[RP]La Salle des Doléances

Je grimaçai en écoutant le gamin me raconter sa théorie sur les ennemis de la Bourgogne...Et ses paroles parlaient bien au-delà de ce qu'il pensait dire.

Alors, cette fois, je tirai un tabouret et m'y assis. On n'était pas sorti de l'auberge. Que nenni !
Je tirai doucement sur le bras de gosse et le calai en face de moi.
Je pris un air très sérieux, ayant bien compris que ce petiot était loin d'être un idiot.
Je restai calme, je souhaitais vraiment qu'il comprenne.
Ecoute Horkos...Tu dois comprendre que sur cette liste, il y a aussi des personnes qui sont une menace. Pas parce qu'elles ont fait quelque chose de mal ici mais parce que elles ont fait de mauvaises actions, ailleurs.
Je hochai doucement la tête aux propos du gamin, concernant la Franche Comté et au travers de cela, je pus sentir que sa mère avait eu du fil à retordre, là-bas.

Ta maman a raison d'être fâchée. Moi non plus, je ne serais pas contente de voir le nom de mon fils sur ce genre de liste mais...mais je crois que tu sais très bien pourquoi tu y es. Et je crois aussi que ce dont je te parlais précédemment, tu l'as fait.
Je laissai un bref silence s'installer avant de poursuivre.
La Bourgogne a été attaquée, souvent, de façon...lâche, ses assaillants étaient sans vergogne, ils disaient qu'ils faisaient ça par vengeance, et ils se vantaient d'avoir pris Dôle...tu connais Dôle ?
Je fis oui, en parlant, de la tête.
Je me doute que tu connais Dôle. Et je parie un bâton de réglisse que si tu es sur la liste, c'est parce que tu as fait des bêtises, là-bas.
Alors oui, ici, tu n'as rien fait. Mais...même si tu es encore un enfant, nous avions des raisons de nous méfier de toi. Pas de toi tout seul. Toi tout seul, tu ne saurais pas prendre le château de Dijon...Sourire...Mais avec des autres personnes, des méchants, des gens que tu ne dois pas fréquenter, des gens qui tuent et pillent sans aucun scrupule, sans pitié, qui affament des villes entières juste par méchanceté.

Alors, moi, je te propose ceci : tu me promets, non, tu jures sur ton honneur...c'est important l'honneur, tu sais...d'être toujours bien sage, en Bourgogne et moi, j'essaye...j'ai bien dit, j'essaye...de faire quelque chose pour toi.

Je le fixai.
Qu'en penses-tu ?
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Il prit le temps. Toute ouïe quand la dame lui expliquait des choses un peu insensées quand même. Parce que les révoltés de Dôle, s'il n'avait fait que les croiser ce soir là, il ne les avait pas vraiment revu depuis, et tenait pour acquis qu'ils n'étaient pas les mêmes pillards que ceux qui avaient attaqué la Bourgogne.

Ma Dame... Savez, faut pas croire tout ce qu'on dit. Et pis à Dôle, ben j'ai rien attaqué du tout. Y'avait des enfants, un saint qui avait raconté de belles histoires dans les tavernes, et pis surtout, le château il était vide. Alors c'est un peu facile pour les soldats qui devaient cuver leur vin de dire qu'ils ont été attaqué...

Vrai quoi. Sinon comment une bande d'enfants sans force aurait bien pu y entrer dans ce fichu château.

Et puis les comtois d'abord, c'est rien que des menteurs et des méchants. Parce que depuis que je suis tout petit, ben les enfants de là bas ils disaient des choses très laides, sur mes parents, et pis aussi leurs parents ils ont tous criés sur les bourguignons quand ils sont venus pour aller chasser les lions...

Alors c'est bien fait pour eux.

Il se fiche bien qu'elle comprenne ce que ça fait de se faire traiter de bâtard, même en ne sachant pas ce que c'est il sentait bien à leur façon de lui cracher ça au visage que c'était pas quelque chose de gentil.

Et puis si je suis venu c'est bien que j'en ai de l'honneur, moi ! Parce que je me cache pas... Alors que ceux qui ont mis mon nom sur cette liste, sans vraie raison, sous prétexte que peut-être quand je serai grand je pourrai peut-être faire des bêtises, ben eux, comme dirait maman, on peut se le demander s'ils savent ce que ça veut dire... l'honneur.

Il marque une pause, jamais de toute sa courte existence il n'avait autant parlé à quelqu'un d'autre que se mère ou sa nourrice. La dame semble animée de bonnes intentions, mais la carotte... C'est bon pour les ânes. Et s'il a bien retenu une chose de maman, c'est de ne jamais renier qui il est.

Ma Dame, je suis venu parce que j'avais promis à ma maman de le faire. C'est chose faite.

Mais moi, je refuse de promettre... Parce que cette promesse est inégale et que malgré votre sourire et votre bonne volonté, la menace est tapie dessous. La promesse ou la vie.

Mais je vous remercie d'avoir pris la peine de me répondre.
Faites ce que votre conscience vous soufflera comme juste.

Hérédité fortement marquée. Ne jamais mentir. Etre soi même. Il a appris. Et il sait désormais que tout a un prix. Il sourit quand même, parce que la Dame semblait gentille, et parce qu'il est comme ça. Un enfant, comme beaucoup d'autres, forcé de grandir un peu plus vite c'est tout. C'est la vie.

Je ne répondis pas de suite, me contentant d'observer l'enfant.
Un enfant comme tant d'autres...Le visage de Jullius m'apparut soudain. Il aurait pu, lui aussi, être comme Horkos, avoir de mauvaises fréquentations, se laisser entraîner dans un tourbillon de vilains actes sans même se rendre compte de ce qu'il risquait. Jullius aussi aurait pu se trouver sur une liste de "méchants garnements".
Mais telle était la vie et chacun choisissait son chemin.
Horkos semblait sincère dans ses explications, d'ailleurs, il ne niait pas pour Dôle. Il était franc, d'une certaine façon.

L'honneur, il faut le garder et aussi l'entretenir.
Ton refus de promettre que tu te tiendras tranquille et que tu seras sage va m'empêcher de demander qu'on raye ton nom de cette liste. Parce que...on joue à donnant donnant dans ce cas-ci. Et que si tu ne donnes pas ta parole, alors, personne ne te donnera rien non plus. Tu veux te comporter en grand, il faut l'être jusqu'au bout.
Je devinais que Horkos allait me caser parmi les ennemis, parmi ceux qui faisaient des listes, parmi "ses" ennemis...que je le décevais aussi.
Essaye de te souvenir qu'il faut éviter d'être copain avec des méchants, Horkos, qu'ils soient grands ou petits, des méchants restent des méchants et ils entraînent derrière eux des tas de gens qui les écoutent et qui croient ce qu'ils disent. Etre un brigand, ça ne mène à rien de bien...
Je lui souris, encore. J'espérais qu'il entende mes paroles et surtout, qu'elles touchent son âme d'enfant. A son âge, tout était encore possible, même de changer de destin...Et avant de le laisser s'en aller s'il le voulait : Si un jour, tu as besoin d'aide, si tu veux juste parler ou...enfin, si tu veux, écris-moi. Je te fais la promesse de te répondre et de t'aider si je le peux.
C'était tout ce que je pouvais faire pour lui, maintenant.
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Il écouta patiemment, avec cet étrange reflet froid que prenait son regard parfois. La Dame semblait ne pas comprendre. Ou faire semblant de ne pas comprendre. Il prit le parti d'en rire plutôt que d'en pleurer.

Ma Dame... Si une bande d'enfants et une duchesse angevine sont pour vous apparentés de près ou de loin à des brigands, alors sachez que je préfère de loin rester avec eux. Même s'ils ne sont plus là. Et puis le capitaine d'Anjou c'est pas un brigand non plus, même que ma maman le connaît, alors j'préfère croire les gens que je connais.

Et le chantage c'est pas beau. C'est les méchants qui font ça, comme quand les gamins de Dôle me tombaient dessus quand je refusais de leur donner nos légumes...

Ce qui avait définitivement motivé l'enfant pour aller jouer au chateau. Il sourit toujours. La promesse ou la vie.

Et pis savez, si tuer un enfant qui n'a rien fait parce qu'il a refusé le chantage... ben j'suis pas sûr que ce serait très bien vu.

Il n'insiste pas, il avait promis, il est venu, il a vu.

Merci ma Dame... Mais si j'ai besoin d'aide, je crois que j'écrirai à maman.

Il accompagne ses derniers mots d'un signe de tête. Qu'on ne dise pas qu'il manque d'éducation, c'est le genre de chose qui défriserait maman.^^ Retour aux remparts de Dijon. Le coeur plus léger d'avoir fait ce qu'il avait à faire.

[Bien des semaines plus tard.]

Et voilà ! La Régence se terminait, bientôt un nouveau Duc serait choisi par ses pairs et la Bourgogne allait redémarrer.
Secrètement, je souhaitais que ce ne fusse pas une Duchesse mais cela ne dépendait absolument plus de moi.
Choix avait été fait, je partais. Pour un moment plus ou moins long, j'irais respirer une autre ambiance que celle de ma Bourgogne chérie. Il paraît que l'on peut aimer même en étant parfois infidèle. J'allais vérifier si cela était une Vérité ou seulement un bruit de couloir.

Ce serait, aujourd'hui, ma dernière fonction de Porte Parole, le bilan de fin de mandat.
Mandat peu productif du fait de la Régence mais mandat quand même.

J'avais fait ouvrir les portes de la Salle des Doléances, j'avais fait dresser une grande table à laquelle viendraient prendre place les Conseillers, du moins ceux qui se donneraient la peine de venir et j'avais demander à ce que l'on laisse entrer tout Bourguignon digne de ce nom.


Lorsque le moment fut venu, je me levai et pris la parole la première, une fois n'est pas coutume.

Bourguignonnes et Bourguignons, vous qui nous avez fait l'honneur de venir nous écouter, vous qui avez sanctionné par vos votes l'avenir de la Bourgogne, bonjour !

En ce dernier jour de Conseil de Régence, les Conseillers ci-présents et moi-même, allons vous donner un bref bilan de nos activités au cours de cette période qui prend fin.

Pour ce qui est de ma tâche de Porte Parole, à savoir non seulement communiquer avec la Bourgogne mais aussi veiller au bon déroulement des débats et des votes au Conseil, le bilan sera court.
Etant donné que le Régent a pour ainsi dire, les pieds et les mains liés et ne peut donc rien signer pour une période illimitée, mon travail fut...limité.
Peu de débats, peu de votes, peu de querelles même, peu d'annonces et peu de visites. Un mandat calme, trop calme, c'est évident. Alors que nous avions si bien débuter le mandat, sous la houlette de notre Duc Eusaias qui savait parfaitement titiller là où il fallait pour faire bouger les Conseillers, la tentative de meurtre dont il fut victime nous brisa les ailes, nous obligeant à un rase-motte des plus ennuyants et ennuyeux.

Pourtant, sachez chers Bourguignonnes et Bourguignons, que chacun a tenté de remplir son rôle au mieux des possibilités offertes.

Aujourd'hui, la Bourgogne va se choisir un nouveau Duc, prions pour que celui-ci sache réellement de quoi a besoin la Grande Dame et qu'il ouvre yeux et oreilles afin de voir et d'entendre les demandes et espoirs.

Ce fut un honneur, Bourgogne, de te servir.

Ma voix voulut se briser mais je le lui interdis et après un bref salut de la tête, je partis m'asseoir discrètement, dans un petit coin d'où je pourrais m'éclipser dès que l'on viendrait m'annoncer que mes chevaux étaient prêts.

EDIT : ortho
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Rouquine fatiguée qui se lève, péniblement, nouveau né au creux du bras. Elle est fatiguée et ça se voit. Elle est drôlement contente d'en avoir fini avec le duché, et ça se voit aussi.

Alors, voilà. Pour ceux qui ne le savent pas, le rôle du bailli c'est de gérer les stocks d'animaux que les paysans achètent pour les élever, et également les Hauts fonctionnaires. Globalement, gérer un troupeau de veaux ou d'humain, c'est assez pareil. Les bêtes sont un peu plus obéissantes, et souvent plus intéressantes aussi, mais tout est question de point de vue.
Globalement, si le bailli ne fait pas son boulot, tout le duché est paralysé. Cela n'a pas été le cas durant ce mandat, vous pouvez donc déduire que faisant de mon mieux, j'ai évité les écueils.
Un joli tableau parlant mieux qu'un long discours, je vous invite à regarder les détails de mon mandat sur le panneau d'affichage à votre droite.

Ce fût un plaisir de travailler pour la Bourgogne. C'est également pour moi un plaisir de laisser le place à d'autre et d'aller goûter à un repos que j'estime avoir bien mérité.

Sourire, pointage du panneau d'affichage, et retour à sa place. Elle fera tout de même l'effort de rester jusqu'à la fin de la présentation du bilan, parce qu'elle estime que c'est son devoir d'être là jusqu'au l'ultime fin du mandat. Mais pas plus.


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Si toi aussi tu veux la clâsse d'une Nore au sommet de la gloire, c'est là!

Atypic se leva, pour succéder à Breiz.

Bonjour à tous. Ces deux derniers mois, j'ai occupé la fonction de Commissaire aux Mines (Cam).

Cette fonction est passionnante, puisque vous êtes le premier à constater, le matin, lorsqu'un accident miner imprévisible s'est produit. Et j'ai été, pour le coup, spécialement gâté : là où, statistiquement, j'aurais du avoir à constater 1 à 2 accidents, j'ai eu le privilège discutable d'en subir 4. J'ai également eu la mauvaise surprise de constater un problème technique : une amélioration non prévue a été lancée, erreur que j'assume même si je ne me l'explique toujours pas.

Ces accidents miniers ont un coût non négligeable pour le Duché. Durant mon mandat, nous avons consacré 450 quintaux de pierre et 326 kilogrammes de fer à améliorer l'une ou l'autre mine, suite à ces difficultés. Et nous n'avons pas pu, matériellement, faire face au dernier accident, à Joinville, qui est encore aujourd'hui au niveau 9 (pour un optimum à 10) : il faudra encore consacrer 138 quintaux de pierre et 103 kilogrammes de fer pour revenir à l'optimum.

Mais il n'y a pas que des choses horribles qui se soient déroulées ces deux derniers mois. Je suis en effet fier de féliciter les mineurs de Cosne et Nevers, qui ont été régulièrement sollicités pour aller à la carrière de pierre, et qui ont magnifiquement répondu présent ! Ces deux derniers mois, le taux de fréquentation, dans cette mine, s'établit à plus de 81 % de moyenne, ce qui est remarquable ! Merci aux Cosnois et Nivernais !

A Sémur, Dijon et Autun également, les résultats sont bons, entre 72 et 74 % de fréquentation. Merci à tous pour cela.

Mais, et c'est peut être le plus important, je veux profiter de cette occasion pour rappeler à quoi servent les mines. Elles contribuent directement à donner à la Bourgogne des moyens ! En effet, ces deux derniers mois, la production d'or dans les mines s'est élevée à près de 50 000 écus , et nous avons enregistré un excédent de plus de 600 kilogrammes de fer, qui contrebalance le déficit de 536 quintaux de pierre.

Au total, les mines bourguignonnes ont donc permis de créer 63870 écus de richesse nette.
Mais elles ont également permis de donner du travail à près de 16400 mineurs, qui se sont partagés pratiquement 250 000 écus de salaire !

Tout n'est pas rose, tout n'est pas simple. Mais avoir participé à cela a été pour moi un honneur. Je souhaite bon courage et, surtout, plein succès, à celui ou celle qui va me succéder.

Respirant enfin, Atypic laissa la place aux suivants. Son rôle se terminait là.

Une Rouquine peut en cacher une autre et donc c'est une autre rouquine qui se lève pour faire son bilan. La ressemblance ne s'arrête pas qu'aux cheveux.
N'ayant toujours pas trouvé de garde d'enfant digne de ce nom, elle porte aussi un bébé enroulé dans une écharpe, confortablement installé sur son ventre, presque sur sa hanche... Tellement bien installée que la petite merveille dort paisiblement.
Fatiguée et pas très satisfaite du bilan bien qu'elle le savait et avait suffisamment alerté le conseil à ce propos, elle ne cache donc pas sa morosité et son mécontentement.

Hector la suit comme toujours, portant sous le bras une grande affiche. Il s'empresse d'ailleurs de l'afficher.



Sorane prit alors la parole :

Comme vous pouvez le constater le bilan économique de ce mandat est mauvais.
Une perte de 15 000 écus pour le mandat qui correspond à une déficit hebdomadaire de 1690 écus environ.
Ce n'est pas une surprise, pour personne au conseil ducal car cela a été plusieurs fois évoqué et relancé et des solutions ont été tentées pour essayer d'éviter une chute plus grave.
Ce déficit aurait été bien plus grave si nous avions continué dans la lancée du début de mandat à dépenser sans compter pour la défense du Duché.
Heureusement par la suite des solutions ont été mises en place pour limiter et mieux contrôler ces dépenses et d'autres réformes sont en cours.

Maintenant, il y a aussi d'autres facteurs qui expliquent cela :

- les dépenses minières en travaux :
Ce mandat a été particulièrement malchanceux. Alors que le risque d'incident dû à l'usure est de l'ordre de 1% par mine et par jour, 4 cessions de travaux miniers ont été financé au cours de ce mandat et une cession reste encore en attente.
Le cout des travaux minier pour ce mandat s'élèvent à 13 662 écus, soit environ 1518 écus par semaine.
Toutefois il ne faut pas se leurrer, on devrait compter à peu près la moitié de ces frais et même un peu plus comme moyenne de travaux pour les mines par mandat.

- Les dépenses militaires :
Elle s'élèvent à environ 3000 écus en moyenne par semaine. Ce qui triple quasiment le budget d'avant.
Comme déjà expliqué, des réformes ont été faites pour mieux gérer, éviter les dépenses inutiles et donc diminuer. Et d'autres sont encore en cours pour diminuer et mieux encadrer et suivre ses dépenses. ne plus avancer sans visibilité comme c'était le cas au début.

Les autres dépenses restent dans la moyenne des mandats précédents et pour la plupart elles sont de toute fixes et ne peuvent pas être compressées, comme les frais de bouche, la corruption.
Il faut donc aussi faire le point sur les revenus du Duché. Il y en a trois essentiels : les mines, les impôts et la vente d'animaux.

Les impôts :
Ils baissent doucement mais surement régulièrement, tout comme la population baissent dans nos villes. J'ai calculé qu'en six mois nous avons perdu environ 1000 écus d'impôts par quinzaine, ce qui fait donc une perte de revenus hebdomadaire de 500 écus.
En décembre l'année dernière, l'impôt rapportait pour la première quinzaine 11 397 écus.
Actuellement, pour la seconde quinzaine du mois de mai, l'impôt est de 10 359 écus. Ce n'est pas négligeable comme perte.

Les mines :
On ne le répétera jamais assez, il faut tenter de les remplir au maximum car c'est de la richesse pour le Duché et donc pour tous.Au cours de ce mandat les mines d'or ont été assez mal remplies sur d'assez longues périodes et régulièrement, engendrant peu de trésorerie.

Les animaux :
Difficile d'agir sur cette source de revenus. Et de toute façon, cela ne serait pas assez significatif.

Pour les actifs du Duché, à savoir stock et trésorerie, nous accusons une perte de 18 500 écus, ce qui n'est pas étonnant vu que cela doit refléter le résultat déficitaire de 15 000 écus du Duché sur ce mandat, mais il ne faut pas oublier aussi le don de 5000 écus à notre allié, le Bourbonnais-Auvergne et les 200 quintaux de pierre avancés, ce qui constitue en tout une baisse des actifs de 7800 écus.

En conclusion, le bilan n'est pas très reluisant pour ce mandat mais après un départ plutôt chaotique dans les dépenses militaires, des mesures ont été prises. Et la régence ne permettaient pas non plus de prendre d'autres mesures éventuelles qui auraient permis d'enrayer le déficit et d'accroitre les revenus du Duché. En effet, le régent a des pouvoirs limités et ne dispose pas des mêmes prérogatives qu'un Duc régnant.
Il faut en tout cas arriver à diminuer les dépenses et à augmenter les revenus de manière à combler ces 1600 écus de déficit hebdomadaire. Cela doit être faisable !

Pour finir, je remercie les maires et les bourguignons et notamment les soldats pour leur générosité et les dons qu'ils ont fait au BA.
Nous avons montré à nos alliés que la Bourgogne était un pilier fiable et solidaire au sein de l'alliance et surtout que nous ne nous dérobons pas en cas de besoin.
Nous pouvons être fier de nous.

Merci également aux maires pour nos bonnes relations au cours de ce mandat.
Merci également à certains colonels de l'Ost qui ont autant à coeur que moi le projet de mieux encadrer et suivre les dépenses militaires... et de façon plus utile.
Merci aux fourriers de chaque garnison qui se sont pliés aux nouvelles directives et à la réforme de suivi proposée. Au cours de ce mandat, elle commencera à porter ces fruits.

Je reste disponible pour répondre aux questions à la fin de ce bilan, mais également constamment. Il suffit de venir ici en salle de doléances ou de me contacter directement s'il le faut.

Je nous souhaite en tout cas un mandat plus enrichissant et pas que pour l'économie !

Sorane retourne s'asseoir délicatement pour ne pas réveiller le petit ange contre elle.


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Le vieux Juge s'avança, déposa son parchemin sur le lutrin, chaussa ses lorgnons, et prit la parole.

Lors de ce mandat, 71 procès ont été ou sont en voie de jugement, ici à Dijon, ou via des coopérations judiciaires.
En voici la ventilation :

Brigandage : 24 %
Fraude fiscale : 24 %
Révoltes contre des mairies : 16 %
Esclavagisme : 14 %
Sorcelleries : 8 cas
Incivilités (insultes, diffamation) : 7 cas
Escroquerie : 2 cas

Un certain calme se faisait sentir sur le front du brigandage, mais les agressions semblent recommencer depuis une semaine, s'agissant surtout du fait des mêmes personnes. Que celles-ci sachent que j'ai bonne mémoire et que cela s'en ressentira dans mes verdicts s'ils sont démasqués.
J'invite d'ailleurs tous les Bourguignons à consulter en gargote, les avis de traque de la Coordination aux recherches du brigandage, afin d'aider la Justice à punir ces criminels.

Dame Faguiang ayant manifesté son souhait d'être déchargée de ses responsabilités au sein du service de brigandage, j'invite dès maintenant les personnes intéressées à contacter sa Grâce Ingeburge, duchesse de Bourgogne, en vue de poser leur candidature.

Je note enfin une très nette augmentation des procès pour fraude fiscale et esclavagisme, principalement due à une meilleure pugnacité de certains maires, que je félicite et encourage chaleureusement.
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Bien longtemps que la salle n'avait vu du monde. Enfin, cela n'avait finalement que peu d'importance, les moyens pour se faire entendre étaient légions.
Passée devant le panneau d'affichage, la rouquine avait vu les dernières nouvelles.
Son cœur n'avait fait qu'un bond, ses yeux clignotaient pour vérifier qu'elle était bien éveillée. Un pincement douloureux plus tard, direction la salle des doléances.

Aux personnes présentes, elle déclara ..

Bien le bonjour,

Je viens vous rencontrer au sujet de l'ABC, si on peut toujours l'appeler ainsi.
Alors c'est adopté ? Je venais pour en savoir plus car l'annonce, si elle mentionne les nouveaux statuts, ne fait pas mention de quelques détails. Cela n'enlève rien à ma joie de voir enfin le Grand Duché d'Occident se doter d'un organe au service de ses talents, culturels, personnels etc.

Alors voilà ... Où va-t-elle siéger ? Une bibliothèque sera-t-elle ouverte pour consulter tous les ouvrages ? Le GAD, c'est donc enfin fini ? Car on dit que l'ABC aura en charge l'animation, mais pas que le GAD est dissout. Ou alors j'ai mal lu, tenue par la surprise.
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Esyllt Catarina de la Louveterie-Juliani Monfort

Non, la salle n'était guère utilisée et Ingeburge avait décrété qu'elle ne l'aimait pas avant même que son princier fessier ne revînt prendre place sur le Trône du Grand Duché d'Occident. Mais être régnante emportait un certain nombre de devoirs, comme celui de siéger en divers endroits, comme la fameuse – ou pas – salle des doléances du Palais des Ducs de Bourgogne. Ingeburge préférait, et de loin, recevoir en son bureau mais elle se pliait bien volontiers aux lubies de certains et aux inventions des autres... toujours lesdits devoirs.

Donc, en ce jour où la rousse Esyllt vint consulter le conseil ducal sur l'adoption des statuts de l'Association pour la Culture Bourguignonne, la Duchesse de Bourgogne, le visage indifférent comme d'ordinaire, se tenait en salle de doléances, à la place qui lui était réservée.

Etant apparemment la seule à avoir entendu les interrogations de la Louve miniature, elle répondit :
— Oui, c'est adopté, il y a un décret en ce sens qui est paru... d'ailleurs, si vous êtes ici, c'est, je gage, que vous en avez pris connaissance.
Effectivement, l'Association pour la Culture Bourguignonne remplace le Groupement d'Animations Ducal, enfin plutôt, l'absorbe. Nulle mention de la fermeture de ce dernier dans le sens où les statuts n'ont jamais été promulgués ou insérés à la Ius Burgundiæ. Et, toute mention au Groupement d'Animations Ducal sera ôtée du codex; de mémoire, à ma connaissance, seule une phrase le concernant subsiste.

Une courte pause avant de reprendre :
— L'Association pour la Culture Bourguignonne se verra dotée de locaux au sein du Palais des Ducs de Bourgogne et il reviendra au premier intendant désigné de dresser la liste de ses besoins, sous ma supervision. L'ouverture des candidatures à la direction de l'Association pour la Culture Bourguignonne sera ouverte sous peu par Dame Robinettedesbois qui se trouve être nouvellement en charge du recrutement pour les institutions bourguignonnes. Il va sans dire que ce sera un plus indéniable pour un candidat si celui-ci apportait des précisions quant à sa vison de la mise en place de cette institution nouvelle.
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Expéditive, ou concise, tout dépendait du point de vue que l'on adoptait. Esyllt écouta avec attention les réponses à chacune de ses questions.
Un sourire aux lèvres, non pas par mesquinerie ou auto-suffisance, non, tout simplement car elle était heureuse.

Votre Gracieuse Éminence, merci !

Un salut protocolaire plus tard, c'est à dire révérence dans sa petite robe framboise préalablement prise en main pour permettre une génuflexion plus ample, la petite rouquine s'en fut. Chacun avait du travail ...
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Esyllt Catarina de la Louveterie-Juliani Monfort

Le prestre avait entendu dire que sa sublimissime siégeait dans la salle de doléances. Chic! Toute occasion était bonne de la voir, mesme s'ils se croisaient à Rome ou encore au palais archiépiscopal de Lyon.

Votre magnificente Grasce, conseillers ducaux, le bon jour du bel et blond.

Je viens à vous pour réitérer demandes que j'avais formulé ici mesme il y a un ou deux mandats, mais qui ne reçurent alors l'oreille de personne...

En prime lieu, je ne sais si vous pourrez me renseigner mais je m'interroge sur la soule. Y a t-il équipes locales et ducale? De mes renseignements pris, l'on m'a dit que peut-estre Tonnerre en avait une, mais j'espère qu'il en existe d'autres.

Ensuite, par curiosité, après avoir jeté un œil sur les avis de recherche de brigands, j'ai remarqué que le texte était toujours le mesme et surtout abscons. Pourriez-vous m'éclairer sur la signification de :

"cet homme est dangereux, armé et peut-être idiot" ?
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Aaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaah, elle savait bien qu'elle aurait dû ne pas venir là mais si elle était obligée d'être là alors qu'elle avait une seule envie : elle partout sauf là! Bon, pas vraiment partout, elle aurait trouvé le moyen de faire la gueule ailleurs mais pour l'heure, où elle tirait la tronche... c'était bien là.

Fort heureusement, c'était le bel et blond curé de Dijon qui demandait audience et la vue e l'ecclésiastique l'apaisa quelque peu. Le sujet, pas du tout, car cela importait peu, cela aurait été avec la même réjouissance qu'elle aurait accueilli une question d'économie ou de défense. Mais c'était la soule, soule qui l'amena au début de son installation en Bourgogne.
A Sa Blondeur, elle répondit :
— Et bien, il est vrai que Tonnerre fait figure de modèle tant par sa conviction que par son parcours en ce qui concerne la soule en Bourgogne. Après, pour le reste, je dois avouer que je ne m'intéresse guère au sujet, par manque de temps notamment. Pourtant, quand je suis arrivée en, Bourgogne, j'avais organisé une partie de soule entre le clergé local – regroupant donc les diocèses d'Autun, Lyon et Nevers – et le conseil de régence de l'époque. Partie mémorable tant au niveau des souvenirs que des coups reçus.

Réfléchissant quelques secondes :
— Je pense que vous pourrez trouver plus de renseignements auprès du capitaine de Tonnerre qui doit certainement avoir des contacts des autres villes. Ensuite, je me souviens que je m'étais moi-même tournée vers messire Alexandredut et messire Bastienz pour m'aider, je gage qu'ils sauront vous renseigner.

La Duchesse de Bourgogne attaque ensuite la deuxième question du curé de Dijon :
— Dangereux car brigand, armé car brigand, idiot car brigand. Je conviens aisément que les avis donnent dans la redondance.
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Williamss avait lu l'affiche posée bien en vu par la nouvelle duchesse et l'interpella rapidement avant qu'elle n'ait le temps de disparaitre.

Dame la duchesse, attendez.
Il me semble que vous ayez fait un oubli, ne parlant à aucun moment de la place de capitaine.
Qui en a la fonction pour ce mandat?
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Les petits voleurs sont pendus, les grands sont salués.