Eloise.de.guerande
Nombre de missives échangées, plusieurs recherches effectuées, conseil de famille consulté - enfin, surtout le conseil de sa Maminou - Grand-Duchesse de Bretagne qu'elle fùt, et puis décision prise, postulage accepté.
La jeune Eloïse, fille de Pit l'ancien, de Guérande et de Evenice, itou de Guérande et donc totalement bretonne et fière de son pays, prit la route en compagnie de son chien, Chouchen, de sa gouvernante, la provençale au franc-parler, Ségolène Mistral et de quelque valetaille nécessaire et suffisante aux bons soins de la quotidienne gestion des affaires courantes.
Le palefrenier courrait partout afin de calmer les chevaux qui avaient parcouru si grande route. Le cocher sifflait entre ses dents. Les hommes d'armes gardaient un oeil sur les alentours et toutes deux, Eloïse et Ségolène, secouées, fripées, exténuées mais soucieuses de garder air fringant, arrivèrent en la cour du collège.
Ségo pressait sa protégée et ne cessait de répéter :
Mon Eloïse, prunelle des yeux de ton père, ne me fais pas honte, je t'en prie ! Je sais que tu es fort désireuse d'apprendre coutumes et usages plus convenants que ce que j'ai pu t'enseigner jusqu'à ce jour, mais n'oublie jamais : Tu es une Guérande ! Tu arrives en terre hostile et tu dois, dès à présent, assumer la lourde tâche de te faire admettre et apprécier et aimer de ces françois balourds et prompts à dénigrer la Bretagne.
Ne plie pas ! Ne cède rien !
La jeune fille leva les yeux au ciel. Depuis que Ségolène l'avait couvé de ses tendres conseils, et depuis la sortie de son couvent monastique, elle avait toujours eu l'impression de ne compter que pour pas grand-chose. En ce jour, elle était fière d'elle, fière d'avoir enfin pu réfléchir et décider par elle-même et faire plier père et mère pour leur faire accepter sa première volonté de sa vie de femme - étonnante, s'il en fut - de joindre le collège Saint-Louis, afin de recevoir enseignement digne de ce nom.
Elle espérait surtout de rencontrer plein de jeunes gens et filles, désireux comme elle, de s'amuser enfin et de partager ensemble les joyeux moments de fou-rire au milieu de leurs studieuses études.
Elle siffla son chien, entre deux doigts comme elle avait appris à le faire depuis toute petite mais la main restant discrètement sous son manchon et s'avança vers la grande porte de la salle de cours. A peine la porte franchie que le chien se précipita, attiré sans doute par une délectable odeur, auprès d'un jeune homme qui avait un air de... "mine de rien, mais non c'est pas moi".
Eloïse, bloquée, de fait, dans la révérence qu'elle s'apprêtait à effectuer dans les règles de l'art, restait là, jupes en mains, courbette préparée, oeil aux aguets....
Demat tout le monde... Humm..
_________________
Eloïse de Guérande - 13 ans - Fille de son PaPitou et de sa Maminou, ducs de Guérande, pays de Bretagne.
~~Je veux être tout ce que je suis capable de devenir ~~
(Pour vos dons de PR - merci)
La jeune Eloïse, fille de Pit l'ancien, de Guérande et de Evenice, itou de Guérande et donc totalement bretonne et fière de son pays, prit la route en compagnie de son chien, Chouchen, de sa gouvernante, la provençale au franc-parler, Ségolène Mistral et de quelque valetaille nécessaire et suffisante aux bons soins de la quotidienne gestion des affaires courantes.
Le palefrenier courrait partout afin de calmer les chevaux qui avaient parcouru si grande route. Le cocher sifflait entre ses dents. Les hommes d'armes gardaient un oeil sur les alentours et toutes deux, Eloïse et Ségolène, secouées, fripées, exténuées mais soucieuses de garder air fringant, arrivèrent en la cour du collège.
Ségo pressait sa protégée et ne cessait de répéter :
Mon Eloïse, prunelle des yeux de ton père, ne me fais pas honte, je t'en prie ! Je sais que tu es fort désireuse d'apprendre coutumes et usages plus convenants que ce que j'ai pu t'enseigner jusqu'à ce jour, mais n'oublie jamais : Tu es une Guérande ! Tu arrives en terre hostile et tu dois, dès à présent, assumer la lourde tâche de te faire admettre et apprécier et aimer de ces françois balourds et prompts à dénigrer la Bretagne.
Ne plie pas ! Ne cède rien !
La jeune fille leva les yeux au ciel. Depuis que Ségolène l'avait couvé de ses tendres conseils, et depuis la sortie de son couvent monastique, elle avait toujours eu l'impression de ne compter que pour pas grand-chose. En ce jour, elle était fière d'elle, fière d'avoir enfin pu réfléchir et décider par elle-même et faire plier père et mère pour leur faire accepter sa première volonté de sa vie de femme - étonnante, s'il en fut - de joindre le collège Saint-Louis, afin de recevoir enseignement digne de ce nom.
Elle espérait surtout de rencontrer plein de jeunes gens et filles, désireux comme elle, de s'amuser enfin et de partager ensemble les joyeux moments de fou-rire au milieu de leurs studieuses études.
Elle siffla son chien, entre deux doigts comme elle avait appris à le faire depuis toute petite mais la main restant discrètement sous son manchon et s'avança vers la grande porte de la salle de cours. A peine la porte franchie que le chien se précipita, attiré sans doute par une délectable odeur, auprès d'un jeune homme qui avait un air de... "mine de rien, mais non c'est pas moi".
Eloïse, bloquée, de fait, dans la révérence qu'elle s'apprêtait à effectuer dans les règles de l'art, restait là, jupes en mains, courbette préparée, oeil aux aguets....
Demat tout le monde... Humm..
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Eloïse de Guérande - 13 ans - Fille de son PaPitou et de sa Maminou, ducs de Guérande, pays de Bretagne.
~~Je veux être tout ce que je suis capable de devenir ~~
(Pour vos dons de PR - merci)