Bokken
Si vous pensez que votre personnage peut se trouver au même endroit par la suite, avec un rapport certain, il suffit d'envoyer un MP pour pouvoir négocier votre envie de Roleplay. Cohérence oblige. Merci d'avance et Enjoy !
[ Ton choix est notre choix ]
- Usuki, sous le toit du jeune brun, hier, soleil au zénith -
La porte coulisse. Les chikatabi sombres sont retirés et l'adolescent aux longs cheveux noirs tenus en catogan fait son entrée calmement, sourire qui étire ses lèvres fines malgré la maladresse évidente devant lui : la jeune fille aux longs cheveux argentés s'est coupée le pouce dans un sursaut de surprise, alors qu'elle tentait de préparer le déjeuner. Le sourire ne dépérit pas, décidé à être réconfortant. Aujourd'hui est un jour spécial et ce n'est sûrement pas Bokken qui va invectiver celle qu'il considère, depuis leur rencontre étonnante, comme sa protégée. La peur de la voir partir par la suite et qu'elle se retrouve de nouveau devant d'autres pour la battre, que la solitude lui pèse à chaque retour, sans personne à qui raconter sa journée ou échanger rires et histoires sont des raisons parmi tant d'autres. Même si Kaedea peut sembler petite de taille et de visage, les grands yeux clairs témoignent pourtant du même âge que celui qui lui a proposé son logis. Treize printemps pour tout deux, tant à découvrir et à vivre. Même si rejetés par leur famille, l'entraide est de mise. Le vagabond avait promis d'apprendre à la fière maladroite ce qu'il savait du sabre de bois ainsi que son maniement. Bien sûr il n'a rien d'un sensei, mais cette fille, muette de surcroit, lui avait démontré que malgré son corps en plein trouble physique elle détenait un esprit de fer et une assurance à vouloir s'endurcir. Et elle ne lui avait pas menti.
Tu voulais découvrir le saké hein ?... J'en ai pris mais je ne me doutais pas de devoir te montrer aussi vite ses effets curatifs.
Et joignant le geste à la parole, le jeune brun dépose sur un côté de la table basse ses achats : un long tissu commun propre enroulé et quelques victuailles. Sa main dextre vient saisir doucement sa jumelle féminine à peine blessée et, tandis que ses onyx effleurent le filin carmin qui s'égoutte, les dents viennent déboucher la bouteille de l'alcool puissant... Et la sénestre de verser à peine quelques gouttes sur la plaie. Le saké est sacré lui a-t-on appris. Pas de gâchis.
Il laisse par contre celle au nom japonais proche de l'érable se dépatouiller pour le pansement avec un bout du tissu récemment acheté. L'adolescente montre fièrement son nud, ce qui laisse place à rire étouffé du dict "faux bokuto", avant de laisser place à une question qui lui brûle les lèvres.
Tu as bien dormi au fait...?
La fille aux longs cheveux couleur argent le rassure d'un hochement de tête comme d'un large sourire, joignant une main explicite à la parole. Oui, la soirée en gargote des lucioles, avait terminé pour la protégée sur les cuisses de l'adolescent, trop épuisée. La mémoire d'ailleurs revient au jeune brun, qui demande doucement à la femme en devenir de fermer ses grands yeux.
Je sais que tu veux t'endurcir...
La main droite déballe lentement ce tissu simple, éclats d'obsidiennes attentifs à ce que Kaedea ne triche pas.
Tu m'as appris qu'au fond aussi je le veux, pour nous, pour suivre une voie.
Puis la gauche vient saisir à la garde un sabre de bois qu'il vient présenter devant les paupières scellées. Bokuto presque identique au sien, seule différence au manche, où l'on peut apercevoir une esquisse d'érable, premier signe échangé entre les deux solitaires. Kaede... C'est ainsi qu'il l'appelle depuis cette rencontre.
Alors tiens. Il est à toi.
La muette reste ébahie de surprise, yeux clairs posant une seule question, si tout cela est bien réel.
Prends-le, respecte-le, fais en ton compagnon jusqu'à ce que tu sois apte à détenir une vraie lame. Nous nous entrainerons ensemble chacun avec le sien quant tu auras niveau prêt à ce genre de leçon.
Il n'aura pas pas prévu la suite. La protégée se jette à son cou à sa grande surprise, lui peu habitué à ce genre de geste simple mais tant emplis de sous-entendus. Ses bras fins mais durs viennent tout seuls l'enserrer à la taille, murmure qui suit le mouvement :
Arigato...
Mais remarquant par la suite que son geste va bien au-dessus des règles de bienséance, passé qui lui martèle l'esprit alerte, le jeune brun recule ses bras, aussi vite que la fille aux cheveux argentés. Il lui faut toussoter d'un air gêné et s'obliger à ne pas sécher un flot de larmes féminines qui a l'air de débuter pour pouvoir lui soumettre l'affaire qui l'excite autant qu'elle l'inquiète. Ce dont elle n'a pas été spectatrice la soirée d'hier, trop bien dans les bras de Morphée. Longue inspiration.
Il faut aussi que je te parle d'une chose très importante, que je ne pourrais accepter si tu ne souhaites pas cette proposition.
Le regard d'aigle vient se planter dans le clair des iris contraires.
Tu te rappelles d'Etsuko-san hier soir ? Pendant que tu dormais, sa générosité a été plus que démontrée...
Hochement de tête de la muette, qui l'enjoue à continuer.
Je vais être précis. Etsuko-san nous ouvre les portes du domaine de sa famille dont elle est l'ainée des femmes. Malgré qu'elle soit surtout sous la bannière de son grand père, il est trop faible pour prendre une seule décision. C'est donc elle qui s'occupe d'à peu près tout des affaires Hashamachi. Ouhi-san est sa petite sur et vit aussi à ses côtés. Keiji-san quand à lui détient une place de simple invité. Je n'en sais pas plus à son sujet, je n'ai pas vraiment envie d'un côté. Mieux vaut l'éviter autant que possible. Il me débecte de prétention...
Il lui faut grogner avant de continuer. Pourtant, ce n'est pas l'envie qui le dérange de vouloir absolument que cet homme l'entraine avec sa protégée... Ottô-san lui a toujours dit qu'un homme ou une femme avec une vraie lame doit être respecté. Peut-être lui demandera-t-il la prochaine fois... Il paraît que l'homme a un bon fond. C'est un bon test.
Etuko-san nous propose logis, repas chaud et surtout... Enseignements dans les arts qui nous plairont. J'ai fait la demande que tu puisses autant en apprendre sur l'art du combat que l'écriture et la lecture...
Je ne pense pas du tout que tu ais envie de devenir une geisha... Je peux me tromper bien évidemment. Nous aurons si nous acceptons, un pavillon à l'écart des autres, en paix donc. J'ai juste refuser les... Domestiques. C'est déjà trop. Qu'en penses-tu, devrions nous dire oui à sa générosité sans contrepartie ?
Car oui, Etsuko ne lui avait rien demandé de plus si ce n'est d'être à l'heure du repas et de ne pas se battre à l'intérieur. Chose qu'il n'oublie pas d'ajouter à sa protégée, comme de ne pas hésiter à lui avouer tout problème avec un homme quel qu'il soit. Il lui avait promis... Toujours là quand tu en auras besoin. Le genre de lien qui ne fait que durcir au fur et à mesure du temps.
Il dû la rassurer sur le fait qu'ils resteront bien ensemble le plus souvent possible, ayant tout les deux choisis le même chemin.
Et c'est d'un oui commun que le duo termine cette discussion dont eux seuls ont le secret. Demain sera un nouveau jour, une nouvelle vie peut-être... Des aventures ? Qui sait ? L'excitation bat son plein à l'intérieur des jeunes âmes combattives.
- Usuki, devant le domaine des Hashamachi, aujourd'hui, soleil levant -
Près du mur à l'Est de la ville... Il devine bien que la demeure familiale doit être énorme et ne devrait pas poser de difficultés à repérer. Chose faite par l'habile Kaedea, qui lui pointe fièrement d'un doigt fin les bâtiments et terres à la charge de la fille ainée. Les adolescents, sabre de bois à la hanche dextre, marchent d'un pas rapide jusqu'à la grille d'entrée, protégée par deux soldats en total paradoxe avec le corps plutôt fin du "faux bokuto". L'un des deux vient recevoir platement les jeunes gens, armure étincelante au petit matin.
Que voulez-vous aux Hashamachi ?
Nullement impressionné - enfin presque, yeux qui pétillent sur les vrais katanas - Bokken répond au gaillard avec une once de diplomatie, long apprentissage
Nous avons été invités à loger, nous nourrir et apprendre par Etsuko-san. Je me nomme Bokken et voici Kaede. Pourriez-vous informer la généreuse et respectable fille ainée de la famille que nous sommes à sa porte ?
Le jeune brun fait un signe à celle aux cheveux argentés, plutôt bouche bée du spectacle, avant de s'incliner poliment à sa requête. Il ne reste plus qu'à laisser faire le bourru personnage...
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On ne choisit pas son nom... Ça ne veut pas dire pour autant qu'il nous convient et qu'on peut toujours lui faire honneur.