois que j'entends parler d'eux.

Alors...il a fallu que je m'avance, que je quitte mon siège confortable de Porte Parole sage et bien comme il faut...Il a fallu que je les fixe, l'un après l'autre, que mon regard acier les jauge pour ne jamais les oublier et un jour, si le Très Haut le veut, que je les brise.

Ceux qui me connaissent savent que je m'emporte rarement, cela est réservé au cercle très clos de mes proches. Et donc, personne ne sera étonné que je m'adresse à eux sur un ton que je voulais neutre.
Pas de salutation, entrer de suite dans le vif du sujet.
La Bourgogne ne vous doit rien. Ce qu'elle vous devait, vous l'avez eu...Procès, geôle et...tatouage. Tout cela vous a été donné, non pas gracieusement mais parce que vous le méritiez.
Regard à la blonde.
Vous vous dites innocente ? Permettez-moi de douter de votre parole. La Cour d'Appel vous a dit innocente...nuance. La Bourgogne ne vous doit plus rien...à moins que vous ne désiriez remettre le couvert et goûter à nouveau à notre "séjour prison tout compris"...Petit sourire ironique, toujours à la blonde...Mais pour vous montrer la bonté bourguignonne incarnée, et pour que vous vous rappeliez de nous, je peux vous livrer un fût de vin...de Bourgogne, d'un crû exceptionnel...celui de mes caves.

Coup d'oeil au fumeur.
La Bourgogne n'a pas de conseil à recevoir de vous. Vous n'aimez pas les listes ? Vous n'aimez pas y voir votre nom ou celui de vos petits copains ? Alors, ne traînez pas par chez nous ! Dépêchez-vous de déguerpir et surtout, surtout, n'y revenez pas !

Au fur et à mesure des phrases, je sentis le calme m'abandonner. J'avais plissé les yeux, je respirais plus rapidement et l'envie d'utiliser un vocabulaire moins correct me titillait. Mais je ne leur donnerais pas ce plaisir de me voir perdre mon sang froid même si face à des membres de la Zoko, l'exercice était difficile. N'avais-je pas, plus tôt, tenter de faire tuer leur chef ?
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Ce fut une frêle blonde guindée qui vint prendre la défense du témoin véreux devenu juge de Bourgogne.

Lucie aurait pu jouer sur l'image du conseil aux yeux du peuple mais c'était faire grand cas d'eux, et la Bourgogne elle n'en avait rien à cirer. Elle savait déjà combien le duché était pourri, irrécupérable, et combien les sphères politiciennes puaient les manigances sourdes.
Comme dans bien des duchés.
Et celle qui se tenait là devait en était une digne représentante.

Parfois, à bien y songer, la mercenaire se demandait qui étaient les méchants ici ! Non mais c'est vrai quoi.

Je ne me dis pas innocente, je "suis" innocente ! Vierge de tout exploit, immaculée. Sans casier.
Je suis mercenaire. Pas brigande.

Mais l'heure n'est pas au procès : nous en sortons tout juste et une cour supérieure à la vôtre a statué.

D'ailleurs, même selon vos basses références coutumières, je suis innocente, puisque dépourvue de tout "B". N'est-ce pas là bien la preuve !

A ces mots, Lucie avait détaché les boucles de sa brigandine et l'avait entrouverte sur un décolleté et des épaules de nacre.
Elle s'approcha de la blonde conseillère et murmura :

Je suis même prête à vous laisser vérifier dans l'intimité qu'un bourreau n'aurait pas inventé quelque indécent emplacement.

Un sourire lubrique traversa le visage angélique de la balafrée, tandis qu'elle remontait sur sa peau ses vêtements. Entre temps, un petit gars bien courageux était venu revendiquer. Encore cette fichue liste. Il était vraiment temps de foutre le feu aux archives du château ... Elle ajouta d'un ton plus puissant :

Peu me chaut que vous ayez balancé par les fenêtres les amendes que vous subtilisez aux victimes de votre justice. C'est bien idiot de procéder ainsi. Débrouillez-vous maintenant.
Vous savez où me trouver pour me faire parvenir mes 103 écus. Mais un conseil, pressez-vous. Et oubliez vos mesquines tentatives pour me soudoyer avec du vin. Je ne suis pas une ivrogne. Une arme de siège, encore, j'aurais compris ... mais du Bourgogne, c'est bien mal me connaître.
Je gage que nous nous reverrons bientôt.

Quand à toi, petit, imagine plus grand qu'eux tous. Que les remparts de Dijon ne soient pas ceux de tes rêves.

Un petit sourire au garçonnet et Blondie recula d'un pas, elle en avait fini et attendait son chef pour quitter définitivement les lieux. Peut-être qu'en kidnappant quelque personnalité bourguignonne, la balafrée parviendrait-elle à ses fins. Encore fallait-il que ces terres en portassent une à la hauteur de sa démesure.
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Le Curé était déjà là. Elle rageait de devoir attendre, elle ne pouvait garder sa question...
Se tournant vers le clerc.

Mon père me comprendra, mais c'est important. Un sourire de sympathie avant d'enchainer vers qui de droit.

Le Duc ? Où est le Duc ? Voilà que je me rendais à l'Assemblée, au Castel, que je vois que la Bourgogne n' a plus de Duc ?

[ IG, Eusaias a démissionné ]

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Esyllt Catarina de la Louveterie-Juliani Monfort

De bonnes mains ? Qu'est-ce que cela signifiait ? La mine défaite, un ton plat et laconique, sans relief, la Présidente Monseigneur était d'apparence étrange.
"Entre de bonnes mains". Les rumeurs concernant sa vie amoureuse tumultueuse était donc vérifiée ? Encore avec deux filles ramassées au coin de la rue pour une nuit arrosée ? Il aura agit sous le coup d'une humeur vinassée ?! Esyllt restait songeuse.
Les prières de ce petit groupe dont elle avait entendu parler auront donc été plus nombreuses qu'elle l'aurait prévue. Le Très Haut avait reconnu les siens pour qu'il rende la Bourgogne à d'autres pouvoir ?! Déjà elle prenait note de toute ses idées, elle irait chercher une autre déclaration pour l'AAP.
Les Bourguignons en premier lieu devaient être tenus informés, les Français et tous les autres aussi.
La Bourgogne allait vivre de tristes heures sous le coup d'une régence. Était-ce là le coup de la fatalité ou bien un complot rondement mené ? Dans la tête de la fillette, les idées se bousculaient, toutes plus chevaleresques les unes que les autres.
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Esyllt Catarina de la Louveterie-Juliani Monfort

Le garçon sursauta et se retourna. Il tenait toujours dans la main cette affiche qu'il avait trouvé placardée sur un mur de la capitale.

Je m'appelle Horkos, ma Dame... Et là, il est écrit que je suis un ennemi de la Bourgogne.

Et c'est pas vrai du tout.

Même que tous les soirs je fais des rondes pour surveiller que les brigands attaquent pas Dijon, d'abord...

Un soupçon d'espoir renaissant dans le regard de l'enfant. Après tout, il disait la vérité. Aucune raison qu'on ne le croit pas.

De plus en plus surpris le gamin. Il fronce les sourcils quand la dame dit ne pas avoir vu son nom, à moins qu'il ne soit effacé à force d'y passer les doigts dessus. (Cf annonce ducale du 12 mars)

Ce papier c'est celui qui a été affiché partout, pis on y parle de Lion et tout ça... Mais j'les connais pas moi ma Dame tous ceux là.. Et j'ai jamais pillé de ville bourguignonne moi..

Une moue dépitée se rajoute à son expression déjà déconfite.

Et puis, vous m'voyez pas c'est parce qu'il fait nuit, et que même si je suis grand pour mon âge, ça c'est maman qui le dit tout le temps que j'suis grand parce que mon papa l'est, ben je suis quand même petit à côté des adultes. Et en plus maman m'a interdit d'aller dans les tavernes parce que j'ai pas l'âge et que ma nourrice comme elle doit s'occuper de la maison elle peut pas m'accompagner, alors je fais mes rondes avec monsieur le maire, même avant qu'il soit maire, et même que l'ancien maire ben j'avais failli être citoyen d'honneur parce que j'ai acheté des miches très chères pour aider, et que j'ai...

Il s'interrompt, haletant d'avoir tant parlé d'un seul coup, et aussi parce qu'il a perdu le fil. Petit minois qui se concentre avant de conclure :

Donc je fais mes rondes avec messire Sirantonio. C'est que c'est très sérieux comme travail ça...

Il regarda la femme, le visage concentré...

M'dame, je sais que je suis pas bien grand... Mais quand on écrit que quelqu'un est l'ennemi de la Bourgogne, c'est parce qu'il a été méchant en Bourgogne non ?

Parce que même s'il a fait des bêtises ailleurs, c'est pas pour ça qu'il est l'ennemi de la Bourgogne...

Son visage se ferme de plus en plus. C'est lui qui est venu chercher des réponses. Et quand bien même il aurait participé à une fête avec d'autres enfants à Dôle, il ne voit pas ce qui fait de lui une menace pour la Bourgogne...

Et puis savez, cette histoire de nom, ben ça a drôlement fâché ma maman... Parce qu'elle m'avait dit que la Bourgogne c'est pas une terre peuplée d'idiots consanguins comme sa voisine Franche Comté, alors vous comprenez le choc pour elle de voir mon nom au milieu de tous ces soudards....

Ouaip.
Même qu'en fait il craint plus sa mère que la Dame qui a une armée qui se promène en attaquant tout plein de gens, même ceux qui sont pas sur la liste.

Mais non ma Dame, j'ai jamais suivi personne d'autre que m'sire Sirantonio.. Et pis je connais personne ici et ma maman elle veut pas que je parle aux gens que je connais pas...

Il prit le temps. Toute ouïe quand la dame lui expliquait des choses un peu insensées quand même. Parce que les révoltés de Dôle, s'il n'avait fait que les croiser ce soir là, il ne les avait pas vraiment revu depuis, et tenait pour acquis qu'ils n'étaient pas les mêmes pillards que ceux qui avaient attaqué la Bourgogne.

Ma Dame... Savez, faut pas croire tout ce qu'on dit. Et pis à Dôle, ben j'ai rien attaqué du tout. Y'avait des enfants, un saint qui avait raconté de belles histoires dans les tavernes, et pis surtout, le château il était vide. Alors c'est un peu facile pour les soldats qui devaient cuver leur vin de dire qu'ils ont été attaqué...

Vrai quoi. Sinon comment une bande d'enfants sans force aurait bien pu y entrer dans ce fichu château.

Et puis les comtois d'abord, c'est rien que des menteurs et des méchants. Parce que depuis que je suis tout petit, ben les enfants de là bas ils disaient des choses très laides, sur mes parents, et pis aussi leurs parents ils ont tous criés sur les bourguignons quand ils sont venus pour aller chasser les lions...

Alors c'est bien fait pour eux.

Il se fiche bien qu'elle comprenne ce que ça fait de se faire traiter de bâtard, même en ne sachant pas ce que c'est il sentait bien à leur façon de lui cracher ça au visage que c'était pas quelque chose de gentil.

Et puis si je suis venu c'est bien que j'en ai de l'honneur, moi ! Parce que je me cache pas... Alors que ceux qui ont mis mon nom sur cette liste, sans vraie raison, sous prétexte que peut-être quand je serai grand je pourrai peut-être faire des bêtises, ben eux, comme dirait maman, on peut se le demander s'ils savent ce que ça veut dire... l'honneur.

Il marque une pause, jamais de toute sa courte existence il n'avait autant parlé à quelqu'un d'autre que se mère ou sa nourrice. La dame semble animée de bonnes intentions, mais la carotte... C'est bon pour les ânes. Et s'il a bien retenu une chose de maman, c'est de ne jamais renier qui il est.

Ma Dame, je suis venu parce que j'avais promis à ma maman de le faire. C'est chose faite.

Mais moi, je refuse de promettre... Parce que cette promesse est inégale et que malgré votre sourire et votre bonne volonté, la menace est tapie dessous. La promesse ou la vie.

Mais je vous remercie d'avoir pris la peine de me répondre.
Faites ce que votre conscience vous soufflera comme juste.

Hérédité fortement marquée. Ne jamais mentir. Etre soi même. Il a appris. Et il sait désormais que tout a un prix. Il sourit quand même, parce que la Dame semblait gentille, et parce qu'il est comme ça. Un enfant, comme beaucoup d'autres, forcé de grandir un peu plus vite c'est tout. C'est la vie.

Il écouta patiemment, avec cet étrange reflet froid que prenait son regard parfois. La Dame semblait ne pas comprendre. Ou faire semblant de ne pas comprendre. Il prit le parti d'en rire plutôt que d'en pleurer.

Ma Dame... Si une bande d'enfants et une duchesse angevine sont pour vous apparentés de près ou de loin à des brigands, alors sachez que je préfère de loin rester avec eux. Même s'ils ne sont plus là. Et puis le capitaine d'Anjou c'est pas un brigand non plus, même que ma maman le connaît, alors j'préfère croire les gens que je connais.

Et le chantage c'est pas beau. C'est les méchants qui font ça, comme quand les gamins de Dôle me tombaient dessus quand je refusais de leur donner nos légumes...

Ce qui avait définitivement motivé l'enfant pour aller jouer au chateau. Il sourit toujours. La promesse ou la vie.

Et pis savez, si tuer un enfant qui n'a rien fait parce qu'il a refusé le chantage... ben j'suis pas sûr que ce serait très bien vu.

Il n'insiste pas, il avait promis, il est venu, il a vu.

Merci ma Dame... Mais si j'ai besoin d'aide, je crois que j'écrirai à maman.

Il accompagne ses derniers mots d'un signe de tête. Qu'on ne dise pas qu'il manque d'éducation, c'est le genre de chose qui défriserait maman.^^ Retour aux remparts de Dijon. Le coeur plus léger d'avoir fait ce qu'il avait à faire.

Rouquine fatiguée qui se lève, péniblement, nouveau né au creux du bras. Elle est fatiguée et ça se voit. Elle est drôlement contente d'en avoir fini avec le duché, et ça se voit aussi.

Alors, voilà. Pour ceux qui ne le savent pas, le rôle du bailli c'est de gérer les stocks d'animaux que les paysans achètent pour les élever, et également les Hauts fonctionnaires. Globalement, gérer un troupeau de veaux ou d'humain, c'est assez pareil. Les bêtes sont un peu plus obéissantes, et souvent plus intéressantes aussi, mais tout est question de point de vue.
Globalement, si le bailli ne fait pas son boulot, tout le duché est paralysé. Cela n'a pas été le cas durant ce mandat, vous pouvez donc déduire que faisant de mon mieux, j'ai évité les écueils.
Un joli tableau parlant mieux qu'un long discours, je vous invite à regarder les détails de mon mandat sur le panneau d'affichage à votre droite.

Ce fût un plaisir de travailler pour la Bourgogne. C'est également pour moi un plaisir de laisser le place à d'autre et d'aller goûter à un repos que j'estime avoir bien mérité.

Sourire, pointage du panneau d'affichage, et retour à sa place. Elle fera tout de même l'effort de rester jusqu'à la fin de la présentation du bilan, parce qu'elle estime que c'est son devoir d'être là jusqu'au l'ultime fin du mandat. Mais pas plus.


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Si toi aussi tu veux la clâsse d'une Nore au sommet de la gloire, c'est là!

Une Rouquine peut en cacher une autre et donc c'est une autre rouquine qui se lève pour faire son bilan. La ressemblance ne s'arrête pas qu'aux cheveux.
N'ayant toujours pas trouvé de garde d'enfant digne de ce nom, elle porte aussi un bébé enroulé dans une écharpe, confortablement installé sur son ventre, presque sur sa hanche... Tellement bien installée que la petite merveille dort paisiblement.
Fatiguée et pas très satisfaite du bilan bien qu'elle le savait et avait suffisamment alerté le conseil à ce propos, elle ne cache donc pas sa morosité et son mécontentement.

Hector la suit comme toujours, portant sous le bras une grande affiche. Il s'empresse d'ailleurs de l'afficher.



Sorane prit alors la parole :

Comme vous pouvez le constater le bilan économique de ce mandat est mauvais.
Une perte de 15 000 écus pour le mandat qui correspond à une déficit hebdomadaire de 1690 écus environ.
Ce n'est pas une surprise, pour personne au conseil ducal car cela a été plusieurs fois évoqué et relancé et des solutions ont été tentées pour essayer d'éviter une chute plus grave.
Ce déficit aurait été bien plus grave si nous avions continué dans la lancée du début de mandat à dépenser sans compter pour la défense du Duché.
Heureusement par la suite des solutions ont été mises en place pour limiter et mieux contrôler ces dépenses et d'autres réformes sont en cours.

Maintenant, il y a aussi d'autres facteurs qui expliquent cela :

- les dépenses minières en travaux :
Ce mandat a été particulièrement malchanceux. Alors que le risque d'incident dû à l'usure est de l'ordre de 1% par mine et par jour, 4 cessions de travaux miniers ont été financé au cours de ce mandat et une cession reste encore en attente.
Le cout des travaux minier pour ce mandat s'élèvent à 13 662 écus, soit environ 1518 écus par semaine.
Toutefois il ne faut pas se leurrer, on devrait compter à peu près la moitié de ces frais et même un peu plus comme moyenne de travaux pour les mines par mandat.

- Les dépenses militaires :
Elle s'élèvent à environ 3000 écus en moyenne par semaine. Ce qui triple quasiment le budget d'avant.
Comme déjà expliqué, des réformes ont été faites pour mieux gérer, éviter les dépenses inutiles et donc diminuer. Et d'autres sont encore en cours pour diminuer et mieux encadrer et suivre ses dépenses. ne plus avancer sans visibilité comme c'était le cas au début.

Les autres dépenses restent dans la moyenne des mandats précédents et pour la plupart elles sont de toute fixes et ne peuvent pas être compressées, comme les frais de bouche, la corruption.
Il faut donc aussi faire le point sur les revenus du Duché. Il y en a trois essentiels : les mines, les impôts et la vente d'animaux.

Les impôts :
Ils baissent doucement mais surement régulièrement, tout comme la population baissent dans nos villes. J'ai calculé qu'en six mois nous avons perdu environ 1000 écus d'impôts par quinzaine, ce qui fait donc une perte de revenus hebdomadaire de 500 écus.
En décembre l'année dernière, l'impôt rapportait pour la première quinzaine 11 397 écus.
Actuellement, pour la seconde quinzaine du mois de mai, l'impôt est de 10 359 écus. Ce n'est pas négligeable comme perte.

Les mines :
On ne le répétera jamais assez, il faut tenter de les remplir au maximum car c'est de la richesse pour le Duché et donc pour tous.Au cours de ce mandat les mines d'or ont été assez mal remplies sur d'assez longues périodes et régulièrement, engendrant peu de trésorerie.

Les animaux :
Difficile d'agir sur cette source de revenus. Et de toute façon, cela ne serait pas assez significatif.

Pour les actifs du Duché, à savoir stock et trésorerie, nous accusons une perte de 18 500 écus, ce qui n'est pas étonnant vu que cela doit refléter le résultat déficitaire de 15 000 écus du Duché sur ce mandat, mais il ne faut pas oublier aussi le don de 5000 écus à notre allié, le Bourbonnais-Auvergne et les 200 quintaux de pierre avancés, ce qui constitue en tout une baisse des actifs de 7800 écus.

En conclusion, le bilan n'est pas très reluisant pour ce mandat mais après un départ plutôt chaotique dans les dépenses militaires, des mesures ont été prises. Et la régence ne permettaient pas non plus de prendre d'autres mesures éventuelles qui auraient permis d'enrayer le déficit et d'accroitre les revenus du Duché. En effet, le régent a des pouvoirs limités et ne dispose pas des mêmes prérogatives qu'un Duc régnant.
Il faut en tout cas arriver à diminuer les dépenses et à augmenter les revenus de manière à combler ces 1600 écus de déficit hebdomadaire. Cela doit être faisable !

Pour finir, je remercie les maires et les bourguignons et notamment les soldats pour leur générosité et les dons qu'ils ont fait au BA.
Nous avons montré à nos alliés que la Bourgogne était un pilier fiable et solidaire au sein de l'alliance et surtout que nous ne nous dérobons pas en cas de besoin.
Nous pouvons être fier de nous.

Merci également aux maires pour nos bonnes relations au cours de ce mandat.
Merci également à certains colonels de l'Ost qui ont autant à coeur que moi le projet de mieux encadrer et suivre les dépenses militaires... et de façon plus utile.
Merci aux fourriers de chaque garnison qui se sont pliés aux nouvelles directives et à la réforme de suivi proposée. Au cours de ce mandat, elle commencera à porter ces fruits.

Je reste disponible pour répondre aux questions à la fin de ce bilan, mais également constamment. Il suffit de venir ici en salle de doléances ou de me contacter directement s'il le faut.

Je nous souhaite en tout cas un mandat plus enrichissant et pas que pour l'économie !

Sorane retourne s'asseoir délicatement pour ne pas réveiller le petit ange contre elle.


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Bien longtemps que la salle n'avait vu du monde. Enfin, cela n'avait finalement que peu d'importance, les moyens pour se faire entendre étaient légions.
Passée devant le panneau d'affichage, la rouquine avait vu les dernières nouvelles.
Son cœur n'avait fait qu'un bond, ses yeux clignotaient pour vérifier qu'elle était bien éveillée. Un pincement douloureux plus tard, direction la salle des doléances.

Aux personnes présentes, elle déclara ..

Bien le bonjour,

Je viens vous rencontrer au sujet de l'ABC, si on peut toujours l'appeler ainsi.
Alors c'est adopté ? Je venais pour en savoir plus car l'annonce, si elle mentionne les nouveaux statuts, ne fait pas mention de quelques détails. Cela n'enlève rien à ma joie de voir enfin le Grand Duché d'Occident se doter d'un organe au service de ses talents, culturels, personnels etc.

Alors voilà ... Où va-t-elle siéger ? Une bibliothèque sera-t-elle ouverte pour consulter tous les ouvrages ? Le GAD, c'est donc enfin fini ? Car on dit que l'ABC aura en charge l'animation, mais pas que le GAD est dissout. Ou alors j'ai mal lu, tenue par la surprise.
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Esyllt Catarina de la Louveterie-Juliani Monfort

Expéditive, ou concise, tout dépendait du point de vue que l'on adoptait. Esyllt écouta avec attention les réponses à chacune de ses questions.
Un sourire aux lèvres, non pas par mesquinerie ou auto-suffisance, non, tout simplement car elle était heureuse.

Votre Gracieuse Éminence, merci !

Un salut protocolaire plus tard, c'est à dire révérence dans sa petite robe framboise préalablement prise en main pour permettre une génuflexion plus ample, la petite rouquine s'en fut. Chacun avait du travail ...
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Esyllt Catarina de la Louveterie-Juliani Monfort

Aaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaah, elle savait bien qu'elle aurait dû ne pas venir là mais si elle était obligée d'être là alors qu'elle avait une seule envie : elle partout sauf là! Bon, pas vraiment partout, elle aurait trouvé le moyen de faire la gueule ailleurs mais pour l'heure, où elle tirait la tronche... c'était bien là.

Fort heureusement, c'était le bel et blond curé de Dijon qui demandait audience et la vue e l'ecclésiastique l'apaisa quelque peu. Le sujet, pas du tout, car cela importait peu, cela aurait été avec la même réjouissance qu'elle aurait accueilli une question d'économie ou de défense. Mais c'était la soule, soule qui l'amena au début de son installation en Bourgogne.
A Sa Blondeur, elle répondit :
— Et bien, il est vrai que Tonnerre fait figure de modèle tant par sa conviction que par son parcours en ce qui concerne la soule en Bourgogne. Après, pour le reste, je dois avouer que je ne m'intéresse guère au sujet, par manque de temps notamment. Pourtant, quand je suis arrivée en, Bourgogne, j'avais organisé une partie de soule entre le clergé local – regroupant donc les diocèses d'Autun, Lyon et Nevers – et le conseil de régence de l'époque. Partie mémorable tant au niveau des souvenirs que des coups reçus.

Réfléchissant quelques secondes :
— Je pense que vous pourrez trouver plus de renseignements auprès du capitaine de Tonnerre qui doit certainement avoir des contacts des autres villes. Ensuite, je me souviens que je m'étais moi-même tournée vers messire Alexandredut et messire Bastienz pour m'aider, je gage qu'ils sauront vous renseigner.

La Duchesse de Bourgogne attaque ensuite la deuxième question du curé de Dijon :
— Dangereux car brigand, armé car brigand, idiot car brigand. Je conviens aisément que les avis donnent dans la redondance.
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Déçue qu'on la reconnaisse dans son déguisement d'annonceur, vêtement tout frais payés via le Duché, la Duchesse répondit à contre-cœur.

Ce n'est en rien un oubli. Le Général sera nommé hors conseil. Une annonce sera faite dans la journée.
Merci de votre attention.
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Esyllt Catarina de la Louveterie-Juliani Monfort

Quelque peu embêtés, Ingeburge et son secrétaire suivaient la discussion à propos d'une question, discussion dont ils n'avaient pas entendu l'amorce. C'est que la duchesse et son serviteur venaient d'arriver, la première... Ingesque (= indifférente + entièrement vêtue de soie noire) et le second chargé de rouleaux de parchemin.

Le guignon, ça allait être coton pour placarder les bilans des conseillers sortants...
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Un soldat entra dans la salle des doléances. Celui ci venait de voir un édit qu'il l'avait fait bondir. L'édit en question avait été affiché tôt ce matin. Il répondait a une question que les membres de l'ost ce posait: Qui allait être le nouveau général et si il allait être du conseil ou non? Ce nouveau général était Asdrubaelvect.
Le soldat prit la parole en s'adressant à l'enfant qu'était la duchesse.

Votre Grâce.
Ce matin alors que je me promenait tranquillement je suis passé devant l'édit concernant a nomination de votre père au rang de général. Et c'est cela qui me choque et m'indigne. Déjà le général n'est pas un membre du conseil ducal, c'est un ancien militaire certes mais cela fait bien longtemps qu'on ne la pas vu dans l'enceinte de la caserne de Savigny. Alors certes ce n'est pas la première fois qu'il n'y à pas eu de général nommé parmi les membres du conseil. Si m'a mémoire est bonne c'était il y à 9 mois sous le mandat de la duchesse Ingeburge après la démission du général Félipe. (il est grandement probable que ceci sois en parti incorrecte car cela fait longtemps et ma mémoire me joue des tours). C'était le colonel AEAEDA qui fut nommé mais pas général car il n'avait pas les mêmes pouvoirs.
De plus je trouve qu'au delà du faite de nommer un général qui ne fait pas parti du conseil élu par le peuple Bourguignon, il y à une magouille politique qui vise à ramener au conseil ducal un membre de son parti et de sa famille. Cela permettant d'amener une voie fidèle et dévoué à la duchesse.
Je trouve que l'armée se dégrade de plus en plus et à tous les niveaux. Entre les soldats qui rechignent à participer à une cérémonie pour nominé des colonels qui ont ce grade depuis un mois. Des sous officier qui ne ce plie pas à la hiérarchie militaire et conteste les ordres donner et le chef suprême de l'armée qui place ses parents à son commandement.
Alors oui Duchesse j'ai entendu dire, pour une autre nomination, que vous ne ferait pas de copinage, mais pour ce poste mais vous avez fait pire.

Se tournant vers Williamss
Vous aviez raison cette nomination est bien une manière détourné de s'octroyer 4 places conseil. Comme quoi nos politiques ne reculent devant rien pour s'accaparer le plus de pouvoir.

En s'adressant de nouveau à la duchesse
J'espère que votre père sera un bon général au moins pour éviter que notre déception augmente.

Le soldat indigné attendit avec impuissance ce que la duchesse allait lui répondre

Le Duc d'Amboise s'était rendu en salle des doléances, c'était bien normal pour lui qui venait d'être nommé et qui connaissait fort bien les turpitudes de la sphère gravitant autour du pouvoir et vu le déchaînement de certains avant sa nomination, il allait avoir fort à faire pour calmer les ardeurs.

Eh bien vous qui n'avez pas de nom, permettez-moi de vous répondre avant ma chère enfant. Je suis le principal concerné, aussi si vous étiez un fier soldat de l'armée bourguignonne, vous seriez venu me parler du problème de conscience que je semble vous poser et n'auriez pas usé d'un artifice des plus louches pour ne pas être reconnu.
Votre critique est fort confuse car elle mélange plusieurs arguments, tout d'abord vous vous indignez du fait qu'une personne extérieure au conseil soit nommée à la tête des armées. Cela fut déjà fait, vous en avez donné des exemples mais j'en ai d'autres à vous proposer, le Duc Vaxilart me nomma l'an passé pour prendre la direction de toutes les armées bourguignonnes et alliées qui évoluaient sur notre sol lorsqu'un groupe de mercenaires et d'hérétiques nous attaquaient. Cet exemple me resservira.

Vous craignez que cela engendre un déséquilibre au sein du conseil. Clairement non, j'ai accès au conseil depuis bien longtemps en tant que consultant et je n'aurai pas le droit de vote puisque je ne suis pas élu. Qui plus est, considérer le conseil comme une lutte de listes est proprement opposé à l'esprit même du conseil. A savoir qu'il est un lieu où tous les conseillers réfléchissent en bonne intelligence sous les ordres de la Duchesse. C'est d'ailleurs inscrit dans la charte interne du conseil et je m'étonne qu'une réflexion portant sur les listes au sein du conseil puisse être utilisée comme argument à ce débat.

Quant à la partialité, je réutiliserai l'exemple de ma nomination par le Duc de Saint Fargeau à la tête des armées bourguignonnes l'an passé. Était-il lui aussi coupable de copinage alors que nous n'avons jamais été de grands amis ou bien avait-il fait le bon choix ? A vrai dire, cette question n'a jamais été soulevée alors que Dieu sait qu'il y avait des personnes pénibles sur la scène politique bourguignonne à cette époque.
Quant à mon parcours, puisque vous semblez mettre en doute mes compétences. Bien qu'âgé, je suis toujours apte aux exercices militaires, mes deux dernières victoires aux joutes données en le royaume de France devraient vous en convaincre. J'ai également une grande expérience de la stratégie militaire et des responsabilités dans l'Ost bourguignon duquel je fus deux fois Général, une fois connétable, sans compter mon mandat de Duc de Bourgogne. Je dirige de mêmes en permanence les armées dépendant de mes fiefs.
Je ne pense pas être un débutant en art militaire et à ce titre, je souhaiterai que vous me prouviez que nommer un général interne au conseil pourrait assurer une plus grande efficacité de nos armées.

Je terminerai en laissant paraître mon amusement en entendant vos mots. "Cela permettant d'amener une voie fidèle et dévoué à la duchesse. "
Apprenez que si j'étais dévoué, fidèle et soumis à ma jeune fille, la terre serait assurément plate.
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Eh bien l'annonce a été faite et est disponible à l'endroit approprié. Je suis certain que vous le trouverez sans effort.

Encore une fois, raisonner en terme de liste n'est aucunement dans l'esprit du conseil, autant dire que je ne comprends pas que vous remettiez cet argument puisqu'il n'a pas sa place ici. Mais je vous pardonne une seconde fois, vous n'êtes jamais entré en le conseil de Bourgogne.
Quant à la volonté du peuple, j'ai toujours aimé ceux qui savent mieux que les autres ce que le peuple veut. N'interprétez pas ce que nul ne peut savoir et ne donnez pas une conscience supérieure au peuple en cherchant à définir ce qu'il veut.

Si vous voulez que nous discutions, discutez de mes arguments, ne restez pas figé sur vos positions comme vous venez de le faire.
Mais si je ne pouvais prononcer que quelques paroles pour vous rassurer quant à ma volonté de mener à bien ma responsabilité, sachez messire Williamss que toute personne attaquant et pillant une mairie ou le château de Bourgogne ou de l'un de ses alliés sera traqué par nos armées. Puisse cela vous rasséréner, je le souhaite.
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J'avoue être plus que perplexe, et même outrée par cette nomination. Une fois de plus, les lois sont bafouées.

Alors, on va surement me rétorquer que Sa Grâce est nommé Général, pas Capitaine. Toujours est-il que le Capitaine In gratibus est Général, donc, à part une pirouette sur fond des amitiés habituelles, au mépris des textes, autant placer sa famille et ses amis plutôt que de faire confiance aux Bourguignons qui ont élus des Conseillers pour les représenter. Et de fait, il a les prérogatives du Capitaine hors In Gratibus, mais ça, on sait le contourner.

Ah oui, l'expérience, c'est essentiel, et de ressasser le passé, et j'ai fait ci, et j'ai fait ça, et vous êtes qui. Personnellement, j'ai peut être pas fait grand chose, mais, j'ai pas honte à l'avoir fait, en tout cas.

Il est vrai qu'on ne peut jamais prendre une charge sans expérience, surtout quand ça arrange. N'est-ce pas, Votre Grace ?

Quatre conseillers sont sans poste, parce qu'en plus, apparemment, on estime le poste de Porte-Parole inutile. Quelle gabegie

Pas vraiment furieuse la Frim, elle savait à quoi s'attendre dès le départ.
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Williamss regarda donc le général, découvrant ici un homme qu’il n’avait connu jusqu’alors que dans des écrits.

Grand merci sir de vous inquiéter de mes tourments et de me corriger sur mes erreurs. Je pensais tout bêtement que ce que le peuple votait, n’était que l’expression de sa volonté.
Quel nigaud je fais tout d’même! Mais oui c’est logique en fait, quand il élit machin, il pense à truc.

Pour le reste, j’attendrais de voir… ne sachant de vous que ce dont mon père a bien voulu parler dans ces mémoires, et même si son récit des croisades de Genève m’a longuement amusé… je ne m’en ferai pas référence et ne m’avancerais point sur vos compétences


Puis Williamss se tourna vers la jeune duchesse

En effet dame la duchesse, j’ai bien vu votre annonce, glissé comme un cheveux sur la soupe entre les reconductions du chambellan et recteur et l’annonce des consultants du conseil. Nous sommes en tout cas loin d’une entrée en panache…

Enfin, s’adressant à dame Frim, qui ne semblait pas encore avoir perdu les réflexes de procureur

Merci de ces précisions ma foi fort instructives, mais vous avez entendu comme moi
C’est fait, c’est fait …na!
Il nous faudra visiblement nous contenter de ça

Rapide clin d’œil de compatissance, au moins n’y avait il pas qu’au conseil que d’avis divergents, pouvait émerger des idées communes

Je reviens sur la nomination du Général. Qui parle de Dame Eoline, vous, pas moi. ça ne me concerne pas, et je ne suis pas au courant de ce qu'il se passe au Conseil, et ne le veut surtout pas. Chacun à sa place.

Problème personnel, je n'en ai pas. Vous en avez peut être,tant pis pour vous, mais c'est vraiment pas mon problème. Je cite le Codex, vous vous gardez bien d'y répondre; évidemment, vous répondez en citant un Conseiller. Triste plaidoyer ...

Pour les imperfections, on vit avec et on s'y conforme. Rien d'autre à dire sur le sujet.

Je comprend ce que je comprend des articles de lois, mais je ne vois pas du tout dans vos propos où je ne les comprend pas. Vous ne dites rien, n'argumentez pas, enfin, bref, vous parlez d'autres choses plutôt que de répondre au lois qui nous régissent.

Si ça, c'est de l'argumentaire !!! :

Ouahouuuuu, c'est quoi le contre-argumentaire alors ... et pourquoi je ne comprends pas. C'est vrai, j'ai été procureur, je comprenais rien à rien.

- se retient de rire et poursuit

- Quand au Général, s'il n'est pas Capitaine de fait, il n'existe pas. Vous ne pouvez nommer un Général, si sa fonction n'a pas lieu. C'est comme l'amiral, si le Codex ne vous donne pas le droit de nommer quelqu'un à une fonction reconnue par le Conseil Ducal,c'est parce que cette fonction n'existe pas. Donc, soit le Général est Conseiller Ducal, et de fait Capitaine, soit sa nomination est une usurpation de pouvoir, parce que sa fonction n'existe pas.

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Excuses, Phoenix, un point de détail. Votre Grâce, On voit que vous aimez amener des morceaux en les sortant du contexte, mais, je prends la totalité. On parle des lois, pas d'une nomination.

On parle de lois, pas de nominations, là .

- Oui oui, c'est hors sujet
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Mais pourquoi vous ramenez ça à vos nominations? Je m'en moque des noms, de leur pédigrées et de leurs passés. c'est pas mon affaire. ça, je connais à peu près tous les conseillers Ducaux, pas la peine me de me les remettre en mémoire; je l'ai connu mieux que vous, ce conseil.

Je ne vois pas trop ce que viens faire contre argutie sur l'aide de camp, là. On parle du fait que le Général./ Capitaine doit être Conseiller Ducal

Et pour La Loi, c'est Le duc, c'est pour un contexte défini par la loi, pas par le Duc !!! Ne vous en déplaise

Mais apparemment vous, n'écoutez rien du tout. Le pouvoir, ça vous transcende, pas vrai ? pauvre Duchesse


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Antonio guettait la conversation depuis un moment, il avait son avis comme la plupart des bourguignons présents, il n'était pas favorable à cette nomination. Mais une petite question lui effleurait l'esprit. Il patienta jusqu'au prochain silence pour la poser.

Bonjour à tous, j'aurais une petit question à poser à dame Esyllt-catarina.

Puis-ce que je ne sais point si vous êtes officiellement reconnue Duchesse, je entends par officiellement, reconnue par le Roy.
Ma question est donc la suivante : Avez vous prêté allégeance au Roy et réciproquement ?
Car si la réponse est non, il ne me semble pas que vous soyez apte à vous faire appeler Duchesse, utiliser le sceau du Duché, et tout autre prérogative de Duchesse.
Plus de quatre jours après votre nomination par les Conseillers se sont écoulés, et vous risquez d'être accusée d'usurpation de titre.

Je vous laisse répondre.
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Maistre Académique de l'Institut Royal de Politique
Ex-Procureur de Bourgogne ~ Ex-Maire de Dijon (4 mandats)

Mon bon Antonio,

Ma première allégeance à Sa Majesté a été refusée sur la forme bien que valide, j'en ai eu la certification auprès d'officiers royaux compétents.
Cependant, vu l'age avancé et les capacités diminuées de la Malemort, j'ai décidé de mon propre chef d'aller au Louvre prêter en personne allégeance pour ne pas perturber son sommeil.
Tout cela a été fait dans les temps, le respect de la Coutume et de Sa Majesté.

[ Là vous me bloquez, si je vous répond, c'est que je suis rentrée de Paris, et donc que je dois connaitre la réponse, or je ne connais pas la réponse, Nebisa n'ayant pas répondu, même s'il n'y a aucun argument légal de me rejeter ]
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Esyllt Catarina de la Louveterie-Juliani Monfort

[Oui, je me suis rendu compte un peu tard... mille excuses]

Antonio écouta la réponse donnée par la Duchesse, et se contenta de faire un signe de tête, une sorte d'acquiescement.
Puis, il resta et écouta le bilan de Frim, l'ex-procureur de Bourgogne, qui elle au moins, avait fait un bilan de fin de mandat ! Même si il ne fut pas étonné de la présence de son bilan, elle qui avait toujours été consciencieuse et assidue, il lui sourit.
A peine quelques secondes après, il avait déjà quitté la salle...
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Maistre Académique de l'Institut Royal de Politique
Ex-Procureur de Bourgogne ~ Ex-Maire de Dijon (4 mandats)

Ingeburge n'avait jamais aimé la salle de doléances. Elle avait pu voir en Provence ce qu'un tel lieu pouvait donner, toutes les demandes y finissaient invariablement en disputes, querelles et autres pugilats. Et ces manifestations débordantes n'avaient rien, enfin presque rien, de constructif, c'était toujours à celui qui dénigrerait à qui mieux mieux ou à celui qui tirerait au maximum la couverture à lui. Et ces constations qu'elle avait pu faire chez les consanguins dégénérés du sud-est, elle les avait faites ailleurs : invariablement, les salles de doléances attiraient les mauvais coucheurs, les esprits chagrins et autres individus portés à ratiociner, les seules exceptions ne permettant hélas pas de racheter aux yeux de la Prinzessin échaudée de ce qui tenait plus de la foire d'empoigne que de l'échange apaisé.
La Bourgogne n'échappait hélas pas à la règle, et elle pouvait observer, alors qu'elle attendait de pouvoir enfin placarder les bilans, les râleurs fondre sur la nouvelle régnante qui venait à peine d'être reconnue. Ingeburge patientait donc contemplant les détenteurs de la vérité universelle en action, souvent penseurs impénitents mais aussi télépathes ou lecteurs bioniques de missives privées à leurs heures perdues. Ces tenants du savoir général se divisaient en deux catégories : ceux qui avaient occupé des postes municipaux et ducaux et qui croyaient, à l'aune de leur expérience, pouvoir tirer axiomes et principes irrévocables et ceux qui en revanche n'avaient jamais rien fait sinon d'étaler leurs croyances fondées sur allez savoir quoi.

Frim avait pris la parole, il fallait croire que c'était le moment de sortir du bois. C'est ce qu'elle fit, ordonnant à son secrétaire d'afficher les feuillets qu'on avait bien voulu lui remettre :

Il n'y avait évidemment pas douze bilans, c'eût éte trop beau, mais au moins ceux qui s'étaient mis en frais pourraient être lus.

La tâche de son secrétaire achevée, Ingeburge décida de se retirer aussitôt – présente ou pas, les penseurs ne s'empêcheraient pas... de penser – et suivie de ses hommes, elle salua les personnes présentes avant de quitter les lieux.
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Lena n'avait pas affiché son bilan pas qu'elle n'ai pas eu envie, son traval lui tenait toujours à coeur, c'est surtout par manque de temps et aussi car elle pensait que la vente ou l'achat des bêtes ne devait intêresser que peu de monde.

Elle écrivit quand même un petit bilan

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Bonjour.

je mapelle Jerome je fete mon 4ème jour de prison dans lindifference generale !
4 JOURS DE PRISON POUR 1 ECU MANQUANT ! Cest Insense !!!

Jarrive a Dijon, je me fais brigander donc je vais ne prison cest logique !

Dijon est une honte, quand allez vous me liberer et condamnez Kamazonia ? Je demande quil fasse le double de ma peine soit 8 jours de prison deja !

Je vous previens, je ne vais pas en rester la, jai du temperament;
jen ai par dessus la tete denvoyer des pigeons et me justifier !
JE SUIOS EN PRISON LE PROCUREUR LE JUGE ILS SONT PAS CAPABLES DE LEVER LEUR PIF ET ME VOIR DANS LA CELLULE ???
Ils servent a quoi la ? A laisser un innocent en PRISON ?
Je peux vous dire que ca va remontrer tres haut jusqua la mort si jamais vous ne vous bougez pas le derriere parce que ca commence a me chauffer toutes ces aneries !

A ma sortie, je vais attaquer en proces pour sequestration, et je vais demander que ceux qui ont commis lerrezur aillent tous le double de jours de PRISON que moi;
histoire de leur faire cogiter un peu ce quest la PRISON et la VERITABLE JUSTICE !

JEROME INNOCENT ET EN PRISON DEPUIS 4 JOURS !
LIBEREZ MOI SVP !!!

Bonjour mon Père, excusez-moi de ne pas être venue vous répondre avant, j'ai parfois trop tendance à rester enfermée dans mon bureau.

Concernant le Barreau de Bourgogne, en effet seuls des avocats bourguignons peuvent en faire partie. La liste des avocats est consultable ici.

Par décision Royale, les avocats du dragon ont le droit de plaider partout dans le royaume. En conséquence, n'importe quel accusé a donc la possibilité de faire appel à l'un d'entre eux pour pour le défendre.

Depuis peu, il a été décidé que les avocats des duchés membres de l'alliance des deux fleuves avaient également le droit de plaider dans les duchés signataires.

En conséquence, un accusé aura donc le droit d' être représenté pour sa défense par un avocat membre du Barreau Bourguignon, par un avocat du dragon ou par un avocat d'un Duché signataire de l'UDF. Pour information, à ce jour, l'Union des Deux Fleuves regroupe la Bourgogne, Le Bourbonnais-Auvergne et le Languedoc.

Un accusé ne pourra donc pas être défendu par un autre avocat, par exemple un avocat béarnais comme cité dans votre exemple n'aurait pas le droit de plaider en Bourgogne, à moins qu'il ne soit également avocat du dragon.

Pour répondre à votre question concernant l'obligation de présence d'un avocat sur le sol bourguignon pour effectuer sa plaidoirie, il me semble en effet qu'il est plus judicieux qu'il soit présent sur notre sol, je ne vois pas trop comment il pourrait se présenter au tribunal sinon.

Concernant les régles de notre Barreau bourguignon, elle n'engagent en effet que les avocats bourguignons, ce qui me parait logique. les autres avocats ayant déjà leurs propres règlement interieur et déontologie.

J'espère avoir répondu de façon claire et reste à votre disposition pour toute autre demande ou autre explication.
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S'assoir sur un trône de bois, certes massif mais dans la finalité assez simple comparé à celui des grands jours, tel était le devoir de la Duduche de Bourgogne. Un devoir ardu auquel Esyllt se pliait finalement volontiers.

Son Porte Parole était prévenu, l'intendant de sa maison aussi, la rouquine ne s'y présentait que sur demande express, après avoir revêtu une tenue adéquate. Celle ceinte dans son bureau n'étant pas toujours du meilleur gout pour un public averti et de qualité.
Aujourd'hui l'occasion se présentait .. Si en premier elle ragea qu'on osa venir la déranger, le fait ensuite qu'on souligna que sa Gracieuse Éminence l'ait appelé Esyllt, usant du raccourcis affectueux et non du nom complet, était sans doute un signe présageant de bonnes choses, "sans doute" dis-je ... Celà l'apaisa et la mit dans de bonnes dispositions.

Apprêtée, La cadette de la Louveterie fit route et arriva bientôt en salle de Doléances, faisant directement face à Auxerre grâce à l'entrée ducale, qu'on pourrait aussi appeler entrée de service ..
Baiser l'anneau ou ne pas ? S'assoir ou aller à sa rencontre ? Considérer sa vassale ou le Cardinal ? Auxerre ou Éminence ? Autant de questions pour lesquelles elle n'avait pas demandé conseil auprès du Héraut.

Votre Auxerroise Éminence .. Déclara-t-elle enfin en s'asseyant sans prendre la peine de faire un pas pour montrer son respect ou sa soumission à la Papauté. Un compromis audacieux qui reprenait celui tantôt usité de "Grascieuse Éminence".
Vous m'avez fait demander, aussi à présent que nous sommes face à face, je vous propose d'exposer votre requête.
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Esyllt Catarina de la Louveterie-Juliani Monfort

Si la présence d'Ingeburge était intimidante, forçant Esyllt à rester droite sur son siège, sans gesticuler ou encore plonger le regard dans une fenêtre, son discours lui glaça le sang. De bout en bout, la Cardinale-Archevêque Bourguignonne mis en défaut la piété de la rouquine, via un constat simple suivit d'une accusation en filigrane. L'heure de la ripos .. de la réponse avait sonné.

Des preuves que vous me montrez, un seul constat s'impose. Si la confiance se gagne difficilement, il suffit d'un instant pour la perdre ..
Un sourire aurait été mal osé en ces circonstances, aussi, la jeune fille prit-elle l'initiative de décrisper, pour commencer, ses maxillaires.

Éminence, ayez l'assurance de mon profond dévouement, de ma totale dévotion envers l'Église Aristotélicienne, Romaine et Universelle !
J'avais pour habitude de dicter à mon secrétaire les annonces avant qu'elles ne soient scellées et transmises au porte parole du conseil ducal et voilà que je me vois trahie et usurpée dans ma volonté d'édicter la parole Bourguignonne.
Il disposait de ma parole sans que je le relise, j'étais aveugle lorsqu'il travaillait pour moi et me voilà en porte-à-faux, me plaçant dans votre bouche sur la triste lignée de l'Imperator angevin ..

D'un signe de main autoritaire, le ton rageur et le regard porté sur deux hallebardiers.
Qu'on aille me chercher Ferdinand Mort-male ! Signifiez lui son arrestation et sa remise conditionnelle entre les mains de l'Officialité Lyonnaise. Je rédigerai moi-même son décret d'arrestation.

Vers son Éminence qui assistait à ce spectacle minable, cette déchéance ridicule pour cette duduche qui n'avait pas encore eu l'occasion de s'élever ...
Je répondrai des accusations qui seront portées à mon encontre. Mon éducation est je l'espère le gage de ma bonne foi dans cette affaire. Une parole et je vous remet l'indélicat. Le silence et il sera châtié, son domicile fouillé, ses références paiennes ou hérétiques brulées, son corps ..
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Esyllt Catarina de la Louveterie-Juliani Monfort

Ce que les jeunes gens oubliaient tout le temps, ou se plaisaient bien volontiers à occulter pour mieux ensuite seriner que les grands ne pouvaient de toutes les façons ni comprendre leur état d'esprit ni leurs désirs et aspirations tout en exigeant d'être traités comme des grandes personnes, c'est que les adultes, avant de le devenir, avaient eux-mêmes été des jeunes gens et qu'à ce titre – à condition bien sûr de n'être pas devenu des vieux cons – ils savaient fort bien ce qui animait un esprit enfantin ou adolescent et avaient eux-même commis nombre de tours pendables dans leur jeunesse. Muni de cette information capitale, l'on avait pour autant peine à croire quand on la croisait, que l'intransigeante Prinzessin avait été une fillette. Et pourtant si, si – mais si! – Ingeburge avait été une enfant joyeuse bien qu'un peu taciturne par moments et seuls les événements de l'existence n'avaient fait qu'alimenter sa propension native à se montrer aussi chaleureuse que la banquise.
C'est donc en connaissance de cause qu'elle écouta Esyllt, curieuse d'entendre quelle excuse lui serait servie. Ce qu'elle entendit ne fit qu'aller dans le sens de ses préventions et peu convaincue, elle releva à dessein ce qui l'avait interpelée :
— C'est donc la faute de votre scribe, soit. Mais il appert que vous agissez bien légèrement en ne relisant pas les annonces que vous dictez et il ne faut pas être bien éveillé pour entrevoir les sombres perspectives que cette légèreté que vous reconnaissez comme vôtre aurait pu engendrer. L'hérésie n'est pas la seule source de désordre, loin s'en faut.

Le coupable désigné fut réclamé et après que le cliquetis armures des halebardiers présents dans la salle de doléances se fut apaisé, le Cardinal répondit à la régnante, toujours aussi placide :
— En ce qui concerne votre secrétaire, mes clercs sauront s'en occuper, point n'est besoin que vous vous érigiez en juge là oùvous vous posez déjà en accusateur. Quant à vous, accusations, certainement pas; présomptions, cela est certain. Je ne remets nullement en cause vos accusations mais certains de vos actes, la nuance est de taille car cela ne concerne que votre personne. Ainsi, puisque vous professez un si vibrant attachement la Très Sainte Eglise aristotélicienne, gardienne et garante de la Vraie et Unique Foi, je gage que vos voeux d'allégeance au Très-Haut seront sous peu renouvelés, le bel et blond curé de Dijon saura vous guider.

Le parchemin qu'elle tenait en mains fut ensuite tendu à Esyllt :
— Aidée de ceci, vous pourrez débuter votre pastorale un peu plus éclairée qu'aujourd'hui et vous pourrez vous-même dater vos écrits, tant officiels que privés. Il s'agit du [urlhttp://rome.lesroyaumes.com/viewtopic.php?p=179905#179905]calendrier des saints aristotéliciens[/url].
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Bien, il semblerait que les conseillers avaient mieux à faire...

Dans son attente, le blond avait reçu nouvelle concernant un abus de justice à l'encontre d'un clerc. Il se rendit lors au bureau du procureur, qu'il espérait plus zélée que d'autres.
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Rochelle et Jeroen avait fait bon voyage jusqu'en Bourgogne pour retrouver leur ami Baronsengir. Malgrè leurs craintes et les frontières fermées, ils étaient arrivés à bon port.

Enfin aux portes de Bourgogne et bientôt à Dijon, le couple avait reçu une lettre que la jeune femme ne comprenait pas. Après avoir demandé et obtenu un Laissé passer, le Prévôt leur avait envoyé une lettre leur disant qu'ils étaient dans le duché illégalement....

Les deux lettres sous le bras, la jeune femme partit au château à la recherche du Prévot. Elle espérait que tout ceci était une erreur ou une faute d'étourderie au pire...

Devant les portes du château, elle présenta ses deux courriers au garde et demanda une entrevue avec les dirigeants du duché.

Voici Messire, le laissé passer que j'ai obtenu pour mon fiancé et moi même, il y a trois jours avant notre entrée en Bourgogne.

et voici la lettre que j'ai reçu ce matin à notre arrivée

J'aurais aimé rencontrer le Prévôt ou un représentant du conseil pour comprendre ce qui se passe. J'ai un Laissé passer depuis deux jours, avant mon entrée en Bourgogne et on me menace de procès.

Quand elle entendit une voix d'homme débouler dans la pièce et crier

Chechelle!

La jeune femme sursauta de surprise, cela faisait longtemps qu'on ne l'avait pas appelée ainsi.

Elle avait expliqué sa venue au garde et se retourna. Qui vit elle ! le blond! le beau blond! le grand! enfin il ne faut pas pousser quand même...

Elle lui sourit et fût soulagée de voir une tête connue en ce lieu quelque peu désert.

Oh non non le voyage s'est bien passé! c'est notre arrivée ici qui est compliquée. Pourtant j'ai suivi tes conseils, j'ai demandé un laissé passer avant d'arriver, mais voilà que j'ai reçu une lettre me disant que nous sommes ici illégalement !

Elle écarquillait les yeux en regardant le blond.

Rochelle scandait de la tête sur les paroles de Baron.

Quand elle le vit sortir du calva c'est avec grand plaisir qu'elle accepta le breuvage normand qu'elle appréciait tant..

Mmmmh un délice ce calva!

Puis elle glissa à l'oreille du blond à voix basse.. surtout n'en propose pas à Jeroen, il fait des gargarismes avec..... puis d'une voix encore plus basse... quel gâchis!

Elle se délecta du précieux nectar tout en attendant la venue du Prévôt...

Ah Kingrade, mon fils!

Le blond s'approcha du dijonnais.

Ecoutez-donc, c'est histoire absolument incroyable! Mon amie ici-présente a obtenu laisser-passer bien avant d'entrer en Bourgogne, comme je le lui avais indiqué, conformément au décret ducal en cours.

Et là, mon amie et son fiancé se voient menacés de procès par le mesme prévost qui leur accorda passage, sous prétexte qu'ils n'en avait point! N'est ce pas absurde?

Je leur ai demandé spécialement de venir s'installer à Dijon, et ce n'est pas là l'image de la Bourgogne que je souhaitais qu'ils voient!

Se calmant quelque peu.

Pourriez-vous quoi que ce soit dans cette affaire?
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Rochelle dit bonjour au conseiller comtal qui venait d'arriver.

Bonjour Messire, il semblerait qu'il y ait un souci avec le laissé passer que nous avons obtenu il y a quelques jours.

Elle vit Jeroen arriver et lui sourit. A peine eut il dit que tout était réglé, qu'un volatile vint déposer un message à la jeune femme...

Elle prit le temps de le lire et dit à voix haute.

Non ce problème n'a pas l'air d'être réglé, il semblerait que le Prévôt ait oublié de nous mentionner dans la liste des détenteurs de LP. Alors qu'il nous en a fournit un... et qu'il m'a écrit pour me dire que tout était dans l'ordre à présent...

La mine dubitative, Rochelle se servit un autre verre de Calva pour faire passer la nouvelle...

Ah Jeroen, vieil ami!

Il alla serrer la main du nouvel arrivant avec le sourire.

Que veux-tu, il faut se rappeler du bon vieux temps!

Il espérait tout de mesme qu'elle lui en laisserait un peu... A ce moment là, il reconnut Lenada qui entra et fit lumière sur cette affaire. Il maugréa tout de mesme un peu, pour marquer le coup.

J'espère bien que l'on n'entendra plus parler de cette histoire... Bien, mes amis, partons! Je vais vous faire visiter Dijon, mes caves fournies au presbytère, ... Je vous ai préparé chambre à l'intérieur d'ailleurs.
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Jeroen ne pu s’empêcher de sourire en entendant la voix familière de Baron. Il leva la tête lorsqu’une demoiselle s’approcha d’eux et commença a leurs parlé. Il ne connaissait pas son nom, et elle leurs parlait comme s’il la connaissait déjà…….

Dame, nous n’avons malheureusement rien à voir avec vous soucis de Prévôts qui, soit dit en passant, a été très courtois malgré le quiproquo. Nous avons eu un LP d’un membre du conseil, le Prévôts qui plus est, il c’est engagé donc, a ce titre, au nom du conseil, que nous sommes autorisés, de plein droit voyager ici. Que notre nom figure sur une liste ou, cela n’est, comprenez le bien, pas notre soucis, nous avons un courrier du Prévôts signé de sa main.

Maintenant, si le nouveau conseil veut revenir sur cet accord, soit, mais je pense que ca risque de lui faire une assez lourde charge de revoir tous les LP accordé par le futur ex Prévôt.

Au faite, je me présente, Jeroen, ex plein de chose et d’autres, en attente de prêter serment au sein des Avocats du Dragon après avoir passé mon examen. Mon cassier judiciaire est vierge et blanc tel le bébé qui vient de naitre. Pour ma fiancée, Rochelle*, elle est elle-même avocate du Dragon, et son cassier est l’égal du miens.

SI vous souhaitez de plus amples informations, vous nous trouverez au Presbytère, chez notre bon ami le père Baron.

Il sourit et pris ses dirigea vers le curé, qui avait pris quelques pas d’avance avec sa belle.

Je dois d’abord passer a l’auberge, je voulais pas te déranger, on comptait s’y installer mais ton invitation ne peut pas se refuser mon brave Baron.