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[RP] Hostel Alexandr

Kame_lotte


L’arrivée en courant du petit démon dans les bras de kame, se firent non discrète, tel un boulet de canon, elle le renversa, roulade, Kame su la tenir dans ses bras, se relevant, tenant Maelya il lui ébouriffa ses cheveux, et lui faisant claquer une grosse bise sur la joue… Il n’avait eu le temps de ranger la poupée de chiffon, il lui donna sans attendre..

-Alors ma chipie, que je suis content de te voir, toujours aussi friponne ? Tiens vla une poupée que mes couturières on faites pour toi, regarde elle ressemble à Ewaele, sauf que l’a elle a une robe, elle !!!
Il lui pinça délicatement une joue, il aimait faire cela et la gamine riait au éclat… Il se retourna et aperçu son suzerain, foulque… étonné et amuser a la fois, celui-ci avait répondu prestement a sa missive… Comme son habitude celui-ci avait la tête des mauvais jours, sûrement que Forgemont l’avait déranger durant sa sieste et les voyages lui convenant de moins en moins… il lui sourit … et le salua...

Il entendit la vicomtesse prendre la parole , Ewaele lui faisant signe d’avancer, tenant Maelya dans ses bras , il entra dans la salon vers la vicomtesse , kame lui fit une révérence des plus simple , ne voulant pas s’emmêler les pattes avec la gamine…


-Mon salut Monseigneur Vicomtesse Marie –Alice Jagellon Altrac… Sieur Kame_Lotte de Forgemont , seigneur de Montpoignant…nous avons eu l’occasion de nous voir dans mon atelier de couture, en espérant que la robe confectionné vous aura convenue ?


Une large sourire à son amie la rousse, et une bise, au diable les convenances… il pouvait enfin mettre une visage sur les hommes présent ici même, il reconnu un artésien… saluant à son tour les prétendants… les autres présents étaient des inconnus à ses yeux, il ne s’attarda pas sur eux… écoutant Maire Alice..

Il prit place à coté de Ewaele, la gamine s’amusait avec ses cheveux et souriait…tenant sa poupée de l’autre main… un pti coup d'oeil à Foulque, regard complice et amusé … il se retenait de ne pas rire aux éclats…


Claquement de doigt de notre hôte, deux serviteurs arrivant avec boissons, Kame hésita, et prit le premier verre présent, rapide coup d ‘œil du contenu… elle prit la parole…

Bien. Le but de cette réunion est un mariage. Dès lors, je ne compte nullement parler d'autre chose. Sachez que celle qui est la raison de cette réunion m'est précieuse et que je ne compte point donner sa main à quelqu'un dont je ne serai pas assuré qu'il en prendra soin.

J'aimerai donc entendre chacun d'entre vous sur ses motivations à sa venue, sourire en coin pour certains c'était tout à fait faire clair, ainsi qu'une présentation de qui il est, ce qu'il fait et ses projets.

Souriant, il se demandai si Ewaele était au courant de son futur mariage icelieu, elle semblait bien calme et reposée, pas son habitude de la voir comme cela, elle qui reste méfiante, une petite sauvageonne, pas facile à dompter… et puis kame était la avant tout pour s’amuser de voir une telle mise en scène. Pas question pour lui de marier la rousse… il se mit à réfléchir a se qu’il allait dire, chatouillant la gamine dans ses bras…

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Timeo
Bon, et bien la jeune femme n'avait soit pas d'humour...Soit un humour grinçant qui mit encore plus notre roturier mal à l'aise...

Une robe, que diantre, il ne s'était jamais apprêté de la sorte...Pour qui le prenait t'elle...
Et la voila donc, qui le ridiculise, de bien belle manière...
Le fougueux Languedociens se mord la langue, évitant ainsi de répondre une réplique bien sentie dons seul lui avait le secret...

L'hôte de la soirée qui les questionne, et nouvelle grimace du "baron de Cordassia"...Il ce serait bien saouler là, sur que celas lui aurais délié la langue...
Quand l'homme à finit, le jeune Devries s'avance et décide de se la jouer "nature", après tout, la future mariée ne se préocupais des convenances, alors pourquoi pas lui..


Hum, pour ma part je ne vais pas tenter de vous endormir avec des mots trop pompeux...Du moins je vais essayer...

Petit sourire de circonstance

Je suis donc le tout nouveau Baron de Cordassia...Terre Languedocienne...

Fichue mensonge, mais trop entériner dans son rôle, il n'en rougit même pas..

Pour ma part on me connait là bas pour mon caractère impétueux, ma fougue, mes répliques cinglantes et mon verbe haut perché...

Nouveau sourire, ca s'était vrais, et il aimais ca le Devries..

Je suis également amoureux de mon comté, et j'ai mainte fois pris l'épée pour le défendre...Une foi même, j'ai pris les armes alors que je n'était qu'un novice de bas étages, n'ayant eu aucune éducation martiale...

Ca aussi s'était vrais, bah s'était pas si difficile que ca en fait...

J'ai 19 année derrière moi...Et je suis d'ascendance roturière..

Ajoute pour lui même "et je le suis toujours"..

Pourquoi je suis ici, pour trouver une femme au caractère aussi ténue que moi...

Nouveau sourire en coin...

Bref, mes projets, trouvé mon égal au féminin...Une femme qui saurait accepter un homme déjà père...

Il aimais ca le bougre, mais si il se faisait attraper, autant dire que le Grand maitre de France lui ferait la peau...

Mes projets donc..., aimer,rire, me battre, chanter, me disputer...Vivre quoi...Noble ou pas..

Hausse les épaules..Il trouvais dommage ce genre de cérémonial pour marier un noble...Même si il finissait coms, ce qui ne saurait tarder, notre Languedocien n'en resterais pas moins humain, simple, homme dans le coeur, et tant pis pour les convenances...

Sinon, autant en venir au sujet épineux à mon propos...Je suis huissier Royal, celui qui s'est saouler au derniers hommages d'îles de France...C'est ca la vie pour moi...
Foulque
Après avoir répondu au Bonjour de la Vicomtesse Marie–Alice Jagellon Altrac d’un signe de tête aimable et d’une flexion du buste, se doutant qu’il pourrait la saluer d’une façon plus protocolaire une fois qu’elle serait plus disponible…Foulques se retourna vers Kam prêt à le saisir par le « collet « pour que celui-ci lui explique enfin la raison de ses dernières excentricités en un lieu plus tranquille où il ne craindrait pas de se laisser aller à quelques mots fleuris sans choquer de chastes oreilles…

…Son regard tomba sur une chaise vide, l’animal s’était déjà enfuit !

Il le vit s’esquiver, une jeune Damoiselle dans les bras…Le Baron se retrouva donc la bouche ouverte, un mot sur le bout de la langue…

Essayant de rattraper Montpoignant de façon discrète mais d’un pas cependant rapide pour ne pas lui laisser une chance de s’enfuir
« lâchement » une nouvelle fois, il faillit buter tout contre lui alors que celui-ci freinait des quatre fers telle une bourrique devant sa mangeoire.

Il se décala un instant pour enfin pouvoir lui parler, lorsqu’une chevelure rousse encadrant un joli minois volontaire pour ne pas dire farouche accrocha son regard. Foulque baissa les yeux de peur de se perdre dans son regard. Elle avait déjà faillit l’avoir…Il remarqua se faisant la bouche charnue mais néanmoins parfaite, continuant son examen, le cou gracile avec une veine qui battait. Son regard comme attiré commença à suivre le sillon d’une...

Foulque se força à fermer la bouche et à reprendre une attitude plus sociale et convenable alors qu’Ewaele qu’il avait reconnu bisait amicalement Camelotte avant de se tourner vers lui pour le saluer.

S’attendant du coup à un baiser amicale lui aussi, mais non, la rouquine sembla un instant hésiter, autant dans l’attitude que dans les paroles, tout juste si elle ne bafouilla pas…Pour finalement se reprendre et s’adresser à lui de manière énigmatique et neutre :


-Ravie de vous revoir Baron, j’espère que vous avez fait bon voyage tous les deux jusqu’à la capitale!

-Mais il va falloir m’expliquer dés que cela sera possible une ou deux petites choses…


Essayant de cacher les interrogations qu’amenaient les propos de la Comtesse, Foulques y alla lui aussi d’une banal formule de politesse tout en repensant à des adieux plus … Plus quoi en fait se demanda-t-il finalement, Complice ? Chaleureux ?

-Tout le plaisir est partagé votre Grace, pardon, Comtesse…Décidément, pas son fort le protocole pensa-t-il un sourire en coin.

-Quant à vous expliquer le but de ma visite icelieu, je pourrais peut-être vous en parler quant Montpoignant se sera expliqué de certaines choses en privée avec moi…


Foulque ponctua sa dernière phrase d’un regard explicite vers Kam tout en avalant une gorgée du verre qu’il venait de saisir sur un plateau.
Nul doute que celui-ci en savait plus qu’il voulait bien le montrer et un cor d’alarme retentit soudain entre ses deux oreilles.

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Conte_de_balmora
On dit que la curiosité est un vilain defaut.

Balmo, lui, avait toujours considéré ca comme une qualité. Quoi qu'il en soit, sa curiosité ne lui avait jamais joué de mauvais tours. Une chance, vu que depuis quelques jours, la curiosité le rongeait. Il ne tenait plus en places, l'empechant de dormir, cernant ses yeux, tournoyant dans ses pensées comme un nuage lui gachant le soleil.

Tout commenca alors qu'il traversait la france, s'arretant aux abords d'un village ou il avait envoyer ses hommes racheter des provisions. Lorsqu'il en etaient revenu, leur exitation etait telle qu'on aurait pu imaginer qu'ils s'appretaient a commencer l'intrepide escalade des murailles d'un chateau en pleine nuit. Ils parlaient, chuchotaient entre eux, rigolaient sous cape, jettaient des coups d'oeil vers leur chef en souriant.

N'y tenant plus, le breton explosa :


Bon, qu'est ce qu'il y a, encore ?

Non, rien chef.
répondit l'un d'entre eux, tout en tenant de dissimuler dans son dos ce qui semblait etre une affichette.

Allez, parles ! Et qu'est ce que ce papier que tu caches derrieres toi ? Parles ou tu passeras la nuit ligoté sur le bord du chemin.

Balmo pu voir les rouages touyrner dans l'esprit de son compagnon. Il n'en etait rien, bien sûr. Le patron menacait toujours dans le vent. M'enfin, il n'etait jamais bon d'enerver le boss.

C'est rien d'important chef. Une affiche en ville. Y parait que la Grande Mégère de France veut marier une de ses amies. Regardez, c'est ecrit. juste la.

Lui arrachant l'affichette de mains, le breton lu rapidement le texte.
Il ne pu s'empecher de rire.


Mais alors ? Qu'attends tu donc pour aller a Paris ? Sûr qu'elle ne pourra pas refuser la main d'un si noble parti. Un va nu pied qui court la france pour ses reves de richesse. Fonces, tu as toutes tes chances mon vieux.

Le regard de l'homme se fit dur, et Balmo cru le voir serrer la machoire, mais il se fenda tres vite d'un large sourire qui dementa ses observations.

J'pensais pas a moi chef. D'ailleurs, on vous a pas annobli baron en bretagne ?

Question rhetorique evidemment. Ses hommes le savaient tous que Balmo faisait dorenavant partie de la noblesse bretonne. Il avait eu droit a des felicitations en regles de la part de ses compèeres : quolibets et moqueries une nuit durant.

Tu reves. Jamais je n'irais a Paris, pour ... pour ... quemander la main d'une ... d'une ... Francaise. Jamais ! Et puis qui est deja ? Ewaele ? Jamais entendu parler de cette ... de cette ...

Ewaele ? Ewaele ! Soudain, la memoire lui revint, il se revi plusieurs années plus tot, escalandant les murailles d'un chateau, et tomber nez a nez avec une armée qui n'aurait jamais du s'y trouver. C'etait elle qui avait contrecarré ses plans a Limoges. Par deux fois qui plus est. Et par deux fois il avait du nager la brasse dans les douves du chateau, sous les croassements moqueurs des grenouilles. Ewaele. Interessant, ainsi donc la GMF souhaite la marier a un noble parti. C'etait l'occasion révée pour remplir au moins l'une de ses promesses de vengeance.

Et ainsi avait ete plantée la graine d'une idée farfelue. Alimentée par l'ennuis d'un voyage interminable. Elle avait germée et occupait maintenant toutes ses pensées.

Peut apres, son plan etait au point. Il avait dit a ses hommes qu'il devait aller s'entretenir personnelement avec un espion pret de Paris. Il s'etait rendu sur place au triple galop. Une fois arrivé, son contact l'informa de la tournure des evenements dans l'hotel Alexandr. Il lui avait aussi trouvé une tenue d'apparat qui ferait des merveilles.

Et voila un brigand, breton, qui se retrouve a quelques pas du gratin Francoy, qui se retrouve en train de prononcer la phrase fatidique :


Veuillez annoncer ... Owein, baron de Perros Guirrec.
Maelya
Je pars en courant vers l’ami Normand de maman, et je lui saute dans les bras, et là, ben je ne sais pas ce qu’il se passe, mais on se retrouve à rouler parterre mais pas un seul moment je ne sens le sol ma faire du mal car dans les bras de Kame je suis protégée. Il se relève et je reste agrippée a son cou, et là un sourire radieux étend mes lèvres et je lui claque une bise sur la joue tellement je suis contente.

M’ci, elle est belle. Z’est vrai qu’elle ressemble à ma m’am… Avec des zupons quoi…

Je la regarde sous toutes les coutures et je la serre tout contre moi, voilà un merveilleux cadeau tout comme je les aime. Un autre homme rentre dans mon champ de vision, je l’ai déjà vu aussi mais je ne sais plus où. Mais si comme je le suppose il connait Kame, c’est que cela doit être pendant la mission d’Ewa en Normandie, donc à Rouen ou au campement des bêtes à cornes… Il en fait une drôle de trombine le messire, ses traits sont, on dirait, à double sens. Je vois une tristesse, comme un souvenir fugace qui lui traverse l’esprit et puis il y a un soupçon de je ne sais quoi, moi je dirais de la canaillerie mais pour un grand je ne suis pas sure que cela convienne bien… Je finis par hausser les épaules et regarder où me conduit mon porteur de la sorte.

Oh on rejoint ma maman et tout un panaché d’hommes aussi différents les uns que les autres, et la grande brune qui hausse la voix, je dirai même qu’elle a un ton que je ne lui ai jamais entendu utiliser en ma présence, elle est bien comme maman elle, pas du style à se laisser marcher sur les pieds… Hé ben les deux réunies ce n’est pas gagné pour certains alors… Les pauvres je les plaindrais presque, si de mon jeune âge je ne m’en moquais pas comme de mes premières braies. Après tout ils ont voulu venir, et bien qu’ils assument maintenant namého!!!

Bizarrement je croise le regard de l’ami de Kame sur la rousse, mais s’il garde la bouche ouverte comme ça il va finir par baver… Tsss en voilà un nouveau qui est sous son charme et qui ne veut pas le reconnaître. Je souris, puis je me mets à rire car mon porteur s’amuse à me faire la chatouille. Je n’ai plus le temps de me concentrer sur les jeux pseudo séducteur des grands, moi je préfère pour le moment ma poupée, je profite du fait que le Normand prenne un verre pour descendre de ses bras tout en le remerciant encore et discrètement m’esquiver vers un coin de la pièce avec son nouveau jouet que j'ai complètement oublié de faire voir à sa Comtesse, mais cette dernière a déjà fort à faire à son goût… En m’éclipsant je croise un nouvel arrivant, le jauge, lui fait un signe de tête poli pour le saluer et m’en détourne aussitôt poupée dans les bras seul objet de mes attentions maintenant.
Theran
Theran se pinça les lèvres. Outch... Qu'avais-je donc dit déjà ? Que ça allait tirer dans tous les coins ?... et bien voilà ça commençait.
Alors entre cette Comtesse qui n’y allait pas de main morte avec ses futurs-ex-prétendants, et cette Vicomtesse qui semblait ne vouloir ni parler d’autre chose que du mariage mais qui souhaitait aussi qu’on ne parle pas du véritable mariage, ni qu’on s’interroge sur la dot… Puisqu’il semblait que les prétendants ne pouvaient se permettre de poser les questions qu’ils voulaient pourquoi n’avaient-ils pas tous reçu un petit recueil de questions en entrant afin de savoir exactement quelles interrogations formuler et quelles réponses apporter… ? Ca aurait arrangé tout le monde et n’aurait guère accentué le côté déjà fortement artificiel de l’opération…

Bon, sinon pour en revenir à l’action, les seigneurs ici présent avaient été plus ou moins incités à se présenter. Avant que notre héros le fasse, présentons le disons… d’un point de vu physique.
D’une assez belle taille pour l’époque, il était brun, les cheveux bouclés, le visage fin mais en même temps tanné par les ans. Il était jeune, mais il avait vu malheureusement un grand nombre d’horreurs dans sa vie de soldat ce qui expliquait la présence d’une fine balafre serpentant sur le côté droit de son visage, des commissures des lèvres au coin de l’œil.
Un flamboiement perpétuel se voyait dans ses yeux noirs, une sorte de flamme rougeoyante qui révéla la profondeur de l’âme du jeune homme, tantôt noire, tantôt blanche. Sa charge militaire avait au fur et à mesure du temps sculpté son corps, le rendant solide, puissant, apte à la vie de soldat.

On le croyait beau mais il ne le croyait pas. Il ne s’était jamais défini comme un quelconque Apollon grec. Ce qui par contre était sur, c’est qu’il dégageait quelques chose ; une aura, un charme, puissant et intriguant. Cette aura ne faisait pas consensus, elle était pour certain inquiétante, et pour d’autre rassurante, pour certain repoussante, pour d’autre belle. Il avait un manichéisme accroché à son être, tantôt pur, droit et honnête et tantôt, dans des moments d’égarement, il devenait sombre, extrêmement sombre et passait sa colère dans la violence.

C’était souvent son sourire qui exprimait la personnalité du jeune homme. Celui-ci pouvait être franc et honnête, comme il pouvait être ironique voire perfide. Aujourd’hui il n’en avait pas vraiment, car de toute évidence, outre son inquiétude à l’idée de participer à une telle mascarade, l’attitude des deux dames ne l’aidait pas à se mettre en confiance. Il dégageait pour autant quelque chose : à ses interlocuteur de décider quoi.

Bon, il fallait donc qu’il se présente. Un bref sourire énigmatique quant-à sa signification plana sur son visage, le feu de ses yeux se ralluma soudainement et il parla.


Je me nomme donc Theran de Terrail, et suis maitre de la seigneurie de Montiron, en Armagnac et Comminges. Mon passé entant bien trop chargé et sûrement peu sujet à la discussion de salon, je me contenterai de me présenter comme simple Officier Royal, fidèle homme de guerre et peu habitué à ce genre d’exercice, ne vous en déplaise Vicomtesse… Bref sourire de-nouveau. Pour plus de précisions, j’ai 25 années révolues, ai parcouru l’intégralité du Royaume et du Saint Empire Romain Germanique francophone, et ai vendu mes services armés jusqu’à les fortements reculées régions grecques.

Pour ce qui est des motivations de ma venue, je ne pense les connaitre moi-même pour être franc, et je ne les connaitrai sûrement qu’après avoir rencontré la… promise. Comment trouver chaussure à son pied si la dite chaussure n’est encore qu’une lointaine chimère ?...

Et pour finir par mes projets. Et bien en tant que noble désargenté, je ne fais que passer dans la capitale, pour les raisons de ma charge, avant de repartir dans le sud de la France, où avec quelques nobles, au sens de l’esprit, amis, nous avons décidés d’éradiquer, autant qu’il nous est possible, la vermine qui y coure.


Il inclina brièvement la tête : il avait fini.
Virginia_
Elle était en retard, même très en retard … Avec la Noiraude, c’était simple finalement, elle était soit très en retard soit très en avance. Pour elle, tout était blanc ou noir, lumineux ou obscur, vrai ou faux … la demi-mesure, elle ne connaissait pas ou si peu. Son caractère volcanique et impétueux ne devait certainement pas aider, que du contraire et c’est probablement ce même caractère qui avait fait qu’elle s’entendait si bien avec la Rouquine.

La Rouquine… en pensant à sa Suzeraine, un sourire naquit sur ses lèvres qui depuis quelques temps ne connaissait plus que l’expression caricaturale de celui-ci, un sourire de circonstance qu’elle affichait en permanence voilà ce que son sourire chaleureux était devenu par la force des choses.

La nuit commençait à tomber sur les faubourgs de la Capitale, jetant un regard à l’extérieur, elle réalisa qu’il était vraiment tard, les festivités devaient déjà avoir commencées. Elle tapa du pied sur le plancher du coche, passant la tête par la fenêtre, elle demanda à l’aurige d’accélérer, si cela était encore possible, l’allure des chevaux. Bien évidement, le vent se fit un malin plaisir de jouer dans sa chevelure qu’elle avait pris soin, pour une fois, d’arranger un peu, ce qui au final n’arrangeait rien du tout si ce n’est le contraire.

La mine boudeuse, elle se réinstalla et se perdit dans ses pensées tout en jouant machinalement avec une mèche qui s’était échappée de son rigoureux chignon. Elle pensa à sa caserne, son domaine, sa seconde famille, à tout ce qu’elle aurait donné pour y être en ce moment-même non pas qu’elle ne désirait pas revoir Ewa, loin s’en faut mais bien parce qu’elle n’aimait pas ce genre de réception, la noblesse, les convenances, le décorum, … très peu pour la jeune femme. Elle avait tenté de se faire accompagner par un ami mais sans succès. Comment expliquer et faire comprendre qu’elle appréhendait tout autant qu’elle espérait le moment des retrouvailles…

La dernière fois qu’elle avait vu sa Suzeraine remontait à … oui, à la Provence. Là où sa vie avait pris un autre tournant qui avait failli lui être fatal, là où elle avait pendant quelques temps voyagé entre les nimbes, là où Ewa avait mis au monde sa fille alors qu’elle-même était inconsciente, là où elle la lui avait confiée, là où elle avait remis entre les mains de celle qu’elle considérait presque comme sa sœur ce qu’elle avait de plus cher au monde, la chair de sa chair, son sang, son ange que depuis elle n’avait pas revue.

La Rouquine lui avait fait parvenir un portrait de Maëlya que Vinou gardait en permanence accrochée à une chaine en argent qui ornait son cou, le seul bijou avec sa chevalière qu’elle portait encore, ayant laissé les autres artifices féminins de côté lorsqu’elle avait repris sa place dans l’armée de son Comté. Dans sa dernière missive, Ewa lui avait écrit que sa fille l’avait appelée « maman ». Vinou n’avait pas su répondre à cette dernière lettre, les mots qu’elle y avait lus et qu’elle relisait parfois, lui faisant l’effet d’un coup de poignard en plein cœur.

Avec acharnement, elle s’était plongée dans le travail, elle avait à nouveau recommencé la politique, elle avait proposé des changements pour son Comté, elle s’était abrutie, étourdie, engourdie pour ne plus penser à son enfant qu’elle avait laissée dans les bras d’une autre qui se faisait appeler « maman » à sa place désormais. Son cœur de mère en saignait chaque jour, son cœur de combattante l’occultait pour montrer bonne figure, son cœur de femme se languissait de simplement pouvoir la regarder un instant.

Un jour par hasard, par coïncidence, par un coup du sort, elle tomba sur une « Petite annonce maritale pour un noble parti » qu’elle lut avait attention tout en riant doucement en imaginant la réaction d’Ewaële lorsqu’elle se rendrait compte de la supercherie. Bien vite, une idée lui vint à l’esprit. Pourquoi ne pas y aller ? Cela lui permettrait de revoir la Rouquine, de pouvoir admirer sa fille et de faire la connaissance de la Suzeraine de sa Suzeraine… D’une pierre, trois coups.

L’arrêt de la voiture fit sortir la jeune femme de ses pensées. Réalisant qu’elle était arrivée, elle se mordit la lèvre inférieure, réajusta le plus discrètement possible à l’abri des regards indiscrets les cuissardes qu’elle portait sous sa houppelande, lissa celle-ci, défit son chignon rigoureux pour en refaire un, un plus lâche tentant tant bien que mal d’arranger ce que le vent avait défait et descendit pour se diriger vers l’entrée de l’Hôtel particulier. Arrivée devant l’escalier, elle prit une profonde inspiration et s’efforça d’expirer lentement pour tenter de faire disparaître la boule qui s’était bien malgré elle formée au fond de sa gorge. Voilà, elle y était, le moment tant attendu et redouté était enfin arrivé.

Profitant d’un moment d’absence des gardes de la demeure, elle en profita, comme elle le faisait bien souvent dans les lieux où elle ne se sentait pas à sa place, pour se glisser timidement à l’intérieur. Certes, l’invitation était ouverte mais aux jeunes gens nobles de préférence masculins or si elle était bien noble, elle n’en restait pas moins une femme. Certes elle s’était glissée en catimini dans l’hôtel particulier, ce n’était pas de sa faute si la vigie était distraite. Certes elle ne connaissait pas les lieux et probablement personne d’autre que la Rouquine, elle ne devait pas être la seule dans ce cas-là. Certes on disait le Grand Maitre de France parfois froide et distante mais si elle était l’amie d’Ewa, elle devait bien un peu lui ressembler ou avoir des points communs avec elle. Rassurée par ces pensées, Vinou avança un peu plus pour observer de ses prunelles azurées ce qu’il se passait.

Elle eut très vite fait de voir les personnes qu’elle chérissait et pour lesquelles elle était venue. La Rouquine, fidèle à elle-même tant par son attitude que par son langage et l’enfant qui venait de se précipiter dans les bras d’un homme pour repartir dans un coin avec une poupée en main. Un sourire tendre sur les lèvres, elle regardait la petite fille comme si c’était la huitième merveille du monde, ce fruit d’un amour aussi impossible que passionné.

Elle en avait presque perdu la notion du temps lorsqu’elle sentit une main se poser sur son bras. Les yeux agrandis de surprise et de confusion, elle se mordit la lèvre inférieure, fâcheuse habitude qu’elle avait depuis l’enfance et dont elle ne savait se débarrasser. Un valet trop zélé à son gout lui adressa la parole sèchement, lui demandant qui elle était et ce qu’elle faisait là.


Bien … Je suis Vinou … et je suis venue pour …

Dans quelle galère elle s’était encore fourrée ? Elle aurait pu se faire annoncer, prévenir qu’elle viendrait, prendre rendez-vous, envoyer une buse et elle ne savait pas encore quoi d’autre mais non, elle avait préféré venir comme cela, sans prévenir, sans rien dire…
Kame_lotte


Les présentations commençant les unes après les autres, il écoutait ses Messires…la chipie était partie dans un coin de la salle, s’amusant avec la poupée de chiffon..

Kame se posait bien des questions sachant que tout cela n’était que supercherie : trouver un homme à la rousse, fallait-il plaindre la rousse ou l’homme ? kame esquissa un sourire …

Une chose l’interpellait quand même, aucun des hommes présents n’avaient remarqué l’absence de la soit-disant prétendante !!! Enfin de compte, personne ne savait à quoi elle ressemblait…

Au moment de s’avancer, il aperçu dans la pièce d’accueil, une femme se présenter, mais ne pu entendre ses mots , une femme d’allure charmante, peut-être la prétendante ?

Il se retourna, en regardant son Suzerain, celui-ci toujours dans ses pensées et la tronche des mauvais jours, difficile de savoir ce qu’il pensait à cet instant précis ? Mais à en croire son regard posé sur lui rien de bon pour kame_lotte, en plus il voulait le voir en privé , comme s’il n’avait que cela a faire !!!

Bon il fallait se présenter, pffft, exercice peu commun pour lui.. il s’avança d’un pas …


-Vicomtesse, Kame_Lotte de Forgemont, Seigneur de Montpoignant, vassal de mon baron Foulque de Vivier, ici présent… que dire sur moi, pas grand-chose, je ne suis pas de première fraîcheur, j’approche les 37 ans…veuf de sa tendre épouse Annick d’Albon dict Nanoubab.
Ma vie serait trop longue à détailler… fidèle au roy, j’ai guerroyé dans tout le royaume !!! Décoré de la pomme d’or par la Normandie et Porte-enseigne du même duché, ancien Lieutenant de Dieppe et ancien connétable, j’ai toujours œuvré pour la Normandie…
Maintenant j’aspire à une longue retraite et me retire dans le sud…

-Voyez vous, vostre fille doit être bien jeune pour un vieux comme moi, ma présence ici est autre… mais avant…

-Une chose qui me tracasse, où se trouve vostre fille ? La futur prétendante, j’ai beau regarder les portraits présents dans la pièce, je ne saurais la reconnaître, ne sachant pas son age !!!
Et puis pour être franc, je suis venu pour Ewaele, sachant qu’elle serait présente icelieu…je n’ai d’yeux que pour elle, regard vers la rousse.


Sourire, il prit un ton solennel…

-Ma belle rousse, tu me connais depuis fort longtemps et tu sais toute l’amitié que j’éprouve pour toi, mais crois bien que se que je ressent au plus profond de moi, est plus que de l’amitié…

Kame essayait de garder son sérieux, regardant le visage de la rousse se décomposer au fur et à mesure de ses paroles… Puisse que tout cela était faux, autant aller jusqu’au bout maintenant…Petit regard vers la chipie qui elle aussi avait relever la tête et l’écoutait…

La situation devenait cocasse et tout cela amusa Forgemont, les hommes autour ne devaient pas apprécier ses dires, il en avait cure, il s’amusait !

Regard vers son suzerain, celui-ci ne riait pas, plutôt un regard qui en disant long sur ses intentions, regard que Kame connaissait bien… le Normand était des plus calme, mais intérieurement il riait …


Un genoux a terre, il lui prit la main...

-Ewaele, veux tu être ma femme ?

_________________
Ewaele
Attentive elle l’était, certes cela n’était pas pour elle, mais si jamais Marie lui demandait un quelconque avis sur untel ou untel elle voulait avoir la possibilité de pouvoir répondre et pas de fuir en faisant un élégant haussement d’épaule, qui voudrait signifier:" j’en sais rien, cela ne m’intéresse pas." Alors elle pencha la tête et fit ce qu’elle devait faire, lire entre les lignes toutes les mimiques de leurs visages, deviner ce qu’ils cachaient, ou repoussaient pour l’heure, et surtout bien se rappeler tout sur chacun depuis le moment ou on les avaient introduit dans la pièce afin de ne faire qu’un tout. L’artésien prit donc la parole, alors qu’avait elle déjà entendu de lui… Compliment pompeux et un mot non fini du héraut qui revenait sans cesse dans sa petite tête de rousse… Héré… Hum… Elle ne savait pas pourquoi mais quelque chose la gênait, elle devait rester attentive pour ne… Arrêt sur ses pensées que venait il de dire ? Prêcher la bonne parole… Le bon droit… Hum, cela sonnait bizarrement à l’oreille de la rousse, mais peut être aurait-elle l’occasion plus tard de pouvoir revenir la dessus !

Un second prenait la parole pour se décliner devant tout le monde. Un languedocien, jeune mais bon, Maëve l’était aussi après tout. Il se donnait un caractère bien trempé, mais connaissait-il ceux des rousses sans compter que c’était une Altérac en plus. Oui cela jouait dans la balance, mais ils auraient tous le temps de s’en rendre compte le moment venu, et puis après tout ce n’était qu’une visite, rien de nécessairement définitif. Petit entracte avec le Normand qui répondait a son salut. Décidément il aimait toujours autant jouer avec son appellation, ceci lui rappela sa mission en Normandie et les réunions sans fin ou poigne et rigueur avait été de mise pour se faire accepter et écouter, on pouvait dire qu’elle avait mauvais caractère, mais elle savait aussi garder sa place tout en faisant en sorte de se faire entendre, une main de velours dans un gant de fer et elle avait réussit a obtenir la confiance de la Comtesse en place et de quelques conseillers sans trop outre passer ses droit, sauf peut être avec lui Foulque un soir d’incompréhension a propos d’une armée, ce souvenir lui tira un sourire, alors qu’elle sentait son regard investir sa personne de façon particulière.

Non que la présentation des différents nobles ne l’intéressait pas, mais au dire du Baron Normand un goût étrange était venu se loger dans les profondeurs de sa gorge… Elle préféra mettre cela en attente pour le moment et tout en regardant Maëlya se diriger dans un coin de la salle avec une poupée dans la main elle se dirigea vers le buffet pour se prendre un verre qu’elle avait omis d’attraper quand le plateau était passé, sans doute ailleurs à ce moment là… Elle revint doucement en se plaçant entre Kame et le Baron, elle aperçu rapidement un nouvel arrivant qui les rejoint et dans la foulée une ombre qui ne lui était pas inconnue, ombre fugace devant la porte d’entrée se tenant maintenant auprès du héraut à ce qu’elle pouvait entre apercevoir… Mais pour le coup elle comprenait de moins en moins ce qu’il se tramait ici. Son regard alla se perdre un instant sur l’enfant son visage se fermant.

Un autre des convives prit la parole elle essaya de se concentrer sur ce qu’il disait, mais elle devait avouer que cela devenait difficile de suivre avec toutes les sensations, les émotions qui venaient jouer avec sa carapace. Theran de Terrail, ça elle l’avait noté dans un coin de sa tête… Armagnac, elle ne connaissait pas, jamais mis les pieds dans ses plus lointains souvenirs. Un Officier Royal, bien, bien, bien ! Elle se concentrait à nouveau petit à petit ne voulant pas laisser certains démons l’envahir trop vite sans savoir de quoi il retournait. Et naturellement ce fut Kamelotte qui enchaina… Euh naturellement, mais il était devenu fou, qu’est ce qu’il faisait ? Elle secoua la tête comme pour reprendre ses esprits, et se pencha même vers Foulque en lui chuchotant :


Pincez moi je dois rêver là ! Aiiiiieuh !!!

Non mais elle hallucinait, il l’avait fait en plus ! Décidément ces normands étaient complètement fêlés aujourd’hui… Elle tapait du pied avec le bout de sa cuissardes en ce demandant quand cette grande fumisterie allait s’arrêter, mais elle n’était pas au bout de ses surprises, au fur et à mesure qu’elle écoutait Kame s’exprimer son teint devenait blafard… Elle posa une main sans trop réfléchir sur l’avant bras du Seigneur des grandes ventes, elle aurait bien prit ses jambes à son cou quand elle se rendit compte que son ami s’adressait à elle maintenant, mais hélas ses dernières refusaient de lui obéir. Elle avala doucement sa salive pour ne pas s’étrangler non plus et ceci ne suffisant pas elle vida d’un coup sec le liquide se trouvant dans l’hanap qu’elle avait été chercher un peu plus tôt… Cherchant du regard un quelconque plateau passant non loin d’elle à nouveau, elle arriva de justesse à changer de verre, pour passer d’un vide à un plein à nouveau prête à toutes éventualités.

Elle n’en croyait ni ses yeux ni ses oreilles, après avoir déblatéré tout un flot d’âneries qui ne pouvait s’avérer être vrai le voilà pas qu’il s’agenouillait devant elle, sa main se crispa sur le cristal du verre, la chemise de Foulque se froissa sous sa senestre, malgré elle, elle recula de quelques pas entrainant avec elle le baron qui aurait bien eu du mal a faire autrement que de suivre le mouvement. Un grognement retentit dans la salle quand il osa la demander en mariage, un temps d’arrêt toutefois pour la rousse hésitant entre soufflet ou autre chose pour remettre les esprits en place à celui qu’elle considérait comme son ami… Et à ce moment précis le liquide contenu dans le verre vint finir sa course sur le visage du normand, les émeraudes de la Comtesse lançaient des éclairs et se crispa anormalement, retirant d’un geste sec la main qu’il était venu chercher sur l’avant bras de son suzerain.


Forgemont, si cela est une plaisanterie elle est du plus mauvais goût je te l’assure. Maintenant relève toi et nulle réponse ne te sera donnée puisque tu sais parfaitement ce qu’il en est. Pas dieu possible que ces hommes ! Maugréa-t-elle.

Pour en finir avec toi, sache que tu me devras réparation dans un combat singulier quand j’en aurais la possibilité cela te fera un peu d’entrainement ce qui ne sera pas un mal vu le temps qu’il t’a fallu pour te mettre à genoux devant moi ! Plus rapide pour dire des sornettes que pour te mouvoir l’normand !

Et c’est en pestant qu’elle se dirigea vers la porte d’entrée voulant en avoir le cœur nette. Décidément aujourd’hui il avait été dit que rien ne lui serait épargné. Elle n’avait pas fait erreur, et c’est accompagnée de sa vassale qu’elle revint sur ses pas en prenant à nouveau la parole.

Permettez-moi de vous présenter à tous ma vassale et amie Virginia de Lignareix.

Ewa fit un rapide tour d’horizon pour celle qui venait de pénétrer dans la salle afin qu’elle sache à qui elle avait à faire puis se penchant vers elle :

Je ne te demanderai pas ce que tu fais là pour le moment, mais je compte bien a ce que tu m’expliques ce qu’il se trame ici que je ne sais point encore…

Elle soupira avec un coup d’œil pour la petite fille qui jouait à nouveau tranquillement dans son coin, reprenant contenance après toute cette agitation, elle espérait que la suite serait moins mouvementée et que tout allait reprendre un cheminement normal…
_________________
Foulque
La comtesse sembla tout d’un coup devenir plus sérieuse et Foulque dirigea son regard vers ce qui semblait être l’objet de son attention…Des personnages qu’il ne connaissait pas, sauf un peut-être un qu’il lui semblait avoir déjà croisé, se présentaient .

Un déclic se fît soudain dans les méandres de son esprit en re-songeant au reste du contenu de la missive qu’il avait reçu de Forgemont et qu’il avait sur le moment édulcoré…

Le cor d’alarme retentit de plus bel entre ses deux oreilles un ton encore au dessus !

Le pendard avait sût noyé le poisson et l’avait attirer à dessein avec ses histoires de piraterie, tout en saupoudrant sa missive de la vrai raison de ses intentions, pour couvrir ses arrières que le Baron avait fort envie de botter séance tenante !

Cette assemblée avait pour but le mariage d’une belle et, pas n’importe laquelle !!!

Songeant soudain à la cocasserie de la situation plus qu’à son ressentiment envers son Vassal, accessoirement ami lorsque celui-ci ne se laissait pas aller à une de ses turpitudes, Foulques commençait à avoir du mal à cacher le fou rire qui le gagnait et un tic apparu sur ses lèvres…

C’est alors que l’improbable se produisit…Forgemont prit la parole avec un ton sérieux qui n’envisageait rien de bon pour qui le connaissait :


-Vicomtesse, Kame_Lotte de Forgemont, Seigneur de Montpoignant, vassal de mon baron Foulque de Vivier, ici présent…

Pour une fois qu’il s’en souvient de qui est son Suzerain et de ce que cela implique… Pensa-t-il tout pour lui même en appréhendant la suite…

-…que dire sur moi, pas grand-chose, je ne suis pas de première fraîcheur, j’approche les 37 ans…veuf de sa tendre épouse Annick d’Albon dict Nanoubab.

-Ma vie serait trop longue à détailler… Fidèle au Roy, j’ai guerroyé dans tout le royaume !!! Décoré de la Pomme d’or par la Normandie et Porte-enseigne du même duché, ancien Lieutenant de Dieppe et ancien Connétable, j’ai toujours œuvré pour la Normandie…

-Maintenant j’aspire à une longue retraite et me retire dans le sud…

-Voyez vous, vostre fille doit être bien jeune pour un vieux comme moi, ma présence ici est autre… mais avant…


Vieux, Vieux ! Pas de sa faute si l’animal ne savait pas s’entretenir, pensa Foulque en comptant les années depuis le jour qui l’avait vu naitre…

-Une chose qui me tracasse, où se trouve vostre fille ? La futur prétendante, j’ai beau regarder les portraits présents dans la pièce, je ne saurais la reconnaître, ne sachant pas son age !!!

-Et puis pour être franc, je suis venu pour Ewaele, sachant qu’elle serait présente icelieu…je n’ai d’yeux que pour elle...


Forgement repartit sur un ton plus solennel en se tournant vers Ewaele:

-Ma belle rousse, tu me connais depuis fort longtemps et tu sais toute l’amitié que j’éprouve pour toi, mais crois bien que se que je ressent au plus profond de moi, est plus que de l’amitié…

Aïe ! Ce qu’il redoutait arrivait pensa Foulque en le voyant sourire content de lui…La suite allait promettre ! Foulque se crispa malgré lui. Et tout dans son regard indiquait à celui qui croisa le sien un instant de mettre fin à ceci immédiatement !

L’animal l’ignora et mit soudain un genoux à terre devant une Ewaele décomposée qui ne réagit qu’à peine lorsqu’il lui prit la main et prononça les paroles fatidiques :

-Ewaele, veut tu être ma femme ?


Pour le coup Foulques en resta sur le flanc, hésitant entre le soulagement et la jalousie. Son regard ne quittait pas des yeux son Ami et Vassal à genoux devant la Licorne…Et le visage de celle-ci. Remarquant à peine la main qui était venu saisir sa manche et qui le tirait à mesure que la Comtesse reculait devant la tirade de son ami.

Silence pesant où tous semblaient accrochés aux lèvres de la Comtesse…

Celle-ci se pencha vers Foulque en lui chuchotant :


- Pincez moi je dois rêver là !

Machinalement le Baron lui pinça la première partie charnue qu’il trouva à portée de main.

- Aiiiiieuh !!!

Un arrosage en règle de la face de Camelotte précéda la réponse de la Comtesse dont les yeux d’émeraudes n’étaient plus que deux pierres froides lançant des éclairs. Foulque hésitait entre des sentiments contradictoires…La joie pour son ami qui avait enfin retrouvé l’amour, la jalousie concernant un sentiment et une attirance qu’il ne pouvait vraiment nier, ou enfin le soulagement que cela tombe sur un autre que lui ! En tout cas la réponse de la concernée ne se fit pas attendre et était à la hauteur de sa réputation :

-Forgemont, si cela est une plaisanterie elle est du plus mauvais goût je te l’assure. Maintenant relève toi et nulle réponse ne te sera donnée puisque tu sais parfaitement ce qu’il en est. Pas dieu possible que ces hommes !

-Pour en finir avec toi, sache que tu me devras réparation dans un combat singulier quand j’en aurais la possibilité cela te fera un peu d’entrainement ce qui ne sera pas un mal vu le temps qu’il t’a fallu pour te mettre à genoux devant moi ! Plus rapide pour dire des sornettes que pour te mouvoir l’normand !


Foulque plaignait de tout cœur son ami et faisait même le dos rond avec lui par solidarité de mal éconduit…Sauf peut-être lorsque celle-ci voulu mettre dans le même sac tous les Normands. Il eut alors un haut le cœur indigné, mais se dépêcha de faire disparaître ce sentiment. Alors qu’Ewale se dirigeait vers une personne attendant patiemment la fin de l’orage à l’entrée, il n’eut qu’une parole et certes des moins originales :

- Tu as meilleur goût que je ne croyais. Dit-il d’un ton goguenard. Puis soudain plus sérieux…

- Rappelle moi de te mettre au pain sec et à l’eau une fois que nous serons rentrés et de faire venir le Médicastre pour qu’il vérifie que tu as bien quelque chose de consistant entre tes deux oreilles de Bougre dieppois.

Tout en maugréant ces dernières paroles, le Baron saisit Forgemont d’une poigne vigoureuse pour le relever tout en songeant qu’il ferait bien de convoquer un prêtre pour désenvoûter son ami…

- Et redresses-toi Num de Zo* !
Murmura-t-il encore.


*Nom de Dieu en patois normand me semble-t-il.
_________________
Dariusz
Marseille - Provence

Il était une fois, ou une autre, non loin du port de Marseille, un homme s'affairait à flâner dans les ruelles, sous le soleil d'automne, et aussi à scruter les maintes personnes sans éducations ou très peu.
Voici quelques mois que le voyageur s'était installé en ces lieux et s'amusait à entendre les malversations des séants.
Nous pouvions entendre des débats sur n'importe quoi. Sur le prix de l'alcool et des choux, sur la mocheté de la Marquise, sur les noms que l'on peut donner à un porc, ou même sur la France.
Actuellement, le sujet principal était un certain mariage à convenance d'un noble parti françoys, la fille d'une grande Dame, semblait-il.

L'oreille s'approchant des bouches, il sut tout en détail. Si bien que le lieu, l'heure, la date, le nom de future épouse, tout cela n'échappa point au polonais. Malheureusement la date était fort avancée déjà. Si bien que s'il devait partir, il arriverait bien trop tard.
Est-ce que la raison le pousserait à rester en ce port, amusant certes, mais vite bucolique?
Ou est-ce que la folie du plaisir le mènerai à Paris, ville qu'il n'a pour le moment jamais visité?



Morbleu! Allons-y que Diable! Je me défraîchis à rester ici-lieu!
Wagner!! Wagner!!! Veux-tu bien préparer à présent mon destrier? Le noir. Non en fait le blanc. Il a le nom de Cupidon, c'est plus approprié à l'occasion!
Allez, et fais moi malles et nourritures pour la route. Je ne tiens point à crever ventre à terre. Et aussi mon épée, la plus belle.
Allez, presto Wagner!


Il patienta une bonne trentaine de minutes, si ce n'est bien plus. Et une fois tout cela prêt à la route, il s'en alla non sans quelques consignes. Après tout son hôtel particulier ne devait point être mis à sac et devait être nettoyé chaque jour. Oui, les toiles d'araignée sont un fléau dont le comte se passerait volontiers.
Il fit route sans se retourner, mais en demandant tout de fois son chemin à plusieurs badauds bedonnant.




Paris

C'est donc cela Paris? Pardi que c'est.... différent! Du moins toujours bien mieux que Marseille ou tout autre ville de peu de foy.
Mais tout de même, je m'attendais à bien mieux...


Il donna coups sur flanc de cheval pour la dernière ligne droite et parvint enfin à destination.
Il donna son destrier à ce qu'il semblait être un employé de maison, ou d'écurie, cela est sans doute du pareil au même.

La route l'avait éreinté, et ses habits étaient un peu poussiéreux. Un peu, beaucoup. Mais il suffisait de savoir frapper aux bons endroits, et de maquiller cela en une danse dépoussiérante, et il suffit à s'en rendre présentable.
Le jeune homme réajusta son haut de corps ainsi que ses longues bottes noires et pénétra dans l'enceinte de l'hôtel dans lequel il vit un homme aux bâtons d'héraut auquel il se présenta tout simplement.


Homme, je vous souhaite le bonjour, ou le bonsoir, cela dépend de vos... moeurs.
Accepteriez-vous de présenter ma personne du nom Dariusz Ploskie et des titres d'héritage Comte de Wroclaw et Baron de Plok?
Je vous serai bien évidemment gré d'user salive pour cela.
Mariealice
Verre à la main, la vicomtesse était toute ouïe tout en tâchant d'être tout oeil aussi. Essayez donc pour voir, vous verrez si c'est commode. Le seigneur de Tramecourt prit la parole le premier et fit un court résumé. Froncements de nez, à répétition tant qu'à faire. Donc artésien, cela encore passons. Trente sept ans, plus de la première fraicheur, cela devenait une habitude. Prêcheur mais en même temps prêtant sa lame, sauf que dans sa mémoire homme de foi ne prenait pas l'épée, à creuser donc. Et le keno... Mais que diable cela pouvait-il être?

Vous dites vouloir prendre femme et avoir descendance, mais saurez-vous leur assurer avenir confortable sans les terres et argent que je donnerai à la fiancée? Et le keno? Est-ce un jeu de cartes? Seriez-vous du genre à jouer à des jeux d'argent?

Au suivant de ces messires, le vicomte, froncement de nez, perplexe donc cette fois.

Je vous assure ne pas avoir pris ombrage jusqu'ici. Tant que vous ne voyez point mes yeux verdirent, dites-vous que tout va bien. Et tout ceci ne me renseigne point qu'à votre parcours et vos projets.

Sourire engageant pour l'encourager alors qu'Ewaele continuait son grand numéro de trapéziste. Léger soupir tout en se demandant vraiment ce qu'il avait pu lui passer par la tête de faire tout ceci tandis que les deux normands étaient plus ou moins sommés de se joindre au groupe. Diplomate la rousse? Hum... Joker. Bon aux normands donc.

Elle était parfaite, je vous en remercie messire Kamelotte.

Ouverture de bouche pour continuer, fermeture de bouche pour écouter le baron de.... Quelque part en Languedoc donc. Bon il avait du caractère visiblement, bonne chose vu la furie avec laquelle il risquait de se retrouver. Dix neuf ans, jeune donc. Roturier à la base, point pour la déranger tant qu'il savait se conduire correctement. Après tout noblesse gagnée n'avait rien à envier à celle héritée. Déjà père.... Hum à voir donc. Et là, à la dernière phrase, illumination à l'étage du dessus chez la brune. Mais oui, voilà où elle l'avait vu. Au Louvre. Froncements de sourcils à nouveau.

Noble ou pas? Que voulez-vous dire par cela? Que vous avez l'intention de vous conduire de manière à redevenir roturier? Sachant que votre épouse subira le même sort?

Quant à votre attitude devant Sa Majesté, elle ne donne guère à me rassurer. Buvez-vous souvent plus que de raison? Si je vous suis bien la vie ne sera que fêtes et amusements entre deux batailles? Quelle serait la place de votre famille là dedans?


Second normand, pas de réponse, tout occupé qu'il était à parler à Ewaele. Petite moue mais une nouvelle arrivée lui fit tourner la tête. Bien, un breton donc. Donc le nom n'éveillait rien en elle, le visage..... Non plus à première vue. Petit signe de tête au héraut pour qu'il laisse entrer, des fois qu'il soit hésitant. Et au suivant.

Du sud. Vingt cinq ans. Ayant voyagé et sachant se battre. Mais ne sachant pas vraiment pourquoi il était là et désargenté. Officier royal et....


Messire Theran, feriez-vous parti de ce groupe qui se nomme le Cercle? Vos projets m'y font songer mais je puis me tromper.

Comme messire Nicolas, j'aimerai savoir comment vous comptez faire vivre femme et enfants et quelle vie vous comptez leur voir vivre.


Des bruits à la porte attirèrent son attention pour tomber non sur un homme mais une femme. Voilà qui était pour le moins saugrenue. Regard sur Ewaele qui visiblement savait de qui il s'agissait mais pas le temps d'en savoir plus que Kamelotte décidait de répondre.

Bon trente sept ans à nouveau, seigneur mais où étaient passés les jouvenceaux ou du moins les jeunes hommes à marier de ce royaume.Et là tout commença à s'emballer devant une Marie ébahie qui n'eut pas le temps de faire ouf ni de réagir. Une demande en mariage, rien que cela. Et devant tout le monde. Non mais il était tout à fait fou cet homme là. Pour de bon. Mais si la brune ne réagit pas tout de suite, la rousse le fit et ne trouvait pas plus que sa suzeraine la scène amusante.

Et hop, d'un Kamelotte douché au vin, sic, tandis que la future fiancée qui s'ignorait se dirigeait vers la jeune femme à l'entrée pour la leur présenter. Virginia, la vassale de sa vassale. Hum... Ben voyons. La licorneuse tâcha de se rappeler les termes de son annonce. Faisait-elle une quelconque mention de portes ouvertes? Non. Avait-elle fait crier que qui voulait, qu'importe la raison, pourrait venir séant si l'envie lui en prenait? Ah non plus. Noisettes à lueur verte se pointant vers le ciel comme pour le prendre à témoin de la situation. Kamelotte se retrouva sermonné gentiment par Foulques, en moins de temps qu'il ne faut pour le dire. Nouvelle ouverture de bouche, suspendue puisqu'une nouvelle arrivée s'annonça. Inspiration, expiration, signe de tête pour signifier son accord avant de revenir d'abord sur l'homme qui goûtait sur son parquet. Un pas en avant.


Kamelotte, lorsque vous aurez rendu raison à Ewaele, songez à me réserver votre prochaine danse à l'épée. J'espère que l'odeur d'alcool qui vous entoure n'est pas dû qu'au vin et que vous avez soulagé quelques bouteilles de calva avant que de venir ici, ce qui pourrait excuser votre tenue. Et qu'on aille lui chercher de quoi se sécher et essorer le parquet avant qu'en plus, quelqu'un ne glisse et ne se blesse!

Quart de tour pour se retrouver face à la rousse et son amie, mère de Maelya, surtout là aussi se calmer et ne pas dire....

Bonjour dame Virginia. Veuillez excuser ma curiosité mais que faites-vous là? Vous avez vu la porte ouverte et vous vous êtes dit, tiens si j'entrais? Vous vous prenez pour un homme?

Non non non. Garder cela dans un coin de sa tête et tenter de se montrer à peu près aimable. A peu près hein, après la scène du normand, pas sûr que cela ne soit pas trop lui demander.


Bonjour dame Virginia. Vous aviez prévu une petite visite à l'improviste?

Regard sur Ewaele comme pour l'interroger, savoir si elle était au courant.
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La madame elle doit changer cause qu'elle est mariée et autre chose... Fin ça revient quand elle peut hein...
Nicolas__eymerich
Nicolas réfléchit un instant, se retenant in extrémis de prendre un troisième verre. non seulement la gmf pourrait prendre ça comme un signe d'alcoolisme - quoique tous les artésiens le soient puisqu'ils supportaient l'alcool mieux que quiconque - et qu'en plus cela pourrait nuire à ses facultés mentales dont il avait diablement besoin aujourd'hui.

Je répondrais d'abord à votre deuxième question. le keno est un jeu artésien, on mise en effet de l'argent, mais des sommes modiques, puisque la plupart de l'argent récolté va à des oeuvres caritatives.

Et pour revenir à votre prime interrogation, je peux assurer les besoins d'une famille. Je possède des terres, qui recommence à devenir productives après des années de disette. En effet, vous devez savoir que Tramecourt se trouve être le fief voisin d'Azincourt, de sorte que lors de cette funeste bataille, les champs et forêts ont été ravagés, et la plupart des paysans tués par les anglois. mais aujourd'hui, nos paysans commencent à redevenir aussi nombreux qu'avant, et mes revenus augmentent. Par ailleurs, mes activités militaires me rapportent un complément qui m'autorise un train de vie confortable. Certes, pas de quoi se permettre des excentricités. J'ai juste un écuyer et un page, un pied à terre en guyenne outre mon manoir familial, je n'ai pas de carrosses, pas d'armées de domestiques et je n'organise pas de banquets chaque semaine. Je suis un hobereau, je n'en ai pas honte. mais ma famille ne manquerait de rien, ça c'est sur. Après, pas d'excentricités, c'est sur aussi.
Virginia_
Mais … mais … elle n’avait rien fait de mal et était tout aussi innocente que l’enfant qui venait de naitre … ‘fin innocente, innocente, c’était vite dit aussi … en tout cas, l’invitation était pour tous donc dans la situation présenté elle était presque irréprochable si l’on oubliait le fait que seule la gente masculin était conviée, bien évidemment. Presque parce que franchement, elle aurait quand même pu se faire annoncer.

Ses prunelles azurées pétillantes de malice, elle observait le valet tout en échafaudant un plan pour se libérer de son emprise. Elle songea sérieusement pendant une demi-seconde à lui écraser le pied avec son talon. Pendant une seconde, envisagea de se mettre sur la pointe des pieds et de déposer ses lèvres sur sa joue. Pendant deux secondes, projeta de prendre les jambes à cou et de filer vite fait. Seulement, voilà, c’était sans compter sur les émeraudes affutées de la Rouquine qui à cet instant précis semblaient lancer des éclairs.

Voici comment Vinou fut amenée presque manu militari dans la salle de réception à proprement parler et fut présentée à tous, un sourire de circonstance, légèrement crispé, sur les lèvres. Devait-elle faire une révérence devant tout le monde ? Un simple signe de la tête devait-il suffire ? Pourquoi était-elle venue, mais pourquoi ? Et surtout pourquoi n’avait-elle pas retenu les règles de bienséance qu’on avait tenté en vain de lui apprendre étant jeune ?

Se retenant de justesse pour ne pas lever les yeux au ciel et pousser un gémissement plaintif, elle se pinça les lèvres lorsque sa Suzeraine la présenta. Allons bon, voilà que celle-ci utilisait son nom complet, elle qui s’obstinait à ce qu’on l’appelle Vinou et ce malgré son titre, c’était réellement fichu maintenant. Et pourquoi ne pas aussi l’appeler « Dame » tant qu’on y était ? Il ne manquerait vraiment plus que ça.

Elle préféra se taire et observer ce qu’il se passait sous ses yeux manquant d’éclater de rire lorsqu’elle vit un homme « tâché » par ce qui lui semblait être du vin. Probablement un coup de la Rouquine à n’en pas douter, ceci expliquait aussi probablement les éclairs dans son regard et sa mine légèrement, très légèrement contrariée. Bien, elle ne lui demanderait pas ce qu’elle faisait, enfin une bonne nouvelle dans cette soirée pour le moins … surprenante.

La jeune femme allait un peu se détendre lorsqu’elle vit le Grand Maitre de France lui faire face. Celle-ci avait de très jolis yeux noisette qui tendaient à virer au vert en signe de … contrariété ? Vinou ne préféra pas savoir, se mordant à nouveau la lèvre inférieure avant d’effectuer une élégante révérence, ce qui dans le cas présent relevait presque de la gageure.

Eh bien … c’est … que …

Arf ! Voilà qu’elle se mettait à bredouiller comme une lycéenne en émois. Non, non, non, cela ne devait pas se passer comme ça ! Redressant la tête, elle sourit à la Suzeraine de sa Suzeraine, un vrai sourire, doux et chaleureux comme longtemps ses lèvres n’avaient plus connu. De sa voix mélodieuse, elle reprit la parole simplement.

Vicomtesse, c’est un honneur pour moi de vous rencontrer enfin. Ewaële m’a tellement parlé de vous que j’ai presque l’impression de vous connaître. Si je suis ici, c’est parce que j’ai eu vent d’une annonce concernant un mariage. Je sais que mon attitude est un peu cavalière et je vous prie de bien vouloir m’en excuser. En lisant l’annonce, j’en ai déduit que ma Suzeraine serait présente et probablement avec ma fille Maëlya. Dans ma naïveté, je n’ai pensé qu’au fait de les pouvoir enfin les revoir toutes les deux.

Elle avait laissé son cœur s’exprimer à la place de la raison et des convenances, allait-on le lui reprocher ? En aucun cas elle ne désirait faire de vagues ou causer des ennuis et si on le lui demandait, elle était prête à repartir comme elle était arrivée.
Kame_lotte


Le seigneur de Montpoignant, riant de l’intérieur, il reçu comme réponse de la part la rousse sont verre de vin au visage… bien sur il s’y attendait, et voir pire connaissant la vitalité d’ Ewaele …

Une chose qu’il avait réussi, pendant ses dires , la rousse s’était rapproché de son suzerain, jusqu a s’accrocha à son avant bras, chose que kame n’avait pas loupé …elle lui avait même chuchoté quelque chose a l’oreille, elle eu d’ailleurs un petit sursaut


Aiiiiieuh !!!


Connaissant son suzerain, il avait la fâcheuse habitude de mettre ses mains sur la partie des plus agréable de ses dames…

Les regards autour de lui en disaient long, mais il n’en avait cure, il était la pour s’amuser, puisque tout le monde savait que tout cela était fanfaronnade a part la principale intéressée…

Recouvert de vin,bien sur la rousse avait aussitôt fait demi tour en lui prononçant certaines paroles qui encore une fois ne firent aucun effet sur sa personne…


-Forgemont, si cela est une plaisanterie elle est du plus mauvais goût je te l’assure. Maintenant relève toi et nulle réponse ne te sera donnée puisque tu sais parfaitement ce qu’il en est. Pas dieu possible que ces hommes !

-Pour en finir avec toi, sache que tu me devras réparation dans un combat singulier quand j’en aurais la possibilité cela te fera un peu d’entrainement ce qui ne sera pas un mal vu le temps qu’il t’a fallu pour te mettre à genoux devant moi ! Plus rapide pour dire des sornettes que pour te mouvoir l’normand !


Il aurai voulu lui répondre, mais rapide comme un coup d’épée , elle était déjà partie…il se releva...

Bien sur , son suzerain ne pu se retenir de lui faire remarque, il aimait sa le bougre..


- Tu as meilleur goût que je ne croyais.
- - Rappelle moi de te mettre au pain sec et à l’eau une fois que nous serons rentrés et de faire venir le Médicastre pour qu’il vérifie que tu as bien quelque chose de consistant entre tes deux oreilles de Bougre dieppois.
- - Et redresses-toi Num de Zo*


kame se rapprochant de lui avec un large sourire…

-Oui oui, je me relève !!! Tu étais ou durant ses quelques mois, je t’ai guère vu en Normandie pendant que je patrouillais avec IKM, tu faisais encore la sieste, comprends que j’ai un peu de mal avec mes articulations et pour se qui est du pain et à l’eau longtemps que je n’ai eu un morceau de viande dans mon écuelle… L’eau pfff il pleut assez en Normandie pour en boire, je préfère un bon calva…

-J’ai toujours eu bon goût, d’après toi pourquoi je suis toujours célibataire ? et puis tu va pas me faire la moral, me semble que tu est bien vite venue en se lieu !!! Viens pas me faire croire que tu es venu que pour voir ma tronche ?


Une fois fini ses paroles, la vicomtesse ne se gêna pas non plus de lui faire une remarque, se retournant, il l’écouta ,

-Kamelotte, lorsque vous aurez rendu raison à Ewaele, songez à me réserver votre prochaine danse à l'épée. J'espère que l'odeur d'alcool qui vous entoure n'est pas dû qu'au vin et que vous avez soulagé quelques bouteilles de calva avant que de venir ici, ce qui pourrait excuser votre tenue. Et qu'on aille lui chercher de quoi se sécher et essorer le parquet avant qu'en plus, quelqu'un ne glisse et ne se blesse!

Sans attendre, il prit la parole, toujours d’un air amuser, et profitant de l’absence de la rousse… et puis les convenances et autres courbettes, il n'avait jamais eu le temps de les apprendre, la Normandie lui demandant d'être présent sur les chemins, il ne savait parler qu'avec son épée

-Mais vous inquiétez pas pour moi vicomtesse, et je pense que la rousse quand elle aura eu vérité de se qui se trame ici, elle aura vite oublié mes bouffonneries… je me réserve le droit de quitter la pièce au plus vite…pensez vous que j’ai bu et que mes propos sont du à une cuvée de calva ? Il faudrait que je vous apporte un bouteille de mon domaine et vous verrez que l’odeur n’ai pas du tout la même !!!
-Voyons je n’oserai me permettre de venir imbiber d’alcool icelieu… comprenez bien, que tout ceci a été que mensonge, je ne veuxpas de la main de la rousse connaissant sa fougue, je préfère son amitié… je laisse sa main à qui sera supporter son caractère et lui souhaite bien du courage… et je reste persuadé que vous êtes d’accord avec moi !!!
-Et pour se qui est de la danse, je n’oserai me permettre de croiser le fer avec vous, mais cela reste un honneur d’être à vos cotés et puis pour Ewaele pas de souci je serai lui rendre raison en toute amitié…


Il reprit place, regardant la rousse revenir avec une dame… regard noir sur lui, il aura le temps de lui dire la vérité sur ses paroles plus tard…il était homme de devoir, la rousse le savait très bien, toujours présent quand on avait besoin de lui, mais son plus gros défaut était sa franchise, il avait prit route vers le sud pour avoir eu des mots avec le duc Aegedius, il n'avait pas aimé ses paroles envers lui...

Revenant de ses pensées, il écouta les personnes de nouveau présentent… la femme que Ewaele avait ramener se présenta … celle-ci était donc la mère de Maelya… venait elle la chercher ?

kame jeta un coup d’œil rapide à la petite toujours avec sa poupée.. Kame serai bien triste de ne pas revoir la petite chipie, il s’était prit d’affection pour elle…

Maintenant il attendait, attendre la suite des événement qui aura le courage de dire la vérité à la rousse… la pièce se remplissait, les prétendants arrivaient…

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