[RP] Fête du printemps

Ursus aperçut Jmorelle qui clouait avec énergie une petite affiche sur une porte. Pourvu qu’elle ne se blesse pas… Si la cicatrice n’est pas refermée. Mais Ju n’est pas une Damoiselle que l’on attache. De l’énergie à revendre, s'envolant au gré du vent ou des ses espérances…

Hum, doucement Ju ! Ne frappe pas trop fort. Je suis sûr que la fête sera très belle. Lysi a trouvé une recette pour faire de l’hypocras. J’en amènerais deux ou trois flacons.
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Hi Han ! Hi han !

Finalement, Pom avait réussi, une nouvelle fois, à se faire prêter sa mule par son gentil voisin. La dernière fois, c'était il y a bien longtemps. A l'époque, il y avait un grand chantier à Orléans et Pom avait amené plein de cailloux pour que les ouvriers puissent travailler.

Il l'a regardait, cette petite mule.

T'es toujours bin courageuse, brave bête ! Tiens, v'la pour te récompenser.

Il lui donna une carotte, trouvée sur le bord du chemin car ce légume ne poussait pas dans son potager. Lui, il avait que des choux, de très bons choux. L'était expert en chou, le Pom. Mais c'était une autre histoire.

C'est qu'il était aussi charpentier, le Pom. Et la fille Ju, elle lui avait commandé de quoi fabriquer un mat. A Montargis, y a une belle et grande forêt et il connait les bons coins... Il a trouvé un grand chêne, point trop vieux mais suffisamment droit et haut pour ses besoins. L'a coupé bien net puis l'a ébranché. Et grâce à la bonne mule, ce bout de bois est arrivé sur la grand place, là où doit se dérouler la fête du Printemps.

Il était tôt ce matin, quelques coups de marteau résonnaient. Pom s'arrêta au milieu de la place et attendit. P'tète que quelqu'un viendrait lui dire où déposer le mat.
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Pom n'eut pas longtemps à attendre. Ju arrivait, des rubans de toutes couleurs en main. Elle semblait malheureuse, insatisfaite. Cependant, quand elle vit le tronc amené par Pom, un sourire parcourut fugitivement son visage. Elle tata le bois, dans un geste presque charnel.

Y a pas de quoi, Ju! Ça me fait plaisir de participer. Et si les jeunes filles peuvent y trouver amusement et même plus, j'en serai pleinement ravi.

Il déposa le mat lentement, afin de ne pas l'abimer. Puis, il conduisit sa mule près de l'abreuvoir et s'installa sous un porche, au soleil, à l'abri du vent pour observer la suite des événements. Il espérait que tout se passerait bien, il avait tant envie de faire virevolter sa belle dans de grandes danses endiablées.
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Ju barrait peu à peu ce qu'elle avait fait de sa liste, quand Elisel s'approcha, des rubans et des nappes en main. Inspection en règle. Pas mal du tout, et puis ça lui ferait une chose de moins à prévoir. Quand elle parla des fleurs. Le plus important en cette fête printanière.

Salut Eli, magnifiques, ces nappes et ces rubans. Au pire si on a trop de rubans on en décorera les gens qui passent hein. Pour les fleurs! Oui tu as raison d'en parler... J'en avais parlé à Aurae il y a quelques temps, j'allais passer le voir. Mais si tu veux t'en occuper, je te laisse la gestion de tout ça. Attention hein, va falloir le remuer le rêveur, car je veux des fleurs partout... Ah et rappelle-lui ma commande spéciale... Qu'il n'oublie pas...

Ju sourit malicieusement, gardant le mystère autour de cette fameuse commande...
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Manoir des artistes

Elisel regarda l'animatrice en chef, intriguée. Commande spéciale? Hum... Il allait falloir qu'elle interroge...!

Elle acquiessa finalement, d'un hochement de tête.

Je m'occupe de ça alors. Je passerai à Aspasie, en espérant qu'il y soit. Ca me fera une ballade, et me changera les idées, comme cela...

Je laisse mon panier ici, parce que mine de rien, c'est assez encombrant, et que je ne vais pas le transporter sous le coude jusqu'à la fête... Si jamais tu as besoin d'autres tissus, n'hésite pas, tu sais où me trouver!

Elle posa alors son chargement près du mât amené par Pom, puis retourna se promener dans son jardin favori, à la recherche d'un Chancelier perdu.
Commande spéciale... Qu'est-ce que ça pouvait bien être...?
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Assis sous le porche, Pom regardait l'agitation qui régnait sur la place. Le mat était toujours à terre.

Tiens, v'la Ju qui s'en approche !

La jeune femme se pencha vers le mat, tenta de le déplacer. Il bougea bien un peu mais vu l'effort déployé, il était peu vraisemblable que Ju puisse le dresser toute seule. D'où le regard éplorée qu'elle jeta, cherchant assistance parmi la gente féminine, dispersée sur le site.

De l'autre côté, un gros tas de bois attendait qu'une torche vient l'allumer afin d'être réduit en cendres ternes dans de grandes flammes virevoltantes. Pom aimait le bois, il détestait les incendies qui ravageaient les forêts et cette manifestation lui rappelait trop ces tristes évènements.

Mais bon, tout le monde n'est pas charpentier. Faut bien que les gens s'amusent.

Il redirigea son regard vers Ju et le mat.

Aegidia en voyant Ju avec le mât se demandait ce qu'elle voulait en faire.Un nouveau jeu le lancer de mât peut-être.

Attends ju ,je vais t'aider à le dresser ce mât , nous aurons plus de force à deux, car les hommes à part nous regarder, on ne peut compter dessus.

De plus je voudrai mettre un beau ruban sur le mât ,un ruban bleu comme espoir ,car je me sens seule sans compagnon.


D'accord ,j'ai un beau capitaine dans l'armée à Orléans ,mais il ne pense qu'à se battre ,c'est dommage.

Le regard triste de Ju sut-il attirer la compassion des orléanaises ? A moins que le désir de faire la fête ne soit le plus fort ! Le fait est que quelques minutes après que Ju eut touché le mat, de charmantes dames et demoiselles s'approchèrent d'elles pour proposer leur participation.

La première qui se manifesta fut Elisel qui jeta un regard noir à Pom. Ceci l'amusa, il lui répondit par un sourire et, sortant de sa besace un gobelet et un verre de Gienlain, il se servit ostensiblement.

A la tienne Elisel, désolé, je ne te propose pas de partager avec moi pour le moment, je vois que tu as d'autres préoccupations. Tout à l'heure peut-être.

Deux autres dames firent alors leur apparition sur la place. Elles aussi lui jetèrent un regard lourd. Pauvre Pom, lui qui ne demandait qu'à être utile. Mais aujourd'hui, c'était la journée de la femme. A elles d'assumer. Il reprit une nouvelle gorgée.

Pom avait hâte de voir le mat dressé, droit vers le ciel, décoré par les charmants rubans que poseront toutes ces adorables damoiselles.
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Ursus marchait en tenant la bride de son cheval. L’animal tirait une petite charrette contenant un ou deux stères de bois. Le Duc de Châteaurenard aperçut un groupe de femmes qui tentait de dresser le mat aux rubans. Il aurait bien proposé son aide, mais il se dit que ce n’était pas le protocole prévu. Il préféra rejoindre Pomdunor qui semblait les regarder d’air amusé.

Bonjour Messire Pomdunor. J’ai apporté quelques bûches pour le feu. Pas facile la tâche des femmes !

Il fit un signe de la main aux damoiselles afin de les encourager.
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Ouf, un peu d'aide... La jeune Blésoise sentit le poids du tronc s'évaporer d'un coup. Elle donnait les directives en même temps.

Allez-y les filles, on est bien là! Voilà, encore quelques mètres! Visez le trou! Et on redresse le mât! Plus haut! Allez du nerf!

Ju se demanda tout à coup si les messieurs qui étaient présents n'allaient pas comprendre ses interventions à double sens... Tant pis, elle n'était plus à ça près après tout. Elle continua d'installer le mât avec les autres femmes, qu'elles soient célibataires ou non, c'était la solidarité féminine qui les regroupait en cet instant. Mais d'autres mains seraient certainement nécessaires pour stabiliser le mât qui avait tendance à pencher...
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Manoir des artistes

Finalement, ses craintes ne s'étaient pas justifiées. D'autres femmes se joignaient à elles au fur et à mesure, et dresser le mât s'avérait bien plus facile à plusieurs.
Après quelques respirations pour se donner du coeur à l'ouvrage, le mât fut érigé sous les directives de Ju et elles purent enfin s'arréter, le souffle court.
Ah non, finalement, continuer encore un peu...

Il tombe les filles, il tombe! On redresse, on redresse! Vaaaalaaaa!

Des étais, des étais... Euh... Des sacs assez lourds, pour faire du lest à la base? Ca devait être le plus pratique pour éviter que des femmes soient obligées de le redresser en permanence pendant deux jours...
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Le mat se dressait droit comme un i vers le ciel. Les femmes semblaient avoir réussi, l'objectif paraissait atteint. Mais l'était-il réellement ? La stabilité de l'ouvrage était-elle assurée ? P'tète bin que oui, p'tète bin que non, nous le saurons dans quelques instants.

Pom, tel un tentateur, montrait sa bouteille et criait en direction des damoiselles :

Ola, jeunes filles, vous semblez avoir réussi ! Si votre labeur vous a assoiffé, j'ai de quoi rassasier vos gosiers. Du bon jus de pomme bien frais. Et si vous avez faim, j'ai aussi de quoi vous contenter.

Il reposa la bouteille puis leva les mains, l'une tenait un gobelet plein, l'autre une tartine largement garnie. En même temps, il avait toujours le regard dirigé vers le mat !
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[La veille]

Ouf, avec l'aide de plusieurs Orléanaises, le mât avait enfin été dressé. Ju se redressa, allongeant son dos au maximum afin de le soulager du poids qu'elle venait de porter. D'un revers de la main, elle décolla les mèches de cheveux qui s'étaient collés à son front sous l'effort. Petit sourire en caressant le mât. C'est qu'il leur avait donné du fil à retordre celui-là.

Ju croisa le regard de Xalta... Même genre de sourire. Elle se retint de pouffer de rire. Avaient-elles pensé le même genre de choses? Elle se souvenait du fameux fouet... Alors peut-être bien que...

Ju se calma un peu, et renvoya tout le monde chez eux. Demain, il fallait qu'ils soient en forme pour faire la fête.


[Jour J]

Malgré la pluie qui avait battu la terre des rues la nuit, le soleil était au rendez-vous en ce moment de printemps. Il était venu taper doucement à travers les carreaux de la fenêtre, par un rayon de soleil qui lui chatouillait le bout du nez. Etirage en règle, accompagné de bâillements, avant d'entendre la tornade Ebène gratter à la porte en jappant. Elle alla lui ouvrir, recevant en même temps sa dose journalière de langue baveuse et de placage au sol de sa boule de poils. Il devenait de plus en plus fort, heureusement, elle réussissait à avoir parfois le dessus sur lui... en rusant, car ce gros pataud avait beau avoir des muscles robustes, il avait comme cerveau un pois chiche.

Petit déjeuner rapide pour avoir le temps de se préparer. Hop hop, direction la baignoire. Elle avait tenu un pari, elle avait perdu... Donc elle devait à présent agir en conséquence. Et ça voulait dire ouvrir un peu son coeur... Donc ruban... Pendant qu'elle se prélassait dans l'eau chaude parfumée aux huiles essentielles, elle réfléchissait à ce qu'elle allait faire de sa vie. Elle avait beau se plaire dans son travail, être entourée de ses amis... Elle sentait un vide en elle. Un vide qu'elle avait envie de combler après un hiver long et douloureux. Son équipe avait peut-être eu raison de proposer cette animation. Et les dés n'avaient certainement pas parlé pour rien non plus. Il était peut-être temps pour elle de passer à autre chose...

Petit rouleau de printemps dans un drap propre. Puis habillage dans la chambre. Pas de grande robe aujourd'hui, juste une jupe et une chemise. Un peu plus osée pour une fois... Mais bon elle jouerait le jeu jusqu'au bout. Inspection dans le miroir. Devant, côté, derrière... Et légère grimace en voyant son dos. La cicatrice se voyait trop. Soupir... Farfouillage dans l'armoire... Ju en sortit un corset qui tiendrait un peu plus la chemise et cacherait ce mauvais souvenir. Il était temps d'avancer et de laisser de côté le passé.

Quelques touches d'un parfum, un peu de couleur sur ses yeux et ses lèvres, brossage des cheveux.... Sur la commode, sa fameuse commande, une petite couronne de pâquerettes. Elle tenait tant à ces chères fleurs d'une simplicité enfantine.




Enfin prête, elle sortit de chez elle, direction la grand place... La route allait être longue, surtout si Ebène continuait de s'arrêter à chaque papillon ou libellule...

Quelques heures plus tard. Tout était prêt sur le lieu des réjouissances. Le mât avait tenu la nuit, les filles avaient bien travaillé. Le printemps fleurissait à chaque coin de rue, à chaque fenêtre, avec les fleurs que l'on avait planté un peu partout en cette occasion. Aurae était venu avec ses apprentis pour décorer la place, et plusieurs personnes étaient venues ajouter leur petite touche personnelle, comme Aegidia et ses belles jonquilles. Le bûcher du soir aussi était prêt, on l'avait recouvert d'une bâche pour éviter qu'il ne prenne l'eau. Il fallait espérer qu'il fasse assez chaud pour assécher l'atmosphère encore gorgée d'humidité.

Tout le monde se pressait déjà autour du mât. Des demoiselles à marier, des jouvenceaux en l'attente d'un ruban accroché, des couples aux sourires remplis de bonheur de se rappeler leur rencontre, et quelques curieux venus se demander qui aurait l'audace de venir accrocher un ruban.

Ju vint se placer au centre, se raclant discrètement la gorge afin de s'éclaircir la voix, puis après avoir soulevé ses jupons, monta sur l'estrade et prit la parole pour accueillir les festoyants.


Bien le bonjour à tous, Orléanaises, Orléanais, et étrangers! Soyez le bienvenu en cette première journée du printemps! Qu'elle vous apporte soleil, bonheur, projets en tout genre, réussite, amitié et amour.

Et en cet honneur, voici les réjouissances de la journée: les damoiselles étant coeur à prendre vont pouvoir venir nouer un ruban autour du mât qui a été dressé hier, afin de faire savoir à ces messieurs qu'ils peuvent "tenter" leur chance.

Nous vous inviterons à venir festoyer, danser, manger, apporter votre bonne humeur tout au long de la journée.

Et pour finir, nous allumerons le bûcher, afin de symboliser la fin de l'hiver, le réchauffement. Vous pourrez prendre place autour, afin que petits et grands puissent écouter tous ensemble une merveilleuse histoire qui nous sera contée par Ursus de Valbois.

Et pour montrer l'exemple afin que ces demoiselles se lancent...


Ju se saisit d'un ruban vert dans le panier posé au pied du mât, et l'accrocha au tronc. Ouf, une bonne chose de faite! Elle s'éloigna un peu, laissa la place aux suivantes. Et en profita pour aller saluer quelques connaissances, qui ne manqueraient certainement pas de la charrier. Mais bon, pari oblige... Pari qui l'arrangeait peut-être un peu pour se faire violence et écouter un peu son coeur pour une fois... Qui avait bien besoin de recevoir un peu de chaleur.
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Manoir des artistes

François n’avait pas participé au préparatifs de la fête. Bien que faisant parti du bureau d’animation, il avait été retenu par ses affaires. Mais, il tenait néanmoins à participer à la journée qui s’annonçait belle.

François arriva sur place. Ju venait juste d’expliquer le déroulement de la journée et avait ensuite accroché un ruban sur le mât suivit ensuite d’Aegidia.

François venait avant tout faire la fête pour l’arrivée des beaux jours mais pourquoi pas aussi trouvé l’âme sœur.
Il était peut être temps pour lui, qui pouvait postuler au titre de célibataire le plus endurcis du duché, de trouver quelqu’un avec qui partagé sa vie.
Mais voilà, il y avait quand même un problème. François avait un amour secret. Bien entendu, la personne intéressé n’était pas au courant.
La peur de lui avoué et de ce fait , perdre une amie , était grande.
Aura t’il le cran de lui dire ou gardera t’il cela pour lui ?

Un coup d’œil sur l’assemblée puis, il s’avança .

Bonjour tout le monde. Vous avez bien bosser.
Bon, c’est sur, avec mon aide, ça aurait été mieux mais c’est déjà pas mal.

François lâcha un rire moqueur.

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Et hop, Xalta dans les parages! Et... C'était quoi ce bout de tissu qu'elle voyait dépasser de sa manche... Ju tira discrètement dessus tandis que Xalta regardait ailleurs... Puis comme un trophée, elle le brandit au-dessus de sa tête...

Trèèèèèèsssss joli ruban mademoiselle la gouverneur! Mais dites-moi... Vous n'êtes point mariée il me semble... Hum... Et si on allait accrocher ce beau spécimen au mât? Qui sait... Cela pourrait changer bien des choses...

Ju rendit son ruban à Xalta et... Sympa la copine... Elle commença à la pousser doucement vers le mât, bras tendus en avant, pour faciliter une attache rapide et solide. Et hop on le passe derrière le tronc, et hop on fait un joli noeud... Voilàà... Comme ça! Puis on revient auprès des amis...

Ju la regarda en rigolant, puis reprenant un peu son sérieux...

Bon eh bien on va voir si quelqu'un vient le détacher, ton ruban! Il serait peut-être temps qu'il se décide hein...

Ju se demandait si ça allait faire réagir un certain homme... En tout cas, si Xalta avait son ruban sur elle, ce n'était certainement pas pour rien... Suffisait juste de pousser un peu les gens... Et le gouverneur qui participe activement à une animation, ça ferait venir du monde...
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Manoir des artistes

Aegidia regardait le regard attendri de ju vers la petite Orléane.C'est vrai qu'elle était bien mignonne sa fille.


Ju ,si tu veut tu peut la prendre dans tes bras , je ne serais pas jalouse tu sais et elle est toujours contente quand on l'a câline.

Ju rigolait encore de voir le ruban de Xalta flotter au vent sur le mât. Elle s'attendait à voir un Giennois arriver en colère... Il devait surveiller d'un recoin de la place pour voir si le ruban serait accroché ou pas... Eh bien, il ne serait pas déçu! En attendant, Ju refixa son attention sur la jeune Orléane. Et sur sa maman qui lui avait donné l'autorisation de la prendre dans ses bras. Ni une ni deux, Ju colla un gros baiser sur la joue d'Aegidia, et prit délicatement la petite dans ses bras. Elle déposa un baiser sur ses cheveux tandis qu'Orléane posait sa tête tout contre elle. Ensemble, elles allèrent fouiller dans le panier à rubans que tenait Elisel.

Bonjour madame la fournisseuse de rubans. Auriez-vous un joli ruban pour une jolie demoiselle?

A peine le temps de dire ouf, que la fillette se penchait déjà dangereusement sur le panier, attirée par les couleurs et les formes... Elle avait déjà repéré sa proie... De ses petits doigts potelés, elle attrapa l'objet de sa convoitise, et toute fière, le montra à sa porteuse. Ju la regarda en souriant.

C'est celui-là que tu veux? Il est très beau dis donc... On va aller l'accrocher avec celui de ta maman?

Vu le sourire d'Orléane, Ju comprit la réponse. Etre avec maman, oh oui... C'était important. Elle se souvenait étant petite, s'imaginant dans les bras d'une mère qu'elle n'avait jamais connue, élevée seulement par son père. C'était une muse, une fée, un ange qu'il lui disait... Toujours dans son pays imaginaire, le père Josquin... Jamais elle n'avait eu droit à la vérité, comme s'il avait voulu transformer sa propre histoire en une de ses légendes qu'il contait dans les cours où il était invité comme troubadour. Soupir intérieur. Orpheline à présent, elle cherchait à se construire sa propre famille à travers ses amis et ses proches. Peut-être un jour vivrait-elle auprès de sa famille, auprès d'un mari et d'enfants, pour combler ce vide qui lui creusait le coeur jour après jour.

Orléane avait agrippé le mât, jouant avec le ruban bleu. Ah non! Ne le détache pas! Quelle coquine celle là! Ju commença à attacher son ruban pour détourner son regard de celui que sa maman avait accroché. Ouf, ça marchait... La petite fille n'avait plus d'yeux que pour son ruban. Accroché au ruban bleu.

Elles le regardèrent quelques instants, en souriant, puis retournèrent auprès des autres. Le petit groupe avait été rejoint par le Duc de Dunois, qui, le teint pâle, avait dû être attiré par curiosité en ce lieu. Ju lui sourit, et se plia légèrement en une révérence devant lui, tenant fermement Orléane pour ne pas qu'elle tombe.

Bonjour votre Grasce! Alors, vous venez prendre un peu l'air? A moins que vous ne cherchiez une épouse? Je ne suis pas sûre qu'une noble soit déjà venue accrocher un ruban, mais si j'en vois une je n'hésiterai pas à vous prévenir. En attendant je vous présente Orléane, la fille d'Aegidia. Orléane, voici Alexandre, le duc de Dunois. Qui c'est, peut-être qu'il te trouvera un fiancé quand tu seras grande.

Ju regardait la petite en souriant, elle faisait sa timide en se cachant la tête au creux de son épaule et de son cou. Un sourire, un regard vers le duc, puis hop je cache ma tête... Puis on regarde... Ah non il me voit... Je me recache... Puis non, maman, à l'aide!

Ju la laissait se tortiller dans tous les sens en rigolant. Heureusement qu'elle avait mis son corset en fait, car vu le décolleté de la chemise, avec les mouvements de la petite, le fin cordon qui tenait le tissu aurait lâché... Et avec ça, les gros yeux d'Eli... Elle ne les redoutait pas vraiment en fait, mais elle jouait un peu la maman qu'elle n'avait jamais eue...
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Manoir des artistes

Moi, accrocher un ruban ? Et puis quoi encore Ju ? T’imagine si un homme le décroche ? J’aurais l’air malin.

Il se mit à rire puis, regarda l’agitation autour de lui pour se fixer sur le mât. Sur celui ci était accrocher un ruban parmis tous. Et pas n’importe lequel, ce ruban là appartenait à une personne chère au yeux de François. Une personne dont il était tombé amoureux. Mais voilà, comment lui dire ? Et tout ça au risque de perdre une amitié en cas de refus. Que faire exactement ?

Poussez par la peur que cette personne ne tombe dans les bras d’un autre, ce qui provoquerait une immense déception, François se décala discrètement vers le mât pour venir y détacher le précieux ruban.
Il le dissimula dans sa poche . Là, il était sur que personne d’autre ne le prendrait ce qui lui laissait un peu plus de temps pour réfléchir .
La disparition du ruban sera t’elle remarqué ?

Soudain, il entendit une voix l’interpellé . Ursus trinquait à sa santé.

Santé mon ami. Que me vaut cet honneur ? Je n’ai rien fait pour. J’ai même laisser le travail de bûcheron aux femmes.

François venait juste de réalisé son action avec semble t'il grand succès quand ninou vint à sa rencontre et lui glissa un petit mot à l'oreille.

Oups!

Un sourire amical en signe de remerciement.
Ninou n'avait rien dit. Elle semblait s'amuser de la situation.
Visiblement, elle était joueuse.

Ella rougit, elle se sentit très intimidée tout à coup. Elle n’avait pas pensé à cela en accrochant le ruban. Elle désirait surtout rester très discrète, persuadée que personne ne s'intéresserait à son ruban. Elle le voyait rester là accroché comme une âme perdue, ne sachant plus où se réfugier et battant à tous les vents.

Ouf! Quelle bêtise elle venait de commettre. Ce serait pire si elle allait l’enlever. Milles idées tournaient dans sa tête. Heureusement qu’elle l’avait attaché très légèrement dans le but qu’il lâche au premier vent.

Maintenant tous savaient où était son ruban. Vraiment elle ne se sentait pas très bien. Pour une fois qu’elle participait à ce genre de chose elle n’avait pas raté l’occasion de se rendre risible. L’adaptation se montrait difficile cette fois. Tout à coups ses bois lui manquaient, son loup et ses haillons… Les tous premiers souvenirs sortis des brumes de son cerveau.

Elle se retira un peu de la foule et se fit la plus modeste possible. Aussitôt que la chance lui permettait de se faufiler, elle irait se blottir dans les bois.


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Aegidia avait vu Messire François se rapprocher du mât et glisser un ruban dans la poche.
Chic ,nous aurons peut-être au moins une heureuse , après la fête du printemps et un mariage, j'adore les mariages .

Elle chantonnait , pour rattraper Ju qui se promenait avec la petite Orléane .
Je pense que Ju aimerait bien un enfant se dit-elle .

Aegidia espérait que quelques Messires viendrait pour qu'elle puisse au moins danser .
Elle fit donc une petite prière à Aristote .

Et voila, le Duc s'était fait repérer. Ju et Orléane l'avaient repéré.
Elle lui parlait de ruban mais il ne comprenait pas le moins du monde ce qu'elle essayait de lui raconter. Il n'avait pas les cheveux longs, que ferait il bien d'un tel ruban ?
L'accrocher à sa lance pour les prochaines joutes ?

Il allait lui poser la question lorsque cette dernière s'en couru vers une autre personne.

Il se retrouvait à nouveau seul au milieu de la foule.

Au loin, il discerna Francois et Ursus. Il les rejoindrait certainement plus tard. Il appercus également Alix à qui il adressa un petit geste de la main. Ne voulant trop la déranger il s'en fut donc vers les deux hommes en leur demandant quelques explications.

Bien le bonjour à vous deux Ursus et Francois.
Je suis bien content de vous trouver ici, vous allez très certainement pouvoir m'aider. Qu'est ce que c'est que cette histoire de rubans ?dit il en levant les yeux vers le mat.
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Le Duc saisit la chope de cidre que lui tendait son contre-maitre.

Ah voila ! Tout s'éclaire. C'est donc pour cela qu'elle me disait qu'elle n'avait pas cru voire de noble accrocher de ruban au mat.

Tu me dis qu'il en manque un. Cela veut donc dire que ca marche comme truc ? Je devrais peut être tenter d'organiser cela au niveau de la noblesse de France j'aurais peut être quelques chances de me trouver une épouse.

Alexandre regardait autour de lui, il n'y avait quasiment que des filles.

On ne peut pas dire que les prétendants se bousculent. Il faut dire qu'il faut du courage pour affronter autant de regards féminins d'un coup. Attends, ne me dis pas qu'il a osé dit il en désignant discrètement Francois du regard.
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Assise un peu en arrière des hommes, elle entendait leur conversation. Son impression de ridicule montait encore d'un cran. Elle désirait disparaître sans être remarquée.

Un ruban manquait! Ella espérait que c'était le sien qui était partit au vent. Mais le vent ne se faisait pas sentir aujourd'hui. Il fallait qu'elle le retire ce ruban de ce fameux mât, sans se faire prendre. Elle se sentait angoissée.


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Plus de cidre ? Bin oui, la bouteille était vide. C'est vrai qu'une bouteille pour deux c'était un peu juste. Alors pour quatre, fallait pas rêver. D'accord, il y avait bien eu la Gienlain auparavant mais c'était déjà du passé. En tout cas pour lui qui s'était bien reposé.

Mais Ursus était déjà prêt pour une autre boisson. Et il avait de la réserve, un grand tonneau.

De l'hypocras ! Oui, voyons voir ce que celui-ci vaut. C'est point facile à préparer, si t'épices trop, bin ...

Il n'acheva pas la phrase, regardant Ursus remplir son verre tout en apostrophant Ella qui semblait fascinée par leur conversation. Il s'adressa à elle en lui décrochant un grand sourire amène.

Oui, dame Ella, joignez-vous à nous... à moins que ce ne soit le mat qui vous tente et accapare votre attention !
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Mais où étaient-ils donc passé... Ju attendait les troubadours depuis un sacré moment... Ils auraient dû arriver au début de la fête... Elle se mettait sur la pointe des pieds, tentant d'apercevoir leur bout de nez... Mais non, rien... A part une vicomtesse qui arrivait en lui faisant de grands signes. Ju la salua à son tour, puis rendant Orléane à sa maman qui la suivait... Bah oui, quand même faut bien hein... elle continuait de chercher du regard.

Bonjour Alix, ravie de te voir ici, je vois que tu t'adaptes à ta nouvelle vie de Blésoise et d'Orléanaise. J'espère que tu t'amuseras bien parmi nous? Bon excuse-moi, j'attends toujours mes troubadours ils doivent se cacher encore... Alors à part si tu veux venir avec moi, j'ai une petite idée de comment les faire venir jusqu'ici...

Elle s'approcha du petit groupe constitué de Pomdunor, Ursus, François et Alexandre, les salua, puis grimpa sur le banc à côté du tonneau d'hypocras...

Pour l'hypocras, c'est par là! Venez nombreux faire la fête et boire un verre d'hypocras!

Ju descendit rapidement afin qu'on ne la voit pas... Si les Scarabées la voyaient, ils se douteraient que c'était un piège... Elle connaissait leur penchant pour les bonnes boissons, et ne doutait pas un instant qu'ils s'empresseraient d'arriver auprès du précieux liquide.

Et ni une ni deux... Les quatre compères arrivèrent, choppe vide à la main... Ju les attendait de pied ferme, les bras croisés sur la poitrine, presque à taper du pied... Tout penauds, pris à leur propre jeu, ils avaient compris... Ils allèrent chercher leur instrument...

Bien! Passons à la suite.
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Manoir des artistes

A la proposition d'Alexandre, Pom ne put s'empêcher un bref éclat de rire.

Moi, monter en haut du mat ? Quelle idée vous traverse donc l'esprit, votre Grâce ? Même si j'en connais les moindres détails puisque c'est moi qui l'ai taillé, mon agilité est encore trop aléatoire pour que je me lance à son assaut.

Il s'imaginait essayant de le grimper, et retombant de toute sa masse sur les sacs déposés par les damoiselles pour le maintenir droit. Manquerait plus qu'il s'effondre ce beau mat !

Pi, c'est point fait pour la grimpette, du moins officiellement. C'est pour déposer ou cueillir de jolis rubans qu'il a été dressé. Afin de trouver l'amour. Le grand Amour. Ou des amourettes.

Il pensa à Fraise, sa chère Fraise.

L'Amour, de mon côté, il a déjà frappé à ma porte. Mais je ne sais si mon aimée aura la possibilité de participer aux festivités, elle doit veiller sur nous, jusqu'à tard dans la nuit.

Il regarda la place d'un air soudainement triste, Fraise n'ayant pas encore manifesté sa présence.
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Alexandre Saluat la Gouverneur du Duché lorsqu'il remarqua sa présence.

Madame le Gouverneur, quel plaisir de vous voir ici. Avez vous vous aussi accroché votre ruban en haut du mât ?

Ensuite de répondre au barman du jour, vous savez barman, avec son costume moulant et son slip rouge ?
Ah c'est superman lui ... enfin bref, je m'égare. Alexandre réagit aux propos de Pomdunor

Oh excusez moi, je ne savais pas que vous aviez déjà trouvé une compagne.
Et oui, il faut bien que quelques personnes se dévouent pour la sécurité de tous. Je suis également de service depuis quelques jours mais là, je profite un peu du soleil pour me changer les idées.
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Ah, son panier attirait du monde, au moins un peu!
Elisel regarda Ju arriver, tenant la fille de Gidi dans ses bras. Elle tendit son panier pour que la petite puisse admirer ses rubans à loisir et choisir le sien, pendant qu'elle-même coulait un regard triste à son amie. La vie d'ermite ne lui allait décidément pas du tout, et elle craignait qu'elle ne dépérisse si la situation ne s'améliorait pas rapidement. Qu'elle n'aimait pas voir sa Ju ainsi...

Elle acquiessa à Orléane qui avait choisi son ruban, les regarda repartir vers le mât pour l'accrocher, avant de reporter son attention sur Ella qui arrivait. Un sourire, un signe de tête aimable pour la saluer, et elle échangea quelques mots avec elle, discutant de rubans, lui montrant les divers coloris jusqu'à ce qu'elle arrête son choix, et aille à son tour près du tronc dressé.

Un vrai ballet avait lieu tout autour : et que je mets un ruban, et que je l'enlève, et que je le fauche et l'accroche, et que je le décroche et le cache... Le jeu avait commencé. Continuerait-il encore un peu?

Elle déambula alors sur la place, tenant toujours son panier d'osier à la taille pour essayer d'attirer les femmes célibataires et leur donner des rubans à accrocher, passant de groupe en groupe pour saluer tout le monde.
Quelques mots échangés avec Alix, croisée en taverne les rares fois où elle y était passée, puis irrésistiblement, elle se sentit attirée par le tonneau qui venait d'être apporté et qu'elle avait aperçu du coin de l'oeil.

Adressant alors un sourire à la jeune femme, elle lui montra le groupe qui se formait autour des boissons.
Un peu d'hypocras?
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Mon atelier à Andéol est ouvert : Par ici! Apprentie chez DECO

Fichtre ! Je pense que vous méritez une médaille pour l'excuse la plus bidon de la journée, et c'est peu dire. Nous avons tous des défauts. Le savoir est déjà un grand pas pour les affronter et puis, les fous ce n'est pas ce qui manque.

J'avoue que je m'attendais à vous entendre me sortir une excuse du genre que vous aviez déjà trouver un époux ou un fiancé.

Allez donc accrocher un ruban au mats et je consentirai à danser avec vous. Qui sait peut être qu'un fou osera monter en haut du mat pendant que vous ne regarderai pas.
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L’endroit devenait comme un nid d’abeille. Une foule bourdonnante autour du tonneau de d'hypocras!

Assise à la table à coté du tonneau, Ella répondit au duc Alexandre.

Pouvons-nous espérer l’inauguration très bientôt? Surtout de voir un bateau porter nos couleurs sur la Loire serait un moment de notoriété. La Bourgogne a pris les devant et se promène fièrement, il serait temps de lui montrer que la Loire n’est pas un domaine réservé, mais un bien appartenant à tous le royaume.

J’ai vraiment hâte de voir un bateau orléanais sur la Loire! Quelle fierté éprouverons-nous à ce moment-là?

Puis comme une mouche attirée par le sucre, Xalta arriva toute agitée! Elle se vanta de son poste de Gouverneur, elle était la reine de la ruche. Elle se cherchait un bourdon, elle tomba sur Alexandre comme sur du miel. Sa conversation avec avec Alexandre venait d’être coupée net. Il semblait prêt à jouer le rôle du fou pour la reine-mère de la ruche. Ella se demandait si Alexandre était au courant de ce qui arrivait au bourdon?

Puis ce fut au tour de Ninou de se ramener à la table. Elle la salua Xalta en passant et elle salua Ella assise avec les hommes. Ella lui rendit son salut. Ninou laissait balader un regard d’admiration sur Ursus. Elle lui souriait avec une expression d'enthousiasme.

Ella entama la conversation avec Ursus.

Nous avons bien changé depuis notre première rencontre Ursus. Et puis, j’ai appris à connaître un homme respectable et ta femme qui est devenue une amie chère. Pour dire à quel point on peut se méprendre sur une personne? Te souviens-tu de cette histoire de PE?

Elle lui sourit amicalement.


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La voilà arrêtée dans son élan, se troune vers le duc, plisse les yeux, lui lache la main puis rit:

Une médaille? Oui je crois que je l'ai méritée!
Que vous dire? Puisque je n'ai ni fiancé, ni mari et aucun projet dans ce sens! Et si je n'avais pas peur de blasphémer, je dirais bien que le Très-Haut m'en préserve !

Elle enchaine, prend le même air que lorsqu'elle réprimande sa filleule de 8 ans et la même pose: main sur la hanche et doigt menaçant:

Vous n'avez pas honte de faire du chantage pour une danse !

Sans lui laisser le temps de répondre, elle poursuit cette fois-ci avec le sourire:

Je n'ai pas pour habitude de céder au chantage, mais comme je veux vous voir danser cette farandole je vais remettre ce ruban! Gare à vous, si vous vous défilez !

Elle sort son ruban et se dirige de nouveau vers le mât pour l'y accrocher de toute façon elle ne craitn pas grand chose et rien surtout ne lui interdit d'aller ôter la frandole finie.
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Aergidia s'amusait beaucoup de voir toutes ces dames dans leurs belles robes qui couraient en tout sens . Mais vraiment ses chances de danser étaient très mince, de plus elle avait garder ses habits habituels et il y avait peu de Messires sur la place.

Et beaucoup déjà avec épouse où compagne.

Elle prit la petite Orléane dans ses bras ,car elle dormait debout, pour regagner sa chaumière et la confier à sa petite cousine Maria qui la coucherait .

Peut-être qu'elle passerait dans la soirée voir ces dames danser, si elle avait un peu de temps ,car elle avait beaucoup de travail en ce moment.

La dernière phrase de la demoiselle résonnaient encore dans l'esprit du Duc alors que sur sa demande, elle allait accrocher son ruban au mat. Belle ironie se dit il.

Aaaah les femmes, il n'y a pas créatures parmi la création qui soient aussi emplies de contradictions.

Lorsque Xalta revint, il lui tendis la main en avançant d'un pas.


Je vous en prie, allons au centre de la place face à l'orchestre.Dit il en l'entrainant

Et cessez de fixer des yeux votre ruban, laissez un peu de chance eux timides.
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Elle le suit au milieu de la place, se place face à lui, le regarde franchement.

Je vous fais la promesse de ne plus fixer ce bout de tissu le temps de cette danse

Et puis mon regard n'est pas menaçant, en tout cas pas de quoi effrayer un homme!

Et veuillez m'excuser si je me trompe un peu dans les pas, mais il y a bien longtemps que je n'ai dansé avec un cavalier
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Lyll arrivait enfin à la fête du printemps. Le mariage du Duc lui avait fait utiliser sa dernière toilette correcte et elle avait dû taper à toutes les échopes des tisserands pour en trouver une nouvelle.
Enfin voilà, elle avait trouvé, s'était habillée et avait pris le chemin du lieu de la fête.

Il y avait déjà pas mal de monde sur la grande place et un mât était dressé en son centre avec des petits bouts de tissu qui flottaient . C'est à ce moment là que Lyll se rappela le parchemin annonçant la fête, les femmes célibataires devaient accrocher un ruban de couleur pour qu'un homme, célibataire de préférence, vienne le prendre. Enfin, c'est ce dont elle se rappelait.

Elle regarda un peu partout et se dirigea vers les visages qu'elle reconnaissait. Elle reconnût bien là les Blésoises, toutes près de la buvette ! Elle salua toutes les têtes connues, même Alix était présente. Lyll se demandait si elle avait placé un ruban au mât, il y avait peu de chance mais sait-on jamais^^.

Bien l'bonjour Ladyz !

Et voyant que des hommes étaient eu aussi à la buvette, elle se reprit :

zzzzet Gentlemen !
Comment qu'co va ? Tiens Alix, co y est, Blésienne à part entière, vous v'nez aux festivités^^.
Au fait, Ju, bravo, très beau travail d'organisation^^.

Elle se présenta aux personnes qu'elle ne connaissait pas pour ne pas faire la sauvage, déjà qu'avec son accent, on la prenait pour une gueuse, fallait pas non plus montrer de mauvaises manières. Pourtant, si ça ne tenait qu'à elle, paraître gueuse ne la dérangerait pas, elle l'avait longtemps été sans que ça ne lui pose problème, mais elle ne voulait pas que son manque de noblesse entâche la réputation de son chancelier de mari !

J'suis Lyll de la Herpinière.

Voyant que des verres d'hypocras passait, elle en prit un au vol. Puis se tourna vers Eli.

C'sûr, c'que pour les célibataires, les rubans ? Moi co m'bott'rait bien d'en mett' hein pour voir si Aurae irait l'chercher^^.
Bon, si que'qu'un d'aut' va l'prendre c'moins drôle, mais j'pense pas qu'il y ait beaucoup d'risque^^. Alors ? tu m'en donnes un ?
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"Bonjour Damoiselle ! Passez une agréable journée dans notre capitale"

C'est avec ces mots que le duc de Châteaurenard servit un verre d'hypocras à Ninou. Elle le remercia d'un sourire.

Il y avait du monde, de l'animation, des rires, de la légèreté dans l'air ... le printemps arrivait c'était certain !

Lorsque le duc Ursus eut fini de parler avec Ella, Ninouchka s'en approcha :

Pardonnez-moi de vous aborder de la sorte, je sais que l'idéal serait qu'une tierce personne nous présente, mais comme cela ne semble pas devoir se faire et que je voudrais vous dire quelque chose, je prends le risque de passer pour malpolie ...
Je suis Ninouchka, une des amies proches de Ju. Je n'ai pas encore eu l'occasion de vous remercier pour les soins que vous lui avez prodigués le jour de son agression. Ses amis vous doivent de la reconnaissance pour l'avoir aussi bien soignée. Sans vos soins, qui sait ce qui serait advenu et je n'ose penser à la vie sans elle ...

L’hypocras était délicieux. Berthe était assurément une cuisinière digne d’officier dans les cuisines du Roi Levan…

Damoiselle Ninouchka ? Voilà un bien joli nom ! Je suis Ursus de Valbois, mais peut être notre amie Ju vous a parlé de moi. Quant à la blessure, elle n’était pas si grave car aucun organe interne n’était touché. Cependant votre reconnaissance me touche beaucoup.

Quelques danseurs commençaient à suivre la musique en enchaînant quelques pas pendant que le soleil déclinait à l’horizon. Bientôt la nuit viendrait et il faudrait allumer les bûchers...
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La fête s'animait. Sa tête ne tournait plus, Ella était de bonne humeur. Elle regardait les danseurs, bougeait ses pieds sous la table.

Elle devait être assise depuis un peu trop longtemps les fourmis lui engourdissaient les jambes.

Un merveilleux coucher de soleil, bientôt ce serait l'heure d'entre chiens et loups. Sur ce, Ella pensait à Blancau.
Elle se dit qu'il ne devait pas être bien loin. Elle examina l'horizon les yeux plissé et vit une belle tache blanche. Hé oui! Il était bien là son gardien, son ami de toujours. Elle ne serait pas seule pour rentrer ce soir et gare à vous brigands. Blancau veillait...


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Le Duc et la Gouverneur étaient en place face à l'orchestre, ne souhaitant pas repousser plus encore ses quelques pas de danse avec sa cavalière il ne répondis que très brièvement à Ninouchka

En effet, il est agréable de se rencontrer ailleurs que dans des bureaux. Mais si vous permettez, j'ai promis d'offrir une danse à notre Gouverneur. Sur ce, il la salua et se tourna vers Xalta.


Il lui présenta les main et une fois qu'elle les eut saisies, il prit position l'entrainant un peu plus vers lui, pour mieux pouvoir guider la danse.
Les deux cavaliers prirent doucement le pas et furent rapidement élancé par le rythme de la musique.
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Tout se passait pour le mieux, les lecons de danse du Duc lui revenaient sans aucun mal. Sa cavalière semblait complètement oublier son ruban et même tous les autres soucis du Duché.

Alexandre non plus ne connaissais pas grand chose de sa cavalière, il faut dire que généralement, il ne cherchais pas à savoir plus que ce qu'il jugeait nécessaire. Il tentait de ne porter d'avis sur les personnes que vis à vis de leur travail, le reste ne regardait qu'eux et leurs proches. De son coté, il était également très réservé et ne livrait pas grand chose de lui. Peut être une histoire de rang à tenir.


Leur danse semblait de plus en plus compromise, la coordinatrice à l'animation semblait bien résolue à ce que la farandole entraine toute la place. Ce qu'il craignait arriva vite, Xalta glissait doucement vers le groupe et ils y furent rapidement engloutis. N'étant pas amateur de ce genre de réjouissances collectives, le Duc se dégagea subtilement. Un duc ne danse pas la macaréna ou la danse des canards.
Il rejoignit donc Alix qui semblait rester également de coté.
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Emportée par le train joyeux de la farandole, elle sourit, elle sent la main d'Alexandre qui glisse , une autre personne vient se saisir de la sienne. Un petit tour ecore, puis elle lache à son tour les mains, retourne se mettre sur le côté, elle cherche des yeux le duc, ils ont été interompus dans leur danse, elle considère donc que le marché n'a pas été tenu: un ruban accroché, une danse.

Elle remet un d'ordre dans sa coiffure, puis fait le tour de la place, il n'a pas pu disparaître ainsi, elle finit par l'apercevoir, elle se dirige vers lui, se demande si c'est bien convenable ce qu'elle va faire, un quart de seconde d'hésitation, une inspiration, puis arrivée à proximité, d'une voix douce et posée:

Votre grasce, puis-je à nouveau me permettre de vous ennuyer? Nous avons été interrompus, et j'ai horreur des choses inachevées, accepteriez vous de nouveau une danse en ma compagnie?

Elle sourit et rosit de son audace, il va finir par la trouver impertinente...
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Aegidia était arrivé juste pour voir le Gouverneur danser avec Messire Alexandre .
Beau couple pensait-elle.
Elle aurait bien bu un verre d'hypocrass , que proposait Ursus ,mais elle ne pensait que cela déplairait à son capitaine Nanozevich .

Elle accrochât la farandole car elle aimait danser .Pas besoin de cavaliers pour cela. Elle voulait profiter du maximum de la fête.

Car la nuit serait longue encore aux portes d'Orléans.

C'est donc avec plaisir que je m'aquiterai de ma dette lorsque l'occasion se présentera à nous Madame le Gouverneur. Je vous souhaite une bonne journée.

Et le Duc Alexandre retourna vers la jeune Alix
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L'évêque répondant au gouverneur.

Fort bien. Je vous remercie. Voyez vous je fais une infidélité à la Gienlain.

Et vous même. Je vois que vous vous amusez pleinement. Cela me réjouis de vous voir aussi joyeuse.

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Pom avait crié mais nul réponse ne lui était venue. Se serait-il trompé ? Non, il était certain que non. Elle était là, il en était certain. Mais Ju avait lancé sa farandole endiablée, transformant la place en nuée hurlante et trépidante. Comment Fraise aurait-elle pu l'entendre ? Pauvre petite Fraise, entrainée et ballotée de tous côtés, ne pouvant resister au flots impétueux de cette marée humaine !

Il sourit à cette pensée. Fraise, se laisser emporter, il y avait peu de chance. Elle n'aurait pas résisté, elle se serait laissée porter et à la première occasion se serait retirée.

Mais elle était toujours là, son nez ne pouvait le tromper. Elle était proche, peut-être derrière cet attroupement ! Il se leva et s'approcha. La Gouverneur et l'Évêque étaient en grande conversation.

Bonjour Xalta, bonjour Monseigneur.

Il vit aussi Ella, qui semblait bien perdue, juste à côté d'eux.

Rebonjour Ella, qu'as tu pensé de l'hypocras ! Moi, je connaissais pas, c'est étrange comme gout.

Mais toujours aucune trace de Fraise. Il allait rester ici, à discuter. Elle finirait bien par le trouver. Une idée lui passa par la tête.

Si ceci ne l'attire pas, c'est qu'elle n'est pas ici !

Il se dressa et secoua sa tête plusieurs fois, sa longue chevelure rousse virevoltât, créant une trainée rougeoyante dans l'obscurité naissante.

Puis il se retourna vers Xalta, Ella et Dariush.
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La musique avait ralenti avant de s'arrêter, permettant aux danseurs de se reposer un peu après cette farandole enjouée. Quelques uns avaient déjà déclaré forfait après quelques pas, notamment le représentant Cheroy... Ju grimaça... Déjà qu'il se mêlait à la foule, elle avait peut-être abusé en l'entraînant dans ce cortège roturier... Boh, il ne lui en tiendrait peut-être pas rigueur. Reprenant son souffle, elle se rapprocha du tonneau d'hypocras, se servant discrètement une choppe, la sifflant tout aussi vite... Puis s'approcha d'Ella et François qui étaient restés à leur place.

Eh bien eh bien, on ne danse pas? Hum mon ptit François, tu ne vas pas faillir à ta tâche de cavalier habituel... Allez hop... c'est parti!

Ju attrapa sa main, puis avant de partir, regarda Ella qui semblait bien pâle. Elle s'approcha, posa sa main sur son front, un peu inquiète.

Bah ma belle? que t'arrive-t-il? Il faudrait peut-être que tu manges un peu, ne nous fais pas une syncope hein...

A Xalta qui venait proposer un verre à Ella...

Accepterais-tu d'apporter un peu à manger à Ella? Le buffet est juste derrière là, j'ai peur qu'elle ne tombe dans les pommes... Et je compte bien la faire danser! Enfin, sauf si elle refuse de se faire conduire par une fille... Pour le moment, faut que j'écrase un peu les pieds de François! A moins que ce ne soit lui qui me les écrase...

Ju bisouilla Xalta, envoya un baiser à Ella en espérant qu'elle irait mieux, puis toujours la main de François dans la sienne, elle l'entraîna vers la piste pour une danse. Pas très loyal ce qu'elle faisait, elle ne lui avait pas laissé le temps de l'inviter... Habitude blésoise, très certainement. Elle ne manquait pas de jeter un coup d'oeil sur la blondinette qui était entre de bonnes mains.

Main sur celle de son cavalier, elle suivit ses pas...
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Manoir des artistes

Ella sentait ses couleur revenir un peu, elle ne reprendrait surement plus d'hypocras. Sans doute ce mélange se sucre, d'épices et d'alcool lui avait fait ce drôle d'effet. Cela ne lui était jamais arrivé.

Xalta lui proposait de manger, bien sur elle avait oublié de manger! L'alcool et un estomac vide ne font pas bon ménage. Elle désirait une nourriture simple, surtout pas d'épices. Elle accepta la nourriture qu'on lui apportait. Chaque bouchée avalée lentement ramenait la force dans son corps. Mais elle avait envie d’une tisane bien plus qu'un verre d'alcool, elle vit un pichet d'eau.

Xalta tu serais un amour si tu me donnais un peu d'eau.

Elle envoya un signe de main à Pomdunor et sa compagne Fraisexotik. Ils semblaient si amoureux, c'était un bonheur de les voir.

Ju était repartie bien vite avec François sorti d'où??? Elle était pleine de vie malgré sa triste aventure au mariage de Lexor. Tout revenait en place.

Elle se sentait vraiment mieux. Son regard se posa au loin, elle vit Blancau qui tournait en rond. Il était surement très inquiet le pauvre. Elle lui fit signe de s'approcher et l'arrêta à quelques mètres de la table. Elle se leva et le rejoignit. Elle lui fit un caresse et lui murmura à l'oreille.

Le grand loup blanc retourna d'où il était venu, il l'attendrait jusqu'a ce que sa maîtresse décide de rentrer...


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Toujours rester près du tonneau d’hypocras, François fut entraîné à danser par Ju.

La tache était rude pour lui. Il n’était pas très bon danseur et il lui fallait donc éviter les pieds de Ju.
Les pas s’enchaînait les uns après les autres aux rythme de la musique des scarabées et François, pour une fois, s’en sortait à merveille.
Quoiqu’un peu troublé par le contact de la main douce de Ju, il se sentait plutôt bien en voyant celle qu’il aime sourire et profiter de la fête pleinement .

J’espère que mon niveau bas de danse ne te gène pas trop ? Tu remarquera quand même que je ne t’es pas écrasé un pied.

Cette musique convenait à François, il était a l’aise dessus. Mais, si les scarabée venaient à accélérer alors là, il ne répondrait plus de ses pieds.

Gaffeur comme d’habitude, François avait parlé trop vite. Et hop, un pied en moi la belle. Il se sentit gêné jusqu’au moment ou Ju ria de sa maladresse.

Navré Ju. Je suis encore en phase d’apprentissage.

Toujours main dans la main , elle lui sourit et lui déposa un tendre baiser sur la joue , ce qui bouleversa quelques peu François qui lui marcha à nouveau sur le pied.

Oups, désolé. Je me concentre cette fois.

Rouge de honte, il se remit en position et s’appliqua.
Les pas s’enchaînait les uns après les autres. Peut être qu’après plusieurs années de pratique, il y arriverait enfin.

Elle apporte de l'eau et a commandé une tisane pour Ella qu'on viendra lui porter. Elle l'examine.

Tu reprends des couleurs Ella, c'est une bonne chose.

Elle voit s'approcher un bel animal qu'Ella caresse. Elle regarde François et Ju évoluer sur la place, elle sourit en les voyant, une véritable complicité les unit cela transparait... Elle se reservirait bien un verre mais cela ne serait pas raisonnable, qu'elle le veuille ou non elle a un titre à honorer et surtout elle n'est pas dans une taverne giennoise, sinon il ya longtemps qu'elle aurait ..comment elle dit déjà Ladymarrianna déjà? Ah oui! Garocher ses chopes!

La danse s'arrête et elle voit Ju se camper devant elle et lui proposer de danser. Un grand sourire s'affiche , un léger rire

Je serais honorée damoiselle de danser avec vous, je vous promets d'épargner vos pieds

Comment balayer en une phrase ses pensées sur les convenances? Que vont penser les autres? Et depuis quand elle en tenait compte , non mais!

Elle tend son bras à Ju, je vous suis gente demoiselle! la conduit ou elle au milieu de la place, petite réverence , elles prennent position et il n'y a plus qu'à se laisser porter par la mélodie. Elle regarde Ju avec un grand sourire

Tu crois que l'on encourt le bûcher pour une danse? puis plus bas Tu es sure que tu ne prefères pas les bras de ton cavalier précédent?
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Xalta retournait danser, Ju passait comme une étoile filante avec François et Pom avait retrouvé Fraise. Pomdunor lui demandait son opinion sur l'hypocras.

Oui un étrange goût Pom, je le crois responsable de mon léger malaise ce fameux hypocras. Je ne suis pas habituée aux saveurs exotiques. Mon quotidien est fait de nourriture bien simple. Un verre de cidre est déjà une fête pour mon palais. Merci de me l'avoir fait goûter, au fait.

Ella devrait attendre encore un peu avant de partir. Blancau avait surement du sentir le malaise qu'elle éprouvait et voulait être près d'elle. Il ne retournait plus à sa place habituelle loin du regard des gens.

On arriva à la table avec une tisane préparée pour elle. Elle remercia chaleureusement la demoiselle inconnue, et avala une grande gorgée de tisane. Cela lui fit un bien fou! Merci Xalta se dit-elle en elle-même...

Elle regarda Pom et Fraise avec envie, l'amour irradiait d'eux comme une auréole de bonheur.


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Ursus avait participé de bon cœur à la farandole de Ju. Certes elle ne convenait pas trop à son rang, mais cela faisait plaisir de voir cette longue chaîne humaine serpenter entre les tréteaux et les arbres de la place. En se tenant main dans la main, le peuple retrouvait ainsi une solidarité qui lui serait précieuse si des jours difficiles s'annonçaient. Aristote seul, sait ce que l'avenir nous réserve.

La nuit arrivait et l’obscurité gagnait les rues de la capitale en fête. A l’aide d’un briquet, Ursus alluma le bouquet de feuilles mortes et de brindilles pour mettre le feu au bûcher. De belles flammes dansèrent bientôt au dessus du tas de bois. Pom avait retrouvé sa belle et Ju dansait avec Xalta. Qu’est donc que ceci? Manquerait on de cavaliers pour que les Damoiselles dansent ensemble ?

Le Duc de Chateaurenard regarda les Damoiselles qui attendaient assises devant les danseurs. Dame Ella ne semblait pas en forme... Ninouchka ? Ses yeux semblaient pétiller d'envie. Il s’avança vers elle.

Damoiselle Ninouchka ? Me ferez vous la joie de guider vos pas dans cette danse ?
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La farandole était terminée ... restait à reprendre son souffle !

Rien de tel qu'une farandole pour dérider les gens, les faire rire ensemble ... rire ensemble ... voilà qui abattait bien des barrières !

Les troubadours, eux n'avaient pas eu besoin de repos et n'avaient pas attendu avant de relancer l'ambiance.

Ninou regardait les danseurs, des fourmis dans les jambes. Elle adorait danser et se promettait de faire main basse sur Ju dès qu'elle en aurait fini avec Xalta.

Ju lui avait laissé entendre qu'au vu des événements qui se profilaient à l'horizon pour elles c'étaient le moment où jamais de s'amuser.

Cela voulait-il dire que certaines classes de la société devait rester sérieuses en regardant les autres s'amuser ? Voilà qui était impensable !

Il ne serait donc plus question d'organiser des bals comme celui de la mairesse à Blois pendant lequel c'était les femmes qui avaient invité toute la soirée ? Dommage, parce que là au moins on avait dansé !!!

Les réflexions de Ninouchka furent interrompues par la plus agréable des questions qui puissent être posées lors d'un bal :

"Damoiselle Ninouchka ? Me ferez-vous la joie de guider vos pas dans cette danse ?"

Elle n'en crut d'abord pas ses oreilles, mais devant l'attitude de l'homme qui venait de lui parler, le doute n'était plus permis.

Elle lui sourit, inclinant légèrement la tête :

Ce sera un honneur Votre Grâce ...

Ju prenait plaisir à danser avec son amie. Bien sûr, rien ne valait les bras d'un homme, surtout d'un amoureux mais... n'en ayant pas, elle en profitait pour danser avec qui elle voulait. Elle sourit à Xalta.

J'ai eu un très bon professeur toute mon enfance... Qui me faisait danser sur ses pieds quand j'étais petite... Mais j'ai beau à présent être orpheline, je ne commence jamais une danse sans une pensée à mon père...

Ju sourit à son évocation. L'appel de la route se faisait ressentir d'un coup... Quitter ses charges et repartir en vadrouille? Peut-être... Quand les problèmes de l'Orléanais pèseraient encore plus lourds qu'à l'heure actuelle... Puis, voyant Xalta jeter un coup d'oeil autour d'elle... Elle comprit rapidement ce qu'il se passait.

La danse se terminait. Ju décida d'agir rapidement. Sur un coup de tête, mais... Elle aimait aussi surprendre un peu les gens. Elle se dirigea vers le mât, à la recherche du ruban de Xalta. Elle irait le décrocher, peut-être pour rigoler un peu, mais aussi pour faire réagir... Elle décrocha le ruban de la belle, quand ses yeux se mirent inconsciemment à chercher son propre ruban. Impossible à le trouver. S'était-il décroché? Pas de vent... Son coeur se mit à battre... Quelqu'un aurait donc décroché son ruban? Ou était-ce une blague... Elle ferma les yeux, essayant de se rappeler qui était présent... Mais que des amis ou des hommes mariés... Elle se retourna lentement, légèrement troublée, les questions se mélangeant dans sa tête... Pourquoi ne s'était-il pas présenté à elle... Etait-ce par peur d'un refus? Un amour impossible? Peur d'annoncer à tous un amour pour une simple villageoise souvent controversée sans raison? Ou peut-être car il avait déjà quelqu'un dans sa vie... Ju secoua la tête. Cesse d'y penser, tu verras bien...

Elle reprit sa marche, s'approchant de Xalta, un sourire espiègle naissant peu à peu sur son visage. Bêtise, elle ferait. Avant qu'elle ne le puisse plus sans être davantage jugée. Elle prit la main de Xalta dans la sienne, posa un genou à terre, et la regardant en essayant de garder son sérieux...

Ô belle et douce Xalta, toi qui ravis mes yeux et fais chavirer mon coeur, toi qui es dans toutes mes pensées, toi qui essaies d'apporter ta simplicité, ton affection et ta volonté aux Orléanais, même s'ils se font rare ici... Toi, oui toi... Belle Giennoise, rebelle aux cheveux de feu, telle la passion qui étreint mon coeur... Toi ma belle fouetteuse... Vois, j'ai détaché ton ruban... Veux-tu de moi dans ta vie? Veux-tu devenir ma moitié? Accepterais-tu une Blésoise à tes côtés? Et virer un capuchonné qui ne s'occupe pas beaucoup de toi en ce moment, pffff ces hommes...

Ju se retenait de rire, se demandant comment réagirait la jeune femme... Elles étaient arrivées en même temps dans le duché, et après une visite à Gien, elles avaient appris à se connaître au fur et à mesure, complices, surtout depuis peu... Après tout, elle faisait partie de ce fameux clan imaginaire depuis qu'elle était gouverneur apparemment. Que d'histoires pour rien... Mais bon, il y avait bien plus important à faire que d'écouter de bêtes rumeurs, comme faire la fête ou s'occuper des Orléanais...

Elle plongea ses yeux dans les siens, déglutissant pour éviter un rire de partir...
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Manoir des artistes

A la fin de la danse, Ju s'éloigne vers le mat, décroche un ruban et revient vers elle un sourire espiegle, elle la voit se mettre à genoux devant , lui prendre la main et lui faire une déclaration. Comment garder son sérieux surtout à l'évocation du fouet? Le fouet qu'elle lui avait prêté quand Ju était venue à Gien, même époque que l'amènagement du cachot n°4 dans les geôles giennoises, d'ailleurs cachot toujours en service pour la maréchaussée..enfin ça on évite de trop le dire...

Elle se mord les lèvres pour ne pas rire, garder son sérieux coûte que coûte, surtout ne pas regarder ce qui se passe autour, allez on va jouer le jeu, après tout il faut savoir s'amuser, , ne pas penser que l'évêque puisse faire les gros yeux dans leur dos, ne pas penser aux mines médusées, un sourire complice à Ju, après tout il est vrai qu'elles s'entendent à merveille surtout quand il s'agit de faire des petites folies de ce genre.

Ô merveilleuse Ju, ma belle brune ! Depuis des lustres je nourris aussi pour toi une passion folle, toi qui a su toucher mon coeur et pas que le mien vu que ton ruban a disparu je pense que tu t'en ai aperçu Toi qui brilles par ton dévouement, par ta bonne humeur communicative, par ta simplicité aussi, c'est avec un immense plaisir que j'accède à ta demande , oui je veux partager ta vie belle blésoise ! J'attendais ce moment et je suis comblée de voir que tu as précédé mes attentes!

Allez on garde encore un peu son sérieux,une grande inspiration

Dussai-je mourir avec toi sur un bûcher , j'accepte! Ces flammes consumeront peu-être nos corps mais pas notre amour!

Ouh là j'en fais peut-être trop là..

Elle regarde Ju en papillonant des yeux, un sourire aux lèvres
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Fraise s’abandonna dans les bras de son roux, heureuse de le retrouver.
C’est là, qu’elle avait trouvé sa nouvelle vie. Il était transporteur d’espoir et de joie, chose qu’elle attendait depuis des années.
Grande rêveuse, elle trouvait que l’amour était bien plus doux que la vie.

Bonjour ma Fraise. J'ai failli attendre. Dit-il de sa voix mélodieuse.

Tortillant les cheveux roux de Pom, Fraise sortie de ses pensées en lui adressant un sourit charmeur.

Moi me faire désirer, Mo non voyons !

Fraise lui colla un bisou sur la joue, puis se tourna vers Xalta.

Oh B’jour Xalta ! Je vais bien et vous ?

Fraise n’avait pas eu l’temps d’entendre la réponse de Xalta, que celle-ci se fit embarquer par une femme sur la piste de danse.
Fraise rit, tout en saluant la jolie dame blonde qui lui faisait signe.

Mon Pom, tu m’dois une danse je crois ?!

Il n’avait pas eu le temps d’ouvrir la bouche, que Fraise le tirait déjà vers les troubadours.
Elle espérait, que personne dans ce monde ne pourrait lui enlever un tel bonheur, ni même son Pom.

Ju se mit à rougir quand elle entendit Xalta lui murmurer qu'elle avait elle aussi vu que son ruban avait disparu... Elle n'osait lui demander si elle avait vu qui était l'homme qui l'avait retiré. Après tout, voulait-elle vraiment le savoir, car si cet homme ne s'était pas présenté à elle, c'était certainement pour une bonne raison. Il valait donc mieux respecter son choix, et ne pas chercher à savoir tant qu'il ne venait pas de lui-même. Ca lui laisserait le temps de réfléchir à tout ça. Et savoir si ces sentiments étaient partagés... Mais d'un autre côté, comment le savoir sans connaître ne serait-ce que son nom...

Un soupir, puis elle sourit à son amie. Elle jouait donc le jeu, autant aller jusqu'au bout. Ju se releva en souriant.

Eh bien, future madame Ju sans autre nom car je n'en ai pas... Je crois qu'est arrivé le moment du... baiser...

Grand sourire qui s'afficha sur son visage. Elle s'approcha langoureusement d'elle, la saisit tout contre elle, puis la pencha d'un coup en arrière, prenant soin de la soutenir pour ne pas qu'elle tombe. Et là... Ce qui devait arriver arriva... Elle approcha ses lèvres... Cachant un peu la scène avec son corps, elle en profita pour faire croire qu'elle unissait ses lèvres aux siennes... Puis... dévia en réalité vers ses joues, sur lesquelles elle déposa deux grosses bises bien sonores... Une fois fait, elle la releva, et tout en gardant la main dans la sienne...

Dames et sieurs, je vous annonce le prochain mariage de l'année: la gardienne du peuple prendra la gouverneur en épousailles! Qu'il soit fait ainsi, comme dirait le duc...

Elle se tourna vers Xalta... Leur regard se croisèrent, et... Ju put enfin éclater de rire. Au moins, la fête allait bon train, même si elle regrettait de ne pas y voir plus de monde que cela. A se demander si les Orléanais aimaient réellement faire la fête ou tout simplement vivre en communauté... ou bien préféraient rester au lit plutôt que de profiter de musiciens, de boissons et de mets offerts gracieusement par le bureau d'animation...

Tant pis, ceux qui étaient là s'amusaient au moins. Et elle tout particulièrement.
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Manoir des artistes

François regardait de nouveau la piste de danse et il fut surpris de voir la demande de Ju envers Xalta accompagné d’un vrai faux baiser.
Il n’en croyait pas ses yeux. Il était à la fois surprit et déçu.
L’annonce faite ensuite par Ju le rassura puisqu’il savait très bien que l’église interdisait ce genre de mariage. Il s’en amusa même.
Mais il était vraiment trop bête pour avoir imaginer ces choses là de Ju.

Seul dans son coin, il fut rejoins par Ninou qui vint le troubler dans ses pensées.

Toi tu as un air de coupable ! Ca se voit à deux lieues ! Ne regarde pas ta poche comme ça, ni Ju ! Tu vas te faire repérer. Elle est finaude tu sais !
Fais semblant de rien, sifflote, ou tiens ... fais-moi plutôt danser ! Tu feras oeuvre utile et tu rendras service à ta prochaine, enfin je veux dire ton prochain ... enfin tu vois ce que je veux dire quand même ?

Il est possible que je me trahisse . Je ne sais quoi faire.

François sourit et prit la main de Ninou pour l’entraîner sur la piste de danse.
Ils commencèrent à danser et François en profita pour discuter en privé avec sa partenaire.

Dis moi Ninou, toi qui est son amie et qui la connais bien, que dois je faire ?

A la grande surprise de Ninou, François lui prit la main en souriant et l'emmena vers le centre de la place.

Elle s'était attendue à ce qu'il trouve de bonnes raisons d'esquiver l'invitation d'une autre que Ju. Il n'avait d'yeux que pour elle ... et elle ... et bien elle ... Ninou sourit en pensant à son amie, à leurs confidences.

Ils commencèrent à danser sur un rythme assez doux qui leur permettait de parler un peu.

Et très vite, la question qui devait tarauder François fut là.

Que devait-il faire ?

Ninou n'en fut pas surprise. Il y avait longtemps qu'elle avait comme une intuition en ce qui concernait François. Elle aurait été incapable de dire ce qui l'avait alertée, mais elle l'avait été ! De petites choses, des façons d'être, un mot révélateur par-ci, par-là ...

Elle regarda son ami dans les yeux essayant de comprendre ce qui se passait en lui.

Ce que tu dois faire entre quoi et quoi ? Je te vois pensif depuis tout un temps. Tu as certainement déjà fait du chemin dans ta tête. Explique-moi, sinon je ne pourrai pas t'aider ...

Fou-rire à peu près calmé, et les deux amies, ayant grand besoin d'un petit remontant pour se remettre de leurs émotions, retournèrent au tonneau. Gienlain pour l'une, hypocras pour l'autre, et Xalta qui s'en va vers Dariush. Ju profita de ces quelques minutes de répit pour se poser un peu le temps de boire sa choppe et grignoter deux trois petites choses tout en regardant le feu de joie qui s'élevait haut dans le ciel à présent.

Son esprit se mit à vagabonder... La même question lui tournait la tête, à moins que ce ne soit l'alcool... Qui... Qui avait décroché... Elle releva la tête, cherchant parmi les fêtards... Ursus? Impossible, il était marié et une amitié grandissait en eux, sans parler de l'amour qu'il portait à sa femme. Il lui avait confié leur rencontre, et Ju espérait un jour connaître le même amour que ces deux là. Dariush? Euh... La question ne se posait même pas... Pomdunor? Vu comment il dansait amoureusement avec une femme, pas de doute non plus... Son regard se posa un peu plus loin sur les danseurs, et voyant Ninou danser avec François... Non pas possible, elle le saurait quand même, surtout qu'ils étaient amis. Elle chercha plus loin, dans les regards qu'elle ne connaissait pas encore. Peut-être le grand brun là-bas au fond... Ou le petit qui rigolait auprès du feu depuis qu'il avait été allumé... Ju sentait son coeur battre... De l'appréhension? Ne pas savoir qui c'était? Ou tout simplement de se dire que son statut d'ermite allait peut-être changer, elle qui s'y était habituée depuis des mois...

Pensive en regardant les flammes...
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Manoir des artistes

Celà faisait des mois... que Manon n'était pas sorti en société, des mois qu'elle n avait pas vu de monde, chose tres rassurante pour elle qui de toute maniere, avait la phobie de la population. Mais bon parfois faut prendre l air et apres avoir donné la vie a son rejeton elle avait besoin... meme si ce n etait que 30 secondes...

Elle alla donc a la fete du printemps qui battait son plein, pour se rendre compte ce qu etait de s amuser.. ben oui manon ne sait pas ce que c est. (ça vous etonne?)

Beaucoup de monde ... un mat et des rubans? qu'est ce donc que ça? étrange.. arf et des danseurs. gloups.

Manon resta à l entrée regarder et oberver comme a son habitude.
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Gillas a jamais dans son coeur

Attentive.
Oui elle l’était, il faut dire que face à elle se trouvait le suzerain de son promis. Boucle d’Or se souvint de leur première rencontre il y a de ça quelques temps alors qu’elle était .. Vendue .. Au plus offrant, le plus fort des jouteurs. Mais tout cela était du passé, bien qu’il eut permis de tracer son destin et de le lier par la même occasion à l’Orléanais.

Il est vrai , Vostre Grâsce , que je ne fus point des vostre pour danser. La farandole n’est point une danse que j’ai pour habitude de faire lors de festivités.
Sourire léger qui étire la commissure de ses lèvres , Alix porta le verre prisonnier de ses doigts gantés , jusqu’à la naissance de ses lèvres charnues. Discuter desséchait le gosier de la Vicomtesse. Petit mouvement de main , elle fit apporter un verre pour Alexandre, après tout .. Un homme qui danse et qui par la suite converse a besoin d’un petit remontant pour effectuer deux choses consécutives de la sorte.

Vous êtes tout pardonné , vostre présence était quémandée je ne puis en douter. Effectivement, les dames qui m’accompagnaient sont des personnes fort sympathiques que j’ai pu rencontrer à Blois. Emeraudes qui se posent sur le Duc , tentant de faire disparaître le voile rosé qui colore les pommettes de l’adolescente. Fichue manie que de rougir face à un homme et pourtant parait-il que le rouge aux joues complait fortement à la gente masculine. Pour avoir rencontré un bon nombre d’hommes qui aimaient à la faire rougir contre son gré , Alix ne pouvait en douter.

Voilà donc que le De Chéroy se mettait à parler de son promis , du Bœuf comme elle aimait à le surnommer auprès de ses suivantes. De sa confidente Laetitia. Lèvres légèrement pincées , la jeune Fronsac l’écouta attentivement. Un cœur noble .. Décidément elle ne trouverait jamais une bonne âme pour dénigrer son promis et verser du venin sur sa personne. Bourguignon était aimé de tous , cela en devenait presque ahurissant.

Oh mais vostre grâsce , j’ai pu rencontrer mon promis une fois.. Juste après l’annonce.. Théâtrale de notre cher Duc Lexhor.
Minois pivoine au souvenir de ce moment là , Alix n’hésita point à faire retomber quelques mèches dorées sur son visage pour masquer le trouble qui battait en son sein en cet instant.
Pour ce qui est de son cœur noble , je ne puis en juger pour l’instant bien que l’on ne cesse de me faire des éloges à son égard.. Mais notre entretien suite au mariage du Duc ne fut point long pour en apprendre davantage sur mon promis.

Sa bouche parlait au Duc alors que ses mirettes suivaient discrètement la scène qui se déroulait à l’instant, concernant Ju et la Gouverneur. Moue amusée et quelque peu surprise , Alix baissa le ton de sa voix à l’égard du Duc , comme pour y dire une confidence .

Pensez vous que notre foy permette une union du genre? Nostre Roy en serait fort surpris je pense. Pour une jeune femme de quasi seize printemps , la vicomtesse savait manier le verbe mais de là à lui trouver une once de taquinerie dans ses paroles.. il fallait creuser pour découvrir une adolescente amusante. Bien que certaines personnes la connaissaient en tant que chieuse déjà ..
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Aegidia qui rêvassait dans son coin vit Hector mettre à rôtir deux belles volailles.
Elle se précipitât pour surveiller la cuisson et surtout pour pouvoir en avoir un morceau.
Car le pain ne nourrit pas son homme surtout quand il où elle doit défendre et se promener la nuit aux portes et sur les remparts de la Capitale.Mais du pain farci, avec une belle cuisse d'oie ,ce serait bien.

De plus elle pensait que ce n'était pas encore aujourd'hui qu'elle trouverait un compagnon.

Ursus remercia Hector pour son aide efficace. Aegidia tournait les broches, et l’on voyait déjà la peau des volailles suinter de graisse et dorer doucement. Le manège des rubans se poursuivait. Ju avait trouvé un prétendant, mais Ursus savait que ce n’était pas Hector. Il passait son temps à faire le bidouille sur son estrade… Pas le temps de chercher les rubans.

Une silhouette se tenait un peu à l’écart dans l’obscurité. Ursus s’avança et reconnut Manoncoeur, l’épouse de son ami Manu.

Bonsoir Manon. Sois la bienvenue parmi nous. J’ai appris la naissance de ton petit garçon. Félicitations à tous les deux. Tu transmettras mes amitiés à Manu.

Malgré la belle saison qui débutait la nuit était encore bien fraîche et l'on sentait le froid gagner la place en fête.

Viens prés du feu Manon. Cela te réchauffera et j’aimerai te faire goûter un petit verre d’hypocras : Une spécialité de Berthe, ma cuisinière.
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Tard valant mieux que jamais & surtout le travail municipal étant pour l'instant trop peu gratifiant, G.rom bouda ses livres de comptes & le bureau qui séquestrait depuis près de 2 mois ses efforts, son temps, mais aussi ses rires & l'enthousiasme candide qu'il avait toujours eu à l'égard des festivités en général.

Sa dernière entrevue avec son amie devenue gouverneur, lui avait rappelé l'épicurisme qu'ils cultivaient ensemble d'accoutumée et qu'il avait enfui sous ses responsabilités.

Elle n'était pas si lointaine pourtant cette époque des veillées tardives à Gien, arrosée de Gienlain et de rires sur les futilités de la vie.

Il arriva sur la place ou la mat été dressé et les buchers déjà allumés. Son visage commença à se dérider dès que les premières notes de musique lui parvinrent & qu'il vit les ombres des convives projetées par les flammes du bucher qui dansaient au rythme des danses.

Il sourit carrément, aux premières personnes qu'il croisa et reconnu.

L'anonymat dû à son arrivée tardive l'arrangeait bien, tant le public était hétéroclites et lui peu sur de ses manières, du protocole et des salamalecs inhérents au rang de certains.

Il eu ne fusse qu'une seconde, un pensée émue, pour feu son épouse Savhanna qui l'avait quittée pour rejoindre Aristote en septembre dernier.

Il n'aurait su par où commencer s'il avait du saluer chacun, alors il se résolu à faire le pied de grue à coté du tonneau à Gienlain.

Les autres convives durent s'apercevoir de la présence à ses premiers éclats de rire, provoqué par l'allégresse toute giennoise de Xalta qui faisait un joli pied de nez à son 'prétendu' en mimant une union contre nature avec Ju, sous le regard inquisiteur de l'évêque.

Ainsi démasqué, il fit une salve de hochements de tête à tous ceux qu'il fréquentait, à la chambre, à l'université ou qu'il avait déjà croisé lors de ses pèlerinages commerciaux à travers le duché.

Il sourit à Xalta, qui le remarqua, un sourire qui disait : Comment ça pas d'autres giennois, voici leur représentant élu démocratiquement.

Le sourire que lui rendit Xalta, lui répondait que le bonheur d'être amoureux, auquel il était présentement étranger, n'était rien en comparaison de leur fraternité.
...
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Manon fut sorti de ses reveries par Ursus... bon sang ça faisait si longtemps qu'ils se connaissaient...Montargie, elle se rappela de lui avant sa transformation quand il tomba amoureux de la belle Isa... nostalgie, tout les souvenirs remonterent dans sa mémoire.

Merci mon ami je transmettrais à Manu... et oui heu oui pourquoi pas je te suis.

Manon respira un grand coup, se prépara a entrer dans le fauce, quand Ella vient la saluer. Elle lui fit une bise et regarda Ursus et Ella tour à tour.

je ne sais pas si je suis à ma place... mais avec plaisir

Voilà que la timidit maladive de Manon venait de refaire surface et que sa peur de la foule l'engoissait tout autant. Mais elle garda un sourire sur son visage.

Elle resta pret d'eux.

Eh bah eh bah eh bah, mieux vaut tard que jamais mais quand même. Naluria arriva sur la place et salua tout le monde.

Bonjour à tous. Bonne fête du printemps, que le renouveau du Duché soit aussi fructueux que le printemps.

Elle sourit.
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Enfin un giennois avait fait son apparition à cette fête, elle va le saluer un verre à la main, un sourire quand elle s'aperçoit qu'il s'est installé près d'un fût de gienlain, bon sang ne saurait mentir, à quoi reconnait-on un giennois? A son amour plus ou moins immodéré du nectar giennois.

Bonjour G.rom, heureuse de te voir ici, plus bas, je me sens moins expatriée désormais. Tu as pu t'extraire de tes obligations de maire, il faut savoir aussi faire une pause crois moi!

Ils sont amis de longue date, ils n'ont pas toujours partagé les mêmes points de vue surtout en ce qui concerne les principes économiques, ils se sont chamaillés plus d'une fois mais ont toujours su rester en bons termes. Elle a été le témoin de son mariage avec sa marraine Savhanna, d'ailleurs, elle a aussi recueilli Titouan, le fils de Sav à sa mort brutale. Elle a beaucoup d'amitié pour Gg, ils font figure d'anciens maintenant à Gien, statut qui les amuse toujours car ni l'un ni l'autre ne se voit comme tel, ayant en mémoire d'autres anciens.

Il me semble que bien toi que j'ai entendu lors de ma prestation avec Ju, même hors des murs de Gien, j'accumule les folies douces, heureusement qu'il n'y a pas de lustres...

Elle rit doucement.
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Keridil rentrait tout juste de Bourgogne qu'il vit une effervescence au coeur du duché. Il passa à peine chez lui puis se rendit bien vite à la fête du printemps. Il faisait beau et le jeune homme était en joie. Il retrouvait son duché, ses amis, sa petite chaumière et même sa pigeonne découverte affaiblie sur les routes et soignée par ses mains semblait se plaire ici. Il se mettait presque à roucouler...Tant qu'elle ne croisait pas le pigeon de Conobre et Lysi pour lui donner de mauvaises idées tout irait cependant pour le mieux.
Ce qui le mettait néanmoins le plus en joie était la présence à ses côtés d'une jolie rousse rencontrée presque six mois plus tôt et avec laquelle il avait traverser la Bourgogne. Il avait décidé de lui présenter ses amis, qui sont aussi un peu sa famille et donc de la mener en Orléanais.
Arrivant sur la Grand Place, Keridil aperçut d'abord Aegidia. Il pressa le pas.

Soeurette ! Nous ne nous sommes point vu depuis un moment ! Alors comment va ma nièce ? Il se baissa vers Orléane. T'as grandi toi dis donc !
Lui ébouriffant les cheveux il se redressa et ajouta à l'attention de Gidi.
Il faudra que je passe chez toi, j'ai ramené maints présents, dis moi quand je pourrais venir, et invite Firmin, j'ai du Bourgogne !

S'éloignant un peu, il vit paraître Nalu, un sourire lui illumina le visage.
Décidément, il ne pourrait jamais quitter Orléans, il avait trop d'attaches ici.

Salut Nalu, j'espère que tu vas me reconnaître, je me suis un peu laisser aller sur la barbe sur le chemin du retour !
Il enlaça chaleureusement son amie puis lui souhaita une très bonne fête du printemps.
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La bibliothèque fermée, Fyrmin se dirigea vers la Grand Place pour boire une choppe de bière à la taverne des quatre chemins. Et voilà qu’il découvre un spectacle bien réjouissant! Des danseurs, des bûchers enflammés et des oies qui rôtissaient. Le vieil homme, passant sa journée le nez dans les livres, ne savait point qu’une telle fête était donnée. Il s’approcha tout heureux du gros tonneau et se remplit une grande choppe de vin.

Hum ! Qu’est ce donc ? Du vin épicé ? Ma foi c’est délicieux.

Il regarda tout autour les convives qui festoyaient et reconnu Gidi et Kiridil. Il leur fit un clin d’œil et mit le doigt sur sa bouche.

Chuuuut !

Il pensa à ses amis Conobre et Lysi. Dommage qu’il ne soient pas là…

Humm ! j’vais m’en remettre un autre !

Ce que je sais aussi, c'est qu'elle a retrouvé la clé de l'abri ... et elle est prête à laisser une nouvelle chance d'aimer à son coeur.
Alors, je te dirais, tente ta chance ! Comme tu le dis, si tu ne le fais pas, tu le regretteras toute ta vie. Pourras-tu supporter de la voir dans les bras d'un autre et de te dire que tu n'as même pas essayé ?

Je ne crois pas non. J’ai déjà connu la perte d’un être cher, je ne veux pas le revivre de quelque manière que ce soit.

La danse touchait à sa fin . Ninou était de bons conseils mais surtout, avait des paroles réconfortantes.

Je vais méditer cela.
On prend un verre ?

Oh oui, un verre, il en avait besoin pour se ressaisir. Mais à combien était il rendu déjà ?

…

Gnompom était arrivé au moment où sa future épouse dansait avec François. Ils avaient l'air en pleine discussion et il avait donc attendu que la danse se termine pour s'approcher d'eux.

En arrivant par derrière, Gnom ne laissa pas Nini répondre et lui pris la main pour l'attirer sur la piste.

Tu m'excuseras françois, mais je lui avais promis qu'un jour je la ferai danser de nuit, devant deux oies et un groupe de menestrel dans le vent. Et j'ai peur de ne jamais pouvoir tenir cette promesse si je laisse passer cette chance.
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Bel prit le verre tendu par Manon .Il salua Ursus, Ella qu'il connaissait bien entendu mais plutôt dans le contexte professionnel.

Il profitait de ce moment pour évacuer le stress de la semaine, tout le monde dansait, semblait heureux, il serait vigilant pour que cela dure.

Se tournant vers Manon

Alors ton mari n'est pas venu te faire danser?

Tu me présente ton fils que je vois s'il a tes yeux ?

J'espère un jour qui sait, pouvoir te présenter mon enfant mais pour cela il parait qu'il faut une femme

"Bel sourit à Manon…….."
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Keridil vit apparaître la belle rousse qui l'accompagnait, et fier, il lui fit un baise main.
Il dit à Naluria qu'il serait disponible lorsqu'elle voudrait lui présenter les "grands projets" qu'elle avait, et lui sourit, se demandant ce qu'elle mijotait.

Eh bien Naluria, je te présente Franceska, je l'avais rencontrée lors de notre dernier voyage jusqu'à Montpensier. Elle est de Moulins et en effet je m'étais permis d'en faire ma cavalière à tes épousailles. Elle m'a accompagné en Bourgogne et la voici désormais.
Frances, voici Naluria, tu l'as évidemment vue aussi. C'est l'une de mes plus chères amies ; en plus d'être une merveilleuse compagne en voyage, elle a même détruit un groupe de brigand sous mes yeux ébahis.
Le jeune homme rit à ce souvenir. Quelle femme ! se retint-il de dire.

En disant tout cela, Keridil aperçut non loin le bon vieux Fyrmin, il lui fit un clin d'oeil en retour et sourit en revoyant ce gai luron.
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Etait ce l'odeur de viande rôtie, le parfum épicé d'hypocras ou bien les flammes des buchers qui attiraient soudainement toutes ces personnes?
Peut être était ce tout simplement le désir des Damoiselles et Damoiseaux de se trouver ou de se retrouver ensemble.

Ursus en fut ravi. Il se dirigea tout d'abord vers Naluria pour lui présenter ses hommages et la féliciter pour son mariage avec le Duc Lexhor. Il lui souhaita ensuite tous ses vœux de bonheurs et lui transmis les amitiés de son épouse.

Il salua ensuite Belgarion qu'il croisait à la maréchaussée, Kéridil qu'il avait déjà aperçut aux cotés d'Aegidia.

Il aperçut ensuite un homme qu'il ne connaissait pas. Un convive lui dit qu'il s'agissait de Grom.

Bonjour Messire Grom. Je suis Ursus de Valbois. Je tenais à me présenter et vous remercier pour votre aide concernant la construction de notre port. Vous contribuez au développement de notre capitale et je peux vous assurer que ce n'est pas une tâche facile.
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A peine François eut il finit de parler que le futur époux de Ninou arriva.

Tu m'excuseras françois, mais je lui avais promis qu'un jour je la ferai danser de nuit, devant deux oies et un groupe de menestrel dans le vent. Et j'ai peur de ne jamais pouvoir tenir cette promesse si je laisse passer cette chance.

François sourit.

Je t'en prie Pom.
Je ne voudrais pas monopoliser t'as dulciné.
Allez donc danser tous les deux.

Je trouverais bien un pochton pour boire un coup avec moi.

Suite à celà, il riat de bon coeur.

Naluria sourit à la présentation de Franceska et lâcha un Tssssssss lorsqu'il parla du groupe de brigands.

Sous tes yeux ébahis... Alalala, je t'apprendrai à manier les armes et tu protégera ceux qui voyage avec toi.

Elle sourit quand elle sentit quelqu'un prendre son bras, regard furtif vers la personne. Ella.

Excusez-moi, je reviens.

Elle se laissa embarquer par Ella qui l'emmena à part, et l'écouta. Froncement de sourcils parfois, neutralité à d'autres moments.

Je n'ai pas à faire la paix. Je n'ai rien à me reprocher. J'ai beau être franche et direct, mais jamais je ne fais de mal aux autres, sauf les félons.

Tu veux un pardon ? C'est honorable de le demander, mais je ne puis te le donner maintenant. Il est trop facile de critiquer et d'enfoncer les gens puis de demander pardon.

Ella, j'aspire à une vie chevaleresque, et dans cette vie dans laquelle tu aspire aussi, tu dois apprendre à assumer tes erreurs et tes actes. Tu demandes pardon c'est bien, mais le meilleur pardon sera la réflexion que tu aura envers toi même afin que pareil chose ne se reproduise pas.

Je te rassure, aucune grisaille ne plane sur moi, mon caractère ne me permet pas d'être touchée par tout cela. Par contre, les murs ont des oreilles, tout se sait, même les plus grands secrets et ca je ne manque pas de le signaler.

Merci tout de même pour cette tentative d'approche. Tu sera pardonnée quand tu ne refera pas les mêmes erreur. Moi j'ai rien à gagner, mais toi tout.

Le printemps est à l'honneur, fêtons le.
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Gnom admirait son amoureuse dans la robe qu'il ne lui connaissait pas quand elle posa son regard sur lui. Son coeur s'emballa aussitôt et il ne pu s'empêcher d'approcher ses lèvres des siennes avant de l'attirer contre lui pour danser.

Bon alors j'espère que tu sais comment on fait parce que moi pas...

C'est donc muni d'un sourire niais que Gnom commença à tourner maladroitement avec sa partenaire dans les bras.
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Naluria resta un peu interloquée par le fait qu'Ella parte comme ca sans un mot. Elle aurait dit non que ca aurait eu le même effet à croire, sauf que Nalu dit rarement non et préfère expliquer.

Boooon... Naluria alla rejoindre Keridil.

Où en étions nous ?
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Naluria fut arrachée à leur conversation mais eut tôt fait de revenir.

Nous parlions de manier les armes, et je venais de te présenter Frances.

Keridil rayonnait, un sourire gravé sur les lèvres en cette chaleureuse journée. Ursus passa près d'eux et il le salua, quel bonheur de revoir tous ces visages connus. Il y avait Eli non loin, et le jeune homme aperçut Ju qui semblait tout à fait remise de sa blessure.
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Franceska avait été rejoint par Keridil arrivé en compagnie de Naluria et sans avoir eu le temps de la saluer et de la féliciter pour ses noces auxquelles elle avait été invitée, elle la vit s'éloigner pour converser avec une autre Dame .

Entre temps Keridil avait salué quelques personnes et durant ces instants elle avait observé ce qui l'entourait. Nombreuses étaient les personnes présentes, dont certaines qu'elle reconnaissait pour les avoir aperçu lors du mariage de Naluria et Lexhor.

Une brise légère soufflait, emportant avec elle le fumet qui se dégageait des volailles en train d'être rôties, tandis que le soleil commençait à entreprendre sa descente derrière l'horizon. La clarté régnait encore un peu mais la nuit serait bientôt là apportant avec elle son lot d'intimité.
La musique retentissait et certains couples s'étaient formés avant de se déformer et de laisser place à d'autres venus eux ausi pour danser.

Observant le tableau qui lui faisait face, elle se retourna lorsqu'elle entendit la voix de Naluria qui s'était à nouveau rapprochée d'eux et elle esquissa un sourire écoutant Keridil lui rappeler où ils s'en étaient arrêtés dans leur discussion avant d'être interrompus. A dire vrai... au tout début. Frances n'avait pas encore eut l'occasion de la saluer et elle le fit sitôt Keridil s'était exprimé.

C'est un réel honneur pour moi que de vous rencontrer même si l'occasion de vous voir m'eut été donnée lors de vos noces. Mais nous n'avions pour ainsi dire pas eu grande occasion de pouvoir causer. Je vous félicite donc pour votre union et vous souhaite tout le bonheur dont vous puissiez mériter.

La rousse qui tenait toujours en ses mains son bouquet, le tendit à Naluria. Un geste certes un peu ordinaire mais qui lui tenait à coeur. Doucement elle en avait retiré le trèfle à quatre feuilles, symbôle sacré, qu'elle avait eu la chance de trouver lors de sa cueillette au bord des chemins et se saisissant de l'une des mains de Keridil qu'elle avait délictament entrouverte, elle était venue en son creux le déposer.
Ne ratant pas une occasion de plonger son regard dans le sien, elle sourit.

Voilà pour toi. Un magnifique trèfle à quatre feuilles que j'ai trouvé en venant . Prends en grand soin, il paraitrait qu'il est porteur de chance et de bonheur.

Maistre Alix sur son arbre perchée , tenait en son bec un grand Duc.
Maistre Alix par l’odeur alléchée….Oups ! Diantre , ne nous trompons point de scénario et revenons à nos moutons. Donc nous disions ..
La conversation battait son quoi déjà? Ah oui elle se déroulait paisiblement sur un fond de musique gaie qui titillait l’ouïe fine de la jeune Vicomtesse, Alexandre semblait bien plus à l’aise face à une adolescente que dans un attroupement de personnes voulant danser une farandole. Un plaisir pour Boucle d’Or , à moins que tout cela ne fut qu’illusion ? Mystère et boule de gomme !
Moment de répit.
Alix posa ses jades mi-closes sur le Duc de Dunois qui semblait attiré par l’arrivée d’une femme , sans nul doute plus âgée que sa petite personne. Les joues retrouvèrent leur teinte naturelle lorsque son futur suzerain ne porta plus d’attention à son égard. Un rayon de soleil vint caresser la peau diaphane de la « Vendue » contrastant dès lors avec l’émeraude de ses yeux et au rose framboisé de ses lèvres charnues qu’elle ne tarda point à mordiller pour masquer l’ennui qui commençait à la ronger. Non pas qu’elle était impatiente la petiote , enfin si , mais plutôt que les songes commençaient à la gagner. Un esprit faible que voulez-vous , la blondeur de ses boucles avait attaqué sévèrement la petite cervelle qui flottait au sein de son crâne. Oui bon , vous me direz là que je suis méchante et cruelle avec les blondes, mais pas du tout ! Si si on puit vous l’assurer , l’innocence et la N’adorabilité (oui j’aime les mots nouveaux) font parties de mon quotidien.
Bref , pour en revenir à notre petite discussion de nobliaux , la Vicomtesse s’était permise de s’évader dans ses pensées lorsque la réalité frappa en plein fouet telle une claque sur son minois angélique.

Lèvres en cœur
Ce n’est que lorsque le De Chéroy prit la parole afin d’aborder le sujet du contrat de mariage qu’Alix forma un petit « O » parfait de sa bouche. Petit moment de panique. Qu’avait-il dit juste avant déjà? Les joutes? Sûre? Oui bon un brin de paroles fusaient encore en son esprit. Alexandre avait parler des joutes qui avaient scellé son Destin à un Orléanais. Repensant à l’annonce du Duc d’Orléans, Lexhor , lors de son mariage à Nostre Dame , Alix sentit le rouge monter en flèche sur le haut de ses pommettes. Mal-être et colère battaient en son sein au point d’accentuer la courbe de sa poitrine sous cette torture qu’elle osait supporter chaque jours qu’Aristote permettait de vivre.

Mmmh

Que dire de plus?
Hurler au scandale en s’opposant à un quelconque mariage qui la concernerait? Que nenni. En parfaite damoiselle de son rang et grâce à son éducation longuement apprise .. Alix arbora un fin sourire qui étira la commissure de ses lèvres. Minois faux , certes mais valait mieux voir une jeune femme souriante , qu’une adolescente en colère. C’est que c’est féroce ces petites bêtes là.
D’un geste agacé , sa main gantée tira une boucle dorée qui troublait la vue de la Fronsac.

Je ne puis douter que les intentions étaient des meilleures à nostre égard.J’ai une confiance totale face au jugement de ma mère suite au déroulement des joutes. Si le vainqueur ne lui avait point convenu , je pense qu’elle n’aurait point hésité à s’opposer à un quelconque mariage.
Petite inspiration , gardant un semblant de sourire.
Il est vrai que j’aurai apprécié de voir de mes yeux l’homme avec lequel je vais passer le reste de ma vie, enfin... Mais le mariage du Duc m’a permis cela , bien que l’annonce ne fût point des plus .. drôle à mes yeux. Le fait d’apprendre que mon .. promis .. Ne savait point ...
Laisse sa phrase en suspend , murmurant les dernières paroles dans un mélange de soupirs et de murmures , après tout pourquoi diable finir de parler ? On en avait que faire de ses ressentis après tout.

Hop. Quelques bribes de souvenirs sur les dires du Duc revinrent en son esprit, cela arrive parfois.
Compliment , encore et toujours sur le Bœuf. Décidément la jeune De Vaisneau ne trouverait personne pour médire sur le baron, après tout il n’était qu’un homme comme tout le monde il devait avoir des défauts. Même elle , du haut de ses quasi seize printemps, en avait et pourtant son minois angélique ne laissait guère présager cela .. Mais comme on aime le dire si bien il faut savoir se méfier de l’eau qui dort . La rivière est loin d’être calme , surtout .. Au détour de la rivière.
Puis vient le moment de parler de son installation icelieu et du contrat de mariage, vous savez cette chose qui la liera officiellement avec le Baron tant aimé de l’Orléanais.

En ce qui concerne mon installation en Orléanais, j’ai moi mesme pris cette décision. J’ai longuement conversé avec Mère pour arriver icelieu. Mon parrain vit en ce duché également et je me trouve non loin de la Touraine où vit ma chère mère à présent. Auprès de ma marraine .
Comme vous pouvez le constater, bien que je sois une Orléanaise à présent , je suis encore bien entourée de par mon entourage. Diantre elle l’avait dit ! Orléanaise elle? Par toutes les saintes du royaume , Boucle d’Or devra se rincer la langue longuement le soir tombé pour avoir admis cela.

Pour le contrat de mariage , j’ai appris par courrier que nous devrions nous rendre en les terres de mon promis pour rédiger cette cho… ahem .. Ce contrat. Enfin , je n’aurai point à prendre paroles pour cela , je laisse faire comme ils l’ont déjà fait jusqu’ici.

Sourire forcé.
Doigts crispés qui agrippent l’étoffe de sa robe, Alix tenta de paraître décontracter face à ce genre de discussion basée sur son avenir prochain.
Par contre, je ne sais encore quand aura lieu la date de ce rendez vous avec le Baron ainsi que le Duc.

Sourcil droit arqué.
La dernière phrase du Duc n’avait point rendu l’adolescente sur sa faim. Depuis quand un homme attendait la venue d’une Dame avec grande joie si ce n’est lorsqu’il a une pensée saugrenue derrière la tête ? Jamais à dire vrai. Boucle d’or avait pu s’en rendre compte depuis sa sortie du couvent.

Et bien , les retrouvailles se feront ,vostre Grâsce , bien vite sans nul doute.
Mais dites moi , n’avez-vous point soif ?
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Le gosier bien pentu de Fyrmin vit cinq ou six choppes descendre vers l'estomac. Le vieil homme essayait d'échapper aux regards des convives afin de pouvoir déguster tranquillement le délicieux nectar.

Humm! Chaaaa ch'est du bon Hips pinarrrd. Vouuu m'en, m'en direz des nouvelles!

Il donna ensuite un petit coup de pied dans le tonneau pour déterminer le niveau d'hypocras qui pouvait rester.

PPpfffff... Y a pas quee, qqueee moi qui Hips! picole on diidiii rait! PPffff Ma chère Berthe n'en n'a pa, pas fait Hips! assez.

Ju fut rapidement sortie de ses pensées par Eli qui lui tendait un autre verre. Elle s'approcha de son amie en souriant, et la bisouilla après lui avoir fait une révérence suivie d'un

Madame la baronne...

Sourire ou grimace en retour? Elle n'eut pas le temps entre les embrassades et François qui leur proposait de trinquer à cette belle fête. Tournant la tête vers lui en souriant, elle se rendit compte qu'il avait la tête de quelqu'un qui a un souci. Elle fronça un sourcil. Que se passait-il alors que tous faisaient la fête? Elle s'approcha, déposa un baiser sur sa joue pour le faire sourire, et trinqua avec lui.

Hey hey hey tu chasses tes idées noires toi. Allez, à cette belle fête, puisse-t-elle apporter du bonheur dans le coeur des Orléanais!

Et à Eli, tout bas... A moins que ce ne soit pour elle-même...

Et à cet inconnu qui a décroché mon ruban... Qu'il trouve le courage de m'aborder, même si ça doit prendre du temps...

Elle trempa ses lèvres dans sa choppe, et savourant le divin mélange, profita un peu de la fête en regardant les invités évoluer sur la piste et autour.
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Manoir des artistes

...oute façon, le principal c’est qu’on soit ensemble

Arf, elle lui avait parlé et sûrement expliqué la technique à suivre. Si seulement elle n'avait pas remonté cette fichue robe aussi haut, il aurait pu se concentrer sur ses paroles. Mais non, il avait vu un bout de mollet et plus rien d'autre n'avait compté, il avait même lutté contre une envie soudaine de baver.
Comment rattraper le coup? Un regard à gauche, un à droite. Bon on va faire comme les autres l'air de rien.

Un sourire et bredouille lui quelque chose en réponse...

Oui, ensemble, rien ne nous est impossible.

Pas mal la réponse, avec un peu de chance elle ne va y voir que du feu. Maintenant tu la prend des tes bras et tu reproduis exactement les mouvements du couple derrière.
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Rave avait prit son temps comme à son habitude, mais aillant entendu des sons qu'il connaissait bien et attiré par une odeur alléchante arriva sur la place du Duché.. il aperçut quelques visages familiers et n'osa pas trop s'avancer dans un premier temps, regardant ce qui s'y passait...

un peu plus tard et apres avoir salué les personnes connues, il atterrit naturellement près de l'abreuvoir et s'y installa, il fit un sourire à Ju et lui murmura;

tu m'accordes cette danse ?

heureusement qu'il avait pu prendre des forces avant si non il n'aurait jamais eu le courage de l'inviter, même s'il avait pris quelques cours de danse avant de venir^^
il attendit la réponse de Ju, continuant de siroter calment sa bibine..

Rave était ravi que son amie accepte son invitation et s'empressa de la conduire sur la piste pour danser avec elle, cela faisait longtemps qu'il n'avait plus dansé, même s'il avait pris soit disant des cours ^^ le traque était là et espérait qu'elle soit indulgente avec lui! heureusement qu'il avait de petits pieds et qu'il savait les faire bouger comme il fallait!

hop un tour par ci, hop un tour par là, on aurait dit qu'il venait d'inventer la valse^^

puis il lui murmura;

ça va tu arrives à suivre, si non tu conduit ^^

et continua dans sa lancée...
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Légère révérence pour lui demander l'honneur de partager une danse.
Face à la main qui lui était tendue, Franceska ne pu qu'afficher sur ses lèvres doux sourire. Aucunement la peine de réfléchir à la proposition qui venait de lui être faite. Elle ne demandait pas mieux que de se rendre sur la piste afin de partager une danse en compagnie du jeune homme.

Une danse ? Mais se sera avec joie.

Glissant sa main dans la sienne, la rousse se laissa entraîner jusqu'au lieu ou déjà d'autres couples s'étaient formés, effectuant leurs pas de danse au rythme de la musique.
Elle aimait participer à ces festivités où il faisait bon danser, boire et chanter et cette fête à laquelle elle assistait était un excellent pretexte pour s'offrir une danse en bonne compagnie. Qui plus est, elle était ravie de voir que Keridil l'invitait lui signifiant donc qu'il savait danser, une chance...pour une fois on ne lui détruirait pas les pieds.
Nombreux furent les compagnons de danse qu'elle eut connu et qui ne savaient point y faire. Elle avait souvent rit de leurs maladresses les entendant se confondres en milles excuses et vanter leur plus grande adresse au combat. Mais à quoi bon vanter ses exploits au combat si les dames se languissant d'eux ne pouvaient même pas rêver d'une danse en leur compagnie.

Avancés au beaux milieu des autres danseurs, ils s'étaient arrêtés.
Face à lui, elle s'était placée attendant d'entâmer une danse à ses côtés.
Agissant avec prestance et élégance, elle se tînt alors droite et releva légèrement le menton, rencontrant à nouveau les yeux de son cavalier. Il fallait dire qu'ils étaient bien plus interessant à regarder que ses pieds. Garder la tête haute lui avait-on appris.

Déjà la musique avait commencé à être joué et les danseurs autour d'eux tournoyaient. S'élançant dans quelques gestes posés et précis, sourire aux lèvres, elle se laissa guider par la musique et par le rythme de celui qui l'avait courtoisement invité à danser.

Keridil était heureux que Franceska accepte sa main pour danser. Il demanda à Naluria de lui en réserver une et se rendit avec sa cavalière sur la piste.
La musique des troubadours étaient plutôt entraînante, et, commençant à sautiller, Keridil mena Franceska gaiement.
Il n'avait dansé que lors de quelques noces avec sa sœur pour cavalière, il avait donc pu apprendre les pas de base et se débrouillait pas mal. Il n'écrasa aucun pied et rit de bon cœur, content de danser avec sa belle amie aux cheveux de feu.
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Ursus prit la main d’Ella pour s’approcher un peu de l’estrade des musiciens. De nombreux danseurs occupaient maintenant la Grand place d’Orléans et cela faisait plaisir de voir tout ce beau monde réuni au cœur de la capitale du Duché. Mais, pas facile maintenant de trouver une petite place pour danser! Les Scarabées entamèrent un air au rythme très soutenu… Cela devait être Guette baque… enfin un bidouille dans le genre.

La danse qu’il fallait adoptée sur cette musique demandait beaucoup d’énergie et le Duc de Châteaurenard craignit un instant que sa partenaire ne puisse pas assurer. Mais Ella, ravie de l’invitation, trouva au fond de son cœur l’énergie nécessaire. Elle suivait parfaitement la musique et tournait et tournait, passant sous le bras d’Ursus, puis à droite, à gauche. George sûrement dopé par l’hypocras entama un solo de luth torride, tirant les cordes à la limite de la rupture… Aaarrghhhh. Génial !
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Lyll regardait les gens affluer sur la place, aller et venir, rire, discuter, boire... en un mot, s'amuser. Enfin, c'était le cas pour la majorité des gens mais d'un coup, Lyll réalisa qu'elle ne s'amusait pas. Elle avait essayé, mais peu de répondant de sa part sûrement, des autres, peut-être. Elle se demandait ce qu'elle faisait là. Elle ne connaissait pas le quart des gens, ou plutôt, moins du quart des gens ne la connaissait. Elle n'avait pas de raison de déposer un ruban.
Elle n'était pas du genre à aller discuter avec des gens qui ne la connaissait pas et dont elle ne connaissait que le nom ou le titre. Elle ne voyait pas de quoi elle pourrait leur parler, elle se sentait étrangère à tout cela.
L'impression grandissait en elle de plus en plus. Elle ne faisait pas parti de l'armée, elle n'avait pas de famille connue dans le duché, mis à part son mari qui ne se présentait que rarement à ses côtés dans les rendez-vous "mondains" à cause de ses fonctions, elle n'avait pas de fonction au sein du duché favorisant les discussions...

Pour combattre cette situation qui pesait lourd ces derniers temps dans sa vie, elle essayait de s'investir un peu partout pour le village et pour le duché. Elle espérait que s'investir lui donnerait envie de s'investir, combattre le mal par le mal pour ainsi dire.
La fatigue physique et mentale commençaient à se faire sentir depuis quelques temps déjà et cette journée traînait en longueur, aussi se décida-t-elle à rentrer chez elle. Elle se demanda si elle allait saluer les quelques amis présents mais préféra partir silencieusement.

De toute façon, elle serait bientôt sur les routes pour quelques vacances dans son village d'origine, elle espérait que cela la reboosterait et la remotiverait pour se mettre sur de nouveaux projets. Encore fallait-il avoir l'envie de revenir... mais il y avait son mari, elle reviendrait donc pour lui.
Avant de partir, elle se prit un verre de Gienlain, pour la route.
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Hector, homme à tout faire, s'éclipsa un instant de l'estrade à bidouille pour s'occuper des oies. Le couteau qu'il planta dans les volailles s'enfonça facilement. Le viande était cuite. Il la découpa en menus morceaux qu'il disposa harmonieusement sur deux grands plats aux cotés d'un grand saladier de laitue et de roquette.

Il grimpa ensuite sur un tonneau. Ce qui connaissait Hector furent bien surpris, car c'était habituellement homme très émotif qui n'avait point la coutume de se montrer ainsi devant une foule. C'est certain que le bidouille était responsable de ce changement.

Hum! Les doies sont sécoupées. Vous pouvez prendre un tipe morceau, mettre feuille de dalasse autour et tremper dans les laits d'amande mis en bols. Le premier est farpumé au miel et cannelle, le deuxième, coriandre et mincu et le dernier gingembre et poivre.

Vous pouvez aussi mettre la viande sur ces branches de nain que j'ai toupées.

Bon appétit!

Hector a avec son accent inimitable appelé à manger. Cela tombe bien son estomac commençait à se rappeler à elle, et une jeune femme au ventre qui gargouille cela n'a rien d'élégant. Elle s'approche de la table où sont déposés les différents mets, les parfums qui exhalent des plats sont des plus alléchants.

Elle fait le tour de la table, ne sachant que choisir et où s'assoir, elle attendra que chacun est pris place, elle avisera ensuite. Elle termine son verre de gienlain à petites gorgées. Elle regarde amusée tout ce petit monde qui a l'air de prendre du bon temps.
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Après la danse, Keridil fit une bise à Franceska et la remercia.
Hector cria que le repas allait être servi. Le pauvre homme avait décidément un problème d'élocution et le jeune homme ne sut finalement pas ce qu'il allait manger.
Guidant sa cavalière, il alla s'installer près de Naluria qu'ils avaient quitté un peu plus tôt.
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A l'annonce du repas qui était prêt, les troubadours avaient accéléré le tempo, les couples tourbillonnaient et suivaient tant bien que mal la cadence. Certainement les quatre compères avaient-ils peur qu'il n'y ait plus à manger pour eux?

Ju suivait les pas de son... il fallait le dire... son excellent cavalier, puis une fois la danse finie, reprenant son souffle, elle le salua d'une révérence.

Merci pour ces quelques pas, si bien guidés en prime! Peut-être aurons-nous l'occasion de redanser ensemble après avoir goûté ces oies?

Elle lui sourit, puis s'approcha des tables, cherchant une place du regard. Où allait-elle bien pouvoir s'asseoir...
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Manoir des artistes

Toujours sa chope d'hypocras à la main remplit de multiples fois depuis son arrivée, puis vidée tout autant, Nanou, bisouilla Eli ou Charybde au choix et Belgarion.

Je crois qu'Hector a sonné le clairon; va falloir quitter le fut d'hypocras!

Elle se rapprocha de la table, et pu aussi saluer d'un bisou collant Pom, Ninou et Ju.

Hummmm; Ces oies m'ont l'air juteuses à souhait!

Elle entreprit de suivre les conseils d'Hector et enroula une feuille de laitue autour d'un bout de volaille et trempa le tout dans le bol du milieu.

Elle se régalait tout en mendiant un verre de vin pour accompagner, quand elle vit les tziganes croisés à Blois s'installer.

Sans doute une nouvelle pièce allait se jouer ici...

Les gens se pressaient au bord des tables et semblaient apprécier l'oie rôtie. La cuisson devait être bonne et il ne restait plus beaucoup de lait d'amande aux épices.

Hector ajusta son nœud de chemise et s'approcha de Ninou. Il était très intimidé car c'était la première fois qu'une damoiselle lui proposait de danser. De nombreuses questions se bousculaient dans sa tête : Comment tenir sa partenaire, comment suivre la musique, comment se déplacer...

Je... Je suis prêt pour la danse Ninou. Enfin, voilà...

En fait, Hector n’avait jamais dansé, ni même jamais tenue une femme dans ses bras. Il y avait bien Berthe, sa sœur, qui lui faisait une bise chaque soir, mais ce n’était pas pareil.

Hector écouta attentivement Ninou. Il mit la main sur sa taille, juste au creux des reins. Il prit sa main toute douce dans la sienne. C’était tout simple, mais il se sentit soudain tout chose. Il entendit un curieux Boum, Boum, Boum … qui résonnait dans sa tête. Il regarda tout autour, pensa que c’était l’orchestre, mais non ! C’était son cœur qui cognait tout fort dans sa poitrine. Et puis il sentait aussi des sortes de petites fourmis qui lui picotaient partout le corps et il finit par frissonner des pieds à la tête. En fait, c’était très agréable mais il ne savait que faire. S’il regardait Ninou et la voyait sourire tout cela s'amplifiait. Alors, il commença la danse en essayant, malgré son émoi, de ne pas marcher sur les pieds de sa cavalière.

C’est bien Ninou. J’aime bien danser avec toi…

Hector inspira un grand coup et se concentra sur la danse. Mais, malgré tout les efforts qu’il faisait, il arrive que des corps qui se balancent finissent par se toucher. La poitrine de la belle Ninouchka effleura malheureusement (enfin là, je ne sais pas si c’est vraiment le bon terme) la poitrine d’Hector. Sa tension artérielle grimpa en flèche et de nombreux neurones subirent des dégâts collatéraux. Les pauvres cellules nerveuses grillèrent en fait littéralement et de la fumée sortit de ses oreilles (enfin ça c’est se qu’on raconte, moi je n’ai jamais vu). Evidemment, dans ces moment là, comme vous devez le savoir, il n’y a pas que le cerveau qui entre en activité. Mais, je ne m’étendrais pas ce sur ce gros détail (alors là c’est vraiment n’importe quoi) pour la bienséance de ce forum. Hum, où en étais je ? Ah oui. Hector fut par contre tout surpris du gros détail et cela lui occasionna une profonde gène. S’il avait pu creuser la terre pour s’y cacher il l’eut fait. Il préféra s’écarter un peu des attributs de la ravissante Ninou, et comme il se demandait si sa cavalière avait remarqué quelque chose, il ne trouva rien de plus à dire que…

PPfffff… Fait un peu chaud pour la saison. Hein Ninou ?

Elisel saluait d'un sourire les gens qui partaient au fur et à mesure d'autour le fût d'hypocras bien vide. Elle bisouilla Scylla rapidement avant qu'elle ne s'en aille en coup de vent, et resta à regarder les autres danser et festoyer.
Les bonnes odeurs n'arrivaient pas à la sortir de ses pensées, malgré tout le talent culinaire des cuisiniers. Pas très faim en ce moment, sûrement les nouvelles de Provence qui lui coupaient l'appétit...
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Mon atelier à Andéol est ouvert : Par ici! Apprentie chez DECO

Hector avait trouvé la bonne distance pour tempérer les pulsions de son corps. Son coeur battait toujours aussi fort, mais c’était si bon de se sentir vibrer. De se sentir vivant. Il put alors profiter des yeux de Ninou dans lesquels il aurait bien voulu plonger, de ses lèvres délicates qu’il aurait bien voulu toucher. Mais il pensa que Ninou n’aimerait pas, qu’elle serait fâchée, et qu’elle serait sûrement elle même malheureuse si elle devait le repousser.
Il leva les yeux au ciel et aperçut des milliers d’étoiles qui scintillaient. Elles étaient toutes belles, mais inaccessibles. Ninou était l’une d’elle. Peu importe pensa t il. Le principal c’est qu’elles soient là. Hector sentit à ce moment même que ce petit moment de paradis resterait gravé au fond de son cœur, que Ninou serait toujours là dans son esprit. Il eut envie de rire. Il eut envie de pleurer. La danse était finie. Déjà.

Ninou, tu es un très bon professeur. Je… Je voudrais te faire un petite bise pour te remercier.

A peine le temps de tourner les yeux pour chercher une place, que Ravesy se proposait pour l'accompagner. Elle lui sourit, et passa son bras sous le sien.

Avec grand joie mon cher, trouvons-nous un petit coin parmi tous ces gourmands avant qu'il ne reste plus rien.

Se faufilant entre les rangées, après quelques bonsoirs et bises déposées sur les joues de ses amis présents et qu'elle n'avait pas encore salués... Nanou, Lyll qui s'était mise dans un petit coin, Ninou et bien d'autres... Ju prit enfin place auprès de son dernier cavalier. Et comme par magie, les verres et les assiettes se remplirent tout seuls...
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Manoir des artistes

Rave fut ravi de pouvoir suivre sa cavalière, mais cette fois dans son domaine, manger et boire^^, là pas de problème de pieds ou de direction, tout finissait dans son estomac...

Après avoir suivit Ju, il trouvèrent une bonne place, tout était déjà prêt pour eux, il ne suffisait plus que de se servir! qu'elle organisation, Hector faisait bien son boulot!

Rave fit santé avec Ju et ils commencèrent à reprendre des forces..

Santééé très chère amie, à cette dans sans accrocs^^, j'espère qu'il y en aura d'autres.
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Hector avait ramené Ninou auprès de Gnompom. Elle lui sourit avant qu'il ne la quitte et lui dit :

Merci pour cette danse Hector. Cela me fera un joli souvenir.

Puis elle alla s'asseoir à côté de son amoureux qui achevait de dîner.

Elle s'assit tout contre lui, mit sa tête contre son épaule et lui prit la main.

Elle était songeuse ... Cette danse avec Hector l'avait un peu émue, elle ne savait pas trop pourquoi. Oui, il serait un joli souvenir ... Elle se serra davantage contre son amoureux. Elle avait besoin de lui.

Tout en écoutant ce qui se disait autour d'elle, elle ferma les yeux un sourire sur les lèvres, et elle écouta vibrer la voix de son Pompom jusque loin au fond d'elle.

Assis aux cotés de ses amis, Ursus regardait les danseurs un verre d’hypocras à la main. C’est alors qu’il perçut comme un murmure derrière son dos. Il se retourna et là, oups ! Il faillit renverser son verre.

Isaaaa !

Sa tendre épouse lui avait bien dit qu’elle essaierait de venir et d’apporter un gâteau. Mais le temps passait et ne la voyant pas venir, Ursus pensa que ses obligations la retenaient. La surprise passée, il s’appuya sur la solide épaule de François et sauta par dessus le banc. Quelques pas de courses. Isadam le cherchait des yeux. Leurs regards se croisèrent et le monde ne sembla plus exister autour de lui. Le cœur battant la chamade comme au tout premier jour, il prit son épouse dans ses bras et la serra contre sa poitrine.

Tu m’as manqué tu sais.

Puis il l’éloigna un peu de lui pour mieux l’admirer de la tête aux pieds.

Tu es magnifique Isa. Allons danser !
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C’était probablement la dernière danse de la soirée. Après ce serait le conte autour du feu. Ursus prit la main d’Isadam et l’amena au centre de la place. Les scarabées jouèrent une chanson douce et émouvante qui parlait d’une route longue et sinueuse. Une route qui guidèrent leurs pas vers un petit coin de paradis. Une route dans la nuit... cela rappela à Ursus un poème qu'il chuchota.

I ncertain, je marche dans la nuit
S uivant les routes étoilées.
A u loin, le jour va se lever,
D ans mon cœur, mon âme et ma vie.
A mour aimé, tant espéré,
M e trouveras tu cette nuit?
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Ursus raccompagna Isadam auprès des foyers en la tenant par la taille. Il restait quelques braises qui rougeoyaient dans l’obscurité. Il ajouta un peu de bois car les auditeurs auraient besoin d’un peu de chaleur. Il relut ensuite une dernière fois le conte qu’il avait écrit. Une virgule, un mot à déplacer. Son texte était loin d’être parfait, mais il espérait qu’un grand nombre de personnes apprécierait le voyage qu’il leur proposerait. Car un conte, c’est un voyage avant tout. Un voyage qui passe en bouche en bouche, de pays en pays, un vecteur de cultures qui relie les peuples entre eux. C’est aussi une porte sur des mondes imaginaires où tout devient possible, où le rêve devient réalité.



Installez vous auprès du feu mes amis.
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Le banquet touchait à sa fin, la nuit était tombée. Dans le bûcher, les dernières flammes se battaient à qui consumerait la dernière once de bois. Ursus leur donna de quoi se rassasier encore le temps d'un conte. Aegidia avait installé des peaux autour du feu. Elle s'y serait bien installée, confortablement dans les bras de son amoureux... Or, elle n'en avait pas. Elle baissa les yeux. Apparemment, ce n'était pas pour elle, ce bonheur. Elle finissait par croire qu'il y avait vraiment eu un coup de vent qui avait soufflé son ruban hors du mât, elle ne voyait que ça de possible.

Ses pensées allèrent en cet instant envers toutes les célibataires du duché. Aegidia, qui pourtant méritait bien de retrouver l'amour et un père pour sa fille; Ella, qui bien que ne le disant pas toujours avait besoin de quelqu'un pour la chérir; ou encore Xalta, qui finalement... avait pris une décision. Et à toutes celles dont le mari ou le fiancé étaient partis loin se battre. Toutes ces femmes qui ce soir, étaient seules. Où étaient les hommes? Elle ne le savait point.

Ju se leva de table en silence pendant que les gens s'installaient autour du feu. Elle alla chercher dans un coin un bien qu'elle avait précautionneusement déposer. Dernière vérification, et portant l'objet de ses bras qui reprenaient peu à peu leur force, elle alla s'asseoir à côté d'Ursus. Un regard croisé, un sourire. Ces deux-là apprenaient jour après jour à se connaître dans leur travail, une compréhension incroyable, le même état d'esprit. Avec une telle personne, Ju était rassurée de l'avenir de ce bureau. Et ce qu'elle aimait plus particulièrement, c'est quand il lui racontait parfois des petites anecdotes sur comment il était tombé amoureux fou de sa femme, à ne pas oser l'approcher. Ju avait rêvé en l'écoutant, s'imaginant un jour à la place d'Isadam, avec l'homme qui partagerait sa vie en face d'elle. Mais qui était-il, cela, elle ne le savait pas.

Un accord glissa sur les cordes.

Ju était prête pour accompagner Ursus à la harpe, comme il le lui avait demandé. Pas la lyre hein... La harpe. C'était un peu plus dur à déplacer, mais le son en valait la peine. La tête posée contre son instrument, elle regardait son ami, attendant qu'il commence son histoire.
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Manoir des artistes

Le banquet se finissait, sans qu'Elisel n'ait rien avalé. Elle avait juste regardé avec un sourire les danseurs qui effectuaient leurs derniers pas. Elle aurait voulu danser avec un homme, juste un, une fois de plus, comme à chaque occasion ou presque qu'ils avaient ensemble, moment intense partagé hors du temps. La dernière fois était il y a si longtemps...

Elle sortit de ses pensées, et s'avança en bordure du cercle de flammes, pour s'installer au milieu des autres. Relevant ses genoux, elle les cacha sous sa robe, puis les enserra de ses bras, posa sa tête dessus et se tourna vers le conteur de la soirée, accompagné par la Gardienne du Peuple.
Voilà, elle était toute ouïe, et comptait bien partir, voyager très loin sur les mots et la musique...



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Mon atelier à Andéol est ouvert : Par ici! Apprentie chez DECO

Ursus couvrit les épaules d'Isadam d'un drap de laine et se leva. Il sentit tout de suite une émotion l’envahir. Des pensées nostalgiques : Une cheminée devant laquelle il racontait des histoires. Des amis avec lesquels il partageait un verre de vin : Kali partie en guerre, Gillas et Johan disparus. Mais d’autres yeux brillaient aujourd’hui dans l’obscurité. Gidi qui tenait bien au chaud la petite Orléane. Ju qui accordait sa harpe. Eli et Xalta dont la solitude pesait. Et puis Isa, sa tendre épouse dont le sourire encourageait à commencer.

Il était une fois…

Mots magiques qui ouvrent le conte. Le silence se fait. Les yeux se ferment.

Il était une fois, dans une région lointaine un paysan nommé Erwan. Ce jeune homme, fort et courageux vivait avec son épouse, dans une petite maison perchée en haut d’une falaise. Il ne possédait qu’un pauvre champ miné de rochers et envahi par les ronces. Seuls quelques légumes chétifs daignaient pousser sur cette terre stérile. Aussi, pour acheter son pain, Erwan devait travailler comme journalier, sur les terres du Seigneur situées à quelques lieues.
Par une belle matinée d’été, notre brave paysan marchait le long des chemins creux. Parti depuis une semaine pour faire les moissons, il revenait enfin chez lui avec quelques écus en poche. Ses sabots volaient sur les sentiers qui traversaient la lande parsemée d’ajoncs et de bruyères. On entendait dans le ciel d’azur l’alouette qui criait son interminable chanson : Bienvenue Erwan ! Te voilà chez toi ! Mais hélas, arrivé au bout du chemin, le ciel s’obscurcit. De lourds nuages gris chargés de pluie montaient de l’océan. Erwan pressa le pas pour éviter l’averse. Et là, en arrivant dans sa maisonnette, il découvrit Marie, la sœur de Gwen, qui tenait dans ses mains un bol de soupe.

- Que se passe t il, demanda Erwan inquiet ?
- Gwen est malade : depuis trois jours, de la fièvre, sans manger… Sa gorge gonflée l’empêche de respirer. Elle a bu un peu de soupe et s’est rendormie. Jeannot, le guérisseur m’a donné des plantes pour la fièvre, mais les forces lui manquent… Je vais prier pour elle.
- Merci Marie. Tu peux rentrer chez toi. Tes enfants attendent sûrement leur souper…

Abattu par cette nouvelle angoissante, Erwan s’approcha de son épouse. Son visage était pâle, et la sueur coulait sur son front. Les heures suivantes passèrent lentement à son chevet. Gwen se réveilla une ou deux fois, trop faible pour parler, puis se rendormit. Dans la soirée, Erwan profita de la visite de Marie qui apportait la tisane, pour faire quelques pas dans la lande. Aux pieds de la falaise, il aperçut au creux de la petite crique la barque qu’il empruntait pour pécher le long de la côte. Le vent soufflait de plus en plus fort et les vagues se brisaient en gerbes d’écume sur les rochers. Inconsciemment ses pas l’emmenèrent au dolmen, vestige des temps anciens, qui dominait ces terres sauvages depuis des siècles. Il caressa de sa main calleuse le granite séculaire poli par le vent et la pluie. Un contact rassurant quand l’avenir est si incertain.

- Hum ! Hum ! fit une petite voix derrière lui

Erwan sursauta et se retrouva en face d’un petit bonhomme étrange. Au milieu de son visage tout ridé, des yeux rouges brillaient et une touffe de poils dépassait de ses oreilles. Il portait une vieille peau de mouton qui couvrait la moitié de son corps velu.

- Ben ça, mais c’est… mais vous… un kor… bafouilla Erwan.
- Korrigan pour vous servir, mon ami !
- Que veux-tu sale petit …
- T’aider, seulement t’aider. Rassure-toi ! Je sais que ta femme se meurt et que l’Ankou viendra bientôt la chercher.
- Bon Dieu ! s’exclama Erwan
- Ton dieu ne fera rien, alors écoute bien

Si le coq chante par trois fois
Son chemin, l’Ankou passera

- Quel coq ? Mais de quoi parles-tu ?
- Réfléchis bien mon ami, je suis sûr que tu trouveras la réponse ajouta le Korrigan, un sourire espiègle aux coins des lèvres.

Ursus fit une pause et se tourna vers Ju afin de laisser ses doigts courir sur les cordes de la harpe.


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Quand le soleil décline à l'horizon, c'est l'heure d'entre chien et loup...



Blancau veillait encore, il ne la quittait pas des yeux. Il attendait sans jamais se lasser, un mot ou un geste. Enfin elle se tourna vers lui.

Un signe, un doigt.

Il accourt à ses pieds. Son heure était venue, il pouvait venir près de sa maîtresse. Elle avait installée une peau de mouton en retrait des gens présent et elle prit place avec lui.

Ella n'avait pas besoin de s'approcher du feu, son loup la réchaufferait. Des souvenirs des camps de l'armée lui revenaient à la mémoire. Le son mélodieux d'une harpe capta son attention. On avait promis un conte écris et récité par Ursus.

Elle se blotti contre Blancau. Les premiers mots venaient bercer son oreille.


Il était une fois…

Mots magiques qui ouvrent le conte. Le silence se fait. Les yeux se ferment.

Elle serra Blancau entre ses bras, elle était à l'écoute du récit en accord avec la musique qui venait ensorceler cette fin de journée.
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Aprés la belle mélodie jouée à la harpe, Ursus remit un bûche dans le foyer. Les yeux brillaient dans l'obscurité...

Quand Erwan rentra chez lui, les rafales de vent jetaient des trombes d’eau sur le sol. La tempête arrivait et le froid traversait les murs de pierre de la maison. Tout grelottant, le jeune paysan ajouta une bûche dans la cheminée et s’assit sur un tabouret. Des flammes apaisantes s’élevèrent bientôt du foyer et il repensa aux paroles du Korrigan.

Si le coq chante par trois fois
Son chemin, l’Ankou passera

Les légendes racontaient que ces méchants lutins emmenaient leurs victimes dans un monde souterrain pour venger les morts… Mais ce sont des légendes, tout comme cet Ankou de malheur… Cet Ankou de malheur…Rompu de fatigue et l’esprit mêlé par toutes ces histoires, Erwan s’endormit le dos appuyé contre le mur.

Pendant ce temps, à quelques lieues de là, une étrange charrette aux essieux grinçants parcourait la lande. Crouic ha cra, Crouic ha cra ! Eclairée par les rayons de Lune qui filtraient à travers les nuages, elle s’approchait rapidement de la maison d’Erwan.

- Maro han barn, ifern ien,* murmurait l’homme qui se tenait debout sur le chariot.

(* La mort, le jugement, l’enfer froid…)

Coiffé d’un feutre à bords larges, et vêtu d’une grande cape noire, l’homme serrait dans sa main une faux dont la lame, montée à l’envers, s’orientait vers l’extérieur. Clac ! Clac ! Il fouetta de nouveau ses deux misérables chevaux pour rattraper le temps perdu.

Au beau milieu de la nuit, le Crouic ha cra de la charrette tira brusquement Erwan de ses cauchemars peuplés de lutins. Un bruit de pas s’approcha de la maison. La porte s’ouvrit et là, horreur ! Un être effrayant se tenait devant lui, le visage squelettique et les yeux flamboyants comme des bougies. Comprenant enfin le message du Korrigan, Erwan tenta prendre une voix amicale.

- Bonjour l’Ankou ! Entrez ! Je vous attendais. Quel temps pour la saison ! Venez vous sécher un peu au coin du feu, vous êtes trempés.
- Mais vous n’avez pas peur de moi ? Habituellement les gens se cachent ou s’enfuient quand ils me voient arriver et vous m’accueillez comme un ami…
- Pourquoi aurais-je peur ? Dans la mort, c’est l’inconnu qui fait peur, mais maintenant je vous connais. Vous venez de loin avec votre charrette ? Je pensais que vous seriez venu avec le bag nez (bateau de nuit)
- Non, avec cette tempête, la mer doit être déchaînée répondit l’Ankou
- Dame oui ! S’exclama joyeusement Erwan en souriant, ce serait un comble que la mort se noie.

L’ankou partit alors dans un fou rire caverneux.

- Ha ! ha ! ha ! Elle est bien bonne celle la ! Ha ! Ha ! La mort qui meurt. Je n’ai jamais autant ri depuis longtemps…
- C’est vrai, la mer doit être bien mauvaise. Je suis moi-même pécheur ajouta Erwan…
- Comme moi Erwan! Mon bateau a coulé le 31 décembre, le dernier jour de l’année. C’est pour ça que je suis devenu l’Ankou.

Tous deux se racontèrent alors des histoires de bateaux, d’océans, de tempêtes et de pèches miraculeuses comme de vieux amis qui se retrouvent après plusieurs années. Ils furent ainsi tout surpris d’entendre le chant du coq sonner le lever du soleil.

- Déjà dit l’Ankou. Pfff ! Trop tard pour Gwen, je reviendrai demain
- Pas de problème, revenez demain si vous voulez…

Ursus marqua une nouvelle pause afin de boire une gorgée d'hypocras et laisser aux auditeurs le loisir de deviner la suite.


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Ursus posa le verre d'hypocras et reprit le conte.

Le lendemain, Gwen toujours brûlante de fièvre se réveillait en toussant. Son regard perdu semblait chercher de l’aide tel un naufragé mais Erwan ne pouvait rien faire… sauf préparer la venue de l’Ankou. Il prit dans son jardin quelques carottes, des panais et un gros chou. Dans une marmite, il ajouta un gros morceau de lard et une branche de sauge et, le soir quand l’Ankou entra dans la pièce, une délicieuse odeur parfumait la maison.

- Hum ! ça sent bon dit l’Ankou
- De la soupe au lard. Je vous en sers une assiette de suite ! Les légumes viennent de mon jardin et le lard de la ferme du voisin.
- Ah oui le père Gustave ! J’ai emmené sa mère il y a deux mois.
- Hum, elle est morte, je sais bien... Je vais déboucher une bouteille de cidre.
- Délicieuse votre soupe. Je n’avais plus rien mangé depuis que je suis mort…
- Ah ben fit Erwan, je comprends mieux pourquoi vous avez une mine de déterré alors !
Et voilà l’Ankou qui éclata de rire de nouveau.
- Houaahh ! haah hou ! ha ! un déterré ! ha ! ha ! la mort déterré… Sacré Erwan !

L’Ankou reprit deux fois de la soupe, puis mangea du fromage et pour finir une douzaine de crêpes. Erwan débouchait la dixième bouteille de cidre quand … Cocorico ! Cocorico !

- Houlà ! Hips ! J’ai un peu de mal à me lever dit l’Ankou. Je n’ai plus l’hab… l’habitude de boire Hips ! Faut pourtant que je rentre.

En le voyant reprendre sa charrette en titubant, Erwan espérait que l’Ankou se tromperait de route et tomberait du haut de la falaise… Malheureusement, l’Ankou revint le soir suivant. Le cœur d’Erwan battait à tout rompre dans sa poitrine. Allait-il encore réussir à sauver Gwen ?

- Entrez l’Ankou, vous arrivez bien tôt ce soir.
- Oui, en effet, j’ai une mission à accomplir vous savez et cela fait déjà deux fois que…
- Je sais coupa Erwan, mais vous avez bien le temps de faire une petite partie de Dames
- De Dames ?
- Oui, un jeu de pion qui se joue sur un plateau. Je vais vous expliquer !:

Erwan remporta facilement la première partie, mais l’Ankou, un peu vexé par sa défaite, voulut faire sa revanche. Une longue revanche ! Chacun essayait d’anticiper les coups de l’adversaire. Enfin, après deux heures de lutte acharnée, l’Ankou triompha. Restait «la belle », la dernière manche…
Pris dans le jeu, l’Ankou ne voyait plus l’heure passer. Erwan luttait pour gagner du temps : quelques minutes, quelques secondes. Il fallait que le soleil se lève avant qu’il emporte Gwen. L’Ankou avait maintenant trois Dames, Erwan une seule. Situation désespérée ! Cette Dame se défendit corps et âme, lutant contre la mort, reculant de trois cases puis repartant dans une autre direction. Les premières lueurs de l’aube illuminaient le ciel… C’était fini ! La Dame tombait dans un piège diabolique !

- C’est fini dit l’Ankou , vous avez perdu !
Mais au moment ou il disait cela on entendit le coq chanter pour la troisième fois
- Vous avez peut être gagné la partie l’Ankou, répondit Erwan, mais moi j’ai sauvé mon épouse. Allez-vous-en !
- Ben je croyais avoir trouvé un ami…
- Comment pourrais-je vous aimer l’Ankou ? Gwen est bien trop jeune pour mourir, c’est tout !
- Vous savez, ce n’est pas moi qui décide…
- Peut être mais vous exécutez. J’espère que je ne devrais jamais faire ce que vous faites.

Le soleil brillait au-dessus de la lande. Gwen ouvrit les yeux et sourit. Plus de fièvre ! Erwan l’embrassa tendrement, heureux et soulagé.

- Tu sais Erwan dit Gwen. J’ai fait un drôle de rêve. Tout autour du dolmen, de petits korrigans faisaient la ronde…


Et voilà, le conte est fini. Il ne me reste plus qu'à vous souhaitez bonne nuit. J'espère que cette fête du printemps vous a plu. Merci à vous tous. Ju si tu veux ajouter quelque chose ou finir en musique...
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Ella se sentait si bien après ce conte merveilleux et surtout de la manière dont l'avait brillamment interpréter Ursus. Elle devait le dire.

Sa soirée se terminait avec un brin de magie. Elle se leva. Elle remit la peau de mouton à Aegidia en la remerciant chaleureusement. Puis elle s'approcha d’Isa et Ursus.

Je tiens à vous remercier de tout mon cœur, Orléans ne serait pas pareil sans vous. Ursus a un don pour animer les foules, et Isa toujours pas très loin sait nous le faire apprécié encore un peu plus.

Elle fit une bise à Isa, la regarda en souriant et lui demanda la permission de faire la bise à Ursus. Elle fit donc la bise la bise à Ursus, emportant un peu de magie dans sa petite maison. Elle s'éloigna, elle s'effaça... Blancau suivait au pas!

Ils disparurent dans la nuit, l’heure où tous les deux se sentaient bien. La nuit est aussi l'heure où les licornes courrent au clair de lune.


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Ju regarda Ursus et Ninou en souriant, pas besoin de mots pour terminer cette soirée dans le calme. Elle reposa légèrement sa harpe contre son épaule, et se remit à pincer les cordes, à la recherche d'une mélodie sur bourdon.

Et les notes dégringolèrent les unes après les autres...

Elle finit par se lever, et rangea son instrument dans le calme, tout en regardant le feu s'éteindre et les derniers fêtards prendre le chemin de leur maison. Elle aussi rentrerait des étoiles plein les yeux de cette fête du printemps...
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Manoir des artistes

Ju allait porter sa harpe jusqu'à la charrette du paysan qui avait proposé de la décharger jusqu'à Blois, quand une main se posa sur son épaule. Ju se retourna, et aperçut François dans la pénombre. Quelque chose à lui montrer? Ah, qu'est-ce que cela pouvait bien être? Curieuse comme elle était, elle le suivrait bien entendu. Mais avant ça...

Oui bien sûr François, mais avant ça il faut que je mette ma harpe sur la charrette, sinon je vais devoir la porter sur le chemin du retour. Tu m'aiderais? Après ça il n'y a pas de souci, j'ai tout mon temps, je rentre à pied avec Ebène, ça nous fera du bien de marcher un peu.

Souriant malicieusement, elle ne lui laissa pas trop le choix en lui mettant les sangles pour porter la harpe entre les mains, puis, elle lui montra le chemin vers la charrette du paysan qui ramènerait son précieux colis chez elle.

Tu as passé une bonne soirée au moins?
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Manoir des artistes

Ca y est, la harpe était chargée. François avait l'air tendu, ce qui la fit froncer du sourcil. Ca avait l'air d'être grave. Malade? Mauvaise nouvelle? La mort de quelqu'un peut-être... Oh non... A moins que ce ne soit une démission? Ou tout simplement besoin de parler à une amie. Ju mit sa main dans la sienne, puisqu'il l'invitait à la suivre. Rapidement rejoints par Ebène, qui comme d'habitude ne pouvait se passer de sa maîtresse. Rapidement dépassés aussi, car celui-là avait repéré un hérisson. Lui aboyant dessus, il le reniflait alors que l'animal, craintif, s'était roulé en boule. Ju de se précipiter, en entraînant François par la main.

Ebène! Laisse le tranquille, le pauvre! En plus tu vas réussir à te faire piquer et tu vas chouiner après...

Et Ju d'attraper Ebène par la peau du cou et de le dégager avec la force qu'elle avait dans un bras, à à peine quelques centimètres de l'hérisson. Puis elle attrapa une branche, et la jeta de toutes ses forces devant afin de capter l'attention de sa grosse boule de poils. Ni une ni deux, celui là partit devant comme une flèche... Enfin une flèche énorme...

Elle se retourna vers François, et le regardant...

Excuse-moi... De quoi voulais-tu me parler?
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Manoir des artistes

Les deux amis commençaient à marcher tranquillement quand Ebène trouva le moyen de faire encore une bêtise. Ce chien était décidément incorrigible.
On dit que les chiens prennent le caractère de leur maîtres… affaire à suivre…

Excuse-moi... De quoi voulais-tu me parler?

François ne dit pas un mot. Il se contenta de se placer devant Ju. Son cœur batttait rapidement , quelques gouttes de sueurs commençaient à perler sur son front.
Il la regarda droit dans les yeux et plongea sa main dans la poche de son mantel.
Il en ressortit le fameux ruban de Ju qu’il avait dérobé au mât un peu plus tôt dans la journée.
Il le tendit vers Ju . Il n’y avait rien à expliqué, toutes réponses étaient dans ce ruban.

François s'était arrêté et s'était placé devant elle. Puis cherchant quelque chose dans son mantel. Ju, curieuse, regardait la scène. Peut-être allait-il lui faire un tour de magie? Ah peut-être bien, quand elle le vit sortir un ruban. Et?

Ju regardait François, le ruban, se demandant ce qu'il allait en faire. Oui c'était un ruban, elle avait bien vu mais... où était le tour? Fallait-il qu'elle l'attrape? Peut-être que oui, de là une colombe allait en sortir... Elle baissa son regard vers le ruban, tendant la main pour l'attraper quand...

Ce ruban... Son coeur se mit à battre la chamade... Non... C'était pas possible... Elle fixait ce dernier, figée elle-même sans savoir comment réagir. "Bouge toi ma vieille, tu peux pas rester là sans rien faire..."
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Manoir des artistes

Amie... Vivre quelque chose de fort avec toi... Ces mots résonnaient dans sa tête. Mais tout s'éclairait peu à peu. Pourquoi cette réaction au mariage de Lexhor et Naluria... Et chez lui... Et à pleins d'autres moments pendant lesquels elle n'avait jamais rien soupçonné... Un frisson quand des mains se touchent par hasard, un sourire, une présence, toujours. Et une amitié. Comment aurait-il pu en être autrement? Et pourtant, c'était le cas... Et Ju ne savait pas comment réagir. Elle n'avait même pas envisagé de voir plus loin que ce lien qui les unissait depuis près d'un an, depuis leur rencontre au bureau d'animation. Enfin, leur véritable rencontre, ils se seraient rencontrés quelques mois auparavant, mais sans vraiment apprendre à se connaître.

Depuis un an, ils en avaient partagé des moments. Parfois agréables, parfois douloureux. Une bague rendue, un deuil, des unions, des fêtes... Que de souvenirs. Et voilà qu'à présent, ce n'était plus que de simples moments qu'il souhaitait partager avec elle. Mais sa vie. Lui savait. Elle, était embrouillée par tout un tas d'hypothèses qui venaient troubler son esprit et son coeur.

Et si cela ne pouvait pas fonctionner... Si encore une fois elle souffrait... Et si elle le décevait... Et si c'était choisir entre amitié et amour. Et si elle ne savait pas vraiment ce qu'elle ressentait... Trop de si... Et l'angoisse qui monte...

Sa main glissa lentement de celle de François, quelques pas en arrière, le regardant bouche ouverte... Ne sachant quoi répondre... quoi faire... A part se laisser porter par ses pas... Lents, puis qui s'accélèrent, jusqu'à une course effrénée... Oui, encore une fois elle fuyait. Elle ne savait pas pourquoi, mais elle fuyait. Jusqu'à être assez loin pour pouvoir s'arrêter, cachée contre une porte cochère, où elle reprit son souffle.

Haletante, elle ferma les yeux. Une larme perla sur sa joue. Puis une deuxième. Elle éclata en sanglots. Pourquoi... Pourquoi n'arrivait-elle pas à réagir... Pourquoi l'avait-elle fui... Pourquoi avoir aussi peur d'un avenir qui se présentait à elle. Quelqu'un qui l'aimait sincèrement... Qui ne cherchait pas à lui faire de mal...
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Manoir des artistes

Voyant Ju se sauver, François baissa la tête et laissa échapper une larme qui coula sur sa joue. Visiblement, elle ne voulait pas de lui .
Il était prêt à partir dans la direction opposé, même si celle ci n’était pas celle de chez lui , quand un aboiement le surprit.

Tiens, tu es encore là toi ? Tu devrais filer rejoindre ta maîtresse …

Le chien le regardn le renifla puis, regarda Ju qui s’enfuyait puis commença à partir dans sa direction mais se stoppa net quelques pas après. Il tourna le tête en direction de François puis, de Ju , puis de François …etc etc .
François compris que le chien ne savait plus ou donner de la tête .

Viens, suis moi, je vais te ramener à ta maîtresse.

Courant après le chien et donc, après Ju, François la rattrapa.
Arrivé à sa hauteur, il l’appela.

Ju…., Ju….

Je crois bien que tu as oublié quelques chose avant de partir.

Le chien se rapprocha de sa maitresse pendant que François se retourna pour repartir.
Il avait attendu d’être de dos pour prononcer quelques mots afin que Ju ne vois pas les larmes qui sortaient de ses yeux.
Mots qui furent…

Au revoir Ju …

Puis, lentement et tête baissée, il reprit sa route.
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Stoppé dans son avancé par la main de Ju, François essuya ses larmes avant de se retourné pour essayé de ne pas paraître trop touché par la réaction de Ju. Même si cela se voyait quand même.
Que voulait elle ? Pour lui, le message avait été clair…

Oui ?

Les secondes de l’attente de la réponse furent longues. Peut être était ce des minutes. Pour lui , elles lui semblaient être un éternité. Il était là, figé devant elle, déstabilisé . Toutes les parties de son corps tremblaient. Il essaya bien de se ressaisir pour faire bonne figure en respirant un bon coup mais, rien n’y faisait. Le choc avait été trop grand pour lui.
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Ses mots surprirent François. Elle avait peur, mais, de quoi ?
Tout réfléchit, il se posait peut être des questions inutiles car lui aussi avait eu peur pendant longtemps. Peur de lui avoué, peur de perdre une amie par la suite. C’est ce qu’il redoutait le plus, perdre l’amitié qui les liait tous les deux suite à cette fuite.
Mais elle, quel était le motif de sa peur ? La même chose ? Autre chose ?
Il n’avait qu’à lui demander. Espérant qu’elle veuille bien y répondre.

Tu as peur ? De quoi as tu peur ?
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Que répondre à cela ? Il ne le savait guère…
Un instant de réflexion puis, il plongea son regard dans celui de Ju.
Un long moment de silence se fit senti puis, la langue de François se délia.

Je ne sais quoi te dire si ce n’est qu’il faut que fasse un trait sur ton passé pour vivre le présent et ainsi te forger un nouvel avenir.
Ainsi va la vie, faites de haut et de bas mais, si il y a une chose que l’on ne doit pas faire, c’est baisser les bras. Il faut croire sans arrêt à de meilleurs moment .
Il y en aura toujours.

Il marqua une courte pause pour reprendre sa respiration. Son cœur battait de plus en vite et il lui fallait donc se calmer un peu avant de renchaîner.

Je suis de ceux qui pense qu’Aristote veille sur nous et qu’il ne laisse pas ses ouailles dans le malheur. Il nous envois constamment des signes . A nous donc de savoir les interprétés .
Quand je t’ai vu au sol suite à ton agression, j’ai mit du temps à comprendre mais, maintenant, j’en suis sur, c’était un signe de sa part pour me dire regarde, écoute ton cœur et agit et ainsi , elle vivra .
Si ce jour là, si il t’as accordé la survie, ce n’est sûrement pas pour te laisser dans le malheur.

Alors, que dois tu faire ? Je ne peux te le dire. Tout ce que je peux faire, c’est te donner un conseil .
Celui d’écouter ton cœur. Seul lui peux te guider.
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Les dernières paroles de Ju étaient vagues. Elles voulaient à la fois tout dire et rien .
Il lui lança un sourire pour lui signifier qu’il comprenait, qu’elle prenne le temps de bien réfléchir.
Il ne dit rien, restant droit devant elle, figé.
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François regarda Ju en souriant .

Oui, tu as raison, il se fait tard.

Rentrons!

Les deux amis prirent donc le chemin de blois tranquillement.

Affaire à suivre...
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