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[RP] Fête du printemps

Ursus
Ursus raccompagna Isadam auprès des foyers en la tenant par la taille. Il restait quelques braises qui rougeoyaient dans l’obscurité. Il ajouta un peu de bois car les auditeurs auraient besoin d’un peu de chaleur. Il relut ensuite une dernière fois le conte qu’il avait écrit. Une virgule, un mot à déplacer. Son texte était loin d’être parfait, mais il espérait qu’un grand nombre de personnes apprécierait le voyage qu’il leur proposerait. Car un conte, c’est un voyage avant tout. Un voyage qui passe en bouche en bouche, de pays en pays, un vecteur de cultures qui relie les peuples entre eux. C’est aussi une porte sur des mondes imaginaires où tout devient possible, où le rêve devient réalité.



Installez vous auprès du feu mes amis.
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Aegidia
Aegidia avait été chercher des peaux de moutons dans sa chaumière pour poser sur le sol près du feu .

La petite Orléane dormait dans ses bras ;, elle s'assit donc doucement sur une peau et invitât ses amis à faire de même.

Elle aimait beaucoup les contes , car cela lui rappelait les veillées avec sa famille . Elle était impatiente d'entendre le conte que Ursus avait préparé pour cette veillée.
Jmorelle
Le banquet touchait à sa fin, la nuit était tombée. Dans le bûcher, les dernières flammes se battaient à qui consumerait la dernière once de bois. Ursus leur donna de quoi se rassasier encore le temps d'un conte. Aegidia avait installé des peaux autour du feu. Elle s'y serait bien installée, confortablement dans les bras de son amoureux... Or, elle n'en avait pas. Elle baissa les yeux. Apparemment, ce n'était pas pour elle, ce bonheur. Elle finissait par croire qu'il y avait vraiment eu un coup de vent qui avait soufflé son ruban hors du mât, elle ne voyait que ça de possible.

Ses pensées allèrent en cet instant envers toutes les célibataires du duché. Aegidia, qui pourtant méritait bien de retrouver l'amour et un père pour sa fille; Ella, qui bien que ne le disant pas toujours avait besoin de quelqu'un pour la chérir; ou encore Xalta, qui finalement... avait pris une décision. Et à toutes celles dont le mari ou le fiancé étaient partis loin se battre. Toutes ces femmes qui ce soir, étaient seules. Où étaient les hommes? Elle ne le savait point.

Ju se leva de table en silence pendant que les gens s'installaient autour du feu. Elle alla chercher dans un coin un bien qu'elle avait précautionneusement déposer. Dernière vérification, et portant l'objet de ses bras qui reprenaient peu à peu leur force, elle alla s'asseoir à côté d'Ursus. Un regard croisé, un sourire. Ces deux-là apprenaient jour après jour à se connaître dans leur travail, une compréhension incroyable, le même état d'esprit. Avec une telle personne, Ju était rassurée de l'avenir de ce bureau. Et ce qu'elle aimait plus particulièrement, c'est quand il lui racontait parfois des petites anecdotes sur comment il était tombé amoureux fou de sa femme, à ne pas oser l'approcher. Ju avait rêvé en l'écoutant, s'imaginant un jour à la place d'Isadam, avec l'homme qui partagerait sa vie en face d'elle. Mais qui était-il, cela, elle ne le savait pas.

Un accord glissa sur les cordes.

Ju était prête pour accompagner Ursus à la harpe, comme il le lui avait demandé. Pas la lyre hein... La harpe. C'était un peu plus dur à déplacer, mais le son en valait la peine. La tête posée contre son instrument, elle regardait son ami, attendant qu'il commence son histoire.

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Manoir des artistes
Xalta
Après avoir dîné, Ursus annonça qu'il allait conter une histoire, Aegidia prévoyante avait amené de quoi s'installer autour du feu. Ju revint avec un instrument, elle cherche un endroit où se poser, elle choisit une place un peu en retrait. Elle regarde chacun avec un sourire. Il y a des moments simples comme celui-là qui sont appréciables.

Ses seuls et de souvenirs de feu et de cheminée et de contes sont ceux qu'elle a pu partager il y a peu avec Emma, son adorable filleule et Titouan, le fils de sa regrettée Savhanna. C'est un temps qui lui paraît lointain et proche à la fois.

Elle s'installe confortable, elle referme sa cape sur elle pour y être bien au chaud, un verre posé à côté d'elle.
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Elisel
Le banquet se finissait, sans qu'Elisel n'ait rien avalé. Elle avait juste regardé avec un sourire les danseurs qui effectuaient leurs derniers pas. Elle aurait voulu danser avec un homme, juste un, une fois de plus, comme à chaque occasion ou presque qu'ils avaient ensemble, moment intense partagé hors du temps. La dernière fois était il y a si longtemps...

Elle sortit de ses pensées, et s'avança en bordure du cercle de flammes, pour s'installer au milieu des autres. Relevant ses genoux, elle les cacha sous sa robe, puis les enserra de ses bras, posa sa tête dessus et se tourna vers le conteur de la soirée, accompagné par la Gardienne du Peuple.
Voilà, elle était toute ouïe, et comptait bien partir, voyager très loin sur les mots et la musique...



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Isadam
Isadam étendit sur le sol une grande couverture qu'elle avait tissée avec Marrion.
Assise près de son époux, elle regardait le feu qui dégageait une chaleur réconfortante et dont le rayonnement des flammes laissait entrevoir les ombres des personnes réunies pour écouter le conte.

Pendant que certains discutaient, d’autres semblaient avoir la paupière lourde.
La jeune Orléane dormait dans les bras de sa maman, Xalta et Elisel avaient pris place et Ju laissa échapper un son de sa harpe.
Isadam regarda son bel Ursus et lui sourit.

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Ursus
Ursus couvrit les épaules d'Isadam d'un drap de laine et se leva. Il sentit tout de suite une émotion l’envahir. Des pensées nostalgiques : Une cheminée devant laquelle il racontait des histoires. Des amis avec lesquels il partageait un verre de vin : Kali partie en guerre, Gillas et Johan disparus. Mais d’autres yeux brillaient aujourd’hui dans l’obscurité. Gidi qui tenait bien au chaud la petite Orléane. Ju qui accordait sa harpe. Eli et Xalta dont la solitude pesait. Et puis Isa, sa tendre épouse dont le sourire encourageait à commencer.

Il était une fois…

Mots magiques qui ouvrent le conte. Le silence se fait. Les yeux se ferment.


Il était une fois, dans une région lointaine un paysan nommé Erwan. Ce jeune homme, fort et courageux vivait avec son épouse, dans une petite maison perchée en haut d’une falaise. Il ne possédait qu’un pauvre champ miné de rochers et envahi par les ronces. Seuls quelques légumes chétifs daignaient pousser sur cette terre stérile. Aussi, pour acheter son pain, Erwan devait travailler comme journalier, sur les terres du Seigneur situées à quelques lieues.
Par une belle matinée d’été, notre brave paysan marchait le long des chemins creux. Parti depuis une semaine pour faire les moissons, il revenait enfin chez lui avec quelques écus en poche. Ses sabots volaient sur les sentiers qui traversaient la lande parsemée d’ajoncs et de bruyères. On entendait dans le ciel d’azur l’alouette qui criait son interminable chanson : Bienvenue Erwan ! Te voilà chez toi ! Mais hélas, arrivé au bout du chemin, le ciel s’obscurcit. De lourds nuages gris chargés de pluie montaient de l’océan. Erwan pressa le pas pour éviter l’averse. Et là, en arrivant dans sa maisonnette, il découvrit Marie, la sœur de Gwen, qui tenait dans ses mains un bol de soupe.


- Que se passe t il, demanda Erwan inquiet ?
- Gwen est malade : depuis trois jours, de la fièvre, sans manger… Sa gorge gonflée l’empêche de respirer. Elle a bu un peu de soupe et s’est rendormie. Jeannot, le guérisseur m’a donné des plantes pour la fièvre, mais les forces lui manquent… Je vais prier pour elle.
- Merci Marie. Tu peux rentrer chez toi. Tes enfants attendent sûrement leur souper…

Abattu par cette nouvelle angoissante, Erwan s’approcha de son épouse. Son visage était pâle, et la sueur coulait sur son front. Les heures suivantes passèrent lentement à son chevet. Gwen se réveilla une ou deux fois, trop faible pour parler, puis se rendormit. Dans la soirée, Erwan profita de la visite de Marie qui apportait la tisane, pour faire quelques pas dans la lande. Aux pieds de la falaise, il aperçut au creux de la petite crique la barque qu’il empruntait pour pécher le long de la côte. Le vent soufflait de plus en plus fort et les vagues se brisaient en gerbes d’écume sur les rochers. Inconsciemment ses pas l’emmenèrent au dolmen, vestige des temps anciens, qui dominait ces terres sauvages depuis des siècles. Il caressa de sa main calleuse le granite séculaire poli par le vent et la pluie. Un contact rassurant quand l’avenir est si incertain.

- Hum ! Hum ! fit une petite voix derrière lui

Erwan sursauta et se retrouva en face d’un petit bonhomme étrange. Au milieu de son visage tout ridé, des yeux rouges brillaient et une touffe de poils dépassait de ses oreilles. Il portait une vieille peau de mouton qui couvrait la moitié de son corps velu.

- Ben ça, mais c’est… mais vous… un kor… bafouilla Erwan.
- Korrigan pour vous servir, mon ami !
- Que veux-tu sale petit …
- T’aider, seulement t’aider. Rassure-toi ! Je sais que ta femme se meurt et que l’Ankou viendra bientôt la chercher.
- Bon Dieu ! s’exclama Erwan
- Ton dieu ne fera rien, alors écoute bien

Si le coq chante par trois fois
Son chemin, l’Ankou passera

- Quel coq ? Mais de quoi parles-tu ?
- Réfléchis bien mon ami, je suis sûr que tu trouveras la réponse ajouta le Korrigan, un sourire espiègle aux coins des lèvres.

Ursus fit une pause et se tourna vers Ju afin de laisser ses doigts courir sur les cordes de la harpe.


La suite demain : vous pouvez bien sur poster quelques RP en attendant.

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Jmorelle
Ju écoutait le conte, la tête posée contre son instrument. La voix d'Ursus résonnait dans la caisse de résonance de la harpe, Ju était déjà partie loin dans son imaginaire, près d'Erwan et de sa femme, près du Korrigan loin sur l'île aux falaises. Elle s'imaginait être une petite souris, assimilant tout ce qu'elle entendait, sans pouvoir intervenir bien qu'elle le désirait. Non, Gwen ne devait pas mourir, non il trouverait l'argent pour la sauver. Ou une solution.

Quand Ursus se tut, la regardant. Ju ferma les yeux, s'imprégnant de l'atmosphère qu'il venait de créer, et s'en inspira.

Des cordes pincées, en accord, en mélodie, les deux se mêlant intimement, s'envolant aussi haut que possible à travers le ciel en accompagnant les dernières flammes sous les braies rougeoyantes. La harpe prenait vie.

Puis de nouveau le silence afin de laisser place au conte.

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Manoir des artistes
Ella
Quand le soleil décline à l'horizon, c'est l'heure d'entre chien et loup...



Blancau veillait encore, il ne la quittait pas des yeux. Il attendait sans jamais se lasser, un mot ou un geste. Enfin elle se tourna vers lui.

Un signe, un doigt.

Il accourt à ses pieds. Son heure était venue, il pouvait venir près de sa maîtresse. Elle avait installée une peau de mouton en retrait des gens présent et elle prit place avec lui.

Ella n'avait pas besoin de s'approcher du feu, son loup la réchaufferait. Des souvenirs des camps de l'armée lui revenaient à la mémoire. Le son mélodieux d'une harpe capta son attention. On avait promis un conte écris et récité par Ursus.

Elle se blotti contre Blancau. Les premiers mots venaient bercer son oreille.



Il était une fois…

Mots magiques qui ouvrent le conte. Le silence se fait. Les yeux se ferment.


Elle serra Blancau entre ses bras, elle était à l'écoute du récit en accord avec la musique qui venait ensorceler cette fin de journée.
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Xalta
Elle regarde les flammes dansaient devant ses yeux, dès qu'Ursus comment son histoire, son esprit s'éloigne vers ses régions lointaines bretonnes, se laisser porter par les mots et le son de la mélodie.

Une dernière pensée tout de même avant , fugace: elle a beau aimer sa liberté qu'elle revendique facilement, il y a des moments comme celui-là, où elle aimerait pouvoir se blottir dans les bras d'un ami, d'un amant.

Les personnages prennent vie dans les flammes , elle pose son menton sur ses genoux repliés et les fixent. Le reste du monde n'est plus.
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Ninouchka
Il y a des moments qu'on voudrait ne jamais voir finir ...

Cette soirée de printemps en faisait partie. Après la danse et ses sensations, après le repas et ses plaisirs, l'heure était au conte et à ses émotions.

Le feu se tordait, se contorsionnait, faisait penser à une danse comme Ninou en avait vu une, une fois, exécutée par une femme à la peau brune, aux yeux de jais, habillée de voiles, qui était venue à Moscou.

Ninou blottie dans les bras de son amour, écoutait la voix chaleureuse du conteur. La musique de Ju l'accompagnait et portait à la rêverie. Tant d'images se formaient en les écoutant tous deux ! Le rêve se mêlait à la réalité. ...

Gnompom bougea un peu, Ninou s'installa autrement, lui sourit et mit sa tête sur son épaule ... Et si le bonheur c'était tout simplement ça ?
Isadam
Les yeux rivés sur le feu, Isadam se laissa transporter dans l’imaginaire par la voix du conteur et la douce musique qui rendait le tout quasi réel.

À l’arrivée de Korrigan, elle passa de la tristesse à la stupéfaction. Mais d'où venait cette étrange créature ?
Et ce coq… voilà qu’Ursus fit une pause laissant ainsi place aux scénarios les plus fous.

Le silence en demandait davantage… les visages attentifs attendaient la suite.

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Ursus
Aprés la belle mélodie jouée à la harpe, Ursus remit un bûche dans le foyer. Les yeux brillaient dans l'obscurité...

Quand Erwan rentra chez lui, les rafales de vent jetaient des trombes d’eau sur le sol. La tempête arrivait et le froid traversait les murs de pierre de la maison. Tout grelottant, le jeune paysan ajouta une bûche dans la cheminée et s’assit sur un tabouret. Des flammes apaisantes s’élevèrent bientôt du foyer et il repensa aux paroles du Korrigan.


Si le coq chante par trois fois
Son chemin, l’Ankou passera

Les légendes racontaient que ces méchants lutins emmenaient leurs victimes dans un monde souterrain pour venger les morts… Mais ce sont des légendes, tout comme cet Ankou de malheur… Cet Ankou de malheur…Rompu de fatigue et l’esprit mêlé par toutes ces histoires, Erwan s’endormit le dos appuyé contre le mur.

Pendant ce temps, à quelques lieues de là, une étrange charrette aux essieux grinçants parcourait la lande. Crouic ha cra, Crouic ha cra ! Eclairée par les rayons de Lune qui filtraient à travers les nuages, elle s’approchait rapidement de la maison d’Erwan.


- Maro han barn, ifern ien,* murmurait l’homme qui se tenait debout sur le chariot.

(* La mort, le jugement, l’enfer froid…)

Coiffé d’un feutre à bords larges, et vêtu d’une grande cape noire, l’homme serrait dans sa main une faux dont la lame, montée à l’envers, s’orientait vers l’extérieur. Clac ! Clac ! Il fouetta de nouveau ses deux misérables chevaux pour rattraper le temps perdu.

Au beau milieu de la nuit, le Crouic ha cra de la charrette tira brusquement Erwan de ses cauchemars peuplés de lutins. Un bruit de pas s’approcha de la maison. La porte s’ouvrit et là, horreur ! Un être effrayant se tenait devant lui, le visage squelettique et les yeux flamboyants comme des bougies. Comprenant enfin le message du Korrigan, Erwan tenta prendre une voix amicale.

- Bonjour l’Ankou ! Entrez ! Je vous attendais. Quel temps pour la saison ! Venez vous sécher un peu au coin du feu, vous êtes trempés.
- Mais vous n’avez pas peur de moi ? Habituellement les gens se cachent ou s’enfuient quand ils me voient arriver et vous m’accueillez comme un ami…
- Pourquoi aurais-je peur ? Dans la mort, c’est l’inconnu qui fait peur, mais maintenant je vous connais. Vous venez de loin avec votre charrette ? Je pensais que vous seriez venu avec le bag nez (bateau de nuit)
- Non, avec cette tempête, la mer doit être déchaînée répondit l’Ankou
- Dame oui ! S’exclama joyeusement Erwan en souriant, ce serait un comble que la mort se noie.

L’ankou partit alors dans un fou rire caverneux.


- Ha ! ha ! ha ! Elle est bien bonne celle la ! Ha ! Ha ! La mort qui meurt. Je n’ai jamais autant ri depuis longtemps…
- C’est vrai, la mer doit être bien mauvaise. Je suis moi-même pécheur ajouta Erwan…
- Comme moi Erwan! Mon bateau a coulé le 31 décembre, le dernier jour de l’année. C’est pour ça que je suis devenu l’Ankou.

Tous deux se racontèrent alors des histoires de bateaux, d’océans, de tempêtes et de pèches miraculeuses comme de vieux amis qui se retrouvent après plusieurs années. Ils furent ainsi tout surpris d’entendre le chant du coq sonner le lever du soleil.

- Déjà dit l’Ankou. Pfff ! Trop tard pour Gwen, je reviendrai demain
- Pas de problème, revenez demain si vous voulez…

Ursus marqua une nouvelle pause afin de boire une gorgée d'hypocras et laisser aux auditeurs le loisir de deviner la suite.


Suite et fin lundi.

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Jmorelle
Ju se demandait quelle allait être la suite de l'histoire... Elle jeta un coup d'oeil au reste du public, afin de voir les réactions des uns et des autres. Quand son regard se posa sur un jeune homme plongé dans ses pensées. Imaginait-il la suite ou avait-il d'autres soucis plus importants qu'il essayait de régler. Il faudrait qu'elle aille le voir après le conte, afin de savoir s'il allait bien.

En attendant, elle écouterait la suite, attendant le signal d'Ursus.

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Manoir des artistes
Ursus
Ursus posa le verre d'hypocras et reprit le conte.

Le lendemain, Gwen toujours brûlante de fièvre se réveillait en toussant. Son regard perdu semblait chercher de l’aide tel un naufragé mais Erwan ne pouvait rien faire… sauf préparer la venue de l’Ankou. Il prit dans son jardin quelques carottes, des panais et un gros chou. Dans une marmite, il ajouta un gros morceau de lard et une branche de sauge et, le soir quand l’Ankou entra dans la pièce, une délicieuse odeur parfumait la maison.


- Hum ! ça sent bon dit l’Ankou
- De la soupe au lard. Je vous en sers une assiette de suite ! Les légumes viennent de mon jardin et le lard de la ferme du voisin.
- Ah oui le père Gustave ! J’ai emmené sa mère il y a deux mois.
- Hum, elle est morte, je sais bien... Je vais déboucher une bouteille de cidre.
- Délicieuse votre soupe. Je n’avais plus rien mangé depuis que je suis mort…
- Ah ben fit Erwan, je comprends mieux pourquoi vous avez une mine de déterré alors !
Et voilà l’Ankou qui éclata de rire de nouveau.
- Houaahh ! haah hou ! ha ! un déterré ! ha ! ha ! la mort déterré… Sacré Erwan !

L’Ankou reprit deux fois de la soupe, puis mangea du fromage et pour finir une douzaine de crêpes. Erwan débouchait la dixième bouteille de cidre quand … Cocorico ! Cocorico !

- Houlà ! Hips ! J’ai un peu de mal à me lever dit l’Ankou. Je n’ai plus l’hab… l’habitude de boire Hips ! Faut pourtant que je rentre.

En le voyant reprendre sa charrette en titubant, Erwan espérait que l’Ankou se tromperait de route et tomberait du haut de la falaise…
Malheureusement, l’Ankou revint le soir suivant. Le cœur d’Erwan battait à tout rompre dans sa poitrine. Allait-il encore réussir à sauver Gwen ?

- Entrez l’Ankou, vous arrivez bien tôt ce soir.
- Oui, en effet, j’ai une mission à accomplir vous savez et cela fait déjà deux fois que…
- Je sais coupa Erwan, mais vous avez bien le temps de faire une petite partie de Dames
- De Dames ?
- Oui, un jeu de pion qui se joue sur un plateau. Je vais vous expliquer !:

Erwan remporta facilement la première partie, mais l’Ankou, un peu vexé par sa défaite, voulut faire sa revanche. Une longue revanche ! Chacun essayait d’anticiper les coups de l’adversaire. Enfin, après deux heures de lutte acharnée, l’Ankou triompha. Restait «la belle », la dernière manche…
Pris dans le jeu, l’Ankou ne voyait plus l’heure passer. Erwan luttait pour gagner du temps : quelques minutes, quelques secondes. Il fallait que le soleil se lève avant qu’il emporte Gwen. L’Ankou avait maintenant trois Dames, Erwan une seule. Situation désespérée ! Cette Dame se défendit corps et âme, lutant contre la mort, reculant de trois cases puis repartant dans une autre direction. Les premières lueurs de l’aube illuminaient le ciel… C’était fini ! La Dame tombait dans un piège diabolique !


- C’est fini dit l’Ankou , vous avez perdu !
Mais au moment ou il disait cela on entendit le coq chanter pour la troisième fois
- Vous avez peut être gagné la partie l’Ankou, répondit Erwan, mais moi j’ai sauvé mon épouse. Allez-vous-en !
- Ben je croyais avoir trouvé un ami…
- Comment pourrais-je vous aimer l’Ankou ? Gwen est bien trop jeune pour mourir, c’est tout !
- Vous savez, ce n’est pas moi qui décide…
- Peut être mais vous exécutez. J’espère que je ne devrais jamais faire ce que vous faites.

Le soleil brillait au-dessus de la lande. Gwen ouvrit les yeux et sourit. Plus de fièvre ! Erwan l’embrassa tendrement, heureux et soulagé.

- Tu sais Erwan dit Gwen. J’ai fait un drôle de rêve. Tout autour du dolmen, de petits korrigans faisaient la ronde…


Et voilà, le conte est fini. Il ne me reste plus qu'à vous souhaitez bonne nuit. J'espère que cette fête du printemps vous a plu. Merci à vous tous. Ju si tu veux ajouter quelque chose ou finir en musique...

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